Daewlin a écrit:
(Risskar ...)
Subitement, je sursautai, les yeux grands ouverts. Fixant le plafond nu au-dessus de moi, je restai sans comprendre, la respiration bloquée tout comme mon esprit sur ce visage ... Au maximum d'apnée, je repris soudainement mon souffle ainsi que pied dans la réalité. J'étais dans ma chambre, au temple de Gaïa ...
Je me redressai lentement, dans un état second, encore désorientée par ce que je venais de vivre dans ce cauchemar si troublant ... A l'obscurité de la pièce, je compris que le matin n'était pas venu. Regardant tout autour de moi, je découvris le lit en bataille, les draps particulièrement froissés.
(... une ombre ...)
Vision d'horreur, cette forme sombre dépassant d'un pli ... Précipitamment, de manière totalement désordonnée, je me jetai hors de mon lit, tombant douloureusement sur le sol. Je reculai alors en fixant toujours la couchette puis, avec de grands mouvements nerveux à la limite de l'hystérie, je passai mes mains partout sur moi, sur mes vêtements sur mes cheveux, à la recherche d'un de ces foutus insectes.
Mais il n'y avait rien ... Pas plus d'arachnide que de blessure.
(Pourtant ... je n'ai pas pu inventé ce que j'ai senti ... Même dans les cauchemars les douleurs ne semblent pas si ... réelles !)
Troublée, je me relevai et retournai près de la couchette où le sac reposait dans un coin. Vivement, je cherchai alors mon journal et le pris entre mes mains. Fermant un instant les yeux, je le serrai tout contre moi, son contact m'apaisant quelque peu. Je pris alors peu à peu conscience de ce qui m'entourait, comme si la plupart de mes sens avaient été jusque là en sommeil. J'entendis des sons étranges venant du couloir, semblait-il.
(Que se passe-t-il cette fois ?!)
Mon sang-froid revenait peu à peu et ma raison reprit le dessus. Serrant toujours le journal à la reliure de cuir contre moi, j'ouvris la porte doucement et jetai un oeil dans le couloir, prudemment.