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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Ven 23 Sep 2016 14:40 
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Arden – Salle du Trône

    La reine Ardéliane écouta patiemment les paroles d’Earnar, le menton posé sur ses doigts joints. Elle ne donnait aucun indice de la nature de ses pensées et ne semblait pas particulièrement flattée par la présence de l’elfe entre ses murs, comme il l’espérait.

    - Quelque chose me chagrine dans ce que vous dites. Si vous êtes un émissaire de noble lignage tel que vous le prétendez, pourquoi n’avez-vous pas demandé une audience, plutôt que d’user de moyens douteux, et où se trouve votre entourage ?

    Elle poursuivit néanmoins, affermissant ses propos précédents.

    - Permettez cependant que je garde par devers moi des informations sur une éventuelle ruine de l’ancien monde sur mes terres. Tant que vous n’avez pas fait preuve de votre bonne foi. Voyez-vous outre la tête de cette créature que vous venez de montrer, je n’ai reçu aucun rapport sur des évènements étranges ou de bêtes venues rôder sur mes terres, si ce ne sont quelques loups affamés à l’issue de l’hiver.

    Ses mains se détachèrent et elle s’enfonça un peu plus dans son siège, manifestement en pleine réflexion. Elle faisait part des failles qu’elle voyait dans le discours de l’elfe, sans pour autant se montrer hostile avec lui. Ardéliane semblait vouloir comprendre, fouiller les choses avant de prendre une décision.

    - La seule chose réellement troublante que vous m’avez présentée là, outre votre présence, est cette modification que vous avez fait subir à votre peau. Je pensais que la magie n’existait plus. Non que je remette en cause vos visions d’une déesse, mais je trouve cela difficile à croire. Enfin, là n’est pas la question et j’ai des problèmes bien plus concrets à traiter dans l’immédiat.

    C’est ainsi qu’elle revint sur le sujet de la guerre.

    - Admettons que vous souhaitiez aider Arden, envoyer un champion n’aiderait en rien cette histoire. Si cela avait été le cas, cela fait bien longtemps qu’il aurait été envoyé et ce problème réglé. Enfin. Nous avons appris presque de concert les nouvelles de l’arrivée imminente des troupes de Sihle à Arden et celles du mariage prochain entre la fille du Roi-Guerrier et le Prince de Valmarin. De là à penser que les deux évènements sont liés, il n’y a qu’un pas, car jusqu’à présent, les Chefs de Chefs de Clans de Shill n’ont jamais eu la moindre velléité de sortir de leur désert. J’ignore le motif exact de leur attaque, de même que j’ignore le contenu exact des accords entre Sihle et Valmarin, mais peut-être avez-vous plus d’informations à ce sujet.


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Sam 24 Sep 2016 10:58 
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En l'écoutant à sa suite, Earnar fronça les sourcils de mécontentement mais ne pipa mot, la reine Ardéliane commençait à l'exaspérer mais il ne pouvait lui en vouloir, si les élémentaires ne leur avaient pas confié leur crainte et expliqué l'histoire du drainage, aurait-il cru possible qu'un tel cataclysme puisse réellement exister ? La réponse semblait évidente. Il se refusait aussi d'évoquer directement les élémentaires, d'une part ils ne devaient être que des légendes pour les autres cités que celle d'Illyria qui commerçait avec eux et d'autre part, il ne savait pas comment la reine réagirait à l'égard d'êtres plus puissants que sa personne. Les propos de la reine quant à l'absence d'une cour autour de lui le désarçonna légèrement, n'ayant pas du tout prévu qu'elle l'attendrait au tournant.

Elle était difficile à déchiffrer, bien plus encore que les souverains d'Elivagar et cela allait l'obliger à être très convainquant s'il voulait être audible. Heureusement le crâne et le Muutos firent leur effet sur la reine, mais l'effet fut bien moindre qu'il l'avait estimé. A la fin, elle revint sur le sujet présent de la guerre contre le Roi Guerrier de Sihle. Elle lui expliqua qu'envoyer un champion ne servirait à rien et lui apprit qu'un mariage entre la fille du Roi de Sihle et le Prince de Valmarin allait se faire prochainement. Elle finit par lui demander s'il avait plus d'informations à ce sujet, une perche qu'il allait saisir pour gagner ses faveurs royales.

- Il est vrai qu'il semble anormal pour un émissaire de noble lignée de ne pas demander une audience directement et de ne pas être entouré d'une cour, mais la noblesse elfique n'est pas la même que celle des humains, et puis je ne savais pas comment vous allez réagir à ma venue, venir seul et de manière détournée était la seule façon pour éviter des risques inutiles. J'ai parcouru vos terres et j'ai vu le bon entretien et la manière dont vous dirigiez votre peuple, c'est la raison pour laquelle j'ai risqué de dévoiler la raison de ma présence. De surcroît, annoncer qu'un cataclysme va s'abattre aurait toutes les chances de me faire envoyer en prison au mieux.

Assurément, il montrait ses propres doutes quant à la fiabilité de la reine, mais cela ne détonnait pas avec les croyances des elfes sur le caractère versatile des humains. Il poursuivit marquant ainsi son intérêt pour les objets de l'ancien temps.

- Je suis néanmoins ravi de voir qu'il y a donc bien une ruine de l'Ancien Temps sur vos terres et c'est bien là la récompense que j'escompte si j'arrive à vous éviter une guerre.

- Concernant le cataclysme, les preuves sont infimes et peu visibles, je doute qu'aucun souverain humain puisse obtenir un rapport sur des évènements sortant de l'ordinaire. La modification qu'a subie ma peau n'est pas de la magie comme on l'entend, elle pourrait être à la limite de l'ancienne magie, comme dit je n'ai vu aucun autre elfe bleu avec ce pouvoir. La magie aurait dû disparaître, même les elfes pensaient qu'elle avait disparu, cependant j'ai rencontré dans la jungle une vieille femme humaine auprès de son peuple sauvage qui pouvait encore la pratiquer. Mais vous avez raison, revenons aux problèmes plus immédiats...

Les problèmes de la guerre contre Sihle étaient épineux, il n'avait appris qu'Arden était sous la menace d'une guerre que depuis ce matin, il avait fort à faire et était plongé dans un profond mutisme pour parvenir à une réflexion adaptée à la situation. Lorsqu'il la trouva, il sortit de son mutisme et exposa les options qui se présentaient devant eux.

- J'ignorais l'annonce du mariage prochain, mais cela prouve que le Roi-Guerrier obéit à la royauté de Valmarin, votre destruction n'est peut-être qu'un gage de loyauté ou alors il compte s'emparer de vos ressources pour débuter une campagne plus onéreuse. Valmarin souhaite attaquer Illyria qui est affaiblie par la crise de succession dû à la maladie mentale qui affecte le roi. Trois prétendants au trône dont un certain bâtard du roi cherchent à s'en emparer et surtout Illyria commerce avec les élémentaires, un peuple né de la volonté de la déesse Caelès, femme de l'ancien dieu de la magie. La royauté de Valmarin a souvent cherché à les exterminer et des pamphlets véhéments ont été publiés dans ce sens.

- Il y a plusieurs portes diplomatiques à envisager: vous pourriez faire une alliance solide avec Illyria qui est une puissante cité commerçante et contrôle le détroit, avec une telle alliance, nous pourrions organiser un blocus commercial pour obliger le roi de Valmarin à arrêter le Roi Guerrier de Sihle. Une alliance envers Valmarin serait tout autant profitable si vous êtes prête à devenir sa vassale, vous perdrez en autonomie, mais Valmarin n'aurait plus aucun intérêt à demander au roi de Sihle de vous détruire. Nous pourrions aussi demander à Kanteros de nous fournir des bateaux et des troupes pour prendre à revers les troupes du roi de Sihle, je suppute qu'il envahira vos terres par voie terrestre et non maritime.

- J'ai une autre solution mais cette fois-ci elle relève de mon domaine d'expertise en tant qu'assassin, plus une troupe est nombreuse, plus il est nécessaire d'avoir de l'eau et des aliments pour ressourcer ses propres troupes. Ils seront bien obligés à bivouaquer pour s'arrêter pour la nuit et se nourrir, avec une quantité de poison non négligeable, je pourrais empoisonner leur eau et leur nourriture.

Cette solution ne lui convenait pas tellement, à vrai dire même assassiner le roi ou sa fille lui semblait être des mesures extrêmes. Seul Valmarin jouait cette partie d'échec afin d'acquérir tout le pouvoir sur Elysian. Il préférait proposer la diplomatie plutôt que de devoir tuer de nouveau.

- Je peux rapidement me déplacer d'un point et d'un autre grâce à l'un de mes objets et je pourrais amener une personne avec moi, c'est idéal pour une diplomatie rapide. La seule contrainte est que je ne peux utiliser ce pouvoir qu'une seule fois par jour et que je dois déjà m'être rendu à l'endroit où je souhaite aller. Autant je pourrais vous amener quasiment instantanément à Illyria pour y conclure une alliance, autant je ne suis jamais allé à Kanteros, à Sihle ou à Valmarin, mais peut-être que c'est votre cas. Je m'en remets à votre jugement dès à présent.

Earnar s'inclina respectueusement pour souligner qu'il était à présent son serviteur dévoué dans la tâche qu'il avait décidée d'accomplir. Les gains étaient trop importants pour qu'il puisse se refuser une telle mission. Avec un peu de chance, les ruines allaient pouvoir lui apprendre plus sur les anciens dieux et en particulier sur la déesse Meriarvi.

((1203 mots))

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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 27 Sep 2016 11:16 
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    Encore une fois, la Reine Ardéliane écouta les paroles d’Earnar. Régalienne, elle l’était assurément, sise qu’elle était sur son trône, le menton nonchalamment posé sur ses doigts alors qu’elle se penchait avec intérêt pour entendre les paroles du solliciteur.

    Elle le coupa cependant à l’issue de se secondes paroles, pour dire, d’une voix claire et fraîche, incisive :

    - Vous présumez de mes propos, Sire Elfe. Je n’ai jamais affirmé l’existence des ruines de l’Ancien Temps sur mes terres dont vous présumez manifestement de l’existence. J’ignore si les vôtres l’acceptent, mais chez nous il s’agit d’un manquement certain aux règles de bonne tenue.

    Il était certain qu’elle n’accepterait pas un second manquement aux règles de diplomatie qui avaient déjà été rudement malmenées lors de cet entretien. Elle balaya les paroles d’Earnar d’un mouvement de main.

    - Je doute que le Roi-Guerrier de Sihle soit à la solde de qui que ce soit. Il est issu d’un peuple bien trop fier pour ceci et ce n’est pas dans leurs coutumes. Il n’aurait jamais accepté ce mariage s’il n’en profitait pas tout autant que Valmarin. Kanteros, être vassale de Valmarin ? Vous ne connaissez manifestement pas grand-chose de nos relations avec les autres peuples. Arden ne s’alliera pas avec une bande pirates, pas plus que ces pirates n’auraient intérêt à s’allier à nous. Qu’ils restent dans leur archipel.

    Elle lui lança un regard critique.

    - Vous pourriez peut-être empoisonner les troupes ennemies, mais elles sont bien proches de nos murs pour ce faire, et vous n’êtes manifestement pas quelqu’un de discret, vêtu tel que vous l’êtes et avec cette peau bleue qui est la vôtre. Or leur camp sera des plus gardé, on n’apprend pas à un Roi-Guerrier à faire la guerre.

    La Reine allait ouvrir de nouveau la bouche lorsqu’un garde fit irruption dans la salle du trône. Il était en nage et peinait pour prendre sa respiration. Il s’avança vers le trône et, dès qu’il fut assez près pour parler, il dit :

    - Votre Majesté, pardonnez-moi, je… La flotte de Valmarin est en vue. Ils battent pavillon de guerre. Ils seront au Port sous peu.

    Les yeux de la Reine cillèrent un bref instant, et ce fut la seule réaction qu’elle se permit à cette annonce qui compliquait sensiblement plus la guerre. Elle hocha la tête à l’égard du garde et tourna la tête vers Earnar.

    - Vous dites pouvoir vous déplacer d’un point à un autre en emportant une personne. Il est évident que je ne peux me permettre d’utiliser ce pouvoir, mais je pourrais envoyer quelqu’un pour parler en mon nom. Est-ce possible ?

    Il était entre les mains d’Earnar de répondre à la question et peut-être, même, de proposer une marche à suivre s’il avait quelques idées. La Reine était manifestement loin de lui faire confiance, mais peut-être était-ce là un moyen de lui prouver sa valeur. Il pouvait aussi revenir sur sa proposition d'être envoyé en tant qu'assassin. Une chose était certaine cependant : l'urgence était là.


[Earnar – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (discussion), 1 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Ven 30 Sep 2016 15:29 
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L'Earion bien embarrassé par la situation actuelle et le danger imminent de la guerre totale sur Arden et a fortiori sur tout le monde d'Elysian, ne parvenait pas à cacher l'urgence de la situation lors de ses échanges avec la reine, celle-ci par ailleurs lui fit remarquer de sa voix aussi tranchante et aiguisée que la lame du bourreau que l'elfe manquait aux règles de bonne tenue en présumant de l'existence de ruines de l'Ancien Temps sur les terres d'Arden.

En même temps, il était venu exclusivement pour cela sur un royaume exclusivement porté sur la consommation et la vente de choux et autres légumes et fruits d'Elysian. Un Earion et encore plus lui-même ne tenait pas les humains dans son cœur et il songea un instant que s'ils se montaient les uns contre les autres, cela ne lui déplairait pas, cependant il sut et présuma également de l'importance de la reine Ardéliane dans cette bataille entre les aventuriers et le phénomène de drainage qui commençait à provoquer des catastrophes naturelles sur ce nouveau monde. Un instant, il se demanda pourquoi il était là, sur ce monde, à vouloir défendre des peuples qu'il ne connaissait pas, dont certains qu'ils n'appréciaient pas.

Elle rétorqua à sa proposition d'alliance avec Kanteros avec dédain et sans doute aurait-il dû s'en douter. Earnar ne pouvait voir d'un bon œil ses frères et sœurs obscurs que sont les shaakts et les garzoks aussi sauvages que barbares, cependant il connaissait l'intérêt des gens mauvais dans ce genre de situation. Les pirates auraient tout intérêt à défendre Illyria ou Arden, s'ils ne voulaient tout simplement pas disparaître du décor par l'action concertée du Roi-Guerrier de Sihle et du roi Bellangern II de Valmarin. L'appât du gain pourrait les pousser à les aider, encore fallait-il pouvoir atteindre leur archipel et y être écouté avant de se faire passer par le fil de l'épée.

La Reine Ardéliane insista sur le fait qu'il ignorait beaucoup de choses, en particulier les relations avec les autres peuples. Que pouvait-elle dire, elle, qui restait dans sa tour d'ivoire ? Son humeur s'assombrit de plus belle lorsqu'elle fit remarquer que ses vêtements et sa peau bleue le rendaient peu discret pour un assassinat près des portes de la ville. La dissimulation n'était pas affaire de vêtements discrets mais surtout en priorité de se fondre dans la masse, d'incarner un rôle sur cette grande scène pathétique qu'est le monde, puis de frapper sa cible qu'importe la manière utilisée. Elle aussi semblait présumer de ses capacités.

Alors qu'il chercha à ouvrir la bouche pour prendre de vitesse la reine, un garde fit irruption dans la salle du trône et semblait exténué à force d'avoir couru dans les couloirs sinueux du château d'Arden. Il expliqua, affolé, que la flotte de Valmarin était en vue et qu'ils battaient pavillon de guerre, confirmant ainsi son hypothèse selon laquelle certes le Roi-guerrier pensait être l'égal du roi de Valmarin, mais ne l'était pas en réalité. Il ne restait plus qu'une chose à faire et cela n'allait sans doute pas plaire à la reine dont les yeux cillèrent un bref instant en prenant conscience du danger. Elle lui posa une unique question: celle de la possibilité d'envoyer à l'aide du pendant des élémentaires quelqu'un pour parler en son nom. Du même coup, elle lui certifia qu'elle ne pouvait se permettre d'utiliser ce pouvoir.

- L'urgence de la situation fait qu'il faut mettre à bas les règles de bienséance et du diplomate bien sous tout rapport. En théorie, oui je pourrais le faire pour l'amener soit près des portes ou du port d'Arden pour accueillir nos "invités", ou alors le mettre à l'abri dans des cités dont je suis le seul à connaître leur existence ou à Illyria pour les mettre au courant de la situation actuelle. Cependant, il est hors de question que je vous laisse risquer votre vie à Arden, si vous êtes la seule descendante de sang royal d'Arden, la cité elle-même sera perdue pour l'éternité ! Ni Belgarem II de Valmarin ni le Roi-Guerrier de Sihle n'écouteront un vulgaire valet envoyé pour parler en votre nom, ils en prendront ombrage et ils auront raison. Vous devez leur parler vous personnellement, c'est la seule manière de régler ce conflit pacifiquement.

- Vous n'avez ni les infrastructures nécessaires pour soutenir un siège, ni une armée conséquente pour affronter une armée terrestre et une autre venant de la mer, j'ai surpris l'un de vos gardes à compter fleurette à une de vos servantes en temps de guerre, martela-t-il. Je suis votre unique soutien, votre unique allié à cet instant !

Frottant nerveusement ses mains l'une contre l'autre, il continua sur sa lancée peu protocolaire:

- Voici mon plan si vous voulez bien le prendre en considération. Vous appelez tous les habitants d'Arden pour qu'ils viennent près de votre château, histoire que l'ennemi voit l'union de son peuple auprès de sa souveraine. Ensuite, vous envoyez des détachements de garde et des représentants officiels pour ouvrir toutes les portes et accueillir la délégation de Valmarin et celle du Roi-Guerrier de Sihle pour les inviter à un banquet dans la salle du trône. Vous ordonnez qu'une grande table soit dressée ici et que les meilleures boissons et victuailles y soient servies, puis à ce moment là en dépit de leur méfiance de voir leur nourriture être empoisonnée, nous proposerons une alliance économique avec les deux belligérants contre Illyria, tout du moins en apparence, je m'occuperai de prévenir Illyria dans l'ombre. Ils ne pourront refuser l'offre alléchante que je leur proposerai à ce moment là.

- Sinon je peux toujours envoyer un membre de la famille royale à Illyria, nous sauverons tout du moins le trône d'Arden avec un de vos potentiels descendants ou vous-même. A présent, à vous de choisir reine Ardéliane, soit vous adhérez à l'un de mes plans audacieux voire fous, soit vous me congédiez et je pars à l'instant...

Il était sur la corde raide, Earnar le savait mais l'inaction apparente de la reine le mettait en une rage folle, la guerre nécessitait d'être appréhendée par une personne avec des mains puissantes capable de trancher dans le vif, au mépris de toutes règles de bienséance. Il le faisait et risquait ainsi de passer pour un goujat auprès de la reine, ce qui était loin d'être la première fois depuis son arrivée sur Elysian, cependant il n'y avait plus à tergiverser en cet instant crucial.

((1147 mots))

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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Dim 9 Oct 2016 16:07 
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    Aucune émotion ne transparaissait sur le visage de la reine aux propos d’Earnar, aucune indication de la décision qu’elle allait prendre, si elle ne l’avait pas déjà prise depuis quelques temps déjà. Avant qu’il n’ait fini de parler, elle tourna la tête vers l’un des gardes qui se tenait dans la pièce et posa un instant son regard sur lui. Ce dernier salua, puis hocha la tête et s’en alla de la salle du trône au pas de course. Les yeux de la souveraine d’Arden revinrent sur Earnar. Elle sembla un instant pensive, avant de prendre la parole.

    - Ashmane Ayd-Dîn, Roi-Guerrier de Sihle, et Bellangern II, Roi de Valmarin, seront conviés à un repas qui aura lieu ce soir même. Nous discuterons, tenterons de proposer une alliance avec leurs Royaumes.

    A ce moment, le garde que la Reine Ardéliane avait envoyé hors de la pièce revint avec un jeune homme aux cheveux blonds en bataille, apprêté pour la guerre dans une armure complète d’indéniable bonne facture. Les traits délicats de son visage étaient fermés dans un masque grave et ses yeux bleus étaient le reflet de ceux de la femme assise sur le trône à côté du quel il alla se tenir, observant Earnar avec curiosité.

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    Il inclina le buste devant la Reine qui gardait les yeux posés sur Earnar. Le regard de la souveraine avait l’éclat et la détermination de la glace dont ses iris semblaient être sculptés alors qu’elle poursuivait.

    - Vous allez assister à ce repas, assister à chacun des mots qui sera échangé, assis aux côtés de mon fils, Mastriani, Prince d’Arden. Au moindre signe de menace de la part de leurs Majestés, je vous demanderai d’utiliser ce pouvoir qui est le vôtre pour emmener le Prince avec vous à Illyria afin de leur relater les évènements qui auront eu lieu ici. Car si nous en venons à cette extrémité, ils devront avoir conscience de la menace qui pèse sur eux.

    Elle tourna les yeux vers le jeune homme qui venait d’arriver.

    - Tu as entendu ce qui vient d’être dit, Mastriani ?

    Le Prince hocha la tête avec respect.

    - Oui, Mère.

    - Bien. Cet homme, Earnar Corail, est un elfe bleu qui nous propose son aide dans les temps troubles à venir, aide, que je viens d’accepter. Earnar Corail, voici mon fils, le Prince Mastriani.

    Le prince hocha la tête à l’égard de l’earion, pour le saluer. La décision finale était à présent entre les mains d’Earnar. Pour peu qu’il accepte la proposition de la Reine, les pions se mettraient en marche pour le mener jusqu’à ce repas.


[Earnar – xp : 0,5 (introspection), 1 (plans audacieux), 1 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Jeu 13 Oct 2016 09:51 
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A la vue du visage de la reine Ardélianne d'Arden, Earnar n'était guère rassuré, ses mots avaient été durs et rien n'indiquait que la reine allait les accepter sans broncher, cependant il parvint tout du moins à discerner qu'elle avait déjà prise sa décision, l'eut-elle prise même s'il n'avait pas été là. Lorsqu'elle tourna la tête vers l'un de ses gardes qui surveillait l'échange musclé entre les deux participants, Earnar songea qu'il finirait sa vie dans les cachots, même si la reine ne savait pas d'où venait son pouvoir de téléportation bien qu'elle en connaissait les limites. Il n'avait que peu confiance envers les humains, race versatile s'il en est, néanmoins il lui accorda le bénéfice du doute alors que ce dernier hocha la tête en direction de la reine et partit à toute jambe en dehors de la salle du trône. Le silence se fit dans la salle du trône jusqu'à ce que la reine ne tranche le litige et lui fit part de sa décision. Ainsi, elle inviterait ce soir même le Roi-Guerrier de Sihle, Ashmane Ayd-Dîn et le fameux roi de Valmarin, Bellangern II. L'earion ne pouvait nier être légèrement angoissé à l'idée qu'il allait intervenir sur un cas périlleux et dans des hautes affaires d'Etat, chose qu'il n'avait jamais faite auparavant. Réussirait-il à former ladite alliance ? Seul le destin le dira.

N'osant que peu intervenir, il laissa le garde revenir dans la salle du trône accompagné d'un jeune homme aux cheveux blonds platine en bataille engoncé dans une armure complète sans doute de plates. Il reconnut qu'elle n'était pas qu'une armure faite pour fanfaronner comme on en trouve tant à Kendra-Kâr, mais une armure faite pour la guerre et donc d'une excellente facture. Quelque chose le choqua lorsque l'homme croisa son regard, c'était ses yeux bleus glace qui lui rappelaient la reine. Se pourrait-il que..?
S'inclinant devant la Reine, il prit place sur le trône à côté de la Reine. Il comprenait à présent qui il était, le Prince d'Arden, Mastriani comme l'indiqua la reine et c'était la raison du désir de la reine de transporter quelqu'un à Illyria de la manière la plus sûre et rapide qui soit. S'ensuivit un échange bref entre le fils et la mère jusqu'à ce que cette dernière annonce qui il était à son fils.

Manquant de peu d'oublier l'étiquette, Earnar croisa les bras sur son poitrail et s'inclina respectueusement devant le Prince.

- Prince Mastriani, par mes lames je vous servirai et je servirai Arden, je m'assurerai qu'aucun mal ne vous sera fait !

Se redressant et faisant face à ces Majestés, il réfléchissait aux derniers préparatifs pour ce soir, mais il ne vit qu'une seule chose à rajouter avant de se préparer au plus grand combat de sa vie: la ratification d'une alliance entre Arden, Sihle et Valmarin. Il fourbissait ses arguments comme un guerrier s'occupant soigneusement de ses lames en les huilant avec parcimonie. Finalement la diplomatie n'était pas si éloignée d'un duel.

- Peut-être une dernière chose avant que tous les pions ne se mettent en avance sur l'échiquier politique, je pense que les deux rois seront plus impressionnés si vous portez une armure complète et si vous portez une arme. Ils viendront ici en vainqueurs mais cette impression ne devra pas être trop présente ce soir, nous devrions leur montrer que cette alliance n'a pour but que de préserver des vies humaines de chaque côté et pas seulement du côté d'Arden. J'ajouterai finalement que si vous aviez des habits qui conviendraient plus à un rôle de diplomate, je suis preneur. Je garde de toute façon mes armes sur moi au cas.

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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Sam 15 Oct 2016 21:10 
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    Le Prince hocha la tête à l’égard d’Earnar avant de se tourner vers la Reine qui prenait de nouveau la parole pour répondre à l’Earion.

    - Je ne possède pas d’armure complète ma taille, mais je trouverai quelque chose qui fasse assez martial. Quant à vous, vous faites plus ou moins la taille de mon fils, celui-ci pourra vous prêter quelque vêtement.

    Et c’est en effet ce qui fut fait. Dans les heures qui suivirent, alors que la reine et ses conseillers prenaient les décisions sur la rencontre qui allaient suivre et envoyaient les invitations, Earnar fut emmené par Mastriani dans les appartements de celui-ci, situés dans une aile du palais. Il était décoré avec goût quoi qu’avec une sobriété manifeste. Le Prince donna à Earnar une tenue complète avec un pourpoint noir et violet aux couleurs de la maison de la Reine et lui laissa le loisir de se vêtir loin des regards derrière le paravent prévu à cet effet.

    Lorsqu’ils furent ramenés devant la Reine, celle-ci était déjà vêtue d’une lourde robe d’un noir profond, orné de perles et de facture assurément magnifique renforçant encore son aspect royal. Quelques protections métalliques avaient été ajoutées, épousant sans mal le style de la robe tout en lui donnant un aspect martial. A ses côtés se trouvaient deux hommes.

    L’un, dans la cinquantaine, possédait des cheveux d’un blanc argenté et des yeux d’un bleu très clair. Il se tenait avec un port militaire et l’armure qui l’habillait n’en était qu’une preuve de plus. Efficace jusqu’au bout des ongles, il inclina brièvement le buste sans s’embarrasser d’un sourire lorsqu’il fut présenté à Earnar en tant que Général Trarik des Armées d’Arden.

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    Le second était un tout autre type d’homme, bien qu’il paraisse tout aussi professionnel que le précédant. Ce dernier possédait des cheveux noirs coiffés en arrière et une barbe grisonnante ainsi qu’une des habits de cours. La Reine le présenta comme étant Gwydion, son Premier Conseiller.

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    - Je souhaite que vous vous rencontriez au préalable, avant le dîner de ce soir, conclut la Reine. Messire Earnar, je pense vous présenter comme un conseiller récemment entré à mon service, qu’en pensez-vous ?


    ***


    Finalement, le grand moment arriva. Tout, dans la salle du trône, avait été apprêté avec soin. Une grande table de bois massif pouvant aisément contenir une vingtaine de convives avait été dressée, sur laquelle reposait la plus fine vaisselle du palais et les plus délicates des entrées étaient déjà servies, dans l’attente des papilles royales qui s’en délecteraient. La Reine était assise sur son trône, l’air pensif, tambourinant l’accoudoir du bout des doigts alors qu’elle songeait assurément aux débouchés éventuels de la rencontre qui s’apprêtait. La couronne d’or et de gemmes qu’elle portait sur le front étincelait à la lumière des torches.

    Soudain, un gong fut sonné, annonçant l’arrivée des monarques et la Reine Ardélianne se leva pour se rendre à la grande porte qui s’ouvrait, laissant passer deux hommes et leur garde personnelle.

    Le premier, vêtu d’habits guerriers finement ouvragés aux côtés desquels trônait un sabre, avait la peau mate des hommes du désert, le crâne rasé et une barbe attachée. Il avançait avec l’aisance d’un guerrier né observant ses alentours d’un œil alerte et rusé. Lorsqu’il posa les yeux sur la Reine Ardélianne, ses lèvres esquissèrent un léger sourire. Il n’y avait pas de doutes quant à son identité : Ashmane, Roi-Guerrier de Sihle.

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    Le second homme aux côtés du premier, avait un port assurément royal, sa couronne de métal fermement ancrée sur son front. Il avait des cheveux d’un noir de jais et des yeux d’un brun profond et observait ses alentours d’un regard serein, intelligent. Il était vêtu, à l’image de son homologue d’une armure, quoi que celle-ci brillait d’un reflet d’argent, rehaussé par sa cape d’un rouge vif orné d’un motif blanc aux couleurs de Valmarin. Ses lèvres s’étirèrent en un grand sourire lorsqu’il vit la Reine et ouvrit les bras comme pour accueillir une amie de longue date.

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    - Aaah, ma très chère Ardélianne, tu n’as pas changé, quel délice de voir ton si beau visage après tant d’années !

    Le Roi semblait parfaitement à l'aise dans son environnement et la Reine était droite devant lui, altière, magistrale.

    - Ce n’est pas ce que me dit la flotte qui mouille à quelques empans de mon Port, Bellangern. Qu’est-ce que cela signifie ?

    Le Roi, loin de se laisser démonter, esquissa un grand sourire.

    - Et toujours aussi directe, à ce que je vois. N’ai-je pas droit à de doux mots de bienvenue, après tout ce temps ?

    - Lorsque tu m’auras expliqué ce que fait ton armée à mes portes, Bellangern, répliqua la Reine, intraitable.

    - N’y vois rien de personnel, Ardélianne, simplement, Ashmane et moi avons tous deux besoins de tes ressources. Enfin, mettons-nous à table, que nous puissions en parler sereinement !

    La Reine leur lança un long regard auquel les deux Rois répondirent de façon égale, avant qu’elle ne consente à leur faire signe de s’installer à table. Celle-ci était dressée de la façon qui suit : la Reine présidait au centre et de part et d’autre d’elle se trouvaient Mastriani et Gwydion, puis Earnar à côté de Mastriani et Trarik à côté de Gwydion. En face d’elle se trouvaient les rois et leurs propres conseillers et derrière chacun se trouvaient les gardes de leurs maisons respectives. En somme, le repas s’avérait loin d’être une partie de plaisir.


[Alors, pour cette màj : il serait bon que tu me dises exactement comment est habillé Earnar et les armes qu’il conserve avec lui. De plus, tu peux discuter avant avec Ardélianne, ses conseillers et le Prince, avant que le dîner ne commence, pour se faire, tu n’as qu’à m’envoyer les paroles de ton persos et je te donnerai les réponses. Pour finir, la fin est assez ouverte, c’est pour te laisser l’occasion d’intervenir si tu penses en avoir le besoin. N’hésite pas si tu as des questions.]

[Earnar – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (conseils), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Jeu 20 Oct 2016 14:37 
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La reine écouta ses conseils attentivement et pour une fois la désapprobation ne pointait pas dans sa voix et sur son visage impassible. Elle lui indiqua qu'elle ne possédait pas d'armure complète à sa taille, sans doute que la guerre devait être le domaine de son défunt mari mais pas le sien, cela ne faisait rien étant donné que leurs ennemis étaient invités à leur table et qu'une alliance devait être trouvée. Cette mission correspondait sans doute mieux au lampadaire de l'aventure, l'hinïon Faëlis et au sindel Cromax qu'à lui-même devenu assassin jusqu'au bout des ongles. Cependant il se promit de veiller au grain à la bonne démarche de cette proposition d'alliance et quelques idées fleurissaient dans son esprit fertile, idées que le roi Bellangern II allait apprécier étant donné ses objectifs. Au fond, il savait que toutes les pièces du puzzle n'étaient pas rassemblées, connaissait-il véritablement les intentions de Valmarin et encore plus celles du roi de Sihle ?

Ces questions dans la tête, la Reine lui indiqua qu'il pourrait porter les habits de son fils pendant le dîner et le Prince n'eut aucune objection à l'emmener dans sa chambre pourvue d'une décoration sommaire au diapason de l'ensemble du palais. Le Prince lui fournit un pourpoint violet et noir décoré de la bannière officielle d'Arden: deux épis de blés croisés surmontés d'une couronne, ainsi que des braies élégantes de même couleur, un ceinturon et une sorte de tiare en argent. Se débarrassant de son armure et de ses anciens vêtements derrière un paravent à l'abri des regards, il enfila l'ensemble, ajusta son ceinturon où il y glissa la Larme de la Déesse avant de passer autour de sa tête, la tiare en argent qui ceinturait son front. Une fois habillé, il sortit et s'admira un instant, déjà son armure de cuir souple lui manquait et une bosse était visible à l'endroit de ses griffes rétractables, rien de bien méchant mais il allait devoir y faire attention lors du dîner.

A leur retour, la reine s'était aussi changée et s'était vêtue d'une lourde robe d'un noir profond et son cou arborait des perles attisant l'envie de tout voleur. Elle avait réussi à avoir un aspect un peu plus martial grâce à quelques protections métalliques qui sauront faire effet.

Vinrent ensuite un homme aux cheveux blanc argenté et aux yeux bleus, la cinquantaine et portant une armure, il s'inclina devant lui sans un sourire, une aura militaire l'entourant. La Reine le présenta comme le Général Trarik des armées d'Arden. Le second homme aux cheveux coiffés en arrière et pourvu d'une barbe poivre et sel semblait plus habitué à la politique et à la diplomatie, en attestaient les habits de cour. La Reine le présenta comme étant Gwydion, son premier conseiller. La reine souhaita qu'il s'entretienne avec eux avant le dîner et proposa qu'elle le présente comme étant un conseiller récemment entré à son service.

- Cela me semble ingénieux, il faudra juste rajouter que je suis le lien entre la régence d'Arden et une nouvelle alliance avec les peuples elfiques, cela devrait laisser leurs conseillers assez confus pour que je m'infiltre dans la brèche.

Il se tourna ensuite vers les conseillers de la Reine et lança une myriade de questions à leur intention.

S'adressant tout d'abord à Trarik, il lui posa quelques questions sur le domaine militaire:

- Quels sont les effectifs de l'armée d'Arden et celles du roi de Sihle et la flotte navale ?

- Les forces en présence ne sont clairement pas à notre avantage, même en prenant en compte le fait que nous avons des murailles autour de nous. Leur attaque a été trop subite, nous n'avons pas eu le temps de nous préparer et n'avons jamais eu une très grande armée. Les forces sont donc estimée à du 1 contre dix, en sachant que nous n'avons pas accès aux chiffres complet de leurs armées. De plus, nos soldats sont beaucoup moins efficaces que ceux du Roi-Guerrier qui porte bien son nom. Il porta la guerre au rang d'un art.

- Y-a-t-il des passages secrets pour sortir discrètement du palais et de la cité ? Y-a-t-il de potentiels navires à emprunter qui sont à proximité de la ville mais en dehors du port ? Quels sont les moyens de défense du château d'Arden et en règle générale de la cité en elle-même à part son mur ?

- Il y a quelques passages dérobés qui mènent à l'extérieur de la ville, mais ceux-ci s'ouvrent dans des terres à présent contrôlées par le Roi-Guerrier. Malheureusement, avec l'arrivée du Roi Bellangern, tous nos navires sont hors d'accès.

- Y-a-t-il possiblement de l'huile à enflammer ou des pièges qu'on pourrait utiliser pour au moins empêcher l'accès au château ?

- De l'huile et des pièges... Oui, ça nous en avons. Que comptez-vous en faire ?

- J'aimerais possiblement qu'une fois les souverains arrivés, vous ordonniez à vos hommes de poster quelques barils d'huile près du palais ainsi que des pièges aux alentours au cas où un ou plusieurs assassins ne tentent de mettre à bas ce dîner.

Il s'adressa ensuite à la Reine et à son Premier Conseiller concernant la politique en règle générale:

- Pouvez-vous me parler de l'histoire des cités de Sihle et de Valmarin en les résumant aussi bien que possible ?

Ardélianne commença à lui répondre:

- Sihle n'est que la principale cité d'une multitude de Clans qui parsèment le Désert. Tous les cinq ans, les clans se rassemblent pour la rotation du Chef des Chefs de Clans. Il est envisageable qu'Ashmane ne désire pas laisser sa place de Chef des Chefs de Clans et que ce soit pour cette raison qu'il se proclame Roi-Guerrier de Sihle et la raison de son alliance avec Bellangern. Seul, Bellangern aurait eu du mal à mettre réellement à mal Arden, mais à deux...

- Y-a-t-il des rumeurs ou des anecdotes pertinentes sur le roi de Sihle et celui de Valmarin pouvant être utilisées ? Valmarin a-t-il déjà tenté de gouverner toutes les cités humaines par le passé ? Quelle a été la politique de l'ancien roi de Valmarin et celle de l'actuel ? Même chose pour le roi de Sihle. Y aurait-il des désaccords notoires entre Sihle et Valmarin ?

Gwydion poursuivit l'explication quant à l'histoire des cités humaines:
- Valmarin est l'une des plus vieilles cité, avec Illyria. Elle possède une hégémonie incontestée sur la Mer Scélérate et se partage la Mer de Saphir avec les flottes pirates de Kanteros. Tous ses monarques ont eu des caractères parfois un peu difficiles, souvent en contradiction avec les volontés des autres cités, mais rarement au point d'une guerre, même si c'est arrivé à quelques reprises. L'ancien roi a contribué à fluidifier les relations entre les différentes cités, mais Bellangern s'est montré plus réticents dans ses relations avec nous, plus méfiant. A notre connaissance, il n'y a aucun litige entre Sihle et Valmarin, ou ils ne marieraient pas leurs enfants.

- Quel serait l'intérêt pour le Roi-Guerrier de Sihle de s'unir à Valmarin et d'attaquer Illyria ? Combien de ressources peut-on donner à l'alliance Valmarin-Sihle sans affamer la population d'Arden ?

Ardélianne termina de lui répondre, mettant ainsi fin à leur entretien:
- L'intérêt pour Valmarin et Sihle de prendre Illyria... Le pouvoir, l'argent. Car si Valmarin a l'hégémonie sur la mer, Illyria reste la principale cité, la plus riche. Quant aux ressources que nous pouvons donner à Bellangern et Ashmane... Nous pouvons augmenter les quantités envoyées, mais pas beaucoup sans mettre à mal notre relation avec Illyria.

Finalement, le soir tomba sur la ville d'Arden et le banquet approchait à grands pas, une table de bois massif était dressée avec la plus fine vaisselle du palais et de délicieuses entrées étaient déjà servies. La reine tapotait du bout de ses ongles l'accoudoir de son trône en attendant les convives puis un gong fut sonné et la grande porte s'ouvra sur deux individus accompagnés de leur garde personnelle. Le premier était chauve et portait une armure des plus impressionnantes, mais c'était surtout l'aura qui l'entourait et ce visage basané qui lui donnèrent une indication sur son identité: le Roi-Guerrier de Sihle, Ashmane. Peut-être que ce dernier songeait qu'il avait la main haute dans cette partie, Earnar songea lui qu'il n'était que le pion d'un roi plus influent.

Le roi de Valmarin s'avançait ensuite, il était serein mais faisait en sorte que cette discussion n'allait pas contre ses propres plans, il ne paradait mais restait attentif à son environnement mais surtout à la Reine d'Arden. Lorsqu'il vit la reine, son sourire déforma son visage. La conversation commença alors entre Bellangern et Ardélianne avec qui il discutait comme si cela était une vieille amie. La Reine était directe, peut-être trop en rappelant les faits que tout le monde connaissait.

Alors qu'ils s'installaient tous à table, il décida de prendre la parole arborant un léger sourire de façade.

- Si ma reine me permet..?

Il inclina légèrement la tête en direction d'Ardélianne, attendant son accord pour s'exprimer, avant de faire face aux deux rois et à leurs conseillers.

- Je suis ravi de vous accueillir à Arden roi Bellangern II et roi Ashmane dit le Roi-Guerrier de Sihle et de voir ce dîner enfin prêt pour honorer votre présence et d'ainsi discuter plus en avant de nos situations personnelles. A ce titre, en tant que nouveau conseiller de la Reine et messager de la nouvelle alliance des elfes avec la Reine Ardélianne, j'aimerai vous adresser mes félicitations pour le mariage unissant vos deux royaumes, c'est ce dont je parlais avec la Reine d'ailleurs, Arden sera ravi de contribuer aux frais du mariage.

Il s'arrêta un instant de parler avant de reprendre d'un ton assuré et faussement peiné:

- Il est évident que nous pouvons soutenir l'alliance entre Sihle et Valmarin en raison de notre long passé d'accords commerciaux avec Arden, néanmoins seule la Reine a le droit de continuer ou non d'honorer ses engagements envers vos cités et en vertu du principe d'inviolabilité de notre territoire, aucune troupe armée ne saurait être admise sur le sol d'Arden sans pourparlers en amont, cela comprend nos frontières terrestres autant que nos eaux territoriales. Je suis attristé par la situation actuelle et afin d'y remédier et d'éviter une escalade de violences. Cette situation me chagrine d'autant plus que mon peuple prévoit de former une alliance avec Arden d'ordre économique mais peut-être aussi militaire au vu du poste qui m'a été offert par la Reine.

- Je souhaiterai que vos Majestés puissent s'exprimer sur un accord qu'Arden ne saurait pâtir, en effet nos paysans travaillent durs à chaque récolte et une part substantielle de nos ressources doivent être prévues pour les nourrir.

((1906 mots))

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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Ven 21 Oct 2016 12:43 
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    Les rois et la reine écoutèrent Earnar parler, les deux rois avec une attention toute particulière qui ne semblait pas tant être du fait de ses propos que par ce qu’il était et ce qu’il prétendait être. Ardéliane, elle, regardait l’earion avec un avertissement clair dans les yeux. C’est Bellangern qui prit la parole en premier, non pour adresser la parole à Earnar, mais à la Reine.

    - Ardéliane, qu’est-ce que ceci ? Tu as un conseiller qui parle au nom de ton royaume comme s’il en faisait partie et pourtant se réclame être d’un autre peuple, un peuple dont nous n’avons pas entendu parler depuis des siècles ? Aurais-tu vendu ton corps aux elfes, Reine ?

    Le ton du roi frisait l’irrévérence, tandis que ses paroles l’étaient clairement. Ardéliane poussa un imperceptible soupir en disant :

    - Il ne s’agit là que d’un conseiller temporaire qui s’avère posséder en l’occasion les mêmes intérêts que moi, Bellangern. Néanmoins, il a parfaitement raison sur ce point : que faîtes-vous sur mes terres ? Rien ne vous y autorise, alors, dites-moi, que souhaitez-vous, exactement ?

    Ashmane, qui manifestement ne souhaitait pas rester assis, se leva pour se mettre à marcher de long en large à côté de la table, manifestement pensif. Il finit par répondre pour les deux rois :

    - Nous souhaitons vos ressources, Ardéliane, plus que vous ne seriez en mesure de nous donner sans… disons, une manifestation de force. En réalité, nous souhaitons simplement annexer votre territoire, pour parler sans détours. Signez maintenant la reddition, et le peuple sera épargné, j’en donne ma parole.

    Bellangern hocha la tête, pensif, avant de reporter son attention d’Ashmane vers Earnar.

    - Les elfes, quoi que vous ayez à offrir, ne verraient-ils pas d’un meilleur œil l’union de trois fortes nations ? Ce serait autant de richesses que nous aurions à offrir.

[Earnar – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (prise de parole), 1,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Ven 28 Oct 2016 16:02 
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Le dîner commençait mal après les réponses irrespectueuses du roi Bellangern II et la réponse bien trop soumise de la reine Ardéliane qui poussa un léger soupir que ses oreilles elfiques parvinrent à entendre alors qu'elle répondit au roi qu'il n'était qu'un conseiller temporaire. Elle n'avait pas tort, sa tentative de paraître plus humain, plus intéressé et loyal à Arden ne jouait pas en sa faveur, car après tout il n'était ni humain ni habitant d'Arden. Peut-être était-ce là le problème ? Earnar avait essayé de jouer le rôle du conseiller occasionnel plutôt que le chef d'une délégation elfique, bien que cette délégation ne comportait qu'une seule personne: lui-même. Même si le regard légèrement furieux de la Reine et le discours de Bellangern l'agacèrent assez pour que les traits de son visage se durcissent, il ne pipa mot et préféra écouter la requête déjà plus honnête du roi Ashmane qui, décidément, était bien un guerrier dans l'âme à ne pas pouvoir rester assis plus que quelques instants. Comme il avait deviné la requête n'était en réalité qu'un ordre et encore, cela sonnait plus comme un pillage imminent qu'autre chose.

Bellangern hocha la tête d'un air pensif. A quoi pensait-il encore ce goupil ? Il reporta ensuite son attention sur sa personne et lui lança que les elfes devaient vouloir l'union de trois fortes nations.

- Cela a été mon erreur de parler comme si j'appartenais au peuple de la Reine Ardéliane, je ne parlais ainsi que par volonté de montrer ma loyauté et mon admiration pour le peuple d'Arden et pour remercier la Reine pour l'invitation à ce banquet. Je vais donc m'exprimer en ma véritable qualité, celle de porte-parole des elfes d'Elysian dès à présent.

Il se tut un instant puis concentra son attention sur le roi Ashmane qui paraissait être le plus à même à convaincre.

- Roi-Guerrier Ashmane, Est-ce vraiment votre volonté et celle des clans du désert de Sihle que de vouloir envahir Illyria pour s'emparer de ses richesses même si pour cela vous devez piller Arden ? Vous me semblez un roi qui préfère batailler plutôt que de bavarder, c'est aussi quelque chose que je préfère en règle générale, cependant la menace est bien plus grande qu'une guerre entre les cités humaines. Sans doute aucune personne, ni vos Majestés ni vos conseillers, ne pourront croire que ce que je vais vous révéler en cet instant pourtant les elfes et d'autres races en perçoivent les signes avant-coureurs.

- Au vu de quelques rares informations pour l'instant, un nouveau Crépuscule des Dieux pourrait voir le jour dans les mois qui suivent. Je ne m'attends pas à ce que vous me croyez évidemment mais le jour où cela arrivera, je vous aurais prévenu et cela sera à mon avis trop tard.

Il posa son regard d'un blanc laiteux sur Bellangern

- Votre Majesté, vous pouvez bien entendu attaquer Arden, mais à quoi bon après tout, vous y perdrez plus que d'obtenir l'accord de la Reine. Vous semblez vous connaître assez pour savoir qu'elle ne se laissera pas faire et qu'elle préféra rendre ses ressources impropres à la consommation si son peuple était décimé par vos deux armées. Dans l'hypothèse où vous arrivez à piller assez de ressources, tous vos soldats ne s'en sortiront pas indemnes si vous attaquez, même si vous profitez de ce dîner pour envoyer une escouade discrète, or vous aurez besoin de toute vos troupes pour attaquer Illyria qui est loin d'être une cité sans défense. Nous autres elfes commerçons depuis un bon moment avec Illyria, votre campagne ne serait pas du tout à notre avantage, à moins qu'évident nous fassions "disparaître" le vieux roi pour choisir un héritier qui saura nous donner ce que nous désirons, votre Majesté.

Il se tut de nouveau, puis ayant oublié de faire remarquer une dernière chose, il s'adressa de nouveau au roi de Valmarin.

- Roi Bellangern, ce que je propose à vos Majestés est un accord entre les cités, les elfes n'ont ni besoin de richesses ni besoin d'une armée mais d'alliés fiables pour contrer une plus grande menace. La guerre n'est pas nécessaire s'il est possible de rallier Arden, Sihle, Valmarin et Illyria pacifiquement par le biais de personnes influentes dans les Cours royales.

Les dés étaient à présent jetés, si la proposition alléchait l'un des deux rois, ce dîner n'aura pas été vain, sinon il devait se préparer au pire à la fin de ce dîner.

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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Sam 5 Nov 2016 14:44 
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    Bellangern écouta les paroles d’Earnar d’un air intéressé tandis qu’Ashmane, lui, avait l’air passablement ennuyé, comme s’il s’agissait d’une perte de temps, tout en continuant à faire des allées et venues d’un bout à l’autre de la table. Le Roi-Guerrier ne prit pas la peine de répondre à Earnar, à la place il agita la main à l’égard de Bellangern, comme s’il lui laissait la parole. Ce dernier regardait l’earion en souriant à pleines dents.

    - Vous les elfes ! Vous sortez de votre réclusion pour nous conter des faits oubliés depuis la nuit des temps. Ah ! Le Crépuscule des Dieux ! Une bien belle légende. Bien triste aussi.

    Il n’en cessait pas moins de sourire, néanmoins, comme s’il ne croyait pas un instant aux paroles d’Earnar et qu'il ne s'agissait de rien d'autre que d'une bonne blague.

    - Cependant, vous m’amusez, pensez-vous réellement que nous nous embarrassions de lever nos armées si un accord entre les quatre villes nous intéressait ? Non, comme l’a dit ce cher rabat-joie d’Ashmane, ce sont les ressources de cette cité que nous voulons, cette cité entière. Mais vous avez raison sur un point : pourquoi s’en prendre au peuple et massacrer nos hommes pour rien ?

    La Reine se redressa sur son siège, alertée.

    - Bellangern, que veux-tu…

    La Reine Ardéliane d’Arden ne termina cependant jamais ses mots qui s’étranglèrent dans une gerbe de sang, une plaie béante apparue sur son cou. Le Roi-Guerrier Ashmane rattrapa doucement, presque avec tendresse la reine qui tentait en vain de reprendre sa respiration en s’étouffant dans son propre sang qui s’écoulait, maculant sa robe si belle. Dans la main du Seigneur de Sihle se trouvait encore la dague qui avait servi égorger la Souveraine alors qu’il la déposait avec délicatesse contre son dossier afin que ne repose pas sur elle cet ultime affront de mourir le visage face contre table, la tête dans sa nourriture. La Reine hoquetait, les yeux tournés vers son fils qui s’était levé de son siège, le bras tendu vers sa mère mourante avec sur le visage une expression d’ultime stupéfaction, d’incompréhension la plus profonde. Lentement, les pupilles de la reine se voilèrent et la vie quitta son corps dans un dernier soupir.

    A table, tous étaient pétrifiés par ce qui venait d’arriver. Tous, à l’exception d’Ashmane qui, avec un calme profond, nettoyait sa dague sur sa manche avant de la ranger.

    - Bellangern, cesse donc de jouer au chat et à la souris et venons-en aux choses sérieuses.

    Le Roi de Valmarin sortit bien vite de sa stupeur pour mimer une moue irritée.

    - Tu m’ôtes tout le plaisir. Enfin, tu as sans doute raison.

    Mais Trarik, le Général des armées de feu la Reine Ardéliane était déjà debout.

    - A moi la garde ! Saisissez-vous deux !

    Bellangern lui adressa un grand sourire.

    - Non, je ne crois pas, mon bon Trarik.

    Le Roi de Valmarin tourna son regard vers Gwydion le premier conseiller de la Reine qui se leva à son tour, un calme olympien posé comme un masque sur son visage pourtant bien pâle.

    - Gardes, saisissez-vous deux, dit-il.

    Mais ce n’était ni Bellangern, ni Ashmane qu’il indiquait, mais bien le Prince Mastriani, Earnar et Trarik. Ce dernier avait eu le temps de dégainer son épée tandis que le premier était encore en état de choc. Des gardes affluaient dans la salle, parmi eux, aucun de la garde rapprochée de la reine que l’earion avait pu voir. Il se dirigeaient sans hésiter sur eux trois, armes sorties.

    - Et voilà un repas comme je les aime, commenta Bellangern.


[Earnar – xp : 0,5 (introspection), 1 (négociations), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Dim 6 Nov 2016 22:09 
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Alors que l'earion se concentrait sur les réactions du roi de Valmarin, Bellangern II dont il verrait bien la tête au-dessus de sa cheminée ou sur l'avant d'un navire, ce dernier paraissait des plus calmes face à ses détracteurs et surtout aux récriminations de l'elfe bleu tandis que le roi de Sihle, Ashmane, était comme un lion en cage, ne cessant de faire des allées et venues d'un bout à l'autre de la table. Finalement Earnar s'était bien trompé sur l'individu, il restait un guerrier stupide et peu au fait quant à la diplomatie ou au sens même du respect envers son interlocuteur. Comment se faisait-il que les clans de Sihle gardent un tel roi incapable de faire autre chose que la guerre ? Peut-être était-ce là la volonté des clans de Sihle pour ainsi régir en l'absence du roi la cité comme ils l'entendaient, sans craindre d'être critiqué par le roi par la suite ou les clans étaient-ils peut-être si disparates qu'ils ne pouvaient choisir leur roi ? Earnar ne savait pas, il ne pouvait à ce stade faire que des hypothèses et ne pouvait formuler que des suggestions en voulant construire une alliance forte entre les quatre capitales humaines.

Sa tâche s'avéra impossible comme prévu initialement alors que Bellangern le fixait avec son sourire carnassier en blasphémant envers les Dieux et les elfes.

- Ce n'est pas une légende, roi Bellangern ! s'insurgea-t-il. Elysian toute entière est menacée, y compris vos peuples respectifs.

Déjà Bellangern était sur sa lancée et avait clos le sujet comme s'il ne s'agissait que d'un menu détail. Les humains avaient oublié l'histoire du Crépuscule des Dieux et en paierait les conséquences. La reine des sylphes n'allait sans doute pas être d'accord avec son opinion si tranché, mais les humains ne méritaient pas d'être sauvés, en particulier ces deux là.

Il passa à un autre sujet et Earnar sentit dans l'air qu'il venait à un sujet fondamental. Bellangern II lui donna raison, il n'allait pas risquer la mort de ses soldats. Le visage d'Earnar se déforma sous l'effet de sa surprise et lorsqu'il comprit tout comme la Reine qui se redressa de son siège, il lui cria de faire attention, se relevant prestement, ses griffes rétractables sortant de leur gaine, la Larme de la Déesse dans l'autre main.

Trop tard. Il était bien trop tard pour la Reine Ardéliane qui suffoquait dans son propre sang et qui fut déposée avec une feinte douceur sur son siège par son assassin qui n'était autre qu'Ashmane, le Roi-Guerrier de Sihle.

Le fils de la reine s'était relevé tout aussi abattu par les évènements et tendait le bras en direction de sa mère dont les yeux se couvrirent du voile de la mort. Trarik, le général des armées se ressaisissait contrairement au jeune guerrier et appela la garde, cependant Bellangern avait tout prévu et Gwydion, premier conseiller de la défunte Reine appela lui aussi les gardes mais pour se saisir d'eux. Il n'avait été qu'un traître finalement, personne n'avait rien vu, lui-même en si peu de temps n'aurait pu le voir. D'un geste rageur, il trancha sa tunique pour s'en défaire, apparaissant torse nu, ses écailles bleues fièrement exhibées. Des gardes affluaient de chaque côté de la salle, mais la garde rapprochée de la reine n'était pas là, ce n'était pas faute d'avoir voulu installer des pièges autour du palais. Lentement, il reflua sa colère en lui, une image le calmant presque sur le coup: celui de sa défunte femme qui avait réussi à canaliser sa haine. Il rangea sa dague et rentra ses griffes d'acier.

- Je suis navré Trarik, je ne peux changer votre destin.

Regardant Bellangern en train de fanfaronner, il lui sourit à son tour:

- Vous vendez la peau de l'ours avant de l'avoir tué !

S'élançant sur le fiston traumatisé, il l'agrippa fermement, l'enserra aussi fort que possible au vu de son armure afin de le téléporter avec lui grâce au pendentif des élémentaires et pensa fortement au palais d'Ilmatar, sa beauté, les marches sur lesquelles il avait croisé la jeune trésorière.

- Longue vie au roi d'Arden !

((740 mots))

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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Ven 11 Nov 2016 13:01 
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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Jeu 11 Mai 2017 14:34 
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Arden – La cité vue des airs.

    Cromax avait volé jusqu’à la cabine du Prince, mais, s’il était en compagnie de Kariny, rien de bien intéressant ne sortit de leur conversation, badine, qui tournait autour de la lecture d’un livre que le jeune homme venait de finir, sous les conseils de sa sœur de lait. Alors qu’il quittait le navire, cependant, il reçut un message de la part de Hirst :

    (" La Reine va se faire couronner, je prends la tête de la sécurité d'Illyria pour assurer que tout se passe bien. L'accord avec Valmarin était la rédition d'Illyria à Valmarin et l'acceptation de son Roi comme Empereur d'Elysian. Son père aurait donc gardé la souveraineté sur sa cité mais aurait répondu à toutes demandes politiques, marchandes et j'imagine militaire. Ils se seraient entr'fédérés, en somme. Ah, si tu passes par ici, je pourrais avoir un rôle à te donner si on veut être sûre que le couronnement ne se termine pas en... Tu m'as comprise.")

    Le trajet, au vu des pouvoirs de Cromax, ne dura guère longtemps et il arriva bien vite en vue de la cité d’Arden.

    La cité d’Arden était nonchalamment lovée au creux de la plaine et en son cœur serpentait, paresseux, un grand fleuve aux eaux claires. Autour de la porte ouest s’élevaient des murailles de pierre beige, guère hautes, mais néanmoins bien entretenues. L’architecture de la cité était homogène et unifiée dans un ensemble de maisons à colombages ornées de plantes et de fleurs, toutes plus radieuses les unes que les autres dans un soleil chaleureux. Ici, rien de l’amas surpeuplé d’Illyria, car la cité d’Arden, de taille bien plus modeste, avait l’ambiance d’un agréable petit village. Sans être particulièrement riche, elle semblait cependant prospère, loin des problématiques d'une cité comme Exech.

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    Néanmoins… quelque chose semblait planer dans l’air. Quelque chose qui n’avait rien à voir avec ces lourds nuages qui s’amassaient au-dessus de la ville, prêts à déverser leur ire. Les habitants semblaient étrangement sombres dans ce décor pourtant si agréable. De nombreux volets étaient clos, des échoppes vides et les gens vaquaient à leurs occupations avec une mine déconfite ou grave. Quelques enfants pleuraient, sensibles à l’ambiance générale, mais n’en comprenant pas la cause.

    La cause semblait pourtant évidente lorsque l’on voyait les fanions noirs de deuil qui flottaient dans la cité et la gigantesque armée à ses pieds. Les gigantesques armées, en réalité, car il s’y trouvait également la flotte de Valmarin qui mouillait dans le village qui servait de port à la cité.

    Cependant, alors qu’il survolait la cité, il se rendit rapidement compte qu’une partie de la population de la cité se trouvait amassée dans la rue principale. Vêtus d’habits sombres, la mine triste, penchée vers le sol et ses dalles, ils attendaient.

    Les premières gouttes se mirent à tomber.

    Les cloches du palais sonnèrent et les portes du palais s’ouvrirent pour laisser passer un cortège funèbre mené par un corbillard tiré par quatre chevaux d’un noir de jais. Dans le corbillard reposait, le visage ridé levé vers le ciel et la pluie qui tombait, le corps pourtant serein d’une femme. Vêtue de noire du cou jusqu’aux pieds, ses cheveux d’un blanc immaculé arrangé autour de sa tête, les yeux clos, elle semblait dormir. Pourtant, quelque chose dans la pâleur de sa peau n’avait plus rien de vivant. Sur son front reposait une couronne de fleurs blanches et violettes et ses mains étaient croisées sur une rose mauve.

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    Le cortège s’engagea dans la rue principale et les habitants, pour beaucoup les joues baignées de larmes, envoyaient des fleurs sur son chemin.


[Cromax – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (départ), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Ven 2 Juin 2017 10:50 
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Juste avant de prendre mon envol vers Arden, suite au constat de l’inintérêt notoire de la conversation entre le prince et sa suivante fidèle pour un tiers passant par-là, je reçois un message de Hrist via le pouvoir ô combien utile des Pendants d’Uraj concernant le couronnement de la future Reine Insilbêth d’Illyria. Apparemment, la noble descendante du roi sénile a trouvé judicieux de nommer l’assassiner hargneuse à la tête de la sécurité de la ville pour s’assurer que tout se passe au mieux. Nul n'aurait pu imaginer pire choix, en vérité, que celui-ci. Concernant la sécurité, du moins, un mot qui doit être totalement étranger au vocabulaire usuel de l’oiseau de proie que l’elfe grise psychopathe incarne. Hélas, j’ai bien des choses à faire pour me soucier de ça, et ne puis espérer qu’elle ne commettra à ce poste pas trop de dégâts inopportuns. Par chance, la nature de son message est double, et l’information suivante, si elle ne m’apaise pas, m’éclaire sur des doutes qui étreignaient mon être : l’alliance humaine délétère aurait demandé ni plus ni moins que l’abdication pure et simple de Coryphème au profit du pouvoir impérial de Valmarin, avec pour seule contrepartie le bénéfice de rester gouverneur de sa cité, sous-entendu qu’il aurait simplement été jeté aux oubliettes de l’histoire s’il n’acceptait pas, bien évidemment. Un marché vicieux, hors de propos, et terriblement malvenu d’un dirigeant comme celui de Valmarin, que je ne connais encore que peu, mais que j’apprends petit à petit à détester cordialement.

Le message se finit en appel de la part de la grise, qui me supplie presque de revenir afin que tout se passe au mieux pour le couronnement. Craint-elle quelque action contre la Reine ? Est-elle vraiment sincère dans sa volonté de la protéger ? Peut-être, bien que ce soit surprenant. Après tout, je ne peux me gausser de la connaître par cœur, la vilaine. Cette supplique ne me rassure cependant pas : les risques sont réels là-bas, et je sais pertinemment que je ne peux y retourner pour le moment, sous peine de voir sous peu débarquer, en sus de la guerre civile, une guerre d’invasion aux portes d’Illyria.

Toutes ces pensées m’accompagnent durant le trajet heureusement court qui me sépare d’Arden, à la grâce de mes nouveaux pouvoirs divins – bon dieu m’y habituerai-je un jour ? – et je ne tarde donc pas à survoler la cité, plus petite que les gigantesques métropoles rencontrées jusqu’ici sur Elysian. Au centre d’une vaste plaine, sur les bords d’un fleuve aux eaux claires, la cité prisonnière s’étend, paisible d’apparence. Mais je sais, moi, qu’une colère gronde en son sein, qu’une rancœur inflige mille tourments à ses habitants. Pourtant, tout respire la paix dans cette cité bien loin des cadors d’Elysian, avec ses petites maisons à colombages aux murs beiges ou colorés de teintes pastel. Fleurie, verte, la cité n’est pas un centre névralgique purement citadin, et prend d’agréables allures de petit village paisible.

Mais là où un soleil aurait été l’apanage de ce décor enchanteur, de lourds nuages s’amassent au-dessus de la cité alors que j’en approche, prêts à percer pour déverser la pluie sur une ambiance lourde se ressentant irrémédiablement. Comme si la cité est abandonnée, je note en m’approchant de nombreux volets clos, des boutiques fermées, et les rares badauds s’y promenant affichent une mine fermée, des habits sombres. Quelque chose de lourd peine à la cité entière, alors qu’en oiseau de mer, je plane au-dessus de ces ruelles. Des pleurs d’enfants me parviennent, sanglots incompris d’eux-mêmes plus que crises bruyantes. Eux non plus ne comprennent pas ce qui se passe.

Et soudain, je saisis d’une traite ce qui pèse tant en ce jour sur cette cité : fanions noirs évoquant le deuil, armée nombreuse assiégeant la cité, la cernant de toutes parts, tant les troupes pédestres de Shile que la flotte de Valmarin. Et surtout, surtout, cet amas de populace dans la rue principale de la cité, avec des visages fermés et tristes, subissant les premières gouttes d’un déluge de tristesse tombé du ciel sans sembler en pâtir. Les cloches du palais sonnent soudain, tintant frénétiquement mais sans joie. Et là, je vois ce que mon cœur a déjà compris : le cortège funèbre de la défunte reine a commencé. Une triste carriole tirée par quatre chevaux à la robe ébène s’avance dans la rue, exposant au regard de tous le corps sans vie de celle qui fut leur dirigeante, appréciée apparemment, et donc certainement juste et bonne. D’un âge avancé, la défunte rayonne d’une lueur froide pour sa dernière balade. Entièrement drapée de noir, ses cheveux de neige tranchent terriblement, tout comme le teint blafard qu’elle arbore, tranché de lèvres purpurines, dont le rappel entre ses mains croisées d’une rose violette marque tout un symbole. Elle est de ceux dont on peine à les imaginer sourire, mais une bonté certaine se lit en ses traits, et surtout en ceux, attristés, affligés, de son peuple.

Une émotion vive m’étreint, alors que je me pose dans une ruelle déserte pour reprendre mes traits originaux pour m’avancer ensuite parmi ces gens qui, émus, éplorés, jettent à la suite du cortège des fleurs pour commémorer leur reine assassiner. Si mes yeux se brouillent de larmes sans que j’en puisse comprendre l’origine, c’est bien la colère qui m’anime, et ma mâchoire est aussi serrée que mes poings. C’est injuste. Tellement injuste. Elle ne semble en rien mériter son sort. Quelle a été sa faute ? Repousser les pernicieuses avances d’un butor venu pour lui prendre ses biens, son pouvoir, son peuple, et la faire plier à ses désidératas ? Fi de ça : elle a été reine jusqu’au bout, et si je ne peux le confirmer par des faits, mon cœur le sent.

Je décide d’avancer dans la foule, de précéder le corbillard pour visionner sa destination, cherchant parmi les visages celui qui a perdu plus encore qu’une reine. Une mère. Ne sachant pas la moindre à quoi il ressemble, je me hasarde à poser la question autour de moi, abordant des badauds tristes d’un ton solennel.

« Où est le fils de la Reine ? Où est votre futur roi ? »

Je sais que mes mots sont une bravade, et qu’ici personne n’y croit sans doute plus, mais je décide d’assumer mes airs faussement naïfs et de donner un bon coup de pied dans la fourmilière. Sans les blesser, pourtant. En les nourrissant juste du même espoir qui m’habite. Un espoir de justice. Je guette, je guette non seulement pour apercevoir ce fils révoqué et fuyant, qui n’a pu négliger les funérailles de sa mère. Mais aussi la présence, insultante si effective, des assassins de sa majesté. Des commanditaires de sa mort : le Roi de Valmarin, le Roi-Guerrier de Sihle. Ces êtres qui sans même m’avoir été présentés sont devenus mes ennemis. Ces êtres qui, s’ils ne ploient pas devant moi et la justice sauvage d’un peuple en colère, mourront de ma main pour expier leurs fautes.

Pour toute réponse à mon interrogation, je reçois de la part des gens qui m’entourent des regards tristes et défaits, particulièrement touchés par l’événement, et qui ont visiblement du mal à en sortir. L’incompréhension, le doute se mêlent à leurs larmes, alors qu’un homme d’âge mur va me dire que le prince aurait disparu, qu’il aurait abandonné son peuple. Mais une vieille femme intervient pour affirmer avec vindicte qu’il est simplement parti en compagnie d’un magicien elfe bleu. Parti pour chercher de l’aide. Un elfe bleu ? Earnar est le seul que je connais en ce monde. Est-il de près ou de loin lié à tout ça ? L’occurrence serait étrange, improbable, et pourtant… Les elfes ne sont pas monnaie courante sur Elysian. Je coince l’information à vérifier dans un coin de mon esprit. Hélas, la vieille ne semble pas remporter l’unanimité parmi ses pairs, et plusieurs sont ceux à se tourner vers elle pour la traiter de vieille folle, n’accordant aucun crédit à ce qu’ils disent être des racontars sans fondement. Je serre les poings devant ce défaitisme patenté, me sentant bien plus proche de la vieille que de ces fatalistes affirmant sans rien tenter qu’ils sont irrémédiablement sous la coupe de Valmarin. Fermement, je prends la parole :

« Non. Rien n’est perdu pour personne. Ma présence ici n’en est qu’un témoin : des gens se battent encore pour votre liberté, pour faire payer ses crimes à cette maudite alliance entre Valmarin et Sihle. S’il est bien parti chercher de l’aide, ce n’est pas de doute dont votre prince ait besoin, mais bel et bien de soutien, de confiance. C’est ceux-ci qui feront d’Arden une ville soumise et triste ou une cité battante et libre. Et quand bien même votre souverain légitime vous abandonnerait, vous devez continuer à vous battre. Moi, je mènerai ce combat pour vous, à vos côtés. »

J’ai vite fait tomber mon masque candide, finalement. C’est d’espoir dont ce peuple a besoin, et j’espère l’incarner, de par la puissance que mon apparence peut inspirer. Il ne faut pas que le peuple baisse les bras, sans quoi tout est fichu. Déterminé, je reprends mes recherches non plus du prince, du coup, mais des représentants ennemis des armées assiégeant la cité. S’ils ne sont guère là, aujourd’hui, pour les funérailles de la Reine, alors j’attendrai la fin de celles-ci, par respect pour cette souveraine que je n’ai pas pu sauver à temps, victime d’une alliance contre nature que je m’efforce de mettre à mal. Je longe quoiqu’il en soit toujours le cortège pour suivre le corbillard royal. Et je lâche à la populace, au passage :

« Où sont les représentants des armées ennemies, en ce jour funeste ? Où sont les assassins de la Reine ? »

Cela déterminera, s’ils me répondent et que je ne les trouve pas sur place, si je devrai plutôt me rendre au palais de la cité, ou au sein des armées l’entourant.


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