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 Sujet du message: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Lun 6 Juin 2011 21:05 
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Vous vous retrouvâtes tous dans une pièce immense, et plutôt sombre. Une pièce éclairée uniquement par les lézardes faites dans les murs, et laissant apparaître de la lave en fusion coulant en cascade à l’extérieur de la pièce. Le sol était fait de pierres noires dont les jointures, pourtant solides et stables, semblaient posées à même cette lave incandescente. Les pierres étaient pourtant froides. La lumière était rougeâtre, l’air était brûlant. Il flottait comme une ambiance de chaos, de fin de monde. Aenaria n’eut aucun mal à reconnaître l’endroit, puisqu’elle y était déjà venue. La pièce au Sablier, sous la Citadelle.

Au centre de la pièce, le sablier aux grains d’or était maintenant arrivé presque à terme. Il ne restait plus qu’une heure maximum avant que tout ne prenne fin, avant que tout n’explose dans un torrent de lave, de pierre et de sang. Les trois leviers étaient intacts, tels que l’elfe grise les avait laissés : celui en cristal, cerné de brume, celui en bois vivace, auréolé de vert, et celui en lave durcie, laissant apparaître des striures flamboyantes, sur l’onyx dont il était constitué. De l’autre côté de la pièce, la porte de bronze était toujours là, imposante, et toujours fermée par trois poutres des mêmes matériaux que les leviers. Mais cette fois, la route était barrée. Barrée par toutes les créatures pensantes que vous aviez croisées ou non sur l’Île du Tourment, les habitants des lieux… Ils étaient tous là, alignés.

À votre arrivée, ils se retournèrent vers vous, en ligne, afin de vous toiser.

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À commencer par Tihanna Garrow, la jeune et noble kendrane blonde qui vous accompagnait dans l’aynore. Et puir Karak Vendryn, ce nain mauvais et belliqueux. Il y avait aussi, bien entendu, Donald Mâk, et ses fameux habits mauves. À son côté se tenait Fiki Raff, le vieux gobelin bleu, appuyé sur son bâton. Au-dessus de Mâk voletait Aylaïsis Sisialya, la petite serveuse aldryde. À côté deux, Margh Erith se tenait, imposant, armé de son marteau majestueux. Sa jambe semblait totalement réparée… Et puis il y avait la femme aux cheveux araignées, Névrose, rencontrée par Aenaria et Ezak. Et à ses côtés, un vieillard décrépit, à la mine abominable, totalement chauve. Démence. Et juste à côté, un semi-orque pâle comme la mort, et cerné. Phobie. Ces trois là avaient les yeux jaunes luisants. Et puis, deux autres inconnus au bataillon : un petit lutin au chapeau vert pointu età l’air triste, et une demoiselle élancée, totalement nue, si l’on exceptait les lignes de couleur terre qui marquaient son corps, et son arc long de bois, dans sa main.

Mais ce n’était pas tout… Avant votre arrivée, avant qu’ils ne se tournent vers vous, ils faisaient tous face à un autre être :

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La créature mesurait près de quatre mètres de haut, et se tenait campée sur ses deux pieds, immobile. Le gardien de l’île… Barrant la route vers la porte.

Aussi étonnant que la guérison miraculeuse de Margh, vous étiez tous soignés de vos blessures, plaies et bosses. Votre énergie était à son maximum, et votre magie en pleine forme. Mais malgré ça, le stress était intense, presque palpable, dans la pièce. Apparemment, tous attendaient que vous parliez. Que vous leur adressiez la parole, individuellement, pour qu’ils puissent choisir leur camp : le vôtre, celui d’étrangers en qui ils n’avaient pas confiance, ou celui du monstre géant, qui s’était présenté à eux comme leur gardien.

[HRP : petit conseil, ici : à vous de convaincre les PNJ de se joindre à votre cause. Les discours généraux ne seront que peu utiles. Il faudra aller les chercher dans leur individualité propre pour les rameuter à votre cause. Tout ce que vous dites aura de l’influence sur eux. Tout ce que vous connaissez sur eux est important : leur caractère, leur histoire, leurs habitudes, amitiés ou inimitiés. Pour ceux que vous ne connaissez pas : essayez, tentez… on ne sait jamais. Vous postez tous une fois, un tour, vos déclarations… Et je ferai le bilan des camps ensuite, avec la réaction de chacun à vos paroles. Ensuite, ça pourra commencer…]

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Mer 8 Juin 2011 05:02 
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J'écoute attentivement le discours de Gagachose, sans l'interrompre, buvant ses paroles et enregistrant chaque petit détail dans un coin de ma mémoire. Je suis un peu déçu de m'être planté dans mon raisonnement sur Donald Mâk, mais ce qui compte, c'est que j'ai vu juste et que nous savons maintenant comment agir. La créature violette continue son monologue et finit par donner leur récompense à Sirat et Ezak. Cependant, alors que je pensais qu'il avait fini que nous allions pouvoir partir, il reprend la parole et nous annonce une nouvelle des plus terribles. Josh et deux autres de nos compagnons ont péri. C'est horrible, ce jeune rouquin était doué et plutôt sympathique, c'est terrible que sa vie se termine ainsi, mais nous savions que cette île est dangereuse et, malgré l'annonce de ces morts affreuses, nous n'avons pas le temps de nous lamenter. Il y a encore beaucoup de personne sur cette île, qui risque la mort si nous ne faisons rien.

Quelques secondes plus tard, le Gardien des Cieux nous envoie une boule lumineuse. Je ne vois plus rien, ne sens plus rien, n'entend plus rien. Je suis comme prisonnier d'un cocon imperméable, plongé dans le néant et ce n'est pas une impression des plus agréables. Au bout de quelques instants, je retrouve enfin me sens et je peux assister à un étrange spectacle. Toutes les personnes que nous avons côtoyées, plus quelques autres que nous n'avons jamais vus, se tiennent là, devant nous. Même Margh est ici et, bien que cela me parait incroyable, il semble parfaitement rétabli...A bien y réfléchir, je me sens moi-même en pleine forme. Toute sensation de fatigue a disparu, les douleurs persistantes de mes précédents combats se sont envolées! Décidément, Gagamachin nous aura été d'une aide précieuse jusqu'au bout.

Regardant un peu autour de moi, je peux voir le sablier dont nous avait parlé Aenaria, le sable s'écoule, inexorablement et le temps du grand final approche dangereusement. Mon regard se pose ensuite, inévitablement, sur l’immense créature qui se tient derrière les personnes que nous venons de rejoindre. Serait-ce le gardien de l’île, la créature puissante que nous allons devoir affronter ? C’est impensable ! Elle est immense et son épée et probablement aussi grande que moi. Sommes-nous assez nombreux pour affronter une telle engeance ? C’est alors que les paroles du gardien des cieux me reviennent en mémoire. Nous devons convaincre les personnes ici présentes de se joindre à nous, et si nous n’arrivons pas à les persuader, nous aurons des ennemis en plus de l’immense chose noire derrière eux. Et la tâche ne va pas être simple, car il faut avoir une très bonne raison pour affronter une créature aussi grande et aussi dangereuse. N’importe qui de censé, s’il n’a pas une bonne raison de faire le contraire, choisira d’affronter un groupe d’aventurier aux côté de la chose plutôt que l’inverse. Et c’est logique. Nous allons donc devoir convaincre chacune des personnes ici présente une par une, faire en sorte qu’elles trouvent, au fond d’elles-mêmes des raisons de se battre contre le gardien de l’île, ou dans une autre optique, de se battre à nos côtés.
Sans même consulter mes compagnons. Mû par mon instinct, je m’avance de quelques pas tout en fouillant dans mon carquois, pour en sortir le précieux artefact. Je lance la petite sphère à Donald Mâk avant de prendre la parole.

« Ca y est, c’est le grand moment. Le moment où nous allons tous devoir faire un choix et pas des moindres, puisqu’il déterminera sans aucun doute le sort de cette île. En débarquant ici malgré nous, nous avons condamné cette île et si nous sommes là, c’est pour réparer tout ça. Il y a probablement deux moyens de sauver cette île. Nous tuer, tous, ou alors, faire en sorte que Messire Mâk retrouve la totalité de ses moyens et tuer la créature géante derrière vous. Personnellement, vous me comprendrez, j’opte pour la seconde solution et pour cela, nous allons avoir besoin de l’aide de vous tous. Ce choix est le vôtre, c’est à vous de choisir la solution que vous jugerez la meilleure, mais réfléchissez, vite et bien. »


Décidément en ce moment, j’enchaine les longs discours ! Je fais une petite pause avant de me tourner vers la noble kendranne pour entamer la lourde tâche qui consistera à rallier tout le monde à notre cause.

« Dame Garrow, je ne sais pas si vous avez quelques compétence martiales, je ne sais même pas si vous comptez vous battre et à dire vrai, je doute que vous aimiez la violence, mais sur l’aynore, vous avez pu constater le courage de mes compagnons qui ont affronté le dragon. Nous avons traversé mille dangers sur cette île et pourtant, nous sommes toujours en vie. Avec nous, vous serez en sécurité, je vous protégerai, tout comme mes compagnons, n’ayez craintes. Nous rentrerons à Kendra Kâr sains et saufs. »

Il faut trouver la corde sensible chez chacun et jouer dessus, quitte à mentir, comme je m’apprête à le faire avec le nain. Notre survie dépend du choix de ces personnes et je ne suis pas en très bon termes avec lui.

« Maitre nain, vous avez probablement beaucoup de rancœur envers moi, car je suis en partie responsable de la cicatrice sur votre tête. Vous voulez sans aucun doute votre vengeance et je le comprends, mais écoutez, si vous nous aidez, je vous serai redevable, vous pourrez me demander ce que vous voulez et même si vous le désirez, vous battre avec moi. Mais pour le moment, je vous en conjure, mettons nos querelles de côté et battons-nous pour un but commun, notre survie à tous. »

Mon regard passe sur Donald Mâk, mais s’arrête sur Fiki Raff. Ce n’est pas encore le moment de convaincre Donald, la pièce maitresse.

« Monsieur Raff, vous êtes quelqu’un d’une grande sagesse. Vous savez de quoi nous somme capable car vous avez pu voir que mes compagnons sont sortis victorieux d’un terrible combat dans la forêt et ont réussi à récupérer l’artefact. Grande et votre sagesse et vous savez que venir à nos côtés est la meilleure solution. Vous n’êtes plus le bouffon du roi que vous étiez. Vous êtes devenus quelqu’un d’autre, prouvez le nous en faisant le meilleur choix et joignez-nous à nous. »

Infatigable, je continue de prêcher notre cause. Le suivant, c’est Margh Erith, le minotaure fou. J’ai parcouru pas mal de chemin à ses côté sur cette île et si il y a bien une chose dont je suis sûr, c’est que je ne veux pas me retrouver contre lui.

« Messire Margh Erith, fier minotaure à la puissance dévastatrice. Vous êtes celui qui, par le biais d’Aenaria « l’elfe au cuisse désirable » et moi-même, nous avez informé du malheur qui pesait sur cette île. Vous nous avez dit que c’était notre faute et nous avez demandé de régler ce problème. Votre aide nous a été précieuse tout au long du chemin, et c’est un regrettable accident qui a fait que nos chemins se sont séparés. Oui, j’ai commis des erreurs, j’ai été odieux envers vous par moment et j’e m’en excuse, mais vous savez que nous n’agissons que pour le bien de cette île et de ses habitants. Vous savez que nous volons que tout revienne dans l’ordre. Alors je vous en conjure, prêtez nous votre force. »


Mon regard se pose ensuite sur la petite serveuse aldryde.

« Alyaisis, vous avez passez beaucoup de temps avec Messire Mâk à n’en pas douter et vous ne voulez sans doute que son bien…tout comme nous. Nous nous battons pour cette île et pour ses habitants. Alors pourquoi prendre des chemins différents pour un même but ! Joignez-vous à nous. »

Je me tourne ensuite vers le petit lutin. Je n’ai aucune idée de comment l’aborder celui-là, mais je me dois de tenter quelque chose, quitte à ce que mes compagnons m’aide ou me corrige par la suite.

« Noble représentant du peuple lutin, vous me semblez bien triste. Est-ce le sort de cette île qui vous chagrine de la sorte ? Je vous comprends, avant que tout ne soit inversé, ce devait être un magnifique endroit et d’une certaine manière, ça l’est toujours, mais nous allons la protéger, ne vous en faite pas. Faite nous confiance et apportez nous votre soutien. »

Pas fameux, mais je n’ai aucun point de repère, aucun indice sur lui et j’ai du mal à discerner quoi que ce soit. Pas comme la jolie jeune femme…Complètement nue ! Mes yeux, maintenant qu’ils se sont posés sur la délicate créature, n’arrivent plus à s’en défaire et j’ai du mal à trouver mes mots. Ce n’est pas tant sa nudité que la grâce de son visage et le profondeur de son regard qui m’attire. Etrangement, peut-être aussi parce qu’elle manie l’arc tout comme moi, je me sens proche de cette jolie jeune femme.

« Jeune archère, de par votre nudité, je pense pouvoir affirmer que vous ne vivez pas au milieu des autres. Vous devez habiter seule, dans la forêt probablement et je vous comprends. Le sentiment de liberté, ne dépendre de personne si ce n’est des quelques animaux et végétaux qui nous permettent de survivre. Je connais ce mode de vie, ces sensations, j’ai moi-même vécu comme ça pendant plusieurs années. Il serait dommage que vous perdiez tout ça. Le simple fait de savoir, si je ne me trompe pas, qu’une personne qui me ressemble vit sur cette île, me donne encore plus envie de la protéger. Battez-vous à nos côtés, s’il vous plait. »


Plus que quatre personnes. Donald Mâk et les autres. Car oui, si je me fie à ce que je vois et aux renseignements que nous m’a donnés le Gardien des Cieux, les trois dernières personnes sont celles que l’on appelle les Autres. D’après Gagatruc, les autres sont dangereux, mais le retour à la normal les arrange et ils ont probablement dû nous aider. Ca concorde avec la femme aux cheveux d’araignée. Elle a de terrible pouvoir, car c’est elle qui a lancé une malédiction à messire Ezak, mais elle nous a soutenu, car c’est elle qui a aidé Aenaria, la première fois qu’elle est venue dans cette pièce. Qui plus, toujours d’après le Gardien des cieux, les Autres, sont le père, la femme et le frère de Mâk. Or il y a bien une femme et deux hommes, dont l’un est clairement plus âgé que le second. Il nous faut les convaincre, absolument car ils seront de terribles adversaires dans le cas contraire.

« Pour les autres, car c’est comme ça que l’on vous nomme par ici, je ne peux qu’imaginer la douleur que vous devez ressentir. Vous noble dame, condamnée à garder cet aspect hideux alors que vous deviez autrefois être la plus séduisante des femmes. Vous vous retrouvez éloignée de votre amour et qui plus est, il vous a oublié et vous considère comme quelqu’un de dangereux. Ô combien la souffrance qui vous habite doit être grande, laissez nous vous aider et ensemble, ramenons les choses à la normale. »

Je me tourne alors vers celui qui semble, de par son âge apparemment plus avancé, être le père de Donald Mâk.

« Messire, comme vous deviez être fier de votre enfant à l’époque où tout était normal. Maintenant, il n’est qu’un simple gérant de taverne et a oublié votre existence. Que ce doit être douloureux de voir la chair de sa chair changer du tout au tout sans que l’on ne puisse rien y faire. Ne voulez-vous pas retrouver votre fils, vivre paisiblement sur cette île et être à nouveau fier de lui, ou tout du moins l’être plus que vous ne l’êtes déjà. Si c’est le cas, et je suis sûr que ça l’est, aidez-nous et combattons ensemble la terrible créature qui se tient derrière vous. »


Pour finir sur les Autres, je me tourne vers le frère de Donald.

« Alors vous êtes son frère. Vous savez, je comprends en quelques sortes, bien votre situation soit moins enviable que la mienne. Je suis à la recherche de ma sœur et je sais que les liens fraternels peuvent puissant et indestructible. Je comprends ce que vous devez ressentir. Sauf que dans votre cas, vous êtes éloigné de votre frère, mais pas physiquement. Il est là, mais ne vous connais plus, ne se souviens plus de vous. Vous êtes séparés, mais vous êtes tout de même près de lui, sans pouvoir l’atteindre, lui parler. Venez avec nous, ramenons votre frère et sauvons cette île. Faites-nous confiance. »

Je parle avec mon cœur, n’hésitant pas à confier des morceaux de ma vie privée pour convaincre toutes ces personnes. Je fais de mon mieux et j’espère que mes efforts ne seront pas vains. Jetant un œil au sablier derrière moi, je pose finalement mon regard sur le personnage principal de toute cette histoire.

« Monsieur Mâk, vous en avez fait des choses il semblerait, mais je doute que vous vous attendiez à ce que tout ça se produise. Je suis sûr que ce n’était pas votre but, mais n’ayez craintes, tout va s’arranger. Il suffit que vous revêtiez la tenue qui était autrefois la vôtre et que vous combattiez à nos côtés. Une fois victorieux, nous partirons, sans jamais revenir et tout rentrera dans l’ordre. C’est la meilleure solution croyez moi. »

Je n’ai oublié personne. J’ai fait de mon mieux et j’espère que mes compagnons vont en faire de même. L’heure du grand final approche, nous ne pouvons nous permettre aucun faux pas, notre vie et celles de tous les habitants de cette île en dépend. Gaïa….Protège-nous.

_________________

Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Mer 8 Juin 2011 19:52 
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Quand le démon eu fini, Sirat se retrouva enveloppé dans un épais brouillard mauve, les volutes s'immiscaient en lui. Contrairement à la première fois il ne ressentit aucune douleur. La souffrance avait fait place à un sentiment de puissance. L'humoran sentit son âme qui se gonflait de cette force, tendis qu'il se sentait soulever dans les airs. La chaleur s'en alla laissant l'enchanteur dans une transe particulière, mélange de confiance et de satisfaction.

Cette île était un enfer, on passait de la honte et du dégout à la joie et au contentement trop rapidement. Les sentiments et les émotions des gens étaient exacerbées. Plus le compte à rebours allait sur sa fin, plus elles étaient stimulées.

Finalement une lumière éclaira toute la salle, enveloppant les aventuriers de sa moiteur. Ils finirent par ne plus rien voir. Quand ils purent enfin porter à nouveau leur regard sur le décor alentour, tout avait changé.

La salle si lumineuse avait laissé place à un sombre sanctuaire, bordé de mur crasseux. Un sablier énorme colonne, trônait en son centre.

Sirat jaugea doucement la scène, devant le grand monticule d'où s'égrainait le sable, un monstre faisant au moins quatre mètres de haut campait, arguant le groupe de son glaive puissant. Entre eux il discerna les habitants de l'île, le gérant fou du bar, ainsi que le gobelin bleu, le minotaure, les autres passagers de l'Aynore, une jeune femme complètement nue aux courbes alléchantes et simplement recouverte de tatouages en forme de ligne cintrant sa taille de pucelle, un lutin et trois êtres étranges aux yeux jaunes. Pour la plupart ils lui étaient complètement inconnus.

Mais celui-ci savait grâce au démon et à la prise de parole de Karz, qui ils devaient être.

Guasina s'approcha timidement de Sirat, qui l'apercevant s'agenouilla près d'elle.

"M'zelle Roquin, heureux que vous alliez bien."

Il prit un instant pour la caresser d'un regard bienveillant, la gratifiant d'un sourire apaisé.

"Nous avons vécu beaucoup de danger depuis notre arrivée ici, je suis heureux de vous avoir rencontré. Merci pour tout. Quand on sera sorti de cet endroit, j'espère pouvoir à nouveau vous côtoyer."

Il se releva, prenant la demoiselle dans sa main.

"Il est temps de rentrer maintenant."

Il considéra la salle, contemplant chacun de ses occupants.

"Je sais pas pour vous, mais quoi qu'il arrive je ne mourrais pas là à attendre. Si c'est ma dernière heure, je la passerai l'arme à la main et luttant pour ma liberté en faisant face à mon destin."

Les paroles du colosse résonnait dans l'immense temple, donnant de l'ampleur à sa voix déjà lourde.

"Face à votre destin, à notre destin, car que vous le vouliez ou non notre fortune est liée à cette île et à vos vies. Nous avons affronté bien des périls ensemble et avec votre aide nous avons triomphé. Par Zewen en joignant nos forces nous sauverons cette île de la destruction et si n'est pas le cas alors je serais mort en essayant."


Il repensa à son oncle et à ses enseignements, la nostalgie étreignait son coeur, mais il le sentait se gonfler d'une bravoure sans faille.

L'assurance se lisait sur son visage tandis qu'il montra Guasina dans sa main.

"Regarder cette jeune lutine, avant, je ne me saurai jamais soucié d'elle, je filais ma vie en solitaire, égoïste. Mais après mon voyage ici, je serais près à donner ma vie pour elle, pour qu'elle vive. Elle est devenue ma famille. Et c'est ce que vous représentez tous les uns pour les autres, une famille !! On ne m'a jamais appris à abandonner, ni à baiser la tête."

Il posa son attention chaleureuse sur Guasina et la déposa sur son épaule. Il dégaina son épée et son bouclier et s'avança d'un pas sur et lent vers le groupe. Il s'arrêta à mi-chemin.

"Vous avez écouté l'archer, je ne saurais en dire plus. Je suis près à donner ma vie pour chacun d'entre vous et chacun d'entre eux. Je suis près à défendre cette île et vous?"

Il se tenait prêt à la moindre réaction du groupe.

(Zewen, Guide ma lame, montre moi le chemin, j'ai foi en toi est foi en moi... )

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Jeu 9 Juin 2011 04:06 
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Le gros être poilu à l’allure d’un démon mauve semblait prendre plaisir, sans pourtant se l’avouer, à répondre à toutes nos questions. Puis, sous prétexte de nous refiler un petit coup de pouce, il offrit un présent à tous. Pour ma part, j’obtins ce que j’avais timidement demandé, une magnifique arbalète de bois blanc. Lorsque tous eurent réponse à leurs questions et obtenus le présent promis, l’énorme ventru nous envoya une boule lumineuse en plein visage.

Éblouie, je ne vis plus rien, mais je pus toutefois me sentir transporter en un autre lieu. Je n’avais aucune idée où on m’emmenait, mais je savais qu’on s’y rendait drôlement vite.

Et puis, nous nous retrouvâmes dans une pièce sombre presque totalement dénuée de lumière. Seules des fissures enflammées et rougeoyantes parcourant les murs semblaient éclairer faiblement cette salle.

Au centre de cette pièce se tenait un immense sablier dont les grains étaient presque tous écoulés. Était-ce le signal que le temps nous était compté, comme nous l’avait signifié le démon au ridicule prénom ? Je ne m’attardai pas sur cette interrogation, j’étais trop absorbée par l’observation de tous ces gens qui nous faisaient face. Si certains m’étaient totalement inconnus, d’autres par contre m’étaient familier. Je reconnus sans peine la jeune serveuse ainsi que le propriétaire de l’auberge. Il y avait aussi deux passagers de l’aynore que nous avions perdus de vue depuis un bon bout de temps. Et enfin, le vieux gobelin et l’homme taureau. Ce dernier ne semblait souffrir d’aucune blessure contrairement à ce qu’il nous avait annoncé précédemment.

Perplexe, je fronçai les sourcils et eut la rapidité d’esprit de défaire une partie de mes bandages afin de regarder ce qui était advenu de ma fracture à la jambe. Celle-ci ne me faisant mystérieusement plus souffrir depuis notre arrivée dans cette chambre obscure.

(Intacte… ma cheville est intacte !)

Effectivement, plus aucune meurtrissure n’entaillait ma jambe. J’enlevai donc le reste de mon atèle devenu à présent inutile.

C’est Karz le premier qui rompit le silence. Tout en l’écoutant, je regardais les créatures qui nous faisaient face et je vis derrière eux un être immense qui dépassait le grand orque aux yeux jaunes luisants de plus d’une longueur de garzok.

L’archer s’adressait à nos vis-à-vis à tour de rôle, il semblait intarissable d’arguments. Moi, quelque peu apeurée par ce lieu sinistre, sa chaleur suffocante et surtout par l’apparence de certains individus, je m’approchai timidement de mon ami à la fourrure orangée.

Me voyant ainsi arrivée, il mit un genou à terre et m’offrit un regard des plus apaisant, puis d’une voix grave, il me parla doucement, me révélant son désir de me revoir après notre aventure sur cette île. Je ne dis mot et me contenta de lui rendre son sourire. Son geste et ses paroles m’avaient réconfortée et redonné le courage qui m’avait subitement abandonnée après toutes ces épreuves.

L’archer avait terminé son discours. Après m’avoir ramassé dans sa main, Sirat se releva et se mit à parler à son tour. Contrairement au précédent orateur qui avait un message précis pour chacun des habitants de l’île, Sirat semblait préférer s’adresser à toute l’assemblée.

Je rougis d’abord, puis je laissai mes larmes couler sur mes joues. Ce gros minou, un peu rustre et parfois bougon, venait de dévoiler à tous son attachement à mon égard. Selon ses dires, et je le croyais sincère, il tenait à moi comme si j’étais un membre de sa famille. Il avait même affirmé qu’il donnerait sa vie pour sauver la mienne. Je n’en revenais pas, moi qui avais eu une frousse bleue en le voyant pour la première fois, je m’étais fait un ami de plus, un ami qui occupait désormais une place importante dans mon petit cœur de lutine. Le grand humoran termina son exposé après m’avoir délicatement déposée sur son épaule.

Encore toute émue, je murmurai quelques paroles à l’oreille de Sirat, puis en prenant soin de ne pas lui tirer les poils de sa belle tignasse, je grimpai sur le sommet de sa tête, c’était à mon tour de prendre la parole.

Je pris tout d’abord la petite boule de verre renfermant le chapeau et la tendis à Donald Mak tout en lui disant :

« Je vous remets ce qui vous appartient. Grâce à lui, vous pourrez de nouveau reprendre le contrôle de votre île. Je sais que nous sommes, par notre venue, les responsables de ce chaos, c’est pourquoi je vous demande de nous pardonner en acceptant de nous laisser nous battre à vos côtés afin de vous aider à sauver votre île. »

Je me tournai ensuite vers le gobelin:

« Ce fut pour moi tout un honneur de vous suivre dans la forêt afin de vous aider à récupérer cet objet de valeur » dis-je en pointant du menton l’artéfact.
« Et ce sera encore un honneur pour moi de poursuivre dans cette voie, en vous aidant à pénétrer dans cette salle trop bien gardée. »

Je voulus ensuite m’adresser au lutin :

« Je n’aime pas vous voir si triste, étant de la même race que vous, je ne sais que trop bien l’importance pour un lutin, de rire et de faire des espiègleries. En geste de solidarité, j’aimerais bien vous assister à démolir ce gardien qui ne veut pas nous laisser sauver votre île. »

Ce fut ensuite le tour au trois êtres aux yeux jaunes luisants :

« Je ne sais pas si je me trompe, mais vous semblez avoir tous les trois un air de famille. »

Je regardai d’abord la dame aux cheveux d’araignées.

« Votre mari vous manque sûrement, je sais de quoi je parle, je m’ennuie de mon amoureux. »

Un peu gêné de dévoiler des passages de ma vie privée, j'avais baissé les yeux et puis je regardai le vieil homme chauve.

« Vous êtes sûrement le père et un père est toujours attaché à ses enfants peu importe s’ils sont devenus des adultes. »

Je regardai enfin l’orque aux yeux jaunes :

« Et que dire de la relation fraternelle, j’ai quitté mon village pour secourir mon frère qui est heureusement sain et sauf à présent. »

M’adressant enfin aux trois :

« Croyez-moi, je connais les liens qui unissent les membres d’une famille et je voudrais bien me joindre à vous afin de retirer ces poutres qui vous empêchent de vous retrouver. »

Puis je vis le nain à la barbe noire :

« Les nains sont des êtres courageux, sans peur, et je suis persuadée que vous ferez honneur à votre race, en nous aidant à sauver cette île et ses habitants. Et puis, si nous les aidons, je ne doute pas de leur reconnaissance à votre égard. »

J'observai un instant la dame en vert, mais les mots ne me venaient pas, je ne savais quoi lui dire, ni à elle, ni à Margh et encore moins à la femme recouverte de peinture.

Enfin je regardai l’aldryde un peu penaude :

« Je vous demande Aylaïsis de bien vouloir me pardonner de l’effronterie dont j’ai fait preuve à votre égard dans l’auberge. En guise de pardon, laissez-moi vous aider à défendre votre île. »

J’avais terminé. Sans un mot de plus, je descendis de mon perchoir, déposai un petit baiser d’amitié sur la joue de mon ami, puis demeurai debout sur son épaule, prête à faire équipe avec lui.

_________________
Guasina, protectrice d'âme


Dernière édition par Guasina le Mer 13 Juil 2011 13:27, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Ven 10 Juin 2011 09:38 
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Il ne fallut pas longtemps à la chose pour qu'elle fasse apparaître devant moi une paire de bottes décorée d'une plume. Je la jaugeai un instant du regard, elles semblaient à mon goût. Ne restait plus qu’à savoir si leurs pouvoirs étaient à la hauteur de mes attentes. Ainsi, alors que je me débarrassais de mes anciennes bottes pour chausser les nouvelles, j'écoutais le démon parler annonçant au passage la mort de deux passagers de l'Aynore. Je baissai la tête alors qu'un léger sourire vint se dessiner sur mes lèvres. Le récit de leurs morts était si pitoyable que s'en était presque risible.

(Sombres crétins.)

Mes bottes à peine enfilées, je me fis happer par une lumière d'un blanc pur. Je me sentis immatériel, comme déplacé dans une sorte de coussin mou sans consistance. Sur l'instant, je paniquai quelques peu face à cette sensation beaucoup trop étrange pour moi. J’en arrivais à me demander ce qui nous arrivait, si ce démon ne nous avait pas piégés. Et puis, avant même que j'eus le temps de dire « ouf », je me retrouvais ailleurs, avec les autres. Surpris et un peu bouleversé, je lançai un regard paniqué tout autour de moi pour constater que nous nous trouvions dans une salle étrange, sombre dont les murs dégageaient une légère lueur rougeâtre. De la lave incandescente semblait coulé hors de ces parois. Cet endroit avait tout l'air d'un lieu idéal pour un sombre épilogue.

(Ou sommes-nous ?)

Dans cette salle, plusieurs choses attirèrent mon attention. Tout d'abord un énorme sablier qui semblait presque arrivé à son terme. Je devinais aisément après un peu de gymnastique cérébrale que ça devait être le temps qui nous restait avant l’explosion de l’ile. Mais le plus surprenant fut probablement cet amas de personnes tourné vers nous et cette espèce de monstre qui faisait près de deux fois ma taille, si ce n'était plus. Ils étaient tous la, les protagonistes malheureux de cette histoire et certaines têtes ne m'étaient pas inconnu. A commencé par Margh qui semblait requinqué après sa chute, puis Tihanna, la nain à la barbe brune et enfin cette étrange femme aux yeux jaunes. En la voyant j'eu envie de la découper et de lui faire bouffer ses pattes d'araignées. Je me rappelai de nôtre dernière rencontre et depuis je ne l'avais pas dans mon cœur. Sans compter que je la soupçonnais d'être à l'origine de cette espèce de malédiction qui s'abattait sur moi. Mais l'heure n'était pas à la guerre. Le démon nous l'avait bien fait comprendre. Nous devions rallier tous le monde à nôtre cause.


J'observais Karz, Sirat et Guasina dans leurs discours. En écoutant tous ça, j'eus la sombre impression que c'était la fin. Peut-être que c'était le cas en effet. Je repérai rapidement qui était le fameux Donald Mak. Un être étrange, plutôt extravagant. Le genre de type qui me donnait la nausée. Les discours de tous finit, je me joint aux autres pour ajouter mon grain de sel. Pour commencer, je fis rouler la sphère contenant les lunettes vers son propriétaire avant de fermer les yeux me concentrant fortement. Je savais très bien ce qui allait arriver et c'est pourquoi je dirigeais mon énergie dans mes membres, lui donnant forme. Je la fis se glisser dans chacun de mes membres, prête à affuter mes mouvements. Je voulais être prêt quand le combat final commencerait. Puis alors que j'ouvris les yeux, continuant d'accumuler ma force intérieur dans mes membres je commençai mon long discours.


« Vous êtes donc Donald Mâk. Je crois que ceci vous appartient. Mes compagnons ont déjà tous dis je crains n'avoir rien à ajouter. »


Puis, je me tournai vers la Kendrane avec qui j'avais eu plaisir à plaisanter lors du début de cette aventure.

« Demoiselle Tihanna. Il n'y a qu'à vous voir pour comprendre que vous n'êtes pas n'importe qui. Votre prestance, votre élégance, vôtre fierté. Vous devez, si je ne me trompe pas, faire parti de ces gens dont Kendra-Kâr à besoin. Combattez à nos côtés et nous rentrerons tous chez nous. Je suis moi même à moitié Kendran, par le sang, et je ne supporterais pas de ne jamais revoir les hauts murs immaculés de ma cité. Le luxe qui se trouve entre nos murs doit vous manquez. Comme je vous comprends. »

Puis mon regard se tourna vers Margh. Je fus plus ferme, un peu plus sérieux, comme toujours quand je m'adressais à lui.

« Margh. Ce combat que nous avons livré mérite une fin. Je l'ai dis, pour que je vous accorde le pardon, combattez à nos côtés jusqu'à la fin. Sur la pointe des dragons vous n'avez pu achever votre dette. Faites le dès maintenant et lavez cet affront que vous m'avez fait en attaquant un simple visiteur avide de réponses. Après cela, nous serons quittes. Respectez votre dette. »

Gardant le même ton, je me retournais vers le nain à la barbe brune. Comment l'oublier ? Il m'avait marché sur les pieds et avait faillit faire l'objet d'un malheureux concours de lancé de nain pour ça.

« Inconnu de la race Thorkin. Ces gens auprès de moi sont probablement les personnes les plus fiers et les plus courageux que ma route à eu la chance de croiser. Vous n'imagineriez pas ce à quoi nous avons échappés et le talent que chacun d'entre eux possèdent. Je ne pense pas nôtre défaite possible. Rejoignez notre camp. »

Puis enfin mon ton s'adoucit quand je me rapprochai d'Eliss. Prenant ses mains dans les miennes.

" Bien sûr, je ne t'oublie pas. Tous ce que je veux c'est que tu reste à mes côtés. La manière dont ça à commencé entre nous, dans l'aynore, j'aimerais qu'on l'oublie tous les deux. Je t'ai trouvé et aujourd'hui je ne supporterais pas le fait de te perdre. Je comprends ce que tu ressens au fond de toi. D'une certaine manière, tu te sens responsable de ce qui à pu nous arriver, et c'est pourquoi tu veux ramener tous le monde sain et sauf. Sache que tu n'es pas fautive et quoi qu'il en soi, je t'aiderais dans ta tâche. Nous rentrerons tous. T'avoir côtoyé sans arrêt pendant ces quelques jours m'a fait comprendre une chose essentiel: Je t'aime très chère."


Ceci dit, je déposai un doux baiser sur ses lèvres. La balle n'était plus dans mon camp.]

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Mer 15 Juin 2011 22:17 
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Après moi, tous mes compagnons posèrent des questions et demandèrent un objet pour le combat que nous allions livrer dans peu de temps contre la personne qui nous avait manipulés depuis le début de cette aventure. En demandant un nouveau bouclier, je n’aurais jamais cru possible de récupérer un objet aussi puissant, je pouvais sentir la présence d’un pouvoir ancien dans le mien. Lorsque tout le monde eut son petit cadeau et les réponses à ses questions, notre vue se brouilla et nous changeâmes de lieu pour nous retrouver devant une vision familière. Je n’en revenais pas nous étions dans les sous-sols de la citadelle. Mes compagnons n’y avaient jamais mis les pieds alors que j’avais eu le terrible fardeau de voir que nos heures nous étaient comptés.

Rien n’avait changé dans cette pièce : les sabliers étaient toujours au centre de la pièce et la porte avec les trois madriers qui la barraient était toujours fermée. Cependant la présence dans la pièce avait considérablement changé. Nous étions en face de toutes les personnes que nous avions croisées au cours de nos pérégrinations sur cette île volante et même certaines personnes que je ne connaissais absolument pas. Je reconnus rapidement Tihanna et le nain qui nous avaient accompagnés dans l’aynore, Fiki Raff, Donald Mâk et Aylaïsis que j’avais rencontré à l’auberge du Pied Gras, Margh qui nous avait accompagné vers la citadelle et que nous pensions mort et enfin la créature aux cheveux araignées que j’avais rencontré dans cette même pièce il y a des heures maintenant.

Il me fallut quelques secondes pour remarquer qu’ils regardaient tous dans notre direction avec insistance. En entendant un bruit au fond de la pièce, je compris que le danger de la situation se trouvait derrière ces étrangers et en regardant de plus près je vis, un monstre d’au moins quatre mètres de haut. Nous étions tous mal en point à cause des combats qui nous avaient affaiblis... Ce fut sur cette pensée que je me rendis compte d’une chose, je n’avais plus mal à la jambe ou au bras... Lors de notre déplacement à travers l’espace, nos blessures avaient été guéri, ce fut en regardant Karz que j’en eus la confirmation. Son abdomen ne crachait plus de sang, la cheville de Guasina semblait aller mieux également, nous étions tous prêt pour le futur combat.

Cependant, une idée se mit à trotter dans ma tête de plus en plus fortement. Nous connaissions une bonne partie des personnes présentes dans cette pièce mais se battraient-elles avec nous ou contre nous ? Si elles se mettaient toutes contre nous, nous allions avoir un gros problème sur les bras car nous ne connaissions pas leurs forces de frappes et cela risquaient de jouer fortement en notre défaveur contre le monstre derrière nous. J’avais dans l’idée que mes compagnons en étaient venus à la même conclusion que moi sur la situation et qu’il allait falloir faire preuve d’une grande force de persuasion pour les compter parmi nous.

Et là, je compris car tous mes compagnons, les uns après les autres se mirent à parler à chacun des parties en présence afin d’influencer leur choix pour le combat final, le sablier ne mentait pas à ce sujet, nous avions très peu de temps pour rétablir la calme et la paix sur cette île. Avec une verve mesurée, Karz s’adressa à tout le monde, Sirat fit un discours plus ou moins généraliste qui à mon avis ne serait pas d’une grande utilité, puis Guasina parla à tout le monde avec des propos plus ou moins censés et enfin Ezak s’adressa seulement à Margh, à Tihanna, le nain de l’aynore et enfin Eliss, sa chère et tendre. En voyant cette scène j’eus un petit moment de nostalgie en revoyant Ehemdim qui était en train de se rétablir à Kendra Kâr et qui devait fricoter avec cette elfe que je ne connaissais pas. J’aurais payé cher pour lui transpercer le cœur à cet instant précis mais il fallait que je me concentre sur la bataille qui allait bientôt commencer.

La paladine qui sommeillait en moi voulait se révéler au grand jour et protéger toutes les personnes présentes dans cette pièce mais pour mener mon projet à bien, il me fallait un peu d’aide. Ouvrant mon sac, je pris la fiole contenant le fluide de lumière et le but d’une traite, espérant que ce geste soit utile plus tard. Il fallait maintenant que je fasse pencher le plus possible la balance en notre faveur parmi toutes ces palabres. Voulant commencer par les personnes qui avaient subi les foudres du saurien, je m’adressai en premier à Tihanna.

- « Tihanna, je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de beaucoup discuter avec vous si ce n’est quelques mots échangés rapidement au bar de Donald. Je tiens d’ailleurs à m’excuser pour avoir été impoli envers vous. Je sais que vous êtes une citoyenne kendranne, je connais peu cette cité mais le peu que j’en ai vu m’a énormément plus. Mais le plus important à mes yeux dans cette ville reste l’elfe que j’aime. Au vue de vos habits, vous devez certainement faire partie de la noblesse, votre absence sera déplorée si vous ne revenez pas. Comme l’a si bien dit mon ami Karz au tout début, nous ne savons pas si vous avez un quelconque talent pour le combat, mais si vous vous ralliez à nous, nous ferons en sorte de vous ramener saine et sauve dans cette ville que vous aimez tant. »

Puis me tournant vers le nain bourru qui m’avait bousculé à l’embarquement.

- « Maître nain, je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de vous côtoyer durant le voyage ou même par la suite, et je dois dire que j’ai rarement eu la chance de rencontrer des gens de votre espèce. Cependant, on m’a toujours dit que vous étiez de très bon combattant alors joignez-vous à nous pour me prouver que ce que j’ai appris est juste. Oubliez la rancœur que vous pouvez avoir envers Karz, il s’est excusé de son comportement. Si par chance nous nous en sortons, je suis prête à vous offrir à boire jusqu’à plus soif pour fêter notre victoire, et de préférence de la bière naine, il paraît que c’est la meilleure. »

Maintenant, il fallait passer aux habitants de cette île de malheur, commençons par le plus important.

- « Mon cher Donald, vous avez fait forte impression sur moi ! Je me souviens lorsque je vous ai vu pour la première fois derrière le bar de votre auberge avec ce sourire de bienvenue sur le visage. Vous êtes quelqu’un de bien Donald, vous avez mis plus d’une personne en garde du danger de circuler sur cette île la nuit. Mes compagnons vous ont rendus vos possessions et c’est pour le mieux. Je suis sure que vous aimez toutes les personnes qui habitent sur cette île et que vous ne voulez pas qu’elle explose à cause de nous. Alors venez rétablir la balance, et aidez-nous à éviter le pire pour toutes les personnes que vous connaissez et appréciez sur cette bonne terre. »

Puis je choisis de parler avec le gobelin bleu.

- « Monsieur Raff, je n’ai pas eu la chance de discuter avec vous dans l’auberge de Donald. J’aurais aimé échanger des anecdotes sur les habitants de cette île, néanmoins je sais que vous êtes sage et que vous serez capable de prendre la bonne décision. »

Ensuite, je choisis de parler à Alaysis

- « Je me souviens vous avoir rencontré dans l’auberge de Donald. J’avais adoré la façon dont vous nous aviez apporté nos boissons sur un plateau d’eau. C’est une compétence rare que je n’avais jamais vu auparavant. Vous êtes une aldryde formidable et serviable en plus de cela, alors servez-nous en nous aidant dans notre noble quête. »

Margh fut le suivant sur ma liste.

- « Margh, votre comportement envers moi m’a semblé quelque peu déplacé au début mais vous vous êtes montré héroïque lors du combat contre les sangliers, vous nous avez vaillamment aidé alors continuez ainsi. Vous connaissez tous les habitants de cette île et vous avez toujours voulu les sauver alors ralliez-vous à nous. »

Maintenant, ce fut pour la femme que j’avais rencontré pour la première fois dans cette pièce.

- « Lorsque je vous ai rencontré pour la première fois, vous avez tiré la sonnette d’alarme en me montrant que nous avions peu de temps pour sauver notre peau et par la même occasion, sauver votre île. Vous m’avez montré la voix et m’avez donné cette corne pour communiquer avec mes compagnons sur l’île. Vous m’avez aidé et ainsi vous vous êtes aidée. Nous sommes revenus ici, tous ensemble pour sauver votre habitat. Aidez-nous dans notre quête comme vous l’avez déjà fait. »

Enfin, je finis par Eliss, notre hôtesse.

- « Ne vous sentez pas coupable de ce qui nous est arrivé, vous ne pouviez pas savoir qu’un saurien nous attaquerez. Il semblerait que vous ayez trouvé l’amour durant cette aventure plus ou moins malheureuse, n’oublions pas que nous avons perdu des compagnons. Alors pour ceux qui sont morts, aidez-nous pour leur mémoire. Aidez-nous et vous pourrez repartir en pensant avoir accompli votre travail jusqu’au bout. »

Je passai en revue une dernière fois les personnes présentes dans la salle et que je pouvais influencer d’une manière ou d’une autre mais j’en avais fait le tour. Le sort était maintenant entre leurs mains.


(((HRP : Absorption fluide 1/2 lumière)))

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Ven 17 Juin 2011 11:21 
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Tihanna fut la première à réagir à vos suppliques. Et elle réagit de manière vive. D’une voix colérique, elle s’exclama :

« Vous ne connaissez rien de moi ! Faible nobliette à défendre, sans aucune capacité. Vous êtes lamentables. Vous vous fiez aux apparences sans tenter de fouiller plus loin. Non, les prétentieux de Kendra Kâr ne doivent pas regretter mon absence. Cela ne peut qu’allonger leur répugnante espérance de vie. Belle le jour, tueuse la nuit… Et ici, voilà le crépuscule de vos vies ! »

Elle soulève sa robe et dégaine un long poignard acéré, dont la morsure semble être plus que douloureuse…

Karak, en revanche, avait les yeux brillants de convoitise de tout ce qu’on avait pu lui promettre. Il dégaina son marteau de guerre, et s’approcha de vous, tout en affirmant :

« Haha ! Pour qu’on me couvre d’or et de bière, sans que je n’aie rien à faire ! »

Un nain d’Exech, car c’était le cas, avait sans doute moins d’honneur qu’un nain de Mertar. Mais la corde sensible restait la même chez ces petits êtres barbus et bourrus. Tout en s’alignant à vos côtés, l’arme dégainée, il toisa Karz d’un regard possessif… Le prenait-il désormais pour son esclave ?

Fiki également s’approcha du groupe, claudiquant en s’appuyant sur son bâton à tête de bouc.

« Fous, tous nous le sommes. Et nous le resterons, ou nous trépasserons. À la folie je me joins donc. »

Et il se plaça à son tour à vos côtés. Et Aylaïsis le suivit de près, l’air amusé par tout ce qui se passait.

« Je n’ai aucun souvenir de vous, mais vous avez l’air rigolo ! Hihihi ! »

La mémoire lui ferait-elle défaut ? Quoi qu’il en soit, elle semblait être lé défaut du lutin, qui la regarda partir dans votre camp d’un air encore plus dépité qu’avant. Son secret devait être l’amour inconditionnel qu’il portait à la petite créature ailée. Un amour impossible, un amour perdu, n’ayant amené que rancœur et tristesse dans son cœur de lutin. Il resta à sa place et sortit son arme de mineur, une petite pioche qui ne payait pas de mine… ce qui est le comble, pour une pioche ayant travaillé dans la Mine de Crayon…

« Le seul défenseur de l’Île est le Gardien derrière nous. S’il est sorti de son antre, c’est pour nous protéger de vous. »

Un regard de regret se perdit encore sur l’aldryde insouciante et amnésique. La souffrance était clairement visible sur le visage de ce petit être torturé par l’indifférence qu’elle manifestait.

La rôdeuse nue ne fit que dégainer son arc immense et y encocher une flèche. Elle resta muette… sans doute l’était-elle réellement. Mais l’argument de Karz ne sembla pas la faire changer de position. Au contraire, puisqu’elle le darda d’un regard courroucé. À son côté, Margh était tout l’inverse. Il s’approcha de vous avec son énorme marteau doré.

« Les étrangers ont réussi leur mission, et nous nous devons de leur apporter notre aide. Pour payer notre dû, non seulement au double-lames, mais à chacun ici. Car tel est notre rôle de Grand Administrateur Superviseur de l’Île du Tourment. Car le danger guette ses habitants. Défenseur de la citadelle, nous devons rejoindre les héros quémandeurs d’aide. »

Et il se joignit à vous, renâclant par ses naseaux. Eliss, elle ne prononça pas un mot. Ses yeux brillaient d’émotion, et elle se mordit les lèvres de bonheur à la déclaration d’Ezak. Idéaliste devant l’éternel, elle le restait jusqu’au bout. Pensant sans doute plus à la victoire qu’au combat qui se profilait.

Ce fut au tour des Autres de s’exprimer. Le vieux, l’aîné, prit la parole le premier, d’une voix de crécelle, rauque et éraillée.

« De la fierté ? De la déception, oui ! Gâcher de tels pouvoirs sans en tirer profit. Trahir les siens et les perdre dans l’oubli. Cet homme n’est pas mon fils, il ne l’est plus. Et contre sa folie je me battrai jusqu’au bout. Tremblez d’affronter la Démence incarnée, et votre Phobie la plus grande… »

À cette dernière phrase, l’orque glauque qui servait de frère à Donald Mâk se rapprocha de son père, l’air belliqueux et effrayant. Ils n’étaient tous deux pas armés, et n’était habillés que de haillons sans forme… Mais pourtant, une puissance dévastatrice émanait de leur être. Tout comme de la femme aux cheveux arachnéens, qui vous toisait tous d’un air mystérieux… Elle était un habile mélange entre la méchanceté à l’état brut, et les regrets qui transparaissaient au fond de ses yeux dorés. Et ses paroles furent à son image, alambiquées.

« Je donne raison à vos motivations, mais je ne me dresserai pas contre les miens. Je souhaite votre trépas autant que le rétablissement de cette île, aussi je ne participerai pas au combat, même si je vous offre une fois de plus mon soutien et mon aide… »

Ce disant, elle s’écarte sur le côté, et lève les bras… Une poussière dorée entoure alors successivement Aenaria, Karz, Sirat, Ezak, Guasina, et même le corps inanimé de Lilo, derrière vous. Une volonté de fer se grave alors en vous, et vous vous sentez l’âme de vaillants et épiques héros légendaires… De ceux dont les bardes et troubadours content les histoires fabuleuses.

Donald non plus, vous deviez vite le comprendre, ne participerait pas au combat. Insouciant et béat, il jonglait avec les trois boules que vous lui aviez envoyées sans chercher à les briser. Il resta là, au milieu de tout… Et bien vite, quelques fioles de potions colorées apparurent dans ses jongleries. Quelles étaient leurs pouvoirs ? à qui étaient-elles destinées ? Voilà des questions qui demandaient encore des réponses…

Et tout à coup, comme pour sonner le début des hostilités, l’archère dénudée décocha sa flèche, qui vint se ficher dans l’épaule du vaillant Margh Erith, lui arrachant une plainte bovine de douleur. Et derrière, le démon protecteur immense commença à avancer…

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[Je vous explique dans un instant les modalités de ce combat, dans la partie informations.]

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Ven 17 Juin 2011 12:39 
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Toutes les personnes face à nous se mirent à parler et choisirent leur camp. Pour faire simple, Eliss, le nain, Fiki Raff, Aylaïsis et Margh se joignirent à nous. Donald refusa de se battre nous donnant la possibilité d’absorber des potions de sa propre confection. De même, la femme araignée ne choisit aucun camp. Au final, nous allions devoir faire face à Tihanna, le lutin, la rodeuse, le vieux papy, l’orque. Techniquement, le partage était en notre faveur, il fallait juste connaître la force de frappe de tout le monde maintenant.

La femme aux cheveux araignée avait lancé un sort sur notre groupe, voulant nous aider. Je sentis un changement au plus profond de mon être, comme si nous pouvions accomplir l’impossible avant que nos adversaires ne puissent riposter. Nous aurait-elle donné un avantage décisif pour le combat qui allait maintenant débuter ? Cela serait un véritable cadeau du ciel. Par Sithi, faites que ce soit véridique.

Attaquer mais par qui commencer ? J’avais bien envie de taper sur cette infâme kendranne qui ne méritait plus de vivre mais elle se trouvait à l’opposé de ma position actuelle. Je choisis donc de m’attaquer à l’orque en face de moi. Il n’avait certes pas l’air commode mais peu importait. Je me trouvais suffisamment loin pour tenter quelque chose, une attaque que j’avais vu faire sur le champ de bataille mais que je n’avais encore jamais tentée auparavant. Elle était relativement simple, il fallait charger son ennemi, la lame prête à l’empaler.

Mettant tout mon courage dans l’arme et le bouclier que j’avais récupérés, je me mis à courir vers cet orque, bien décidée à ne pas rater ma cible. J’espérais que les dieux soient avec moi, sinon je risquais de me planter dans le mur plus vite que prévu et fatalement de me faire taper dessus par cet adversaire immense. Si j’arrivais à le transpercer de part en part, cela me permettrait de passer à l’adversaire suivant mais jusqu’à présent, je n’avais pas eu beaucoup de chance au niveau des combats sauf contre les sangliers et encore, on a failli tous y passer ! Levant mon épée juste au dessus de mes hanches, j’accélérai progressivement le rythme de mes pas me rapprochant un peu plus de ma cible. Prions pour que Sithi guide ma lame.


(((HRP : Apprentissage spontanée de la CCAA Charge armée)))

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Sam 18 Juin 2011 00:25 
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Après que nous ayons fait chacun notre petit laïus, tout ce passa très vite. En un rien de temps nos vis-à-vis avaient choisi leur clan. Le nain à la barbe noire, Fiki la gobelin atteint de folie, Aylaïsis à la coiffure originale, la ravissante Eliss et l’impressionnant Margh se joignirent à nous. J’étais ravie de les voir tous à notre côté, même la présence d’Aylaïsis me réjouissait, j’avais mis de côté mon petit orgueil mal placé.

Malheureusement, beaucoup trop choisirent de nous affronter. Je ne comprenais pas leurs motivations, c’était pour eux qu’on se battait après tout, pour sauver leur île.

Pendant que chacun prenait positon selon leur décision, j’en avais profité pour descendre prestement des épaules de mon grand ami Sirat.

Et si seulement Donald avait revêtu ses habits, nul aurait eu besoin de combattre. Mais non, il se contentait de jongler avec ses sphères comme s’il s’agissait de simples boules de verre.

Quant à sa femme, la malheureuse, prise entre l’arbre et l’écorce, elle n’osa pas se dresser contre les siens, mais elle eut tout de même la munificence d’apporter sa généreuse contribution. En effet, sitôt ses paroles prononcées, elle s’écarta et tout en levant les bras, elle nous pulvérisa d’une fine poudre dorée. Au contact de cette poussière, mes doutes s’effacèrent, mes craintes s’évanouirent, une assurance, que je ne me connaissais pas, monta en moi. Je me sentais puissante et grande dans mon cœur. J’étais convaincue de notre victoire et plus rien ne pouvait me dissuader d’affronter ces ennemis peut importe leur taille, leur force ou leurs équipements.

Encore coiffée de mon dé à coudre, voulant être prête avant les débuts des hostilités, je me dépêchai d’armer mon arbalète, mais trop tard puisque j’entendis un gémissement à ma droite. Margh était touché par un trait lancé par l’archère peinturlurée. Cette dernière, pouvant attaquer à distance, représentait un sérieux danger pour mes alliés. Je devais à tout prix limiter les dégâts en tentant de la neutraliser.

Mon arbalète toujours en main, les deux carreaux bien en place, un genou à terre, je visai l’archère, ou plus précisément sa main dominante, celle qui lui était nécessaire pour tendre la corde de son arc. Sans hésitation, ni remord, j’avais appuyé sur la gâchette, libérant les deux carreaux qui je l’espérais atteindraient leur but.

((( action simple : descente de l’épaule et utilisation de la CC : double tir )))

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Dernière édition par Guasina le Mer 13 Juil 2011 13:31, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Sam 18 Juin 2011 05:57 
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Dans une guerre, il y a souvent deux camps qui s’affrontent. Deux camps avec une histoire, une idéologie, un but. J'avais toujours pensé que l'on partait en guerre pour mourir, pas pour en revenir. Notre guerre à nous ne rentrait pas dans ce cas de figure. Nous étions juste la pour sauver nos vies, celle de nos compagnons et rentrer chez nous sain et sauf. Nous sommes la pour tuer pas le contraire. C’est le triste constat de ce combat qui va venir et qui en devient plus écœurant. Des gens d’une même ile vont se battre entre eux. Et patriote que j’étais, cela provoquait en moi une sorte de frustration non dissimulée. Frustration qui disparut quand j’aperçus le regard brillant d'Eliss. Il n'y avait pas besoin de mots, j'avais tout compris. Et puis, vint la réponse de la "Kendranne." Quand elle nous donna sa réponse avec tout le dédain dont elle était capable, je ne pus cacher la haine qui peu à peu déformait mon visage. Je me sentais attaqué au plus profond de mon être. J’étais descendant de "ces prétentieux de Kendra-Kâr" et à Oranan une communauté y subsistait encore malgré la décolonisation.

(Comment peut-on être si sotte ?)

Heureusement, certains avaient visiblement plus de jugeote. Margh prit la décision de respecter sa dette et la petite lutine, le nain, le gobelin aveugle nous rejoignirent également. Alors que la femme aux cheveux d’araignées ne choisit pas de camp mais nous apportais tous de même son aide. Une poussière dorée vint m’envelopper moi et mes compagnons. D’abord méfiant, j’en inhalai légèrement la saveur. Et qu’elle fut ma surprise quand je me rendis compte que c’était un nectar d’épique et de geste. C’est ainsi que je sentis une force nouvelle me gagner. Je me sentais plus grands, plus forts, le seul bruit de mon nom pouvait renverser les murs de villes entières et mettre en déroute les plus puissantes armées. J’étais simplement un héros.

Il y en avait au moins une qui ne voulait pas combattre les siens. Pas comme cette idiote qui n’avait de Kendranne que le nom. Elle m’obligeais à la combattre dans un duel qui n’avait pas de sens. Soit si c’est ce qu’elle voulait, la main de son pays allait lui donner la mort. Sans oser regarder Eliss, je lui adressai la parole brièvement, je ne voulais pas qu’elle lise cette haine qui déferlait dans mon regard.

« Reste en retrait et écoute bien mes indications. Ta magie nous sera utile. »


Puis je tournais mon regard vers Karz, quittant pour la première fois la Kendranne que je défiais du regard. Je plongeai mon regard ou s’animait toutes les tempêtes de ce monde dans celui de l’archer avant de laisser échapper, malgré moi, un sourire qui dut se transformer en grimace tant j’étais en colère.

« Je ne sais pas pour toi, mais je trouve que ce genre de blonde imbus d’elle-même gâche le paysage. J’espère que ce n’est pas ton genre car je vais la rendre méconnaissable. »


(Il est temps de constater le pouvoir de ces bottes.)


Sans dire un seul mot de plus, je m’élançais alors qu’une flèche parti en direction de Margh et que Guasina et Aenaria entamait la riposte. Le rythme de mes pas était rapide, et jamais de ma vie je n’atteignis une telle vitesse, étant même surpris de voir Tihanna déjà à ma porté. Étais-ce mes bottes ? Ou ce don de la femme aux cheveux araignées ? Je ne savais pas. Par réflexe, je dégainai mes lames, déclenchant alors la malédiction. Mais cette fois ça allait être différent car j’allais l’utiliser à mon avantage. Ainsi, je poussai un cri de rage tournant trois fois sur moi-même tout en essayant de lacérer le corps de la Kendrane. Puis dans un geste rageur, j’enchainai en croisant puis décroisant mes lames sur son abdomen déclarant dans un même souffle :

« Les prétentieux de Kendra-Kar te saluent ! »

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

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Dernière édition par Ezak le Lun 11 Juil 2011 09:21, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Sam 18 Juin 2011 10:38 
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Aenaria : Apprentissage validé, réussite.
Guasina : échec.
Ezak : échec, échec (malgré ton adresse de guerre… t’as frôle l’échec critique ^^)


Le frère orque sembla pris au dépourvu, puisqu’il ne put rien faire contre l’attaque de l’elfe grise, qui transperça le fin tissu de l’habit de l’Autre. Hélas pour elle, l’être semblait plus magique qu’il le paraissait, et même si le coup le blessa, ce ne fut que superficiellement. Comme si son corps était moins tangible qu’elle n’aurait pu le prévoir…

Hélas pour la lutine, son tir pourtant bien tenté fut mis en échec. L’archère était vive, et elle connaissait la trajectoire que prenaient les flèches, en volant. Elle n’eut qu’à vivement s’écarter en s’abaissant pour que les carreaux aillent se perdre dans l’arrière salle, sans rien toucher d’autre que le sol.

La vaine tentative d’user de sa malédiction comme d’un coup blessant ne réussit pas à Ezak. La noble kendrane plaça sa dague en travers de la route des lames du maître d’armes, et celle-ci ne firent que quelques étincelles en se croisant. Quant au second coup, la demoiselle souple et agile l’évita en le déviant une fois de plus grâce à sa dague l’une des lames, et en esquivant la seconde en s’écartant sur le côté, dans un déhanché aguicheur.

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Sam 18 Juin 2011 11:36 
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Je ne faisais pas vraiment attention au reste de mes compagnons, trop occupé à essayer d'effriter la carapace de cet orque. Mon attaque avait certes réussi mais le résultat ne fut pas celui escompté. Je n'avais pas fait grand chose si ce n'était une petite blessure superficielle. Ma manœuvre m'avait paru efficace au prime abord et finalement, cette attaque ne serait guère utile contre lui. Il devait être magique ou bien résistant aux attaques physiques pour ne récupérer que de petit bobos. Ce n'était pas comme si j'y étais allée avec le dos de la cuillère !

J'étais maintenant en position idéale pour tester une petite théorie. L'orque ne sentait que très peu mes attaques et le papy à ses côtés ? J'avais mauvaise conscience de l'attaquer dans le dos, j'avais vu nombres de mes compatriotes mourir sur les champs de bataille à cause de ce comportement déloyal de la part de nos adversaires. J'allais maintenant faire de même et cela me dégouter au plus haut point, mais nous étions en guerre et tous les moyens étaient bon pour nous en sortir vivant.

Je devais arrêter de tergiverser et prendre une décision rapidement. Ancrant mes pieds dans le sol, l'épée en avant je stabilisais mon appui sur ma jambe gauche. Puis dans un mouvement souple, j'élançai tout mon corps vers l'avant afin de réaliser un coup d'estoc droit et puissant. J'avais peur que comme l'orque il soit insensible aux attaques physiques. Si tel était le cas, nous allions avoir de gros problèmes car peu d'entre nous maîtrisait l'art de la magie.

Ne voulant pas ré-attaquer l'orque toute de suite, je pris soin de voire le deuxième fluide que j'avais récupéré sur le robot que mes compagnons avaient réussi à détruire. Ce fluide me serait certainement utile pour la suite.


(((HRP : Utilisation de la CCAA Estoc droit sur le vieux papy et absorption de fluide 1/2 d'éclair)))

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Sam 18 Juin 2011 12:53 
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Alors que mes carreaux se dirigeaient vers ma cible, cette dernière, souple et agile, s’était vite déplacée, évitant du coup les deux projectiles.

Je ne ressentis aucun découragement, mon tir avait été précis et j’avais fait ce qu’il fallait, et puis mon geste n’avait pas été vain, car l’obligeant à esquiver, il avait eu le mérite de l’empêcher d’attaquer de nouveau le brave et impérieux Margh.

Toujours animée de la même détermination, j’armai une seconde fois ma petite arbalète et je me mis en joues. Je pris une grande respiration, puis je déclenchai le mécanisme de ma nouvelle acquisition pour lancer une fois de plus deux traits simultanément.

J’espérais réussir à la toucher cette fois, mais peu importait le résultat, je n’abandonnerais pas, j’avais l’intention de récidiver sans relâche jusqu’à ce que je fasse mouche.

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Guasina, protectrice d'âme


Dernière édition par Guasina le Mer 13 Juil 2011 13:33, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Sam 18 Juin 2011 18:50 
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Un à un, les différentes personne en face de nous répondent à nos arguments et choisissent leur camp. Je suis déçu, vraiment déçu de voir que je n'ai pas réussi à convaincre tout le monde et ceux, même avec l'aide de mes compagnons, mais paradoxalement, je suis en même temps assez satisfait du résultat. Nous avons maintenant l'avantage du nombre, mais, l'affaire n'est pas dans le sac pour autant. Mes yeux se pose sur l'archère muette, que je vais avoir du mal à tuer, puis sur Tihanna, qui maintenant m'inspire le dégout et la haine. Une tueuse...elle vient de l'avouer et je ne peux décemment pas lui laisser la vie après de tels propos. La tension est presque palpable dans la pièce et je ne fais pas attention à tout ce qu'il se dit, jusqu'à ce qu'une étrange poudre venue de nulle part se répande dans les airs. Je n'ai d'autre choix que de l'inhaler et le laisser me recouvrir mes amis et moi...L'effet est immédiat! Je sens en moi une force et un courage que jamais je n'avais ressenti auparavant. Plus jamais je ne fuirai devant le danger, plus jamais je n'aurai peur d'affronter mes ennemis et maintenant, je n'ai plus aucun doute, c'est un fait, nous serons victorieux.

C'est alors que Messire Ezak s'adresse à moi, me faisant part de toute la haine qu'il éprouve pour Tihanna juste avant de foncer sur elle à la vitesse d'un cheval au galop. Sont-ce là les capacités des bottes qu'il a demandés ? Peut importe, je n'ai pas vraiment le temps d'y penser car la bataille commence et je dois réagir. A ma droite, je peux entendre le beuglement plaintif de ce brave Margh et après un bref coup d'oeil, j'identifie le responsable. L'archère muette. J'aimerais m'occuper d'elle maintenant et en personne, mais elle devra attendre et je suis sûr que Dame Gasuina, qui semble vouloir la combattre sans sortira seule pendant quelques temps, mais très vite, mon regard se repose sur Tihanna et sur Ezak. Ses attaques ont échoué, Tihanna n'est pas n'importe qui, mais à nous deux, nous en viendront à bout. Par Gaïa, j'en fais le serment. Intérieurement, je me surprend moi-même, un étrange sentiment m'habite et je ne peux pas m'empêcher de voir le combat contre la blonde comme une sorte de défi entre le guerrier et moi.

" Alors Messire Ezak on a du mal ? Besoin d'aide peut-être ? A moins que finalement, vous ayez des remords à abimer ce joli minois ?"

Je ne sais pas pourquoi je provoque Ezak de la sorte, mais les mots sont sortis tous seuls et une sourire barre maintenant mon visage alors que je suis déjà prêt à tirer. Rapidement, je vise. Je dois faire attention, car Ezak est entre la blonde et moi, mais, même si je rate mon tir, je peux au moins essayer de limiter les mouvements de notre adversaire commun et ainsi permettre au guerrier de faire quelques dégâts. Une profonde respiration, la corde est lâchée.

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: La Salle du Sablier...
MessagePosté: Sam 18 Juin 2011 19:18 
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Quelle maitrise… Alors que j’avais concentré tout mon Ki dans mes membres pour être le plus précis possible, Tihanna parvenait tout de même à éviter mes attaques avec une aisance remarquable. Ma tornade de lame fut arrêtée par sa dague provoquant quelques étincelles au passage. Puis ma deuxième attaque fut arrêtée tout aussi lamentablement. La belle Kendrane se contenta d’écarter l’une de mes lames avant d’éviter l’autre en un coup de bassin. Quel déhanché…

Je me rendais compte à présent, à quel point j’avais sous-estimé la Kendrane. Il allait falloir maintenant que je me surpasse que j’utilise ma maitrise des armes jusqu'à sa dernière limite. Soit, c’est ce que je ferais. Finit l’utilisation conventionnel des armes, ça allait être une véritable danse des lames.
L’analyse de mes actes manqués et de mes possibilités furent troublés par la voix de Karz qui me balança une boutade. Je ne pus m’empêcher de lancer un regard rapide sur lui alors qu’il encochait une flèche le regard plein de défi. Concentré, je ne lui répondis pas cette fois. Du moins, pas par la parole. Il allait voir ce qu’il allait voir, j’allais lui donner une leçon de combat.

(Regarde ça un peu !)

Sans crier gare je fis passer une jambe devant l’autre avant de me propulser en l’air en tournoyant sur moi-même dans le même mouvement. Rapidement ma main droite vint porter mon épée horizontalement à ma bouche. Alors que ma main gauche vint se placer au niveau de mon bassin plaçant la pointe de mon sabre à l’ opposer de mon regard, perpendiculairement à mon corps.
Une seule attaque, deux angles différents, et deux moments d’impact différents. Mon but était clair. Rendre mon jeu de lames illisible pour ma "compatriote."

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


Dernière édition par Ezak le Lun 11 Juil 2011 09:24, édité 1 fois.

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