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 Sujet du message: Le Temple de Yuimen
MessagePosté: Ven 31 Oct 2008 21:22 
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Le Temple de Yuimen


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Il est un endroit de Cuilnen où la ville cède soudain, sans pour autant laisser place à la forêt, pour s'ouvrir sur un temple, celui de Yuimen. Construit à la naissance de la Cité, l'architecture de ce temple révèle la simplicité originelle de l'art Elfique. Un prêtre recouvert d'une sombre cape y passe tout son temps et peut vous guider spirituellement vers Yuimen. Malgré son apparence, c'est un Elfe bon, dévoué et sain. Aux Elfes qui passent du temps au temple, il propose les sorts de la Terre, mais toute demande peut se voir opposer un refus: il est le seul à décider qui mérite ses sorts.

Parchemins de sorts :

Sorts évolutifs (400yus) uniquement de l'élément terre.
Sorts de classes secondaires (500 yus) sauf ceux demandant des PMs autres que terre.

(((Cliquez sur les liens pour avoir accès aux listes des sorts qui sont classés par éléments pour connaître leur effet ! Pour plus de précision sur les sorts, rendez-vous à la règle des sorts !)))

Fluides magiques d'éléments :

Fluide 1/16e (50yus), 1/8e (110yus) et 1/4e (250yus). Uniquement de l'élément terre.

(((SI VOUS VOULEZ ÊTRE SERVI DANS DES TEMPS RAISONNABLES, N'OUBLIEZ PAS DE DEMANDER AUX GMs DANS LE SOS GM! DE S'OCCUPER DE VOS ACHATS POUR QU'IL JOUE LE PNJ ET VALIDE. Nous ne faisons pas le tour des boutiques... merci de votre compréhension )))


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 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen
MessagePosté: Lun 25 Mar 2013 17:07 
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La coupe franchit la ligne de ses lèvres, marquant une pause entre deux pensées vaporeuses. Les rayons paisibles de l’astre grimpant vinrent effleurer sa main qui déversait le liquide mielleux sur sa langue. L’idée du goût apaisant réchauffa le sillon de son œsophage et un frisson de réconfort s’immisça rapidement sur chaque parcelle de sa chair. Cette saveur s’appropriait définitivement l’atmosphère procréée par ce lieu. La chaleur de la lumière matinale couvrait le petit balcon aux allures austères. Ouvrées de mains expertes, témoins de nombreux siècles, les rampes et ornements sculptés dans le bois par les premiers de ce monde honoraient la fresque d’un passé révolu. Un passé, qui pourtant, semblait à portée de mémoire pour les plus vénérables d’entre eux. La sève des premiers arbres n’avait pas encore cessée de fluée dans leurs veines. Même le temps ne pouvait renier sa propre empreinte : spectateur assidu.

Les tranches longilignes de tissus amples, accrochées aux promontoires de la balustrade, tintaient au rythme du soleil et de la brise. Elles cadraient une ouverture circulaire où deux silhouettes prenaient le temps de s’y restaurer. Contempler la vue berçant la vallée de la forêt légendaire. De leur position, ils nichaient à la frontière de la cité. La végétation dense bordant l’Antique Cuilnen, s’étendait à leurs pieds. Certains arbres dépassaient largement le bâtiment, mais la hauteur de ce dernier permettait une vue sur la masse imposante des montagnes empiétant sur le Royaume d’Anorfain. Comme si la cité avait bourgeonnée dans ce décor, immobile au cœur d’un monde aux beautés troublantes. Pourtant, quelque chose éraflait le tableau avec subtilité. Une fêlure au flanc du monde. Un chemin déviant brusquement.

La main tenant la coupe fut dévoilée par la manche de son propriétaire, repoussée vers le bas dans l’inclination du mouvement. Démasquant les jointures saillantes qui encraient à la main des doigts osseux se recroquevillant autour du métal de bronze. Mais n’étais-ce pas là ces petits détails qui sautaient aux yeux de l’autre protagoniste, observant le geste du coin de l’œil, par méfiance ou curiostié? Non, certainement pas. La teinte profonde, sombre et opaque d’un vert amalgamé à bien d’autres, caressait la continuité de la chair du buveur jusqu’à l’intégralité de son corps. Jusqu’à la pointe de ses lèvres. Des elfes. Cuilnen la Grande en avait vu beaucoup plus que le nombre de saisons comptées depuis sa réunion et il va s’en dire que son histoire est lourde de souvenirs. Souvenirs qui deviennent histoires et histoires devenant légendes. Les Taurions, elfes verts, connurent jadis une époque beaucoup plus fertile de naissances et une visibilité plus… Commune. Mais à ce jour même les plus sages de Nirtim sourcillaient à leur passage. Même la plus fervente fréquentation.

La coupe métallique tinta d’un bruit sourd lorsqu’elle toucha le bois de la petite table séparant les deux elfes. Un deuxième bruit se dissipa immédiatement, presque identique, mais cette fois provoqué par l’individu au teint mat comme la neige.

« Je ne prendrai pas cette chose avec moi. Et tu le sais très bien. Edelios. »

Pas le moindre sourcillement, pas le moindre détournement de regard. Ce dernier fixant un point imaginaire dans la forêt ou bien l’ensemble de la scène sculptée dans la montagne. Sa voix était basse, rugueuse de quelques octaves. Le ton avait été jeté avec gravité, presque inaudible par le chant d’un volatile qui résonna au loin. L’autre elfe se tourna un peu sur sa chaise afin de mieux déchiffrer ce visage impassible.

« Pourtant, c’est ce que tu feras. C’est ce que font les amis. C’est ce que font les frères. »

Évidemment, leur différence physique refusait tout lien de parenté. L’indiscutable timbre de voix troublé fit tourner la tête au Taurion qui sembla traverser l’intégralité du crâne de son interlocuteur. Avec un fond d’irritation, mais sans plus, il passa une main sur la table après quelques secondes d’immobilisme, attrapant la chose, la cachant derrière sa ceinture. L’autre acquiesça avec un sourire semi-amusé, mais qui se dissipa dans l’air ambiant lorsqu’il pointa du doigt le coffret cylindrique, parfaitement au centre de la table.

« Mais ça. Ça se doit d’atteindre la destination coûte que coûte. Ta missive est claire et les ordres indiscutables. Les temps s’assombrissent, notre époque se déforme sous l’apparence d’un tout autre visage… Un masque beaucoup plus sombre qui plonge vers le cœur des êtres… »

Edelios se pinça les lèvres en continuant le fil de sa parole intérieurement. L’objet en question reposait à la verticale sur le bois gravé et ne devait faire que la hauteur d’un avant-bras, sans plus. À chaque extrémité de ce dernier, un couvercle capuchonnait le contenant, attaché de plusieurs liasses de cuir. Aucunes représentations de quelques sortes ne marquaient celui-ci. Un porte-parchemin tout-à-fait ordinaire.

« Tu dois le remettre en main propre. Intégralement et intact du regard trop curieux de quiconque. Nous connaissons tous deux l’endroit auquel il devra être porté, mais toi seul connaîtra le chemin pour t’y rendre. »

De sa main d’émeraude, l’individu qui était retourné à sa contemplation du paysage, leva cette dernière pour lissé le haut de son front, puis passa son pouce sous sa lèvre inférieure en murmurant une parole trop faible pour être entendue. Il se leva en déviant la tête afin d’assimiler la nature de ce qu’il devait transporter et observa l’elfe à la peau blanche du haut de sa posture athlétique. Offrant qu’un trouble des plus complet à quiconque désirant estimer l’âge de sa vie.

« Je respire continuellement entre deux lieux et tu connais très bien les résultats que j’offre aux missives des temples. Ma manière de procéder, maintenant, ne regarde que moi. »

La pointe incisive de ses mots tira un sourire de satisfaction à son confrère, repoussant sur ses joues une chair presque translucide, dévoilant une série de dents fines et quasi acérées. Ses longs cheveux, aussi blanc que sa peau, tombaient en fins filaments de chaque côté de son cou. Sa longue toge se défroissa lorsqu’il s’éleva à la hauteur du Taurion. Une expression grave déforma rapidement le sourire en rictus implorant.

« … Sàhm »

Celui-ci le fixa de son regard inerte, attrapa le porte-parchemin en se penchant au-dessus de la table et l’accrocha à l’arrière de sa ceinture d’un geste automatisé. Cette dernière retenait à sa taille une toge d’un jade plus profond encore que le pigment de sa chair. Le vêtement se prolongeant en bandoulière sur son épaule gauche, reposée d’une épaulière en cuir souple. De plus près, une multitude impressionnante de détails gravaient subtilement le tissu, laissant le reste de son torse à nu. Celui que l’on venait de nommé Sàhm empoigna les contours de sa longue cape qu’il s’entoura autour du corps, ce qui camoufla toute chair autre que son visage qu’il vint recouvrir lui-même d’une capuche, assombrissant ses traits d’un peu plus. Il lança un mouvement de tête à l’autre elfe, ponctué d’un fragment de sourire.

« Ne laisses pas pourrir cet endroit. »

Edelios le Blanc croisa les bras en poussant un rire bref.

« Puisses-tu honorer Yuimen. Émissaire. »

Sa cape volant déjà derrière ses pas, tel le reflet immatériel de son passage.

_________________
Sàhm ,
Ce qui est.
Mais. Qui es-tu?


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 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen
MessagePosté: Dim 10 Nov 2013 00:38 
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>> un réveil difficile

Visite au temple - partie I


Océma avait rapidement traversé la ville. Sur sa route seul quelques enfants qui guettaient son rétablissement s'étaient montrés et avaient vite disparu. Elle s'attendait à en voir arriver une nuée d'un moment à l'autre, ce qui se passa sur le parvis du temple de Yuimen. D'abord il y eut les piétinements puis les rires, les cris... Et se fut un véritable tourbillon _composé de quasiment tout ce que comptait Cuilnen de petits elfes, humains, et autres créatures plus ou moins étranges et définissables_ qui entoura la magicienne. Elle avait compté sur une certaine discrétion, elle ferait mieux la prochaine fois.
La masse mouvante et bruyante la rendait toujours de bonne humeur et elle leva son bras valide au ciel en riant tandis que les plus petits s'accrochaient à sa robe. Elle éleva la voix mais ses premières paroles se noyèrent dans le concert d'acclamations et de joies de la foule enfantine. Puis il y eut des "chhhhhuuut" d'abord timides... De plus en plus insistants, quelques coups de coude et, lentement, le silence se fit dans la jeune assemblée.

Hum, hum... Suite à ce barouf d'honneur, il me semble que je suis obligé de vous conter une histoire. Enfin, si vous acceptez mon modeste conte en récompense de vos efforts...

Un "oui!" unanime et sonore éclata dans l'air. Un des prêtres de Yuimen sortit du temple et observa l'assemblée qui brisait la tranquillité du lieu sacré. Il n'approcha pourtant pas et, souriant, il répondit d'un hochement de tête approbateur à l'œillade de la conteuse.

Pour aujourd'hui Yuimen est magnanime et nous autorise à utiliser le parvis de son temple. Prenez place ! Asseyez-vous, ou vous risquez de tomber à la renverse de surprise, car aujourd'hui je vais vous conter l'histoire étonnante d'une Faera.

Quand chacun fut installé en cercle devant l'entrée du temple, Océma s'avança, solennel, et s'installa avec force mouvements exagérés sur les marches. Elle contempla son public un instant et entama son récit d'une voix douce, celle-là qu'on utilise pour formuler un secret.

Dans une ville lointaine, très lointaine, coulaient deux fleuves : l'un horizontal, comme tous les fleuves. L'autre vertical, pour la simple raison qu'il était composé d'air et de vent et que tel était son bon plaisir. La ville était donc séparée en deux: la ville-vent s'étalait tout en hauteur aux abords du fleuv-ent et surplombait la ville-eau qui s'accrochait aux rives du fleuv-eau. À la jonction des deux courants, l'eau et l'air se mêlaient. Aucun ne laissait la priorité à l'autre _la politesse n'est pas connue des éléments_ ainsi ils chevauchaient, bouillonnaient et se fondaient en une myriade de bulles.

Un jour, l'une de ces bulles apparut avec une Faera en son cœur. Mi-eau, mi-vent, elle n'avait en naissant aucune idée de la forme à adopter, tiraillée qu'elle était entre ses deux composants. Elle réfléchit un instant, puis elle monta le long des rues de la ville-vent, écoutant aux sorties des manches à air ce que ce dernier murmurait.

Chuuuuuuiii...Chhhheercheee les choooses dans leurs chhhutes. Des idées choooient à chhaaaaque instant.

Il disait vrai, le vent: des objets il en tombait. Tout droit, vertical, ils passaient en sifflant. Des choses lâchées par les habitants : vaisselles, vêtements, bibelots qui obligeaient les gens à toujours avoir un parapluie, ce qui est fort peu compatible avec le vent.  Parmi les milliers d'objets qui descendaient ainsi aucun ne plut à la Faera. Elle chuta quelque temps avec eux, les imitant, sifflant elle aussi, puis... Plouf. Elle plongea dans la ville-eau.
Elle dériva entre les maisons, sous forme liquide, et demanda conseil au courant.

Glou, glou... Glane, agglomère, sur le sol de glaise glissent des objets.

En effet, dans les rues l'eau ruisselait en de fins filets, emportant avec elle ce que les habitants oubliaient à terre : des aliments ou des outils. La Faera en regroupa beaucoup, sales et boueux, mais même décrassés aucun ne l'inspira. Alors elle laissa tout en plan et retourna là où elle était née.
Elle observa les fleuves se couper. Les bulles s'envolaient loin, loin, rebondissaient et allaient plus loin encore. Elle admira leur liberté et voulu les imiter. Seulement, l'air et l'eau en elle ne pouvaient se dissocier... Elle fit tout son possible, s'étira, se dispersa, s'enroula... Et pour finir elle prit la forme de fines gouttelettes et fut emportée par le vent.

On peut la voir parfois, si la chance nous sourit, au fond des vallons ou près des lacs. Elle flotte au-dessus du sol, apparaissant au matin ou les jours de pluie. Je suis sur vous l'aurez reconnu : je parle de la brume.

 

Le silence occupa quelques instants l'espace puis les premières impressions fusèrent. Les grands, incrédules, cherchaient toujours à s'affirmer contre les plus jeunes qui défendaient la véracité de l'histoire. La conteuse était oubliée, le conte vivait. Océma regardait la joute en souriant sans prendre la peine de départager les camps. Puis, sans signe annonciateur, la terre trembla légèrement, coupant court à tous les discours.

Allez discuter ailleurs. Yuimen a besoin de calme.

La troupe s'éparpilla sans demander son reste face à la mine sévère du prêtre. Océma se retint de rire. Elle connaissait bien l'elfe, enfant elle venait souvent jouer au temple et il s'était occupé d'elle. La plupart des ecclésiastiques arboraient un air sombre qui sentait le renfermé , comme le reste de leur personne. Peut-être même étudiaient-ils la façon d'avoir l'air sombre et de sentir la poussière entre les prières. Ce vieux prêtre n'avait jamais compris la leçon: il faisait beaucoup d'effort mais il n'arrivait pas à cacher sa nature accueillante et c'était même un des rares habitants de Cuilnen à fréquenter la magicienne sans honte. Elle se leva et s'approcha avec un sourire aux lèvres.

Vous ne me faisiez pas fuir ainsi.

Tu revenais toujours Océma, comme attiré par le temple. Et Yuimen en est témoin, j'avais autre chose à faire que jouer!

Vous m'avez appris la magie, ce n'était pas vraiment un jeu.

Et aujourd'hui elle t'aide. J'en suis heureux.

La magicienne fronça les sourcils. Il ne pouvait connaître les récents événements et jamais elle n'avait fait étalage de sa magie dans un autre cas. A bien y regarder, il n'avait pas posé de question sur son bras et l'écharpe le laissait indifférent. Elle écarta ces pensées en les déclarant trop centrée sur sa personne ; elle devenait probablement suspicieuse pour rien _ La faute aux hypothèses de Torië _. L'affaire fut classée, les choses importantes lui avaient toujours échappées, et elle venait à nouveau de passer à côté.

Vous ne m'avez pas tout appris. Faire trembler le sol comme ça, je ne l'avais jamais vu.

Elle commença par soutenir passivement le regard du prêtre. Mais il dura plus que la bienséance ne le permettait : il jugeait. Elle fut un instant gênée, puis elle se redressa et leva la tête dans une attitude de défi. Un marmonnement qu'elle identifia comme un "Hum... Peut-être...pourquoi pas...A voir, ect..." sortit finalement de la bouche de l'elfe mais c'était incompréhensible.

Tu n'as pas assez de fluide pour ça jeune fille.

Le fluide, ça s'absorbe.

Elle avait lâché la réponse sans hésitation, faisant confiance à un vague souvenir de lecture, un ouï dire, ou peut-être un enseignement du temple. En tout cas elle n'avait aucune idée de la façon de s'y prendre, comme toute chose importante elle n'avait rien écouté. Au sourire qui déforma furtivement le coin de la bouche de son interlocuteur elle sut qu'elle avait accidentellement marqué un point...

Est-ce comme les fleuv-ent? Une histoire pour enfant ?

... À moins qu'elle n'ait dit une bêtise. Elle encaissa l'attaque et inventa vite une réponse.

Une histoire oui. Celle d'un elfe qui apprenait la magie à une enfant...

... N'écoutant qu'à moitié...

.... Pour retenir la substance du discours sans s'encombrer du superflu.

Es-tu sur qu'elle possédait une telle sagesse ?

La magicienne mordilla sa lèvre inférieure. Il fallait éviter ce genre de piège si elle voulait obtenir quelques informations. À Cuilnen il était mal vu de dévoiler la magie elfique à des humains, le prêtre avait donc inventé un moyen de dispenser un peu de son savoir à Océma. C'était un jeu: une sorte de joute verbale parsemée de savoir, si elle le méritait bien entendu. Elle se mit à marcher de long en large sur le parvis.

Nulle sagesse chez elle, encore aujourd'hui elle ignore ce mot, mais elle a l'intuition et la volonté.

L'intuition? Comment ferait-elle donc trembler le sol alors ?

Hum... Je pense qu'elle concentrerait son fluide à ses pieds et qu'elle le relâcherait d'un coup.

...Et il se diluerait dans la terre sans rien donner, elle serait vite épuisée... C'était une jolie histoire mais elle manque cruellement d'imagination, je préférai celle de la ville verticale.

Mais vous oubliez la volonté du personnage. Elle finira bien par faire céder le prêtre à un moment ou un autre...

Une idée traversa soudain l'esprit de la magicienne, elle s'arrêta de marcher et fixa son adversaire droit dans les yeux, prête pour un coup de bluff.

...Et peut être que le temps manque et qu'il est urgent de faire une exception...

L'elfe resta silencieux. La surprise scintilla une seconde au fond de son regard, il semblait plus circonspect, plus inquiet. Il pivota et, sans un mot, se dirigea vers l'intérieur du temple. Juste avant d'entrer il jeta un dernier regard sur la jeune femme, il la jugeait une ultime fois.

Il ne te suffira pas de dégager ton fluide par les pieds bêtement petite oie. Il te faudra trouver un nœud d'énergie dans la terre vers lequel le diriger. C'est le choc qui créera le tremblement _ Yuimen fasse que tu sois capable d'accomplir ceci, et d'autres choses encore _ Vois avec mes frères pour te procurer assez de fluide.

Le prêtre disparut dans le temple et Océma resta interdite. Le jeu était terminé, l'insouciance envolée, remplacée par une réalité emprunte d'angoisse qu'elle entrevoyait seulement. Son bluff avait eu plus d'effet qu'escompté et son désir de connaître le fin mot de l'histoire venait d'augmenter ; au temple aussi il se préparait à quelque chose.

Elle entra silencieusement et chercha du regard un prêtre disponible pour répondre à sa demande. Comme à leur habitude ils semblaient tous avoir quelque chose de très important à faire, comme marcher de long en large, et les rares inactifs méditaient, repliés sur eux-mêmes. Elle s'avança vers l'un d'eux au hasard.

Bonjour. Je heu... Je souhaite me procurer du fluide...

Elle réfléchit un instant puis ajouta, peu sur d'elle.

... La plus grosse quantité que vous puissiez me donner.

(((Océma achète 1/8 de fluide de terre)))


(((Océma achète 1/8 de fluide de terre)))

_________________

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Dernière édition par Ocema le Lun 24 Mar 2014 17:09, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen
MessagePosté: Dim 10 Nov 2013 01:07 
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Le prêtre te jauge du regard, et te fait signe de le suivre jusqu'à une pièce du temple où sont entreposés divers contenants. Là, il te tend une fiole contenant un liquide presque lumineux, mais couleur d'une couleur de terre chaude.

Ca vous fera 110 yus.

Lorsque tu lui donneras la monnaie, il la glissera dans une poche de son vêtement, puis te raccompagnera jusqu'au lieu où tu l'as interpellé. Libre à toi de le suivre ou pas. Ensuite, il vaquera à ses occupations.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen
MessagePosté: Dim 10 Nov 2013 13:23 
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Visite au temple - partie II


Sur un signe de tête Océma avait suivi le prêtre en silence, admirant les motifs ornant les murs qui représentaient une nature stylisée selon l'ancienne façon de faire des elfes. Le visiteur pouvait s'arrêter des heures face aux bas reliefs et méditer sur des questions tel que « est ce un arbre ou une fougère ? » sans jamais trouver la réponse. Le temple en lui-même était circulaire avec plusieurs alcôves sur les pourtours. Dans la pièce principale d'immenses piliers s'élançaient vers le ciel, pareil à des arbres dont les branches constituaient les voûtes. Rien n'était réellement droit et la façon dont l'ensemble tenait était aussi sujet de méditation profonde. Un chemin circulaire en hauteur formait une sorte d'étage menant sur des balcons, autant d'ouvertures qui laissaient pénétrer la lumière dans le lieu. Le bois dont était principalement constitué le bâtiment étouffait les sons et un calme tranquille, à peine perturber par le déplacement des prêtres, emplissait l'atmosphère.
Il était coutume de faire le tour du cœur et de ne jamais couper le centre du temple réservé aux prières et rassemblements. Coutume sciemment ignorée par Océma dans sa jeunesse, mais pour aujourd’hui l'elfe avait emmené la magicienne dans la pièce de stockage selon les règles et il lui demanda une somme d'argent, selon les règles également. Elle fut d'abord surprise : on pouvait donc monnayer n'importe quoi, même de l'énergie. D'un geste vif elle sortit les pièces de sa bourse et les tendit avec un sourire qui eut pour réponse le silence et un air sombre parfaitement maitrisé ; l'argent avait disparu dans la poche du prêtre sans qu'elle s'en rende compte. À la place, la jeune femme tenait une fiole contenant une matière indéfinissable, ni liquide ni gazeuse, brunâtre, dont les seules caractéristiques visibles étaient un dégagement de lumière et de chaleur. Elle contempla l'objet avec curiosité, se demandant comment on pouvait obtenir un tel produit. Mais quand elle releva la tête pour poser la question son interlocuteur s'éloignait déjà. Elle haussa les épaules et plongea la fiole dans une poche entre deux fruits bizarres. Elle fit quelque grandes enjambés pour rattraper le prêtre, mais en passant devant une autre alcôve une bribe de conversation l'interpella.

... Ero nous prévient. Nous devons trouver d'où ce bois provient...

La magicienne ralentit le pas, ce n'était pas tant la phrase, mais le timbre de la voix qui piqua sa curiosité. Elle vérifia que le prêtre l'avait complètement oublié : il était déjà loin, poursuivant sa marche, à nouveau plongé dans sa méditation. Alors elle s'approcha de la porte sur la pointe des pieds et se cala derrière un pilier.

... Peut-on lui faire confiance ?

Elle est impliquée maintenant. Nous pourrions l'écarter, mais la forêt l'a accepté, elle est enfant de Yuimen.

Mais le sang peut encore parler, elle leur est liée.

C'est à se demander si elle le partage vraim...

La conversation s'arrêta subitement. Océma remarqua alors qu'elle n'était pas seule à faire traîner ses oreilles. De l'autre côté de la porte un enfant assistait aussi à la scène et venait de bouger trop bruyamment. Dans la pièce une chaise grinça et des pas s'approchèrent de l'entrée. La magicienne retint son souffle. Que risquait-elle pour avoir espionner une conversations au temple ? Le temps des punitions était passé mais son cœur battait la chamade. Par chance _ et certainement manque d'expérience_ l'enfant paniqua et sortit de sa cachette en courant vers l'entrée. Torië sortit de l'alcôve et suivit du regard le fuyard. Elle se tint un instant immobile avant de faire demi-tour, son regard glissant sur Océma sans marquer d'arrêt. Au moment de fermer la porte elle annonça d'une voix forte :

Le retrouver rapidement serait bon. Les enfants espionnent rarement les affaires du temple pour leur propre compte.

La lourde porte de chêne se rabattit, étouffant les sons et empêchant dorénavant quiconque d'entendre la suite de la conversation. Océma souffla, bien entendu elle avait été vue. Sa belle-sœur avait raison : elle avait reconnu le garnement et il n'était effectivement pas de nature à s'intéresser à des conversations adultes, sauf si elles lui rapportaient quelques avantages. Elle se pressa autant qu'elle put, sans courir, vers l'entrée du temple et ne se retint plus une fois dehors.
Elle interpella une poignée d'enfants jouant sur la place et se fit indiquer une direction, celle de la forêt. Quelques branches d'un buisson avaient été cassées et de lourdes traces de pas s'enfonçaient dans le sous-bois. La magicienne baissa les yeux sur son bras en écharpe et jura intérieurement avant de disparaître dans les feuillages.

>>Seul, vraiment?

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Yuimen
MessagePosté: Sam 10 Déc 2016 15:30 
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C'était le moment de vérité ! Je m'avançai et entrai dans la demeure divine, une impression d'infériorité s'emparant de moi au fur et à mesure que je me rapprochais de l'elfe à la sombre robe qui m'attendait au bout du chemin.

Je l'atteignis, et lorsqu'il me demanda ce que je désirais, je répondis :


Il faut que...enfin...je peux m'adresser, heu, prier Yuimen ?


Bien sûr, mais vous savez, Yuimen vous entendra peut importe où vous vous trouvez.


Je préfère lui parler directement chez lui. D'un air de plus en plus embarrassé.


Soit, priez.


...J'aimerais que cela reste entre lui et moi. Baissant la tête.


Fort suspicieux, d'autant plus qu'il remarqua mes épaulières, il se recula doucement, tourna son regard vers un pilier et resta immobile.

Je connaissais ce genre de stratagème, il m'écouterait, feignant de ne pas le faire !
Soit, j'espère que Yuimen sait lire dans les esprits, car je ne prononcerais pas un seul mot.

Je sortis de mon sac une petite branche pourvue d'une seule feuille sèche. Je l'a brandis devant moi d'une main, et de l'autre je me couvrais la bouche, commençant à bouger les lèvres sans émettre de son, uniquement pour accompagner ma pensée.


(Yuimen, dieu que je vénère depuis toujours, moi, Zenos, fils de personne, mari de personne, ami de personne, père de personne, je te demande de me guider.
Peut être ai-je pêché, et si c'est le cas, je te demande pardon.
Aide moi à te servir le plus loyalement possible. Je sais que tu proscris le fait de tuer, à moins que cela soit pour se nourrir. Et c'est ce que je fis tout au long de ma vie. Tuer des êtres intelligents, es-ce un pêché, si c'est pour me nourrir ?

Je te demande donc, Ô, le plus grand des dieux de ce monde, de m'aider à faire un choix cruciale.
Si je dois mettre un terme à mon régime cannibale, alors fais tomber sur le champ la feuille qui est accrochée à cette branche, tel le vice, agrippé à mon être.
Si au contraire, tu tolère mes agissements, et que je te promet de ne me nourrir qu'uniquement de gens au coeur noir, alors ne fais rien, et cette feuille sera le symbole de mon dévouement envers toi, inébranlable malgré le temps qui passe.

Yuimen, je t'adresse cette prière et me repose entièrement sur ton jugement divin.)



A ce moment là je fixai la feuille, attendant ma réponse. Les secondes paraissaient une éternité. Et puis même, si elle tombait ? Elle était vieille, sèche, elle avait passer un mois entier à me tenir compagnie, c'était déjà incroyable qu'elle ait tenue jusque là, même si j'en avait bien pris soin. Serait-ce vraiment un signe si elle tombait ?

Au moment où je pensais ça, la feuille, tremblotante, tomba.
Mon coeur se mit à battre vite, très vite, Un peu comme ce jour où Crowny me fit participer à la tombola d'un pauvre village et que j'avais entendu mon nom à l'appel du gagnant. On avait pu tenir deux jours entier grâce au panier garni de la victoire.

Je me retournai, laissant tomber ma branche à terre, et sortit du temple, résolu sur le déroulement de ma vie. J'allais suivre Crowny, celui grâce à qui j'avais pu avoir la (possible) volonté de mon dieu, et je le servirais pour le remercier. Enfin, jusqu'à ce que je trouve le but de ma propre vie.

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Zenos / Rôdeur / Hinïon

Multi de Nil


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