Trajet aérien en cynore entre Kendra-Kâr et Bouhen

Durée du trajet en cynore entre les villes du continent Nirtim

Postez dans ce sujet vos trajets aériens entre Kendra Kâr et Bouhen



L’appareil élevé maintenant à une altitude très avancée, fait sa route dans un bruit assourdissant. Ayant déjà eu une expérience avec ce genre d’appareil, je ne suis pas vraiment surpris mais tout un même un brin étonnée. En effet la dernière fois, dans cet appareil conduit par Tiniis, il semblait y avoir plus d’espace. Poussé par ma curiosité que je qualifie moi même de maladive j’appel l’elfe gris qui m’avait lui-même accueillit.

« Dites-moi ! Des engins pareils ? Il en existe de plusieurs types n’est-ce pas ? »

L’elfe visiblement fier d’être interrogé sur la technologie de son peuple se lance dans son explication.

« Oui cher humain. Vous êtes actuellement dans ce qu’on appel un Cynore, ils sont beaucoup moins sophistiqués que le deuxième type d’appareil appelé Aynore. La différence tiens au fait que ces derniers sont capables de traverser les océans pour aller de continent en continent contrairement aux autres. »

Intéressé, j’écoute attentivement les paroles sortant de la bouche de l’elfe, me rendant compte à quel point ces techniques étaient avancées.

(De vraies petites merveilles ! Peut-être même que l’énergie utilisé pourrait servir à autre chose ?)

« Et ils marchent comment vos machins ? »

Comme si l’elfe s’attendait un peu à ma question, l’elfe gris éclate de rire avant de poser une main chaleureuse sur mon épaule.

« Ca mon ami, sans vouloir vous vexé, c’est un secret qu’un humain ne pourrait pas comprendre. »

Ne voulant surement pas être asséné par d’autres questions plus embêtantes les unes que les autres, l’elfe s’éloigne comptant le nombre de passagers et de marchandises à bord avant de s’engouffrer dans une petite pièce que je qualifie comme la cabine de pilotage.

Déçu d’être resté sur ma faim, je jette un regard à l’extérieur, où les nuages caressent les flancs de l’engin. Si seulement ma vie consistait à regarder défiler le paysage à plusieurs mètres d’altitude.... Je m’ennuierais terriblement mais au moins j’aurais eu une vie paisible. Je me laisse alors emporter par ce sentiment de plénitude et me laisse doucement emporter dans mes rêves les plus fous. Il est tout de même rare d’avoir un pareil spectacle

Le voyage se passe ainsi, entre admiration du paysage et écoute indiscrète de conversation des quelques autres passager. Un espionnage si poussé que je pourrais presque dresser le portrait de chacun d’eux. L’homme devant moi est bien trop nerveux pour quelqu’un qui va faire une simple visite de courtoisie à Bouhen et le couple un peu plus loin derrière n’est pas animé par l’amour. Un mariage arrangé je dirais ou quelque chose de ce genre la.... Pour être de ce genre famille je sais à quel point cela peut être frustrant. Le jour ou me père m’annoncera : « tu vas te marier. » Je ne sais pas comment je réagirais. Banni de ma maison, j’ai tous de même un peu de chance. Je suis hors de toutes ces tractations visant à acquérir toujours plus de pouvoir.

Quand enfin l’appareil amorce sa descente avec pour effet de me sortir de ma quiétude, je décide de passer à l’action. Sans attendre, je me dirige vers le couple, si mon analyse s’avère exacte, ils sont issus de famille noble et c’est bien connu toutes nos familles ont des liens entre eux, ils connaissent forcement ce Rewolf Grantier. D’ailleurs, ma famille pourrait peut-être avoir des liens avec cet homme. Qui sait ?

« Excusez-moi, monsieur, madame… Je suis à la recherche d’un possible lointain cousin : Rewolf Grantier et n’étant pas de Bouhen j’aimerais savoir si par hasard vous saurez ou se trouve la demeure de ce monsieur. »

Message PNJ

L’homme se tourne vers toi en haussant un sourcil et semble réfléchir à ta question…

« Grantier… Grantier… Rewolf Grantier… Non jeune homme, je ne vois pas de qui vous voulez parler. Nous ne sommes pas originaires de Bouhen non plus… »

La femme, elle, hésite à parler, mais se lance finalement, d’un ton emprunt d’hésitations, plus à l’intention de son mari que de toi :

« Rewolf Grantier… Ca n’est pas cet homme charmant qui a une fastueuse demeure dans le centre de la ville ? »

Son mari hausse les épaules, puis la femme se tourne vers toi avec conviction.

« Je crois que vous aurez plus d’informations si vous vous rendez au centre de la cité. Je crois qu’il y vit, dans une grande demeure. »

C’est avec agacement que je me rends compte que je me suis trompé sur toute la ligne. Voila ce que l’homme me délivre comme information : du vent ! Ces gens ne sont pas de Bouhen, et pour ne rien arranger, le nom de Rewolf Grantier semble aussi familier pour eux que pourrait l'être celui d’un pauvre mendiant assis à la même ruelle depuis dans années à Kendra-Kâr. Du moins, c’est ce que cet homme parvient à me faire croire, jusqu'à ce que sa femme, visiblement plus informé que lui, se mette à réfléchir avant de me donné une réponse.

(Bingo !)

Intérieurement, j’exulte devant le résultat finalement positif de mon « interrogatoire » même si l’homme ne semble toujours pas en mesure de confirmer les dires de sa compagne. Au moins, j’ai une indication plus ou moins précise de la position de la demeure de Grantier et par conséquent du tableau. La discussion se termine sur un conseil de la jeune femme, m’invitant à me diriger vers le centre de la ville pour de plus amples informations. Une chose est sûr, elle n’aura pas besoin de me le redire une seconde fois. L’appareil ayant à peine touché terre, je me précipite vers la sortie, après avoir bien entendu remercié le couple et me jette littéralement à l'extérieur, sans aucune classe, certes. Pour ça, il faudra repasser.

Hrist était dans le noir complet. Il n'y avait plus la moindre clarté qui émanait du haut du tonneau. Elle se protégeait le visage des chutes de sel poisseux qui lui collait aux cheveux, aux yeux et aux lèvres. L'odeur iodée et le goût cristallin en bouche, une terrible soif vint lui brûler la gorge. L'huile était certes bénéfique car le sel ne lui brûlait pas trop la peau, mais la chaleur lui fit rapidement tourner la tête et elle craint de bientôt défaillir.

La sensation qu'elle pouvait avoir, du fin fond de son baril de viande et de sel, c'était que tout bougeait, comme par magie, comme si elle se portait sur un petit nuage, le poids au dessus de sa tête lui était plus supportable et les voix, bien que lointaines, semblaient prêter un ton à l'émerveillement. De temps à autre, un bruit de pas arrivait au dessus d'elle ce qui lui fit suggérer qu'elle se trouva donc en sous sol, ou bien si ce n'était pas le cas, dans une petite embrasure sous le sol destinée à entreposer le matériel et le fret.

« Si je m'en sors, je ne veux plus voir du sel. »

« Depuis ton combat avec le chevalier lézard, tu ne veux plus de farine non plus. Bientôt tu vas brouter de l'herbe et sucer des racines. »

« Je respire à peine. »
« Hey ma grande, ça ne sera plus bien long. Arrête de transpirer, tu vas donner un sale goût à la viande !»

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Le voyage ne dure que quelques heures. Assez de temps pour avoir repensé à cet appel à l'aide. Des hommes sortis de nulle part qui ont besoin d'étrangers pour les sauver et comme récompense, exaucer nos désirs. J'entends les voyageurs autour de moi en parler. Or, femmes, gloire. Des envies bien futiles. Mais s'ils pouvaient exaucer tous nos souhaits ? Est-ce qu'ils pourraient exaucer le mien ? Est-ce qu'ils m'aideraient à en finir avec la société Shaakt ? Avec les Prêtresses ? Avec Valshbarath ?

Je ferme les yeux et serre fort mon arc frissonnant de peur et de dégoût.

Peut-être que ça vaut le coup. De plus, qui penserait à me chercher là-bas ?

Le Cynore se pose dans la plaine à proximité de la ville. La plupart des voyageurs s'y rendent. Pour mieux s'équiper ou tout simplement renoncer.

Moi, j'ai pris ma décision. J'attrape mon arc et les sens en alertes, prend la direction de la forêt au sud d'un pas décidé.

Le trajet entre Kendra-Kar et Bouhen est à peine plus long que celui que nous venons de faire, il nous faut cette fois trois heures de vol pour rejoindre notre destination. Nous quittons l'appareil dès qu'il a atterri, la curiosité commence gentiment à me tarauder de rencontrer ces étranges étrangers dont tout le monde semble connaître l'existence...et après nous être renseignés auprès d'une hôtesse, nous nous dirigeons selon ses indications vers le sud de Bouhen, où se trouverait le camp de ces êtres venus d'ailleurs.

Cette fois-ci, et aussi étonnamment que cela pût paraitre, ils mirent une moitié de temps en plus par rapport à leur précédent trajet, restant à bord du cynore trois heures au lieu de deux. Kay n'en tira aucune conclusion sur une quelconque distance entre les deux villes, sombrant très rapidement dans une profonde torpeur, comme blasée d'un tel moyen de transport au bout de sa deuxième utilisation. Cela ne lui fut que bénéfique bien qu'elle descendit de l'appareil les yeux encore alourdis de sommeil, le cerveau encore embrumé, réussissant à peine à comprendre que pour rejoindre les étranges et étrangers humains, il leur fallait se rendre au sud de Bouhen. Un court trajet qui achèverait néanmoins de la réveiller. De quoi être pleinement opérationnelle pour une suite qui ne pouvait que s'annoncer intéressante.