L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 5 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: La tour de Tranzïg
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 23:11 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
La tour de Tranzïg


Image


Tranzïg est un mage vivant dans les neiges éternelles et habitant une tour imposante que l'on ne peut voir de la montagne, en raison des nuages qui la cachent. Les habitants de Yarthiss se plaisent à dire que si la sécheresse a débuté, c'est de la faute de ce mage fou. Peut être que c'est juste pour chercher une raison, ou bien l'histoire est vraie... La meilleure façon de rencontrer Tranzïg est d'aller à sa tour, qu'il ne quitte presque jamais, à part pour aller chercher des ingrédients magiques ou de la nourriture.

Il possède un petit assistant Gobelin, qui rêve de devenir un grand mage. Celui-ci s'occupe plutôt du ménage et il faut s'adresser à lui pour entrer. Peut-être que Tranzïg a quelque chose à vous apprendre en matière de magie, ou bien il vous enverra chercher des ingrédients rares dans le froid des neiges éternelles. Quoi qu'il en soit, la meilleure façon de savoir est d'aller le rencontrer, mais à vos risques et périls.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: La Tour de Tranzïg
MessagePosté: Jeu 21 Juil 2016 17:07 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 13 Mai 2013 15:53
Messages: 604
Localisation: Aliaénon
IV.7 Rencontre sur le chemin

La première chose que Jorus perçu en se réveillant n’était pas l’éclat des vitraux disposés sur un mur de la pièce, ni le tableau qui valait plus que toutes les possessions de Jorus n’eut jamais amassé, ni le bois du plancher en vieux chêne massif et encore moins la douleur à l’arrière du crâne. La seule chose qui retint l’attention de Jorus fut le magnifique lustre en cristal du plafond. Taillé dans un seul morceau issus des mines Torkins, il fallut pas moins de sept ans pour extraire la pierre puis la taillé pour obtenir cet éclat si précieux. Bien entendu après le coup reçu, Jorus lui ne vit qu’une grosse boule lumineuse en ouvrant péniblement les yeux.

"Ha, mademoiselle ouvre les yeux. Alors on a fait une petite sieste ?"

La voix semblait venir de partout à la fois. Jorus se réveilla péniblement et fit face à une silhouette sombre en se relevant, rejoint rapidement par une autre.

"Bien ! Assied-le veux-tu et réveille-le, on a assez attendu !" Fit la seconde voix.

La première silhouette prit Jorus par les épaules et le fit assoir sur une chaise. Il alla chercher un sceau et déversa tout son contenu d’eau froide. L’effet de réveil fut instantané. Maintenant l’esprit nettement plus affûté il perçut son environnement hors du brouillard d’il y a quelques instants. Deux hommes lui faisaient face. Le premier homme était un soldat taillé pour l’affrontement. Avec son épée et son arc en bandoulière posés sur une armure de cuir de la tête aux pieds, il avait vraiment l’allure de l’emploi. Des cheveux bruns ainsi qu’une mine à faire frémir un Garzok complétait le tableau. Le second homme était le marchand que Jorus avait rencontré un peu plus tôt, ou la veille. D’ailleurs il ignorait depuis combien de temps il avait perdu connaissance. Il avait troqué ses vêtements pour une ample robe, voir une de ces bures qu’apprécie tant les moines et prêtres, mais d’un mélange rouge et noir assez clinquant. Le bâton qu’il tenait dans sa main droite n’augurait rien de bon. Il sentait la magie et Jorus avait passé sa vie aussi loin que possible de cette chose qu’il ne comprenait pas. Comment un type pouvait faire sortir de l’eau de ses doigts.

"Bien, comme je te l’ai dit un tout à l’heure, j’aurai un travail à te confier. Je voudrais que tu assassines quelqu’un pour moi."

"Vous vous moquez de moi ?" Ricana Jorus. "Vous m’assommez, me trainez je ne sais où et vous osez me proposer un travail d’assassinat ? C’est probablement le duo comique le plus drôle que j’ai jamais vu. Malheureusement pour vous je ne tue pas sur commande, on m’a diagnostiqué un sérieux problème d’éthique à la naissance."

"Oui en effet, ce sont des mesures vraiment particulières." Répondit le pseudo mage-marchand. "A vrai dire j’ai besoin de quelqu’un pour un travail et Kenneth, oui je n’ai pas fait les présentations. Je te présente Kenneth anciennement mercenaire, il travaille exclusivement pour moi maintenant. Donc comme je le disais, Kenneth ne peut le faire puisque le risque d’être pris est important et j’ai trop besoin de lui. C’est là que tu entres en scène. Je me doute cependant que tu refuses cette offre d’emploi, mais j’ai de quoi te faire changer d’avis."

Il souleva un tissu d’une cage à oiseau dont le seul être emprisonnée n’était autre que sa faéra.

"Ysolde !" Cria Jorus en se rua sur la cage.

Il était à mi-chemin lorsqu’un poing vint le percuter en plein menton le renvoyant s’asseoir contre la chaise qui se bascula en arrière. En plus d’une forte douleur à la mâchoire un goût de sang lui emplit la bouche ainsi que les narines.

"Ha le lien entre un maître et sa faéra est quelque chose de puissant. Malheureusement pour toi cette cage magique inhibe toutes connections entre vous deux. Et sache que si tu n’obéis pas…"

Du bout de son bâton, il toucha la cage et des éclairs zébrèrent la cage d’éclairs tétanisant la petite fée dans un silence encore plus insupportable.

"Oui en plus du lien rompu, la cage empêche les sons de sortir. C’est très utile contre ses petits êtres insupportables. Maintenant la balle est dans ton camp soit tu coopères, soit elle y passe. Mais je suis sûr qu’un partenariat fiable va être possible. Alors qu’en dis-tu ?"

"Je déteste vraiment la magie !" Répliqua simplement Jorus en se résignant.

"Oui, j’ai souvent entendu cela."

Il fit un geste à l’attention de Kenneth qui banda les yeux du jeune homme avant de le sortir à l’extérieur.

IV.9 Assistance

_________________


Multi : Relonor et Nhaundar


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Tour de Tranzïg
MessagePosté: Dim 24 Juil 2016 21:36 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 13 Mai 2013 15:53
Messages: 604
Localisation: Aliaénon
IV.16 Visite nocturne

L’urne emmitouflée dans les replis la robe, Jorus filait hors de la ville au triple galop. Le cheval faisait encore des siennes, mais Jorus ne lui laissait pas l’occasion de n’en faire qu’à sa tête, pas maintenant. Jorus ne savait pas où se trouvait le magicien, cependant il ne doutait pas que Kenneth ne se trouverait pas loin. Il le rencontra sur la route menant au temple, là où ils s’étaient croisés la dernière fois et après vérification, l’homme de main du magicien l’emmena à la tour de Tranzïg sous les rayons naissants du jour.

Jorus avait bien entendu parlé de ce magicien et de sa tour, responsable d’après les rumeurs de l’assèchement de la région de Yarthiss. Kenneth qui jetait de temps à autre des regards au jeune homme saisit ses pensées.

"Le maître a pris possession de la tour il y a quelques temps, mais il n’est pas responsable de ce soi-disant assèchement de la région. Elle était abandonnée depuis longtemps. Pressons le pas et on te laissera tranquille avec ta faéra." Déclara l’homme de toute son assurance.

Jorus sentait que l’homme de main tentait de le calmer. Hors il ne s’y trompa pas. Il lui avait bandé les yeux pour ne pas dévoiler leur position la première fois et même si la conclusion de cette histoire touchait à son terme, on lui avait ordonnée de tuer un innocent sous un prétexte faux. Maintenant il se dirigeait vers leur cache avec l’urne sans bandeau. La finalité de cette rencontre ne ferait aucun doute.

Arrivé au pied de la tour ils entrèrent dans une écurie et laissèrent les chevaux avant de gravir les longs escaliers jusqu’au maître. Jorus reconnut les lieux. L’immense tableau contre le mur, le plancher résonnant à ses pieds, l’immense lustre en cristal trônant au plafond qui brillait avec la lumière qui baignait dans la pièce grâce aux vitraux. De dos le magicien s’affairait sur une table lorsqu’il se retourna au son des pas sur le plancher.

"Alors, il l’a ?" Demanda le fameux maître dont les yeux exorbités exprimaient une certaine démence dans le regard.

Pour seule réponse Jorus toujours habillé avec des habits de servante, chose qui ne sembla pas choqué qui que ce soit, fit sortir de la robe qu’il tenait toujours en main la fameuse urne qui brilla d’un éclat jaune au contact des rayons lumineux. Le magicien s’avança mains tendu vers l’avant et Jorus recula d’un pas pour faire comprendre qu’il ne laissera pas les choses se passer ainsi.

"Libérez ma faéra ! Vous ne l’aurez pas avant !" Fit le jeune homme déterminé.

"Mmm oui, elle est ici ne t’inquiète pas." Répondit le mage avec un certain agacement. "Kenneth !"

Tandis que le maître dévoilait une cage à oiseau de sous un tissu dévoilant Ysolde, Kenneth empoigna fortement les bras du jeune homme et lui déroba l’urne. Voyant que l’homme de main avait physiquement le dessus, Jorus tenta de le faire chuter mais un revers bien placé eu raison de lui. Etalé sur le sol il vit sa faéra se débattre furieusement dans sa cage, elle devait savoir ce qui l’attendait. Kenneth quant à lui, revint vers le jeune homme pour s’assurer du bon déroulement du rituel à venir.

Le magicien commença une litanie particulière, mélange de gestuelles grotesques et d’une langue fortement désagréable pour les oreilles. Jorus ne comprenait pas ce qu’il se passait ni les raisons de tout ceci, mais il avait deux certitudes. La première que ce n’était vraiment pas le lieu propice à une méditation ou une lecture sereine. La seconde était que quelque chose devait apparaître octroyant services, pouvoirs ou les deux à la fois. Impuissant il attendait le moment fatidique, jusqu’au moment où une volute de fumée noir s’échappa de l’urne. La fumée prit un espace de plus en plus grand jusqu’à étouffer la lumière du matin en répandant une forte odeur d’excrément et de chair en décomposition. D’un geste de la main, celle-ci s’enflamma pour retrouver un semblant de visibilité. Le sol se mit à trembler, renversant chandeliers, vases et autres objets instables. La fumée s’éleva au-dessus du mage, prenant la place d’un coin supérieur de la pièce, et une partie se condensa pour former une tête de buffle aux yeux rouges et aux larges cornes acérées.

"Que celui qui interrompt mon sommeil subisse une agonie éternelle." Déclara la forme éthérée dont la voie résonnait comme issue d’une profonde caverne.

"J’ai un présent pour toi au grand Bis’mal, un être de pure magie. Accordes moi tes pouvoirs divins et tu pourras te repaître de son essence." Répondit le magicien sans montrer aucune peur devant cette chose.

"Un être de pure magie ?" Répéta le buffle. "Cela fait longtemps que je n’ai pas assouvis ma faim. Soit ! Mais si tu me trompes ce sera toi mon festin !"

"Vois ô grand Bis’mal. Vois cet être de pure magie pour servir ta grandeur !" Fit le mage en brandissant la cage emprisonnant la faéra.

Une main se forma de la brume noire et se mut pour saisir la cage. Elle s’arrêta brusquement, hésita à gauche à droite, recommença à la saisir pour finalement reculer.

"Qu’est c’que c’est ? Pourquoi ça ne marche pas ?" Questionna Kenneth en foudroyant Jorus du regard

"Quoi vous l’ignoriez ? Seul quelqu’un qui possède un lien avec l’être magique peut la sacrifier ainsi. Forcément ça risque de poser problème." Répondit Jorus avec un sourire narquois qui fit rager l’homme en face de lui.

"Quelle est cette fourberie ? Tu as essayé de me tromper misérable humain, cet être n’est pas lié à toi ! Tu vas regretter d’avoir voulu te jouer de moi infâme insecte !" Hurla Bis’mal dont les volutes de fumée s’excitèrent.

La gueule de fumée noir s’ouvrit dans des proportions impossibles pour un être normalement constitué. L’intérieur s’illumina comme un feu qui grandissait encore et encore accompagné de relent de cadavres putréfiés. Quelques points lumineux rouges y étaient apparus en formant une ronde qui avec l’accumulation d’autres petits points créèrent un tourbillon. Kenneth qui voyait là un danger pour son maître laissa Jorus pour venir se mettre en lui et le monstre brumeux. Son instinct fut bon car un torrent de flamme déferlèrent sur le magicien et son homme de main, les enveloppants dans un souffle infernal mortel. Touchant le plafond, fa volute de fumée s’attaqua aux poutres porteuses de la pièce pour faire s’effondrer le plafond et peut-être le bâtiment en lui-même. Ajoutant aux malheurs des propriétaires de la tour, le lustre en cristal tomba à l’emplacement où ils se trouvaient.

Satisfait ou simplement fatigué d’avoir eu à dépenser autant d’énergie, le buffle brumeux se dissipa en réintégrant l’urne. Sans hésiter plus longtemps, Jorus bondit sur la cage où se trouvait la faéra et la libéra en frappant la petite prison avec sa dague magique. Ysolde ne se fit pas prier pour sortir et sauta au cou de jeune homme. Jorus ne s’en était pas aperçus, mais il recouvra le lien avec sa faéra lorsque la cage s’ouvrit. Tout deux sentir le soulagement de l’autre ainsi que la peur d’Ysolde face à la créature de brume noir.

"Merci Jorus, j’ai eu si peur. Que sait-il passé ? Je sens que tu savais que ça tournerait mal, c’est toi qui a créé ça ?" Questionna la petite fée.

Jorus allait lui répondre lorsqu’une main sortit du lustre fracassé. Noircit par les flammes du buffle, une protection de pierre se désagrégea pour laisser une main à l’air libre.

"On verra ça plus tard." Fit Jorus en voyant que leurs ennuis n’étaient pas finis. "Pour le moment il faut vite partir d’ici."

Il aurait très bien pu chercher à éliminer la menace mais il n’était pas ce genre d’individus ce qui satisfit la faéra. Accompagné de son amie volante, Jorus descendit quatre à quatre les marches de l’escalier pour se mettre à l’abri.

"La main, c’était le magicien. Je doute que l’autre type, ce Kenneth soit vivant, mais lui a bel et bien survécu. Il a sans doute utilisé un sort de protection de terre." Déclara la faéra qui suivait son maître en virevoltant à ses côtés.

"Raison de plus pour déguerpir d’ici au plus vite ! S’il a pu survivre à ça, je préfère ne pas connaître l’étendu de ses pouvoirs."

Soudain une explosion retentit en haut de la tour. Quelques débris en feu passèrent près d’eux et traversèrent les étages sans passer par les marches.

"Mais c’était quoi ça ?" Questionna Jorus qui s’arrêta de peur de recevoir un coup fortuit.

"Ca, ça sent la magie !"

"Je crois que je hais véritablement la magie." Fit Jorus qui reprit sa course de plus belle.

"Hey, c’est pas gentil de dire ça ! Tu sais quand même que je suis un être de pure magie ?" Grogna Ysolde.

"Dans ce cas tu es l’exception qui confirme la règle. Et puis c’est surtout l’utilisation qui me répugne."

Tous deux avaient atteint le bas de la tour, mais au lieu de sortir la faéra arrêta le jeune homme.

"Mais qu’est ce que tu fais ?"
Demanda Jorus.

"En parlant de mauvaise utilisation de la magie, ils gardent des hommes, des femmes et même des enfants enfermés ici. On peut pas les laisser ! Tu as vus ce qui voulait faire de moi, imagine le sort qu’il leur réservera." Supplia Ysolde.

Jorus regarda sa faéra qui battait des ailes sans bouger de sa position.

"Bon d’accord, mais après ils se débrouillent seul." Concéda le garçon qui suivit la petite fée s’enfoncer dans les sous-sols.

L’accès au tréfonds de la tour étaient à l’image de l’escalier y menant, à savoir très humide, très sombre malgré des torches allumées ici et là et très glissant. Jorus manqua de se casser la cheville diminuant fortement ses chances de fuite et de survie. Au sous-sol éclairées par une unique torche à l’entrée, plusieurs cellules étaient disposées des deux côtés, composées seulement de barreaux de fer dans les cavités rocheuses de la pierre. Un bureau et une chaise faisait office de meuble. A l’arrivée de Jorus quelques bruissements de paille se firent entendre. Le jeune homme s’avança vers les cellules et rencontra ses occupants. Dans la première, un vieil homme avec les cheveux blancs habillé d’une vieille guenille se terrait dans un coin. La seconde occupée, deux jeunes enfants se cramponnaient l’un à l’autre en tremblant de peur. Dans la dernière, Jorus reconnu une jeune femme à ses formes plutôt qu’à son visage caché par ses longs cheveux blonds, mais un regard furieux était pourtant perceptible. D’un mouvement rapide, la prisonnière envoya une poignée de pierre et de caillou qui força le jeune homme à reculer.

"Là regarde !" Fit la faéra en désignant la table où un trousseau de clef ainsi qu’un arc et son carquois de flèches étaient disposés.

Jorus s’étonna de voir la timide fée voler aux yeux de tous, puis s’empara du tout et se pressa d’ouvrir les cellules une par une en commençant par le vieil homme qui se protégeait le visage et gémissait de peur.

"Ne vous inquiétez pas nous ne vous ferons pas de mal, on vient pour vous délivrer !" Déclara Ysolde qui allait de cellule en cellule.

"Tu es la jolie fée dans la cage ?" Demanda l’un des enfants.

"Oui c’est moi et lui c’est mon maître, on est là pour tous vous sortir d’ici." Répondit la faéra.

"Maître ? Tu portes le même nom que se donne le magicien et tu ressembles à son foutu larbin. Qu’est ce qui nous dit que tu n’es pas de mèche avec eux ?" Grogna la femme dont Jorus arrivait au niveau de sa cellule.

"Je ne suis le maître de personne." Répondit Jorus sur le même ton. "J’ai beau le lui répéter ça ne rentre pas dans sa petite tête. Tu es libre. Libre de faire ce qui te semble le mieux. Moi je ne compte pas traîner ici plus longtemps. Kenneth n’est plus mais le magicien est encore un problème !"

"Si tu n’es pas avec eux alors donne-moi l’arc !" Ordonna t-elle.

"Désolé mon cœur, mais je ne fait pas de cadeau au premier rendez-vous. De plus laisser quelqu’un avec un arc dans mon dos sans connaître ses intentions est pure folie."

Les trois cellules ouvertes, ses occupants partirent tous même la jeune femme qui fixait Jorus du regard. L’arc et le carquois encore en main, le jeune homme fermait la marche.

"Fuyez !" Hurla la jeune femme lorsqu’ils furent arrivés au rez-de-chaussée.

Un bref regard permit à Jorus de revoir le magicien dont une partie du visage avait noirci. De sa main rougeoyante il fit apparaître une boule de feu noirâtre qui fusa sur le groupe près de la porte. Tous se dirigèrent vers la sortie et furent projeter au loin, accompagnés de débris par l’explosion de la comète.

IV.18 Acrobaties flèches et boule de feu

_________________


Multi : Relonor et Nhaundar


Dernière édition par Jorus Kayne le Dim 24 Juil 2016 22:06, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La Tour de Tranzïg
MessagePosté: Dim 24 Juil 2016 22:05 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 13 Mai 2013 15:53
Messages: 604
Localisation: Aliaénon
IV.17 Le rituel de l'urne

L’explosion fit un grand ravage à l’entrée de la tour. Un gros cratère décorait le hall à la place du magnifique tapis qui y trônait, tandis qu’à l’extérieur on se remettait tant bien que mal du choc. Jorus resté derrière, fut le dernier à se relever. Bien que la comète ne l’ait pas trop touché, le contre coup de l’explosion l’avait sonné. Plus loin, il voyait le vieil homme, les enfants et la jeune femme avec l’arc qu’il avait prit dans le sous-sol s'enfoncer dans la forêt.

(L’arc ? Ha la garce il m’aurait bien servit pour me défendre. Le boomerang est pratique, mais il suffit que je le perde et je suis démuni face à quelqu’un de loin comme le magicien.)

Profitant de la fumée à l’entrée de la tour, Jorus fonça vers la forêt droit devant lui. Déjà les autres prisonniers avaient disparu de son champ de vision.

(Ils sont partis par là donc autant changer de direction s’ils se font repérer. Merde le cheval ! Mais quel con pourquoi j’y ai pas pensé avant !)

Jorus pénétra dans la forêt voulant lui aussi profiter de la couverture des arbres, cependant il se mut soudainement plus difficilement en atteignant le troisième. Une forme noire lui perturbait étrangement la vue sans être capable de l’identifier. Le magicien était sorti et s’en prenait à lui avec toute la rage qu’il avait.

"C’est le crépuscule ciblé, ça rend les mouvements plus difficiles." Expliqua la faéra. "Il maîtrise les sorts d’ombres en plus de ceux du feu et de la terre d’après la protection qu’il a érigé autour de lui dans la tour. Il a certainement un autre tour dans sa manche alors fait attention !"

Jorus ne connaissait pas grand-chose en magie, mais il savait que les sortilèges n’étaient pas éternels. Il fallait donc éviter le magicien tant que le sort faisait effet. Non, il fallait l’éviter tout court. Contrairement à ce crépuscule ciblé les sorts comme la boule de feu étaient des projectiles, donc tant qu’il userait des arbres pour se protéger il n’aurait de forte chance de s’en tirer. Ajouter à cela que les magiciens ne sont en général pas de grand coureur, plus il faisait durer les choses en évitant les sorts offensifs, plus il pourra éviter un combat perdu d’avance.

"Tant que j’arrive à mettre de la distance et des obstacles entre nous je n’aurais pas de problème à avoir c’est ça ?" Interrogea Jorus à sa faéra.

"Oui comme tu l’as deviné les sorts comme la boule de feu sont presque inefficaces dans ce genre d’environnement." Répondit Ysolde. "Et s’il arrive à court de mana il sera aussi faible un enfant, enfin en théorie. En revanche ne le sous estime pas ! Si certains sorts ont des contraintes comme les projectiles, il n’en est pas de même pour tous. Attention !"

Soudainement le sol s’affaissa en créant une sorte de trou que Jorus ne pouvait éviter. Qu’allait-il se passer ? Des pieux vont-ils apparaître pour le clouer sur place comme un piège à ours ou le trou allait il continuer à grandir le piégeant dans les abysses de la terre ? Rien de tout cela, car une fois le pied posé dans l’enfoncement le sol se mit soudainement à monter le propulsant dans les airs. Jorus se cogna la tête à une branche d’un arbre et le fit tomber sur le dos. Sonné comme il était, la forêt semblait danser la ronde autour de lui et il ne put bouger ses membres. Ce n’est que lorsque le magicien apparut, que lorsqu’il était à sa merci qu’il reprit ses moyens.

"J’ai perdu ma tour, Kenneth, mes chances d’accéder à un grand pouvoir et pire que tout j’ai la moitié du visage brûlé à vif." Hurla le magicien dont effectivement cloques et plaques apparaissaient sur son visage.

"Si vous voulez mon avis je vous trouve mieux ainsi. Enfin si on considère un point de vue très terre-à-terre." Se moqua le jeune homme.

Il avait fait le tour de ses possibilités et il ne lui restait qu’à choisir ses dernières paroles. Le visage magicien prit un rictus de haine, ou bien étais-ce un sourire retenu tant il était difficile de lire désormais dans ses traits expressifs. Une boule de feu d’une intense luminosité apparu dans sa main confirmant les craintes de Jorus : sa dernière blague n’avait pas touché son ultime public.

(Ci-git Jorus, ou ce qu’il en reste. Bien qu’il ne fût pas drôle il sentait bon la viande cuite !)

Le magicien brandit son bras pour lancer le projectile mais une flèche se figea dans l’épaule lui arrachant un cri. Surprit par la douleur, ne magicien ne put contrôler sa boule de feu qui explosa contre un arbre le creusant profondément.

"Cours !" Cria une voix féminine au loin.

Jorus n’était pas du genre à se laisser dicter sa conduite par une femme aussi belle puisse-t-elle être. Cependant il obtempéra rapidement sans même broncher. Il remit de la distance entre lui et le pseudo maître ce qui lui permit d’éviter un autre projectile enflammé. Ce dernier hurla de nouveau de douleur, probablement en ayant reçu une autre flèche.

"Si on survie je la remercierais comme il se doit, mais il est hors de question de lui offrir un dîner aux chandelles. J’ai vu trop de feu pour aujourd’hui." Fit le jeune homme haletant.

N’étant plus la proie de projectiles ni de sorts magiques, Jorus prit le temps de regarder derrière lui. Le magicien l’avait délaissé pour s’en prendre à la jeune femme qui luttait maintenant pour sa propre survie. Reconnaissant d’être venu à son secours Jorus attrapa son boomerang et le lança sur le magicien qui lui tournait désormais le dos. La lame incurvée lui entailla le dos pour revenir dans les mains de son propriétaire. Le magicien changea de cible en envoyant une boule de feu au jeune homme qui l’évita grâce à la végétation. Malheureusement pour lui cela incluait que l’archère était libre de tirer de nouveau et fit mouche. Un projectile de feu en guise de réponse, Jorus profita de ce nouveau changement de cible pour lancer de nouveau son arme de jet. Sentant le coup venir, le magicien l’évita et brandit sa main vers Jorus sans faire d’étincelle. Le jeune homme attrapa son arme, prêt à la lancer de nouveau, lorsque celle-ci lui brûla la main. Il lâcha au sol son arme qui rougeoyait d’une chaleur intense. Le magicien se tourna vers la jeune femme et créa un projectile noirâtre qui explosa au contact du sol faisant crier sa proie. Il devait être sûr de s’être débarrassé de l’archère car il se dirigeait de nouveau vers Jorus.

"Cours ! Si elle est morte tu ne peux rien pour elle et de toutes évidences il te barre le passage." Déclara la faéra.

Le jeune homme reprit sa course sans plus attendre jusqu’à sortir de la forêt. Il ne s’en préoccupa pas et surveilla le sol pour ne pas glisser bêtement sur une pierre et continua jusqu’à ce que sa faéra lui hurla de s’arrêter. Il avait atteint le bord d’une falaise. En face de lui le paysage s’étendait à perte de vue et à une centaine de mètres plus bas, la cime des arbres lui indiquaient le mauvais sens de la fuite. Dans son malheur Jorus ne fut absolument pas chanceux, car le même paysage s’étendait aussi à sa gauche et à sa droite. Un lieu magnifique avec l’océan un peu plus loin dont le coucher de soleil doit donner à cet endroit un charme magique pour un pique-nique. Bien sûr en oubliant le fait qu’un mage aussi puissant que cinglé vous poursuivait en voulant faire le vous la grillade du pique-nique.

"La course s’arrête là gamin !" Fit le mage triomphant dans le dos du jeune homme qui se retourna vivement pour faire face à l’homme. "Slalomer entre les arbres était très intelligent de ta part, mais malheureusement je connais cet endroit mieux que toi. L’aventure s’arrête ici. Avant que je n’attire les charognards avec une odeur de chaire rôtie, explique-moi ce que tu as fait, comment le rituel à t-il échoué ?"

"C’est assez simple en fait." Commença à relater Jorus qui cherchait à trouver vainement une solution. "Lorsque j’ai atteint l’urne il y avait un parchemin, je n’ai eu que peu de temps mais il y avait une note concernant un rituel. Il était question de sacrifier non pas un être de pure magie, mais de sacrifier le lien qui liait l’être à un autre. En bref seul moi aurais pu sacrifier ma faéra. Sachant cela, j’ai compris que ce que vous alliez vous planter. Mais je n’aurais rien pu faire sans l’aide de la bibliothèque du temple de Yuimen, de Bième ainsi que de l’aide d’Agiend qui, il faut le préciser est toujours en vie." Termina le jeune homme. Faute d’avoir trouvé comment s’en sortir, Jorus cherchait à énerver le magicien pour lui faire commettre une erreur.

"Je vois." Répondit calmement le magicien qui semblait. "Tu es un petit futé toi ! Malheureusement je vais devoir me débarrasser de toi, tu en sais beaucoup trop. Et merci de l’information, je sais que j’ai un temple entier à brûler."

Pris à son propre jeu, Jorus s’élança sans s’en rendre compte, poussé par la colère de la menace. Il fut arrêté immédiatement par le mage qui lança une boule de feu à ses pieds.

"Pourquoi quitter ce lieu ? N’est-ce pas un endroit merveilleux pour une mort, je te fais une fleure là. Un présent que Kenneth n’a pas eu droit. Je vais te faire rôtir vivant dans un brasier ardent."

De nouveau, une boule de feu d’un bleu froid émanait de sa main. Pour avoir déjà vu les dégâts de cette couleur, Jorus comprit qu’un seul coup serait fatal. Pas de retraite possible, aucune possibilité de s’approcher, Jorus ne pouvait que regarder son bourreau à seulement quelques mètres de lui et garder ces derniers instants de vie. Le vent soufflait sur son visage lui faisant sentir des effluves de fleurs, la caresse d’un ruisseau non loin, le bruit caractéristique d’un boomerang, le chant des oiseaux,…

(Qu’est ce que ?)

"Attrape !" Cria une voie féminine étrangement familière.

Sur un des côtés du mage l’arme de jet de Jorus revenait à lui, mais au lieu de frapper son adversaire comme il aurait été logique avec l’effet de surprise, l’arme incurvée lui arriva simplement dessus. Jorus pesta contre cette idiote qui avait raté une belle occasion, mais en saisissant le boomerang il sentit l’absence de puissance dans celui-ci. Il vit la silhouette de la jeune femme prisonnière qui s’effondra d’épuisement. Kenneth n’aurait eu aucun mal à le saisir, mais Kenneth n’était plus. A la place un mage aussi cinglé que puissant faisait face au jeune homme qui reprit espoir. Pendant que le mage fou regardait d’où provenait l’arme, Jorus la chargea de son ki comme il l’avait fait avant de rencontrer cet ignoble individu. Les pensées du jeune homme et de sa faéra se mêlèrent. Alors que le mage se retourna, Jorus envoya le boomerang filer vers son adversaire. L’arme le manqua de peu et la faéra profita de ce moment pour gêner le champ de vision du vieil homme. Tout en maintenant sa concentration, Jorus fila vers lui pendant que le boomerang revenait étrangement vers sa cible. Le magicien se débarrassa de la faéra un instant trop tard et n’ayant pas le temps de réagir en voyant le jeune garçon foncer sur lui ainsi que l’arme de jet, il se protégea le corps et le visage en visualisant sa riposte. Cependant au lieu de porter un coup, Jorus se décala sur le côté et attrapa la lame incurvée en plein vole. Le magicien qui observait les mouvements du jeune homme compris ses intentions et plaça un pied pour assurer sa position tout en portant une main dans sa cape. C’est à ce moment que Jorus frappa. Un coup de pied au visage non pas pour le blesser, mais pour lui faire perdre l’équilibre. Sur le coup le mage tituba un instant en laissant tomber le sac qu’il cachait dans son dos et l’urne magique qu’il contenait. Il s’approcha du bord de la falaise, contempla le vide et parvint de justesse à regagner son équilibre. Jorus qui s’était mal réceptionné se tenait un genou à terre face à lui. Dans un sourire diabolique Jorus prit le sac et l’envoya sur le magicien qui l’intercepta. Le poids de l’urne projetée suffit de nouveau à lui faire perdre l’équilibre, pour de bon cette fois. Impuissant, le soi-disant maître chuta en imitant un oisillon qui rate son premier envole du nid. Un coup de tonnerre sans orage, un souffle sans vent retentirent soufflant les arbres qui se courbèrent par le souffle.

"Wow c’était quoi ça ?" Demanda le jeune homme à sa faéra.

"Une explosion d’une magie qui se libère. L’urne à dut se briser en touchant le sol." Répondit-elle

"Et le magicien, tu crois qu’il y a des chances qu’on le croise de nouveau ?" S’inquiéta-t-il.

"Il existe bien des sorts qui permettent d'éviter ce genre d’accident..." Commença-t-elle en faisant frémir Jorus. "…mais rassure-toi non seulement il allait beaucoup trop vite, mais comme il possédait des fluides de terre, la magie de l’air lui était impossible."

Soulagé, Jorus s’écroula sur le sol comme une pierre, le visage face au ciel. Sa faéra s’inquiéta de son état, mais sentant ses craintes le jeune homme lui dit ces simples mots :

"Ne me parle plus de feu de camp, de joie ou même de grillade avant longtemps."

Pour toute réponse, Ysolde se lova dans le coup de son maître pour s’y reposer et goûter aussi à sa liberté.

Un sorcier pas si mort.

_________________


Multi : Relonor et Nhaundar


Dernière édition par Jorus Kayne le Dim 29 Juil 2018 15:21, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La tour de Tranzïg
MessagePosté: Dim 29 Juil 2018 15:19 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 13 Mai 2013 15:53
Messages: 604
Localisation: Aliaénon
IV.18 Acrobaties flèches et boule de feu

Une faible brise me souffle sur le visage, emportant avec elle les effluves de cendre provenant de la tour en feu. Je me trouve sur un petit bout de terre dénué de végétation s’avançant légèrement dans le vide. Dans le creux entre ma nuque et mon épaule gauche, Ysolde ma faéra, profite de ces retrouvailles après une longue incarcération dans une cage magique. Jusqu’à ce que ma faéra s’inquiète brusquement et réintègre mon collier. Par habitude lorsqu’elle fait ainsi je lui parle en pensée. Redressé sur mes fesses, je cherche ce lien télépathique avec ma petite fée.

(Un problème ?)

(Mmmm hé bien… je suis pas sûr…)

(Pas sûr de quoi ?)

(Hé bien…comment te dire ? Tu te rappels quand je t’ai dit que cet ignoble magicien était mort ?)

(Ysolde… ?)

(Je crois que l’explosion a légèrement perturbée ma capacité à sentir la magie…)

(YSOLDE… ?)

(…et je sens une émanation magique semblable à celle de notre dernier camarade de danse.)

(C’est pas vrai ! Qu’elles sont les chances pour que tu aies tort ?)

(Hé bien, en prenant en compte les effluves magiques, les émanations résiduelles, je factorise avec la force du vent, je multiplie par la longueur de mes ailes et je soustrais quatre viennoiseries.)

(T’es encore en train de te payer ma tronche là non ?)

(Tu ferais mieux de mettre autant de distance entre lui et toi dès que possible !)

(Ce que tu peux être agaçante !)

Je quitte mon perchoir et le magnifique panorama auquel je n’ai pas pris le temps de savourer. L’imposante forêt, la verdure à perte de vue et la montagne sur le côté. Un vrai petit coin de pique-nique où j’ai failli devenir un tas de cendre. Je parcours le trajet qui me sépare de la lisière de la forêt lorsqu’un de mes rares éclaires de génie vient me frapper.

(Le cheval !)

(Il s’est certainement enfui lorsque les premières explosions ont retenti dans la tour. Je vais aller jeter un œil et je te préviens lorsque je l’ai repéré ! J’en ai pas pour longtemps.)

Un petit oisillon s’extirpe de mon médaillon et virevolte au loin. Inutile de m’avancer dans cette végétation. Je préfère m’adosser contre un arbre pour faire le point ma situation.

(Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Mon meilleur ami qui s’en prend à moi, un assassin cherche à me tuer et maintenant v’là qu’un putain sorcier kidnappe Ysolde et me force à voler une relique capable d’invoquer je ne sais quelle créature démoniaque. Et le dit sorcier qui fait une chute mortelle, ben finalement, il n’est pas mort. Mais c’est quoi ce monde de fous ? Y a-t-il un endroit sur Yuimen qui ne soit pas dangereux ?)

(Je l’ai retrouvé ! Il s’est caché dans une lisière un peu plus loin, mais il n’est pas seul.)

(Pas seul c’est-à-dire ?)

"Tu verras !" Déclare l’oiseau qui se transforme en petite fée et réintègre aussi rapidement le médaillon.

(Je n’aime pas ça !)

Sur les instructions de ma faéra je progresse une dizaine de minutes à travers une forêt dense avant de retrouver le dit cheval. Effectivement il n’est pas seul et je ne sais que trop penser de sa compagnie. Chevauchant ma propre monture, la jeune elfe que j’ai secourue dans la tour et qui m’a ensuite porté assistance peine à faire avancer le destrier.

(Au mois voilà une créature sur laquelle je peux compter !)

Ysolde ne relève pas la remarque, tant pis. J’avance jusqu’à mon cheval et celui-ci tourne la tête dans ma direction, alertant sa pseudo cavalière. Son teint vert et ses vêtements légers ne laissent pas de place au doute. Il s’agit d’un membre des Taurions, les elfes verts. Bien que je n’en ai jamais rencontré, le peu que je sais d’eux se confirme en la voyant. Hormis son accoutrement elle ne possède qu’un arc et un carquois.

"J’espère que tu ne comptais pas partir sans moi non ?" Je demande à la jeune elfe.

"J’ai entendu une explosion et j’ai cru que ça venait du sorcier. Excuse-moi si j’ai préféré ne pas vérifier si l’autre cinglé était encore en vie !" Me lance-t-elle sans visiblement aucun remord.

"Non je ne t’excuse pas, j’ai faillit mourir je ne sais combien de fois et je ne compte pas m’attarder ici. Mon cheval je te prie !" Fais-je en demandant à la cavalière de descendre.

"Ca va je vais te le rendre ton cheval !" Me répond-t-elle. "J’ignorais qu’il était à toi."

La jeune elfe entame sa descente. A cause de ses vêtements très courts, je détourne le regard lorsqu’elle passe une jambe de mon côté, mais elle trébuche soudainement. Je la rattrape in extremis et l’entend gémir de douleur. Un bref examen me montre une blessure sur l’épaule qui m’était cachée.

"Et ça te coûte quoi de me dire que tu es blessée ?" Je lui crie dessus.

"Je n’ai pas besoin de ton aide." Gémie-t-elle, crispée par la douleur.

"Ecoute ça a l’air assez vilain et notre ami commun reste une menace. Il y a un temple un peu plus loin qui peut te soigner et"…Je commence

"Non !" Me coupe-t-elle. "S’il est encore en vie je veux surtout pas rester ici."

"Alors dans ce cas on est deux ! Je ne compte pas m’éterniser ici, alors si tu veux venir avec moi va falloir être plus coopérative." Je lui explique.

"C’est-à-dire ?" Je regarde-t-elle avec des yeux étranges.

"Cesses de te plaindre et surtout arrête de me fixer comme si j’étais un pervers !" Je m’insurge.

Avec difficulté je l’aide à remonter en selle et me place juste derrière. Les rênes en mains je fais avancer mon cheval direction la ville.

Départ, direction loin d'ici !

_________________


Multi : Relonor et Nhaundar


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 5 messages ] 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016