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 Sujet du message: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Lun 15 Mai 2017 07:34 
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Quartier Cramoisi – Frontière Ouest (Vadokan)


    Lorsque Vadokan descendit du véhicule des Forces Spéciales, en compagnie de Collin et de Didon, il put observer l'incroyable scène devant lui. Dans une large rue cabossée, vandalisée, suintant l'extrême pauvreté et puant l'urine la crasse, de nombreuses troupes parfaitement hétérogènes s'affairaient, s'équipant et s'ordonnant avec plus ou moins de brio. On pouvait aisément reconnaître en beaucoup d'entre eux des bandits et des roublards ; en dehors de la tenue vestimentaire, ils différaient peu de ceux présents sur Yuimen. Ils étaient entourés de soldats plus professionnels, quoiqu'à l'apparence un peu moins stricte que les soldats de Valaï, qui derrière lui s'organisaient impeccablement, si ce n'était pour les Forces Spéciales, toujours aussi nonchalantes qu'au campement de Bouhen.

    Rapidement, un Etat Major s'organisa près du véhicule duquel ils étaient sortis. Et pour cause, il n'était composé que de Vadokan lui-même, de Collin, de Didon, et d'Allan, qui les rejoignit très rapidement après leur arrivée. Mais cet Etat Major se para bien vite de trois nouveaux membres, s'approchant d'un même pas. Il y avait Lelma, que le Noir connaissait déjà, accompagné de deux femmes ; une première, blonde, aux courbes généreuses et à la tenue noir moulante, une seconde, aux cheveux blancs et à l'accoutrement légèrement plus excentrique.


Quartier Cramoisi – Frontière Ouest (Lelma, Vadokan)


    Après avoir traversé quelques rues aussi mal en point que celles qu'ils avaient emprunté pour se rendre à la planque des Kartage, Lelma et ses deux chaperonnes arrivèrent dans une large rue toute aussi peu entretenue et odorante que les précédentes. Une rue qui différait avec les autres en un point crucial cependant : sa fréquentation. Car s'ils n'avaient croisé personne depuis plusieurs minutes, ils pouvaient désormais assister à la réunion de plusieurs milliers de personnes s'organisant en divers groupes armés. Il y avait d'un côté des soldats relativement disciplinés, tentant visiblement d'apporter de l'ordre dans des groupes hétérogènes de bandits de toutes sortes, au service des Kartage. De l'autre côté, en retrait, des soldats bien plus martiaux, impeccables dans leur organisation et leur tenue. Et entre ces deux groupes, deux grosses machines noires devant lesquelles devisaient Vadokan, Collin, ainsi que deux autres individus que Lelma n'avait jamais vu auparavant. Il y avait un homme entre deux âges au bras droit métallique ainsi qu'une femme vêtue d'une combinaison moulante intégrale grise qui mettait des formes généreuses et une musculature impressionnante en valeur. Et c'est jusqu'à ce groupe que Jenoah et Elysséa escortèrent Lelma.

    Arrivés à leur portée, c'est Elysséa qui s'occupa d'entamer les présentations.

    « Voici Lelma, dont Jenoah t'avait parlé par téléphone, » présenta-t-elle à la grande femme à la tenue grise. « Lelma, voici Didon Kartage, ma tante et mère de Jenoah. »

    L'intéressée prit le relais d'un ton bien moins formel.

    « Voici le Sergent Collin, Vadokan le Noir et Allan, » présenta-t-elle en terminant par l'homme au bras métallique. « Et voici Elysséa et Jenoah, ma nièce et ma fille, » continua-t-elle en désignant tour à tour la jeune femme aux cheveux blancs puis celle aux cheveux blonds.

    Collin adressa un signe de tête à chacun des nouveaux venus, même à Lelma, avant de changer de sujet.

    « Bien, maintenant on pourrait passer aux choses sérieuses ? »
    « Oui, » continua Didon. « La base ennemie est toute proche, et nulle doute qu'ils commencent déjà à se douter que quelque chose cloche. Le premier plan d'action est de nous approcher assez près pour opposer une force de dissuasion convenable, et de laisser Vadokan ici présent mener les discussions. En outre, il nous faut un plan d'attaque au cas, fort probable, où l'ennemi refuserait de se rendre. Des suggestions ? »


    [HJ : Bon, relativement grosse MàJ, j'espère n'avoir rien oublié mais si quelque chose vous semble peu clair n'hésitez pas à m'en faire part, que je clarifie.]


[Vadokan : Noté quand complété
Lelma : 0,5 (introspection) ; 0,5 (plan) ; 0,5 (questions) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Ven 26 Mai 2017 10:46 
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Fort de la promesse que j’avais faite à Didon d’aller m’entretenir avec le chef de la GPET pour donner lieu à une solution diplomatique à cette délicate situation, et conscient désormais de ces objectifs : désarmer le quartier général et entamer des négociations plus officielles que par ma simple présence dans leurs locaux, je restai silencieux pendant le reste du voyage. Et mes compagnons d’infortune firent de même. Ainsi, de longues minutes passèrent sans qu’aucun n’ouvrit la bouche, visages fermés par la nervosité, le trac, le stress. Nous allions vivre un événement historique de la cité d’Izurith, sans aucun doute, que la mission soit un échec ou une réussite. Tout l’indiquait : une association entre les rivales hargneuses du pouvoir, la Maison Valaï et la Maison Kartage ; une attaque contre une association terroriste et malveillante majeure croupissant dans l’un des plus dangereux quartiers de la cité ; l’union presque fantasque d’un peuple pauvre, violent et opprimé avec la soldatesque dure et rigide du palais pour vriller un objectif commun ; l’intervention d’au moins un être étranger à ce monde, de plusieurs, peut-être même, si les autres avaient su trouver les voies sensibles de cette géante cité décadente. Un événement historique, oui, d’un monde fort différent du mien, fort lointain. Mon expérience de nombreuses vies ne me servait ici pas à grand-chose, tout comme les connaissances nombreuses que j’avais engrangées, enfouies dans mon intellect, souvent inconscientes pour l’instant. Moi qui rêvait au Sang-Ancien, à la recherche du passé de Yuimen, j’œuvrais désormais bien loin de mes prérequis, à l’avenir d’un monde que je ne connaissais pas la veille. Quelque chose de surréaliste, en somme. N’étais-je pas en train de rêver ? Non, impossible : mes pensées étaient trop claires. Mes sensations trop présentes. Et tout se suivait de manière logique et chronologique, contrairement aux détours éthérés des rêves. Il y avait certes des interventions fantastiques, fantasmagoriques, même, en la présence de cette technologie. Mais je craignais que mon esprit ne soit pas suffisamment imaginatif pour avoir inventé tout ça. C’était bien la vérité que je parcourais. Pas ma vérité, mais la vérité d’autres : les habitants de ce monde. Didon, Colline et tous les autres. Les proches et les lointains. Et aussi celle de ces autres volontaires qui plus que moi, peut-être, avaient intégré ce monde à leur réalité.

Le transporteur s’arrêta finalement, et nous descendîmes de l’embarcation sans demander notre reste. Ce faisant, et avant même de poser le regard sur le quartier qui nous entourait, je détaillai la machine dans laquelle je m’étais jeté tête baissée, et qui nous avait mené jusqu’ici, sans que j’en puisse comprendre le fonctionnement, à la manière des aynores et cynores sindeldi. Un blindage d’acier foncé, des roues de taille humaine recouvertes d’une substance solide, mais tendre et élastique. Des formes complexes, réduisant curieusement le nombre de place à l’intérieur. Encore une preuve de la technologie de ce monde, qui m’était totalement hermétique.

Le constat fugace de l’énormité odieuse de ce transporteur passée, je reluquai les environs. Et une grimace fut malgré moi placardée sur mon visage disgracieux. L’endroit où nous étions arrivés était bien moins propret et sans vie que le centre de la cité. À l’opposé de ça, même, le tout était bien plus organique, mais pas dans le bon sens. La route était large et mal entretenue, parcourue de bosses et de fosses, de fentes et crevasses. Les couleurs douteuses, l’odeur rance d’urine vieillie, la crasse miséreuse se répandant partout comme des mauvaises herbes dans un jardin, une nouvelle bouffée meurtrie me frappa de plein fouet : comment était-ce possible qu’une telle différence puisse être observée au sein d’une même cité, entre le centre impeccablement entretenu et bourgeois, et une banlieue si meurtrie par la pauvreté et le laisser-aller ? J’avais beau connaître les affres de la misère, qui s’entrainait souvent elle-même dans un tourbillon vicieux sans fin, comme la crasse attire la crasse, mais là… Là, ça relevait avant tout d’un manquement cruel d’intérêt pour ce quartier par les têtes pensantes et maisons bourgeoises régnant sur le centre-ville. Seule la Maison Kartage, et ça lui avait valu la réputation ordurière qu’on leur connaissait, semblait s’intéresser aux problèmes de fond de cette zone éloignée de tout, oubliée de tous, négligée au-delà du respectable. Et cette terre abandonnée était aujourd’hui foulée par de bien étranges sbires. Qu’avais-je lancé là comme curieuse opération ? À l’origine de quelle révolution allais-je être porté ? L’union irrévérencieuse de pauvres brigands, trafiquants, brutes et roublards et de soldats entraîné, stricts et identiques dans leur armure normée sans relief ni personnalité. Je n’arrivais toujours pas à déterminer s’il s’agissait ou non d’une bonne chose. Pire : le doute s’insinuait de plus en plus en moi. Si nos objectifs étaient valables, étions-nous réellement bien placés pour imposer une telle force dans un endroit si oublié ? L’étais-je réellement, moi, prêt à endosser cette responsabilité ? Je serrai les poings en avançant aux côtés de Didon et Colline, parcourant du regard ces nombreuses troupes aux attitudes variées, entre la rigidité militaire des officiels, la nonchalance assurée des forces spéciales, et le chaos sympathique des honnêtes criminels de l’endroit. Le tout rendait un étrange spectacle, et j’étais sans doute pour eux parmi ce tout le plus étrange de tous, avec ma peau noire et ma mine difforme, mon arme énorme et mes habits sombres, quoique raccords avec mon rôle en ce monde.

Nous ne nous éloignâmes pas beaucoup du véhicule, trio rapidement rejoint d’un quatrième on ne pouvait plus malvenu : Allan le chien de garde, ayant délaissé son poste à la Maison Kartage pour venir fourrer son sale museau dans des affaires qui ne regardaient en rien un si imbécilement fidèle toutou agressif. Mais je n’eus guère le temps de grimacer davantage de sa déplaisante présence : trois autres nouvelles têtes arrivèrent sans tarder. Et je connaissais l’une d’elle : un des aventuriers venus de Yuimen. Je ne me rappelais plus de son nom, mais remis sans peine son visage humain, cheveux en bataille et barbe de trois jours, l’air assuré de ceux qui ont déjà beaucoup combattu. Un être puissant sur un champ de bataille, sans en douter, qui avait toute sa légitimité ici ce jour. Et qui avait su la prouver à ce monde. Bien, je n’allais pas être seul pour affronter toute cette folie. À ses côtés se dressaient deux demoiselles dont j’ignorais encore tout. L’une d’elle était blonde comme les blés, couverte d’une combinaison luisante entièrement noire, arborant sur sa gorge une échancrure provoquante laissant apercevoir les contours galbés d’une poitrine qui n’avait rien à envier à celle de Tina. Le charme de l’autre n’était pas en reste, avec une chevelure blanche retenue par un diadème bleuté, une combinaison de combat noire aux jointures rouges moulant son corps fin et souple. Le yuimenien avait, lui aussi, réussi à bien s’entourer. Encore qu’entre Allan le boiteux et Colline le jeune ténébreux mal assuré, je n’avais clairement pas l’âme d’un vainqueur. Par chance, Didon rattrapait les apparences.

La blonde fut la première à parler, et se présenta comme la nièce de Didon, et donc fille d’Elysha Kartage. La blondeur de ses cheveux était un signe que j’aurais pu remarquer comme un héritage génétique flagrant. Elle donna le nom de l’aventurier, Lelma, et laissa sa tante présenter le reste du monde. La blonde se nommait Elysséa, et la blanche Jenoah, propre fille de Didon. Les sœurs Kartage savaient bien masquer leur âge, car elles avaient l’élégance de jeunes pousses à peines fleuries, et pourtant étaient mères d’autres jolies plantes déjà bien formées. Colline, les saluant prestement, décida d’entrer au plus vite dans le vif du sujet. Didon matriarche sur ces lieux, prit la parole d’un air assuré. Elle décrivit la base ennemie comme proche et aux aguets. Une telle exposition de force ne passait sans doute pas inaperçue. Le plan était simple, pourtant : approcher assez près pour dissuader les défenseurs de commettre l’irréparable en lançant un assaut suicidaire contre nous, et me permettre de gagner leurs rangs pour que les discussions commencent. Ainsi, Didon déclara à tous le rôle que j’allais avoir, me mettant sous le feu direct des projecteurs, et au centre de cette intrigue. Aussi, lorsqu’elle demanda des suggestions d’approche, et quand bien même je devais avoir moins d’expérience militaire que chacun ici, sous mon apparence actuelle en tout cas, je m’empressai néanmoins de donner mon avis.

« Il faudrait cerner le bâtiment où ils se terrent pour empêcher toute tentative de fuite. S’il existe des tunnels et souterrains connus, il faudrait également en surveiller les sorties : nous ne pouvons-nous permettre de les laisser nous échapper. Avançons de concert sans attaquer directement, marquant juste notre présence. Didon, vous avez le contact de leur tête pensante, n’est-ce pas ? Vous serait-il possible de le contacter, une fois que nous serons bien en vue de leur quartier général, pour lui commander de laisser un Etat-Major s’approcher afin que des discussions puissent commencer ? Si je mènerai seul ces négociations, dans un premier temps, sera-t-il possible de m’accorder une escorte suffisante pour assurer mes arrières ? Faible en nombre, mais suffisamment impressionnante pour qu’ils sachent ne devoir rien tenter. Le sieur Lelma et Yumiko Kobayashi, par exemple, si aucun autre rôle ne leur échoit pour le moment. »

C’était le meilleur moyen pour moi aussi d’avoir un œil sur la machine de guerre Kobayashi, cette jeune femme qui à elle seule pouvait faire pencher la balance de la menace en notre faveur, mais à l’origine douteuse puisque fille de Shizune, retorse à bien des égards depuis notre arrivée en ce monde. J’attendis la réponse de mes pairs, me tenant prêt à agir comme je l’avais décrit si personne ne s’opposait à mon plan d’action.



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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Lun 29 Mai 2017 03:37 
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Quartier Cramoisi – Frontière Ouest (Lelma, Vadokan)


    [HJ : Petite rectification, après relecture du passage c'est vrai que c'est pas très clair : Elysha, la nièce de Didon, est celle aux cheveux blancs ; Jenoah, la fille de Didon, est celle aux cheveux blonds.]

    Tous écoutèrent attentivement les revendications et conseils de Vadokan, mais se furent Didon et Collin qui semblèrent le plus impliqués et intéressés par ses propositions. C'est ce second qui commenta en premier.

    « Un bâtiment de cette taille doit être très largement desservi par les égouts, » déclara-t-il. « Je vais tâcher de trouver une carte des égouts du secteur pour y envoyer des troupes. »

    A sa suite, Didon prit la parole.

    « Selon nos informations, le chef de la GPET n'est pas dans cet avant-poste. Mais je peux m'arranger avec Nyleïm pour qu'elle nous mette en contact avec l'intérieur de la base.  »

    Après cela, c'est Elysséa qui continua, concernant Lelma.

    « C'est à lui de choisir, » commença-t-elle en lui jetant un regard, « mais nous risquons d'avoir besoin de lui pour saboter leurs équipements à l'intérieur si les choses tournent mal. »
    « Yumiko ne devrait pas tarder à arriver, cependant, » rassura Collin. « Je l'assignerai à votre garde rapprochée. La GPET la connaît bien, en présence de quelques autres figures importantes, elle devrait être une force de dissuasion assez convaincante. »

    Didon hocha la tête à ces paroles avant de conclure.

    « Il me semble que nous avons couvert l'essentiel. Quelqu'un à quelque chose à ajouter ? » demanda-t-elle en se tournant notamment vers Lelma. « Sinon, je propose que nous mettions en place tout cela. »


[Vadokan : 1 (introspection) ; 0,5 (plan) ; 1,5 (bonus longueur)
Lelma : -0,5 (retard)]

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Jeu 1 Juin 2017 19:05 
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Jamais je n'aurai pu imaginer une attaque aussi démesurée, ce n'est plus une bataille, c'est une guerre totale. Les échelles de grandeurs sont immenses, plusieurs milliers de notre côté, plus de mille cinq cent en face. Moi qui pensait à un petit combat avec quelques dizaines, tout au plus, de terroristes à neutraliser... Ici tout se fait en grand, ici une simple bataille a autant d'hommes au combat qu'une guerre majeure de Yuimen ou d'Asflhon. Il risque d'y avoir un vrai massacre, en face ils semblent à peine armé, bricolé en soldat que me dit Jenoah. De notre côté deux mille soldats de métier que je suppose extrêmement bien équipé, et quelques milliers d'autres, d'anciens bandits du côté des Kartage. Sans nul doute aussi bien équipé, quoique plus hétéroclites. Et leur notion de surprise est quand même risible... S'annoncer avant, sous prétexte d'éviter un bain de sang... Mais c'est tout le contraire qu'il va se passer, et nous sommes l'assaillant, sans muraille pour nous protéger, sous le feu de l'ennemi qui peut nous abattre de je ne sais quel trait.

Résolu à aller à la guerre, j'écoute attentivement et me prépare au pire. Je sais que je devrais être rapide et impitoyable. J'ai considérablement amélioré mes réflexes et ma rapidité. Je suis à deux doigts d'arriver à maitriser une technique incroyable que m'a enseigné Caffreen la Voyageuse. J'ai des picotements dans tous mes membres, mes yeux brûlent et je me remémore tout ce que j'ai appris, les mouvements, les techniques. Mentalement je refais chacun des pas, mentalement je vois l'ennemi, les flèches, les armes. Ce n'est pas la première fois que je monte au combat, mais celui-là est un inconnu. J'écoute à peine la jeune femme du bar qui tente de m'expliquer la faisabilité de ce que j'ai tenté de leur proposer. Ainsi peu de chance de plonger le bâtiment dans le noir, ils ont leur source de magie ou de technologie, peu importe en fait. De plus pas assez d'équipement pour tout le monde et voir dans le noir. Tant pis finalement, la technique d'Aakia est efficace même en plein jour, alors on s'en contentera si le besoin se fait sentir.

Le téléphone de la jeune femme blonde se met à sonner, ce qui me sort de mes pensées. Elle s'éloigne quelques instants, j'ai cru entendre un maman dans sa réponse. Ces téléphones sont étranges, mais je suis assez habitué de ce genre de prouesses via la communication faerique, à chacun sa façon de faire... Elle revient les traits fermés et déclare : "Ca commence. On y va." Je me lève et les suis dans les rues, sans broncher.

Ces rues... je ne m'y ferais jamais. Même dans les bas-fonds de Surana, de Kendra Kâr, de Bouhen ou d'Oranan, rien n'est comparable ! Qu'à donc pu faire ce peuple pour mériter pareil sort ? Qui penserai pouvoir habiter là ? Dans quel état d'esprit sont-ils ? Ont-ils de l'espoir ? Tout cela me déprime profondément de voir le noir, la salissure, les immondices, la répugnance se répandre partout. Je me sens sale juste en traversant ces rues et j'ai du mal à savoir qui en est responsable ? Le gouvernement ou le GPET qu'on va attaquer ? Et plus je marche et plus j'en arrive à la conclusion que ce groupe terroriste est en grande partie responsable de la situation actuelle. Comment ne pas penser ça ? J'aspire à qu'aucun ne puisse vivre à cela, et je me battrai pour que chacun puisse en sortir et ne pas se terrer dans des caves et des antres d'où sorte toute la misère de ce monde.

Rapidement nous arrivons à une grande rue, une grande agitation y règne qui contraste avec le vide depuis quelques minutes. Tout le quartier est coupé de la ville, les soldats sont là et les anciens bandits de Kartage aussi. Plusieurs milliers d'hommes, ça en fait de l'animation. Deux groupes différents étaient là, l'un très martial et organisé devait être les soldats de métiers, les autres était un ramassis de chasseur de prime et autres mercenaires, à peine encadré par des sergents peu expérimenté à première vue. Nous traversons les différents groupes jusqu'à un point central où deux énormes machines noires avec des roues hautes comme des hommes et une allure que je n'avais jamais vue. Là se tenait le sergent Collin et le Yuimenien Vadokan. Avec eux était deux autres personnes : une femme plus âgée mais qui a une allure impressionnante du fait de sa musculature, et un autre étrange et non moins impressionnant avec un bras de métal.

Les deux femmes me guident jusqu'à eux et me présente au petit groupe. La femme se trouve être Didon Kartage, la mère de Jenoah et donc si je ne me trompe pas, la chef de Kartage en personne. Je la salue respectueusement d'un "Enchanté de vous rencontrer." La femme me présente alors le sergent Collin et Vadokan le Noir que je connais déjà un peu et un certain Allan, l'homme au bras de métal qui en impose de sa présence. Je fais un signe de tête à chacun, loin de me démonter par l'importance de chacun. Le sergent propose, ou plutôt impose de changer de sujet et de passer à ce qui nous intéresse. Je vois bien là la rigueur militaire qui me plait, je déteste les présentations et j'aime aller à l'essentiel.

La chef Kartage présente alors le plan d'attaque, il s'agit d'avoir une force de dissuasion assez forte au contact de l'ennemi et que Vadokan, qui servirait de négociateur, puisse discuter avec eux. La suite ne me rassure pas, leur commandant n'ont pas prévu d'alternative et nous demande des suggestions. Vadokan à juste titre suppose de surveiller toutes entrée et sorties, même les égouts pour ne pas laisser échapper de la nasse tous nos proies d'aujourd'hui. C'est quand même étonnant que ça doit être lui qui doit leur rappeler la base en encerclement, inquiétant pour la suite. Si je comprends bien aussi, la Dame Kartage aurait un contact à la tête du GPET pour négocier, ce qui peut être pratique pour la suite. Finalement Vadokan leur propose une escorte efficace et me nomme avec... Yumiko Kobayashi, elle serait ici ? Cette fille me fait frémir au souvenir que j'en ai. Pourtant elle n'a rien montré, mais quelque chose me dit qu'il ne vaut mieux pas...

Le sergent répond et semble surpris de la remarque évidente de Vadokan et va faire de son mieux pour trouver une carte et y envoyer des troupes. Ça ne me rassure pas, il parle comme s'il doutait. Il doit trouver, il doit envoyer des troupes, c'est tout ce qu'on lui demande. Je me mets à douter du professionnalisme de celui-là... On apprend aussi via Didon, que le chef n'est pas dans le bâtiment, mais qu'il y a moyen de contacter un responsable à l'intérieur. Elysséa prend la parole pour me demander de choisir sur la proposition de Vadokan, le sergent Collin précise que Yumiko allait arriver et qu'elle est connu de ceux qu'on va attaquer.

"Et bien, je pense que je serais plus utile lors de l'assaut, qu'à votre protection Vadokan, d'autant plus si la jeune Kobayashi est là. Je préfère aller au contact et aider au sabotage comme le dit Elysséa, je m'y trouverai plus utile." Dis-je le sourire aux lèvres. Je ne vais quand même pas lui dire que je suis mal à l'aise quand je vois Yumiko quand même, ça ne ferait pas sérieux. La dame Kartage demande si tout est bon et si on a quelque chose à ajouter en me regardant. Je lui réponds alors que "Pour ma part, je suis une arme pour vous servir, j'agirai selon votre bon vouloir pour aider au mieux." le sourire ne s'était pas enlever de mon visage, presque comme une provocation.

Mais c’était la joie d'un dénouement prochain et violent.

(1314 mots)

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Dim 4 Juin 2017 12:31 
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Colline et Didon furent les plus attentifs à mes paroles. Et comment en vouloir aux autres : la jeunesse les habitait encore, et les détails stratégiques d’une attaque comme celle que nous allions mener leur passaient sans doute largement au-dessus de la tête, quand bien même elles étaient les filles des Sœurs Kartage. La fringance de leurs belles aïeules leur laissait encore de nombreuses années d’insouciance, sauf mort brutale ou accidentelle de l’une de leur mère. Ce fut le Sergent Colline qui le premier répondit à mes assertions, précisant qu’un système d’égout desservait certainement plutôt bien un bâtiment d’une telle taille. Je lui faisais confiance pour les détails pratiques, même si ça confirmait une comparaison que j’aurais pu faire entre la GPET et des rats puant proliférant mille maladies et s’amassant dans des endroits puants. Le sergent prit l’initiative – enfin, en suivant mon conseil, donc – de dénicher une carte des égouts pour en bloquer tous les accès par la présence de troupes. Il fallait juste espérer que leurs moyens de communication captent sous une telle couche de sol en dur. Didon, elle, précisa que le chef de la GPET n’était sans doute pas dans cet avant-poste, mais qu’elle pouvait sans crainte me mettre en contact avec l’intérieur de la base ennemie via les services de Nyleïm, la tinaïdesque professionnelle du renseignement de leur maison.

Je fis cependant une moue déconcertée. Avant-poste ? Absence du chef de la GPET ? N’étions-nous pas ici pour porter un coup fatal à cette association terroriste ? J’avais pris pour argent comptant qu’il s’agissait là de leur base principale, et que leur patron allait être, tel ses employés délétères, fait comme un rat. Pendant que la fille d’Elysha palabrait sur l’utilité du dénommé Lelma pour saboter des équipements au cas où les choses tourneraient mal plutôt que de sa présence à mes côtés pour parlementer, et la confirmation de ce dernier qui précisa qu’il serait plus utile lors d’un assaut que pour me protéger directement, je me penchai vers Didon pour murmurer subrepticement, d’un ton mêlé d’incompréhension et de reproche.

« Un avant-poste ? Quid de leur quartier général ? N’était-ce pas notre cible initiale ? »

En vérité, je voyais mal le pourquoi d’une attaque surprise et d’un tel déploiement de troupes pour un objectif si secondaire et mineur. Ne dévoilions-nous pas notre jeu en agissant de la sorte ? Le doute s’emparait de moi, tout à coup. Avais-je été victime d’une mécompréhension ? Les dirigeantes de Kartage n’étaient-elles que deux sottes voulant mettre pour rien les petits plats dans les grands ? Là où je percevais un coup fatal porté à cette traitresse association, n’allait-ce être que la prise mineure d’un objectif secondaire sans importance, laissant toute la latitude à la GPET de se reformer ailleurs, et cette fois sans que nous n’y puissions rien faire ? N’était-ce pas la cruelle mélodie d’un puissant foutage de gueule qui résonnait en moi pour l’heure ?

Toute cette opération - mais était-ce juste un doute qui m’étreignait ? – n’était-elle au final qu’une vaste fumisterie pour nous détourner des objectifs importants de notre présence ici ? Là où l’instant d’avant j’étais confiant, je me sentais tout à coup vacillant. Ce Lelma avait beau paraitre puissant, il n’était, selon ses propres mots, qu’un vulgaire petit soldat de bois. Une arme obéissant aux ordres. Avais-je réellement fait bouger les troupes du palais, Yumiko et les forces spéciales pour un objectif mineur sans conséquence de la prise ? Si c’était le cas, Didon allait entendre parler de moi, pour sûr. Sombre, lorsque Didon demanda si personne n’avait plus rien à ajouter, espérant tout de même qu’elle me réponde quant à mes doutes, j’opinai du chef, attendant la présence de Yumiko, promise à ma protection par Colline, pour passer à l’action.

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    [633 mots]

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Lun 5 Juin 2017 06:41 
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    Aux paroles, inquiètes, de Vadokan, Didon le rassura ouvertement, en profitant pour faire le topo au reste des personnes présentes.

    « Une armée ne peut pas pénétrer dans le Quartier Cramoisi sans alerter cet avant-poste et permettre au QG de la GPET de s'organiser bien avant l'assaut. Mais Nyleïm, notre opératrice, nous a construit un brouilleur pour cette opération. Il sera lancé dès le commencement et empêchera cet avant-poste de communiquer avec l'extérieur. Lorsque cet avant-poste se sera soumis, nous pourrons foncer directement vers le Quartier Général, que nous espérons prendre avant la fin de la nuit. »

    Les choses s'enchaînèrent rapidement après ses paroles. Le Sergent Collin donna quelques ordres et revint rapidement pour expliquer que toutes les issues étaient prêtes à être bouclées par ses soldats. Les troupes restantes se formèrent alors très rapidement, se répartissant dans plusieurs ruelles autour de leur cible, prêts à attaquer. Allan, lui, alla chercher un genre de très grand téléphone pourvu de touches aux lettres de l'alphabet alors que Didon conversait au téléphone avec Nyleïm.

    Pendant ce temps, Yumiko et son escorte arrivaient sur les lieux, transformant drastiquement l'attitude des soldats l'ayant en visuel. Si certains semblaient curieux et d'autres impressionnés, la plupart – notamment chez les soldats et hors-la-loi des Kartage – avaient simplement l'air particulièrement nerveux. A quatre, les nouveaux arrivants semblaient avoir terrorisé une armée entière. En plus de la jeune Yumiko, cadette de l'escorte, parée du même attirail que plus tôt dans la journée, étaient arrivés deux femmes et un homme. Ce dernier, au bas du visage masqué, était recouvert d'une armure moulante semblable à celle de sa supérieure et portait à la ceinture un katana rangé dans son fourreau. Des deux femmes, l'une, à la coupe garçonne, portait une armure bien plus légère et deux armes de poing, semblables au catalyseur de Vadokan, à la ceinture. L'autre, un peu plus âgée, avait deux katanas accrochés à ses hanches ; mais le plus impressionnant, à n'en pas douter, était les deux énormes bras mécaniques qui sortaient de sa combinaison dans son dos, répondant visiblement parfaitement à ses envies.

    Lorsque les nouveaux venus arrivèrent à portée du groupe, Collin distribua immédiatement les ordres, malgré une gêne palpable.

    « Vous serez l'escorte de Vadokan ici présent, » fit-il en désignant l'intéressé. « Vous l'accompagnerez jusque devant la base ennemie pour qu'il puisse parlementer sans risque avec la GPET. »

    Chacun des nouveaux arrivants se tourna vers Yumiko, attendant visiblement un accord de sa part, avant d'accepter sans autre forme de procès lorsque celle-ci hocha la tête, toujours aussi silencieuse.

    Après cela, Didon intervint de nouveau, porteuse de nouvelles. Nyleïm était prête à prendre possession des systèmes de communications de l'avant-poste. Et, finalement, il fut temps de passer à l'assaut.

    Alors qu'Allan, sur son étrange machine, lançait finalement le brouilleur qui leur permettrait de passer à l'assaut, Didon donna son propre téléphone à Vadokan.

    « Aucun système de communication ne fonctionne en dehors de celui-ci. Appuie sur cette touche lorsque tu seras à moins de vingt mètres de leur base et tu pourras directement leur parler, » expliqua-t-elle en lui montrant la commande à faire. « Bonne chance. »

    Puis elle lui adressa un hochement de tête encourageant avant que Yumiko et son escorte ne prennent les devants, formant un bouclier devant Vadokan et le guidant à travers les ruelles alors qu'autour d'eux les centaines de soldats se mettaient également en marche.

    Ils n'eurent qu'à traverser quelques rues pour finalement se retrouver devant la bâtiment cible. Il n'avait rien de particulier comparé à tous ceux l'entourant, si ce n'était que des milliers de soldats le mettaient maintenant en joug de leurs armes technologiques. Et, finalement, après quelques pas supplémentaires, Yumiko s'arrêta, mettant leur convoi à l'arrêt. Ils étaient à portée.


    De son côté, Lelma fut pris en charge par les cousines elles-mêmes, qui semblaient avoir un plan.

    « Nous allons essayer de nous infiltrer par le toit, » expliqua Jenoah. « Il nous faut monter sur le toit de l'immeuble voisin, mais après cela nous serons directement prêts des bureaux de l'avant-poste, prêts à interférer avec leurs équipements. Ou bien on peut passer par les sous-sols avec les troupes en charge de la protection des égouts. Ca nous permettrait de saboter leurs engins de guerre. »

    [HJ : A toi de choisir ta priorité. Si tu veux gagner du temps, tu peux directement me donner le choix de Lelma pour que je rallonge ta MàJ. Si tu as une autre idée pour ton PJ également.]


[Lelma : 1 (introspection) ; 0,5 (prendre part à l'assaut) ; 1 (bonus longueur)
Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (prendre part aux négociations) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Mar 11 Juil 2017 22:44 
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Nul endroit où se réfugier, nul lieu sécurisé pour se cacher. De partout les soldats se rassemblent et convergent vers le bâtiment cible. Ce monde est en perdition, tout est réuni pour une dernière fureur. Que faire, sinon survivre ? Passer une nuit de plus pour espérer revoir le ciel de Yuimen. Encore, une dernière fois. Et pourtant, rien n'est moins certains. Que font tous ces gens, pourquoi se battent-ils ? Croient-ils encore à un avenir alors que leur monde se meurt ? Que fais-je parmi eux à les aider ? Dois-je encore continuer à les accompagner ? Yuimen gagnera-t-il de quoi battre Oaxaca ? Libérer les peuples de l'oppression, de la tyrannie, de l'asservissement, tel doit être mon but. Et ainsi poursuivre cet idéal sur Yuimen.

Pour l'instant je suis là, sans savoir pourquoi, bien décider d'en finir avec un ennemi que je ne connais pas, allié avec des gens que je ne connais pas, qui certainement me manipulent. Mais il faut poursuivre, aller au-delà des appréhensions et poursuivre la mission, coûte que coûte.

La mère Kartage, explique pourquoi on attaque cet avant-poste avant de poursuivre vers le quartier général. Il sert de tour de guet pour le reste du quartier, et doit tomber en silence pour continuer la progression. A vrai dire, je ne peux pas comprendre comment une telle armada n'a pas encore été repérée dans le quartier... Le sergent Collin ordonne à ses soldats de manœuvrer et prendre position, prêt à l'attaque. Mais c'est l'arrivée de Yumiko et trois autres qui attirent mon attention. Ils terrorisent soldats et ceux de Kartage de par leur présence, et il est vrai qu'ils sont impressionnants. Même si je m'en méfie, ce n'est pas assez pas me faire trembler, il ne faut pas exagérer. J'ai déjà côtoyé ce genre de prétentieux, je suis juste curieux de les voir à l’œuvre sur le champ de bataille.

Ils arrivent à notre niveau, je les observe de près sans tressaillir, ils semblent tous issus des créatures de Khynt, des sortes d'humains améliorés de métal. L'une des femmes à des bras de métal impressionnants qui bougent suivant sa propre décision. Une prouesse de ce qu'ils appellent technologie. Ils vont devoir escorter Vadokan au plus près pour la négociation, et qui mieux que cette équipe pour dissuader toute attaque ? La plus impressionnante, reste Yumiko, que les trois autres considèrent comme leur chef au vu de leur réaction à l'attente de son assentiment silencieux.

La mère Kartage prévient qu'il était temps d'y aller, le brouilleur de communication est lancé et l'équipe de Vadokan partait devant vers sa mission, entouré de son escorte. Toute une armée se met en marche pour aller vers son objectif, puisse-t-ils tous rentrer chez eux à la fin.

Je reste avec les deux cousines qui m'explique les deux options possibles. Soit par les toits pour aller interférer avec leur technologie, soit passer par les égouts pour saboter les engins de guerre. "Allons vers où je serai le plus utile, et s'il y a à choisir, passons par les toits, au moins nous aurons une belle vue !"

(517 mots)

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Mar 18 Juil 2017 05:15 
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Quartier Cramoisi – Toits (Lelma)


    Les deux cousines hochèrent la tête à la décision de Lelma et lui firent signe de les suivre. Elles contournèrent largement la scène principale où tout se jouait et se dirigèrent vers un bâtiment mitoyen à la base GPET. S'engouffrant dans l'entrée délabrée et impersonnelle du bâtiment, elles allèrent directement vers une porte métallique qui s'ouvrit automatiquement lorsqu'Elysséa appuya sur un petit bouton circulaire. Une fois à l'intérieur, la jeune femme aux cheveux blancs appuya sur le bouton avec le plus gros chiffre dessus et les portes se refermèrent avant que la cabine ne tangue quelque peu.

    « C'est un ascenseur, » expliqua la nièce de Didon. « Il nous amènera en haut en même pas une minute. »

    Et, comme promis, quelques secondes plus tard, les portes s'ouvrirent de nouveau sur un nouveau décor : un pallier aux murs originairement blancs, tout aussi peu entretenu que l'entrée et muni de quelques portes en métal numérotées.. Les deux cousines sortirent immédiatement avant de monter quelques marches sur leur gauche. Celles-ci menaient sur une porte à l'aspect plus fragile encore que celles qui semblaient représenter les maisons du bâtiment. Et lorsqu'elles la poussèrent, c'est bien sur le toit que le groupe se retrouva.

    Face à eux se trouvait alors l'élément de leur convoitise : le toit du large bâtiment de la GPET. Il y avait trois personnes dessus, visiblement lourdement armées. L'un était un grand gaillard tenant une épée à deux mains. Un second était armé de ce qui semblait être l'un de ces catalyseurs magiques, mais à deux mains. La troisième portait une épée étrange fermement dans la main droite. Ils étaient tous les trois vêtus de la même armure noire, mais aucun d'eux ne semblait les avoir vu, tournés, évidemment, vers le spectacles qui démarrait dans la rue.

    « Ils ne peuvent pas communiquer avec les étages du dessous mais il faut les mettre hors d'état de nuire le plus rapidement possible et les empêcher d'alerter des alliés à eux en criant ou fuyant, » prévint Jénoah. « La rapidité sera de mise si l'on veut rester discret, et c'est primordial. Prêt ? »

    Et, sans attendre de réponse, elle s'élança la première, Elysha sur ses talons. Le toit d'en face était à deux bon mètre de distance, mais il était légèrement en contrebas, leur donnant largement le temps d'arriver jusqu'à destination avant de se réceptionner gracieusement.

    [HJ : Je te laisse RP jusqu'à ta première action de combat.]


[Lelma : 0,5 (introspection) ; 0,5 (par les toits) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Jeu 20 Juil 2017 11:24 
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Vadokan accompagne son escorte non sans avoir gratifié Didon d’un regard peu convaincu. Lorsqu’il est à portée, il appuie sur le bouton du téléphone et parle :

« Vous êtes cernés et en infériorité numérique. Veuillez tous sortir du bâtiment par la porte principale, mains sur la tête et désarmés, afin que vos vies soient épargnées. Vous avez trois minutes, et nous n’accepterons aucune condition. Si rien ne bouge d’ici là, nous lancerons l’assaut. Ne tentez rien de stupide : les meilleurs éléments d’Izurith sont avec moi, dans cette alliance entre Kartage et le pouvoir en place. Vous n’auriez aucune chance. »

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Lun 24 Juil 2017 06:21 
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Quartier Cramoisi – Frontière Ouest (Vadokan)


    Il ne fallut pas longtemps après les paroles de Vadokan pour qu'un véritable chaos semble se déchaîner à l'intérieur du bâtiment de la GPET. Un bruit d'alarme, d'abord, avant que des cris et des bruits de mouvements ne se fassent entendre jusque dans la rue dans laquelle se trouvait le Yuiménien. Alors que le chaos continuait de retentir à l'intérieur, cependant, quelqu'un répondit dans le téléphone du semi-garzok. C'était la voix grave et profonde d'un homme dans la force de l'âge.

    « Cet avant-poste est une citadelle, » rétorqua simplement la voix. « Nous mourrons, certes, mais cela vous prendra des heures de nous déloger, et des milliers de pertes de votre côté. Alors L aura eu le temps de se préparer et vous perdrez contre lui. Et nous aurons accompli notre devoir envers lui. Envers cette cité. Envers notre peuple. »

    Sa voix n'avait pas flanché durant sa réponse. Il semblait résolu, faisant peu de cas de sa propre vie dans cette lutte.


[Vadokan : Noté quand complété.]

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Jeu 27 Juil 2017 10:33 
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L’effet de mes mots ne mit pas de temps à se faire percevoir. Une alarme fut le début du chaos qui prit tout le bâtiment en otage, suivi de cris et de bruits de mouvement, de panique. Si présents, si frénétiques qu’on les entendait jusque dans la ruelle où je me trouvais avec ma sérieuse escorte. Je serrai les poings en regardant Yumiko à mes côtés. Devais-je lui donner l’ordre d’investir la place et de tuer tout le monde ? Peut-être en serait-elle capable…

Mais au moment où mon hésitation se fit défaillante, où j’allais céder à la facilité sans honneur ni pitié d’user d’un tel avantage sans compromis, une voix grésilla dans le téléphone que je tenais toujours entre mes doigts crispés. Une voix mâle, posée, assurée et grave. La voix d’un homme qui sait ce qu’il veut, qui n’hésite pas. Qui serait prêt à donner sa vie pour défendre ses idées. Il décrivit l’avant-poste comme une citadelle que ses occupants défendront jusqu’à la mort. Et il assura que ça prendrait à nos troupes nombreuses plusieurs heures, et de nombreuses pertes. Je crispai les mâchoires. C’était inacceptable. Pourquoi cette satanée Didon Kartage avait-elle préféré cet avant-poste imprenable au lieu de s’attaquer directement au quartier général de cette bande de timbrés fanatisés ? Cette citadelle aurait pu donner l’alarme, avait-elle dit. Et sa suivante était censée annihiler les communications de l’endroit. Avait-elle joué franc-jeu ? Ne faisait-elle pas tout ça pour affaiblie les forces du Palais en m’usant comme une marionnette, trop fier que j’étais de mon implication, de ma ferveur, de ma rage de vaincre ?

Non, cela ne se pouvait. Un élan de paranoïa tout à fait malvenu en cet instant crucial. Il fallait avoir confiance en ce plan que j’avais monté, et en ces alliés et troupes que j’avais choisis.

Dans le téléphone, voix grésillante, l’homme poursuivait en affirmant que « L », aka son patron, donc, aurait tout le temps de se préparer à nous accueillir, et à nous vaincre. Il conclut sa réponse en précisant qu’ils auraient ainsi accompli leur devoir. Je secouai la tête, maussade. Abruti. Il fallait cependant agir. Et avant-même de lui répondre, je m’adressai à l’un des hommes de mon escorte, relâchant le bouton du téléphone pour que l’homme placide ne m’entende pas donner mes ordres.

« Il faut prévenir Didon : cette place n’est pas notre objectif. Si les communications sont coupées, il lui faut laisser ici juste le nombre de troupes suffisantes pour tenir le siège du bâtiment et surveiller les entrées, mais le gros des forces doit se rendre au plus vite à leur centre de commandement. Nous n’aurons pas cinquante occasions comme celle-ci de vaincre ces fanatiques. Allez lui dire de ce pas. Quant à moi, je reste ici pour l’heure. Je vais tenter de gagner du temps et d’intimider ce fou. Qu’elle me fasse transmettre des ordres si elle a besoin de moi ailleurs. »

Je reluquai l’un des guerriers d’élite que j’avais avec moi, espérant qu’il s’exécute au plus vite, même s’il devait passer par l’accord tacite de Yumiko. Je regardai la jeune femme intensément :

« Préparez-vous à faire pleuvoir une salve d’intimidation sur cette foutue bâtisse. Vous êtes notre joker aujourd’hui, jeune femme. Et je vais en jouer de ce pas. »

Je repris l’appareil de communication et l’approchai de ma bouche tout en appuyant une fois de plus sur le bouton.

« Pensiez-vous vraiment que nous vous laissons le choix ? Je n’ai que faire de vos vies, et c’est jusqu’à l’essence même de ce que vous représentez qui sera détruite si vous ne coopérez pas aujourd’hui. Nous avons avec nous les forces spéciales, dont la légendaire Yumiko Kobayashi. Rendez-vous, vous n’avez aucune chance de survie. Nous détruirons cette bâtisse pierre par pierre s’il le faut, mais nul n’en réchappera si vous ne vous rendez pas tout de suite. »

Je jouai la carte du bluff, une fois de plus. Là où j’avais précisé à Didon d’envoyer le gros des troupes sur le QG, j’avais laissé entendre à cet olibrius que nous mettrions toute notre puissance de feu pour les vaincre, eux. Ça pouvait marcher. Et pour étayer ma menace, je me tournai vers Yumiko.

« Allez-y, demoiselle. Montrez-moi pourquoi chacun ici vous craint. »



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    [714 mots]

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Lun 14 Aoû 2017 07:35 
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Quartier Cramoisi – Frontière Ouest (Vadokan)


    Lorsque Vadokan donna un ordre au soldat de Yumiko, celle-ci sembla hésiter l'espace de deux secondes, avant de hocher la tête en direction de l'impressionnant guerrier. Celui-ci s'exécuta alors immédiatement, partant d'un pas rapide vers l'état major. A la demande du Noir de paraître la plus intimidante possible, cependant, la jeune femme resta perplexe.

    « Je vois pas bien quoi faire à un bâtiment, » fit-elle simplement.
    « Casse-le ? » suggéra la jeune femme aux bras mécaniques.
    « Et détruire tous les immeubles autour ? » demanda Yumiko. « Maman me tuerait. »

    Son interlocutrice haussa les épaules.

    « Ils se rendront avant. »

    La jeune Kobayashi ne sembla pas convaincu par l'argument, mais elle dut se résoudre à se diriger vers le bâtiment de la GPET lorsque Vadokan lui donna le feu vert. Elle marcha ainsi de longues secondes alors que l'interlocuteur du négociateur reprenait la parole, visiblement pas impressionné pour un sou.

    « Je vous dis qu'on a pas peur de mourir ! » fit-il avec fermeté. « Nos hommes se sont engagés en sachant que... »

    Il n'eut guère le loisir de finir sa phrase cependant car un bruit strident retentit à travers la ruelle. Yumiko venait de percer de son imposante épée une fenêtre hautement blindée du rez-de-chaussée et finissait de l'arracher de ses propres mains.

    « Nos... nos hommes se sont engagés... » reprit-il.

    Mais il fut de nouveau interrompu. Cette fois par un énorme coup d'épée dans un pan de mur qui reliait la fenêtre maintenant ouvert à une seconde, toujours fermée. Une fois la lame fichée profondément dans la pierre, la jeune femme fit levier, effritant notablement la cloison avec une force absolument surhumaine.

    « En connaissance de cause, » termina-t-il, la voix légèrement tremblante.

    Mais Yumiko n'en avait pas terminé avec le mur. Son épée était maintenant profondément ancrée dans la pierre ; c'est le moment qu'elle choisit pour actionner le levier sur la poignée de son épée. Aussitôt, une gerbe de feu d'une puissance phénoménale commença à irradier la roche, l'effritant plus encore à mesure que les secondes s'écoulaient. Elle donnait en plus quelques forts mouvements de poignée pour aider à la tâche, et il ne lui fallut qu'une petite minute pour que finale un morceau entier de la cloison ne chute au sol, non loin d'elle. Alors elle grimpa sur le mur et donna avec souplesse un grand coup de pied sur la partie supérieure, qui n'était plus renforcée par la moindre pierre à cet endroit de la façade. Un bruit sourd retentit et quelques légères fissures se créèrent alors que d'autres s'agrandissaient. Quand elle redescendit au sol, elle s'écarta de quelques mètres avant de faire face au bâtiment, levant les yeux vers les étages supérieurs.


    « Si je fais ça depuis l'intérieur, le bâtiment s'écroule en moins d'un quart d'heure, » cria-t-elle à l'attention du chef. « Et vous serez tous morts comme des cons pour rien. »

    Si le spectacle sembla beaucoup amuser la femme aux bras mécaniques et laisser la seconde de marbre, tous les soldats aux alentours observaient la scène avec un mélange de terreur et d'admiration.

    L'homme au téléphone resta muet après cela, au contraire de Didon qui arriva rapidement en compagnie de l'homme de l'unité de Yumiko.

    « Ils ont des engins de guerre là-dedans, » fit-elle en s'approchant. « Si on ne laisse qu'une partie de nos hommes ici et qu'on en prend suffisamment avec nous pour combattre le Quartier Général, une bataille pourrait exploser, une bataille que l'on pourrait bien perdre. »

    Elle ne semblait pas emballée à l'idée de s'en aller dès à présent vers la base principale.

    « Si tu veux vraiment qu'on parte le plus tôt possible, fais au moins se rendre les moins courageux, qu'ils perdent des soldats et que ça nous laisse le temps de saboter leurs plus grosses installations, » concéda-t-elle cependant.


[Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (ordre) ; 0,5 (bluff) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Jeu 17 Aoû 2017 19:54 
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Il est l'heure de l'action et de servir dans ce monde pour faire changer les choses. Les deux cousines, d'un coup de tête, me font signe de les suivre. Je leur emboite le pas, passant à travers les troupes amassées là, qui attendent le signal de la guerre. J'ai l'occasion de voir de près des engins extraordinaires, comme des carrosses de métal, mais bien plus élaborés. Je jauge les soldats, certains sont très professionnels et ne font pas état de leur émotion, d'autres sont tremblants et blêmes, signe d'une peur réelle de mourir. Tout en marchant j'équipe mon casque et fait signe aux soldats de tenir le coup. Je ne sais pas s'ils comprendront mon signe, mais je ne peux pas laisser ces gamins sans un peu de soutien.

Nous arrivons enfin à l'entrée d'un bâtiment, mitoyen de la base attaquée. Comme l'essentiel du quartier, ce grand bloc de béton et de métal n'est guère mieux. De larges pans sont mangés par la rouille et des gravats un peu partout montre que ce bâtiment n'est plus tout jeune et que personne ne le répare. Mais je ne m'en soucis pas, je poursuis mon chemin avec assurance, suivant les deux jeunes cousines qui savent où aller. Elles s'arrêtent face à une porte métallique et Elysséa appuis sur un petit rond et la porte s'ouvre. Les deux s'engouffrent dedans, je reste un instant surpris, puis j'entre moi aussi dans la petite pièce située derrière. Elle appuis alors sur un symbole tout en bas d'une liste de même symbole. Je crois comprendre que ce sont des nombres, mais je n’ai pas le temps de demander que les portes se ferment et que la pièce bouge un peu et je me sens un peu écrasé vers le sol.

Jenoah me dit que c'est un ascenseur est qu'on sera en haut du bâtiment en même pas une minute. En effet, la porte se réouvre et le lieu a changé, nous sommes bien arrivés au sommet du lieu. Mais pas tout à fait encore. La pièce est très grande, les murs sales comme en bas, le sol délabré comme le reste du quartier. Rapides et félines, les deux cousines sortent précipitamment et file vers un escalier sur la gauche, négligeant d'autres portes de métal avec des symboles dessus. Je les suis aussi tout en vérifiant qu'il n'y avait personne pour nous accueillir. Elles poussent une petite porte qui s'ouvre sans bruit et nous voilà au sommet du bâtiment, sur le toit. Je ne dirais pas qu'il était bon de se trouver à l'air libre dans ce monde, mais tout de même mieux qu'enfermé dans leurs cercueils de poussières et de cendres.

Face à nous, légèrement en contrebas, l'autre bâtiment, celui visé de la GPET. Trois hommes, en apparence, sont là pour garder les toits. Ils ne sont pas bien loin, mais heureusement ne nous ont pas vu. Nous les jaugeons pour voir à qui on a à faire. Les trois sont assez semblables, ils portent tout une armure moulante noire qui protège tout sauf le cou. Ils sont de bonne taille, l'un ayant une épée à deux mains, un autre une sorte de hachoir et le dernier une étrangeté que je ne sais pas identifier. Jenoah nous parle doucement pour nous expliquer qu'il faut les neutraliser pour pas qu'ils puissent crier et alerter les étages du dessous. Elle dit qu'il va falloir être rapide puis fonce, suivit de sa cousine vers les trois hommes. Je lâche un juron, sors mon épée et fonce et les rattrape en deux pas. Nous sautons tous trois en même temps sur le toit de la GPET, nous réceptionnons sans mal puis fonçons vers nos adversaires. Le but étant de les neutraliser sans bruit, je ne prendrais aucun risque, et vise l'homme et son drôle de hachoir, directement dans la nuque pour la lui transpercer. Il sera mort dans un souffle...

(650 mots)

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Ven 18 Aoû 2017 12:44 
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Yumiko sembla hésiter un instant à répondre par la positive à ma demande polie de dévastation de ce bâtiment. Sa compère aux bras mécaniques la convint toutefois, arguant qu’ils se rendraient sûrement avant qu’elle ait fini de détruire le bâtiment, afin de ne pas risquer de défoncer les bâtiments alentours. Je n’étais pas aussi convaincu qu’elle de cette occurrence : le chef de ces fanatiques avait l’air sacrément borné, au-delà de ce que la raison le permet. Yumiko, si elle n’en sembla pas plus convaincue que moi, daigna néanmoins servir à quelque chose. Deux avis valaient mieux qu’un, sans doute, pour elle. Et puisque nous n’étions plus que trois, nous avions la majorité absolue. Une sorte de conclusion mathématique et démocratique, en somme. Pendant qu’elle avançait vers le bâtiment, mon contact à l’intérieur fit mine de répondre avec son éternelle assurance qu’il n’avait pas peur de mourir… Mais il interrompit sa phrase en plein milieu : Yumiko venait, sous nos yeux ébahis, de planter son épée dans le bâtiment. Littéralement, dans un grincement strident. Elle en arracha une fenêtre à mains nues. La voix de mon interlocuteur marqua une hésitation, alors qu’il semblait peiner à terminer sa phrase.

Mais il fut une fois de plus interrompu, et je ne pus empêcher un sourire satisfait naître sur mon visage sombre. Avais-je instillé en lui le doute ? Avais-je implémenté en lui cet outil que les siens utilisaient négligemment et pour de mauvaises raisons contre la population de cette ville : la peur ? à raison, sans doute, car Yumiko venait de planter son épée droit dans une cloison du bâtiment, cette fois, et effritait le mur du choc puissant de sa lame. La voix du représentant était désormais tremblante, mais je n’étais pas moins ébahi que lui. Il parvint à terminer sa phrase, mais elle n’avait plus l’impact qu’il avait voulu lui donner initialement. Loin de là, même. Elle ne signifiait plus rien. Et là, mon regard se fit plus surpris encore, lorsque la guerrière de la Maison Kobayashi fit naître le feu de sa lame. Une monstrueuse gerbe de feu qui vint fragiliser la roche, la faisant irradier comme si elle se changeait elle-même en lave. En quelques minutes, la cloison s’effondra, et alors qu’elle approfondissait encore les crevasses dans les étages, elle hurla à l’attention des occupants du bâtiment que si elle faisait ça, le bâtiment s’effondrerait sur leurs tronches de cons sans qu’ils n’aient pu rien faire. Bien. Elle avait très bien compris le rôle que j’attendais d’elle. La terreur d’un ennemi utilisant cette même arme. L’arroseur arrosé. Subjugué par cette immense puissance, plus grande encore que je ne l’avais imaginé, je n’en gardai pas moins la tête froide. L’homme au téléphone ne parlait plus. Il ne fanfaronnait plus, reclus dans sa propre terreur. Je n’allais pas le laisser tranquille si facilement.

« Allons. Soyez raisonnable. Vous ne seriez d’aucune aide à votre cause si vous mourrez juste comme des cafards, écrasés par vos propres torts. Admettez séant votre défaite, et rendez-vous. Préservez la seule chose qui vous reste, maintenant que vous avez perdu toute dignité : votre vie. »

Il devait craquer. Ils devaient tous céder. D’autant que Didon, dans mon dos arrivait pour demander des comptes de ma demande préalable. Elle ne semblait pas d’accord avec ma vision des choses, et ne voulait pas risquer des vies ici si jamais ces enfoirés se rebellaient, usant de leurs machines de guerre pour répliquer. Je me tournai vers elle, impérieux et ferme.

« Allons, ressaisissez-vous. Même si nous avons une chance de perdre ici si le gros des troupes s’en va assiéger leur Quartier Général, chaque minute passée ici à attendre ne fait qu’augmenter leurs chances de s’en sortir, et de gagner non pas une bataille, mais la guerre. De nous faire foirer nos objectifs et de laisser leur chef s’en tirer tout en lui permettant de se redévelopper ailleurs, sans que nous n’ayons cette fois aucune information pour l’arrêter. Il ne s’agit pas de les saboter, il s’agit de les détruire. »

Je la vouvoyai, quand bien même elle prit la décision de se montrer plus familière. Je me tournai vers l’unité de Yumiko. Si elle était capable de tant, son unité devait être efficace, elle aussi.

« Détruisez ce bâtiment jusqu’à ce qu’ils se soient tous rendus. Une unité de soldats s’occupera de l’arrestation de ceux qui auront la conscience de se rendre. Pour les autres, n’ayez aucune pitié, car ils n’en auront aucune pour vous. Ce sont des foutus fanatiques, et désespérés qui plus est. Il n’est homme plus dangereux. »

Je levai mon pouce à l’attention de Yumiko, pour la congratuler de son action. La motiver par la reconnaissance. Puis, je m’emparai une nouvelle-fois du téléphone qui m’avait été confié.

« C’est votre dernière chance. Ce n’était jusqu’ici une mise en bouche. Maintenant, nous allons donner l’assaut. Rendez-vous. Ou si vous êtes trop crétin pour le faire, laissez ceux qui sont plus censés se rendre sans vous changer en leur bourreau, en le responsable de leur mort alors qu’elle n’est en rien nécessaire. Nul ne pleurera des meurtriers dans votre genre. »

Puis, je me tournai encore vers Didon, avec un air déterminé. Elle n’avait pas le cran de prendre la décision ? J’allais en assumer personnellement la responsabilité.

« Partez avec vos troupes vers le QG. Prenez les soldats de Valaï. Je garde ici les forces spéciales envoyées par la Maison Kobayashi, et je resterai avec eux. S’ils échouent, je mourrai comme l’un d’entre eux, mais au moins aurez-vous atteint votre objectif. Cernez leur quartier général, bouchez-en toutes les issues. Faites le siège du leur, et faites les plier. Lorsque nous en aurons fini ici, nous vous rejoindrons. N’attaquez pas de front sans notre présence. »

Je jetai un œil vers Yumiko. Elle était un élément clé dont nul ne pouvait se passer, pendant cette bataille. Je jetai un dernier regard vers Didon, pour voir si elle avait encore un commentaire à faire concernant la logique de mon développement, puis me tournai vers les forces spéciales des Kobayashi, déterminé, arme en main. Il allait être temps de tester ce prototype.




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    [1030 mots]

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 Sujet du message: Re: Quartier Cramoisi (Izurith)
MessagePosté: Sam 19 Aoû 2017 09:09 
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Quartier Cramoisi – Devan l'avant-Poste GPET (Vadokan)


    Didon sembla réfléchir intensément quelques secondes aux paroles de Vadokan, pesant certainement le pour et le contre. Au lieu de donner sa réponse, elle sortit finalement un téléphone et le colla à son oreille.

    « Nyleïm, fais en sorte que Vadokan puisse discuter avec tous les hauts-parleurs du bâtiment, » fit-elle. Puis après quelques secondes, elle lâcha un « merci » avant de raccrocher et de se tourner vers le Yuiménien. « Bien, si cet idiot ne veut pas vous écouter, essayez de directement convaincre ses recrues. Certaines flancheront. Autre chose, essayez d'attirer le plus possible leur attention, faites plus de bruit que nécessaire : ils ne doivent pas se rendre compte que nous sommes partis. Je vous laisse les Kobayashi et mille-cinq-cent hommes. Sabote leurs engins de guerre en priorité, si tu ne veux pas que tes hommes se fassent décimer. »

    Elle sembla hésiter une nouvelle seconde avant de conclure.

    « Bonne chance. Tu es le responsable ici, maintenant. »

    Puis, sur ces mots, elle rebroussa chemin, se dirigeant vers l'état major pour distribuer ses ordres. C'était à Vadokan seul, dorénavant, de donner les ordres. La vie de tous les soldats qui resteraient seraient sous sa responsabilité.

    Après quelques secondes, la voix du commandant de la GPET se fit de nouveau entendre. Il semblait, étonnamment, avoir repris de la consistance, ne tremblant plus et s'exprimant de nouveau avec assurance.

    « Nous sommes prêts à mourir dans l'honneur. »

    Sa phrase n'était pas terminée, cependant, que la porte s'ouvrait derrière une dizaine de soldats désarmés, sortant les mains en l'air, doucement, penauds. Ils étaient en majorité de jeunes hommes, tout juste adultes, et furent rapidement interpellés par les soldats présents, n'opposant aucune résistance. Apparemment, tous n'avaient pas le même degré d'implication, ou de courage. Voyant l'efficacité de leur « plan », l'unité d'élite de Yumiko et elle-même entreprirent alors de s'attaquer de nouveau à la façade, agrandissant lentement mais sûrement les fissures, faisant branler la structure.


Quartier Cramoisi – Avant-Poste GPET (Lelma)


    Lorsque Lelma et ses deux compagnonnes atterrirent sur le toit, l'un des trois guerriers face à eux se retourna, alerté par le bruit. S'il n'eut pas le temps de faire quoique ce soit, Jénoah lui attrapant la gorge avant même qu'il ne puisse sortir ses armes, un cri d'alerte sortit de sa bouche avant que la fille de Didon ne lui explose littéralement le nez dans un bruit écœurant, d'un coup de poing en plein visage, le faisant chuter au sol, inerte. Ainsi lorsqu'Elysséa arriva face à son propre ennemi, chargeant dans sa main ce qui semblait être un sort de foudre, ce dernier s'était déjà retourné, reculant juste à temps pour éviter la charge électrique qui s'approchait dangereusement de son visage. La même chose arriva à Lelma : son ennemi se retourna juste à temps et recula de manière à être hors de portée du Yuiménien.

    Une chose que personne n'avait prévue se produit cependant, sauvant l'opération de discrétion. Une chose que ni les deux victimes de cet événement, ni son instigateur, n'avaient vu venir. Car alors que les deux membres de la GPET se trouvaient dans la même trajectoire, à un mètre de distance l'un de l'autre, la rapière de Lelma sembla ne pas vouloir s'arrêter. Ou bien était-ce lui-même ? Peut-être était-il poussé par son instinct de survie, peut-être par quelque chose de plus grand encore, d'inconnu, toujours est-il que l'aventurier continua sa course sans même avoir à faire un pas supplémentaire. Il ne l'avait pas remarqué plus tôt, trop focalisé qu'il était sur son adversaire, mais il semblait en fait flotter au-dessus du sol, glissant sur l'air à une vitesse prodigieuse. Ainsi son coup continua, emporté par l'élan de sa course impossible. Un coup d'une puissance phénoménale, un coup que jamais l'aventurier n'avait réalisé. Son adversaire, surpris, n'eut pas le temps de s'écarter : aussi facilement que si son armure avait été faite de tissu et son corps de papier, la pointe de l'arme le transperça de part en part, le projetant en arrière et continuant sa course jusque sur son homologue. Visiblement inarrêtable, l'épée de Phaïtos continua sa course plus encore et pénétra les côtes du second adversaire au niveau de son cœur, passant par celui-ci pour ressortir de l'autre côté. Et là, enfin, Lelma s'arrêta, retombant au sol. Deux hommes étaient embrochés sur sa rapière, morts sur le coup.

    Les deux cousines le regardèrent avec la bouche entrouverte, visiblement surprises par le spectacle autant que lui devait l'être, mais Jénoah coupa vite court à la contemplation.

    « Hum, allons-y, » fit-elle avant de prendre la direction de la porte métallique qui menait à l'étage inférieur.

    Elysséa la suivit rapidement et ils arrivèrent, après la descente de quelques marches, dans une très grande salle parcourue de plusieurs bureaux sous lesquels se trouvaient de petites machines hautes d'une quarantaine de centimètres et reliées à des écrans, sur les bureaux, proches de ceux des téléphones, mais en nettement plus grands. Ils furent rapidement interrompus par des tremblements dans le sol, avant que, quelques secondes après leur arrêt, une voix familière ne retentisse depuis l'extérieur.

    « Si je fais ça depuis l'intérieur, le bâtiment s'écroule en moins d'un quart d'heure. Et vous serez tous morts comme des cons pour rien. »

    C'était la voix de Yumiko Kobayashi.

    « Je suis contente qu'elle soit de notre côté, » fit remarquer Jénoah. Puis, à l'attention d'Elysséa : « Tu penses que l'ordinateur central est là ? »
    « Certainement, » rétorqua sa cousine. « Probablement dans l'un des bureaux fermés, » ajouta-t-elle en désignant les diverses portes face à eux.

    Ils s'y dirigèrent alors, mais alors qu'ils approchaient, l'ascenseur qui leur faisait face s'ouvrit, obligeant Jénoah à attraper Lelma par la manche et à le tirer hors de vue de ceux qui allaient bientôt en sortir. Elle le poussa dans un petit bureau, où Elysha les attendait déjà, et tous trois observèrent discrètement, entre deux rideaux, les personnes qui arrivaient dans la pièce. Ils étaient deux : un homme et ce qui semblait, selon la silhouette fine, élégante et longiligne, être une femme.

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    Cette dernière était la plus étrange des deux. Si lui, vêtu de simple tissu renforcé, semblait être tout ce qu'il y avait de plus normal, elle dégageait une aura particulièrement dangereuse, dans sa combinaison violette. Une aura que Lelma connaissait, même s'il n'arrivait pas à mettre la main dessus.

    L'homme semblait particulièrement agité, suant à grosses gouttes – et qui pourrait lui en vouloir après la démonstration de force de Yumiko Kobayashi – et assénait de lourds reproches à l'étrange femme.

    « Qu'est-ce que je peux bien faire ?! » s'exclama-t-il. « Il y a la fille Kobayashi en bas, c'est un monstre ! Mes hommes ont accepté de donner leur vie pour la cause, mais il n'y a aucune cause ici, ils mourront vainement, sans que ça ne soit d'aucune utilité à L ! »

    Le ton de la femme était, par opposition, particulièrement posé, presque neutre. Sa voix semblait douce, tout autant que ses gestes, gracieux.

    « On ne décide pas de mourir avec utilité ou non lorsque l'on défend une cause, F, » déclara-t-elle avec une neutralité qui, compte tenu des circonstances, faisait froid dans le dos.

    Mais le dénommé F se tourna vers elle, visiblement plus rageur encore.

    « Ne me parlez pas de la cause ! » cria-t-il. « Que savez-vous de la cause ?! Vous croyez que je ne sais pas que vous êtes robotisée de la tête aux pieds ?! Vous êtes exactement le type de monstres que l'on doit combattre, je ne comprends toujours pas pourquoi L vous a accepté parmi nous ! »
    « Vous avez raison, je ne partage pas votre cause, » rétorqua la femme sans sembler s'offusquer des insultes ou du ton menaçant de son interlocuteur. « Mais j'ai plus de raisons encore que vous de voir ce gouvernement tomber. Si vous ne voulez pas de mon aide, je peux toujours m'en aller. Après tout cet avant-poste est fichu. »
    « Allez-y ! » s'énerva l'homme. « Partez ! Partez et laissez-nous mourir avec honneur, entre êtres humains, » cracha-t-il.

    La femme resta silencieuse quelques instants avant de hocher la tête et de tourner les talons, repartant vers l'ascenseur. En se tournant, cependant, son regard s'arrêta une fraction de seconde dans la direction de Lelma. Et celui-ci put jurer voir un très léger sourire s'adresser directement à lui. Un rictus imperceptible, qui lui fit froid dans le dos. Pendant ce temps, le dénommé F sortit un téléphone, dans lequel il déclara, ferme :

    « Nous sommes prêts à mourir dans l'honneur. »

    Alors que la femme arrivait devant l'ascenseur, appuyant sur un bouton et attendant sa venue, Jénoah murmura à l'oreille de Lelma.

    « Que fait-on ? » demanda-t-elle. « On s'occupe d'elle ? De lui ? Ou on attend ? »

    C'était, visiblement, à lui de choisir dorénavant.

    [HJ : Si tu décides de laisser la femme partir, tu peux considérer qu'elle prend l'ascenseur avant le début de tes actions. Si avant de descendre, Lelma veut fouiller les cadavres, fais moi signe.]


[Lelma : 0,5 (introspection) ; 2 (Exploit : Double-kill !) ; 2 (Exploit : Voyageur) ; 0,5 (bonus longueur)
Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (ordres) ; 0,5 (chef) ; 1 (bonus longueur)]

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