L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 10 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: Le temple de Moura
MessagePosté: Ven 31 Oct 2008 18:03 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Le temple de Moura


Image


Le temple fut érigé quelque temps après la construction de la récente ville d'Eniod. De l'extérieur, vous aurez l'impression de regarder un simple bâtiment dont les murs ont été recouverts par de la pierre grège. Cependant, deux discrets bassins entourés de joncs et d'iris des marées trahiront la présence du temple. En vous penchant, vous pourrez peut-être apercevoir quelques ombres furtives. Ce sont en fait des poissons exotiques à tendance nocturne qui préfèrent vivre cachés entre les racines des différents végétaux durant la journée.

Les prêtres vous y accueilleront dans leurs tuniques bleutées sur lesquelles les insignes de la Déesse aquatique sont brodés au fil d'argent. Peu aimables avec ceux qui ne maîtrisent pas la puissante magie de l'onde, ils n'hésiteront pas à vous intimider à l'aide de quelques sortilèges, plus effrayants que destructeurs cependant. Ils désirent simplement perpétrer le culte de la force, aussi incarné par Moura et malheureusement oublié par une grande majorité des disciples.

À première vue, vous serez certainement intrigué par l'étroitesse du lieu, mais, ne vous en inquiétez pas pour autant, cela est dû à la présence d'une seconde salle. Vous pourrez y découvrir des fontaines remplies par des eaux mystérieuses aux couleurs changeantes, apparemment quelques enchantements ont été mis à l’œuvre pour surprendre les éventuels visiteurs. Au fond du temple, vous apercevrez un autel sur lequel sont déposés quelques calices d'argent remplis d'eau pour les rites quotidiens qui doivent être accomplis tout au long de la journée. C'est en ce lieu que vous pourrez prier la Déesse Marine et implorer son aide en ce qui concerne son domaine ; peut-être entendra-t'elle votre appel et accédera à votre requête.

À votre droite, un passage, suffisamment large pour y laisser passer deux personnes, mène à une pièce d'où semblent provenir cris et bruits d'éclaboussure. En vous y rendant, vous découvrirez deux cuves circulaires pouvant accueillir une dizaine de personnes chacune : l'une d'entre elle contient une eau chaude et relaxante alors que l'autre est beaucoup plus froide et vivifiante. Bien sûr, n'imaginez pas sortir de cette salle sans avoir plongé une fois dans un des bains: quelques jeunes disciples prennent un malin plaisir à pousser sans sommation les étrangers...

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Moura
MessagePosté: Sam 19 Mar 2011 23:08 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 17 Fév 2011 17:44
Messages: 52
Localisation: Eniod (Imiftil)
--> Les Ruelles d'Eniod

L’intérieur du temple était sobre d’aspect. Les murs étaient droits et sans ornements mais des couleurs par milliers de reflétaient en mouvement furtifs sur les murs du fait de l’eau vive qui s’échappait des fontaines. Les miliciens étaient dans la deuxième salle du temple, la première n’était qu’un long hall étroit et peu affecté au service du temple. Jadelle avait dû y déposer son arc, son carquois et son épée et le mage retirer son manteau.

La naine put alors constater que son visage grave était coiffé d’une chevelure très étrangement arrangée. Le dessus du crâne était couvert de cheveux touts justes longs pour permettre de faire une myriade de petits chignons sévères tandis que les longs cheveux à la base de la nuque étaient tressés en une longue tresse qui tombait sur l’épaule droite comme Jadelle l’avait déjà vu. La naine fut embarrassée par cet humain. Il pouvait bien avoir son âge mais elle penchait plutôt pour un jeune homme qui aurait muri trop tôt. Sa peau était plate et aucune ride ne marquait son front au teint halé par le soleil. (Le feu ?) Sous sa cape, il portait une tunique rouge renforcée de plaques de cuir au niveau du torse et des poignets. Des sandales de cuir décorées de petits ornements de métal protégeaient maigrement ses pieds longs et blancs. Ses yeux d’un vert éclatant habitaient tant son visage qu’on pouvait en oublier son corps disgracieux.
Ils restèrent seuls avec les trois miliciens. Dague ne les accompagnait pas. Ils étaient tous d’un physique commun pour des hommes : cheveux aux épaules, barbes et moustaches courtes, yeux ridés par le travail et le souci, épaules larges et carrées, de taille moyenne, fins, vêtus de l’uniforme de la milice.

Jadelle s’éloigna un peu et atteignit l’autel situé au fond de la salle. Deux calices d’argent l’entouraient, diffusant une douce lumière orangée qui se perdait dans les bleus des reflets d’eau, et les verts de la végétation. Jadelle s’isola pour prier. Elle vouait, comme la plupart des habitants de Yuimen, un certain respect pour le dieu éponyme qu’elle reconnaissait. Toutefois, son affection se portait surtout vers Meno, comme pour beaucoup de nains. Meno, Dieu forgeron était celui qui permettait de garantir la vie offerte par Yuimen, aussi prenait-il une plus grande place dans la hiérarchie de Jadelle. Valyus lui plaisait aussi également, il semblait que seul lui et Meno se soient un jour souciés des nains. Aussi, les soirs où adolescente, elle s’échappait de sa petite chambre pour rencontrer un jeune nain à la surface, en dehors de Rock Armaht, la vue d’un orage l’avait toujours rassurée et elle voyait les éclairs comme des amis, des forces imbattables qui étaient dans son camp et se transformaient en signe de bonne augure. Toutefois, elle se méfiait et détestait même, on peut le dire, Thimoros, celui qui faisait naître la peur, la douleur et la mort et sa fille Oaxaca, la terreur indomptable, la maîtresse des orgueils de l’homme conquérant. Elle ne s’était pas vraiment préoccupée des autres dieux sur lesquels elle était d’ailleurs peu instruite. Ce n’était pas qu’elle niait leur existence mais elle estimait que les dieux étaient assez intelligents pour comprendre que l’on voue un véritable culte au dieu qui prend part à notre vie. Aussi, Moura ne semblait pas être comprise dans sa vie, à moins que l’eau qui coulait sur son corps sale lors du bain ou dans sa gorge asséchée ne soit aussi active du fait de la déesse. Ceci bien réfléchi, Jadelle estima que si elle priait Meno ici dans le temple de Moura, la déesse ne lui en voudrait pas et même accepterait son geste avec compréhension et bonté. (Cela fait bien partie de ses qualités a dit le prêtre)

Alors qu’elle était en pleine prière… (Meno, âme compagnonne, toi qui m’a toujours porté chance du bout de mes flèches, j’espère que tu ne devras pas m’aider trop souvent car cela signifierait que ma vie soit en danger, mais je respecterai toujours ta présence à mes côtés qu’elle soit douce ou belliqueuse. Que le fer couvre ma tombe si un jour je te négli…) une énergumène s’était jetée sur elle, l’avait traîné tandis qu’elle se débattait en criant, et l’avait jetée dans un des bassins luminescents. La naine sentit une main lui appuyer sur la tête puis se retirer. Elle put enfin sortir de l’eau et se tint au rebord du bassin. Elle réussit à agripper la jambe de son agresseur qui s’effondra. Il eut un mouvement pour protéger ses jambes et Jadelle se souvint alors du vol de ses flèches.
« Le Kendran ! » s’exclama-t-elle. L’homme se releva tant bien que mal, c’était un tout jeune homme, à peine vingt ans, elle parvint à le pousser contre le muret du bassin.
« Toi, mon filou, ce n’est pas la première fois que je te croise. » Elle interpella des prêtres qui entraient suite au raffut produit par la chute et les cris. « Ainsi Moura accepte les voleurs dans son enceinte sainte ? Sa bonté est certes bien grande si elle protège les hommes qui entravent le travail des miliciens qui défendent son propre temple ! » L’un des prêtres s’interposa et fit signe au jeune homme de se taire et de rester tranquille. Il avisa la naine :
« Eibyl est un de nos élèves scribes. Je le vois mal voler. Il n’a fait que suivre une ancienne coutume qui consiste à baptiser dans la joie les nouveaux convertis à Moura.
-Moura est pleine d’humour mais je vous assure que ce vaurien à il y a de cela environ une semaine volé trois de mes flèches, celles qui me sont les plus précieuses et que j’ai durement gagnées en protégeant la ville des Shaakts.
-Je veux bien croire la milicienne mais la naine reste un être dont il faut se méfier en mon sens. Je parlerai à vos supérieurs pour connaître le fin mot de cette histoire mais je propose une trêve pour ce soir, un temple n’est pas un lieu de litiges et de coups, soient-ils justifiés. »
Le jeune garçon s’éloigna sur un signe du prêtre et se retourna avant de sortir pour jeter un regard glacial à la naine. Jadelle retrouva son calme et resta à distance des bassins. Le mage s’approcha d’elle et regarda ses vêtements mouillés.
« Un peu de feu ne serait pas inutile dans cette grande bâtisse ». Du creux de ses mains, une petite boule de feu sortit et il fit un large signe circulaire des bras et la naine se retrouva enveloppée d’un aura orangé. Elle se sentait luciole dans un monde bleu. Au bout de quelques minutes, le mage récupéra le feu sortit de ses paumes et Jadelle le remercia. Elle était entièrement sèche.
« Je ne veux pas que demain tu négliges ta mission à cause d’un rhume » fut sa seule réponse.

_________________
Jadelle, naine archère
Jadelle, milicienne d'Eniod


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Moura
MessagePosté: Dim 20 Mar 2011 13:18 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 17 Fév 2011 17:44
Messages: 52
Localisation: Eniod (Imiftil)
--> Le Temple de Moura

Jadelle s’éveilla aux premières lueurs de l’aube dans un monde bleu. Cette atmosphère ne lui plaisait habituellement guère mais en cette matinée chaude, un peu de fraicheur visuelle la revigorait. Autour d’elle régnait comme seul maître le sommeil des miliciens.

Seul le mage de feu était éveillé et assis près d’un des bassins. Jadelle songea que voir quelqu’un près d’un bassin faisait automatiquement naître le désir de l’y envoyer mais elle se raisonna : elle n’aimait pas que cela lui arrive. Et puis, le mage s’était montré plutôt amical jusqu’ici. Elle s’approcha de celui-ci en silence, malgré sa lourdeur naine. Il ne se retourna point et expliqua simplement :
« L’eau et le feu ne sont nullement ennemis, les prêtres se trompent. Les mages de feu prient Moura souvent. Le feu qu’ils ont en eux est parfois lourd à supporter et la déesse fait parfois couler de l’eau dans leurs veines pour les apaiser. Moura est autant la déesse de l’eau que celle des Mages de feu qui la respectent. Le fait qu’elle soit antagoniste à notre nature nous pousse parfois vers elle comme deux aimants qui se cherchent sans pouvoir se trouver. Regarde, naine ! »
Il approcha sa main du bassin et la trempa dans l’eau. Toutefois, l’eau sembla s’échapper au contact de sa peau et la fui. Une sorte de poche d’air se forma autour de sa main et bientôt, il plongea dans le bassin en entier et se retrouva comme dans un monde d’air sous l’eau. Lorsqu’il remonta à la surface, il était aussi sec que s’il sortait du désert et s’assit de nouveau près du bassin.
« Tu comprends ? Ce n’est pas que le feu repousse l’eau ni que l’eau éteint le feu, ils sont une coopération passive, une alliance amicale. Tout n’est que le fruit de température. Ce sont les mages de feu et les mages de l’eau qui combattent l’un contre l’autre. Pourtant, c’est comme faire combattre deux frères l’un contre l’autre. La température est plus ou moins chaude et l’eau est toujours plus chaude qu’un autre élément aussi est-elle aussi respecté et aimée des mages de feu. De plus, l’alliance du feu et de l’eau donne les plus beaux ornements éphémères. »
Il fit naître des étincelles de feu du bout de ses doigts qu’il projeta dans le bassin bleuté. Les étincelles s’élevèrent autour d’une colonne d’eau sculptée par ces poussières de feu. Peu à peu, le mage dirigea les étincelles autour de l’eau et une architecture simple et élégante vit le jour, créant un petit palais d’eau et de feu tout illuminé de bleu et d’orange dans le bassin de pierre blanche. Puis, d’un coup, le mage ne contrôla plus le feu qui revint à lui en un souffle tiède, laissant l’eau retomber en de multiples vagues tourbillonnantes.
« Quoi osera maintenant dire que les mages de feu ne craignent pas Moura et son œuvre ? » Ses paroles elles aussi étaient un souffle chaud aux oreilles de Jadelle qui changea d’opinion sur l’eau. Elle se souvint alors de l’eau froide dans laquelle son père plongeait les épées qu’il forgeait dans le feu de sa forge. Quelque part, ces pointes de flèches aussi étaient des créations d’eau et de feu. Elle se promit de ne plus négliger aucune force car indirectement, elle pouvait être liée à elle.

_________________
Jadelle, naine archère
Jadelle, milicienne d'Eniod


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Moura
MessagePosté: Dim 20 Mar 2011 18:49 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 17 Fév 2011 17:44
Messages: 52
Localisation: Eniod (Imiftil)
--> Le Temple de Moura

Finalement, la générosité de Moura était plus que grande puisque le prêtre décida que les miliciens resteraient la journée entière au temple. Jadelle et le mage n’étaient que peu en accord avec cette décision qui ralentissait la mission et laissait le temps à d’éventuels adversaires d’être au courant du contenu du chargement, essentiellement composé d’armes, et de mettre en place une embuscade. La raison évoquée par le religieux était que tout ce qui devait prendre la mer devait être béni par Moura pour ne pas gonfler les richesses marines gardées par les poissons. Jadelle se dit qu’il était heureux qu’elle ne prenne pas la mer, car elle aurait elle aussi faire partie du long cérémonial.

_________________
Jadelle, naine archère
Jadelle, milicienne d'Eniod


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Moura
MessagePosté: Mar 6 Nov 2012 17:31 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 25 Sep 2009 02:12
Messages: 4871
Localisation: Aliaénon
Haak’man entra finalement dans la boutique, l’air irrité de cet arrêt impromptu.

Si vous avez terminé, le conte vous attend.

Sirat sortit, un groupe armé de milicien avait rejoint les corsaires qui les accompagnaient. Sirat remarqua alors que la petite muette avait disparu.

Où est la gamine ? Et vous ne trouvez pas que c’est un peu trop, nous ne sommes pas vos ennemis.

S’exclama l’enchanteur en pointant du doigt les renforts.

La petite a regagné sa famille. Et je ne fais qu’obéir aux ordres, maintenant si vous avez terminé de flâner.

Sirat émit un grognement et prit la main de N’kpa, celle-ci l'empoigna et semblait douter de la véracité des paroles du vieux pirates. Sirat lui lança un regard apaisant. Après quelques minutes de marche sur les routes pavées de la ville, le peloton arriva devant le temple de Moura. La chaleur devenait oppressante à mesure que le soleil se levait dans le ciel et ils accueillirent l’ombrage et la fraicheur du temple de la déesse aquatique avec plaisir. Le simple bâtiment recouvert de pierre grège ne pouvait offrir meilleur protection. La shamane montrait des signes d'inquiétude et l'enchanteur était bien incapable de la rassurer. Un prêtre chauve attendait la procession, habillé de sa tunique bleuté, peu aimable et le regard fermé, il les guida à travers la première pièce, sans rien dire. N'kpa serra un peu plus fort la main de son amant.
Sirat sentait le vent tourné et l’impression de passer d’un geôlier à un autre se figeait dans ses entrailles. Il resta intrigué par l’étroitesse de la première salle, des prêtres priaient ou faisaient démonstration de leur force et du pouvoir de leur élément devant les étrangers. Sirat sentit la main de la shamane se resserrer sur la sienne. La seconde salle les reçut, avec ses fontaines à l’eau changeante et coloré, au centre un hôtel était dressé ou se tenait un homme d’une trentaine d’année, habillé élégamment en conversation avec un autre moine aux cheveux mi long.

Le vieux loup de mer, mit un genou à terre avant de rejoindre le duo, tandis que les soldats tenaient en respect les deux humorans. Finalement ils se tournèrent vers Sirat et N’kpa, une fois le rapport du corsaire finit.

Le noble descendit les quelques marches et se rapprocha d’eux. Il avait des cheveux fins et bruns, il arborait un sourire enjôleur qui inquiéta le colosse maltais.

Mon capitaine, m'a vanté vos mérites dans notre victoire, je suis très impressionné et charmé de vous rencontrer. Je me présente je suis le conte d’Eniod.

Il observa N’kpa avec convoitise, la belle se raidit face à cette intrusion, ce qui énerva Sirat.

C’était rien, nous vous demandons rien, juste notre liberté, nous ne voulons pas vous ennuyez de notre présence.

Le conte se cambra un air réjouis au coin des lèvres.

Je crains que cela ne soit impossible, vous comprendrez aisément ma décision, si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Moura
MessagePosté: Mer 7 Nov 2012 08:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 2 Jan 2010 01:28
Messages: 984
... ARRIVÉE AU PORT D'ENIOD ...


La jeune femme se remettait doucement de sa première fiole de fluide de terre, dans les bras de son amant, que la porte de la boutique s'ouvrit violemment.
Haak'Mam surgit l'air courroucé.
Les deux Humorans sortirent et constatèrent l'étrange groupe armé qui avait rejoint l'équipe des marins du capitaine. Avant même que Sirat pose la question, N'Kpa chercha Aïshala'h et constat son absence.
Comme lui, elle n'aimait pas trop l'arrivée de miliciens qui venaient renforcer la garde du vieux capitaine.
La réponse d'Haak'Man concernant la petite ne la convainquit guère de la justesse de la chose. Connaissant Aïshala'h, N'Kpa craignait fortement que la petite muette avait fui. Elle ne pouvait pas croire que la jeune Humoran les ait abandonné sans les prévenir, après tout ce qu'ils avaient vécu. N'Kpa se renfrogna, alors que Sirat grondait sa colère montante et lui saisissait la main pour la rassurer.
Le sentiment oppressant d'être à nouveau surveillé, voir prisonniers commençait à germer dans son esprit.
Le groupe se dirigea après quelques minutes d'une marche forcée vers un grand édifice. La bâtisse n'avait rien d'extraordinaire, si ce n'est une pierre couleur grège et très poreuse, telles des éponges. Devant les quelques marches, deux petits bassins couverts de joncs, donnait à l'ensemble une vision de calme. La chaleur augmentait proportionnellement à la montée au zénith de l'astre du jour et faisait souffrir les deux Humorans. Un homme le crâne rasé, vêtu d'une toge bleue avec un symbole qu'elle reconnaissait pour être celui de la déesse de l'eau Moura, les attendait sur le perron, un air sombre et peu engageant.
N'Kpa se retourna pour jeter un œil en arrière, toute retraite était impossible à cause de la milice. Pas de trace non plus d'Aïshala'h et cela commençait sérieusement à l'inquiéter. La petite n'avait pas son pareil pour sentir les embrouilles. L'étau se resserrait et ils étaient au milieu, voir même les proies...
Sans un mot, la troupe d'Haak'Mam suivit l'homme de foi, aussi aimable et fermé qu'une huitre. On les poussa sans grand ménagement à suivre sans broncher au travers d'une première pièce relativement étroite, où des novices en tuniques bleues et brodées de fils d'argent, s'amusaient à des démonstrations de pouvoirs.
Le contraste entre la chaleur extérieur et la fraîcheur des lieux, les accueillit avec une grande délivrance. La jeune femme haletante l'apprécia grandement et aurait souhaitez se désaltérer...
N'Kpa toujours tenue par la main de son amant, la serra un peu plus fort, inquiète par la tournure des événements. La seconde salle, plus grande, éclairée par un patio ouvert sur l'extérieur était plus chaude, mais resplendissait de bassins et de fontaines qui distillaient une fraicheur moite et un clapotis reposant, propre à inciter à méditer.
Au centre trônait un hôtel avec une représentation sculptée de la déesse. Deux hommes s'entretenaient, l'un surement un haut prête, l'autre un homme d'une trentaine d'années, brun barbe finement taillée, richement habillé et d'un port altier.
On leur intima d'un geste de s'arrêter… Seul le vieux loup de mer s'approcha et mit un genou à terre. Lorsqu'il se releva, Haak'Mam fit probablement son rapport au maître de céans.
Rester sous bonne garde, les deux Humorans assistèrent à la scène jusqu'au moment où, les trois homme vinrent vers eux. Le noble s'approcha un sourire qui se voulait enjôleur et tourna autour d'eux, les étudiants de haut en bas, les mains dans son dos.


"Mon capitaine, m'a vanté vos mérites dans notre victoire, je suis très impressionné et charmé de vous rencontrer. Je me présente je suis le Comte d’Anion."

La jeune femme n'apprécia pas du tout et se raidit sentant le regard de l'homme se poser avec trop d'insistance sur son corps. Il tourna autour d'elle, provocateur, appréciant sans retenue le corps fuselé et les formes plaines de jeunesse qui s'agitaient sous la superbe tunique de cuir d'Amalia, au rythme de sa respiration nerveuse.
Cela n'échappa pas à Sirat qui gronda légèrement, juste avant de répondre sur un ton cassant une phrase que le maître du lieu ne semblait pas vouloir entendre.
Il avait d'autres idées derrière la tête et avait déjà décidé de ce qu'il ferait des deux Humorans, même s'ils ne se ralliaient pas à sa cause.


"Je crains que cela ne soit impossible, vous comprendrez aisément ma décision, si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous."

N'Kpa, n'était pas une stratège, ni une habituée des manigances politiques, mais elle comprit tout de suite où voulait en venir le noble et ça confortait ce qu'elle craignait. Elle regretta de ne pas avoir été au bout de son plan sur le navire. L'Aniathy était un danger pour l'humanité... Ils venaient d'échapper à des despotes pour tomber dans les mains d'un autre. Frae allait être l'instrument d'un formidable gâchis.
La poupée était enfermée dans un petit coffre bien fermé, porté par deux hommes d'Haak'Mam, en arrière de leur position.
Jason n'était pas loin et même s'il enrageait de n'avoir pu conquérir la belle, il lui restait l'espoir de pouvoir la courtiser à terre en l'éloignant du géant roux. Sauf qu'il n'avait pas envisager que le Comte serait enclin à se les garder sous la main. Il serra les poings et les muscles de sa mâchoire se contractèrent. Il fulminait, tout ça à cause de cette foutue poupée magique… Il avait cependant une carte dans sa manche et allait la jouer. Il avait ses entrées auprès du Comte... c'était son père...

N'Kpa feula comme un chat, ses pupilles se dilatèrent obscurcissant ses yeux couleur miel. Elle baissa légèrement la tête alors que des nattes venaient barrer son regard et suivit le Comte des yeux. Tous ses muscles se tendirent.
Elle gronda une réponse dans sa langue comme chaque fois qu'elle était énervée :


Wewe ni nani kuamuru uchaguzi wa wengine, wewe ni hakuna bora kuliko Shaakt wewe kupigana? Aniathy, kama nilikuwa na hofu kwamba maana ya wewe kuwa na nguvu zaidi na kuondoa njia yako ili kukidhi mahitaji yako kwa nguvu! Wewe ni nguruwe disgusting, donda ndugu!


Le ton était colérique... Elle était furieuse et se sentait trahit, elle jeta un regard méprisant vers le vieux capitaine... derrière eux les gardes sentirent la tentions montée et se rapprochèrent menaçants avec leur pique.

Traduction (((Qui êtes vous pour ordonner le choix à d'autres, vous ne valez pas mieux que les Shaakt que vous combattez? L'Aniathy, comme je le craignait n'était que pour vous le moyen d'avoir plus de pouvoir et d'en disposer à votre guise pour assouvir votre besoin de pouvoir ! Vous n'êtes qu'un ignoble pourceau, une gangrène ! )))

_________________
Image





Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Ven 9 Nov 2012 07:35, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Moura
MessagePosté: Mer 7 Nov 2012 21:42 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 25 Sep 2009 02:12
Messages: 4871
Localisation: Aliaénon
Le cœur de la shamane tambourinait dans son thorax, elle ne tenait et elle s’exclama une tirade dans sa langue. Pleine de colère, Sirat n’y avait rien compris, mais il se doutait que cela ne devait pas être des amabilités destinés au conte. La poitrine de la sauvageonne se soulevait amplement et rapidement, ses traits s’étaient durcis et elle écrasait littéralement la main de son compagnon. Sirat s’extirpa de cet étau et d’un ton calme et ferme s’exprima.

Vous ne nous retiendrez pas, nous préférons mourir l’arme à la main. Je vous défie de nous sous-estimé.

Le conte avait gardé un sourire narquois et ne semblait pas être désarçonné par les deux aventuriers.

Je vous sous-estime pas et vous allez être mis en résidence surveiller et attendre bien sagement que je réfléchisse à votre future utilité.

Et comment allez-vous nous retenir, vous ne croyez toute de même pas qu’on va vous obéir

Vous m’obéirez si vous tenez à la vie de votre petite protégé, nous l’avons enfermé avec d’autres enfants, si vous tentez de me désobéir nous la tuerons.

Sirat était paralysé, il n’osait regarder la réaction de N’kpa. L’envie d’attraper et de pourfendre ce pantin goguenard le torturait de l’intérieur, mais la pensée de la petite muette morte l’immobilisait.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Moura
MessagePosté: Ven 9 Nov 2012 08:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 2 Jan 2010 01:28
Messages: 984
N'KPa s'était retenue, sentant dans son dos les piques des soldats. Étonnamment Sirat essayait une dernière tentative d'intimidation qui n'impressionna guère le Comte.
La jeune femme grondait et tout son être semblait tendu comme un arc. L'apothéose de l'insupportable vint lorsque le vil politicien leur apprit détenir Aïshala'h et menaça d'autres enfants s'ils ne se tenaient pas à carreaux.
Aucune réflexion n'était plus possible, la jeune femme explosa, faisant fi des risques, excédée, déçue de retomber une fois de plus dans le piège d'un humains malades, emportés par la gangrène du pouvoir...

En moins d'une seconde, elle avait ses deux sabres en main. Dictée par la magie destructrice et secrète d'Amalya Druss, elle traversa en un bond latéral la distance qui la séparait du Comte. Une petite esquive la plaça juste derrière l'homme abasourdi. Les deux sabres courts se posèrent en croix juste au niveau de la gorge comprimant fortement la trachée-artère de sa victime surprise.
Un filet de sang perlait déjà sous la barbe de l'homme. Les yeux grand ouvert de surprise, étouffant, il ne pouvait émettre le moindre mot. Complètement tétanisé, il sentit la chaleur de la jeune femme tout contre son dos, son odeur particulière, ce musc, mélange de fleurs exotiques, de marée lointaine et la douceur des nattes qui vinrent lui chatouiller agréablement la joue dans un instant si tragique.
Elle lui souffla des phrases à l'oreille, alors que l'air lui manquait déjà et que les gardes affolés, déboussolés par la rapidité de l'attaque ne réagissaient que maintenant. Haak'Mam et ses hommes eux même ne virent pas l'affront venir, pourtant connaissant un peu plus les deux Humorans, ils auraient pu anticiper ce qui allait se passer...


Tu vas faire libérer Aïshala'h et les enfants et nous resterons peut-être, si tu es magnanimes et courtois avec nous. Nous ne sommes pas tes jouets, ni tes sujets, il y va te ta vie. Il te reste quelques secondes pour être d'accord... avant que je n'aille plus loin !

Jason lui même resta interloqué par la rapidité de l'action, mais tout de même agréablement satisfait. N'Kpa lui plaisait de plus en plus. Par contre son action aggravait leurs chances et ruinaient celles de Jason. Son père n'allait pas laisser passer un tel affront. Il ne donnait pas cher de la peau des deux Humorans. Il se retira de la mêlée et attendit de voir comment tournait l'affaire.
Les gardes s'étaient ressaisis et le commandant beuglait ses directives, face à une Shamane déterminée à en découdre et faire payer. Le Compte était bleu, il allait perdre connaissance.
La jeune femme se déplaça de façon à se protéger le dos alors qu'une ronde d'hommes d'armes l'encerclaient. Ce qui devait arriva, La soif de sang des deux armes ne laissèrent pas la place à la réflexion et encourageaient implicitement à la jeune femme de finir le travail commencé. Le Compte perdit connaissance et commença à glisser au sol. Ne pouvant le retenir, la jeune femme le laissa choir et se retrouva face à ses ennemis, les sabres levés devant elle. Les hommes hésitaient encore devant la furie qui avait osé lever la main sur leur chef. Son regard félin de prédateur et sa queue agité nerveusement les dissuadaient toujours de passer à l'action
N'Kpa ne voyait pas Sirat, concentrée sur les mouvements de ses assaillants. Elle espérait, souhaitait son aide... qui tardait à venir.

Le commandant criait ses ordres, invectivait ses hommes en les insultants de lâcheté devant une femelle.
La shamane était acculée contre une fontaine et n'avait que peu d'espace. Enfin le premier homme s'avança pointant sa pique avec force en direction de son ventre. Les deux sabres virevoltèrent par magie, décrivant des courbes savantes. "Tonnerre" gronda en repoussant la hampe de l'homme alors que "Tempête" déchainait un vent sur le deuxième assaillants, qui avait profité de l'opportunité pour se lancer dans la danse morbide...
Le combat était inégal et l'aide tant attendue de Sirat tardait trop à venir... Cependant, l'ombre d'Amalya l'assassin était présente sous la forme des deux sabres et dictait à la jeune femme des tactiques à employer.
Elle s'en sortait pas trop mal, essoufflée, ruinée par une concentration et des actions qu'elle ne maîtrisaient pas vraiment. Elle avait réussi à maintenir une distance entre elle et les piquiers de Compte.
Tout aurait été plus simple si son compagnon l'avait rejoint... Mais il ne le fit pas ou du moins en fut empêché... Elle virevoltait, sautait, ne restant pas en place, tranchait les bois et dans la chair de ses assaillants, jusqu'à ce que le destin ternisse sa réussite...

_________________
Image





Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Mer 14 Nov 2012 19:46, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Moura
MessagePosté: Dim 11 Nov 2012 11:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 25 Sep 2009 02:12
Messages: 4871
Localisation: Aliaénon
La réaction de la shamane était prévisible pour qui la connaissait un peu. Impulsive, la colère la dévora et exultant de son corps, la belle sauta à la gorge du conte. Dans son emportement elle faisait preuve d’une telle violence et d’une telle haine. Ses yeux ambre écarquillés, allaient dans toutes les directions, elle était survoltée. Tout le monde fut pris par surprise par une telle soudaineté, Sirat ne put qu’étrangler un cri, que le noble était déjà sous la coupe des lames de N’kpa. Il resta comme spectateur, médusé alors qu’elle ordonnait la libération des otages. Il savait que le destin ne se composait pas d’un événement unique, c’était une succession d’actes en cascades. L’impression désagréable d’avoir été poussé dans ses rouages implacable par N’kpa , paralysait l’enchanteur. Il savait que rien de bon ne sortirait de là, les mages s’agitaient déjà, les miliciens aussi. Le conte tomba d’asphyxie et elle se retrouva acculer par les miliciens, elle avait perdu sa garantie.

Sirat n’avait toujours pas bougé alors qu’un coup le frappa dans la jambe. La douleur se réveilla, submergeant son corps tout entier. Elle avait enclenché le mécanisme, ils allaient se faire broyer par ses conséquences. Une autre lame s’enfonça dans la chair de l’enchanteur, faisant jaillir le sang traversant son bras. Il hurla, tombant par terre à genoux, observant la belle au combat. Jason en profita il attrapa Sirat par la crinière et plaça une lame sous sa gorge, alors que le colosse était déjà sous le joug et la menace des armes des miliciens. Il allait mourir, sa jambe le brûlait.

Cesser toute défense N’kpa, ou j’égorge votre ami.


Un silence retomba sur la pièce, une tension palpable traversa la pièce, attendant la réponse de la shamane. Au même instant, Haak’man avait relevé le conte qui péniblement reprenait ses esprits.

S’ils ne veulent pas de mon aide, qu’on les tues immédiatement !

Et un mage sans plus attendre largua une gerbe d’eau en guise de projectile, qui frappa de plein fouet N’kpa. Celle-ci percuta la fontaine derrière elle, la brisa et retomba à demi consciente balloter comme une vulgaire poupée.

Non !!! Conte je suis le frère du capitaine Kedaw de l’armée Kendran, nous ne sommes pas des espions Shaakt, tout ceci est un malentendu, envoyer une missive. Ne commettez pas cette erreur.

Tais-toi sale chien…

La lame de Jason fit couler une gouttelette de sang, mais un ordre la stoppa.

Jason, lâche cet humoran !

Mais, père !

C’est un ordre, nous allons envoyer une lettre à Kendra Kar.


Mais…

Ne discute pas !!

Le bellâtre, tout en pestant, relâcha l’enchanteur qui expectora un crachat carmin.

C'est bien gamin écoute papa...

Sirat s’empressa de rejoindre N’kpa, allongé non loin de lui.

Maintenant, Emmenez-les à la résidence le temps que cette missive arrive, nous les considérerons comme des invités.

Sirat observa le conte, son subterfuge lui avait donné du temps, mais serait-il suffisant.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le Temple de Moura
MessagePosté: Mar 13 Nov 2012 08:04 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 2 Jan 2010 01:28
Messages: 984
La jeune femme n'était pas une guerrière. Elle n'avait acquis ses compétences minimes du maniement des armes et des stratégies que depuis qu'elle avait quitté sa forêt natale pour défendre sa vie et celle de sonentourage.
Son action n'était pas réfléchi, juste la réaction instinctive à une agression. Elle avait cependant précipité le couple dans une spirale dangereuse, où leur vie était en grand danger, ainsi que celle de la jeune Humoran.
Elle avait crû que Sirat l'aurait suivit, sachant l'attachement qu'il avait pour elle et pour la petite. Mais le géant maltais n'avait pas réagit et même avait subi des attaques sournoises pour le clouer au sol.
N'Kpa n'avait pu voir ce qu'il lui arrivait, trop concentrée sur les lances qui la menaçaient.
Elle avait pour elle l'agilité, la souplesse de sa race et dans les mouvements fluides des déplacements dans les branches de la forêt de Uimen. Elle virevoltait brisant les hampes trop proches, lacérant des bras mis à nu répandant le sang des infortunés. "Tonnerre et Tempête" agissaient de concert dans une danse magique, pour paralyser, déstabiliser, ralentir ses agresseurs. La jeune femme en transe, n'était pas consciente de cette prise de pouvoir sur son être. Elle obéissait à la technique d'Amalya. Les deux sabres jumelés apportaient leur force et leur art, le pourpoint de cuir s'adaptait aux mouvements et l'aidait dans ses esquives et ses feintes.

Mais soudain une voix brisa le manège et elle releva son regard farouche barré par des nattes rebelles en bataille.
Le jeune nobliau menaçait un Sirat moribond, blessé et immobilisé au sol.
L'horreur se dessina sur le visage de la Shamane, Jason, le jeune homme qui lui faisait la cour, tirait la tignasse de son amant en arrière et tenait contre sa gorge un poignard.
Le jeune homme tenait là sa chance de pouvoir éliminer l'obstacle à la conquête de la sauvage qui lui échappait. Il jubilait d'avoir pu prendre cette initiative… mais…
Il se doutait que N'Kpa n'en resterait pas là. Après l'affront qu'elle avait fait subir à son père ce dernier lui donnerai le pouvoir de prendre cette vie. D'un autre coté, il craignait que N'Kpa lui en veuille assez pour rompre toute relation et soit une menace pour lui jusqu'à la fin de ses jours. Alors quoi faire d'autre?… Le sort en était jeté, il ne pouvait plus reculer, les dés étaient jetés et la partie allait se jouer en fonction de la décision de son père.

La jeune femme haletante cracha tel un chat, retroussant ses lèvres charnues empourprées et dévoilant sa dentition blanche aux canines prononcées. Sa longue queue féline fouettait l'air.
Tout d'un coup, loin sur son coté droit, la voix du Comte encore bouleversée, nasillarde et enrouée retentit sans laisser d'espoir au jeune couple.

N'Kpa se renfrogna et allait répondre quand, sorti de nul par, une puissante gerbe d'eau l'envoya bouler au travers d'une statue fontaine. La jeune femme à demi consciente, encaissa le choc, mais le mage la maintenait, la noyait sous un flot de liquide dans lequel elle se débattait pour retrouver une respiration.
Le combat était perdu et leur cause ne tenait plus qu'à un fil, devant l'injustice et la cruauté des hommes.

Elle n'entendit pas Sirat lancé une dernière carte, dans l'espoir que cela leur donne du temps.
Jason augmenta la pression sur son poignard contre le cou de l'enchanteur d'où perlait déjà une goutte écarlate qui tinta sa fourrure. Le père arrêta avec autorité un geste qui était déjà commencé. Le jeune homme dépité gronda sa colère, alors que le géant roux pourtant dans une situation périlleuse lui jeta une phrase sarcastique.
Jason relâcha sa prise qui remua vers une N'Kpa groggy, trempée, pleine d'ecchymoses et inconsciente.

Rapidement on les désarma et leur lia sans ménagement les poignets avec des chaines. Les coudes dans le dos et les chevilles furent entravés tout pour leur permettre de marcher sans pouvoir courir.
Les miliciens les redressèrent et les poussèrent vers la sortie. Le bruit retentissant de la bagarre avait attiré les novices et les prêtres de la première salle. Le couple n'avait aucune chance. Ils quittèrent sous des yeux meurtriers et une bonne escorte le temple vers une direction inconnue.


LE VILLAGE AU BORD DE LA MER

_________________
Image





Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 10 messages ] 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016