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 Sujet du message: Melwesun, le village des pêcheurs
MessagePosté: Sam 29 Aoû 2009 13:25 
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Melwasul, le village des pêcheurs


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Ce village humain, situé à l'embouchure du fleuve à l'ouest de Tulorim, a subi pendant quelques temps les attaques d'une étrange créature sortie de nulle part, dévorant les stocks de poissons destinés aux réserves de la grande cité voisine. Heureusement, deux aventuriers ont mis un terme à ce fin mot de l'histoire et tout est rentré dans l'ordre, le commerce de poissons a donc pu reprendre son cours...

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 Sujet du message: Re: Melwesun, le village des pêcheurs
MessagePosté: Dim 18 Juil 2010 14:01 
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Svalnir posa pied à terre. Ou plutôt, sur du bois puisqu’il s’agissait d’un petit quai de fortune, qui grinçait sous ses pieds. Son loup Björn montra plus d’entrain que son maître, sautant littéralement du bateau pour courir en cercles sur le quai pourtant étroit. Les voyages en bateaux n’était pas chose facile pour les animaux et il était bien heureux de pouvoir se dégourdir les pattes.

- Bon petit, t’es content ? T’es pas loin de Tulorim. Enfin quelques jours de marche quand même. C’est Melwasul, village de pécheurs. J’peux pas t’amener plus près j’reste amarrer là plusieurs jours. Mais t’peux toujours y aller à pieds t’sais c’est pas si loin hein !
Celui qui venait de s’exprimer était un homme d’une cinquantaine d’années, à la stature robuste et au visage marqué par le temps. Il y avait néanmoins un air très enfantin dans son regard. Capitaine d’un petit bateau de pêche et à la tête de quelques matelots, il était l’exemple parfait de l’homme pouvant vivre une vie heureuse et mourir comblé, dans un petit monde étroit et répétitif dont il ne se lasserait jamais.

- Merci capitaine, c’était déjà très généreux de votre part de m’avoir amené jusqu’ici. Je ferrai la suite seul, je vous remercie beaucoup pour la traversée !
Svalnir, malgré son jeune âge avait presque la voix aussi roque que le capitaine. On aurait pu s’attendre à une voix plus aigue compte tenu de son physique, mais on sentait, à l’entendre qu’il venait des montagnes.

- De rien, à ton service. T’as rien oublié hein ? Vérifie bien avant d’partir.
- Non non, je ne suis pas parti avec grand-chose. Encore merci, j’espère que la pèche sera bonne pour vous cette saison ! Il prit néanmoins garde d’avoir toujours sa bourse à la ceinture et son arc attaché dans le dos.
- J’y compte bien mon gars ! Prendre garde à toi !
Il lui donna une grande tape dans le dos et lui fit un grand sourire. Il tourna ensuite la tête et commença à insulter ses hommes en criant; moyen de communication le plus élémentaire chez les marins. Svalnir fit dos au navire et au couché de soleil, et se dirigea vers le petit village dénommé Melwasul.

La lumière rasante illuminait seulement la partie haute des nombreuses maisons de bois usé et délavé qui constituaient le village. Elles ne semblaient pas très solides, et fort mal construites. Ou bien était-ce le passage d’une tempête qui avait ébranlé les fondations et rongée le bois ? Toutefois elles semblaient de mauvaise facture, mais chaleureuses tout de même car de toutes les fenêtres s’élevaient de puissants halos de lumière, témoins de la présence d’un généreux feu de bois.
Apparemment il n’y avait pas grande activité dans le village, et Svalnir pensait que ce n’était pas seulement dû à la nuit qui arrivait. Il était amusant de remarquer que la plupart des habitants étaient soit des marins, des futurs marins ou des marins à la retraite. Svalnir ne se sentait pas mal à l’aise pour autant, car il avait comprit en discutant avec la capitaine pendant la traversée que la vie en haute mer et la vie en montagnes se ressemblaient beaucoup. Climat difficile, rareté des ressources, risque de rencontre avec des créatures hostiles, solitude. C’étaient les premiers humains qu’il rencontrait depuis qu’il avait quitté sa tribu et contre toute attente il ressentait un certain sentiment de proximité avec eux. C’était rassurant.

Ne se sentant pas capable d’entamer dès à présent une longue marche à pieds, Svalnir décida de s’arrêter dans une auberge afin d’y passer la nuit. Il ne savait pas trop commença cela fonctionnait. Il entra donc dans une auberge, qui faisait apparemment également office de taverne (sans doute le commerce le plus animé du village à cette heure) d’un pas timide. Il se dirigea vers l’aubergiste et demanda avec hésitation une chambre.
Ce dernier, qui n’avait pas encore eu le loisir d’observer Svalnir car il servait une pinte à un client, devint livide en le regardant.
En effet le physique de Svalnir était assez atypique pour un humain. Il était albinos, comme tous les membres de sa tribu. Sa peau était si blanche qu’on pouvait le reconnaître dans l’obscurité, et ses yeux rouges avait quelque chose d’inquiétant même si l’expression de Svalnir était en fait assez neutre.
Deux fines cicatrices ornaient son œil gauche, probablement une griffure. Son œil était resté par chance intacte – mais ces balafres lui donnait un air peut être encore plus louche que s’il avait été borgne. Elles étaient, de loin, assez discrètes mais à la lumière des chandelles c’était peu avenant. Ses longs cheveux argentés semblaient vouloir concurrencés en longueur sa cape, ils étaient lisses et fin. Un bandeau, cachant son front, les retenaient en arrière pour qu’ils ne gênent pas Svalnir.
Il était vêtu d’une chemise simple mais épaisse en peau, tout comme son pantalon. Un plastron en cuir abimé par le froid lui protégeait la poitrine. Il était manifestement de la même facture que sa ceinture, du même cuir. (Peut être du même animal ?) Elle portait quelques bourses contenant divers objets et un petit carquois rempli. Il avait également de grosses bottes avec de multiples sangles et un faible talon, semblant être prévues initialement pour monter à cheval.
Sa chemise, son bandeau et sa cape étaient grossièrement teints en bleu, mais la couleur était plus pale par endroit, montrant que la tenue avait déjà bien vécue.


- Quelle genre de créature es-tu ?! C’est toi le monstre n’est-ce pas ? Assassin !

Svalnir fut impressionné par le ton violent et volume sonore que prit l’aubergiste. Il ne comprit le sens de sa phrase qu’une fois le choc passé. Il regardait autour de lui et toute la salle lui rendit son regard. Tous - de peau beige et de cheveux bruns ou châtains - semblaient révulsés par son albinisme. Mais ils l’accusaient d’autre chose que Svalnir ne comprenait pas.

- Garde tes réflexions, sac à vin ! Ils ont été tués par un animal, non par un homme, comment voudrais tu qu’un gamin puisse laisser des marques de crocs sur un corps ? Une femme d’une trentaine d’années c’était vigoureusement exprimée du fond de la salle.
- Mais regarde ! Regarde Marlène, il a un énorme chien ! C’est lui qu’a fait le coup, saligaud !
La femme semblait hésiter à la vue de l’a bête, qu’elle n’avait pas remarquée jusqu’ici. Björn se sentait méchamment observé et recula de quelques centimètres en grognant. Svalnir lui caressa la tête autant pour le rassurer que se rassurer lui-même.
- Ce n’était pas un chien, la taille des morsures ne correspond pas et vous le savez tous très bien. Vous avez peur. Nous avons peur. Il faut dire aussi que ton apparence est peu commune gamin. Et les nouveaux sont rares, donc forcément…

Svalnir prit son courage à deux mains et décida de cesser d’être passif dans cette conversation qui après tout le concernait.
- Je fais partie des Phalanges de Fenris, un peuple des montagnes vivant de l’autre côté de la mer. Nous sommes tous albinos, et nous sommes des chasseurs, ce chien est mon compagnon de chasse.
Svalnir préféra continuer sur la version du chien, car si en plus il présentait Björn comme un loup, ils seraient tout deux brulés sur la place publique. Il se sentit fort quand il s’aperçu que tout le monde l’écoutait en silence. Il décida de faire preuve d’un peu d’audace pour se sortir de cette situation.
- Je suis venu des montagnes pour chasser ce monstre. C’est une épreuve que mon peuple m’a ordonnée d’accomplir, pour devenir un homme. Je suis là avec mon arc et mon chien pour traquer et tuer la créature qui terrifie votre village.
Svalnir s’étonnait lui-même d’une telle éloquence, et d’une telle improvisation surtout. C’était complètement tiré par les cheveux d’autant plus qu’il n’avait jamais entendu parler de ce monstre que les villageois semblaient craindre.
- Si je vous ramène la tête de ce monstre, me laisserez-vous dormir et manger à vos frais ici quelques jours ? Je ne demande rien d’autre qu’un peu d’hospitalité.

Svalnir était peut être allé un peu trop loin. Il en demandait trop. À sa grande surprise la femme répondit favorablement, à la place de l’aubergiste, et Svalnir quitta l’auberge avec Björn sous les regards silencieux d’une assemblée encore méfiante.
Svalnir était maintenant sans abri, sans repas à la nuit tombante et avait promis de tuer un monstre dont il ne connaissait strictement rien. Il se décida à aller se renseigner un peu à propos de cette créature, et éventuellement de trouver quelqu’un pour l’aider…


HRP : Alors voilà c’est un peu long car c’est une introduction de personnage + une petite intrigue. Alors si quelqu’un veut s’engager dans la chasse au monstre, qu’il le soit le bienvenue. ^^
PS : il y a une erreur dans l’intitulé, il y a écrit « un village humaine »

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 Sujet du message: Re: Melwesun, le village des pêcheurs
MessagePosté: Lun 19 Juil 2010 20:40 
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Svalnir errait dans les rues sans vraiment savoir ou aller. Ou trouver le monstre ? À quoi ressemblait-il ? Etait-il… Très fort ? Il avait des centaines de questions à poser sur cette chasse absurde, mais il n’osait les poser. On ne lui répondrait pas et on le taxerait de monstre à son tour.
Svalnir s’arrêta.

En fait il s’attendait, en rencontrant d’autres humains, à rencontrer une barrière, certes. Mais une barrière culturelle. Il pensait qu’ils jugeraient les coutumes des Phalanges de Fenris, leur rapport avec les loups… Mais c’était bien plus terre-à-terre que ça. Ces villageois ne s’étaient même pas donnés le temps de s’intéresser à cette culture, que Svalnir se retrouvait déjà entravé par une besogne pour pouvoir prétendre à un peu de respect ? Parce qu’il avait la peau blanche et les yeux rouges, il ne méritait pas de considération ? Ces marins que Svalnir commençait à apprécier, dont il se croyait pourtant proche par la rudesse de leur mode de vie respectifs… Peut être que le capitaine lui aussi, avait été dégouté en silence par son albinisme, et se moquait de lui en ce moment auprès de ses matelots.

Björn percevait la détresse de son compagnon et caressa sa jambe de sa tête. Il regardait Svalnir droit dans les yeux comme pour lui redonner courage. Cela fonctionnait, Svalnir se rappela qu’il n’était pas seul.
Mais il était tellement naïf… Il n’y avait pas pensé. C’était pourtant évident ! Il ne leur ressemblait pas, alors ils le craignaient. Désabusé, il n’était même plus sûr de vouloir aller à Tulorim.

Il n’eu pas le temps d’avoir de pensée encore plus noire que des cris brisèrent le silence nocturne de la ville. Les volets des maisons, qui s’étaient lentement fermés un à un au coucher du soleil, se rouvraient soudains à l’unisson. La lumière réinvestissait rapidement la ville, tous voulant connaître l’origine du raffut. Les cris se faisaient de plus en plus proches, et les aboiements de Björn se mêlèrent aux voix des villageois. Svalnir fut bousculés par un groupe de villageoises armées de harpons.

- Le monstre ! Il est là !
- Alors qu’il a dévoré le petit Thomas hier ?! Sale fumier !
Le monstre était en ville ? Svalnir fut soudain saisi de la crainte que partageaient tous les villageois, mais aussi du frisson de la chasse, que lui seul éprouvait à ce moment il le savait. Un sentiment d’excitation mêlé à l’amour du risque, que ressentait le chasseur quand il sentait sa proie proche et prompte à se défendre. Il oublia de suite les préjugés des citoyens et se mit à courir dans le sens de la foule, bien décidé à faire de ce monstre une affaire personnelle.

Il eu du mal à avancer, toute la ville était désormais rassemblée dans une petite ruelle ou la créature devait se trouver. On lui ordonna soudain de se pousser, ce qu’il fit : quatre pêcheurs passèrent avec sur leur épaule une petite silhouette, mais drôlement large. D’étranges proportions qui ne semblaient en effet pas humaines. Ils disparurent à un coin de rue avec la créature, et la foule fut dispersée.
En revanche, personne ne repartit chez soi car l’excitation était à son plus haut point. Ce monstre dévorait poissons (et humains visiblement … ?) depuis si longtemps que le bonheur du village était difficilement compréhensible par un nouvel arrivant comme Svalnir.

Exténué, il ne tenant plus sur ses jambes. Björn disparu dans une petite ruelle, et revint avec l’air de celui qui a trouvé quelque chose d’intéressant. Il le suivi et trouva en effet son bonheur : un drap tendu par deux poteaux de bois : semble-il un étal de marchand qui n’avait pas été démonté. Il remercia son loup de caresses affectives, qui avait comme toujours tout de suite comprit ce qui n’allait pas. Björn était sensible à l’humeur de Svalnir, mais il était un loup après tout : avoir trouvé un bon endroit ou dormir suffisait à balayer tous les ennuis et le faire aboyer de bonheur. Svalnir se laissa aller à ce bien être animal, et s’endormit profondément.

On le réveilla brutalement. Il ouvrit les yeux et vit trois visages de villageois. Ils crièrent tous en même temps et Svalnir, sonné par le réveil, ne comprenait strictement rien. Ils s’arrêtèrent vite de crier car les grognements du loup couvraient leur voix. Svalnir fini par comprendre que les hommes croyaient lui apprendre que le monstre avait été capturé et qu’on avait plus besoin de lui.
Il se rendit compte dans la foulée que le jour était levé : il avait dormi toute une nuit ? Il n’en avait pas l’impression… Mais il c’était endormi si vite que ce sentiment était compréhensible.
Les citadins lui firent clairement comprendre qu’on ne voulait plus de lui et qu’il pouvait partir mais avant, on l’invitait à aller voir le monstre dans sa cage. Piqué par la curiosité le montagnard suivi les pécheurs.

Dans l’obscurité de la pièce semble-il aménagée pour l’occasion, il aperçu la silhouette massive et trapue de la créature. Celle-ci était réveillée et se rapprocha des barreaux pour observer Svalnir.
Celui-ci eu un sursaut de surprise. La « créature » était un être tout à fait humanoïde, certes très poilue mais au visage tout à fait normal ! Doté de cheveux et d’une barbe châtains, et d’yeux d’un bleu intense…


- Les imbéciles… Ils ont emprisonnés un nain ! Vous avez attrapé un nain !
Les gardes n’avaient compris de la phrase que l’insulte et lui lancèrent des regards sévères. Svalnir senti à leur absence de réponse, qu’ils n’en avaient probablement jamais vus.
- C’est un NAIN ! Une créature humanoïde plus petite que les humains, mais plus robuste. C’est un peuple qui vit dans les montagnes, comme le mien ! J’en ai déjà vu et je suis formel. Ils n’apprécient pas le poisson, je n’en ai d’ailleurs jamais vu en manger, et encore moins d’humains ! C’est une erreur ! Vous avez emprisonnés un nain…

Svalnir répétait cette phrase avec de plus en plus d’amusement. L’ignorance des villageois était en fait assez risible. Il cessa vite d’être amusé en regardant une nouvelle fois le nain, qui en attendant, était enfermé et traité comme un animal.
Non, en fait il n’y avait décidément rien de drôle. C’était bien ce qu’il pensait tantôt : les villageois avaient acceptés, selon leur vision des choses, un "monstre pour traquer un monstre". Mais en fait aucun des deux ne l’était. Svalnir se décida à sortir le nain de là et tâcha d’être plus convainquant.


- Ce nain est innocent, et comme vous n’avez pas vraiment attrapé le monstre, il pourrait m’aider pour le traquer. Les nains sont forts et endurants, et mon peuple possède des sens aiguisés et un don inégalable pour la chasse. Nous le tuerons vite, à nous deux. Je vous propose de le libérer sous conditions : si nous arrivons à ramener la tête du monstre, il est innocenté et pourra comme moi profiter de quelques jours de repas et de logement sans frais, rien de plus. C’est entendu ?

Les gardes semblaient hésiter. Mais ils avaient apparemment conscience de leur erreur, et désiraient se débarrasser au plus vite de la "grotesque créature." Il fallu une bonne heure tout de même pour que les gardes en parlent à leur supérieur, qui lui-même s’adressa au maire, qui fini par donner son accord. En une heure toute la ville - ou presque - était passée dans la prison de fortune constater qu’en effet, le captif n’avait pas le gabarit ni la taille de la créature quand elle avait été vue.
Le nain fini par être libéré, mais le maire s’adressa aux deux montagnards sur un ton solennel avant de les laisser partir.


- Ecoutez-moi. Si c’est une ruse pour nous tromper, vous serez brûlés c’est entendu ? Je n’ai jamais vu de… Chose comme vous deux, et je n’ai pas totale confiance en vous. Je vous laisse néanmoins une chance dans ma grande bonté ! Vous avez trois jours. Si dans trois jours la bête n’est pas morte, je colle des avis de recherches avec vos visages par-dessus celles pour la créature. Compris ? Nous avons passé un marché, ne me décevez pas, Valnir.
- C’est Svalnir. Mais c’est entendu, nous nous y employons dès maintenant.
Le maire les laissa finalement partir et ils commencèrent à se diriger vers la sortie de la ville.

- Bon et bien, tu as eu chaud ! Les gens ne sont pas foncièrement méchants ici, juste très… Enfin, peu habitué à la différence. Nous n’avons pas été présentés, je m’appelle Svalnir, je fait partie des Phalange de Fenris, et toi ?

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 Sujet du message: Re: Melwesun, le village des pêcheurs
MessagePosté: Mar 20 Juil 2010 12:22 
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Svalnir arpentait donc les rues avec son nouveau compagnon, en quête d’informations. Thorn et lui décidèrent de se séparer pour être plus efficaces, et se donnèrent rendez-vous à la sortie du village dans une heure, pour rassembler les informations, et peut être commencer la chasse.

Svalnir se dirigea vers les quais, pensant que les jeunes marins seraient bien informés. On lui donna une bonne cinquantaine de versions différentes quant au physique de la bête. Ayant commencé une petite esquisse du monstre pour l’aider, il la regarda intensément après avoir combiné toutes les versions. Ailé, muni d’une carapace et en même temps d’une crête de pics d’os, le monstre avait bien cinq têtes, (dont une de poule ?!) une trentaine de pattes, des cornes un peu partout, et bien sur il avait les yeux rouges et crachait du feu pour ne pas échapper aux grands stéréotypes.

Dans un mélange d’amusement et de consternation il jeta le dessin à l’eau. C’était à l’évidence une série de mensonges et d’inventions.
Quelques marins plus âgés que les autres lui avait fait l’aveu que la créature avait toujours été aperçue de nuit, et que rien sur son apparence ne pouvait être affirmé. La seule chose évidente était qu’elle était si grande et si massive, qu’il ne pouvait pas s’agir d’un être humain. Il semblait pourtant bipède.
Svalnir repensa ironiquement à l’erreur honteuse qu’ils avaient commise en capturant le nain qui n’avait absolument rien du monstre. Mais il compatissait ; car à leur voix, il sentait bien qu’ils avaient tous peur. La principale ressource dans ce village était le poisson et il était régulièrement dévoré ; c’était le travail acharné d’une rude journée de pêche collective qui s’envolait à chaque fois.
Et cela sans compter les morts humaines… Les villageois en parlaient très peu car les événements étaient récents et la douleur encore vive. Apparemment, deux marins dans la fleur de l’âge avaient été portés disparus, et depuis quelques jours, un jeune garçon nommé Thomas qui allait sur ses dix ans.
Mais le chasseur avait appris quelques éléments importants : La créature se retirait bien souvent par la plage, et disparaissait au loin là ou les lumières de la ville n’éclairait plus. Elle sortait vraisemblablement de l’eau, près des quais ou i les trouvait en ce moment, et s’enfuyait par un autre chemin.

Svalnir eu des pensées angoissantes en regardant l’eau de mer sous les pilotis des quais, se sentant observer par le monstre… Il remarqua le dessin qu’il avait jeté tantôt, il était imbibé d’eau et peinait à flotter. La silhouette de monstre fini par couler dans les profondeurs. Il se jura de ne pas approcher de l’eau tant que la chose était possible !

On lui montra les restes du dernier repas du monstre. Un entrepôt dont la porte de bois (dépassant pourtant les deux mètres et demi) avait été défoncée, et ce qu’il contenait mis à sac. Seuls quelques merlus gisaient ci et là, et un espadon à moitié dévoré commençait à être attaqué par un nouveau type de prédateur, les mouches.
Il eu soudain l’idée de se baser sur l’odorat de Björn, qui déjà reniflait minutieusement l’entrepôt. Ne connaissant pas encore très bien l’odeur du poisson, il serait peut être plus facile pour lui que pour un chien résidant dans le village d’en suivre l’odeur ! Eux vivaient toujours dans cette odeur omniprésente dans le village.

Mettant tous ces espoirs sur cette théorie, il remercia les marins de leur coopération et retourna voir son compagnon nain, pressé de savoir s’il avait lui aussi apprit quelque chose.

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 Sujet du message: Re: Melwesun, le village des pêcheurs
MessagePosté: Mar 20 Juil 2010 14:21 
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-Oui… Et nous ne pouvons pas aller sous l’eau. On devrait demander un bateau au vill…
Svalnir fut interrompu par Björn, qui mordait sa cape et essayait de l’attirer. Il ressentait beaucoup d’excitation chez lui. À peine Svalnir commença-il à avancer que le loup se mit à courir loin devant, vers ce qui semblait être le début d’une petite falaise. La plage s’arrêtait donc là, et commençait un labyrinthe de gros morceaux de granit. Björn disparu derrière l’un d’eux et les deux montagnards se dépêchèrent de le suivre.
Ils se déplaçaient difficilement dans les rochers, et ne pouvaient progresser que très lentement. Svalnir ne cessait d’appeler son loup qui ne répondait pas. Il s’arrêta un moment pour reprendre sont souffle. Thorn lui donna une bonne tape dans le dos en guise de remontant, et redonna courage à Svalnir qui le suivit et recommença à gravir les rochers. L’exploit tenait à la fois de la course d’endurance et de l’escalade.

Ils finirent par retrouver le loup. Silencieux et immobile, il se tenait sur le sommet des de la falaise. Svalnir couru vers lui et manqua de tomber ; devant eux, le vide.
En effet la falaise encerclait en fait une petite crique, avec un accès étroit à la mer. En fonction des marrées la crique devait être totalement immergée. La lumière du soleil se reflétait sur l’eau et les empêchait de voir la profondeur de celle-ci. Ils se rapprochèrent donc, gênés par de multiples poutres de bois qui s’ajoutaient aux rochers déjà fort encombrants.
Il y avait en effet un nombre incalculable de planches plus ou moins droites dressées vers le ciel, donna à la crique une ressemblance avec un gigantesque piège à ours. On aurait dit un étroit goulet ou les épieux de bois attendaient la chute d’une proie potentielle.
À force de progression, ils purent voir la partie immergée de la crique sous un autre angle de vue, non entravé par le soleil. Il y avait une épave de bateau abandonnée, callée entre les rochers.


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C’était vraisemblablement un bateau de pêche, mais plus gros que ceux qu’ils avaient vus dans le petit port de Melwasul. La coque semblait être plutôt en bon état, même si évidemment il y avait de nombreux trous ; les poutres manquantes ornaient la crique.
Tout deux impressionnés et excités en même temps, ils s’accordèrent sur le fait qu’il fallait attendre que la marée baisse pour qu’ils puissent entrer dans l’épave. Elle était pour le moment totalement submergée, et s’ils rencontraient dans l’eau un monstre qui avait l’habitude de s’y mouvoir, ils n’auraient aucune chance…
Ils s’installèrent derrière un rocher qui les cachaient du navire, trouvant une petite surface plane pour s’assoir et attendre sans être vu si le monstre sortait. Björn était intenable mais ne hurlait pas, comprenant que l’heure était à la discrétion.
Patience…

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 Sujet du message: Re: Melwesun, le village des pêcheurs
MessagePosté: Mar 20 Juil 2010 17:45 
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Svalnir et Björn ne se sentaient pas à l’aise, sur ce bois pourri et grinçant. Ils évoluèrent dans le bateau qui semblait plus grand une fois à l’intérieur. Thorn marcha sur une planche plus pourrie que les autres, qui céda sous ses pieds. Il eu le réflexe de s’écarter à temps et ne tomba pas dans l’eau obscure qui avait investie la moitié du bateau.
Ils arrivèrent dans ce qui avait du être les quartiers du capitaine : il ne restait rien du mobilier, la pièce était simplement remplie d’arrêtes de poissons, et de quelques os humains. Thorn et Svalnir, tout deux inquiétés par les lieux, se mirent d’accord sur le fait qu’il valait mieux sortir. Car si le monstre revenait, il était préférable de le combattre sur un terrain qui n’était pas le sien ; pour ne pas lui donner bêtement l’avantage.

À Peine sortis de l’épave, Björn se mit à grogner. Svalnir s’aperçu que n’était pas le monstre qu’il avait sentit, et en fut soulagé. C’était un humain qui rôdait. Et il en eu la preuve assez rapidement : recevant une un caillou sur la tête, il se tourna en sa direction et banda son arc.


- Qui que vous soyez, montrez-vous.
On entendit quelques grattements puis une lumière s’alluma. La personne concernée avait allumé une bougie. C’était un enfant d’une dizaine d’années, d’un peu près un mètre vingt, les habits en lambeaux, le visage sale et les larmes aux yeux. Il avait des pierres à la main et de multiples couteaux pour couper le poisson à la ceinture.

- Mais ?! Tu es Thomas, le gosse disparu non ? Les villageois te croient mort, tu sais petit ! Tu es un inconscient, que fais-tu ici ? C’est dangereux !

L’enfant pleurait toujours. Il se mit soudain à crier. Il tentait de parler mais sa voix se finissait souvent en bruyants sanglots.
- Ce monstre a tué mon papa ! Je vais le tuer aussi ! J’ai prit plein de couteaux je vais le tuer ! Et s’il me mange les couteaux vont le tuer de l’intérieur !

Naïveté ou courage ? Surement un peu des deux. Svalnir était à la fois impressionné et inquiet pour l’enfant, qui quoi qu’il en dise était en danger.

- Vous êtes qui ? C’est quoi ces bruits ? Vous êtes avec le monstre ?
L’enfant ne s’était pas calmé et parlait toujours aussi fort.
- C’est mon… Chien. Il a simplement sentit ta présence. Parle moins fort !
- Vous devez m’aider à tuer le monstre ! Il faut le tuer ! Il a mangé mon papa et même quelqu’un d’autre !

Soudain un cri semblable à un brame de cerf s’éleva depuis l’autre côté des falaises. La puissance du grognement était surprenante. Björn prit cela comme un défi et se mit à aboyer et à hurler comme jamais. Svalnir le fit sèchement taire.
Il y eu un grand silence. Le jeune orphelin regardait dans la direction du cri. Il était figé. En fait, ils étaient tous immobiles. Ils restèrent comme ça une bonne paire de minute, et entendirent finalement du bruit venant de l’accès de la crique à la mer. Une masse obscure s’élevait de l’eau.

Svalnir eu le réflexe d’enduire une flèche d’un peu de combustible qu’il contenait dans une bourse à sa ceinture, et de la tirer devant le monstre le plus rapidement possible. Tous purent voir l’apparence de la chose, que jusqu’ici aucun villageois n’avait pu contempler aussi nettement.


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Il était en effet bipède comme l’avait décrit les pêcheurs, mais si massif et si vouté qu’il ne rappelait en rien un humain. Avec ses grosses écailles vertes, il tenait davantage du reptile. Une membrane d’un blanc pâle recouvrait ses yeux, s’ouvrant et se refermant comme une paupière. On pouvait voir ses veines qui ressortaient par-dessus sa peau, et surtout ses grosses griffes dont la taille était peu commune.

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 Sujet du message: Re: Melwesun, le village des pêcheurs
MessagePosté: Mar 20 Juil 2010 19:32 
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Svalnir s’assurait que le gosse était en sécurité. Il était tout pâle et silencieux ; et ne semblait plus si décidé à tuer le monstre comme il l’avait répété tant de fois. Caché derrière les deux chasseurs de monstres dans une petite cabine, il ne risquait rien.
Alors que le fils de Fenris préparait une flèche son loup se jeta sur le monstre. Celui-ci le projeta sur le côté d’un gros coup de patte sans beaucoup de difficultés. Le monstre était trop différent des proies qu’il avait l’habitude de chasser, et il s’y était très mal prit.


- Non ! Reste avec le petit et laisse nous faire !

Svalnir pointait du doigt le lieu ou l’enfant était caché. Le loup peina à se relever, et rendu plus raisonnable par sa blessure, il obéit.
Svalnir profita du fait que Thorn avait toute l’attention du monstre. Il banda son arc et prit bien le temps de viser la tête. Il décocha sa flèche.
Le monstre la reçut dans le cou.
Elle fit, en se plantant, un bruit sourd que Svalnir n’avait pas l’habitude d’entendre. Sa peau était drôlement épaisse ! Mais le tir n’avait pas été inefficace : petit à petit, la blessure saignait, et elle semblait gêner énormément la créature dans ses mouvements. Il utilisa donc une attaque à distance pour projeter Thorn. Il était capable de cracher un puissant jet d’eau !
Etonné par cette faculté que le monstre ne semblait pas avoir à première vue, il ne prépara pas assez rapidement sa deuxième flèche et se prit un jet similaire en pleine poitrine.
Il était un peu sonné mais se releva vite pour prendre ses distances avec le monstre, qui fort heureusement était plutôt lent et pataud, sans doute plus à l’aise dans l’eau que sur la terre ferme. Il ne l’aurait pas comme cela deux fois, se promit Svalnir à lui-même, endolori par le choc.

Il réfléchi rapidement : donc, son analyse n’avait pas été bonne. Il pensait à un monstre résistant et puissant mais lent et incapable d’attaquer à distance. Svalnir s’était donc pensé à l’abri de toute attaque, ce qui n’était pas le cas. Il compensait sa lenteur par la possibilité de cracher des traits d’eau.
Le monstre se tournait de nouveau vers Thorn, qui se trouvait plus près de lui. Svalnir en profita pour tirer une deuxième fois, mais il le fit trop précipitamment et la flèche ne fit qu’effleurer un des bras de la bète.


- Raah ! C’est mauvais, il faut que je me concentre ! Allez !

Svalnir jeta un bref coup d’œil à l’enfant et au loup, qui allaient bien. Il se repositionna et prit tout son temps, banda lentement son arc et attendit le moment ou Thorn attaquerait pour attaquer en même temps..

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 Sujet du message: Re: Melwesun, le village des pêcheurs
MessagePosté: Mer 21 Juil 2010 11:39 
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- Thorn ! Par Fenris, c’est pas vrai !

La victoire n’était pas si sûre. Thorn avait été sérieusement touché, son loup ne pouvait pas l’aider et ils ne pouvaient pas battre en retraite car ils avaient le petit Thomas à protéger. Le monstre se régénérait ? L’archer n’avait jamais vu ça. C’était une compétence formidable qui aurait pu le décourager, mais il se concentrait trop sur ses flèches pour y penser.

- Essayons… Autrement…

Svalnir tira dans une des pattes du monstre. Il avait atteint sa cible et un tiers de la flèche se trouvait plantée dans les muscles de la bête.
L’avantage d’être archer était de tirer des projectiles : ils restaient figés dans la chair et empêchaient la plaie de se refermer… Régénération ou pas.
Fort de ce succès il décocha une deuxième flèche dans la même patte. Le tir était moins bon mais l’objectif était atteint : les mouvements de l’adversaire étaient entravés. Il boitait désormais. Le monstre déjà lent auparavant, l’était maintenant davantage.


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Il se déplaçait étrangement, s’aidant d’un de ses bras pour ne pas tomber. Amputé d’une jambe et la force d’un bras, il était maintenant moins dangereux. Mais il pouvait toujours cracher des jets d’eau ! Il regardait Svalnir de côté, d’un regard haineux, mais attaquait toujours Thorn. Il trainait misérablement sa jambe en se rapprochant du nain, qui lui aussi était ralentit par sa blessure. La main sur le ventre, il saignait abondamment. Il fallait faire vite…

- Thorn, courage ! Un dernier effort ! Change de côté, que je vois son autre flanc ! Il faut que je vise l’autre jambe !

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 Sujet du message: Re: Melwesun, le village des pêcheurs
MessagePosté: Mer 21 Juil 2010 13:13 
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Alors que les deux corps robustes s’étaient élancés l’un contre l’autre, Svalnir avait fait pencher la balance en tirant sur le monstre en pleine charge. Déséquilibré, Thorn avait pu l’achever d’un puissant coup de hache. La force du nain était prodigieuse, car d’un seul coup il avait réussi non seulement à trancher les écailles de la bête, mais aussi sa chair et ses os !
Le nain avait visiblement utilisé ses dernières forces et vacillait. Il failli tomber dans le sang bleuâtre du monstre dans lequel il pataugeait déjà. Svalnir couru pour lui servir d’appui.


- Bravo l’ami ! Ensemble nous l’avons eu ! C’est une belle attaque que tu lui as porté, tu peux être fier de toi et de ta race, nain !
Il grommela quelque chose d’incompréhensible, épuisé.

Thomas sortit sa petite tête du bois pourri, brûlant de curiosité. Il vit le monstre mort, et son courage de tantôt refit soudain surface. Il se jeta sur la tête du monstre, cracha dessus et lui donna de nombreux coups de pieds.


- Holà ! Doucement petit... Non, en fait tu peux te défouler.

Svalnir aida délicatement Thorn à s’asseoir et lui fit un bandage avait ce qu’il avait. Il partit récupéré ses flèches sur le monstre, les extirpant difficilement des écailles. Il en cassa une, qu’il jeta dans l’eau. Il contempla le corps massif du monstre allongé sur le flanc. Il se demandait si cette créature était unique, ou bien s'il y en avait d'autres... Il mit fin à ces interrogations et préleva une écaille, qu'il rangea dans une des bourses qui pendaient à sa ceinture. Il sortit ensuite un grand sac de toile du fond de son carquois et en enveloppa la tête de la créature.

- Dis-moi p’tit gars, y-a-t’il de la force dans ses bras ?
- Bien sûr m’sieur pourquoi ?
- Prend ça. Après tout, tu as traqué le monstre et tu as fini par le trouver non ? C’est toi qui porteras ça aux villageois, ils seront fiers de toi. Et ton père l’aurait été, j’en suis sûr.
Svalnir ébouriffa affectueusement les cheveux de Thomas. Le gamin essaya en vain de retenir quelques larmes et tira le sac derrière lui, tout sanguinolent de sang.

Svalnir partit voir Björn qui semblait être en forme. Il boitait légèrement, ayant reçu un choc à la patte avant droite. Mais il avait tout de même suffisamment de force pour trainer la hache de Thorn jusqu’au village, alors que son compagnon aidait le nain à marcher.
À Melwesun, c’était l’euphorie. Tous les pêcheurs laissaient exploser leur joie de savoir qu’enfin, ils pourraient ramener leur poisson sans craindre qu’il soit dévoré. Et surtout, qu’enfin ils n’auraient plus peur de se faire dévorer eux-mêmes…
Personne ne pensait le petit Thomas vivant et il fut acclamé en héros. Plus que Thorn et Svalnir d’ailleurs ! Les villageois le portèrent dans toute la ville, et le garçonnet brandissait fièrement la tête du monstre, qui avait enfin craché tout son sang.

Le maire vint voir les deux chasseurs de monstre, il se montra honnête avec eux. Comme prévu ils pourraient manger et se reposer aux frais du village toute une semaine s’ils le désiraient. À peine furent-ils congédiés qu’un homme aborda brutalement les deux compagnons.
Il semblait plus aguerri que les autres. En vérité c’était le seul qui avait l’air d’un combattant. Il leur apprit l’existence d’une grotte souterraine, non loin de là, ou ils pourraient s’entrainer s’ils le voulaient. Compte tenu de l’exploit qu’ils venaient d’accomplir, il pensait qu’ils en avaient les capacités. Il leur indiqua le chemin et disparu parmi la foule toujours aussi excitée.

Thorn le regarda droit dans les yeux, et lui dit que leurs chemins se séparaient ici ; il était déjà allé s’entrainer dans cette grotte. Il l’avertit de la rudesse de l’épreuve par gentillesse.
Svalnir s’aperçu qu’en fait, ils ne savaient presque rien l’un de l’autre, pourtant ils avaient partagés une journée intense tous les deux– et auraient pu mourir ensemble. Sachant très bien que les nains étaient peu loquaces, il se consola en se disant que pour des montagnards comme eux, une expérience de ce type avait énormément de valeur. Ça suffisait, au fond. Ils se serrèrent énergiquement la main, et se séparèrent parmi la masse des villageois. Il y avait peu de chance qu’ils se rencontrent de nouveau, mais ce n’était guère impossible.

Svalnir appela son loup qui léchait vigoureusement les joues de Thomas. Ils s’appréciaient apparemment. Il fit un petit signe d’au revoir à ce dernier, et quitta le village dans la direction que le vieil homme lui avait indiquée.


RP CLOS

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 Sujet du message: Re: Melwesun, le village des pêcheurs
MessagePosté: Lun 22 Nov 2010 17:07 
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Myrella soupira.
Elle avait réussit à se cacher des soudards qui trainaient sur la route tout le long du chemin, et passer la nuit dans un relais glauque, qui lui avait taxé 5 yus pour un grabas sans une seule couverture !
Elle avait oublié le nom du relais...

- Bah ! De toute façon, avec un toit aussi mité, je le reconnaitrais entre mille. Et puis cette odeur...!

Ici, dans ce petit village tranquille, l'air était iodé, et un peu plus frais. Le soleil continuait à taper, et Mimi avait finit par ranger sa cape dans son gros sac en toile. Il lui fallait faire quelques emplettes, car le quignon de pain et les quelques fruits de lanurme qu'elle avait trouvé sur le chemin avaient tous été mangé.
La semi-elfe espérait pouvoir marchander avec un vendeur de poissons, car avec seulement 50 yus, non 45 en faite, elle devrait tenir à Exech assez longtemps pour trouver un petit boulot...

Myrella commençait à regretter d'être partis. Exech n'était pas une ville très sûre non plus, peut-être même pire qu'à Tulorim !
Là-bas, elle avait ses repères et ses cachettes, là-haut, à Exech, elle serait perdue... Si seulement elle était forte, elle aurait pu subvenir à ses besoins en se battant, ou en se faisant garde du corps... Quelque chose comme ça...
Si seulement elle avait eu le courage de demander à un aventurier, un guerrier, enfin quelqu'un qui savait se défendre, et qui était suffisamment fort pour la défendre aussi de l'accompagner sur cette route tortueuse et dangereuse !

Mais comment elle l'aurait payé ? Elle qui n'était même pas sûre de conserver sa bourse pleine jusqu'à la fin de la semaine...
Et puis, qui aurait accepter de la suivre ? Elle qui avait peur de tout le monde, et qui ne devait pas être très intelligente, donc ennuyante...

Myrella regrettait d'être partis. Peut-être qu'on n'aurait jamais découvert que c'était elle qui les avait tous tué. Et puis, quand bien même on l'aurait démasqué, on l'aurait jugé, enfin fait semblant de la juger, puis on l'aurait tué.
On parlerait d'elle en disant que c'était une bien belle salope, qui avait berné tout son monde, et on aurait plain la quinzaine de gars éventrés.

Peut-être même qu'on aurait craché sur sa tombe, ou qu'on ne l'aurait même pas enterré...
Est-ce qu'ils l'auraient jeté à la mer ?
Qu'est-ce qu'ils auraient fait de son corps ?
Est-ce qu'ils l'auraient maltraité et violenté avant de la tuer ?

- A ton avis Mimi ? Battre et violer une femme, c'est un crime, certes. Battre et violer une prostituée, c'est cruel, mais tout le monde se fiche de savoir ce qui nous arrive à nous... Mais battre et violer une prostituée semi-elfe, c'est le cadet des soucis des gens bien comme il faut !
Tu ne fais pas partis de leur monde, tu n'es pas comme eux. Alors pourquoi ils se préoccuperaient de ton sort, hein ?
Plus personne ne te pleurera là-bas, car plus personne ne t'y attends...


Des éclats de voix firent sortir de sa rêverie la jeune fille. C'était des enfants qui joué et rigolé avec un gros chien brun aux oreilles tombantes. Depuis combien de temps elle n'avait plus rit ? Depuis combien de temps elle n'avait plus vécu ?

Elle n'avait jamais rit, et elle n'avait jamais vécu.
Ce n'était pas l'ombre d'elle-même, puisque la semi-elfe n'avait jamais été elle-même.
Elle s'était toujours tu dans sa misère et sa douleur. Seule Ribelle avait été sa confidente, seule Ribelle parvenait à la faire sourire, de temps en temps... Seule Ribelle la connaissait.

Myrella sursauta quand une petite femme cria de sa voix perçante qu'elle avait du bon poissons séchés et salés. Les enfants rigolèrent en la voyant réagir ainsi, et la bonne femme bredouilla une excuse en riant à gorge déployée.
La jeune femme souria aussi pour ne pas paraître désagréable et associable tout en regardant l'étal de la marchande.

- C'est que du beau petiot poisson mademoiselle ! Pêché par mon mari, et qu'ma fille et moi avons séchés et salés ! C'est du poisson qui s'conserve bien parce-qu'il a été bien fait, hein ! Suivant une recette familiale !

- Oh je vois... Est-ce que vous me faites un prix si je vous en achète... 15 on va dire ?

- Hum... Ouais... 15 jolis petiots poissons pour 6 yus, affaire conclue mademoiselle ?

- Affaire conclue madame. Merci encore.

Myrella était fort satisfaite de sa transaction ! Les poissons n'étaient pas très grands, c'étaient des sardines et quelques maquereaux, mais elle en aurait certainement assez pour les deux jours de voyage restant.
Par contre, si elle ne trouvait plus de fruits de lanurme, comment allait elle boire ?
Il lui faudrait une gourde... mais où en trouver ?

La semi-elfe regarda autour d'elle. Au bout du village, près de la mer, il y avait quelques étales. Peut-être que l'une d'entre elle vendrait une gourde, ou un récipient qui puisse contenir de l'eau...
Pleine d'espoirs, et un peu de peur car on la regardait, Mimi s'avança vers l'une d'entre elle, qui vendait toute sortes d'objets plus ou moins rouillés.

- On les a trouver sur la plage, ou dans la mer parfois. C'est des trucs que les gens balancent dans la mer depuis les bâteaux, ou p't'être des objets qui s'trouvaient sur des navires qui auraient fait naufrage... Quoiqu'il en soit, y'a des truc pas mal quand même ! Regardez moi ce jolis coffre, on dirait celui d'un pirate ! Ou alors...

- Euh... je cherche juste à acheter une gourde...

- Une gourde ?! Mais on est un village de pêcheur, on fait pas de... gourdes nous autres ! Par contre, y'a cette bouteille là... Elle est encore scellée. J'sais pas trop c'qu'y a dedans, peut-être de l'alcool... J'vous la vend pour 10 yus !

10 yus pour une bouteille en verre couverte d'algues et autres parasites maritimes ?
10 yus pour une bouteille qui contenait on-ne-sait-quoi de certainement même pas potable ? Mais c'est qu'il tentait de l'arnaquer ?!

- Enfin monsieur... 10 yus pour une bouteille dans un si mauvais état... C'est beaucoup quand même ! Il ne me reste plus que dix yus en plus, et je dois encore marcher deux jours pour atteindre Exech, et sous cette chaleur de plomb, j'ai vraiment besoin d'eau fraiche... expliqua Myrella avec un petit air pathétique et adorable.

- Ouais... Bon allez, on a pas souvent de clients ici, alors j'veux bien vous la faire pour... euh... 8 yus, et c'est mon dernier mot ! C'est qu'cette bouteille, c'est p'tet une bouteille de rhum ! Et c'est cher ça ! Alors, vous m'la prenez pour 8 yus ?

- 7 yus ? S'il vous plait ! Je... j'ai vraiment très peu de moyens ! Soyez compréhensif monsieur ! La vie est dure pour tout le monde, mais vous vous avez encore un toit sur votre tête ! Moi je dors dans la rue !

- Oui oui c'est bon là ! Oh ! J'ai ben compris qu'vous êtes presque fauchée ! T'nez la bouteille, moi j'veux mes 7 yus !

- Merci infiniment !


Alors qu'elle continuait son chemin, Myrella se félicita de la chance qu'elle avait eu. Pour 13 yus, elle avait de quoi manger et "boire" pour plusieurs jours. Heureusement qu'elle avait l'habitude de ne pas manger beaucoup, et qu'elle mentait bien. Il devait lui rester une trentaine de yus... Elle les compta, elle en avait 32 en faite !
Plus question de dépenser alors. Car il faudrait de l'argent pour se payer un endroit où dormir. Un endroit sale et mal entretenu, c'est sûr !
La semi-elfe s'arrêta au bord de la route, non loin du fleuve, et ouvrit la bouteille. A l'odeur qui en émanait, c'était de l'alcool ! Une sorte de liqueur puissante, ou d'un alcool mal distillé... De toute façon, Mimi ne buvait pas, et elle ne boirait jamais ! Elle vida le contenu de la flasque, et repris ces affaires pour aller la remplir d'eau fraiche.

Elle avait vu un drille, ou un combattant solitaire quelque chose comme ça, boire de l'eau de ce fleuve. C'était la nuit, et camouflée de sa cape de dissimulation, l'homme crasseux ne l'avait pas vu rôder près de lui.
Mimi fut souvent heureuse d'avoir une vue plus perçante et une démarche plus discrète que les autres. Ces origines elfiques l'aidaient beaucoup en faite !
Myrella remplit soigneusement la flasque qui faisait de gros glouglou, et en profita pour se rafraichir un peu. Ces simples bottines en toile n'étaient certainement pas les meilleures chaussures du monde, mais elles étaient plutôt confortable. Ou alors, c'était la jeune femme qui s'était trop bien habitué à elles...
La semi-elfe plongea ses fines jambes dans l'eau fraîche du fleuve. Elle qui commençait à fatiguer, elle se sentait au fur et à mesure plus revigorée. Le plus petit contact avec la nature lui était bénéfique, et reposant.
Plus elle y pensait, plus elle commençait à apprécier ses "particularités" elfes. Mais ensuite, elle regrettait de ne pas être une elfe à part entière. Ce n'était qu'une semi-elfe. Une bâtarde...

Myrella soupira, une fois de plus.
Elle laissa ses jambes sécher au soleil, puis rangea sa bouteille dans son sac et remit ses bottines avant de continuer sa route. La semi-elfe empruntait les zones avec plus ou moins de cachettes possibles : buissons, taillis, arbres etc... et garder ses deux mains dans ses longues manches qui lui servait à dissimuler ses couteaux.

- Encore deux jours de marches sous ce soleil de plomb ma petite Mimi, et tu seras enfin à Exech ! Pries donc pour que tu ne te fasses pas tuer avant par des marauds qui traînent...

Mais prier qui d'abord ?
Sûrement pas Thimoros en tout cas ! Ce dieu lui rappelait trop Arshem, son ancienne vie. Et Myrella avait la promesse sur la tombe de sa chère et tendre Ribelle de vivre une autre vie.
Une vie où elle serait heureuse et libre...


Post suivant : La voix d'outretombe

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 Sujet du message: Re: Melwesun, le village des pêcheurs
MessagePosté: Mar 23 Juin 2015 23:04 
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((Post précédent: les marécages autour d'Exech))

Apres une semaine de marche en longeant la cote sud d'Imiftil, Ingvar et ses deux compagnons Shindeldis, parvinrent aux portes du petit village de Melwesun.
L'air frais de la mer chargé d'embruns mettait Ingvar a l'aise. Ne supportant pas la chaleur, il évitait de se retrouver dans une situation de faiblesse, car des températures exotiques pourraient le rendre aussi inoffensif qu'un nouveau né.
Si ses deux compagnons étaient incommodés par l'air chargé de sel et de relents de poissons, ils n'en laissaient rien paraître. La compagnie des deux elfes gris avait finie, au fil de ces jours de voyage a leurs cotés par lui être plaisante. Les deux frères parlaient peu mais bien, et c'était un trait de caractère qu'Ingvar appréciait particulièrement.
Le trio fit halte un instant pour racheter des provisions, du lard séché et des blettes, légume que les deux shindels aimaient particulièrement cuisiner.
Lorsqu'Ingvar avait demandé la raison d'un tel engouement pour ce légume a Merydios, celui ci avait rétorqué en riant:

"Lorsque tu voyage, il n'y a rien de mieux que les blettes pour tromper ta faim. et si d'aventure tu défèque sous un arbre, une feuille de blette sera alors bienvenue pour te débarrasser des souillures!"

De la mission qui amenait les deux elfes a Tulorim, Ingvar n'en avait que peu entendu parler. apparemment, Merydios et son frère Vandaêl avaient étés missionnés par leur père, un orfèvre de renom, afin de négocier un contrat en ville. Seulement, Ingvar doutait que cela soit la seule raison de leur voyage, mais il avait été employé pour veiller sur les deux shindels le temps de leur voyage, et le reste ne le concernait pas.
Quoi qu'il en soit il leur faisait confiance.

"Dites moi Fenrissien..."

Vandaêl s'obstinait a vouvoyer Ingvar malgré le temps passé sur la route avec lui.

"Pourrais t'on savoir ce qui guide vos pas vers le port de Tulorim? Vous souhaitez quitter cette terre?"

"Je voyage. je n'ai aucun but précis pour être honnête."

"Mais vous avez bien une patrie? une maison ou quoi que ce soit d'autre?"

"C'était le cas il y a longtemps. ça ne l'est plus."

"Nous traînons tous nos propres chaines... elles sont seulement plus ou moins longues selon les gens..."

(En effet...) Se dit Ingvar en lui même. (J’espère juste que je parviendrais a m'en débarrasser un de ces quatre...)

Ils achevèrent d'acheter leurs provisions et repartirent immédiatement vers Tulorim, l'étape finale de leur voyage...

(((Suite dans le topic de Tulorim ; L'auberge du pied levé)))

_________________
Et dans mon esprit ravagé se mélange folie et peur.
Mais alors que je laisse libre cours a ma sauvagerie,
Je suis fier d'apposer mon sceau au milieu de la mosaïque du massacre...


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