Arhya
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Elle allait pouvoir poser ses questions. Elle allait enfin savoir pourquoi, comment... Elle retourna dans la salle des cellules, ne faisant pas attention à ce que contenait la salle dans laquelle reposait le garde.
En pénétrant dans la pièce, son regard se posa brièvement sur Arhya qui reposait au fond sa la pièce. Elle n'eut pas une once de remord, aucun regret, rien. En fait elle n'y pensa même pas. Elle y repenserait plus tard. Arhya faisait partie de son passé, de ce passé qu'elle venait de perdre et qu'elle devait retrouver, de ce passé pour lequel elle se battait...
Son regard se porta sur la cellule de Fear, mais elle décida de s'occuper d'abord de Pénélope. Elle n'était plus rien pour elle, ni ennemi, ni amie, rien... Elle pouvait la tuer n'importe quand, sur un coup de tête, et cela ne la gênerait pas. Mais elle n'en avait ni l'envie, ni la raison. Elle se sentait indifférente à son égard, et n'avait donc aucune raison de la laisser mourir. Du moins pour le moment... Elle était proche de Fear, et cela la rendait un peu supérieure au reste du monde.
Elle s'approcha donc de la porte et glissa la clef dans la serrure, avant d'ouvrir la porte, sans un mot. Puis elle se détourna sans faire plus attention à l'Elfe blanc. Elle se plaça devant la cellule de Fear et le regarda un instant. Il était immobile, et semblait prier. Du moins c'est ce qu'Evangelina pensait, n'ayant aucun moyen de savoir ce qu'il pensait.
Il devrait sûrement être heureux qu'elle vienne le libérer. Mais il ne bougeait pas. C'était étrange, c'est comme s'il n'avait pas remarqué ce qu'il se passait, comme s'il n'avait pas entendu les cris des gardes, les corps s'effondrer... L'Aniathy fronça les sourcils et ouvrit la porte. L'ignorait-il ?
Elle s'avança dans la cellule, serrant la dague dans sa main. Il se passait quelque chose. Elle savait qu'il ne l'aurait pas ignorer avant. Il n'aurait pas ignorer la mort d'homme devant lui. Il ne l'aurait pas ignorer elle. Elle devait compter à ses yeux, il devait sûrement ressentir quelque chose pour elle. Il ne pouvait lui parler comme il l'avait fait, lui laisser participer à sa prière et la protéger ainsi s'il n'avait pas pour elle un quelconque attrait. Mais pourquoi ne l'avait-il plus ? Que s'était-il passé dans cette forêt pour qu'il la rejette ainsi ?
Evangelina fronça un peu plus les sourcils. Elle se sentait triste. Non, pas triste, mais trahie... Pourquoi ? Qu'avait-elle espéré ? Qu'avait-elle vu en lui ? Elle n'en savait rien. En fait, elle ne s'en rappelait plus... C'était son passé, et il était mort avec Larhe...
"Ta liberté est juste derrière moi. Tu n'as juste qu'à répondre à ma question et je te la rendrai."Il ne répondit pas. Il ne devait pas comprendre ce qu'il se passait, ce qu'elle était, ce qu'elle pouvait faire... Il ne fallait pas qu'il se trompe, il ne fallait pas qu'il la trahisse. Il ne serait plus rien pour elle, moins que Pénélope, même moins qu'Arhya. Et elle n'aurait aucun scrupule, aucun...
"Pour quelle raison m'as-tu amenée ici ?"Il ne bougeait pas. Evangelina baissa les yeux. Elle ne s'était pas attendu à ça. Elle voulait savoir et il ne lui apprenait rien. Elle voulait comprendre et il ne lui expliquait rien. Il venait de dégringoler dans son cœur, de disparaitre de sa tête, de se séparer de son âme. Il la trahissait, et elle ne lui pardonnerait pas...
"Mais répond moi !!!"Mais il ne répondait pas, ne bougeait pas, comme s'il n'était qu'un statue. Et cela énervait profondément l'Aniathy qui serra davantage encore la dague dans sa main. Il était intelligent et attentif, elle l'avait remarqué à maintes reprises. Il devait avoir compris ce qu'elle avait fait. Et il devait savoir qu'elle ne s'arrêterait pas pour lui, pas après ça...
Elle lui avait hurlé à la figure, évacuant cette tristesse qui l'habitait, cette haine et cette douleur qui la torturait. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux. Mais elle les refoula.
"J'ai failli y laisser ma vie pour te retrouver !"Et cela ne semblait pas l'émouvoir. En fait, il l'ignorait complètement, comme s'il ne la voyait pas, comme si elle n'était pas là... Pourquoi faisait-il ça ? De quel droit se permettait-il de lui infliger ça, alors qu'elle venait le libérer ! Il fallait qu'elle lui montre, qu'il sache...
Elle s'approcha de lui doucement, consciente qu'il l'avait sûrement vu. Mais il pouvait rien lui faire. Elle n'avait plus rien à perdre, plus aucune raison de le voir vivre... Elle leva doucement la dague au dessus de sa tête, se préparant à frapper cet être indigne de vivre.
De quel droit vivait-il, ce traitre sans cœur et sans voix, cet être sombre, qui ne valait pas la moitié de Larhe. Pourquoi lui laissaient-ils le droit de vivre alors que Larhe ne l'avait plus ? Pourquoi ?!
Mais elle se retourna brusquement. Pénélope était là, inquiète, à la regarder sans oser réagir. Mais ce n'était pas ça qui l'avait surprise. C'était le vacarme qu'elle venait d'entendre, venant de la porte en haut de l'escalier, et n'engageant rien de bon.
Elle jeta un dernier regard à l'inconnu, un regard froid, plein de dédain, de mépris, puis s'élança dans la pièce dans laquelle reposait le corps d'Arin. Elle fut surprise de voir que Pénélope la suivait, mais n'en tint pas compte.
Les gardes arrivaient, ils n'étaient pas vraiment discrets avec leurs armures métalliques et leurs longues hallebardes. Mais ils devaient être nombreux. Ils avaient sûrement trouvé les corps de Liliana et du traitre. Et celui du garde à l'entrée n'avait fait qu'augmenter leur colère et leur méfiance.
Evangelina étudia rapidement la pièce dans laquelle elle se trouvait. Il n'y avait qu'une seule issue autre que celle d'où elle venait, elle n'avait donc pas vraiment le choix. Le reste n'était que meuble en bois, sans décoration, mais elle n'avait pas le temps de les fouiller. Elle s'engouffra donc par la porte qui faisait face à celle de la pièce aux cellules et s'arrêta. Il y avait deux couloirs, et elle n'avait aucune idée duquel prendre. Elle se retourna et regarda Pénélope.
"C'est moi qu'il cherche. Ça va peut être t'étonner mais à l'heure actuelle tu es la seule personne de qui je ne souhaite pas la mort. Donc fuis, je vais les attirer. Aller !"Pénélope semblait surprise, il y avait de quoi. D'un autre côté elle avait été sincère, et elle ne voulait pas qu'elle meurt. C'était étrange, elle avait toujours besoin de quelqu'un, sur qui s'appuyer, quelqu'un qu'elle voulait protéger...
Mais sa réflexion fut très vite coupée par le vacarmes des gardes qui se rapprochaient. Evangelina intima du regard à Pénélope d'obéir, puis attendit quelques secondes, avant de s'élancer dans le couloir de droite. Elle s'avançait en trottinant, faisant à la fois attention ou elle marchait et où elle allait.
Elle arriva finalement dans une grande salle circulaire. Elle ne mit pas longtemps à comprendre que c'était la salle de torture. Des machines en bois et en métal, couvertes de sang, de nombreuses étagères recelant d'outils plus ou moins insolites et aiguisés, des tâches sombres sur le sol, même sur les murs.
Il n'y avait personne, et surtout, la pièce était pleine de piliers. Il y avait 6 piliers, symétriquement placés en cercle autours de la salle. Evangelina ne s'attarda sur aucun éléments de la pièce. Elle s'était détachée de tout. Une seule chose l'intéressait : les piliers qui occupaient la pièce. Ils étaient sa porte de sortie, son issue de secours...
Elle regarda derrière elle, puis elle traversa la pièce pour se mettre dos au pilier opposé de l'entrée de la pièce. Elle s'agenouilla et serra sa dague contre sa poitrine. Puis elle attendit. Il n'y avait qu'une seule solution, et si elle passait à côté, elle n'aurait pas d'autre chance. Et elle espérait qu'ils ne soit pas beaucoup.
Elle ferma les yeux. Elle n'avait plus rien à perdre, au pire, si elle disparaissait aujourd'hui, elle rejoindrait Larhe. Il devait être quelque part, à l'attendre. Et elle l'y retrouvera bientôt, que ce soit par la mort ou la résurrection.
Elle se concentra. Enfin, ce n'était pas vraiment ça. Elle fit le vide en elle, arrêtant de penser, arrêtant même de réfléchir. Elle laissa son corps s'imprégner de sa magie. Elle sentait cette puissance qui l'habitait prendre le contrôle de chacun de ses membres. Pour s'en sortir, elle devait mettre toutes les chances de son côté, quitte à en souffrir après.
Puis elle s'immobilisa et attendit. Elle n'attendit pas longtemps, du moins ce fut son impression. Il y un cliquetis d'armure, des bruits de pas, puis :
"Elle est sûrement là ! Il faut l'attraper !"Evangelina ouvrit les yeux, prête à réagir aux moindres signes de faiblesses. Quelque chose allait finir dans ces cachots, que ce soit sa vie, les restes de son passé, ou même son esprit, qui peut-être allait sombrer dans ce désir de sang et de souffrance... mais à tout cela elle ne pensait pas. Tout son être était focalisé sur les bruits de pas qui se faisaient entendre.
Ils ne devaient pas être plus de trois, mais étaient prudent, et surtout, stratégiques. Deux d'entre eux contournaient le cercle de pilier, l'un par la droite et l'autre par la gauche. Le troisième passait par le centre, aux aguets.
Elle écouta les bruits qui l'entouraient, essayant de déterminer lequel des gardes arriverait le premier. Idéalement, elle savait comment cela devait se passer. Et elle espérait profondément que cela se passerait comme prévu. Et soudain, ce fut le moment.
Le garde du milieu venait d'arriver à hauteur de son pilier. Elle n'avait pas le nuit pour agir, et il ne fallait pas qu'elle se rate. L'effet de surprise était son seul avantage. Si elle se ratait, elle était morte. Et même si elle réussissait, elle n'était pas sûre de survivre aux deux autres gardes.
Elle pivota donc sur son pied, se mettant face au garde, puis se propulsa en avant pour arriver au niveau du garde qui recula d'un pas, plus par surprise qu'autre chose. Evangelina se releva, attrapant le bras du garde et lui enfonça la dague dans l'aisselle, profondément.
Le garde hurla et lâcha son arme qui tomba sur le sol dans un bruit assourdissant. Evangelina retira sa lame et pivota sur elle même pour faucher la garde qui tomba sur le sol. Finalement elle s'agenouilla en enfonçant son arme dans la nuque de sa victime qui arrêta de gémir. Evangelina resta un instant immobile, obnubilée par l'odeur du sang qui enivrait son esprit de plus en plus corrompu. Mais les autres gardes n'étaient pas restés immobiles face à ce qu'il venait de se passer, même si la surprise et une pointe de peur éclairaient leurs visages.
Evangelina vit la suite au ralentit. Elle était agenouillée, couverte de sang à côté du corps d'un garde qui n'avait rien vu venir, dont la vie avait disparu avant même qu'il ait pu réagir. Les deux autre lui fonçaient dessus, l'arme prête à frappé, le regard plein de colère fasse à la mort de leur camarade. Et il fallait qu'elle réagisse, vite.
Elle se jeta en avant, vers le pilier qui l'avait dissimulé jusque là. Puis elle se cacha derrière, agenouillée. Elle savait qu'elle n'avait pas disparue, mais cela avait fonctionné pour Arin, peut être qu'elle aurait de nouveau de la chance.
Elle n'avait encore trouvé que deux failles dans leurs armures : l'aisselle et la gorge. Et elle n'allait pas pouvoir tuer les deux gardes de cette manière. Et elle n'avait pas le temps de réfléchir. Par contre, elle avait sa magie. Et cela pouvait grandement l'aider. Elle prépara cette puissance qui l'habitait, qu'elle ne savait pas encore maitriser mais qui pouvait la sauver, et ouvrit les yeux.
Elle se jeta en avant et se retourna aussi vite qu'elle le put. Ils étaient là, chacun d'un côté du pilier. Leurs armes étaient levées, prêtes à être abattues sur l'Aniathy. Leur visages étaient plein de haine, de désir de vengeance.
Evangelina se concentra et étendit ses bras devant elle, mettant chacune de ses mains en face d'un des gardes. Elle canalisa sa magie, fermant les yeux pour se concentrer. Et elle libéra cette magie qui l'habitait. Elle sentit sa magie se diriger vers ses épaules, puis dans ses bras, jusqu'à aller dans ses doigts. Puis deux vagues d'ombre s'échappèrent de ses doigts et s'élancèrent vers les gardes qui les reçurent de plein fouet.
Leurs armes s'abaissèrent doucement, comme s'ils étaient pris de fatigue, et leurs visages assombrirent. Evangelina n'allait pas rater l'occasion et s'élança en avant, frappant dans les failles des armures. Sa dague volait dans les airs, ensanglantée, et donna la mort sans hésitation. Les deux corps s'écroulèrent, et Evangelina resta là, immobile, ses pieds baignant dans le sang encore frais des gardes. Puis elle s'accroupit et porta une main hésitante sur la gorge de l'un deux, plongeant ses doigts dans le sang qui s'en écoulait. Et elle se lécha les doigts.
C'était si doux, si exquis, ce goût de vie perdue, de peur et de douleur. Elle adorait cette sensation, ce goût qui lui faisait sentir qu'elle revivait, qu'elle pouvait encore vivre. Cette sensation sans laquelle elle n'était qu'une ombre, sans pensée ni réflexion.
Elle se releva doucement. Il fallait qu'elle sorte d'ici, c'était devenu trop dangereux. Il fallait qu'elle fuit cette ville et qu'elle n'y revienne jamais. Et pour cela, il fallait qu'elle sorte des cachots.
Elle se retourna et sortit de la salle de torture par une petite porte en bois. Elle s'engouffra dans un petit couloir aux murs nus. Mais très vite elle s'arrêta. Elle venait d'arriver dans un couloir un peu plus grand que le précédent, et percé d'une porte en métal, légèrement ouverte, d'où perçait une lumière vacillante.
L'Aniathy s'approcha silencieusement, intriguée par cette pièce. Elle approcha doucement son œil et poussa légèrement la porte pour voir ce qu'elle contenait. Elle ne voyait pas la totalité de la pièce, mais un bureau, couvert de dossiers, et un homme, plutôt bien coiffé, assez corpulent, et complètement absorbé par son travail. Mais quelque chose attira le regard de l'Aniathy. Un médaillon, sans grand attrait visible, mais qui semblait briller d'une lueur intérieure.
Evangelina fronça les sourcils. Elle devait voir ce médaillon de plus près. Elle poussa la porte, petit à petit, sans faire de bruit, sans que l'homme ne la remarque. il ne portait pas d'armure, il ne semblait pas être garde. Ce devait être un bureaucrate. Elle ne devrait avoir aucun problème pour se saisir du médaillon.
Mais il releva soudain la tête. Il y eu un moment de flottement, pendant laquelle ni lui ni l'Aniathy ne bougèrent. Mais cette dernière fut la première à réagir. Elle se leva et s'élança vers le bureau, sur lequel elle sauta. Son adversaire tenta de se lever mais elle lui sauta dessus, le faisant tomber en arrière. Il y eut craquement alors que sa nuque se brisait sur le dossier, mais Evangelina n'eut eu cure. Elle saisit le médaillon et le tira sèchement, brisant le lien qui le maintenait au cou de la victime.
Evangelina ne parvenait pas à en détacher le regard. Elle devait le garder, il était important, très important. Elle avait besoin de lui, elle ne devait pas le perdre...
Evangelina le serra dans sa main. C'était étrange, pourquoi se sentait-elle obligé de le garder ? Elle n'en savait rien, mais c'était comme ça, elle ne pouvait rien y changer. Et personne n'avait le droit de lui prendre, personne...
"Evangelina ? Qu'est-ce... C'est quoi ça ?"Evangelina se retourna. Pénélope venait d'entrer dans la pièce. Et apparemment, elle avait vu le médaillon. L'Aniathy fronça les sourcils, et mis sa dague en évidence. Seul le médaillon comptait, elle ne l'aurait jamais, quoi qu'elle fasse.
"Que veux-tu ?""Ce médaillon, tu dois me le donner. Il faut le détruire !""Pourquoi veux-tu me le prendre ?""Il est dangereux."Pénélope s'avança, et Evangelina réagit au quart de tour. Elle lui attrapa le bras et lui planta la dague dans le coude. L'elfe blanc hurla, mais Evangelina l'ignora. Elle l'obliga à se mettre à genoux et retira la dague de la blessure.
"Tu ne me le prendras pas !"Evangelina s'agenouilla derrière elle et lui attrapa les cheveux.
"Tu m'as prit Fear, tu m'as prit Larhe, tu ne me prendras pas ça !"Elle lui planta la dague dan l'épaule, la faisant crier de nouveau. Elle pleurait, mais cela faisait du bien à l'Aniathy. C'était assez étrange, elle avait besoin de cette souffrance, plus que tout à l'heure, comme si d'un coup cette faim était apparue.
Elle retira sa dague et lâcha Pénélope qui s'écroula sur le sol. Puis elle la retourna sur le dos et l'enjamba, s'agenouillant par dessus elle. Elle approcha ses lèvres de son oreille, bloquant d'une main son bras encore valide.
"Je vais te faire payer, pour ce que tu m'as fait."Elle approcha sa lame du ventre de Pénélope, puis l'enfonça brusquement dans ce corps mou. Pénélope hurla un instant, mais s'arrêta vite alors qu'Evangelina posait ses lèvres sur les siennes.
"Tu es bien celle que je pensais. Dommage que tu ne sois pas ce que j'attendais..."Pourquoi avait-elle dit ça ? Elle n'en savait rien, c'était comme si elle devait le dire... Elle n'y pensa pas longtemps, l'oubliant rapidement.
"Désolé, mais tu vas mourir."Evangelina retira la dague du ventre de Pénélope et l'approcha de sa gorge. Mais elle ne pu pas mettre un terme à sa vie. Une sensation étrange, intense, comme une explosion, apparut subitement au niveau de sa nuque. Elle rejeta la tête en arrière, cette sensation très douloureuse se répandant rapidement dans tout son corps. Un choc sur le côté la fit basculer. Elle secoua la tête, mettant quelques secondes à se remettre du choc, puis releva la tête, prête à se battre.
Elle écarquilla les yeux. C'était Fear, en position de combat, qui l'avait empêché de tuer Pénélope. Il l'avait donc trahit pour de bon.
"Ose."Elle ne bougea pas, elle ne savait que faire. Elle attendit que Fear réagisse. Allait-il vraiment oser l'affronter ? Elle ne pensait qu'il avait ce courage. Mais il était entre elle et la porte, et il fallait qu'elle sorte...
Séparation