##La suite de
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http://www.yuimen.net/univers/viewtopic.php?f=12&t=57&p=4541#p4541Il n'était pas tard mais la nuit était déjà presque là, aidée par le temps couvert qui protégeait Tulorim des rayons du soleil.
(Juste une petite course et je pourrais enfin commencer mon véritable apprentissage. Je l'aurais bien esquivée mais mieux vaut respecter sa parole au moins avec les prêtres du culte.)J'allais par les ruelles, doucement, observant les gens. Quel inutilité que leur vies. L'un semblait afféré à transporter des caisses, certainement de la liqueur ou de la bière de mauvaise qualité pour des buveurs à la petite semaine qui avaient plus besoin d'alcool que de saveurs. Cet autre qui quémandait de l'argent à ceux qui passaient, ne voyait-il pas qu'il vaut mieux le prendre que le demander? Mais je passais devant eux ne pouvant pour le moment que me lamenter de leur innocence, ou peut-être était-ce de l'envie.
(Nous y voila. Ce n'est pas très encourageant comme endroit, ça ressemble à une boutique mais je me demande bien qui pourrait être tenté de pousser ces portes pour voir ce qui se cache derrière.)La rue n'était pas celle du genre où je m'arrêterais volontiers, même contraint j'y réfléchirais à deux fois.
Les maisons n'étaient que ruines, elles faisaient figures de monstres borgnes avec leurs volets pendants au grès du vent, leurs peintures fraîches d'il y a 30 ans craquelées d'avoir trop attendu les bienfaits d'un rafraîchissement.
Nous étions quatre dans cette rue, les regards filaient de l'un à l'autre, chacun cherchant qui pouvait être le chasseur et la victime, aussi sans hésitation supplémentaire j'entrais.
Sans prendre trop le temps de regarder à l'intérieur je refermais la porte d'un mouvement ferme.
Rien, il n'y avait rien dans cette échoppe, si ce n'est la poussière, quoique légère, qui décorait les étagères.
Le comptoir était vide aussi et seule une caisse trônait au milieu, dernier témoin d'une époque il y a bien longtemps terminée.
Derrière, une porte à peine ouverte laissait une légère lumière s'échapper, seul indice d'une présence en ce lieux aussi silencieux que le temple que je venais de quitter.
Quelques coups d'œil me permirent de m'assurer que je n'avais oublier personne et je me remis dans ma cape et me lança un sort de dissimilation.
(Mais quel est cet endroit. C'est un test de survie ou il cherche de nouvelles âmes ? Ce ne sera pas aussi facile qu'il veut bien le croire, mais quoiqu'il en soit ce n'est pas ça qui va m'arrêter.) Comptant chaque pas pour mieux me concentrer j'avançai doucement vers la porte.
Je voyais maintenant la lueur vaciller de temps en temps, une petite brise d'humidité et de bougie chatouillait mes narines.
Je fis une pause sur le pas.
Mes oreilles toutes ouvertes à un quelconque bruissement.
Mais rien.
Les marches en bois travaillé se présentaient devant moi n'attendant que mon pied pour grincer, alertant ainsi toute la ville qu'un fou tentait d'arpenter son dos.
Je me lançais, finalement sans bruit, dans l'escalier et descendit doucement mais surement.
A peine je posais mon pied sur la dernière marche que je sus qu'il y avait un problème.
Mon pied pris un mauvais angle et mon corps, que je ne pouvais plus maîtriser, se pencha inexorablement vers le sol.
(Merde, mais... comment...)Mes mains brassaient l'air pour qu'il me retienne mais je n'eus le temps que de voir un pied, un mouvement rapide et une douleur vive sur mon crâne.
Ne restait que le noir
Je sentais mes poignets serrés avant de les voir, le manque de sang avait déjà commencé à me refroidir les mains que je tentais vainement de libérer.
(Je crois que je suis vraiment en mauvaise posture... d'un autre coté s'il avait voulu me tuer ce serait déjà fait, mais s'il ne veut pas me tuer, peut-être est-ce pour pire . Si je m'en sors je connais un prêtre qu'il va falloir que j'aille visiter.)J'attendais depuis un temps qui me parut trop long avant qu'une main ferme m'enlève le sac de sur ma tête.
Je ne voyais pas le visage au bout de la main au bout de laquelle pendait le sac devenue maintenant inoffensif.
Un éclair apparut à sa main gauche et une douleur vive me traversa le bras droit.
Une dague m'avait taillader le bras à la vitesse de l'éclair, la douleur était atténuée par la surprise avant de me rattraper alors que le sang coulait doucement.
"Qui es-tu ?"
"Qui oserai envoyé une proie si facile dans MA tanière ?"(Cette personne est folle)"Je ne.. personne" arrivais-je tout juste à bredouiller avant de comprendre qu'il me fallait être direct et simple, faire abstraction de la douleur.
"Un prêtre m'envoie""Vous avez dû trouver un colis dans mes affaires ainsi que l'objet de ma venue. Auquel cas vous devez savoir qui vous l'envoie. Je ne comprends pas le sens de cet interrogatoire."Une gifle musclée me fit taire.
"Tu n'as pas à comprendre, je veux savoir quel groupe t'envoie."
"Mais je vous dit la vérité. Je suis étudiant des arts obscurs de Phaïtos, et père Idillus m'a demandé une faveur alors que je quittais son temple. Étant de confession proche je me fis dans le devoir d'y souscrire"
"Très bien."
"Je me disais bien que seul ce fou de prêtre pouvais envoyé un jeune bleu venir à ma rencontre sans imaginer le danger qu'il pouvait courir"Un nouvel éclair jaillis de sa main et mes mains étaient enfin libres.
"Et c'est tout ? Mon petit baratin à suffit à vous faire changer d'avis ?" fis-je en me levant le regardant maintenant dans les yeux.
C'était un elfe à la peau grise
"Petit, tu ne connais pas le monde, alors ne va pas trop vite pour le juger. Attends cent ans et là j'écouterais tes remarques."Il se retourna, posa négligemment sa dague sur la table imprégnée de sang et se dirigea vers un porte en fer.
"Alors comme ça tu apprends les arts obscures ?"Mes yeux se fixèrent sur l'arme puis sur lui me tournant le dos.
(Cinq pas et il pourrait gouter ma vengeance, une éraflure pour une éraflure, ou deux peut-être.)
"Mieux vaut oublier cet incident et commencer sur de bonnes bases, et de toute façon ce n'est qu'une légère entaille.""Oui en effet. J'ai choisi la voie des arts." fis-je d'une voix des plus détendue en lui emboitant le pas et laissant derrière moi la dague.
(Son âme, voila ce qui pourrait me soulager)