L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 9 Oct 2017 00:12 
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J’attrape une nouvelle flèche, l’encoche, vise… Mais baisse aussitôt mon arc. Les deux premières ont atteint la carotide de mes cibles, les faisant chuter aussitôt, gargouillant, sans aucune chance de survie. La troisième atterrit dans l’œil du garde le plus éloigné alors qu’il se tourne vers moi. Il tombe sur les fesses, mort également. La pointe a déchiré sa cervelle. Ils n’avaient pas une chance. Je fronce imperceptiblement les sourcils à cette pensée qui me provoque des sentiments mitigés. Ils n’avaient pas l’ombre d’une chance. Ces soldats de métier entraînés au combat. A la seconde où j’ai trouvé le chemin des geôles, leur sort était scellé, leur mort annoncée. Je ne sais qu’en penser.

Je chasse ces idées de ma tête et m’avance, retendant mon arc, vers l’endroit d’où provenaient les cris. Je trouve rapidement la salle de torture, apercevant une silhouette vêtue de noir devant un homme avachi sur une chaise, attaché, le visage tuméfié et couvert de sang et visiblement évanoui, ou proche de l’être. Mais rapidement un mouvement arrête le fil de mon observation : une lame d’acier s’approche dangereusement de ma tête, me forçant à me décaler prestement sur le côté pour faire face à mon assaillant. Encore un soldat, vêtu des mêmes couleurs que ses défunts compagnons, le vert et argent de Valmarin. Il me regarde férocement, voulant apparemment me faire payer la mort de ses collègues. Le tortionnaire ne tarde pas à sortir également de la pièce pour s’approcher, désireux de lui filer un coup de main. Mais je n’ai pas peur. Pas le moins du monde. Ce n’est pas de la vantardise stupide qui me pousserait à me croire invincible ni une moquerie à leur égard, non, juste le constat d’un fait qui me saute aux yeux maintenant qu’il a été mis en évidence par mes récentes actions. Ces hommes sont… ordinaires. De bons combattants mais qui n’auraient jamais eu l’occasion d’être quoi que ce soit d’autre, quoi que ce soit de plus. Des êtres humains interchangeables.

Une seconde attaque vient dans ma direction, accompagnée d’un cri de haine, mais je bande rapidement mon arc et tire, sans même prendre la peine de viser. Le garde est obligé d’interrompre son geste pour se plaquer sur le côté du corridor, me laissant le temps de reculer de quelques pas. Profitant de l’avance que j’ai, j’encocher un nouveau projectile et tire dans leur direction, presque à l’aveuglette. Puis un second, un troisième, un quatrième, obligeant les hommes à pénétrer de nouveau dans la cellule. C’est là que j’entends un premier message, de Hrist. Elle me demande des détails, m’appelant de nouveau Pureté, sur les armées postées à Arden, me signalant que je dois lui répondre le plus vite possible. Alors c’est ce que je fais. Je lâche la corde de mon arc et serre le pendant d’Uraj, me concentrant sur elle pour formuler une réponse sans me soucier des deux hommes qui, du coup, en profitent pour sortir leur tête de la salle de torture.

( Hrist, c’est Leykhsa, ) appelé-je mentalement en insistant bien sur mon nom. Pureté est le signe de ma soumission à Equilibre, tant que je n’aurai pas réglé mes affaires avec elle, je préfère utiliser mon nom de naissance. ( Je n’ai pas beaucoup d’informations sur les armées pour le moment, demande à Cromax. )

Du coin de l’œil, je vois finalement le garde qui s’approche, profitant de ma concentration pour arriver avec une discrétion toute relative, croyant certainement que je suis en transe, ou peut-être que j’ai juste complètement tourné la carte.

( Je me renseigne, je te renvoie un message dès que j’en sais plus, ) finis-je avant de lâcher le pendant pour attraper une flèche dans mon carquois, faisant visiblement paniquer le garde, qui se précipite maintenant vers mois à grands pas.

Je bande rapidement ce nouveau projectile et tire dans sa direction, ne lui laissant que peu de latitude pour esquiver au vue de l’étroitesse du corridor. Aussi est-il forcé de se jeter à terre en une roulade tout à fait maladroite pour ne pas se voir percé de part en part. Derrière lui, je vois le bourreau s’approcher également, quoiqu’apparemment bien plus frileux à l’idée de s’avancer dans un couloir rectiligne face à un tireur d’élite. C’est un laps de temps plus que suffisant pour que je ne me concentre sur mon for intérieur.

Alors je visualise la source de mon énergie, une seconde fois aujourd’hui, l’imaginant de manière tangible et malléable. Comme précédemment, ce sont mes sens et les muscles de mes bras que je dois affiner pour me débarrasser du soldat qui se redresse avec une rapidité toute relative. Seulement cette fois mes yeux ne sont pas le plus important. Non ce qu’il me faut, c’est un meilleur sens du temps, pour frapper pile au bon moment. Mais, surtout, des muscles d’acier pour bander mon arc à son maximum. Alors je répartis mon énergie physique, vivifiant mon esprit pour qu’il puisse plus facilement comprendre les mouvements de mon adversaire et frappe au moment où sa position est la plus précaire. L’idée est que mon coup le déséquilibre et pour ça je dois toucher une zone pour laquelle il aura moins d’appui. J’améliore également ma force brut, tout simplement pour lâcher ma flèche à sa puissance maximale. Légèrement mes yeux pour frapper à l’endroit le plus optimal pour provoquer sa chute. Et pour terminer, je répète la scène dans mon esprit. Je le vois, comme au ralenti, qui reprend son chemin vers moi d’un pas vif, soulevant son épée au-dessus de sa tête. Le poids de l’arme m’aidera, c’est ce flanc, le droit, que je dois toucher. Je vois sa trajectoire, je la comprends. Et imagine, comme quelques secondes plus tôt. Je l’imagine qui s’avance de deux foulées, tout son poids sur son pied gauche. Je m’imagine tirant ma flèche dans son épaule droite. Mon coup touche au moment où son équilibre est le plus instable. Son bras recule sous l’impact, l’entraîne en arrière et l’oblige à reculer d’un pas pour se repositionner, mais la vitesse ainsi cumulée l’emporte plus encore et le fait tomber sur le dos. J’imagine la scène une seconde fois, variant sa vitesse, sa direction. Puis le temps revient à la normale. En deux foulées à il a réduit de moitié la distance qui nous sépare, mais mon bras est armé, ma flèche encochée, mon arc bandé. Je lâche, le projectile file à la vitesse de l’éclair, parcourant la pièce dans une trajectoire impeccable, pile au bon moment, pile à la bonne vitesse. Les deux corps se heurtent alors que le garde s’apprête à bondir de nouveau, car, surpris par la puissance du tir, il s’est mis à esquiver trop tard. C’est à l’épaule que la flèche touche alors qu’il recule dans un mouvement de panique et chancèle légèrement. Sa propre vitesse plus que celle de la flèche le fait vriller sur lui-même et il s’éclate violemment par terre, lâchant son épée au passage.

Dans le même temps, le tortionnaire s’approche, dague en main, mais je l’ignore royalement, me concentrant sur le soldat. Je l’ai mis à terre pour une bonne raison, c’est pour me débarrasser de lui une bonne fois pour toute. J’encoche une seconde flèche rapidement, vise ; il lève péniblement la tête, comme pour se relever, mais son regard rencontre le mien. Il comprend. La panique se lit dans ses yeux. La peur. Que dis-je, la frayeur. Je lâche la corde. Claquement à travers la pièce maintenant silencieuse. La pointe lui rentre dans la bouche, déchire son palais et ressort de sa nuque.

Mais le bourreau en a profité, il est sur moi. Un premier coup s’approche de mon visage et je dois reculer d’un bond. Puis un second et cette fois j’esquisse un écart. Un troisième et je passe finalement derrière lui sans trop de difficulté. Puis cette froide réalisation me frappe de nouveau : il n’a vraiment aucune chance. Je vois ses gestes, ses mouvements. Je comprends ce qu’il va faire avant même qu’il ne le fasse et ses coups sont d’une lenteur et d’une imprécision qui ne lui laissera jamais le luxe de me toucher. Si encore il était créatif, peut-être arriverait-il à quelque chose, mais en l’occurrence, ses mouvements ont beau être ceux d’un homme entraîné, la mort est la seule issue possible pour lui. J’attrape une flèche et vais pour l’encocher, mais il frappe de nouveau. Et c’est de nouveau le vide qui le réceptionne, lui faisant légèrement perdre l’équilibre. Alors plutôt que d’armer mon arc, je dirige la pointe du projectile de mes mains et la plante sous son aisselle, lui attirant un cri de douleur et le faisant s’écarter d’un bond maladroit. Apparemment, le sadisme ne s’accompagne pas de masochisme chez ces hommes. Mais qui cela étonnerait-il ? Ils sont des lâches incapables de se défendre seuls, ne s’attaquant qu’à des personnes attachées, livrées et gardées par d’autres qu’eux. Si je révère la mort, je n’ai aucun respect pour ceux qui ne cherchent à dispenser que la douleur.

Il revient rapidement à la charge, plus lent encore qu’avant, à mes yeux, handicapé par sa nouvelle blessure. Il s’approche assez près pour que je puisse voir les gouttes de sueur perler de son front et ses yeux déformés par une crainte de plus en plus puissante. Il comprend qu’il va mourir et seul la panique et l’espoir l’empêchent de simplement se jeter au sol pour attendre son exécution. Mais peu importe, car sa dague passe une fois de plus à quelques centimètres de ma peau, m’offrant une ouverture pour lancer mon genou dans ses côtes, le contorsionnant de douleur l’espace d’une seconde. Il ne m’en faut pas plus pour tirer mon poignard ornementé de ma ceinture et le lui coller dans le ventre, le faisant de nouveau couiner comme le lâche qu’il est. J’ai l’impression d’être une chatte jouant avec sa proie. Avec une petite souris fraîchement dénichée de derrière un meuble. Cet instinct de chasseuse me tire un sourire jubilatoire, qui ne fait qu’intensifier encore l’expression d’horreur de mon dîner. Il panique, halète, tremble même en me voyant ricaner devant son désarroi. Si je préfère d’ordinaire dispenser des morts rapides, je me délecte cette fois de le torturer comme il torture ses propres victimes.

Il sort douloureusement mon poignard de son ventre et le garde en main, s’en servant comme d’une deuxième arme, avant d’avancer de nouveau vers moi. Beaucoup moins d’entrain encore, cette fois. S’il pensait que j’avais la moindre chance de le rater, il aurait décampé voilà bien longtemps. Mais il ne ferait qu’une cible facile, et il le sait. Je recule d’une pas, puis d’un autre, me décale sur la droite, sur la gauche, jouant avec ses nerfs alors qu’aucun de ses coups ne touche. Puis finalement le fait simplement trébucher, le faisant chuter au sol la gueule la première. Alors j’attrape une flèche, l’encoche. La plaisanterie a assez duré. La pointe transperce ses omoplates jusqu’à son cœur avant même qu’il ne se relève.

Rapidement, je fais le tour du couloir pour récupérer les flèches qui peuvent l’être et fouiller les cadavres en espérant trouver quoique ce soit d’utile, ne serait-ce qu’un ordre de mission. Pendant ce temps, une voix retentit de nouveau dans mon esprit. C’est celle de l’elfe bleu, se présentant sous le nom d’Earnar. Il me dit que Mastriani est bien vivant, en pleine forme au palais d’Illyria, ce qui m’attire un sourire. Il en profite pour me demander de tuer le Roi de Sihle et celui de Valmarin de sa part, ainsi que le conseiller ayant trahi la Reine d’Arden. Nouveau rictus de ma part.

( Je n’y manquerai pas, ) fais-je mentalement en tenant le pendant d’une main.

Après cela je m’avance de nouveau vers la salle de torture pour faire face au supplicié. Est-ce bien Trarik ? Je m’agenouille à ses côtés et relève doucement son menton pour l’éveiller, plantant ses yeux au niveau des miens.

« Vous êtes bien Trarik, Général des armées d’Arden ? » demandé-je doucement.

Pendant ce temps, j’attrape de nouveau l’artefact magique, prêt à m’en servir immédiatement s’il me confirme son identité. Aussitôt que ce sera fait, nous nous téléporterons pour le bureau de Cassandre. Elle sera sans aucun doute particulièrement surprise de me voir apparaître par magie devant elle, surtout si rapidement après m’avoir quittée. Je me délecte d’avance de son expression de stupeur sur le visage.

Mais la stupeur devra attendre. Car quand l’homme, à la chevelure et à la pilosité d’argent, symbole de son âge honorable, pose les yeux sur moi, c’est pour me parler d’une épée. Me dire qu’il faut aller la chercher, qu’on ne peut pas partir sans.

« L’épée ? » réponds-je, passablement agacée. « Quelle épée ? »

Le dénommé Trarik me répond, comme une évidence, qu’il parle de l’Epée des Moissons. Car Mastriani doit apparemment la brandir. Surement une connerie de succession, quelque chose comme ça. Alors je fronce les sourcils ; on a quand même mieux à faire il me semble, on verra plus tard pour sa putain d’épée.

« Il aura tout le temps de la brandir quand on aura foutu Valmarin dehors, de toute façon il est à Illyria, Mastriani. »

Dans un souffle, il insiste, disant que Valmarin ne peut pas mettre les mains sur cette épée. Je fronce les sourcils de plus belle, intriguée.

« Pourquoi, qu’a-t-elle de spécial ? » demandé-je.

Elle est le cœur du peuple d’Arden, c’est sa réponse. Un symbole. Je secoue la tête, agacée. Il veut pas qu’on reparte avec une couronne, des vêtements d’apparat et le pot de chambre aussi ?

« Vous allez risquer nos vies à tous les deux pour un symbole ? Je vois pas ce qu’une épée peut avoir de si important. »

Mais cette fois la réponse me tire un petit « Ah » de dépit. C’est un artefact des Temps Anciens, selon lui, et la brandir donne du courage aux Ardenois… ou leur donne des envies de suicide.

« Oui, » fais-je platement. « Là, d’accord. Et elle est où cette épée ? »

Il me dit qu’elle est dans une salle cachée sous le palais. Tiens donc, faut encore descendre. Je réfléchis quelques secondes. Je peux difficilement le laisser là plus de quelques minutes, au risque de devoir aller le secourir une seconde fois à mon retour. Mais en même temps je me vois mal le trimballer avec moi. Bon, au pire si c’est trop loin et dangereux, je lui donnerai le pendant d’Uraj pour qu’il se transporte seul à l’Ami des Bêtes. Après tout, moi je peux sortir d’ici seule, normalement.

« Vous croyez que je peux aller la récupérer et revenir ici en moins de cinq minutes ? » lui demandé-je alors.

Mais il rejette mon projet. J’ai besoin d’un membre de la famille royale, me dit-il, et il se trouve qu’il est le père du Prince héritier. Je soupire.

« Dites moi au moins que c’est proche, » lui fais-je, lasse. « Parce que vous êtes à moitié mort et que si je suis parfaitement capable de traverser ce palais sans me faire repérer, ça devient autrement plus compliqué avec un boulet dans les bras. »

Il affiche un léger sourire, visiblement amusé par ma tirade, avant de secouer la tête. Il me dit que ce n’est pas très loin, mais que ce sera peut-être gardé. Je laisse échapper un petit ricanement.

« Je sais pas si vous avez suivi mais il y a cinq cadavres devant votre cellule. Donc pour ce qui est de la garde, je gère. »

Je le détache alors et l’aide à se relever, avant de conclure.

« Bon, on y va, mais ça a intérêt à valoir le coup. »

Puis je suis ses indications pour me rendre à cette fameuse pièce, évoluant avec prudence dans le palais.


(((+2 500. Apprentissage de la CCAJ Recul : L’attaquant imposant de la puissance hors du commun dans son tir, le choc fait reculer sa cible en même temps qu’elle la renverse. (For +1/lvl, la cible met 2 tours pour venir au combat au corps à corps, 1 pour se relever, 1 pour se déplacer.) - )))

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 18 Oct 2017 11:22 
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Arden – Palais

    Trarik mena péniblement Leykhsa au fond du couloir où ils tombèrent sur un escalier en colimaçon descendant dans les profondeurs du palais. Ils ne croisèrent d’abord personne, si ce n’est des torches accrochées aux murs qui éclairaient leurs pas d’une lumière presque lugubre.

    Le Général, s’il affichait une bonne figure malgré les manifestes sévices qu’il avait reçu, semblait tout de même accuser le coup et ne parvenait pas à marcher bien vite. Ils finirent par arriver au dernier étage et face à un nouveau couloir. Celui-ci menait à une salle relativement grande et plus richement ornementé que le reste des geôles. Au fond de cette pièce se trouvait une grande porte de bois sans poigne ni serrure. Et, devant cette porte, se trouvaient deux gardes debout et un troisième qui tentait manifestement d’entrer de force à l’intérieur de la pièce, mais avec peine. Le bois tapé semblait avoir des échos métalliques.

    Leykhsa put venir sans mal à bout des trois gardes et Trarik s’avança péniblement jusqu’à la porte. Il posa sa main dessus et murmura quelques mots, comme une plaidoirie, bien que même les oreilles améliorées de Leykhsa n’en comprirent pas le sens car la langue lui était inconnue. L’interstice de la porte se mit à luire légèrement et la porte s’ouvrit devant Trarik.

    Dans la pièce se trouvaient divers objets posés sur des stèles de pierre et protégées de châsses de verre. A l’intérieur, il y avait des objets dont la présence ainsi présentée était tout à fait inhabituelle : simple vase, plateau ouvragé, … pot de chambre, statuette.

    - Ne touchez à rien, avisa le Général. Certains objets peuvent vouloir votre mort, ici.

    Lui-même s’approcha d’un râtelier sur lequel se trouvait une magnifique épée qui semblait faite de verre vert et admirablement ouvragé, sa garde en or.

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    Mais l’attention de Leykhsa, elle, était attirée par une toute autre arme enchâssée dans une gangue de verre. Il s’agissait d’un arc qui semblait soufflé dans le même matériel que l’épée, mais celle-ci prenait des allures bleutées. L’objet lui-même était magnifique. L’arc semblait appeler Leykhsa, comme si quelque chose en lui faisait écho en elle. Sa main semblait faite pour se poser sur sa poignée, ses doigts effleurer la corde pour tirer.

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    (Agrandissement en cliquant dessus)


    - N’y touchez pas, c’est justement un de ces instruments de mort. On dit que seul son véritable possesseur peut le réclamer.



Arden – Campement de Sihle

    Cromax, en entrant dans le campement et en s’approchant de la tente de commandement, sentit qu’il devait s’éloigner pour se changer de façon efficace et, en s’approchant, sentit la même sensation qu’il l’avait étreinte à l’écoute de la discussion entre les deux monarques, c’est-à-dire que sa puissance était petit à petit étouffée.

    Cependant, l’air paniqué qu’il arborait sous ses traits de servante, peut-être même un peu renforcé par le léger drain de sa puissance, firent que les gardes, après avoir au préalable envoyé l’un des leurs à l’intérieur pour s’entretenir avec le Roi-Guerrier, laissèrent entrer le sindel à l’intérieur.

    La tente était fastueuse et fortement gardée d’une dizaine d’hommes manifestement sur le qui-vive. Ashmane lui-même se dressait au centre, épée au fourreau et déjà vêtu de son armure. Il posa un regard sévère sur Cromax déguisé en servante.

    - Parle, servante.


[Leykhsa – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (apprentissage), 1 (exécutions), 0,5 (sauvetage), 2,5 (longueur)
Cromax – xp : 0,5 (introspection, 0,5 (message), 0,5 (aparté), 0,5 (déguisement), 2 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Dim 22 Oct 2017 13:33 
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Aucun indice, quand je rentre sur le campement, de ce qu’a donné ma petite diversion incendiaire. Ont-ils réussi à maîtriser le feu ? Y a-t-il eu des victimes ? Le calme semble revenu, mais peut-être me trompé-je. J’ai d’autres choses à me préoccuper : ce ressenti de faiblesse qui m’avait déjà étreint lorsque j’avais épié la conversation des deux souverains précédemment s’impose une nouvelle fois à moi. Je n’ai pas intérêt à faire le malin, dans cette tente. Ashmane parait être en possession d’un artefact atteignant directement ma puissance, mes pouvoirs… Ou ceux de Lysis. Un indice sur l’objet légendaire qui pourrait sauver les élémentaires ? Peut-être. Ou peut-être pas : rien ne me permet de le dire à présent.

Les gardes, cependant, malgré la peine lisible sur mon visage, m’accordent le passage, et bien vite je me retrouve dans la tente de commandement, face à un Roi sévère mais qui ne semble laisser filtrer aucune émotion, comme une statue de fierté. Est-il seulement au courant de la disparition de sa fille ? Tout en armure, épée au fourreau, il me demande, alors que je suis toujours sous la forme de la servante de sa princesse, d’un ton supérieur et ne se pliant à aucune politesse, de parler.

J’hésite un instant sur la réponse à lui apporter. Je dois peser mes mots, face à un tel phénomène. Je dois la jouer fine. Afin d’éviter les dégâts collatéraux, je décide de n’associer l’enlèvement à aucune puissance. Pour le moment du moins, qu’il n’en fasse pas un bouc-émissaire après mon départ. Et puis, la servante que j’incarne ne possède sans doute pas ces précisions. De la voix de la servante, arborant un air paniqué, éploré, je m’adresse à lui.

« Mon Seigneur, votre fille et moi-même avons été enlevées. Les… les ravisseurs, avant de s’en aller, m’ont chargée de vous porter un message. Je… je n’ai rien pu faire pour la sauver. Tout s’est passé si vite. »

J’étouffe un faux sanglot, faisant semblant de recentrer mes idées.

« Ils m’ont dit de vous dire que si vous vouliez revoir la Princesse Leyla en vie, vous deviez faire cesser l’ordre d’assaut sur Illyria, rompre l’alliance avec Valmarin et faire entrer vos armées à Sihle. »

La servante que j’incarne serre les poings et s’offusque, sans trop en dire ni en montrer, pour ne pas quitter sa place.

« C’est un chantage odieux, sire. Mais je les crois capables d’aller au bout de leurs menaces. Ils avaient l’air… résolus. »

Je ne l’ai, à aucun moment, regardé dans les yeux. Yeux qui sont baissés vers le sol. S’il partage le même esprit de sacrifice que sa fille, je ne suis pas dans la merde. Mais s’il a le moindre amour pour elle, le père en lui voudra la sauver, et ça permettra au moins de temporiser les choses pour éventuellement faire jouer les amis de Taleb dans la course et renverser Ashmane du pouvoir de Sihle. Ou à mettre définitivement fin à la guerre, directement, même si je crois moins à cette option. Expectatif, j’attends sa réaction.


[514 mots]

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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 23 Oct 2017 16:59 
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Une fois Trarik debout, nous nous dirigeons au bout du couloir, où nous trouvons un nouvel escalier en colimaçon, semblant vouloir nous attirer plus profondément encore dans les sous-sols du palais. Nous ne croisons rien d'autre que des torches éclairant faiblement les marches que nous empruntons, lentement, ralentis par les blessures sérieuses du Général. S'il fait bonne mine, surtout compte tenu des circonstances – et je ne peux m'empêcher d'éprouver une certaine admiration et empathie à son encontre – il n'en reste pas moins un boulet certain pour moi, posant difficilement un pied devant l'autre, descendant les marches une à une, et encore, avec mon aide, là où je les engloutirais trois par trois en quelques secondes à peine, habituée que je suis aux terrains sombres et escarpés. J'y vois d'ailleurs très bien lorsque lui tâtonne dans le presque-noir ambiant.

Finalement, nous arrivons en bas des marches, après quelques minutes. Nous attend là un long couloir qui s'ouvre au bout sur une salle plus richement décorée dont le seul intérêt semble être une porte sans poignée qu'essaient d'ouvrir trois connards, apparemment en vain. Ils doivent essayer depuis un certain temps, ça fait quand même quelques jours que la Reine est morte ce me semble. Mais je me dois de mettre un terme à leurs tentatives. Je me demande où partirons leurs âmes lorsqu'ils seront morts... Après tout il n'y a plus de Dieu de l'Après-Vie ici. Je ne me pose la question qu'une seconde cependant. Il serait regrettable que leurs âmes vaquent sans trouver la paix, mais ce sont les lois de ce monde et je n'y peux rien. J'encoche une flèche en m'avançant quelque peu, laissant Trarik derrière moi pour dégager mes mouvements, puis mets un genou à terre, visant sans même qu'ils ne décèlent ma présence. Un trait file. Le garde essayant d'ouvrir la porte se cogne violemment contre celle-ci, de tout son long, la gorge explosée par l'impact. Rapidement, ses deux collègues paniquent, se tournant vers mois. Mais déjà une nouvelle flèche part et se loge dans un œil. Le troisième attrape quelque chose pour parer mais je vise sa jambe. Il se ramasse au sol et lâche arme et protection pour se réceptionner. A peine lève-t-il les yeux qu'un nouveau projectile lui défonce le palais.

Je me relève prestement, range mon arc et retourne voir Trarik, qui me regarde avec une expression indéchiffrable sur le visage. Je ne peux m'empêcher de me demander s'il est impressionné ou surpris par ma prestation. Mais j'écarte rapidement ces pensées de mon esprit, offre de nouveau de l'aider à marcher et nous nous approchons à notre tour de la porte, ignorant les trois cadavres qui jonchent maintenant le sol. Une fois devant l'ouverture, le Général posa une main dessus avant de murmurer quelques mots que je ne parviens à comprendre, la langue m'étant inconnue. La porte, soudain, se met à luire étrangement avant de s'ouvrir toute seule.

C'est une véritable salle des trésors qui nous attend de l'autre côté. Une salle des trésors tout ce qu'il y a de plus conventionnel, un parfait représentant de ce que l'on peut lire dans les histoires et comtes populaires. Je n'aurais pas rêvé de quelque chose de plus typique, je suis sûre que même celle de Kendra Kâr semble moins « vraie » que celle-ci. Il y a des objets que je parierais centenaires, voire millénaires, un peu partout dans la pièce, posés sur des stèles de pierre et protégés par des châsses de verre. Et les contenus sont aussi hétéroclites que surprenant : des vases, des assiettes... Un pot de chambre ? Ca y ressemble en tout cas... Une statuette... Je parie que la plupart sont magiques, ou en tout cas des reliquats d'une époque ou d'une civilisation passée.

Le Général me met en garde dès notre premier pas à l'intérieur : certains des objets présents pourraient vouloir ma mort ici, aussi faut-il que je sois prudente et que je ne touche à rien. Je hoche la tête, de toute manière peu intéressée par des décorations douteuses, surtout si elles sont bourrées d'enchantements aussi bizarres que dangereux, et continue ma route vers la pièce maîtresse des lieux et l'objet de notre venue ici : une épée de verre verte, magnifiquement ouvragée et à la garde d'or. L'Epée des Moissons, je suppose. La relique était posée sur un râtelier duquel s'approcha Trarik, alors qu'un petit quelque chose, un je-ne-sais-quoi, une pulsion éphémère, inexplicable mais, surtout, incontrôlable, me pousse soudain à tourner la tête. Mon cœur rate un battement. Comment ne l'avais-je pas vu plus tôt ? Je fronce les sourcils, mes entrailles se serrant à sa vue. Trarik aperçoit mon regard et me met en garde : c'est justement l'un des objets qu'il me faut à tout prix éviter, car seul son véritable possesseur peut le réclamer sans en mourir. Moi qui suis de Yuimen, cet arc ne peut m'appartenir. Il ne peut être à moi. Comment le pourrait-il ? Et pourtant... Pourtant... Pourtant...

Je secoue la tête, me rappelant à la raison. Mon cerveau s'est arrêté l'espace de quelques secondes, ne songeant plus qu'à l'attraper. L'attraper... L'attraper et encocher une flèche. Il n'attend que ça. Le pauvre, reclus ici depuis des siècles, inutilisé... L'attraper et encocher une flèche. Je me rappelle à la raison une seconde fois. Il ne peut pas être à moi, je ne suis même pas d'Elysian... Je me rends bientôt compte que je ne suis plus qu'à quelques pas du piédestal, mes pas m'ont portée jusque là sans que je ne m'en rende compte. Cet arc... M'attend. Je peux le sentir. Mes mains brûlent de ne pouvoir le toucher. Et je le sens, lui, qui boue de ne pouvoir être autour de mon épaule... Mais si c'était un piège ? Une autre partie de son enchantement... ? Non... C'est ridicule. Par acquis de conscience, cependant, je me tourne vers Trarik.

« Vous aussi vous sentez... ça ? »

Il se tourne vers moi, intrigué, me demandant de quoi je parle, ne ressentant visiblement rien. De nouveau je fais face à l'arc.

« Donc vous ne le sentez pas, » fais-je, ignorant sa question. « Intéressant. »

Il se redresse, visiblement curieux, avant d'insister, me demandant de nouveau à quoi je fais référence. Mais encore une fois je l'ignore, me contentant d'avancer plus encore. Jusqu'à être face à la cage de verre.

« Si je meurs, prenez le pendant que j'ai au cou et pensez très fort à vous retrouver à l'Ami des Bêtes. Sinon, considérez ça comme mon paiement. »

Et sur ces mots, j'ouvre la petite prison, délivrant finalement cet arc qui a bien trop souffert de la solitude. Je sens les yeux scrutateurs de Trarik se poser sur nous. Sur cette scène. Il se demande ce qu'il va se passer, je peux le sentir. Mais il ne m'arrête pas. Il doit comprendre. Comprendre que cet arc est mien. Sans que je ne sache pourquoi, sans que ça ne soit logique d'aucune manière... Il est à moi. Et Trarik le devine. Cet arc bleuté, qui semble fait du même matériau que l'épée que nous sommes venus chercher. Il est tout aussi beau, sinon bien plus à mes yeux. Même la corde est magnifique, des reflets irisés la parcourant. Ses courbes, ses finitions... Tout est un travail d'orfèvre. Ou bien plus que ça, en fait. C'est une œuvre d'art, une merveille. La plus belle relique qu'il m'ait été donné de voir. Il est absolument sublime.

Mais je coupe rapidement ces pensées. Il attend. Et mes doigts aussi. Tout le monde attend, le souffle coupé, que je referme mes doigts sur sa branche et que je le brandisse. Alors je tends la main et attrape l'arc pour le tirer jusqu'à moi, le libérant une bonne fois pour toute de sa cage.


(((+1 000)))

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 24 Oct 2017 12:57 
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Arden – Campement de Sihle

    Aux paroles de Cromax, un lourd silence s’installe dans la tente, lourd silence seulement percé par les pas soudain du Roi-Guerrier qui s’avance pour attraper la servante qu’il incarne par la robe et coller un visage fulminant à quelques centimètres à peine du sien.

    - QUOI ?! hurle-t-il de rage.

    Il tente de se calmer, fulminant sans relâcher la servante avant de gronder :

    - Raconte-moi exactement ce qu’il s’est passé et n’omet aucun détail, il en va de ta vie. Je veux savoir qui retient ma fille et qui ose l’utiliser contre moi. Je veux savoir qui souffrira lorsque je l’aurais découvert.


Arden – Palais

    Les mains de Leykhsa se posèrent sur l’arc qui soudain se mit à luire d’une légère lueur bleutée. C’était une lueur chaleureuse, rassérénante pour la semi-elfe, l’arc semblait l’accueillir comme une amie perdue de longue date que l’on retrouve enfin après une longue, très longue attente. Cette lueur vacilla légèrement avant de décroître, mais la sensation demeurait en Leykhsa, comme si l’arc lui communiquait encore sa joie de la revoir. Elle ressentait l’émotion en elle, même si elle provenait de l’arme qu’elle tenait entre ses mains.

    Trarik, lui, l’observait avec le souffle coupé, la bouche légèrement entrouverte de surprise, presque comme s’il assisait à un miracle.

    - Pénombre ne vous a pas tuée… Elle est vôtre.


[Leykhsa – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (exécutions), 0,5 (relique), 1 (longueur)
Cromax – xp : 0,5 (introspection, 0,5 (servante), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 24 Oct 2017 16:57 
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La réaction du souverain-guerrier ne se fait pas attendre, et est aussi vive qu’un brasier prenant une grange de foin aussi sec qu’on peut l’être. Après un court instant de latence pendant lequel un silence de mort se fait dans la tente de commandement, le seigneur rugit un « quoi ?! » tonitruant qui résonne un instant dans la tente, son visage à quelques centimètres du mien. Je ne relève cependant pas les yeux vers lui, toujours dans mon rôle de soumission. Mieux : je ploie le genou, me laissant tomber sur les miens, à ses pieds d’un air implorant, mais toujours sans le regarder directement. J’en profite, en vérité, pour regarder les alentours de la tente : si j’ai le moindre indice de la source ou de l’objet ou l’être d’où provient cette faiblesse en moi, j’en prendrai note mentalement.

Si je m’attendais à une réaction vive, je suis néanmoins surpris qu’elle soit celle qu’elle est : il semble presque ne pas être au courant de l’enlèvement de sa fille. De sa disparition, en tout cas. Si c’est le cas, j’imagine que quelques têtes tomberont, ce soir. De quoi avoir quelques adversaires en moins si ce roi prétentieux ne ploie pas face à la menace sur sa fille. Grondant comme un ours énervé, il me demande de raconter en détail comment l’enlèvement s’est passé. Il promet à qui veut l’entendre qu’il fera souffrir le responsable. J’empêche avec difficulté un sourire de percer à jour mon déguisement, trop impatient de le voir tenter de me faire le moindre mal… Mais je ne dois pas laisser tomber mon plan pour le moment. Alors, je rétorque, la voix tremblante :

« L’attaque du campement… Ce devait être une diversion : des hommes portant des uniformes de votre armée sont venus dans la tente et nous ont soumises. J’ai tenté de m’interposé, et votre fille de se défendre, mais ils nous ont rapidement maîtrisées. Je… leurs visages étaient masqués, ils nous ont emmené vers la côte, mais m’ont relâchée avec la tâche de vous apporter ce message avant de l’atteindre. J’ignore… j’ignore qui ça peut être. Des soldats de Sihle ? Ils en portaient l’habit, mais c’était peut-être un leurre… »

De quoi instiller le doute dans l’esprit du roi. A-t-il pleinement confiance en ses hommes ? Aveuglément ? Dans tous les cas, je le mène vers une fausse piste : tant pour les déguisements que pour la destination. Les ombres de la nuit seront mes alliées.

Pour le moment, hélas, rien n’indique dans son attitude qu’il compte céder au chantage des pseudo-ravisseurs. Un coup dans l’eau ? Peut-être, mais la pression est désormais réelle, et le risque minime : comment rendre plus dangereux encore un roi sans aucune pitié ni respect pour la vie ? Je compte en tout cas tout faire pour mettre les cartes de mon côté. Puis, que ça marche ou non, je rendrai visite aux navires voguant dangereusement vers Ilyria. Ils paieront pour l’affront de l’attaque d’une telle cité. Par la déchéance ou la mort.

« Je vous conjure, seigneur, de tout mettre en œuvre pour retrouver votre fille, dussiez-vous céder temporairement à leur odieux chantage. »

Je ne me permets pas plus qu’une supplique éplorée : je dois garder jusqu’au bout mon rôle de servante. Et tenter de mettre fin au plus vite à l’entretien : je n’ai aucune envie de rester sous ces assauts de faiblesse trop longtemps.

(572 mots)

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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 4 Déc 2017 16:23 
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Arden – Campement de Sihle

    Cromax ne parvient pas à voir quelque chose qu’il peut directement rapprocher du sentiment qu’il a de faiblesse. Tous les objets de la pièce sont luxueux et ont l’air ordinaires, si ce n’est, peut-être, ce pendentif qu’il semble porter autour du cou, dont l’extrémité se perd à l’intérieur de ses vêtements.

    Le roi-guerrier marque un temps d’arrêt à la mention de troupes de Silhe qui seraient responsables de l’enlèvement, tiquant sur cette perspective.

    - Quel clan ? Les atours de quel clans arboraient vos assaillants ? Demande-t-il, comme s’il prenait conscience pour la première fois de qui se trouvait réellement devant lui et les informations cruciales qu’elle pourrait lui apporter.

    Il se recule, reprenant ses distances et marque un nouveau temps d’arrêt, observant pensivement la Cromax déguisé en servante, ses pensées loin.

    - Donne-moi la réponse et va, servante, j’ai des ordres à donner… Une partie des troupes de Sihle va rester ici.

    Sa mine est sombre et il fronce les sourcil.

[Cromax – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (parler au roi), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 4 Déc 2017 17:47 
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Je ne note aucune occurrence spécifique pouvant expliquer la faiblesse que je ressens à chaque fois que je suis à la portée de ce roi tyrannique et belliqueux dans la tente royale. Pas le moindre objet qui puisse, de près ou de loin, correspondre à un ancien artefact magique tant recherché et convoité. Mon regard est attiré un instant par un pendentif dont l’embout est masqué par ses habits, mais je ne peux conclure qu’il s’agit là de ce que je cherche, et ne peux décemment lui demander, dans cette position servile, de m’en révéler la nature. Les choses sont trop pressantes pour ça. Mes devoirs trop urgents envers ceux qui me sont chers, à Illyria. Et ceux d’Ilmatar que j’ai envoyés au renfort de la cité humaine. Je me dois d’être présent, pour cette guerre qui se prépare. Cette bataille de leur temps, de leur monde. Pour leur liberté et leur survie. Deux valeurs qui, avec le temps, ont fini par me caractériser.

Mais pour l’heure, je dois faire en sorte de biaiser les forces ennemies, dont je suis chez le dirigeant suprême. Et le souverain semble enfin mordre à l’hameçon, marquant un temps d’arrêt à la mention de ses propres troupes engagées dans l’enlèvement de sa fille. Apparemment, il se douterait peut-être de quelque trahison au sein des clans l’entourant. Et me pose la question de savoir desquels les soldats nous ayant soi-disant enlevé portaient les atours. Me voilà bien ennuyé : je ne connais guère les clans de Sihle, mais le personnage que j’incarne, si. Enfin j’imagine. Et je ne peux me permettre de trahir la confiance de mon allié, Taleb, chef d’un clan qui conspire vraiment contre leur souverain délétère. Je garde, toujours en position de soumission, les yeux baissés, et marque un court moment avant de répondre. Car une idée me vient, aussi provocatrice que géniale.

Il prend ses distances, recule, s’arrête à nouveau pour me regarder, et précise enfin de lui répondre et de m’en aller. Il aurait des ordres à donner, précisant qu’une partie de ses soldats resterait ici… Une partie des troupes qu’il était censé envoyer à Illyria ? Viens-je de les débarrasser de quelques adversaires supplémentaires ? Ou s’agissait-il juste peut-être de troupes destinées à la retraite vers Sihle qu’il retient ici pour arranger cet épineux problème que je viens de lui soumettre. Dans un cas comme dans l’autre, ça ne va pas lui attirer que des contentements. La tension, la fatigue dans une armée est une arme au moins aussi puissante que la violence et la mort. Aussi, je n’attends plus, et me lance :

« Sire… C’était les atours de votre propre clan. »

Je le laisse lui-même faire les conclusions qui s’imposent : comprendre mon hésitation au vu de la révélation, préciser la raison du doute de cette servante traumatisée concernant ses assaillants… « Mon » roi m’a donné l’ordre de lui donner ma réponse et de partir, et dans un salut, sans lui tourner jamais le dos, je quitte la tente de commandement. Je m’éloigne dans le camp, filtrant à travers les tentes, prenant soin de n’être pas suivi, puis une fois à l’abri des regard, entre deux replis de tissus, assez loin de la tente centrale pour ne pas être contraint par la faiblesse qu’il m’inspire, je me change en moineau, et vole, vole de toute mes forces vers l’auberge où j’ai laissé la princesse, Taleb et l’hôtesse. Je passe en coup de vent, seulement pour prévenir que j’ai embobiné le paternel de la princesse pour le mener vers une piste menant vers ses propres troupes, à l’extérieur de la cité. Puis, je propose à Taleb et à la princesse de me suivre. La servante restera là comme gageure, dans l’auberge. J’indique à Taleb de poursuivre ses démarches pour, avec l’aide des clans, renverser le souverain, précisant que j’emmène avec moi la princesse à Illyria, où elle sera traitée en prisonnière de guerre, en otage, avec tous les égards dus à son rang. Je suis certain qu’Insilbêth appréciera le présent.

Puis, s’ils n’ont rien de spécifique à me rétorquer, je sors de l’auberge et, emmenant avec moi la princesse, prends ma forme draconique, ce dragon sur lequel le défunt souverain d’Illyria a survolé son monde, et je prends la direction de la cité humaine, Illyria. La Princesse va pouvoir avoir un exemple de ma puissance. Car en survolant les flots, si je vois en bas, sur la mer, les rapides navires de Valmarin, je piquerai en plongé pour faire jaillir de ma gorge le pouvoir flamboyant de Lysis, en une gerbe de feu qui immolera voiles et chairs… Pour les retarder. Un seul passage, sans insister, de peur que la princesse ne soit blessée et qu’ils puissent répliquer. Puis, je reprendrai la voie des airs vers Illyria.

    [801 mots]

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 Sujet du message: Re: Arden - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 19 Déc 2017 11:35 
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