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 Sujet du message: Les ruelles
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 19:38 
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Les ruelles


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De nuit comme de jour, bon nombre des ruelles de Tulorim sont inquiétantes, sombres et propices aux mauvais coups. Ne marchez jamais au milieu car les seaux d'eau voltigent à tout va, et encore serez vous étonnamment chanceux s'il ne s'agit que d'eau... Dans les bas-quartiers, autour des maisons les plus pauvres, les immondices jonchent le sol, quand il ne s'agit pas d'un agonisant voire d'un cadavre. Partout, des ombres se faufilent en rasant les murs, simples citoyens craintifs ou truands en quête de bourses à dérober, la différence est loin d'être toujours évidente.

La Milice passe peu, toujours en force et armée jusqu'aux dents, éclairant prudemment les moindres recoins lorsqu'elle le fait de peur de croiser une guilde anti-Milice ou toute autre bande de voyous sadiques et cruels. Le métier de milicien à Tulorim est loin d'être une sinécure, nombreuses sont les bandes criminelles bien organisées qui rôdent, ce qui a bien souvent pour effet de rendre les gardiens de l'ordre aussi dangereux et paranoïaques que leurs bourreaux. Mieux vaut ne pas trop compter sur eux pour vous tirer d'un mauvais pas.

Vous qui parcourez ces rues, surveillez bien votre bourse et gardez l'oeil ouvert, le cimetière est plein de voyageurs imprudents, les égouts également, pour le plus grand bénéfice des rats qui y pullulent.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 15 Jan 2009 19:58 
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Si Tulorim regorge d'activités la nuit, ce n'est pas le genre d'activités qu'on pratique dans le bruit. Il n'y a bien que les auberges et autres tavernes pour produire un léger fond sonore. Les rues baignent dans un étrange silence emplie de de déplacements à peine perceptible. Parfois on peut entendre la plainte d'un marin trop imbibé crier sa tristesse ou sa joie aux étoiles en se soulageant la vessie. Sinon on a que cette impression étrange d'être entouré d'activité alors qu'on ne peut apercevoir personne au alentour. Quand l'ombre apparaît c'est souvent déjà trop tard, une lame acérée tirée au clair risque de finir dans les entrailles du malheureux qui a mal choisie sa route pour rentrer cuver. Alors on se méfie. Les ombres se méfient des autres ombres. On s'évite et on se cache.

Non vraiment, Tulorim n'est pas une ville facile à vivre, il faut toujours faire attention où l'on met les pieds, si petits soient-ils. Et ya pas à dire, c'est fatiguant de toujours être sur le qui-vive. Pour peu qu'on soit lunatique qu'on se détende et qu'on s'oublie en regardant les étoiles, il y a toujours quelqu'un pour en profiter. Les armes tranchantes sont sortis au clair, le prédateur s'apprête à bondir sur sa proie...

Un frottement attire mon attention. Ce n'est pas grand chose mais c'est suffisant pour me détourner du magnifique ciel étoilé que je contemple. Il ne fait pas très chaud ce soir mais j'étais plutôt bien, allongé sur le toit de cet appentis. Je me redresse, avec l'impression qu'on m'observe. Je crois bien entendre la respiration de quelqu'un ou de quelque chose. Rien d'aussi gros qu'un humain ne saurait être aussi silencieux. Sauf un elfe peut-être, à la réflexion. Mais qu'est-ce que ferai un elfe sur un appentis en plein milieu de la nuit ?...

Un frôlement indistinct sur une tuile, un mouvement aperçu du coin de l'œil, c'est le signal ! Je bondis sur mes pieds et m'enfuie à toutes jambes alors qu'un gros matou se rattrape à l'endroit où j'étais un instant plutôt. Je ne me retourne pas avant d'avoir atteint le bord du toit où je me laisse glisser le long du pilier portant l'appentis. J'entrevois un court instant le gros chat gris qui s'apprête à se lancer à ma poursuite. Une fois au sol je me remets à courir aussi vite que je peux. J'imagine déjà les crocs de cet animal se planter dans ma chair.
Il paraît que la peur donne des ailes. Et j'ai un peu trop souvent des ailes à mon goût en ce moment. J'hésite presque à quitter Tulorim. Mais là n'est pas le problème dans l'immédiat. Il faut que je me débarrasse du gêneur qui me poursuis. Si ma mémoire est bonne c'est le troisième en deux jours. Je sens plus que je n'entends le pas agile de mon chasseur. Il n'y a qu'un seul solution pour faire fuir un chat quand on mesure huit pouces de haut, trouver quelqu'un d'assez grand pour lui faire peur en espérant avoir assez de souffle pour y parvenir. Autant dire qu'en pleine nuit c'est pas gagné.

Je ne fais pas attention au chemin que j'emprunte mais je me retrouve rapidement au abord de la sortie de la ville. C'est là que le ciel étoilé me révèle mon sauveur. Ma sauveuse en l'occurrence, les rondeurs au bon endroits ne trompent pas, au moins aussi elfe que les habitant de Cuilnen. Mais est-ce que j'arriverai jusqu'à elle ? J'ai déjà le souffle court. Je me sens faiblir. Le matou me talonne, et ma sauveuse est quelques mètres trop loin. Je plonge dans un buisson en criant de ma voit aiguë :

« Oh putain...Oh putain...Oh putain »

Le chat me suis sans hésité, je ne dois ma vie qu'à une branche bien placée qui le retient le temps que je ressorte de cette entrelacs de feuille en direction de ma sauveuse. Oubliant toute fierté devant une mort douloureuse je cris à nouveau :

« Au secouuuuuuuurs »

Je fonce sur l'elfe et, puisant dans mes dernières forces je lui grimpe le long de la jambe avec une vitesse impressionnante, m'agrippant à ses vêtements jusqu'à me retrouver perché sur son épaule. Là, je montre mon poursuivant d'un doigt accusateur et dit, encore essoufflé :

« Il veut me manger. »

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Naem, Lutin des Sylves, Mage


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 16 Jan 2009 08:01 
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Localisation: Tulorim, en compagnie d'un lutin ...
[ La crique ]

J'allai lentement sous les étoiles. Je n'avais rien pour me presser et ne savais toujours pas vers où diriger mes pas hésitants. Etais-je déjà venue ici ? Chaque élément particulier que j'observais - tantôt un arbre à la forme étrange, tantôt une mâsure - ne semblait pas éveiller quoique ce soit en moi.

(Si je suis déjà venue dans cette ville, alors il se trouvera forcément quelqu'un pour me connaître !)

Mais où commencer ? Savoir ce dont j'étais capable aurait bien été utile ... J'avais un arc, soit, mais après tout, ce n'était guère inhabituel pour une Elfe, rien de bien parlant en somme. Mes vêtements ? Ce qui était certain, c'est que je voyageais puisque j'étais sur un bateau. Ces fripes de voyage et pratiques n'étaient donc pas un reflet très fiable de ce que j'étais. Peut-être même avais-je une quelconque malle à bord remplie de vêtements plus elfiques et fluides ... Peut-être étais-je musicienne ou poête ?

Je m'essayai alors à fredonner une de ces chansons que chantaient ces marins ... Ma voix était claire dans la nuit silencieuse et les notes justes. Mais rien d'exceptionnel à ce que je pouvais en juger. Je soupirai, lasse de devoir me poser des questions sur tout à chaque instant. J'imaginais déjà une scène, assise à une table d'auberge. Et l'aubergiste de demander joyeusement :

"Qu'est-ce que je vous sers, Ma Dame ?
- ... Que me proposez-vous ?
- 'l y a bien l'plat du jour : du ragoût de marcassin au miel ! Sinon, 'l y a toujours de la rascasse avec une sauce faite avec la crème de la ferme à côté, ou encore du cabri rôti. Mais si vous n'êtes pas en frais, v'pouvez toujours prendre de la poule ... En bouillon, té ! Vous les Elfes, avez un appétit d'oiseau. Vous préférez quoi ?
- ... Je ne sais pas.
- Aah mais vous n'avez pas à hésiter, hein ! Tous les plats sont bien cuisinés, chez moi ! Choisissez simplement selon vos goûts ... Vous êtes plutôt gibier ?
- Je ne sais pas.
- Ptêt qu'vous préférez la viande ou les volailles ...
- Je ne sais pas.
- Le poisson ?
- Je ne sais pas.
- J'peux même vous préparez des oeufs ! Une bonne brouillade avec des champignons, vous m'en direz des nouvelles !
- Je ne sais pas.
- A moins que vous ne mangiez rien de tout cela ! J'ai connu quelques Elfes ou de ces métis qui se disaient 'végétariens' ... J'arrive pas à comprendre comment on peut travailler tout le jour sans manger ne serait-ce qu'un morceau de viande ! Vous avez l'air en forme : ne m'dites pas qu'vous en êtes aussi !
- JE NE SAIS PAS !"

Je m'arrêtai brusquement. Je n'avais plus du tout envie d'aller dans cette ville ni nulle autre ailleurs ! Aucune envie de me retrouver dans pareille situation, ridicule, épuisante, sans issue possible ... Mais si je voulais avoir une chance de me connaître, il fallait bien que je me confronte à d'autres gens, pour découvrir mes réactions, mes humeurs, mes goûts.

Je soupirai à nouveau et repris ma marche nocturne, un peu plus lasse encore. Totalement libre de mon passé, je ne l'étais guère d'aller là où je le voulais, à moins de vouloir faire du sur place ! Passé ou non, il y avait toujours de gros inconvénients ... Si seulement je pouvais retrouver un tout petit peu de souvenirs, seulement ces petites choses utiles auxquelles on ne pense jamais tant elles sont l'évidence même. Mais comment ? Un devin ou diseuse de bonne aventure ? Des charlatans ... Les autorités publiques ? La milice ? ... Je serais bien s'il s'avère que je suis une hors-la-loi !

(Mais qu'est-ce que je raconte moi ! Je suis sûre que je ne suis pas une criminelle ! Je ne m'en sens pas l'âme du tout ...)

Et pourquoi pas des hommes de science ... Ces adeptes qui donnent des soins ! Il était presque certain que mon amnésie était dûe à un mauvais coup sur la tête : peut-être que la médecine pourrait résoud...

Un brusque mouvement de buisson devant moi me tira de mes élucubrations.

«Oh putain ... Oh putain ... Oh putain ...»

Une ombre bondit vers le végétal, peinant à y entrer. Un animal ? J'ai à peine le temps de ralentir mon pas qu'une autre ombre sortit brusquement du feuillage et fusa vers moi, tel un éclair rouge, et saisit ma jambe.

« Au secouuuuuuuurs !»

Je sentis alors, médusée, mes vêtements tirailler contre ma peau à mesure que la chose grimpait sur moi, aussi rapide qu'un écureuil. Et bientôt la créature de se retrouver agrippée à mon épaule, cherchant son souffle et me désignant le buisson, à quelques pas de là.

« Il veut me manger. »

Interdite, je regardai tour à tour le buisson et la chose sur mon épaule, étirant gracieusement ma tête pour avoir un meilleur point de vue sur le petit être au long bonnet rouge. Je fronçai alors mes fins sourcils et une simple idée me vint, tout naturellement.

(Ce ne peut être un lutin ... Il ne vivrait pas ici !)

Un mouvement dans le buisson me détourna de mes doutes : un mammifère aux yeux jaunes et luisants de menaces contenues s'avançait en feulant, le poil hérissé, la queue battant l'air vivement.

"Mais ce n'est qu'un chat !" répliquai-je simplement.

Aussitôt, ma remarque me parut particulièrement stupide. Si je réfléchissais un peu, je comprendrais aisément que ce minet devait bien paraître tel un monstre pour mon si petit protégé au chapeau rouge ! Sans perdre plus de temps, je fis des mouvements vifs de mes mains en direction du félin.

"Sshh ... Sshh ... Allez ! Va-t-en !"

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 18 Jan 2009 18:33 
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Les chats ne sont certainement pas les créatures les plus intelligentes de cette terre mais ils ont tout de même un certain sens pratique. Par exemple, si une créature humanoïde de huit pouces peut faire un repas convenable, il est rare de voir un chat s'attaquer à une personne de grande taille. L'elfe n'a même pas à se montrer vraiment agressive pour que le chat se détourne de moi et s'en aille...la tête haute.

Je déteste ces sales bêtes et leur fierté mal placé. Regardez-le feindre l'indifférence alors qu'il vient de perdre son repas. Non vraiment je ne peux vraiment pas le laisser partir à si bon compte.

« C'est ça ! Barres-toi avant que je ne m'énerve. Ouais vas-t-en et ne revient pas ou t'auras affaire à moi. Foi de Neam c'est pas demain la veille que je finirai sous les griffes d'un chat. »

Le chat disparaît rapidement dans les buissons alors que je houspille. Une fois mon chasseur hors de vue je souffle quelques secondes, c'est qu'il m'a bien coursé l'animal. Mais je ne reste pas silencieux bien longtemps et j'éclate de rire. Un petit rire joyeux, comme si quelqu'un venait de faire une bonne farce. Un rire qui secoue rarement quelqu'un qui vient d'échapper de justesse à la mort. Je m'adresse enfin à ma sauveuse, à un rythme peut-être un peu trop rapide.

« Ah ! T'as vu ce qu'on lui a mis ? Tout suite il moins fait le malin face à la supériorité numérique. C'est bien un prédateur ça ! Pas courageux pour un sous et sournois comme pas deux. On forme vraiment un belle équipe. »

Je m'arrête un instant de débiter et me penche en avant sur l'épaule de ma sauveuse pour apercevoir son visage. Elle est beaucoup moins joyeuse que moi. Et je m'y connais. Je pers soudainement ma contenance....un peu de ma contenance.

« Euh...c'est vrai que cette fois c'est toi qu'a fait la plus grande pas du travail...ok, tout le travaille. Euh...comment tu t'appelles ? »

J'affiche alors mon plus beau sourire, plein de dents. On peut aisément y sentir mon malaise. Je rigole bêtement.

« Hi hi... »

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 18 Jan 2009 19:18 
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Il ne fallut pas longtemps pour que le chat comprenne qu'il ne gagnerait pas cette fois. Regardant une dernière fois sa petite victime sur mon épaule, il opta pour un volte-face dédaigneux et partit, les queue et tête hautes. L'instant suivant, alors que le vent avait tourné pour le petit lutin, le malheureux sentit venir un regain de courage et ne manqua pas de faire un sermon au matou, révélant par là-même son nom : Naem.

Il me regarda alors et il devint plus 'sérieux' pour un court instant, me demandant mon patronyme.

(Et voilà ! Les ennuis commencent ...)

Je sentis immédiatement que je n'aimais pas mentir, ce n'était pas dans ma nature ... A moins que ce soit son allure enfantine ou le fait que je venais de lui sauver la vie, en quelques sortes. J'aurais bien aimé lui dire mon véritable nom, mais je ne le connaissais pas. Alors, je ne pouvais lui faire qu'une seule réponse ...

"On m'appelle Eirwen. Enchantée de te connaître, jeune Naem !"

"Enchantée" ... Cela ne devait pas trop transparaître sur les traits de mon visage. Et pourtant, quelque part, j'étais soulagée d'avoir rencontré quelqu'un de sympathique à présent que j'avais quitté les seuls autres êtres que je 'connaissais'. Je m'efforçai donc de paraître plus amicale et fis un léger sourire.

"Es-tu sûr que ce chat voulait te manger ? Tu es bien trop maigre pour constituer un repas. Il voulait sûrement jouer avec toi ... à la manière des chats, bien sûr."

Ah c'était fin, ce que je venais de dire ! Sans doute aurait-il mieux valu que je me taise mais j'avais eu ce besoin d'ajouter quelque chose, n'importe quoi ... Je détournai alors mon regard de la petite créature et regardai le sol devant moi, me sentant particulièrement stupide.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 18 Jan 2009 20:05 
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Ma sauveuse se présente enfin. Ou plutôt elle a enfin une occasion de le faire. Eirwen, c'est joli comme nom. Maintenant que le danger est écarté, je redescends de mon perchoir en me laissant glisser le long du dos de l'elfe. Puis je me place rapidement devant elle. Retirant mon bonnet, je m'incline légèrement pour saluer ma sauveuse d'un ton pompeux à la limite du ridicule.

« Salutation Eirwen, je suis heureux de t'avoir rencontrer. Très heureux même. »

Remarquant finalement son air légèrement abattu j'ajoute en souriant.

« Je suppose effectivement qu'il m'aurait brisé une jambe avant de me laisser m'échapper pour mieux me chasser à nouveau. Je connais bien ces sales bêtes et on ne s'entend vraiment pas. Surtout ceux des villes, les citadins n'ont vraiment aucun respect...T'es pas une citadine au moins ? »

Je ne laisse pas à l'elfe le temps d'en placer une, répondant pour elle.

« Non, tu ne dois pas être une citadine. On alors pas de Tulorim. J'ai passé assez de temps dans le coin pour apprendre une chose : ya que deux sortes de gens dans la rue aussi tard dans la nuit, les malfrats et les pilier de comptoir. Et seuls ces derniers on l'air paumés. Comme t'as pas l'air saoule et que t'as l'air paumée, tu ne rentres dans aucune des deux catégories...»

J'ajoute en souriant : « Ce qui fait de toi une personne fréquentable. Qu'est-ce que tu dirais d'un repas chaud ? Je connais une auberge potable à quelques rues d'ici.»

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 18 Jan 2009 21:15 
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A mon plus grand soulagement, Naem ne sembla pas prendre mal ce que je venais de dire sur les projets du chat, bien au contraire. Il descendit de son perchoir et se posta alors devant moi pour faire une présentation en règle, ôtant son couvre-chef et tout le tralala habituel. J'eus la bonne surprise de constater l'instant suivant que peut-être avec lui, je n'aurai pas trop de problème : il semblait faire les questions et réponses tout seul, ce qui me dispensait de mettre en avant mon amnésie. Car en y réfléchissant, il me paraissait de mauvais augure de clamer ma perte de mémoire au premier inconnu, ici, à Tulorim. Véritable coupe-gorge, je devinais que des personnes mal intentionnées pourraient alors profiter de mon état de 'faiblesse' et de ma nouvelle naïveté imposée pour abuser de ma confiance et me faire la peau !

Le lutin me proposa alors d'aller nous restaurer dans une auberge de sa connaissance. J'aurais tort de refuser, trouvant ainsi un lieu où me sentir en relative sécurité sans avoir besoin de le demander. Et avec son babillage, probablement qu'avant la fin de la soirée, j'aurais appris des tas de choses sur Tulorim et ses moeurs, entre autres choses ...

"D'accord ! Tu veux marcher ou bien préfères-tu que je te ... conduise ?" demandai-je alors en m'accroupissant pour me trouver un peu plus à sa hauteur.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 19 Jan 2009 00:56 
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Un large sourire se dessine sur mes lèvres.

« Ha ha. Je suis sûr qu'on va bien s'entendre tous les deux.»

Et sans perdre une seconde je grimpe sur l'épaule d'Eirwen et m'installe aussi confortablement que possible. Bon, pour être honnête une épaule c'est pas aussi confortable que ça, ya surtout des os. Cela ne vaut vraiment rien pour un long voyage, mais ça va très bien quand la marche est une affaire de minutes. Je m'assis donc sur cette épaule avec un petit rire satisfait.

« On va pas loin mais je profite toujours de ceux qui ont des grandes jambes. Regardes, toi tu va mettre deux minutes à rejoindre l'auberge, moi j'en aurais peut-être mis le triple. Et ça, sans compter les.... » Je baisse ma voix d'un ton et m'approche de l'oreille de l'elfe. « ...chats.»

Je ris joyeusement avant de pointer mon doigt vers la gauche et d'ajouter : « C'est par là. »

[L'auberge du pied levé]

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 19 Jan 2009 01:17 
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Je n'eus pas besoin d'insister ! Sans se faire prier, Naem grimpa en un éclair rouge sur mon épaule, cherchant pendant quelques courtes secondes une assise confortable. Le lutin jubilait. Installé en hauteur, il avait vue sur tous les alentours et devait probablement se sentir plus en sécurité, accompagné ainsi par une grande personne. Malgré tout, la peur originelle qu'ont ses congénères à l'égard des félins ne disparut pas totalement et il baissa la voix lorsqu'il y fit allusion. Aurait-il peur que le seul fait de les nommer pourrait les faire apparaître ?

Je repensai alors, chemin faisant, au peu que je pensais savoir sur ces petits êtres - en fait, plus des intuitions qu'autre chose, comme si dans le passé, j'en avais déjà vu. Il me semblait qu'il me fallait prendre garde aux paroles des lutins, mais je ne savais plus pour quoi. Leur voix aurait-elle un don en particulier ? Je lui aurais bien posé la question mais, ne sachant comment il y réagirait, je préférai me taire, me contentant de suivre ses instructions.

Selon lui, l'auberge en question n'était pas loin. Il me fallut effectivement qu'une bonne minute pour apercevoir dans l'obscurité les trous de lumière chaude laissés par les lumières de la grande bâtisse. Malgré l'heure tardive, je percevais des bruits et des mouvements dans l'ombre, rien de bien rassurant en fait, car s'il s'agissait de chats, ils semblaient bien gros ! Mais je préférais ne pas m'apesantir sur la question. Plus que quelques pas et nous serions à l'abri.

Une écurie d'où l'odeur de foin s'échappait, un rongeur non identifié filant raz les pavés sur notre passage, la grande porte de l'auberge nous faisait face, des odeurs allèchantes et autres sons étouffés nous parvenant de plus en plus distinctement. Je pris alors une inspiration et poussai la porte ...

[ auberge ]

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 23 Jan 2009 00:51 
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[Le Marché]

Azraeth finit par entrer dans une petite ruelle 'tranquille'. De par son impatience, il avait totalement perdu sa concentration, et son orientation, mais cela ne l'importait pas le moins du monde. Il voulait un endroit tranquille, et bien ici il n'y avait pas âme qui vive. Le parfait endroit, où il ne serait pas dérangé pendant l'étude de son parchemin magique.
Un peu plus loin il aperçu des caisses, et des tonneaux, déposés là surement depuis longtemps... cependant, avec un peu d'imagination, un tonneau et une caisse peuvent faire une table et une chaise de fortune. Peut-être pas le confort auquel le jeune mage était habitué certes, mais bien suffisant pour œuvrer tranquillement.

Déroulant le parchemin sur toute la surface du tonneau de bois, Azraeth entreprit la lecture des runes qui ornaient celui-ci. Sur ce papier étaient expliqués les effets du sort et par la même occasion, comment l'utiliser. Tout semblait très simple, et ne pouvant pas se permettre de lancer un sort dans le vide, sans raison, le jeune homme décida d'attendre une occasion, pour tester s'il avait bien saisi le fonctionnement de ce sortilège.
Occasion qui ne tardait pas a arriver.
Un cri de femme retentit dans une ruelle, un peu plus loin que celle dans laquelle se trouvait Azraeth à présent. Courant dans cette direction, en ayant récupéré son parchemin, le jeune homme ne tarda pas à trouver l'origine du cri.
Une femme était adossée à un mur, les habits à moitié déchirés. En face d'elle se tenait un homme, au visage et reste du corps drapés et cachés par du tissus, et qui tenait fermement une dague. Pas de doute, il était en train d'essayer d'obtenir tout ce qu'il pouvait de cette femme, qu'il menaçait de son arme...

C'est ainsi que tout commença.
Azraeth, en bon gentleman, ne pu s'empêcher de s'interposer. Il hurla en direction du bandit, pour détourner son attention de celle de la femme...

« Hé toi, sous-fifre, tu n'as pas honte de t'attaquer à une femme sans défense? Je vais te montrer ce qu'il en coûte de faire ça sous mes yeux, prépare toi à périr de mes mains ! »

Bien entendu, il prenait une pose victorieuse, tout en jetant des coup d'œil furtifs à la jeune femme qu'il tentait de sauver; il voulait, en bon dragueur qu'il était, captiver son attention grâce à cette occasion inespérée... Cependant, occasion inespérée aussi car cela allait être son premier véritable combat. La première occasion de tester ses talents, ainsi que le nouveau sort qu'il venait d'acquérir... C'est pour quoi le jeune homme n'hésitait pas. Déjà, il tenait fermement sa petite épée runique dans la main droite, et se tenait prêt à régir face au bandit...

Pourtant, rien ne se passait. L'homme, ou tout du moins, ce qu'il pensait être un homme en face de lui, sous tout ces tissus, n'avançait pas, et ne semblait pas bien intéressé par sauter sur Azraeth... La jeune femme elle, n'était déjà plus là, elle était partie en courant à travers les ruelles, sans mot dire.
Le jeune homme, qui comptait bien la rattraper, et jouer les joli-cœur avec elle, se devait de finir ce combat rapidement, ainsi, il lança à son adversaire, tout en affichant un sourire moqueur sur son visage :

« Bon, tu comptes attaquer, avec ton couteau à beurre, ou c'est juste là pour faire joli? »

Ce fut plus qu'il n'en faut. La petite tactique employée par Azraeth sembla porter ses fruits, car l'homme se précipita vers lui.
Tout se passa très vite. Azraeth n'était pas costaud, mais il était très agile, et misant sur cette agilité, il décida d'éviter un, puis deux, puis un troisième assaut de son adversaire. L'homme n'était pas très doué, et se servait finalement réellement de sa dague comme une mégère se servirait d'un couteau pour couper du beurre : le jeune homme avait pu tout éviter, ou presque; la troisième attaque avait effleurée sa main gauche, laissant une légère entaille sur celle-ci.
(Azraeth -1pv)
Ne se laissant pas déconcentrer pour si peu de chose, le jeune mage attaqua à son tour, rendant coup pour coup avec son épée runique.
Les armes runiques, sont bien plus fragiles que des armes classiques, elle sont de très bon catalyseurs aux pouvoirs des mages, mais ne sont pas aussi dangereuses que les vraies. Pourtant, elles peuvent quand même blesser, et elle peuvent être utilisées pour parer des attaques; tant que vous n'essayez pas de vous servir d'une petite épée runique pour parer l'attaque à la hache à deux mains d'un orc furieux, auquel cas non seulement votre arme, mais certainement votre tête rouleront au sol, il est possible de se servir d'une épée runique normalement.

Ainsi, Azraeth rendit à l'homme couvert de noir ce qu'il avait reçu : trois assauts, trois attaques.
Par chance, ou par talent, le jeune homme fit mouche deux fois, et laissa deux crevasse rouges béantes dans le torse de son adversaire. Deux blessures sans grande gravité, mais suffisante pour oppresser, et énerver son adversaire.
(Bandit -2pv)
Celui ci attaqua de nouveau, plus rapidement cette fois. Azraeth était conscient qu'il ne pouvait pas éviter l'assaut, et, décida de bloquer l'attaque avec sa main gauche. Par grande chance, la dague se bloqua pile entre son majeur et son index, faisant cependant couler un peu de son propre sang. Mais il tenait fermement la lame entre ses deux doigts, même si cela le faisait souffrir. (Azraeth -2pv)
Le bandit, ne semblant pas vouloir lâcher son arme tirait lui aussi fermement pour la récupérer... C'est à ce moment là qu'Azraeth entreprit un petit mouvement plus exotique. Attrapant l'arrière de la tête de son adversaire avec sa main droite, lâchant son épée sur le sol par la même occasion il commença à incanter un sort. Rapidement, sa main fut entourée d'arcs électriques, et d'un coup sec, il tendit sa main, et enfonça la tête de son adversaire dans un mur en pierre fragile qui craquela sous le choc et laissa un impact... Le bandit tomba au sol, le visage en sang, encore prit de convulsions dues au choc électrique qu'il venait de recevoir... (Bandit -6pv, KO)

*Bon... Voilà, il est encore en vie, mais sonné pour un moment...
Maintenant, je devrais rattraper la créature de rêve que j'ai vue tantôt, dépêchons-nous !*


Mais... Azraeth n'eut pas besoin de partir à la recherche de la jeune femme : c'est elle qui le trouva... en lui plantant sa dague dans les côtes ! (Azraeth -8pv)
Ceci n'était qu'un traquenard, elle était de mèche avec le bandit, un coup monté où elle devait certainement servir de roue de secours, dans le cas bien précis ou son partenaire pouvait ne pas suffire à détrousser les pauvres gens... Comme maintenant.
La blessure était certes grave, mais la rage, et la haine que le jeune homme ressentait envers l'agresseur qui tenait toujours fermement son arme, plantée dans ses chairs, n'allait pas se laisser mourir sans mot dire, sans rien faire. Il réussit à ramasser sa lame et tout en effectuant une volte, tenta de frapper son adversaire. Celle-ci lâcha son arme, et se retrouva ainsi, face à lui, totalement désarmée. Le jeune mage arracha le dard planté dans son corps, non sans une grimace de douleur, et tout en déversant du sang en quantité sur le sol pavé de la ruelle, il se rua sur la femme.

Elle était totalement sans défense, et semblait tellement étonné que quelqu'un puisse encore tenir debout après une telle blessure, qu'elle restait figée. Azraeth profita de cette occasion, et lui planta la dague dans la main, l'empalant sur le mur, et l'empêchant ainsi de bouger.
(Femme -4pv)
Puis ce dernier commença à incanter le sort qu'il venait tout juste d'apprendre. Un éclair vint frapper la dague toute de métal faite, infligeant un grave choc électrique à la femme qui était dans l'incapacité de se libérer, sa main prise dans un étau. Le choc n'était pas mortel, mais suffisant pour la choquer suffisamment... (Femme -4pv, KO)
Pourtant, Azraeth n'entreprit même pas d'achever son adversaire, tout comme il l'avait fait avec le premier. Il perdait du sang à vue d'œil, mais tenait encore debout... Ce qu'il venait de vivre à l'instant était une leçon, une leçon qui allait peut-être lui couter la vie : il était bien trop naïf à l'égard des gens...

Il tourna les talons, et non sans mal, quitta la ruelle. Après quelques détours, et ce, par grande chance à nouveau, il tomba nez à nez avec ce qui allait peut être pouvoir lui sauver la vie : le Temple de Gaïa...
Marchant avec ses derniers efforts, il tenta d'atteindre les grandes portes du temple...


[Le Temple de Yuimen et de Gaïa]

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 17 Fév 2009 11:06 
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##La suite de
##http://www.yuimen.net/univers/viewtopic.php?f=12&t=57&p=4541#p4541

Il n'était pas tard mais la nuit était déjà presque là, aidée par le temps couvert qui protégeait Tulorim des rayons du soleil.

(Juste une petite course et je pourrais enfin commencer mon véritable apprentissage. Je l'aurais bien esquivée mais mieux vaut respecter sa parole au moins avec les prêtres du culte.)

J'allais par les ruelles, doucement, observant les gens. Quel inutilité que leur vies. L'un semblait afféré à transporter des caisses, certainement de la liqueur ou de la bière de mauvaise qualité pour des buveurs à la petite semaine qui avaient plus besoin d'alcool que de saveurs. Cet autre qui quémandait de l'argent à ceux qui passaient, ne voyait-il pas qu'il vaut mieux le prendre que le demander? Mais je passais devant eux ne pouvant pour le moment que me lamenter de leur innocence, ou peut-être était-ce de l'envie.

(Nous y voila. Ce n'est pas très encourageant comme endroit, ça ressemble à une boutique mais je me demande bien qui pourrait être tenté de pousser ces portes pour voir ce qui se cache derrière.)

La rue n'était pas celle du genre où je m'arrêterais volontiers, même contraint j'y réfléchirais à deux fois.
Les maisons n'étaient que ruines, elles faisaient figures de monstres borgnes avec leurs volets pendants au grès du vent, leurs peintures fraîches d'il y a 30 ans craquelées d'avoir trop attendu les bienfaits d'un rafraîchissement.

Nous étions quatre dans cette rue, les regards filaient de l'un à l'autre, chacun cherchant qui pouvait être le chasseur et la victime, aussi sans hésitation supplémentaire j'entrais.

Sans prendre trop le temps de regarder à l'intérieur je refermais la porte d'un mouvement ferme.

Rien, il n'y avait rien dans cette échoppe, si ce n'est la poussière, quoique légère, qui décorait les étagères.
Le comptoir était vide aussi et seule une caisse trônait au milieu, dernier témoin d'une époque il y a bien longtemps terminée.
Derrière, une porte à peine ouverte laissait une légère lumière s'échapper, seul indice d'une présence en ce lieux aussi silencieux que le temple que je venais de quitter.

Quelques coups d'œil me permirent de m'assurer que je n'avais oublier personne et je me remis dans ma cape et me lança un sort de dissimilation.

(Mais quel est cet endroit. C'est un test de survie ou il cherche de nouvelles âmes ? Ce ne sera pas aussi facile qu'il veut bien le croire, mais quoiqu'il en soit ce n'est pas ça qui va m'arrêter.)

Comptant chaque pas pour mieux me concentrer j'avançai doucement vers la porte.
Je voyais maintenant la lueur vaciller de temps en temps, une petite brise d'humidité et de bougie chatouillait mes narines.

Je fis une pause sur le pas.
Mes oreilles toutes ouvertes à un quelconque bruissement.
Mais rien.

Les marches en bois travaillé se présentaient devant moi n'attendant que mon pied pour grincer, alertant ainsi toute la ville qu'un fou tentait d'arpenter son dos.

Je me lançais, finalement sans bruit, dans l'escalier et descendit doucement mais surement.

A peine je posais mon pied sur la dernière marche que je sus qu'il y avait un problème.
Mon pied pris un mauvais angle et mon corps, que je ne pouvais plus maîtriser, se pencha inexorablement vers le sol.
(Merde, mais... comment...)
Mes mains brassaient l'air pour qu'il me retienne mais je n'eus le temps que de voir un pied, un mouvement rapide et une douleur vive sur mon crâne.
Ne restait que le noir

Je sentais mes poignets serrés avant de les voir, le manque de sang avait déjà commencé à me refroidir les mains que je tentais vainement de libérer.
(Je crois que je suis vraiment en mauvaise posture... d'un autre coté s'il avait voulu me tuer ce serait déjà fait, mais s'il ne veut pas me tuer, peut-être est-ce pour pire . Si je m'en sors je connais un prêtre qu'il va falloir que j'aille visiter.)

J'attendais depuis un temps qui me parut trop long avant qu'une main ferme m'enlève le sac de sur ma tête.
Je ne voyais pas le visage au bout de la main au bout de laquelle pendait le sac devenue maintenant inoffensif.

Un éclair apparut à sa main gauche et une douleur vive me traversa le bras droit.
Une dague m'avait taillader le bras à la vitesse de l'éclair, la douleur était atténuée par la surprise avant de me rattraper alors que le sang coulait doucement.

"Qui es-tu ?"
"Qui oserai envoyé une proie si facile dans MA tanière ?"


(Cette personne est folle)

"Je ne.. personne" arrivais-je tout juste à bredouiller avant de comprendre qu'il me fallait être direct et simple, faire abstraction de la douleur.

"Un prêtre m'envoie"

"Vous avez dû trouver un colis dans mes affaires ainsi que l'objet de ma venue. Auquel cas vous devez savoir qui vous l'envoie. Je ne comprends pas le sens de cet interrogatoire."

Une gifle musclée me fit taire.
"Tu n'as pas à comprendre, je veux savoir quel groupe t'envoie."

"Mais je vous dit la vérité. Je suis étudiant des arts obscurs de Phaïtos, et père Idillus m'a demandé une faveur alors que je quittais son temple. Étant de confession proche je me fis dans le devoir d'y souscrire"


"Très bien."
"Je me disais bien que seul ce fou de prêtre pouvais envoyé un jeune bleu venir à ma rencontre sans imaginer le danger qu'il pouvait courir"


Un nouvel éclair jaillis de sa main et mes mains étaient enfin libres.

"Et c'est tout ? Mon petit baratin à suffit à vous faire changer d'avis ?" fis-je en me levant le regardant maintenant dans les yeux.
C'était un elfe à la peau grise

"Petit, tu ne connais pas le monde, alors ne va pas trop vite pour le juger. Attends cent ans et là j'écouterais tes remarques."

Il se retourna, posa négligemment sa dague sur la table imprégnée de sang et se dirigea vers un porte en fer.

"Alors comme ça tu apprends les arts obscures ?"

Mes yeux se fixèrent sur l'arme puis sur lui me tournant le dos.
(Cinq pas et il pourrait gouter ma vengeance, une éraflure pour une éraflure, ou deux peut-être.)

"Mieux vaut oublier cet incident et commencer sur de bonnes bases, et de toute façon ce n'est qu'une légère entaille."

"Oui en effet. J'ai choisi la voie des arts." fis-je d'une voix des plus détendue en lui emboitant le pas et laissant derrière moi la dague.
(Son âme, voila ce qui pourrait me soulager)

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 24 Fév 2009 23:05 
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[L'Auberge du Pied levé]

On passe rapidement la porte de l'auberge pour se retrouver dans l'air frais su jour naissant. A l'est, le soleil est encore absent mais dissipe déjà la grisaille du matin.

« Ahhhhh, ça va être une belle journée, ah n'en point douter. »

Je souris à a Eirwen quand elle tourne son visage vers moi. Je pointe une direction du doigt.

« Prends par cette rue à gauche. Avec tes grandes jambes on devrait devrai pas mettre plus de cinq minutes. »

Je guide l'elfe en silence, ne parlant que pour indiquer le chemin. Certaines ruelles sont encore bien calmes, mais déjà des chariots circulent et des marchands se préparent à ouvrir boutique. Quand on arrive dans le passage où j'ai caché mon or je jette des regards furtif autour de moi. J'ai choisie cette endroit parce qu'il est peu fréquenté, mais il n'y a aucune chance pour que je sois le seul à profiter d'un endroit calme.

Heureusement pour nous, le lieu est désert. Alors qu'on approche d'un appentis je lance à Eirwen.

« Tiens, en tendant les bras tu dois pouvoir me poser là-haut. »

Une fois perché sur le rebord de l'appentis, je disparais rapidement de la vue de l'elfe. Je remonte le toit jusqu'au mur de la maison attenante. Puis je le longe en comptant. Un, deux....six...huit et neuf. J'appuie sur la tuile avec mon pied, elle bouge légèrement sous mon poids. C'est bien celle que j'avais descellée quelques jours plus tôt pour planter mes revenus. Je me baisse pour la soulever et en ressort les bras charger d'un sac aussi haut que mon tronc. Je le pose sur le coté le temps de replacer la tuile. Cette planque pourrait bien me resservir. Après un dernier coup d'œil pour vérifier que personne ne m'ai vu, je repars vers le bord du toit avec mon trésor.

« Attrapes-ça tu veux ? »

Je tends la bourse à Eirwen avant de le pendre dans le vide pour sauter sur son épaule.

« Voilà, c'est tout ce que j'ai ! On peut aller au marché maintenant. »

[Le Marché de Tulorim]

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Naem, Lutin des Sylves, Mage


Dernière édition par Naem le Lun 2 Mar 2009 20:27, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 24 Fév 2009 23:23 
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Localisation: Tulorim, en compagnie d'un lutin ...
Comme un véritable guide, Naem me conduisit dans le labyrinthe des rues de la ville portuaire. Peut-être était-ce exagéré de qualifier ces voies de véritable dédale mais moi, j'étais d'ores et déjà perdue, à la merci d'un lutin farceur qui prétendait être ma 'conscience'. Si je n'avais pas un semblant de confiance en lui, j'aurais pu très bien penser qu'il ait alors songé à me perdre pour mieux me détrousser ou pire encore !

Mais aux ruelles succèda un passage étroit ne semblant mener nulle part en particulier hormis à ces rares portes qui ouvraient sur je ne savais quoi. Naem me guida alors jusqu'à une sorte d'abri, bâti au devant d'une demeure. Sans doute une sorte de cave ou réserve. Suivant les instructions de la petite créature, je la laissai se placer au creux de ma main puis élevai mon bras pour qu'elle puisse grimper sur la toiture.

Pleine de curiosité, je voulus observer le manège du lutin mais la prudence me dicta de jeter un coup d'oeil vers les extrémités du passage et les portes, des fois que quelqu'un s'aventurerait dans notre secteur. J'eus à peine le temps de réagir lorsque Naem me demanda de rattraper quelque chose. Je reçus de justesse une bourse remplie de quelques pièces, semblait-il, puis le lutin suivit pour retourner sur son trône.

Nous nous mîmes alors en route et prîmes la direction du marché, non sans veiller à ce que personne ne fasse attention à nous lorsque nous sortions du passage. Le trajet fut aisé et rapide sous la direction du lutin, de plus les rues n'étaient pas encore bondées. Mais je convins que même sans son aide, j'aurais probablement réussi à trouver mon chemin seule pour une telle destination : il suffisait de suivre la foule ! Mais je n'en fis pas cas, ne voulant pas risquer de vexer inutilement mon petit ami. Lorsque nous fûmes à proximité immédiate du marché, de suite l'ambiance changea. Plus de monde, plus de bruits et un florilège d'odeurs diverses ... Il n'y avait pas de doute possible, nous étions bien arrivés à destination !


[ suite ]

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Dernière édition par Eirwen le Mer 4 Mar 2009 22:49, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 27 Fév 2009 11:41 
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Messages: 4
Localisation: Bayonne
Trop sombre. Trop bruyant. On aurait pu croire que ces corridors sinueux et identiques jusqu’au moindre bouton de porte seraient rassurants, mais bien au contraire, j’avais l’impression d’avancer aveugle et sourd vers un traquenard. Les quelques échoppes alentours fermaient progressivement leurs portes, et les rares clients sobres regagnaient leurs pénates, en jetant des coups d’œil de part et d’autre des trottoirs dégoulinant d’alcool et d’urine. Les maisons arboraient ça et là des insignes de bateaux et de poisons divers. Je comprenais alors que le premier niveau des ruelles devait être habité par les marins que j’avais pu croiser auparavant.

(Trop de bruit, je n’arrive pas à réfléchir.)

Heureusement habitué à la vie en mer, il l’était aisé de me repérer à la position respective des étoiles pour savoir dans quelle direction avancer. Mais cette nécessité ajoutait un ton supplémentaire à la crainte de se voir attaquer par quelques bandits. Comment regarder le ciel, avancer, et surveiller ses arrières dans le même temps ? La réponse se faisait plus complexe à mesure que les dernières torches s’éteignaient. Désormais seuls les coins de rue éclairés par la faible lumière des porte-flambeaux permettaient à qui souhaitait se déplacer de pouvoir traverser les rues.

(Inutile d’aller plus loin, je cours à ma disparition en continuant. Autant attendre le lever du jour)

Je cherchai alors un espace vide quelconque entre deux murs pour poser mon sac. L’endroit était décidément puant. Pourtant Moura sait que j’en avais senti des parfums de cadavres en plein état de putréfaction, mais là, l’odeur était telle que je devais plisser les yeux et les narines pour arriver à la supporter. Essayant tant bien que mal d’oublier cette odeur en pensant à autre chose, je me remémorai un poème que m’avait scandé Mawaa quelques années auparavant.

(N’oublie pas courageux, combien elle en a pris
Impétueux marins au bien triste destin
Qui de sa blanche écume, si follement épris
Ont quitté femme, enfant, sont partis un matin.

N’oublie pas matelot, le respect que tu dois
A qui te donne vie, amour, nourriture, eau
Car même le plus le grand, le plus riche des rois
N’est nul autre qu’un elfe à bord de son bateau.

N’oublie pas capitaine, ton devoir, ton honneur
La fierté du navire, qui jamais ne dévie.
Même face à au trépas, ne connais point la peur.
Au fond de ses flots bleus t’attend une autre vie.)


A croire que mon maître avait eu la vision prémonitoire de son cadavre emporté par la mer. Mais me replonger dans ces souvenirs si douloureux ne faisait qu' ajouter à ma peine des remords d'avoir dû abandonner la seule personne digne de confiance qui m'avait été présentée. Déjà les premiers filaments de soleil filtraient à travers les ruelles alors que je réalisai que j'avais du rester là quelques heures durant. Il me fallait me remettre en route pour atteindre la bibliothèque au plus tôt. Des réponses à mes questions m'attendaient là bas. Ainsi, reprenant mon sac, chassant les quelques mouches qui m'avaient tenu une agréable, mais tout aussi puante compagnie, je me remis en route, en direction des quartiers propres de Tulorim...

_________________
\o_ Deron Brack, guérisseur niveau 1 _o/


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 9 Mar 2009 03:17 
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Messages: 539
Localisation: Duchés
<< Le port

L’activité au port est toute aussi impressionnante qu’à Kendra-Kâr, moi qui suis habitué aux grands espaces vides et calmes des sommets de Nosvéris. Les marins se hèlent entre eux et j’aperçois parfois des hommes qui me semblent perdus là au milieu de cette foule semblable à la mer, sûrement de simples passagers qui attendent leur embarcation prochaine.
Laissant sur ma droite ce qui semble être un entrepôt, je longe maintenant le port en direction de l’Est et de la cité. Les faciès sont nombreux et différents, mais je sens parfois peser sur moi un regard un peu trop appuyé. Il est vrai que je me sens déplacé au centre de ces bipèdes des plaines, rares sont ceux qui ont le physique des miens et leurs yeux étonnés, aux couleurs multiples, examinent ma tenue comme s’ils… Et bien comme s’ils n’avaient jamais vu une Phalange de Fenris. Regard que je leur rend de mes yeux rougeoyants, découvrant moi aussi, ces nouvelles contrées où peut-être jamais l’un de mon peuple n’a posé le pied.
Un bâtiment plus imposant que les autres se dressent au bout des quais, m’approchant je peux en distinguer l’enseigne : c’est là une taverne où j’entrevois quelques personnes aller et venir. L’une d’elles sort justement et vient dans ma direction.

"Holà l’ami !"

L’homme, vêtu simplement, tourne vers moi un regard plissé et ne fait pas mine de s’arrêter. Nullement démonté, je poursuis ma phrase à son encontre.

"Sais-tu s’il y a de quoi loger dans la taverne que tu viens de quitter ?"

Ralentissant à peine sa marche, l’homme me jette froidement :

"Comme tu dis c’est une taverne, et dans une taverne y’a pas d’chambres, va à l’auberge pour ça."

Un instant surpris par ce ton impoli, je me ressaisis bien vite et fait un pas en avant pour barrer le chemin à cet irrévérencieux personnage, le toisant du haut de ma taille, je réplique de ma voix toujours amicale.

"Pardonnes-moi d’insister, mais je suis nouveau en ville et bien que je me doutes qu’il existe des auberges dans Tulorim, je ne sais hélas pas où les trouver. Aussi comptais-je sur la courtoisie des gens d’ici pour m’indiquer le chemin le plus court."

Je vais jusqu’à lui sourire gaiement, alors qu’il semble disparaître sous mon ombre.

"Et bien… Mais… Mais oui… Mais bien sûr… Enfin, il y a bien une auberge… Euh… Tout prêt, mais… Non… Elle ne vous conviendrait pas…"

L’homme jette des coups d’œil furtifs autour de lui, cherchant peut-être une aide auprès des gens qui passent autour de nous sans même nous accorder un regard.

"Continuez tout droit sir… Jusqu’au marché, puis plus loin, vous… Vous trouverez une auberge par là-bas."

Toujours souriant, j’incline la tête pour le remercier, ce qui a pour effet de le faire se tasser encore un peu plus sur lui-même.

"Merci bien brave homme, bonne journée !"

Et le laissant là, je prend la direction qu’il m’a indiquée, pour me retrouver emporté dans une cohue bien plus impressionnante que la population du port. Les cris puissants de certaines gens, appuyées sur de longs étalages, me confirment que je suis bien arrivé au marché de Tulorim. Emerveillé par l’éventaire d’objets hétéroclites au déploiement de couleurs innombrables, je me rend tout de même compte qu’ici plus personne ne fait attention à moi, tant ils sont absorbés par leurs achats et leurs ventes.
Ne voulant pas m’attarder au risque d’y rester toute la journée, je me fends un passage au travers de ce rassemblement bigarré, pour rallier un endroit plus calme où la nature reprend ses droits. Observant les lieux verdoyants, je remarque une jeune femme qui paraît marcher sans réel but. Je l’aborde en m’inclinant.

"Excusez d’avance le dérangement gente damoiselle, permettez-moi de vous solliciter si vous êtes d’ici."

Contrastant avec le premier homme rencontré, la jeune femme aux yeux sombres m’adresse un sourire charmeur et s’empresse de me répondre.

"- Mais bien sûr mon bon ami, que puis-je faire pour vous ?
- Tout frais débarqué, je suis à la recherche d’un endroit où loger.
- Alors vous êtes sur la bonne route, continuez tout droit jusqu’à presque sortir de la ville. Là, sur votre droite, vous trouverez l’Auberge du Pied Levé. Talic doit sûrement avoir des chambres libres.
- Mes remerciements damoiselle, je vous souhaite une bonne journée."


Elle se contente de sourire et poursuit sa route, que je suis un instant du regard, intrigué par tant de beauté dans ces rues tristes et grises.

"Mademoiselle attendez !"

Elle se retourne, faisant voler autour d’elle ses longs cheveux châtains.

"- Votre grâce m’a fait oublier la moitié de mes demandes et j’irai me faire pardonner tout de suite si vous savez m’indiquer le chemin vers le temple de Yuimen et de Gaïa.
- Voyez par là messire."


Dit-elle en m’indiquant le sud de sa main à la peau diaphane. Effectivement, je vois au loin ce qui ressemble à l’architecture d’un temple. Je me retourne pour la remercier, mais la demoiselle a déjà disparue dans la foule.

Encore sous le charme de cette rencontre je m’avance vers le temple, admirant au passage le style de la construction. Et c’est en espérant trouver ici un endroit apaisant où me recueillir après mon voyage que je passe les portes du sanctuaire.

>> Le Temple de Yuimen et de Gaïa

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