Un enfer pour un autreWyk était arrivé à une dizaine de mètres des gardes. Il fit une pause afin de contempler la merveille d'architecture qui se trouvait devant lui. Tout dans les détails, de ce qui n'était rien de plus qu'un escalier, était magnifique. Cette matière noire et cette ambiance sombre renforçaient l'impression d'avoir devant nous le chemin menant aux enfers. Contrairement au reste, cet endroit était l'un des seuls qui contredisait tous les aspects de la ville haute. Alors que les rues étaient sales et mal entretenues, l'escalier lui était parfait, propre et soigné. Lorsqu'on croisait quelqu'un, il n'était rien de plus qu'un malandrin crasseux et chaotique. Ici les gardes étaient vêtus de belle armure sombre et mât, comme l'escalier qu'il surveillait. Sur leur torse, près du cœur se trouvait l'emblème de la milice local, une araignée. À leur ceinture, il portait tous deux une épée se maniant à une main. Dans leur main droite, il tenait une lance, pointé vers le ciel. Le bouclier qu'ils tenaient de la main gauche, sculpté du signe de la milice, ne renforçait que plus leur adoration pour Valshabarath. Les deux hommes étaient des Shaakt bien portant, dépassant tous les deux Wyk d'une bonne tête. Face à eux, peu des misérables de la ville haute parviendraient à leur tenir tête. Les deux Shaakt regardaient en face, le visage comme figé. Lorsque Wyk s'approcha deux, ils le regardèrent, l'un d'eux s'approcha de Wyk et s'imposa face à lui afin de lui barrer la route. Wyk, impressionné par un corps si imposant recula d'un pas.
(Vaut mieux pas leur chercher des noises à ceux-là. Impressionnant, je comprends que l'on ne croise quasiment aucun étranger dans la ville souterraine.)Il se racla la gorge et montra son passe au garde
« Bonjour, voilà un laissé passé »Wyken marqua une pause, attendant la réaction du garde face au passe. Celui-ci baissa les yeux et regarda le passe du jeune Shaakt. Puis il pivota très solennellement sur son pied gauche afin de laisser passer Wyk. Tout en ce tournant il brandit sa lance en direction de l'escalier, comme pour inviter les personnes ayant un passe à bien vouloir emprunter le passage.
« Je vous en pris monsieur, si vous voulez bien emprunter cet escalier. Il vous mènera tout droit à la ville souterraine. En bas de celui-ci, deux autres gardes s'y trouvent. Adressez-vous à eux si vous souhaitez des renseignements sur une direction. Ils mettent également à votre disposition, pour quelques yus, un plan de la ville. » « Je vous remercie, au revoir » « Au revoir bonne soirée monsieur »
« merci, à vous également »Le garde se contentait d'un salut respectueux de la tête en guise de remerciement avant de rependre sa place initiale.
(Eh bien, si ses gardes sont aussi puissants et dangereux que polit et courtois, je n'aimerais pas être en désaccord avec eux !)Wyk continua à descendre les marches pour enfin arriver dans la ville souterraine. Comme prévu, une fois en bas il aperçut deux seconds gardes, différent des précédents. Si ceux d'en haut avaient pour mission principale la défense des lieux, ceux-ci étaient là principalement en tant que guide. Ils portaient uniquement une épée à leur ceinture. Il s'approcha de l'un d'eux et engagea la conversation.
« Bonsoir, pourriez-vous m'indiquer un endroit où il me serait possible de me désaltérer et passer la nuit s'il vous plaît ! »Le garde se tourna vers Wyk et s'empressa de lui répondre
« Bonsoir monsieur, vous trouverez la taverne noire dans cette direction après quelques pâtés de maisons. »
« Je vous remercie, j'aurais aimé vous demander s'il était possible de vous acheter une carte de la ville. L'un des miliciens en haut m'a informé que vous en vendiez. » « C'est exact, mais elles sont de piètre qualité, elles sont là en attendant que vous vous en procurer une autre plus précise »Il se baissa et sortit, d'un sac posé près de son pied, un morceau de papier enrouler. Wyk prit la carte et la déroula. En effet cette carte était médiocre, mais elle suffisait pour se diriger approximativement dans la ville. Wyken fouilla dans sa bourse et paya l'homme du prix de la carte.
« Tenez je vous remercie »
« C'est moi qui vous remercie monsieur, bonne soirée »
Cela se remarquait que les gardes étaient respectueux, mais leur politesse relevait bien plus de l'obligation qu'autre chose. Ensuite, Wyk partit dans la direction que le Shaakt lui avait indiquée.
Une excitation palpable pour une méfiance grandissante