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Toutes les forces convergent vers la plaine de Vigrid. Les géants de pierre et ceux du givre, Hrymr, les morts-vivants... et les muspelli qui tiennent toute une ligne de bataille à eux seuls, menés par leur roi, Surtr. Au devant, s'avance Fenrir, Jormungand et Loki. Le maudit s'est détaché, lui aussi, et il marche devant ses enfants, le loup, le serpent et la sorcière.
Les dieux s'assemblent, Odin consulte la tête de Mimir, qui lui répète ce qu'il sait : face au défi, il n'y a que la réponse du combat ! Odin rejette son large chapeau et son manteau de voyageur, le vieu dieu coiffe le casque d'or et la cote de maille qu'il portait quand le monde était jeune. C'est en splendeur qu'il ira au devant de son destin ! A ses côtés marchent les autres dieux. Thor, Heimdall Tyr, Feyr et bien d'autres.
Odin est accompagné des Einherjar, les guerriers du Walhala. Ils sont la moitié de ceux qui sont tombés au combat, l'autre moitié chevauche auprès de Freya et de son char tiré par des chats, et la belle sorcière n'a jamais semblé aussi terrible.
Les deux armées se percutent et le combat devient acharné. De part et d'autre, les armes se heurtent, de même que les volontés. Le bien et le mal exprimant l'ultime vérité du monde : le combat. Sans espoir, sans but, juste le combat, car il représente le monde, car il représente la vie...
Tyr, le dieu manchot se heurte à ce qui semble un avatar de Fenrir, le loup qui a dévoré sa main jadis. Mais il s'agit en réalité de Garm, l'abominable chien qui garde le portail des enfers. Garm le lacère, mais Tyr parvient à le saisir à la gorge et à l'étrangler. Ils meurent enlacés.
Thor se mesure à son grand ennemi, le serpent de Midgarde, Jormungand, qu'il a déjà combattu par deux fois. Vaincu une fois, vainqueur une fois, cette fois-ci sera la dernière. L'immense serpent est le seul monstre assez grand pour avoir résisté au marteau Broyeur, résistera-t-il encore ? De ses anneaux, il enserre Tangjnost et Tangrisnir, les boucs qui tirent le chariot de Thor. Malgré les coups de marteau, hurlant de rage et de douleur, le serpent resserre son étreinte et tue les boucs. Il crache son venin au point de sembler noyer le monde, mais finalement, il tombe, mort. Thor recule de neuf pas. Il a réussi, mais le venin l'a touché et coule en lui. Il s'abat à terre, sans craindre la honte.
Feyr n'a plus son épée, il l'avait donné jadis à son messager pour forcer une géante à devenir son épouse. C'est désarmé qu'il affronte Surtr. Ce monstre de feu à l'épée brillante comme le soleil à fait disparaître les récoltes, le dieu de la prospérité doit l'affronté. Mais seul et désarmé, le voilà qui tombe bientôt devant le seigneur du feu, triomphant.
Odin affronte Fenrir, et le combat semble longtemps hésitant. Mais finalement, le loup referme ses mâchoires sur lui, et le dieu aux corbeau trouve la mort. Le roi des dieux n'est plus et le monde entier est saisi de tristesse.
Mais voilà que surgit Vidarr ! Le rôdeur, fils d'Odin, coureur des bois à l'arc puissant, porte une lourde chaussure qu'il pose contre la mâchoire inférieur du loup hurlant de triomphe. Puis, de ses deux mains, il saisi la mâchoire supérieur et tire ! La gueule fendue, le loup s'effondre, agonisant.
Le champs de bataille n'est plus qu'un vaste charnier, dominé par Heimdall et Loki, l'ase blanc et l'ase noir, le protecteur et le destructeurs, s'affrontent épée contre épée. Finalement, ils se transpercent l'un l'autre, tombant en une parfaite image de ce qu'est le Ragnarök.
Le grand combat s'achève sur un monde dévasté. Et pour clore cette terrible annihilation, Surtr, roi du feu, dieu-volcan, balaye le monde de son épée et l'incendit tout entier. Puis, sur ce décore d'apocalypse, il remmène ses guerriers vers le Muspel. La bataille est terminée...
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David le nerd
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