Tous avaient été contre la mort de la rousse. Sauf Warren, ce qui n'était pas surprenant après avoir passer une nuit dans une maison pour fou avec elle, devoir la recroiser et la supporter de nouveau ne devait pas être une partie de plaisir. Le prêtre lui fut heureux de ce choix, et congédia les mercenaires, après quelques explication, mais aucune n'apportant un réel avantage sur la pondeuse. Il leur apprit tout de même qu'il serait logé pour être prêt le lendemain à se diriger vers sa tanière. Un problème apparu, cependant, ils allaient être séparé.
Une fois la tour quitté, le voleur dût suivre un des prêtre vers leur logement provisoire. Comme tous ceux qu'ils venaient de quitter, leur guide marchait lentement, rendant la marche silencieuse propice à la réflexion. Le demi-elfe se retrouvait donc avec le sombre utilisateur de magie, le sympathique et maladroit masqué et le fauve qui agissait sans réfléchir. Tous avaient des défauts, surtout le woran qui était, semblait-il, incapable de contrôler ses pulsions, ce qui donnait une mauvaise image de sa race. Il faudrait donc le surveiller pour éviter de se retrouver dans des problèmes insolubles. Son allié étant présent, il allait pouvoir vérifier s'il pouvait compter sur lui. c'était également lui qui posséder le défaut le moins important du groupe, c'est à dire le fait qu'il maitrise la magie, chose qui pourrait avoir toutefois une certaine utilité contre leur proie. Quand à Serpent, il avait été si gentil qu'il avait faillit mourir en voulant aider le mineur fou. Bien sûr lui-même n'était pas mieux, et il admettait bien volontiers que sa recherche de la neutralité et son plaisir de jouer la comédie, faisait de lui la personne en qui on pouvait avoir le moins confiance du groupe. Il devait même surpassait Amarante, qui était si facile à prévoir, une personne se pensant supérieur aux autres et prêtes à tout pour payer le moindre affront qui lui serait fait, certes compliquée à manipuler, mais il état facile d'être ignorée par elle et ne représentait ainsi donc qu'un moindre danger.
Le petit groupe s'arrêta soudain, leur guide leur montra l'endroit où ils pourraient passé une nuit. Les maisons, qui ne correspondait qu'à une chambre, était collé les unes contre les autres, séparé par une simple cloison de racines tressées, ne permettant aucune intimité. L'extérieur était recouvert des mêmes plantes phosphorescentes, servant d'éclairage. L'intérieur n'était en aucun cas confortable, une simple paillasse sur un sol dur et noir faisait office de lit. Un peu de pain et d'eau avait été mis à leur disposition. Le bâtard pris possession de l'une des pièces, où sa première action fut de regarder ce qu'il avait dans sa sacoche. Enveloppé dans une épaisseur de chiffon, il trouva ses derniers morceaux de viande séché dont il disposait. Après avoir cherché la date où il les avait obtenu, il s'en débarrassa, pensant qu'il valait mieux se nourrir du célèbre plat local. Il sortit également ses vêtements de rechange, qui étaient plus vieux que ce qu'il portait, mais plus propre. Il les jeta sur son lit de fortune, pour se changer plus tard. Au fond de son sac, il ne lui restait plus que son argent, ses runes et une petite quantité d'eau, suffisamment pour se désaltérer. Il lui resterait celle préparé par les habitants pour se laver un minimum. Il enleva son plastron et le posa contre un mur, tout en prêtant une oreille distraite à la discussion entre Aztai et Serpent.
Après en avoir fini avec le woran, le masqué se présenta au voleur. Il lui demanda s'il possédait une quelconque habileté aux de combats à distance, car il avait un plan si c'était le cas. De l'autre côté de la paroi, Selen pris la parole, où il mit en avant la possible faiblesse face à la lumière et au flamme de la mère des monstres. Il exprima aussi son envie de rester discret, pour pouvoir attaquer le plus efficacement possible. Ce fut donc au demi-elfe de s'exprimer.
« Malheureusement, je n'ai aucun talent pour ces armes, plus jeunes j'aurais pu apprendre à m'en servir, mais je n'ai jamais eu le moindre intérêt à utiliser une arme de planqué. Je ne suis bon qu'avec un couteau. Par contre, pour la discrétion elle risque d'être inutile, il y a peu de chance que nous puissions atteindre cette pondeuse sans se faire remarquer par son armée de monstre. »
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(de Miha)
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