Jour 2, après-midi.

Phase d’exploration (Guasina, Araksis, Sirat, Lilo)

Quittant la Cité d’Elle et sa rue zigzagante, le petit groupe pénètre dans une sombre forêt au ciel à peine perceptible au-delà de la cîme touffue des arbres. Une pénombre constante semble régner partout dans ces bois, dont le sol semble produire une brume éternelle qui rend à l’endroit une étrange atmosphère, légèrement inquiétante. La vie y est pourtant présente, tant végétale qu’animale : les feuilles des arbres sont bien vertes, et les branches bien garnies. Les troncs sont couverts de mousse, et le sol de buissons, d’herbe, de fougères et de cailloux épars. Vous pouvez entendre des chants d’oiseaux, un peu partout alentours, cachés dans les branchages, certainement. Au loin, vous apercevez un petit lapin blanc en train de creuser un terrier. D’un autre côté, un cerf séduit une jeune biche en bramant… Une forêt normale, donc, à première vue, à part l’atmosphère un peu morbide…

Araksis avançait en rouspétant depuis qu'ils avaient quitté la route.

"Grmbl ... pourraient pas foutre des pavés comme tout le monde ? Nom de Kubi !..."

Il trébucha une énième fois, le plastron d'armure l'empêchant de regarder devant lui pour anticiper les obstacles, il vivait une sorte du parcours du combattant. Et lorsque ce n'était pas un nid de poule, une branche se prenait dans son encombrant paquet qu'il refusait obstinément de lâcher.

Le nain semblait être aussi à l'aise en forêt qu'un cul de jatte devant des escaliers. Depuis leur entrée dans la sylve il avait délivré plusieurs commentaires sur ce lieu qui était pour lui signe du manque criant de finesse de la culture des elfes qui préféraient ce genre d'endroit à la perfection rigoureuse d'une cité troglodyte. Il savait ses paroles sans fondements et les prononçaient sans grande conviction, uniquement pour se défouler et signifier à ses compagnons qu'il n'était pas content ... si ceux ci n'avaient pas encore compris.

Il était à la traine, tirant l'imposante pièce de métal il suivait à une dizaine de mètres derrière la tête de peloton.

"Je savais que c'était une mauvaise idée ... j'étais contre depuis le début de toute façon !"

Ca barbe remuait avec frénésie, suivant ses bougonnements indistincts.

Sirat descendit lentement la rue de la cité, l'air chaud de l'après-midi rendait difficile chaque effort et l'altitude de l'île raréfiait l'oxygène nécessaire pour faire les choses plus rapidement. La lutine était posée sur son épaule, il tenta de lui expliquer sa théorie sur les marionnettes.

"Une poupée sa bouge que si son créateur le décide. Ses elfes me font penser à des pantins, cette armure étant leur fil de vie. Tu le coupes ils rendent l'âme. "

Il prit un instant pour essuyer la sueur qui coulait de son front.

"Je pense même que le marionnettiste est la même personne, qui nous à amener ici. Le tout est de savoir qui et pourquoi. "

Il esquissa un sourire tournant la tête vers Guasina. Puis il observa l'elfe les cheveux en chignon, l'allure guerrière et le nain bougonnant, mais les muscles saillant et paré au combat.

"Mais ne vous inquiétez pas, on a formé une fine équipe je crois et on peut s'en sortir."

Il cessa de parler quand la forêt apparu devant eux, fragile et massive, animée et si morbide. Une impression paradoxale se dégageait de cette amas d'arbre recouvert de mousse, un sentiment inquiétant bercé par une quiétude quasi normal. Sirat repensa à Cuilnen, mais cet endroit n'avait rien à voir, moins sauvage, plus inquiétant, moins impénétrable mais si impalpable. Le nain ponctua son sale caractère pas une énième remarque que le bâtard apostropha.

"C'est bon, on allait pas rester toute notre vie à la taverne! "

Il regarda une dernière fois Lilo, l'air entendu sur ce qu'il restait à faire et il pénétra dans la forêt, plongeant sous la cime de Damoclès.

"que Zewen nous guide "

Notre petite troupe hétéroclite avançait vers la forêt avec comme accompagnement musical les plaintes de ce nain maintenant grognon. J’avais fort apprécié la présence de cet homme haut en couleurs lors de la balade en aynore entre Tulorim et Kendra Kâr. Il faut dire que le voyage avait été de courte durée, et que j'avais pu l’observer que sous des conditions réjouissantes. Ce n’est pas que ce nain m’était devenue antipathique, loin de là, c’est juste qu’à ce moment précis, j’aurais préféré jouir d’un peu de silence pendant le trajet qui nous menait à la forêt.

Quoi qu’il en soit, je me retrouvais tout de même en bonne compagnie et satisfaite de mon sort.

Sirat profita de la proximité dont nous jouissions pour répondre à ma question tout en continuant à marcher, m’expliquant aimablement ses théories à propos des elfes qu’ils avaient trouvés dans la maison. Il croyait que ces êtres munis d’étranges armures, et privés par le fait même de leur autonomie, étaient manipulés par une tierce personne, d’où sa comparaison avec les marionnettes.

Au fur et à mesure de son discours, mon rêve me revint en mémoire. Dans ce dernier, c’était moi la poupée qui devait obéir aux caprices de la vilaine petite fille, pour finalement être jetée à la poubelle. Ce rêve m’avait grandement déplue et je tentai vite de chasser ces pensées déplaisantes du revers de la main.

Je me concentrai plutôt sur les propos du guerrier mi-woran qui conclut avec un sourire confiant que notre petit clan s’en sortirait indemne. Je me sentais en sécurité sur son épaule, son assurance me redonnait courage.

Après quelques minutes, Sirat s’arrêta, nous étions rendus à destination. Devant nous se dressait une gigantesque forêt resplendissante par sa verdure et par la majesté de ses arbres. En demeurant silencieux et attentifs, il nous fut possible d’observer certaines espèces animales, lapins et cerfs, gambader dans ce milieu luxuriant. Malgré toute la vie que semblait contenir cet endroit, je ne pus m’empêcher de frissonner. Nous étions en plein après-midi et il ne faisait pas froid, mais la présence de brume au sol et la pénombre qui sévissait en ce lieu, procuraient une ambiance inquiétante presque macabre.

À peine avions-nous pénétré le bois que Lilo prit les devants prétextant sa grande expérience dans ces lieux. J’avais pour ma part deviné qu’elle agissait ainsi pour nous protéger. J’appréciais de plus en plus cette elfe bleue, même si au départ je l’avais trouvée trop dirigeante et protectrice à mon égard.

Avisée et rusée, Lilo nous conseilla de laisser des traces de notre passage afin de pouvoir se retrouver si jamais on se perdait, puis elle me proposa d’agir en éclaireur.

« Excellente idée Lilo, j’y vais immédiatement. »

J’acceptai ma mission sans hésitation, j’étais trop contente de me rendre utile. C'est ainsi que dès que je vis un grand feuillus à proximité, je me donnai un petit élan et sautai sur le tronc gris. Avec habitude et dextérité, aidée de mes mains collantes et de mes bottes adaptées aux escalades, je grimpai facilement cet arbre.

Une fois au sommet, je fis un tour d’horizon, essayant d'être aussi efficace qu'un rapace afin de trouver réponses à nos questions.

Phase d’exploration (Guasina, Lilo, Sirat, Araksis)

De curieux et inquiétants grincements de bois résonnent partout alentour juste après que l’elfe ait marqué un arbre de sa lame, mais visiblement, rien ne se produit de plus. Pour l’instant du moins. Guasina, du haut de sa branche, ne voit pas très loin : la brume est épaisse, tout comme le feuillage est impénétrable. Aussi ne peut-elle que préciser tout de même les visions des animaux que le petit groupe avait pu voir précédemment : le cerf et la biche, se câlinant maintenant avec tendresse, et le petit lapin qui creuse son terrier, pour toute la famille lapin, planquée derrière une petite butte. Nouveauté cependant, un loup au pelage sombre les observe, tapis derrière un buisson… et petit à petit, Lilo, puis Sirat et Araksis, approchent de la scène.

Quand Lilo décida de prendre les choses en main, Sirat se renfrogna. Il n'était pas un leader, ni un chef à proprement dit, mais son père membre du conseil de Kendra Kar et son frère était des personnes de pouvoir et de décision. Il était probable que ce sentiment d'énervement était lié à l'atavisme ou cela venait peut-être du fait que Lilo était une femme, ou même les deux. Toujours est-il que Sirat cracha par terre et observa la lutine obtempérer aux ordres de l'elfe.

Au moment où celle-ci décida de meurtrir un arbre, un bruissement s'élança tout autour d'eux, sorte de complainte faite de grincement et de craquement.

Il s'approcha de l'arbre que venait d'entailler Lilo, il passa sa main doucement sur l'écorce encore suintante de sa sève.

"Je suis pas un elfe, j'y connais rien en arbre, mais je me dis qu'on devrait plus entailler les arbres. "

Il tenta de discerner quelques choses dans la brume, mais elle semblait s'intensifier. Sur ses gardes Sirat s'agenouilla, il caressa la mousse tentant de voir si un petit monde ne vivait pas sous leur pied.

Laisser des traces de notre passage est une chose, mais faire des entailles pour y parvenir est de tout autre ordre. Lilo venait à peine d’entailler l’écorce de l’un de ces majestueux végétaux que nous entendîmes un sinistre grincement de bois. C’était peut-être le fruit de mon imagination trop fertile, mais j’avais l’impression et presque l’assurance qu’il s’agissait de la réponse de la forêt à l’acte de vandalisme perpétré par l’elfe bleue. Persuadée de la justesse de mon hypothèse, je me promis de faire bien attention pour ne pas blesser l’arbre sur lequel j’étais montée.

Perchée sur ma branche, prenant au sérieux la mission que l’on m’avait confiée, j’examinai les environs du mieux que je le pouvais. Ma tâche n’était pas facile, puisque la brume ainsi que les feuilles des arbres m’empêchaient de percer les mystères et secrets de cette forêt.

J’étais donc prête à redescendre pour annoncer à mes braves compagnons que mon action avait été vaine lorsque je vis les branches d’un buisson voisin bouger très légèrement. Je portai donc toute mon attention sur cet arbuste et constatai avec horreur qu’un énorme loup au pelage sombre s’y était caché.

Sans perdre de temps et mon coeur battant à tout rompre, je me tournai vers mes amis pour les prévenir de la présence de ce vil prédateur. Nerveusement, mais silencieusement, je m’évertuai à leur signaler l’éventuel danger. Je mis tout d’abord mon index devant ma bouche pour leur intimer le silence, puis je tentai de mimer un loup en plaçant mes petites mains de chaque côté de ma tête représentant ainsi ses oreilles pour ensuite retrousser ma lèvre supérieure et sortir mes dents pour imiter les crocs du féroce animal.

Après cette brève séance de pantomime, je m’assis sur la branche, sortis une broche à tricoter de mon carquois et y attacha bien solidement un bout de laine issu de la pelote.

Je tentai de retrouver mon calme en prenant de grandes respirations. Je craignais pour mes amis, même si je me doutais bien qu'à trois ils seraient capables de venir à bout d'un loup, aussi grand pouvait-il être. Cependant, je savais pertinemment que ce loup, ainsi embusqué, bénéficiait de l'effet de surprise, à moins que mes amis réussissent à déchiffrer mon message muet, ce qui était loin d'être sûr.

Je me plaçai donc en position de tir, prête à toute éventualité. Je n’avais pas l’intention d’attaquer la première, mais j’étais disposée à riposter au moindre petit geste hostile que ce canidé ferait envers mes amis.

Araksis arriva à côté de ses compagnons lorsque Guasina commençait son ascension. Il avait trouvé un nouveau moyen de transporter l'armure qu'il trainait à présent derrière lui laissant une langue de terre labourée derrière chacun de ses pas. Lilo avait pris le commandement des opérations, en forêt il trouvait que c'était le meilleur choix mais par respect pour le protocole il se fit une obligation de râler tout de même.

"Et voila .. l'elfette qui prend la tête pour nous prendre la tête ... nom de Kubi ca s'arrange pas notre affaire."

Il posa l'armure à la verticale en attendant que la lutine ai fini sa reconnaissance. Il jeta un coup d'œil alentour, rien de particulier si ce n'était les animaux qui restaient affairés. Pour s'être promené quelques fois dans les bois avec sa troupe de copains torkins il n'avait jamais réussit à voir d'animaux autre que des limaces, probablement avaient-ils été plus discret qu'une dizaine de nain avinés cette fois-ci.

Il attendit la suite des événements en se curant les ongles lorsqu'il vit la lutine s'agiter en haut de sa branche. Quand elle mit les mains sur la tête en faisant une grimace il faillit explosé de rire mais la petite avait indiqué un instant plus tôt de garder le silence. Il n'avait pas compris quel était le danger qui menaçait, mais demander la discrétion ne pouvait que vouloir dire que quelque chose de déplaisant se préparait, il tira ses haches.

Phase d’exploration (Guasina, Lilo, Sirat, Araksis)

L’intuition de Lilo, si peu créditée fut-elle, s’annonça confirmée. Alors que le petit groupe arrivait près du loup et du lapin, ce dernier releva la tête de son début de terrier, et scruta les buissons alentours en… grognant. Le loup planqué jappa et fit volte-face pour s’encourir à toute vitesse vers les profondeurs de la forêt, alors que le lapin se tournait vers vous, un œil mauvais, et dévoilant une rangée de dents acérées… Il plia une oreille et frappa sur le sol du plat du pied. Quinze autres lapins arrivèrent presque aussitôt, tout aussi carnassiers. Ils étaient de tailles diverses, allant du petit lapinou enfant et mignon aux canines grandes comme celles d’un renard, jusqu’au gros vieux lapin gros et fort comme un bouledogue, et à la mâchoire tout aussi impressionnante que son homologue canin. Et il ne faisait désormais plus aucun doute qu’ils allaient vous sauter littéralement dessus, à commencer par Lilo et Araksis, les plus visibles de l’assemblée… Mais ils iraient vite contre les deux autres s’ils se montraient…

[HJ : petit combat libre contre ces lapins carnassiers. Guasina peut les tuer d’une flèche, Sirat d’un coup, et il en faudra deux pour Lilo, et trois pour Araksis !
Durant ce combat, voilà les dégâts que vous subirez :
Lilo : -7PV
Araksis : -13PV
Guasina : -1PV
Sirat : -4PV
Je n’interviendrai que lorsque le combat sera terminé. Je déciderai alors si vous avez ou non subi des dégats supplémentaires, en fonction de la qualité du combat que vous posterez ! Je compte sur vous pour vous mettre d’accord par MP ou sur le blabla de quête (ou tout autre moyen de communication) sur la tactique à adopter ! Bonne chance !]

Je soupirai d’aise lorsque j’aperçus Araksis sortir ses haches, mon message avait au moins été compris par l’un d’entre eux qui en toute logique le transmettrait aux autres. Je détournai donc mon attention du petit groupe pour me concentrer sur le loup caché dans le buisson.

J’étais plus que prête à défendre mes amis n’attendant qu’un petit geste suspect de la part du gros carnivore pour passer à l’attaque.

C’est alors qu'un fait surprenant se produisit. Lorsque Sirat, Lilo et Araksis s’approchèrent trop près de l’innocent lapin et du vilain loup, le premier se mit à grogner et le second à japper avant de s’enfuir dans les profondeurs de cette mystérieuse forêt. Croyant le danger écarté, je rangeai ma broche à tricoter persuadée que j’avais dû mal interpréter le comportement du lapin. Convaincue que le son produit par ce petit animal aux longues oreilles s’avérait être en fait qu’un gémissement de peur envers le prédateur.

Avec stupeur, je vis le dit lapin se tourner vers mes compagnons, les braver d’un regard menaçant, rabattre une de ses longues oreilles, tout en exhibant de longues dents aiguisées pour finalement taper du pied. J’avais cru d’abord que ce geste tapageur avait pour but de nous prévenir de déguerpir. Je compris vite que c’était plutôt un signal de ralliement quand je vis les renforts arriver. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mes camarades étaient encerclés par non pas deux ou trois, mais bien seize lapins à l’allure féroce. Du plus petit au plus grand, du plus jeune au plus vieux, du plus maigre au plus bedonnant, ils étaient tous équipés d’une dentition à rendre jaloux n’importe quel carnassier.

Les apparences sont trompeuses me répétait toujours ma grand-mère. Je savais qu’elle disait vrai, mais je n’aurais jamais cru à quel point cette affirmation allait se vérifier.

Enfin remise de ma surprise, je bondis sur mes pieds et marchai silencieusement sur la branche afin de m’approcher de nos petits, mais impressionnants adversaires. Toujours aussi discrètement, je sortis arc et flèches et me concentrai sur mes cibles. Je lançai d’abord mon trait vers un petit lapin bedonnant qui venait de sauter sur les pieds de nain aussi bien portant. Ma flèche fit mouche et le petit rongeur tomba face à terre raide mort, les dents plantés dans la moelleuse mousse verte. Sans attendre une seconde de plus, je lançai un second trait vers un grand lapin grisonnant qui s’apprêtait à attaquer Lilotéa. Cette fois, j'avais tiré trop vite et ma flèche manqua sa cible et se ficha sur le tronc d’un arbre, manquant de peu de blesser un de mes compagnons.

Déçue de mon coup raté, je décidai de bien observer la scène de combat et de tenter d’aider celui de mes amis qui en aurait le plus besoin.

Le torkin se détendit lorsqu'il vit un loup s'enfuir la queue entre les jambes.

"Il a compris qui c'est que c'était l'patron !!"

Il s'apprêtait à ranger ses haches en regardant la nature alentour quand il constata que le petit lapinou qui creusait jusque là son terrier le regardait ... en souriant. Et quel sourire ! Quelle dentition ! De quoi rendre jaloux n'importe quel prédateur. Hésitant sur la conduite à tenir Araksis repris une attitude plus martial, le petit mammifère se mit alors à taper du pied sur le sol et ils virent surgir une bonne quinzaine de touffe de poils carnassières.

"Mais c'est quoi ce bordel ?"

Le combat s'engagea sur cette profonde réflexion. Le crétu sentit un poids chaud sauter sur son pied droit, un "rongeur" c'était faufilé jusqu'à lui et la gueule grande ouverte sur une rangée d'émail effilé allait la plonger dans la chair de son mollet. Avant qu'il n'est le temps de réagir il sentit un choc accompagné d'une bruit sec, une flèche venait de transpercer l'animal à l'arrière de la nuque poursuivant son chemin jusqu'à venir clouer la carcasse au sol entre ses pieds. Le rouquin jeta un coup d'œil vers l'arbre où la lutine s'apprêtait à décocher une nouvelle fois.

En face de lui Lilo tentait d'embrocher un assaillant au vol. Une violente douleur vint alors le saisir à l'arrière de la nuque, une masse c'était abattue sur lui, mordant profondément la chair. Par réflexe plus qu'autre chose le nabot se laissa tomber sur le dos, écrasant son adversaire sous son poids ce qui lui fit lâcher prise, profitant du souffle couper de son adversaire pour se relever et lui faire face. Un liquide chaud et poisseux s'insinuait entre sa peau et son armure, le lapin était parti avec son dus faisant abondamment saigner le teigneux. Une fois remit de l'écrasement il se redressa et s'éloigna en sautillant pour grignoter le morceau de nain sanguinolent alors que le guerrier devait faire face à deux nouveaux adversaires.

Cette fois-ci l'assaut se ferait en face à face, à la loyal. La douleurs lancinante à l'arrière de son cou ne laissait pas de toute, cette embuscade devait être prise au sérieux, le combat ne pouvait que se solder par la mort d'un des deux partis. Le torkin entrechoqua ses haches, un réflexe qu'il avait pris pour provoquer l'adversaire quel qu'il soit, dragon ou lapin. Le visage contracté, les narines dilatées, le buste penché en avant, ses haches maintenues solidement au bout de ses bras trapus, les jambes arque-boutées et ses pieds prenant solidement appuis sur le sol moelleux de feuille et de mousse, il attendait l'attaque. Celle-vint du plus jeune de ses opposants, il bondit sur lui avec une célérité déconcertante, Araksis n'eut que le temps de soulever brutalement une de ses haches qui vint percuté l'animal au vol l'envoyant valser par dessus sa tête vers Sirat, hélas la vitesse de l'assaut l'avait pris au dépourvu et il n'avait frappé le lapin qu'avec le plat de son arme.

Plus aguerrie, le deuxième lapinou avait profité de la première passe d'arme pour courir vers le nain. Celui-ci eut le temps de le voir et décocha un lourd coup de pied profitant de l'élan acquis lors de sa précédente riposte. Le vétéran poilu fut propulsé à sa position de départ s'affalant pesamment sur le sol mousseux qui amortit sa chute. Le grincheux dut se rendre à l'évidence, ce genre de coup n'avaient que peu d'impact, si'il voulait en finir il fallait trancher !

Le premier lapin sortit de derrière un arbre, il avait fini son morceau de nain et semblait vouloir du rabe ...

(HRP : 8 lapins engagés, 1 embroché au sol au niveau d'Araksis, 1 autre qui sert de tapisserie sur un arbre à côté de Lilo, 2 qui viennent de sauter par dessus l'esquive de Lilo qui se retrouvent donc entre Sirat, Araksis et Lilo, 1 qui croque lilo à la jambe, 1 qui est en train de voler en direction de Sirat, 1 qui se relève en face d'Araksis et 1 dernier qui s'approche d'Araksis depuis l'arrière du groupe. Il reste donc 8 lapins à ajouter dans le combat.)

Sirat frôlait la mousse tendre et humide de sa main quand Lilo lui demande ce qu’il voulait qu’elle fasse. Il se retrouva alors en plein doute, se relevant il ne trouva rien à proposer de mieux que l’initiative de l’elfe. Le groupe avait reprit sa marche à travers cette forêt étrange et inquiétante. Un léger vent frais venait s’engouffré sous les vêtements glaçant le sang et rappelant qu’ils n’étaient pas en territoire conquis.

Sirat discerna enfin le loup et le lapin, placé derrière Araksis et Lilo il distingua le loup s’enfuir. Quand il avait aperçu le canidé son esprit s’était remémoré le combat contre la meute dans Cuilnen et ses muscles s’était raidi tel les cordages d’un galion sous la force d'une voile porté par le vent de l’appréhension. Quand il battu en retraite ceux-ci se détendirent, Sirat tenta de revenir à son problème.

(Comment marquer le chemin?)

Il se gratta la tête se mettant à genou, il observa la brume se glisser sur le sol, caressant chaque parcelle de ses courbes. L’ambiance était tendu, personne ne parlait, chacun encore dans l’exploration et la prudence.
Il se releva le sourire aux lèvres, la blague dans son souffle, l’envie de partage dans son cœur.

"Parait que la pisse de torkin sa pue à plusieurs lieu, on à qu’a faire pisser le …"

Sirat s’interrompit stupéfait du spectacle, plusieurs lapins venaient de sauter sur ses compagnons, les dents acérées, les yeux exorbiter, l’écume aux lèvres, prêt à tuer ses inconnues. Il ne vit pas le regard de Lilo, tellement abasourdit par la situation. Sirat resta statique observant ses gentilles boulles de poils devenir des bêtes féroces et sanguinaires. La flèche de Guasina le réveilla, juste à temps, un molosse mélange de lapin et de chien titanesque, s’était détaché du groupe et fonçait sur lui. Un grognement guttural venant de ses entrailles emplissait l’air de son haleine. il sauta sur le bâtard le percutant violement et le plaquant brutalement sur le dos. Sirat n’eut que le temps d’attraper la gueule du monstre avant de tomber sous son poids. Il sentait ses griffes acérées se débattre sur son torse, tendit qu’il maintenait la tête du carnassier à quelques mètres de son visage. Il sentait la bave de la bestiole lui couler le long des bras, ses crocs s’infiltrer dans sa chair, déchirant ses paumes. Sirat sentit la douleur, mais il resta concentré sur la force qu’il devait déployer pour empêcher son adversaire de le décapiter. Le souffle du lapin, asphyxiait le bâtard qui tentait vainement de faire reculer ces lames suintantes de salive et ses relents de suc gastrique de son portrait.

"Mec, t’as un sérieux problème digestif!"

Il frappa ensuite le flanc du bestiaux de plusieurs coup de genou, qui semblèrent le faire faiblirent l’espace de quelques secondes, mais il resserra sa pression faisant un peu plus plier le semi-woran. Ses muscles souffrait ses mains saignaient maintenant alors qu’il sentait déjà la langue gluante déposer un liquide épais vert et tiède à l’odeur d’outre tombe, sur sa joue.

"Yuimen, si mon destin est de mourir tué par un lapin, je jure de venir moi-même te botter le cul !"

Il ressentit alors la sensation qui l’avait éprit ce matin, elle pénétra en lui, s’insinua dans chaque espace musculaire, il éprouva une nouvelle force qui s’empara de lui, se faisant sienne comme Azalée l’avait fait, pas dominée mais unie.
Dans un hurlement de rage il écarta d’un coup sec les deux mâchoires, les fracturant de part en part, déchirant la peau qui macula d’une gerbe aqueuse et carmin, mélange de sang et de bile. Sirat se releva, sa fourrure verte entaché du sang de la bête pendante dans les mains de l’enchanteur. Il jeta le cadavre qui tomba à terre dans un bruit sourd tel un vieux pantin désarticulé. Sirat était essoufflé par l’effort qu’il venait de fournir, ses muscles l’irradiait, déchargeant d’étranges ondes électriques dans tout son corps. Il n’eut à peine le temps de jauger la situation qu’il aperçut Araksis lui envoyé un des lapins. Celui-ci était beaucoup plus petit, mais pas moins armé, les canines dehors, le visage encore tuméfié par le coup de hache, il projetait une sorte de cri de guerre strident.

Sirat dégaina l’épée de Mulek, appréhendant encore une fois l’esprit de son ancien propriétaire et trancha d’un geste simple mais puissant le lapin qui explosant au vol retomba sur la mousse émeraude, le poil blanc taché de sang et de ses viscères.

Sirat se mit en position de garde car deux autres bêtes avaient sauté par-dessus l’esquive de Lilo et couraient déjà dans sa direction. La main ferme sur la garde, taché de cruor, les muscles tendus, les yeux plissé par la douleur venant de ses paumes, Sirat jaugea la situation. Un autre molosse de même calibre que celui qu’il venait de tuer, c’était détaché du groupe et avait entreprit de grimper à l’arbre de la lutine et lui était bloqué par ses deux là.

"Allez approcher que l’on en finisse vite !"

(HRP : 10 lapins engagés, 1 embroché au sol au niveau d'Araksis, 1 autre qui sert de tapisserie sur un arbre à côté de Lilo, 2 qui viennent de sauter par dessus l'esquive de Lilo qui se retrouvent donc entre Sirat, Araksis et Lilo, 1 qui croque lilo à la jambe, 1 qui est en train de voler en direction de Sirat et qui est mort tranché en deux, 1 qui se relève en face d'Araksis et 1 qui s'approche d'Araksis depuis l'arrière du groupe,1 gisant à terre la machoire ouverte, 1 dernier qui monte à l'arbre de Guasina.

Il reste donc 6 lapins à ajouter dans le combat.)