Citation:
« Nous nous rendons dans les duchés, dans un vieux bâtiment près de Luminion, » me dit Annabelle en s'asseyant près de moi, une main sur mon épaule.
Ce contact me procure un frisson ; sa voix est douce, réconfortante, comme à son habitude. Elle est jeune, mais son attitude est presque maternelle à mon égard. Pour autant, ce sentiment de réconfort, accompagné d'un désir naissant, me procure un certain malaise. A la fois simplement tendre et purement sexuelle, mon attirance pour Annabelle, alors que je peine encore à faire le deuil d'Amaranthe, me paraît déplacée. Dégoûtante, presque. Ce n'est pas la première fois que je désir une autre femme, mais les circonstances actuelles devraient me tenir éloigné de ce genre d'instincts. Et pourtant, je n'ai pas la volonté de déplacer sa main ; quelque chose en moi se réjouit de la douceur de ses doigts au creux de mon cou.
Y'a une faute.
Et comment la main est passée de l'épaule au creux du cou ? Je trouve la tournure "simplement tendre et purement sexuelle" un peu lourde dans le contexte.
Point intéressant : ce n'est pas la première fois qu'il désire une autre femme... avant qu'il soit avec sa femme ? depuis qu'elle est morte ? pendant qu'il était avec sa femme ?
Les circonstances actuelles ? Le deuil ? La fuite ?
je trouve que c'est un peu plus nuancé. Ca me fait toujours lever les yeux au ciel, mais ça c'est parce que ce genre de scène ne me plaît guère.
_________________
* * *
C'est par la sagesse qu'on bâtit une maison, par l'intelligence qu'on l'affermit ;
par le savoir, on emplit ses greniers de tous les biens précieux et désirables.
Proverbes, 24, 3-4