Alors. C'est pas de la maltraitance animale dont j'aimerais parler (même si c'est celle que je défend le plus en temps normal) mais de la maltraitance des parents envers les enfants.

Je ne suis pas moi même touché par ça, mais c'est pas croyable le nombre de personnes de mon entourage qui est touché...
Je discutais avec une amie de son problème. En rigolant (à moitié), on trouvait des solutions genre "sacrifier ses parents à Satan", les égorger pendant leur sommeil, ou se scarifier soi même pour les faire réagir, avant de prendre le problème sérieusement.

Je lui ais donc conseillé d'aller voir l'infirmière scolaire, le genre de personne qui aiment bien dire "Si tu as un problème, viens m'en parler."
Elle m'a dit qu'elle était déjà aller la voir, et que ça n'avait rien donné. La suite de la phrase de ce genre de personne se révélant être "mais par contre, je ne pourrais rien faire."

Que reste t-il à faire ? Quelque chose de plus violent ? Appeler les flics ? Ils peuvent rien faire, ce système laisserait juste les parents s'en tirer, faute de preuve, et l'enfant prendrait grave cher suite à cela.

Donc, l'enfant se retrouve à subir. Et encore, mon amie en retire de la haine, c'est pas si mal !
J'ai un autre ami, lui, c'est carrément de l'acceptation. Il bronche plus. Il en parle pas des masses. Il passe par de grosses phases de dépression. Il s'isole.

Mais bon, qui a t-il à faire contre ces salauds, avec un système qui s'en fout totalement ? On met des numéros de téléphone à disposition. D'accord. Et ?

J'ai beau réfléchir, je ne trouve rien (à part aller les buter et me suicider juste après pour pas aller en taule, de toute façon je prévois pas de dépasser la 20ène ! )
Aller en taule d'ailleurs...putain, pourquoi on condamne les gens qui font "justice eux même" alors que c'est des héros ?!

Enfin, ça me tue de ne pas pouvoir aider mes proches...je me sens comme complice de juste écouter leurs problèmes et de ne rien faire pour les aider...

Je ne cherche pas vraiment de solution en venant en parler ici. Peut être juste connaître l'avis de gens que j'estime bienveillant.


De la part d'un gobelin triste que ses amis souffrent.

Franchement je ne sais vraiment pas non plus. C'est le genre de situation ou je ne sais pas s'il y a une bonne solution... Après, les numéros d'aide je sais pas si ça marche... c'est un peu la seule idée qui me vient.

Sinon, il faut tenir. Le lycée à été très dur pour moi, entre autre à cause des brutes qui se croient tout permis, mais aujourd'hui, c'est fini et je suis content d'avoir résisté.

Sinon tu provoque pour prendre bien cher et les flics sont obligés de réagir car tu porte plainte mais je doute que ce soit vraiment une bonne solution

C'est bien ce que je pensais. La seule solution, c'est l'attente.

Je vais quand même essayer de m'informer...mais je ne pense pas que le système puisse faire quoi que ce soit.

En général, sur ce sujet, les juges sont un minimum réactifs, de ce que j'en sais, mais bon, faut arriver jusque là...

Il y a beaucoup à dire sur ton message initial mais je me contenterais ce soir du point le plus important.



Je n'ai connu (ou alors ne le savais-je pas) personne dans cette situation, et personne qui a eu à porter cette affaire devant la justice une jour ou l'autre, aussi mon avis est-il à prendre avec des pincettes. Mais je doute fortement qu'apporter une histoire de maltraitance devant les autorités compétentes ne résulte à rien pour cause de manque de preuves. Il me semble au contraire qu'elle ont pour consigne de ne prendre aucun risque, et de mettre l'enfant à l'abri dès le moindre soupçon, plus encore si celui-ci est celui qui donne le signal d'alarme.

Ce que je te conseillerais, c'est de dire à tes amis d'aller voir une assistante sociale ou d'appeler l'un des numéros mis à disposition très rapidement, ne serait-ce que pour demander comment les choses se passeraient si ils décidaient de demander leur aide tout à fait officiellement. Si ça peut les rassurer sur une éventuelle crainte de représailles, c'est déjà ça de pris.

J'étais persuadé que c'était totalement sans issues...mais oui, il vaut mieux quand même appeler, pour savoir comment ça se passe...
Merci.
J'espère que ça donnera quelque chose. J'en parles à mes amis dès que j'en ai l'occasion.

A vrai dire, j'ai énormément de mal à m'exprimer. Je suis une boule de timidité pure. Même en étant anonyme, sur des sites d'écriture (comme celui ci) je me trouve embarrassé par de mauvaises formulations, ou des propos que j'emploie...

On me conseil même d'aller voir un psy pour réussir à tenir une discutions sans que ça finisse en silence, avec moi qui cherche mes mots, et l'autre qui attends patiemment que je veuille bien arrêter de lui faire perdre son temps.

Je ne pense donc pas être capable d'appeler...pour une personne normale, c'est banale, mais pour moi c'est un véritable défi...(rien que d'oser créer le topic m'a prit énormément de courage).

Enfin...ça change pas grand chose sinon...

Ce sujet-là est difficile à aborder :

Premièrement, la justice est très mal foutue. Mais la procédure à suivre (en général) est de porter plainte au commissariat le plus proche pour qu'une enquête puisse être faite, et que l'affaire soit portée devant un tribunal. Les juges qui s'occupent de ce genre d'affaires le plus souvent sont les juges des Affaires Familiales et les juges des Enfants : mais selon les détails cela peut varier.

Après, engager une procédure de ce type est long et fastidieux, et je sais de quoi je parle : parfois cela peut donner des affaires étalées sur plus de dix ans, sans que rien (ou presque) soit fait pour protéger l'enfant du ou des parents. C'est scandaleux, mais c'est comme ça.

Si des coups sont portés, tout de suite aller voir un médecin pour qu'il puisse constater les coups et faire un certificat : c'est une preuve.

Pour tes amis, à ton échelle : soutiens-les. C'est dur d'être dans cette situation, et c'est important d'être là pour eux. Il faut leur changer les idées, histoire qu'ils puissent s'aérer un peu la tête.

Enfin, ici je parle, mais je ne connais rien des détails de l'histoire. Mon avis est comme celui d'Alistair : à prendre avec des pincettes.

Je plussoie Isil d'ailleurs : excellente initiative.

Je me disais que parfois il suffit de peu pour se motiver...et puis, le fait qu'elle sache que les conseilles que je lui donne viennent d'autres gens la réconforte. Elle subit ça de manière solitaire depuis longtemps (je ne suis au courant depuis pas si longtemps que ça).

Ouai, la peur de téléphone, je connais.

Mais dit toi que c'est pour bien faire et que, surtout sur ce genre de numéro, ils ont l'habitude des gens qui ont du mal à s'exprimer. Tu peux répéter un peu à l'avance, pour être plus sûr.

Et que le médecin ou l'infirmier de l'école, ça compte (pas besoin d'aller voir son médecin de famille par exemple)

A part ça, les cas que j'ai connus, ça varie vraiment. J'ai connu les deux extrêmes et une bonne variété entre deux, ceux des parents qui ont failli aller en prison parce leur adolescente s'était auto-mutilé avant de porter plainte pour maltraitance. Mais j'ai connu aussi un cas de jeunes où la plainte a été classé sans même une visite de policiers ou d'assistants sociaux.

Je te dirais bien qu'il faut croire dans la justice, mais c'est pas aussi simple, malheureusement. Cependant, dans la majorité du temps, les plaintes finissent par aboutir, en faveur de la victime. J'ai connu une amie, sa plainte a mis 3 ans à aboutir finalement et son beau-père a pris quasiment 10 ans de prison pour maltraitance; sa mère quelques mois pour complicité.

J'allais revenir dessus, mais pas que.
L'infirmière scolaire peut aussi alerter l'établissement. Qui peut faire quelque chose et intercéder en la faveur de l'élève concerné.

Y'a plein de choses qu'on peut faire. Mais on ne fait rien.

La lumière se profile à l'horizon...

Pourquoi n'en ai-je pas parlé à ma mère avant ? Je le sais qu'elle est formidable, que ses plans ne ratent jamais, qu'elle calcule tout ! Pourquoi ne lui en ai-je pas parlé avant ?!

Moi qui me torturais l'esprit de ne rien pouvoir faire, c'est sûrement grâce à ma famille si elle va sortir de cette merde !

Être hébergée, nourrit, logée etc...gratuitement chez une amie à ma mère (hyper gentille) et le seul truc qu'elle a à faire, c'est d'être dispo le soir pour garder sa fille ! Loin de la maltraitance !

Suite à cela, procédures pour faire en sorte que les parents versent une pensions alimentaire pour les études de leur fille, et voila comment se venger sans porter plainte !

Si ce plan se met en place, que tout se passe comme prévu...je crois retrouver la capacité à ressentir des choses ! (ce qui m'aiderait grave pour écrire)

Merci à tous. Ce premier pas, oser en parler sur le forum, nous a permis de discuter plus sérieusement et de trouver une solution.

Vos réponses vont peut être changer la vie d'une personne ^^