(((HRP : je pars du champs de bataille à moins de 15 km de Tahelta, et non de Cyniar, distant de 100 km)))
Je quitte le campement, fière sur ma monture. Les soldats s'écartent de moi, manifestement autant par crainte que par respect, cela me convient très bien à dire vrai. La traversée du campement ne présente aucune difficulté, mais l'odeur de la nourriture me donne faim. Je peste contre Naémin tout en fouillant les besaces de selle plus par habitude que par autre chose. Mes doigts finissent par trouver de quoi me contenter, une bonne brioche bien fraîche, trop fraîche pour avoir vécu deux jours de route en fait. Finalement Naémin est plus prévoyant que prévu et je souris en regrettant à moitié de le quitter finalement.
Je m'offre une petite chevauchée au trot à travers la plaine de Cyniar, en direction du pont, espérant que Leona a eu la bonne idée de se prévoir un point de fuite au besoin.
(J'y pense, ça vaudrait le coup d'apprendre à changer de corps, non ?) (Pourquoi faire ? Tu m'laisses prendre la place dès que y a d'la baston et c'est tout.) (La magie est plus rapide que l'épée quand y a beaucoup de mondes. Ca pourrait être utile de passer de l'une à l'autre. Pour notre survie à toutes les deux.) (Ouais, laisse-moi un peu la place !)
Le changement de corps est plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord. Il est nécessaire non seulement que l'esprit qui possède le corps cède sa place et que l'autre exprime la volonté de la prendre. L'exercice nous occupe durant tout le paysage que j'ai vu de toute façon plusieurs centaines de fois, si ce n'est plus, en me rendant de mon école aux jardins de Tahelta, au Nord de la ville. Anouar s'occupe de mon cheval, nous délaissant de la tâche de tenir les rennes. Quand nous arrivons au pont qui enjambe le fleuve, nous sommes capables de nous alterner à une vitesse correcte et je réalise, en souriant à la piste de poils que nous avons dû laisser derrière nous.
Je récupère mon corps à l'approche du corps de garde, vide comme de bien entendu, les gardes ont sans doute fui à Cyniar dès qu'ils ont entendus parler que la ville était envahie. Je passe le pont, secrètement bien contente de ne pas devoir m'acquitter du droit de passage de deux yus.
(En parlant de yus, faudra sans doute faire quelques achats.) (Du genre ?) (Quelques équipements...) (On verra chez Argaïe, à Kendra Kâr, je doute que Sabariüs soit encore en ville. J'espère déjà que l'échoppe d'or est ouverte, il me faudrait changer de sac.)
Nous continuons sur la route, fort déserte pour un soir d'ailleurs. Je suppose que Naémin attend d'être certain d'avoir délivré totalement la ville avant de rappeler ceux qui ont fui. C'est sans soucis que nous passons les grandes portes, détruites par les Garzoks sans le moindre doute et sans garde à l'heure actuelle.
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Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha
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