L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Sam 19 Sep 2009 17:48 
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Courant comme un fou qui ne savait où aller, je me dépêchais, poursuivant mes allers-retours sans tenir compte de ce qui se déroulait autour de moi. La tâche était rude, éreintante, exténuante, mes jambes criaient à mes oreilles d'arrêter ce cheminement incessant... Elles n'en pouvaient plus, n'étaient pas faites pour un tel jeu d'endurance, mes forces commençaient à m'abandonner ! Je ne pouvais plus nier les signes de faiblesse qui se faisaient voir, mon rythme s'atténuait inéluctablement alors que nos ennemis s'approchaient fatalement de notre propre plate-forme. Pourtant, je n'avais pas le choix, notre vie ne tenait à rien et plus nous massacrerions de créatures, plus la probabilité de gagner le combat serait grande. Portant mon fardeau rocheux, j'avançais, envoyant les cailloux sur les bestiaux, oui, c'étaient de véritables animaux acharnés, prêts à tout pour nous expulser de ce lieu si teinté de barbarie. Jamais, je n'abandonnerai, malgré le pouvoir mystique qui s'éprenait de moi, qui m'étendait sur le sol en frappant vigoureusement la moindre parcelle de mon corps. Pensant à mon frère, je repris un peu de courage, acceptant cette terrible difficulté que je ne pouvais laisser me dépasser. Non ! Il était clair que cette irrésistible puissance ne remporterait pas le combat contre ma volonté, contre mon invincible détermination qui ne cessait de progresser dans mes veines.

(Encore deux ! Prenez-vous ça !)

Puis, au bout de quelques instants, j'aperçus Krochar entrer dans notre continuelle procession, il avait dû épuiser la totalité de ses munitions... Comment remporterions-nous cette bataille, nous n'étions que cinq et encore, nos forces étaient bien trop restreintes par rapport à ces humanoïdes aux muscles saillants. Ma bouche se crispa, une grimace se figea sur mon visage lorsque j'entendis des cris retentir dans le puits sans fond. Ce devaient certainement être de nouvelles insultes à notre égard, à moins que ce ne fût les morts qui laissaient échapper leurs derniers souffles de vie. Oh ! Si cela était vraiment le cas, hé bien je ne pouvais nier que l'excitation commençait à me chatouiller les narines ! La débâcle de nos ennemis était jouissive, malgré tout, notre technique n'était pas encore au point et il resterait forcément des créatures en vie lorsque nous aurions terminé nos jets intempestifs. Sans me préoccuper de l'issue de notre stratégie, je poursuivais inlassablement le rituel jusqu'à ce que Glaya poussât un cri venu de je ne savais où. Elle se mit à parler de morts, et à péter un véritable câble... Oui, l'expression était bien choisie, la Rousse ne se sentait vraiment pas bien, elle venait de se transformer en véritable démente, hurlant contre nos ennemis décédés... Voyait-elle leurs esprits ? Leurs auras ? Où une quelconque autre chose qui pouvait vraiment créer un sentiment aussi intense...
«Calmez-vous, vous devez reprendre vos esprits Glaya !»

Mais, elle ignora mes paroles, sautant dans la gueule du loup, prise par une folie meurtrière qui la contrôlait totalement. La Rouquine allait se faire tuer dans la fosse aux lions, et en même temps, elle venait d'anéantir notre splendide plan qui avait déjà tué plus d'ennemis qu'elle ne pourrait certainement en vaincre. Non, je ne pouvais pas m'empêcher de penser que son geste était un concentré de stupidité, d'une bêtise royale qui venait de nous envoyer directement six pieds sous terre. Bien, si elle avait des penchants suicidaires, c'était son problème et non le mien, pour l'instant, il était évident que je ne bougerais pas. Même si cette demoiselle était vraiment à mon goût, je ne pouvais plus fermer les yeux sur son impertinence maladive. Si Glaya ne voulait en faire qu'à sa tête, soit ! Mais, j'espérais pour sa personne qu'elle ne comptait pas sur moi pour lui venir en aide lorsque ses forces s'amoindriraient. Mes jambes me portaient difficilement, mes muscles souffraient le martyre et mes dons semblaient se dissiper dans une purée de pois malveillante. Cette fois-ci, nous étions pris au piège, un véritable traquenard qui refermait ses griffes sur nos corps las et sans vie, non, le temps était venu de nous rendre à l'évidence : nous n'étions pas suffisamment puissants pour cette aventure.

(Ah voilà, une nouvelle surprise !)

Cinq orques montaient l'escalier, préférant sans doute une marche forcée plutôt que de devoir prendre l'appareil technique qui avait ramené les bestioles à notre niveau. Hé bien, c'était soit eux, soit nous... Encore une fois, j'allais devoir défendre mes arrières, mais, cela commençait à me courir sur le haricot, nous n'avions aucune minute de répit, aucun moyen de nous libérer de toute cette tension et des pulsions meurtrières qui nous poussaient à chaque fois au combat. De son côté, l'avorton plongea aux côtés de Glaya, lui aussi devait avoir des penchants suicidaires ! Voilà une bonne nouvelle ! Il y avait un certain temps que je songeais à la disparition inopportune de ce gringalet;mon rêve était-il en train de se réaliser ? Jubilant intérieurement, je me ressaisis, chassant la fatigue de mon esprit pour pouvoir affronter ces gardiens d'un troisième type. Étaient-ils les derniers ? Pourrions-nous enfin rejoindre le monde des songes une bonne fois pour toute ? Je sentais que le vent de la chance avait tourné, les Dieux nous avaient observé, nous nous débattions depuis un certain temps déjà pour notre survie ! Cette histoire redevenait palpitante et rapidement, je m'aperçus que j'allais devoir affronter une bonne fois pour toute le magicien des glaces ! Cet ultime combat serait pour moi une véritable révélation, un orgasme à l'état pur lorsque je le verrai étendu à mes pieds !
«Attention ! On a de la compagnie ! Je vais tenter de les ralentir !»

Ramenant mes bras le long du corps, je me mis dans une transe peut-être abusive, mais, je ne comptais pas leur laisser le loisir de venir nous manger tout cru ! Faisant abstraction de tous les sons qui venaient titiller mes oreilles, je rentrai en moi-même, dans mon antre lumineuse, dans le repère de la forte Moura qui avait construit son autel dans une partie de mon cœur. Ouragans et déferlantes aquatiques bridaient mes fluides, bloquant leur énergie afin qu'ils ne pussent pas s'évader sans mon autorisation. Néanmoins, le temps était venu de les déchaîner, de libérer leur puissance dévastatrice pour en finir une bonne fois toute avec ces monstres sortis de je ne savais où. Puis, tout s'accéléra soudain, mes pouvoirs se déclenchèrent dès que j'eus fini de prononcer les mots enchantés. Levant la main droite pour appeler la vapeur d'eau à se condenser, je persistais dans mon entreprise psychique sur mes fluides magiques. Finalement, dans un agglomérat assez flatteur, une sphère d'eau digne de ce nom était en train d'apparaître. Puis, rapidement, pour ne pas perdre le contrôle de mon sortilège, je jetai la boule d'eau sur mes adversaires aux longs crocs.

_________________

Quête 18 : Un monde de rêve au pays des cauchemars

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Dim 20 Sep 2009 10:26 
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La stratégie était parfaite, comparable à la suprématie de Lindeniel sur ce groupe dénué de tout esprit, ascendance suprême sur leurs esprits débiles sans raisonnements. Hélas, comme il s’y attendait, même en mâchant le travail de cette équipée, leur incapacité se montrait terrible, et plus terrible encore qu’à l’accoutumée, puisqu’ils n’avaient qu’à suivre une voie tracée par l’elfe pour vaincre sans grand effort ni danger l’armée orque qui arrivait avec danger sur cette plate-forme grouillante et grognante. Sans surprise, ce fut le vil petit insecte à al peau verte qui se démarqua négativement de ses compagnons : Au nom d’une fierté personnelle mal placée, l’imbécile snoba non seulement le plan de Lindeniel, mais lui répondit également d’une manière provocante qui attisa chez l’elfe une fureur interne, glaciale et morbide. L’olibrius, non content de ne pas appliquer les consignes, envoya piques et jactances mal placées à l’elfe, prouvant, selon ses dires, le manque cruel de valeur dont il était affublé. Ainsi, estimant trop difficile la tâche qui lui était confiée, il se mit à balancer à son tour des objets dans le gouffre, s’octroyant un rôle qui n’était pas le sien dans un combat qu’il ne relèverait pas.

Fort heureusement, les trois autres recrues se comportèrent de manière plus sensée et réfléchie : obéissant aveuglément aux ordres sensés de l’elfe stratège. Ils balancèrent caillasses et roches, poutres et cadavre, vers les garzoks apeurés par une telle pluie dévastatrice. Sans qu’ils puissent le voir ou le prévoir, ils se retrouvaient écrabouillés sans sommation, et la tactique inventée par l’elfe génial fit des ravages dans les rangs ennemis.

Du son côté, Lindeniel appliquait à la lettre la tâche qu’il s’était assignée, et tirait et tirait encore ses traits meurtriers, autant de morts chez les ennemis. Lorsque la plate-forme fut visible, dans la pénombre grise du puits sans fond, il respecta son engagement en prévenant l’équipée de la progression non ralentie des ennemis, puisque le gobelin incapable n’avait pas été fichu de les stopper.

« Ils sont bientôt là ! Cherchez cachette et ressources pour le combat, celui-ci devient inévitable. Nous devons les prendre par surprise, une fois de plus. »

Il n’avait pas jeté un seul regard en direction de Jakadi le maudit. Celui-là n’aurait été bon qu’à faire l’inverse de ses consignes, et il n’en avait plus cure : qu’il aille au devant des dangers et qu’il se fasse crever avant que ses comparses belliqueux ne l’aient reconnu.

Lindeniel se contenta de suivre ses propres conseils, et se retourna vers l’anfractuosité rocheuse de laquelle il était sorti pour mettre à mort le gardien orque. Dans les ombres, il se fondit et disparut une nouvelle fois, espérant que ses coéquipiers aient le bon sens de faire de même… Mais cette fois, ce ne fut pas le cas : à peine la plateforme à leur hauteur, une Glaya furieuse se jeta dessus pour asséner des coups puissants et rageurs à nos assaillants, prouvant non seulement sa stupidité, mais sa témérité croyante détestable notable chez tous les gens de son espèce : fanatique de a Blanche Gaïa, du Bien dégoulinant de lumière guerrière… Débauche immonde de violence répandant sur cette terre d’améthyste un sang impur et vicié par une naissance bafouée. Sans grande surprise, de son poste d’observation, Lindeniel vit la petite silhouette chétive et faible du gobelin bondir de manière suicidaire vers les ennemis, se joignant à la bêtise ambiante pour ce qui serait certainement son dernier combat : perdu dans l’honneur, auraient dit certain… Certains qui concevaient avec erreur que l’honneur persistait au-delà de la défaite.

Le mage décida de ne pas se cacher non plus, jurant contre la fougue guerrière de Glaya, et préparant un sort vers un petit groupe de cinq guerriers verdâtres qui avait préféré la grimpette à pied… Lindeniel poussa un soupir : Si ceux de la plate-forme étaient pour l’instant occupés par deux boucliers vivants et acharnés, ça n’était pas le cas de ceux-là, qui seraient trop vite arrivés en haut si rien ne les en empêchait.

Ainsi, de sa planque improvisée, il visa de son arbalète les jambes du premier coursier des escaliers, espérant le déséquilibrer en faisant flancher ses articulations et muscles pour qu’il chute et entraine avec lui ses congénères abrutis. Il s’y reprit autant de fois que nécessaire pour arriver à ses fins, priant Zewen que ça arrive avant qu’ils ne soient en haut…

_________________
Lindeniel Il Thirnasael, noble Hinïon dans la tourmente d'une quête onirique.

Tous méprisables...


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Lun 21 Sep 2009 16:22 
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La suite fut une boucherie aveugle, un combat sans en être un. Nous balancions maintenant tous, sauf Lindeniel bien entendu, des rochers dans le puits et le succès ne se fis pas attendre : les cris et les bruits de heurt métalliques résonnèrent dans la caverne comme un requiem pour ces Garzoks bombardés et nous maintenions un silence de mort qui ne faisait que rendre plus morbide la scène. Personnellement je voyais cela d'un aspect pratique plus que morale, nous devons tuer pour ne pas être tuer et cette façon de voir les choses ne m'était pas inconnue. Peut-être que l'influence de l'Esprit de la Dague me rendait mon sensible qu'à mon habitude mais le fait est que le plan de Lindeniel fut très efficace.

En effet la plate-forme continuait à monter malgré les dommages invisibles que nous commettions et au bout de quelques minutes elle avait atteint une hauteur suffisante pour que tout le monde puisse contempler le spectacle. Et quel spectacle ! A quelques mètres en dessous de nous la plate-forme était jonchée de moins d'une dizaine de cadavre, à coter d'eux se tenaient des blessés et des biens-portants qui nous regardaient avec de la pure haine dans leurs yeux et dans leurs gorges.
Lindeniel proposa de feindre la fuite à ce moment-là, mimant ses mots par sa propre intention de se cacher parmi les débris.

(Un vrai serpent cet Hiniön.)

Avant même de commencer à réfléchir au passé de ces Garzoks, à leurs potentiels amitiés entre eux, voir même à leur motivation, je déclenchais ce petit système interne et mental que j'avais créé depuis longtemps lorsque je combattais des inconnus. Grâce à cela je me détachais complètement des sentiments que je pouvais ressentir pour mes ennemis, ne me focalisant que sur la meilleure manière de les tuer et l'état de mes compagnons.
Ce fut donc avec un regard froid que je regardais les serviteurs d'Oaxaca s'armer de rage et de lames pour nous tuer, mais ce fut avec un regard étonné que j'entendis Glaya crier :

"Rahhhh Trop de morts ici. Allez vous en !"

(Ils sont enragés. Trop énervés pour nous laisser. Partir ne sert à rien. Il faut combattre. Plan de Lindeniel.)

Regardant dans sa direction je la vis dégainer son sabre et faire un bond dans le puits, droit sur nos ennemis. Cet acte de folie me sortis un instant de ma "transe de combat" et je regardais la femelle tombée et atterrir en plein cœur du groupe de Garzok.

(La Zûrki ! Elle veut mourir ou quoi ? L'effet de surprise est foutus !)

Mais l'humaine ne semblait pas affaiblie par sa chute, elle attaqua directement puis se protégea des représailles du mieux qu'elle put. Un tel acte ne m'était pas réellement possible, mes jambes n'ont pas l'habitude d'une telle chute et il y avait de gros risques que je tombe sur mon alliée. Mais ce genre de détails ne semblait pas traverser l'esprit de Jakadi qui, alors que je me dirigeais vers l'escalier pour rejoindre le combat, se jeta lui aussi du haut de notre plate-forme pour atteindre la leur.

(Ils font la paire.)

N'attendant même pas que mon chatchy bratty fut arrivé à destination, je me dirigeais dans l'escalier mais je ne fis pas trois mètres avant de voir que cinq Garzoks avait pris le même chemin mais en sens inverser. Kerkan et Lindeniel c'était allié sur ce coup-ci pour les ralentir en lançant sortilèges et carreaux d'arbalètes. L'infériorité numérique était flagrante et l'aura démoniaque n'y changerait rien. Je remis en marche mon système presque instantanément.

(Réfléchir. Vite ! Combattre ? Non. Gênerais Kerkan et Lindeniel. Le puits. Les faire tomber. Avec des rochers ? Avec la poutre !)

L'idée ne pouvait que marcher, ou au minimum elle ne pouvait pas être un échec total. Je me suis alors retourné et j'ais couru le plus vite possible vers l'amas de pierre ou j'avais cassé la poutre auparavant tout en criant :

"Ne les laisser pas arriver en haut des escaliers !"

J'avais libéré la poutre en prenant des grandes caillasses à balancer auparavant et il me suffit donc de me baisser pour la ramasser. Par contre pour la soulever ce fut une autre affaire, ce morceau de bois devait faire un peu moins de deux mètres de longueur et il était aussi large que mon bras était long. Soulever un tel poids, malgré une certaine dégradation due aux années passées ensevelit, me demanda beaucoup d'effort et une concentration qui me fis complètement oublier les alentours. Mais j'avais décidé de combattre la douleur pour le bien du groupe, mes jambes peuvent supporter un poids pareil suffisamment longtemps sans craquer, ou du moins je l'espérais. Projectile sur l'épaule, je me dirigeais alors vers l'escalier avec la ferme intention de rendre l'ascension beaucoup plus compliqué qu'elle ne l'est déjà pour ces guerriers. Une partie de moi tentait de me prévenir que mourir de cette manière n'était pas noble mais elle n'avait pas plus de poids sur ma volonté qu'une mouche sur une maison. Inexorablement je me rapprochais, pas à pas, de Kerkan et Lind qui me tournaient le dos et qui ralentissaient nos ennemis. Arrivé à quelques mètres je leur criais, avec une voix par laquelle transparaissait tout mon épuisement actuel :

"Poussez-vous !"

Ils n'eurent pas vraiment le choix et se mirent sur le coté. Encore trois pas et je me retrouvais devant l'escalier. Les guerriers qui avaient pris autant d'ardeur à monté ces marches malgré le ralentissement occasionné par mes deux compagnons virent très certainement la plus horrible des visions de leurs vies : un démon noir qui leur apporte la mort. Mon faciès n'était pas tant que ça altéré par l'aura démoniaque et je suis presque certain qu'ils comprirent facilement que nous étions de la même race.

(Malheureusement nous ne sommes pas du même camp.)

Puisant dans les forces qu'ils me restaient dans les bras je soulevais la poutre bien haute au-dessus de ma tête, ce qui d'ailleurs soulagea grandement mon épaule. Inspirant profondément, je lançais une dernière phrase au groupe de Garzoks qui grimpaient maintenant désespérément pour tenter de m'empêcher de commettre un tel acte :

"Phaïtos crom prog propk !"
(((traduction : "Phaïtos accueillera vos crânes !")))

Puis je lançais l'immense projectile sur eux, espérant ne faire que les blesser tout en priant pour qu'ils meurent tous.

_________________
Barelfe vous frappe
Krochar Brrati, Garzok Barbare niveau 12 issu de guerrier, dans la ville d'Oranan

New Krochar rasé de près :
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Orque barbare un jour, orque barbare toujours :grr:

Quête 18 terminé ! 5 ans de quêtes mais ça en valait tellement la peine.


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mar 22 Sep 2009 00:52 
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Malgré la pression du moment, Kerkan arrive à lancer son sort, touchant de plein fouet le troisième de la file de l'escalier. Sous le choc, il se cogne contre le mur puis percute celui qui le suivait avant de chuter, à moitié dans les vappes, vers l'intérieur du puits. Tête la première, il fait une chute mortelle en atterissant sur la plate-forme ascendante. Le quatrième, déséquilibré, bascule aussi dans le vide mais se rattrape au bord des marches. Mais celui-ci, poussièreux par le temps et trempé par le sort de l'aquamancien, est recouvert désormais d'une fine boue glissante. Ses doigts perdent vite leur prise pour abandonner à la gravité le pauvre guerrier. Il rejoint l'autre plus bas sur la plate-forme. Le dernier, plus agile, esquive l'effet domino et saute au dessus des marches humides pour rejoindre les premiers qui s'approche de votre étage.

Mais c'est sans compter sur les tirs de l'Hinion embusqué qui s'acharne sur la tête de colonne. A force de carreaux qui touchent, celui-ci s'effondre dans les escaliers, trop blessé pour continuer. Cet écrémage et ralentissement permit en tout cas à Krochar d'arriver à temps avec sa poutre pour la lancer sur les deux valident arrivant à sa hauteur. Ebahis par l'apparition démoniaque soudaine, ils ne peuvent esquiver la massive poutre leur arrivant dessus. L'un d'eux se prend l'extrémité dans la face, faisant pivoter sa tête plus que la nature ne l'autorise, tandis que le dernier encaisse le choc en pleine poitrine. Il tombe dans les escaliers, à moitié écrasé par le bois.

(((Equipe des escaliers neutralisée : deux survivants gravement blessés, celui avec la poutre qui le recouvre et celui qui s'est pris les carreaux)))


Pendant ce temps, quelques mètres plus bas, sur le sol métalique instable qui prend de la hauteur à chaque instant. Jakadi, en pleine chute de kamikaze, atterrit sur le dos d'un garzok et lui plante ses deux poignards sauvagement. La dague de l'arbalétrier ripe contre une plaque d'armure, si bien que seul l'autre couteau lacère la chair de l'ennemi. déséquilibré, Jakadi choit au sol, encore pris par la vitesse de sa chute. Le choc diffuse une douleur violente, heureusement atténué par la boisson des braves, dans son épaule et son flanc droits (-7 PVs). Le garzok furieux et blessé se retourne, près à frapper, mais une lame décide à ce moment là d'émerger de son ventre, écarlate, avant de rerentrer sèchement, le laissant éberlué. Sans comprendre le coup fatal qu'il vient de subir, il s'effondre lentement, laissant une brèche dans le mur de soldats pour laisser la paladine blanche bondir et rejoindre le Segtek à terre.

"Jakadi, c'est de la folie ! Tu n'aurais pas du ! Restes derrière moi !"

Pour le protéger, elle l'enjambe et défend la position depuis sa hauteur. Son bouclier et son épée tourbillonne pour parer les coups et en placer dès qu'une ouverture se présente. Depuis sa position basse, Jakadi, blessé et armé seulement de la dague désormais, peut contempler l'acharnement furieux qui prend Glaya en situation de guerre. Son air farouche dégage presque une aura meurtrière et ses gestes sont si rapides qu'ils peuvent désarçonnés plus d'une personne. Par contre, Depuis sa proximité, Jakadi peut voir que la guerrière rousse a encaissé un dur choc en sautant et qu'une de ses jambes a un appui incertain.

Les deux aventuriers sont dans une fâcheuse situation, entouré de toute part. C'est à peine s'ils peuvent voir à l'autre bout de la plate-forme un corps chuté pour finri le crâne fracassé, suivit d'un autre qui survit malgré la chute, mais aura du mal à venir au combat tout de suite.

Et lentement, la plate-forme monte, n'étant plus qu'à 4m du niveau haut...

_________________
.
15 000 messages et une pluie de vaches pour torturer les pjs de la quête 15. Combien pour ceux de la quête 18 ?


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Dim 27 Sep 2009 18:00 
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L'expression qui pourrait décrire mon sortilège était : réaction en chaîne ! Mon acte de défense se révéla être plutôt fantastique vu les dégâts causés chez nos adversaires. Tout d'abord, mon enchantement toucha un orque et le propulsa en arrière dans les escaliers. Le pauvre, il ne put se rattraper à temps et se jeta presque de lui-même dans le gouffre béant qui laissait apercevoir la plate-forme montante. Je n'en revenais pas, mon sort fut quand même d'une puissance assez exceptionnelle, je n'avais encore jamais causé autant de problèmes dans le camp adversaire, d'habitude mes dons touchaient toujours quelque chose, mais jamais la bonne cible malheureusement. Mais là ! Déjà que je venais de tuer un orque rien qu'avec un sort, celui qui suivait le premier, fut malencontreusement déséquilibré par la chute de son compagnon et faillit tomber dans le puits, à la poursuite de l'âme de son allié. Malheureusement ses doigts boudinés rattrapèrent les marches, prêt à remonter pour nous découper en fines lamelles de chair. Néanmoins, mon sortilège n'avait pas dit son dernier mot car le liquide et la poussière ne faisaient pas bon ménage, transformant ainsi la fine pellicule de terre en une boue aussi glissante que de la glace ! Les efforts de l'orque étaient vains et dans une dernière tentative, il plongea dans le gouffre et retomba lourdement sur la plate-forme où une lutte incroyable avait lieu.
«Cela, ils ne viendront plus nous ennuyer !»

Ce coup de maître me faisait jubiler, même si une bonne part de chance était entrée en ligne de compte. Mais, cela ne m'importait guère, je venais de prouver ma valeur et ma capacité à utiliser les forces de Moura contre nos ennemis ! Maintenant que je me sentais ragaillardi, l'affrontement inévitable face à ce mage des pics enneigés de Nosvéria ne me faisait ni chaud ni froid, j'en sortirais vainqueur certainement avec des blessures qui dépassaient mon entendement, mais, jamais je ne le laisserais prendre l'avantage sur mes dons ! Néanmoins, ma joie s'évanouit lorsque je m'aperçus que le combat n'était pas encore gagné vu que de nouveaux agresseurs remontaient les escaliers pour nous achever une bonne fois pour toute. Cependant, Lindeniel se chargea d'annihiler leurs forces en leur plantant des carreaux d'arbalète dans les jambes ! Ah ça c'était bien joué ! Rapidement, un orque s'effondra comme un château de cartes, trop faible pour pouvoir poursuivre l'aventure... Stupides bestioles ! Qu'elles étaient impuissantes ! Tout cela me remettait du baume au cœur, enfin la chance avait tourné, nous étions en train de prendre l'avantage sur ce troupeau de bêtes musclées qui s'acharnait à vouloir nous bloquer le passage !
«Un de moins !»

Mais, ce n'était pas tout, Krochar nous demanda de nous pousser, tenant entre ses mains une poutre qui devait bien peser une bonne cinquantaine de kilos. Je commençais à comprendre son plan diabolique qui allait détruire nos adversaires, leur briser les os, les envoyer tout droit dans la demeure de Phaïtos ! Et en quelques secondes, notre peau verte lança la poutre qui flotta quelques instants dans les airs avant de percuter d'une manière plutôt écœurante le visage d'un orque. Sa tête ne fit qu'un tour, sa colonne vertébrale dut se briser, laissant ainsi un corps mou et sans vie qui tomba sur le sol. Mais, notre stratégie s'emboîta tellement bien que la poutre vint bloquer le dernier des attaquants encore en forme... Le pauvre, il fut piégé par le poids du tronçon de bois, au moins, il ne nous causerait plus de soucis ! Bien ! À nous trois, nous venions d'éliminer la colonne adverse, maintenant, nous avions le champ libre pour reprendre notre route... Excepté bien entendu nos deux gladiateurs qui s'amusaient dans la fosse aux lions... Après tout, ils y étaient allés tout seul, alors pourquoi devrions-nous les aider, personne ne leur avait demandé de se sacrifier, s'ils avaient des penchants suicidaires, cela les regardait... Pourtant, Krochar ne serait pas de cet avis, nous allions sans doute devoir leur porter secours, enfin, porter secours à Glaya car jamais je n'aiderais le minus verdâtre !
«On les a eus ! Que faisons-nous des autres...»

Je me dirigeai vers le puits pour voir où en était la plate-forme, peut-être que nous aurions pu continuer à jeter des roches sur leurs têtes, avec un peu de chance on toucherait même Jakadi ! Enfin, ce n'était pas la meilleure stratégie, déjà que le groupe avait perdu plus de la moitié des membres, nous n'allions pas continuer dans la perte des personnes pensantes, cela commençait à bien faire ! Mais, lorsque je vis la scène qui se déroulait à quelques mètres en dessous de nous, la seule chose qui traversa mon esprit était cette phrase au son cristallin : «ils sont fichus...». C'était complètement fou ! Glaya défendait le microbe comme si elle voulait le protéger des assauts implacables de ses ennemis, elle faisait preuve d'une stupidité déroutante parfois... Enfin, on avait dû former la Rouquine de cette manière, faire preuve de bonté et d'altruisme devait être sa devise...
«Bon... Comment on les sort de ce gouffre... On attend qu'ils soient à notre hauteur pour agir ? Moi de toute façon, je ne sauterais pas dans cette cage aux tigres !»

Il ne fallait pas exagérer non plus, la surface était bien trop exigüe pour que je pusse me concentrer et lancer un sortilège, en moins de dix secondes, je me serais pris des coups de poing dans l'abdomen et je ne savais où encore ! Non ! Je préférais attendre et voir ce qui allait arriver par la suite...

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Quête 18 : Un monde de rêve au pays des cauchemars

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mer 30 Sep 2009 06:15 
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Non, vraiment, là, ce n’est pas dans mes habitudes de remettre mon intelligence en doute, mais plus mon point de chute se rapproche, et plus je me dis que sauter comme ça, c’était vraiment pas une bonne idée : si j’avais réfléchi deux secondes supplémentaires, je me serais fait la réflexion que quand on tombe depuis une petite dizaine de mètres de hauteur, on en sort pas indemne, même avec un terrain d’atterrissage favorable, mais bien sûr, il a fallu que je suive le mouvement sans me poser de questions… maudite soit cette boisson torkine qui rend décidément trop brave pour mon propre bien, maudit soit ce mouchoir à la senteur si enthousiasmante, maudite soit Glaya et son enthousiasme démesurément communicatif !

(Et maudit soit Jakadi et son incapacité à réfléchir avant d’agir !)

Si je pouvais focaliser mes pensées sur autre chose que mon écrasement imminent, je me fendrais bien d’une répartir cinglante à l’égard de cette faera qui n’a, hélas, tout de même pas tort, mais en l’occurrence, la vision de ce plancher mouvant avec qui je vais faire connaissance d’un instant à l’autre est à ce point obsédante que je ne peux que croiser mentalement les doigts en espérant réussir mon atterrissage sur le garzok que j’ai pris pour cible plutôt que de m’étaler comme une bouse.
Malheureusement, même si ce n’était pas un moment pour me viander, il s’avère que ma manœuvre de chargeur aérien est un échec plutôt retentissant, et retentissant est le bruit que fait mon coutelas nouvellement acquis en crissant violemment contre une plaque d’armure du gros lard que je cogne au passage en lui emportant de mon arme restante une bonne partie de la chair de sa cuisse. Après ce court moment de gloire, mes velléités de preux chevalier se heurtent de plein fouet au triste mur des réalités lorsque je me retrouve à culbuter au milieu de tout un troupeau de brutasses avec l’impression d’avoir de la pâtée pour chien à la place de tout le côté droit du corps, ne pouvant pousser sur le coup qu’un « Rheu ! » de toute façon étouffé par le rugissement de colère de ma victime qui perce un instant le tumulte ambiant : c’est que la boisson des braves rend peut-être insensible à la douleur, mais ça n’empêche que sur le coup, je suis loin de pouvoir me relever de ma chute sans sourciller.
Avec trente-six chandelles dans le regard, je me tourne mollement en direction de mon adversaire dont la fureur vengeresse est aisément visible dans son regard injecté de sang ainsi que dans l’écume qui lui bouillonne au bord des lèvres, spectacle entouré d’un tel halo d’irréalité que ce n’est que par réflexe que je lève un bras piteusement tremblant pour me protéger dérisoirement avec un gémissement couinant à l’idée de la raclée que je vais me prendre. Mais tout à coup, miracle qui ferait croire en Gaïa, le voilà qui subit tout à coup la pousse spontanée d’un troisième membre, une épée jaillissant soudainement de son ventre dans une gerbe de sang, signe que l’opération n’est pas très adapté à la physionomie du guerrier qui fixe la lame qui lui sort du bide avec une incrédulité qui me ferait bien rire si je n’étais pas fourré dans un beau merdier.

Alors que je suis en train de me redresser péniblement tout en ronchonnant vaguement un « Dis pas merci surtout. » devant les paroles à la fois affolées, protectrices et sans doute involontairement condescendantes de Glaya, je me retrouve tout à coup avec un obstacle par-dessus la tête, et pour cause : ne faisant décidément pas les choses à moitié, la paladine s’est placée pile au-dessus de moi pour me couvrir, et c’est donc entre ses cuisses que je me retrouve ! Je sais, c’est follement érotique, et sans mentir, si la vision d’un sekteg tout amoché avec la tête proche de l’entrejambe d’une humaine cinglée bataillant de toute sa hargne contre toute une escouade de garzok enragés n’a pas de quoi susciter des idées de luxure de la plus bassement charnelle des façons, je ne sais pas ce qui le pourrait !
Mais trêve de plaisanteries très chers amis, car l’heure est grave ! En effet, de ma position, je n’ai aucun mal à sentir une des guibolles de la brave dame trembloter contre ma joue, et même si d’après le fracas de métal entrecoupé de beuglements de douleur que je peux entendre, la rouquine se débrouille fabuleusement bien, il est logique que ce point faible lui est un fâcheux désavantage en dépit de toute la volonté dont elle veut faire preuve. D’ailleurs, voyant arriver sur le côté droit de notre position un poing violent dont l’impact promet d’être rude pour la jambe débilitée de la sabreuse, mes réflexes se font vifs comme l’éclair, et je saisis sans tarder l’occasion de commettre une bonne action en interposant sur le chemin du horion mon couteau contre lequel le gros battoir vert se fiche pour aussitôt se rétracter avec un doigt en moins.
Mais je ne compte pas en rester là, ah ça non, et d’une roulade agile comme seuls les larrons les plus vifs peuvent en exécuter, je me précipite aux côtés de ma coéquipière avant de me redresser d’une flexion du bassin, sortant mon arme de corps à corps de rechange pour me présenter ainsi pourvu à nos ennemis, réunissant tout mon courage –et sans doute ma folie aussi- pour ne pas flancher devant un nombre aussi écrasant. Dans un premier temps trop court à mon goût, l’effet de surprise joue en ma faveur, et aucun des sauvages qui nous entourent n’attaque, sans doute éberlués par l’apparition soudaine de cette petite boule de chair hérissée de deux vilaines griffes sortie de nulle-part, mais très vite, les assauts reprennent, et il est pour le moins difficile pour un être au gabarit aussi moindre que le mien de soutenir les chocs brutaux qui surgissent de part et d’autres, surtout qu’en comparaison de Glaya qui se montre encore une fois une véritable furie guerrière, j’ai comme qui dirait l’impression d’être un petit caca tout moisi pour parler simplement.
Pourtant, je ne me débrouille pas si mal, et je dois avouer être moi-même surpris de l’habileté avec laquelle je pare, cisaille et riposte dans tous les sens, faisant preuve d’une certaine expertise au combat dont je n’aurais certainement pas pu faire montre il y avait pas si longtemps de ça : il faut croire que l’aventure, ça vous change votre homme ! Et afin de nous encourager tous les deux à ne pas flancher, c’est d’une voix aussi forte que possible, rendue incroyablement puissante, sonore et bien timbrée par l’intervention de Minil’emnil, que je prends la parole entre un revers de dague et une esquive de justesse :

« Je suis avec toi Glaya ! On va s’en sortir ! »

_________________
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
_____________________________________________
Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Sam 3 Oct 2009 17:46 
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Localisation: Monde des Rêves
Ah les vulgaires insectes insignifiants, créatures verdâtres sans intellect ployant lamentablement sous les assauts d’une équipe d’infortune dirigée de main de maître par un elfe stratège et futé, supérieur en bien des niveaux à toute la populace de cette mine décrépie rassemblée, alliés comme ennemis, et créatures encore plus inférieures, comme cet affreux Sekteg qui se prétend travailler de concert avec l’équipée pour la réalisation d’un but dont il ignore toute profondeur, arrivant des derniers instants, sans implication autre qu’une couardise effarante de finir seul, crevé dans les bois montagnards. Ces horribles Garzoks poilus et émaillés de ferraille rouillée tombaient sous les assauts répétés des aventuriers unis sous la bannière de Lindeniel. La menace grandissante d’un détachement verdâtre grimpant quatre à quatre les escaliers fut bien vite mise en déroute totale : Non seulement une trombe d’eau en directe provenance d’un jeune coq humain aux cheveux bleutés en fit s’écrouler une bonne partie, mais c’était sans compter la participation rusée de ce cher et élégant Lindeniel, qui avec une grâce et une habileté inégalée, pressait la gâchette de son arbalète de son doigt ganté de cuir pour assaillir la tête de file de ces orques retors et belliqueux. Le premier orque, le meneur de cette troupe bravache, se heurta à la plus noble âme de l’aventure, et à ses carreaux acérés, qui vinrent se ficher avec une étonnante précision dans ses ignobles articulations musculeuses, transperçant ses cuisses et ses mollets, ses genoux et ses hanches de traits meurtriers qui venaient à chaque fois ajouter un fardeau à sa course effrénée.

Bientôt, la créature courante fut mise à genoux, agonisant pitoyablement sur les marches aigües de cette montée infernale. Lindeniel avait de quoi être fier : son acte avait permis un sérieux ralentissement considérable de cet assaut farfelu, car les suivants n’arrivaient pas à se dépêtrer de la panique de leur prédécesseur écroulé par terre et gênant leur passage. Et ce laps de temps fut profitable à la masse de muscle liée par un serment à l’intellect puissant de l’elfe blanc : la brute guerrière à la peau verte, ce cher Krochar, ne tarda pas à s’échiner sur une moitié imposante de poutre qui trainait dans les recoins du couloir, et l’apporta avec force acharnement jusqu’à broyer les cervicales des rares survivants de l’assaut des escaliers. L’arme improvisée fit un vol plané et réduit à néant le reste de cette malhabile troupe de maraudeurs orques. Ils étaient vaincus, et les membres de l’équipe restés en hauteur étaient désormais en sécurité relative et momentanée.

Ce n’était hélas pas le cas de tous : Les deux suicidaires de services, la loyale et stupide Glaya, et le crapuleux sournois débile Jakadi, subissaient les assauts hargneux de ces ennemis armés jusqu’aux dents, au cœur d’une mêlée dont ils ne contrôlaient rien. Le faible animal verdâtre se terrait lamentablement sous l’aine de la guerrière du bien, qui le défendait injustement contre les armes effroyables de la troupe de Garzoks. Ah il avait la bonne place, ce résidu de raclure de bousin de vache kendrane, à guetter ainsi la croupe rebondie de la paladine active. Il pouvait satisfaire ses écœurantes soifs libidineuses et traitresses en imaginant glisser sa lame sur la peau musculeuse de la demoiselle pour assouvir sa trahison préméditée et entrer enfin dans le rôle réel qu’il incarnait : celui du sournois, du mauvais vicieux qui, sous des airs d’innocent faiblard, cachait toute la poisse et la méchanceté de ces contrées. Lindeniel eut envie de mettre fin aux jours malheureux de cette créature détestable d’un trait dans la gorge, mais il savait que le petit gobelin avait ses entrées parmi les autres membres du groupe, Krochar et Glaya, tout au moins, et qu’il serait mal venu d’occire ainsi un compagnon, même pour une juste cause.

Il retint donc ses carreaux, préférant laisser ces ennemis brutaux régler son compte à cette vermine insidieuse. Lui avait plus à faire que de s’occuper du sort d’un tel déchet : il avait une quête à mener, sa quête de rédemption, sa quête d’exorcisme de l’esprit paternel qui le pourchassait. Cette porte des Rêves devait être détruite, et ces orques formaient un écran qui ralentissait sa progression.

Il brandit donc son arbalète et, d’un regard acéré et glacial, visa la mêlée mouvante, essayant d’éviter au possible de trouer Glaya, et visant préférentiellement les orques poisseux à la raclure gobeline, afin de faire le maximum de blessés et d’invalides pour le moment où la plateforme atteindrait le sommet…

_________________
Lindeniel Il Thirnasael, noble Hinïon dans la tourmente d'une quête onirique.

Tous méprisables...


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Sam 3 Oct 2009 22:38 
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L'attaque fut dévastatrice, déjà que les cinq guerriers avaient étés malmenés par Kerk et Lind j'étai venu en rajouter. Il n'en restait plus que deux qui grimpaient, un troisième était allongé dans l'escalier et les deux autres n'étaient plus là.

(Tombés dans le trou. Morts.)

La poutre atterrie sur le premier droit dans son visage, ce faisant lui craquant la nuque et le tuant net. Le second se la prit en plein torse ce qui le mis à terre plusieurs marches plus bas en une fraction de seconde, incapable de se relever avec un tel poids. Les gêneurs mis a terre, plus rien ne nous empêchait plus de rejoindre Jakadi et Glaya. La plate-forme sur laquelle ils étaient continuait de monter et je me demandais si il n'y avait pas des risques qu'elle se fracasse sur la plate-forme juste au-dessus. Les deux bourrins qui s'étaient élancé sur les Garzoks étaient maintenant en mauvaise posture, l'humaine protégeant le Sekteg avec une énergie apparemment inépuisable.

(Vraiment pas naturelle cette fille. Descendre. Tuer. Sauver compagnons.)

«On les a eus ! Que faisons-nous des autres...»

Kerkan alla de lui-même voir ce qu'il advenait de nos amis pendant que je descendais rapidement les escaliers. Le Garzok blessé par les carreaux de Lind ne posa aucun soucis, trop faible et apeuré pour tenter quoi que ce soit. Arrivé au niveau du cadavre à la tête dévissée je me préparais à bondir sur la plate-forme où se déroulait le combat lorsque je sentis quelque chose sous ma botte. Un rapide coup d'œil me permis de voir que le garde que nous avions tué en premier n'était pas le seul à avoir une puissante épée, l'un de nos agresseurs aussi.

(Mastokk cette épée !)

Jaugeant de l'efficacité d'une arme aussi grande et puissante dans un combat rapproché avec plusieurs adversaires, je rangeais la hache et empoignas à deux mains le manche de ma nouvelle arme. Plus lourde que ma hache Torkin mais plus légère qu'un morceau de poutre, l'épée à l'apparence de grand glaive m'avait séduit et je m'apprêtais à faire une entrée fracassante sur le champ de bataille, brandissant muscles et lame à l'adversaire, quand Kerkan fit une remarque :

«Bon... Comment on les sort de ce gouffre... On attend qu'ils soient à notre hauteur pour agir ? Moi de toute façon, je ne sauterais pas dans cette cage aux tigres !»

(Pas compté sur Kerk. Pas compté sur Lind. Les laisser réfléchir. Ralentir les ennemis.)

"Toi et Lind vous trouvez un moyen pour qu'on s'échappe, je m'occupe des deux autres !"

Cela étant dit je sautais sur une partie de la plate-forme où il n'y avait pas de guerrier qui se tenait sur ces jambes. L'arrivée fut assez douloureuse pour que je doive m'accrocher à une rambarde mais pas suffisamment pour que je tombe à la renverse.

(Frakuk ! Faillis me casser la binette.)

Reprenant rapidement l'équilibre, je brandis l'épée lourde et frappa le premier Garzok qui se trouvait devant moi en criant :

"Pour les Brrati !"

J'eus à peine le temps, le temps d'un clin d'œil, de voir que Jakadi et Glaya combattaient maintenant côte à côte à quelques mètres. Après je n'avais plus l'occasion de leurs lancer des regards.

(Coup puissant. Touché. Il riposte. Il vise l'épaule gauche. Parer. La vache ! Elle est lourde cette épée. Sa hallebarde peu maniable de si près. Il a peur de l'aura. Prendre l'avantage. Rugir. Coup à la jambe. Touché. Attention la hallebarde ! Y'a des bruits de carreaux. Lindeniel doit tirer depuis les hauteurs.)

Le combat était bien partit pour durer longtemps avant que je ne puisse atteindre la rousse et le verdâtre, mais j'avais la chance de ne pas attirer autant l'attention que je l'aurais cru. En effet la puissance et la fureur de Glaya était un problème beaucoup plus gênant pour nos ennemis qu'un Garzok démoniaque.

(Un contre un. Bonne tactique.)
(Si tu me laissais sortir alors même du cent contre un serait une bonne tactique.)
(Se battre. Parer. Raté. Douleur. Engueuler l'Esprit de la Dague plus tard.)

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Lun 5 Oct 2009 00:47 
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Alors que la plate-forme monte, le combat fait rage.
Les deux combattants, chacun à son "étage", pare et dévie les coups pour rendre la pareille. Plus d'un garzok est surpris par une estafilade saignante sur sa jambe tandis qu'il devait faire attention aux estocs de la dame rousse.

L'arrivée soudaine de Krochar amenant du renfort renverse l'avantage et très vite, la domination des aventuriers ne fait plus vraiment de doute. Sans compter les traits meurtriers qui mitraillent les soldats impuissants.

Alors que la plate-forme arrive enfin à hauteur du pallier de l'entrée, les troupes oaxaciennes sont réduites : encore une douzaine est en vie, mais seuls 3 ou 4 sont encore peu blessés et assez vaillants pour se battre. Ne voyant aucun renforts pour eux en haut, bien au contraire, les soldats s'éloignent vite de l'équipe intrusive, lâchant leurs armes en guise de rédition. Puis en de gros cris rauques en garzoks, ils braillent qu'ils se rendent, se constituant prisonnier.


(((-7 PVs pour Krochar (équipement upé), -4 PVs pour Jakadi, -x PVs pour Glaya (mais elle l'air bien amochée, sans être non plus en état dangereux pour sa vie. Quelques mauvaises coupures et elle boite bien). Les orcs se rendent. Vous pouvez les interroger, les torturer, les massacrer, les ligoter... bref, ce que vous voulez. Glaya serait pour un interrogatoire, puis de les attacher pour les garder prisonniers (vous pouvez trouver ce qu'il faut niveau corde entre les restes des affaires dans les mines et les accroches d'armures des garzoks, plutôt que de les achever froidement. Vous pouvez gérer la suite en libre. Si vous les interrogez, que celui qui s'en charge vienne me voir par mp ou msn pour faire le question-réponse rapidement. Je ferais une nouvelle MAJ quand vous serez prêt à quitter les lieux et explorer la suite des mines)))

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mar 6 Oct 2009 22:29 
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Résumer le combat n'était pas très compliqué lorsqu'il s'arrêta : la stratégie, le moral et la technique vinrent à bout de la supériorité numérique. Bombardé et assaillis par des ennemis plus forts que prévu, le moral des guerriers s'effrita peu à peu. Pluie de carreaux, encouragement de Kerkan, Humaine fougueuse, Sekteg endurant, Garzok démoniaque : tant de facteurs qui surprirent les soldats d'Oaxaca. La surprise fut telle qu'il ne restait maintenant plus qu'une poignée encore en état de se battre, le reste épuisé ou blessé. Au bout d'un moment ils laissèrent tomber leurs armes et s'avouèrent vaincus.

(Ha ! Un vrai guerrier n'abandonne jamais, mieux vaut mourir que de finir un combat prisonnier.)

"Präal."

Leur reddition me réconforta car elle prouvait que je n'avais rien à voir avec eux. Le sang à beau couler de la même source, l'éducation faisait toute la différence.

Le combat en lui-même fut assez excitant je dois l'avouer. La fureur du combat à rapidement envahis mes veines et comme l'aura du démon me rendait insensible à certains degrés de douleur j'étais encore plus combatif. J'ais vite oublié que mon but premier était de secourir Glaya et Jakadi. Ces deux-là n'ayant plus besoin d'aide et la victoire se faisant de plus en plus proche j'ais préféré me concentrer sur mon combat personnel. Manier le grand glaive que j'avais ramassé ne devenait pas plus aisé au fil du temps mais je découvris certaines de ses particularités pendant la bataille – Principalement celle de pouvoir plier les armures, et donc de les abîmer, si le coup était assez puissant.

J'appris aussi une chose essentielle : une hallebarde est faite pour un champ de bataille dégagé, pas pour un combat sur une plate-forme en mouvement.

Mais maintenant tout était fini, mes muscles se décrispèrent peu à peu, ma respiration se mis à ralentir pour reprendre un rythme normal et la sueur qui perlait sur mon front s'arrêta de couler. Voir tous les guerriers désarmés me donnait envie de procéder à un interrogatoire musclé sur chacun d'eux. A la fois pour obtenir des informations et aussi pour calmer une partie de moi qui voulait toujours se battre, se venger de leur agression.

(Ils ont faillis tuer Glaya et Jakadi quand même. Et ceux dans les escalier ne nous voulait pas du bien non plus.)

En pensant au danger qui nous avait entouré il y a quelques instants, je me demandais s'il n'y avait pas eu de blessé parmi nos rangs. Rapidement je posais la question rituelle qui suivait le calme après la tempête, assez fort pour que Lind et Kerk m'entende :

"Tout le monde va bien ?"

Tout en posant la question je faisais moi-même une petite vérification rapide de l'état de mon corps. Je n'étais pas trop amoché mais seul ma jambe gauche ne me faisait pas trop mal quand je bougeais.

(Je suis bien trop amoché pour continuer, j'ai enchaîné trop de combat à la suite.)

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Jeu 15 Oct 2009 20:57 
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Au cours de ce temps toujours plus long, je sentais que la fin de ce maudit combat était proche. Malgré tout, je n'étais pas aussi désespéré que j'en avais l'air ce qui signifiait bien entendu que je n'avais pas l'intention de plonger au beau milieu de ce groupe d'orques suintant de sueur toujours plus malodorante. Non ! Il était clair que je n'avais pas la prétention d'être un véritable colosse sans peur et sans reproche, ce qui m'intéressait était la trame de cette quête qui devenait à mon goût inextricable... Bref, le moment était venu que Lindeniel entrât en jeu, utilisant ses flèches pour tenter de mettre hors d'état de nuire les ennemis verdâtres... Bien que je ne doutais pas de ses puissantes aptitudes, je n'étais pas certains qu'il faisait tout son possible pour viser nos ennemis... Tirait-il dans le tas pour faire expirer ces rustres créatures ? Ou bien se moquait-il tout comme moi des membres de notre pseudo équipe, cherchant à la réduire un peu plus ? Intéressant, je sentais que nous étions un peu tous sous tension, peut-être était-ce dû à nos sombres rêves tortueux... Dans tous les cas, le spectacle était grandiose, pour une fois que je ne devais pas combattre ! Je me mis à prendre part à cette guerre, prenant par à la mêlée à ma manière :
«Attention ! Krochar, derrière toi il y en a un ! Vas-y mets-lui un taquet ! Oups ça doit faire mal ça !»

C'était comme si je me trouvais dans un spectacle de rue, les saltimbanques avaient ce je ne savais quoi qui réussissais à m'émoustiller. Par contre, la différence était que toutes ces personnes risquaient leur vie... Tant que la mienne était en sûreté, je ne pouvais pas dire que j'étais follement intéressé par ce qui arriverait au groupe. Peut-être un soupçon de tristesse à tout casser, mais sans plus... Enfin, au bout d'un moment, le temps commençait à être long, voir ces gens se toucher aussi violemment me donnait envie de vomir, c'était si lubrique... Je ne comprenais même pas comment Glaya pouvait prendre part à cette danse sensuelle aux corps si humides et chauds... Peut-être n'était-elle pas ce qu'elle prétendait être ? Oh ! Cela expliquerait pourquoi elle portait avec elle cette épée si grosse et pointue, cette arme si masculine, cette métaphore perverse et si ambiguë ! Nom de Moura ! À présent, je la regarderais d'un autre œil... Mais, au fond de moi, une petite étincelle de génie illumina l'obscurité effroyable de mon ignorance : je savais ce qui se profilait dans son esprit si psychologiquement déglingué... Comme si un être malveillant s'approchait de moi, je reculais de cette plate-forme montante, tentant de fuir la Rousse au regard rempli de perfidie.

(Allez ! Il ne reste plus beaucoup de temps à passer en leur compagnie, fais-en abstraction !)

Laissant le rustre combat se dérouler, je me dirigeai vers le passage emprunté précédemment par les orques, peut-être y trouverais-je quelque chose d'intéressant. Fouiner n'était pas un de mes traits de caractère les plus développés, mais, je n'avais pas grand chose à faire, à part attendre que le temps passe... Enfin ! Je restais tout de même sur mes gardes, je n'avais aucune envie de tomber nez-à-nez avec une grosse bestiole aux griffes acérées, j'avais eu ma dose avec le dragon... À ce souvenir je me mis à frissonner, me rappelant de ses serres qui se plantèrent dans mes épaules... Quelle douleur insoutenable ! De telles créatures n'avaient pas le droit de vivre étant donné que je faisais partie de sa chaîne alimentaire, pas de bol... Elles se réjouissaient du sang, des muscles et de la chair humaine. Peut-être devrions-nous prendre ça pour un compliment, au moins nous étions comestibles et apparemment un met délicat.

(Oh ! Il n'y a rien d'intéressant ici !)

Seules la poussière et l'eau que j'avais condensée gisaient sur le sol. Mais, rapidement, j'entendis la voix du barbare Krochar s'élevait au beau milieu d'un calme qui me coupa le souffle. Ah ! Leur petite guerre devait être terminée, nous allions peut-être pouvoir reprendre la route, avec un peu de chance nous arriveront à sauver le monde des songes avant d'avoir soixante ans...
«Oui, ça va... On peut continuer notre voyage ?»

Ce n'était pas que je m'impatientais, mais, un peu tout de même...

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Quête 18 : Un monde de rêve au pays des cauchemars

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mar 8 Déc 2009 04:27 
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Rha, rha, rha, c’est la mêlée, le tumulte, le charivari sur cette plate-forme reconvertie en vraie arène de gladiateurs, voire en fosse de combat, les deux lutteurs que nous sommes moi et Glaya nous évertuant à repousser tout ce qui passe à portée de lame dans une véritable frénésie de coups assénés à répétition sur ces adversaires si innombrables que cela en serait désespérant. De fait, les vagues de géants à la peau vert sombre ont l’air vouées à ne jamais connaître de fin, mais maintenant que la paladine puis moi avons sauté dans la purée, nous n’avons pas vraiment d’autre choix que de nous démener avec autant d’ardeur que nous le pouvons pour limiter les dégâts… et de préférence survivre, même si, avec la fougue de cette foudre de guerre rousse, on dirait qu’il y a peu de chances qu’elle se fasse submerger. De fait, c’est bien évidemment elle qui abat la plus grosse partie du boulot ainsi que des troupes, et de mon côté, je me cantonne bien sagement à cisailler à coups de couteaux tout ce qui rentre dans mon champ de vision immédiat pour soutenir mon équipière sans chercher à jouer les héros, déjà que je me suis suffisamment mis dans la panade comme ça. D’ailleurs, malgré cette arme fatale qu’est cette furie faite femme, et l’aide peu prononcée mais bien présente de carreaux venus d’en haut qui percent l’armée adverse, notre entreprise n’est en rien promise à un succès sans défauts, au contraire, et en dépit de mes mouvements d’esquive dignes du crotale le plus agile, j’écope d’un coup brutal qui me manque de peu l’œil droit, me fendant méchamment l’arcade sourcilière en une blessure qui m’aurait certainement ébranlé si je n’avais pas été à ce point galvanisé par la boisson des braves ainsi que par le tourbillon de ravages au sein duquel nous sommes pris.

Mais alors que notre intégrité physique paraît réellement salement compromise, le champ de bataille voit survenir l’arrivée d’un véritable rocher de catapulte en la personne de Krochar, masse de muscles environnée de ténèbres qui choit lourdement à quelques mètres de notre position avant de se mettre à tailler joyeusement dans la mêlée, râlant et beuglant. Dans des circonstances plus ordinaires, j’aurais sans doute été saisi d’un tel spectacle, mais en l’occurrence, la situation est à ce point prise dans un hourvari de violence que je reste focalisé sur ce troupeau de jambes face à moi que je fauche à qui mieux mieux de mes instruments de découpe certes guère imposants mais d’une efficacité appréciable, particulièrement la dague de feu l’embusqué qui scie véritablement les mollets comme du tissu. Cependant, bien vite, je me retrouve pour ainsi dire à court de travail –chômage technique dont je ne me plains pas-, car entre le géant environné de noirceur tranchant et estoquant, et la demoiselle inébranlablement farouche moulinant et frappant, nos ennemis ont suffisamment à faire pour ne pas se soucier d’un péquin de bas étage comme moi.
De cette façon, les assaillis deviennent vite les assaillants, et contre toute attente très certainement, voilà que grâce à une stratégie de harcèlement suivie d’une approche frontale beaucoup moins tactique, nous reprenons la supériorité numérique puisqu’en comptabilisant Lindeniel et Kerkan, ça fait cinq contre trois. Bien sûr, ce dernier n’a rien fait durant la deuxième partie de la lutte d’autant que je puisse en juger, mais bon, avec son corps chétif de jeunot peu habitué à en découdre et son manque de tripes, on ne peut pas vraiment lui en vouloir de ne pas avoir eu le cran de traiter le mal à la racine comme les peaux vertes qu’il déprécie tant l’ont fait, n’hésitant pas à se porter à la rescousse d’une humaine ! Encore pris dans la fougue du combat, c’est avec la ferme intention de les réduire en pièce que je me précipite sur les survivants, mais à la grande déception de la teigne que ce tumulte m’a fait momentanément devenir, les voilà qui déposent les armes au sens littéral du terme alors qu’ils se mettent à grogner quelque chose que je ne comprends qu’à moitié.

(Qu’est-ce qu’ils jacassent ceux-là ?
- Ils se rendent, cornichon, c’est évident, non ?)

Ah oui tiens, maintenant qu’elle le dit, ça l’est, et en fait, il est tout aussi évident que je ferais mieux moi-même de mettre un terme aux hostilités, car si nous avons le dessus à nous quatre (rendons tout de même justice à l’hiniön de s’être donné la peine de tirer quelques carreaux), les garzoks restants font tout de même pas loin de deux fois ma taille et pourraient facilement me broyer le crâne dans un seul de leurs gros poings. Encore éberlué par cette accalmie soudaine après une telle boucherie toutefois, je reste un moment bêtement planté devant ceux qui ont si récemment acquis le statut de prisonniers, brusquement ramené à la réalité lorsque l’effet de la boisson des braves prend fin et qu’une douleur lancinante se rappelle à moi à l’endroit où ma plaie est apparue sur mon front, plaie d’où le sang ruisselle indolemment. Laissant retomber plus que rangeant mes armes, je ne retiens pas un grognement de douleur tandis que ma main se pose sur la substance pâteuse qu’a formé mon liquide vital en commençant à se coaguler, faisant ainsi office de pansement naturel de fortune. Il faudra d'ailleurs s'en contenter étant donné que la situation actuelle ne se prête guère à faire le douillet, raison pour laquelle je réponds laconiquement à la question de Krochar, ma blessure n’étant de toute manière pas si grave que ça bien que douloureuse :

« Je survivrai… »

Du côté de Glaya, ce n’est pas beau à voir : on dirait qu’elle vient de passer une nuit sur un matelas fait de hérissons alors qu’un géant lui aurait consciencieusement bastonné la jambe, ce qui ne l’empêche pas d’acquiescer vivement, l’arme toujours en main, affichant une expression à moitié résolue, à moitié hallucinée qui lui est propre. Mon gatch bratty, qui n’a pas non plus épargné sa peine, a manifestement pris assez cher lui aussi, mais de toute évidence, ce n’est pas quelque chose qui l’handicapera sévèrement, autant du fait de sa robustesse naturelle que des pouvoirs que ce fichu esprit lui a fait gagner. Pour finir, comme on aura pu s’en douter, les deux nigauds n’ont pas une égratignure, ces grands héros ayant choisi de se sacrifier pour le bien commun et de rester courageusement à l’écart de l’affrontement par égard pour nous qu’ils auraient certainement pu gêner. Mais bref, ce n’est pas le moment de se disputer –encore une fois-, et de toute façon, même si je le voulais, cette échauffourée brutale m’a tellement coûté qu’il va me falloir quelques minutes de sursis avant que je puisse faire quoi que ce soit.
Cependant, je ne m’aperçois qu’après quelques instants d’un calme relatif bien sordide que le sort de nos prisonniers reste à déterminer, question sur laquelle je suis fort hésitant pour la simple et bonne raison que je n’ai jamais été confronté à une situation pareille, ne sachant donc guère comment m’y prendre, sans compter que la marée de cadavres dans laquelle je patauge littéralement n’aide pas à la réflexion. Heureusement, une fois n’est pas coutume, notre paladine attitrée se décide à ne pas prêter attention aux paroles de cet étourdi de Kerkan (pas plus qui quiconque d’autre d’ailleurs, ha !), prenant les devants en s’éloignant des trois garzoks sans sembler faire attention à eux pour revenir munie de longues et épaisses cordes dont elle a l’intention de faire un usage qui saute aux yeux. Ainsi, en silence, sous la garde vigilante de Krochar qui veille à ce que les soumis ne reviennent pas sur leur décision, moi et Glaya les mettons pieds et poings liés, formalité d’usage à laquelle les géants se prêtent avec une mauvaise grâce évidente mais sans broncher, manifestement résignés.

S’ensuit alors un autre moment de latence pesante durant lequel tout le monde regarde un peu tout le monde dans l’attente de ce qu’un autre pourrait bien décider de faire, si bien que je finis par prendre sur moi pour faire un pas en avant et me camper devant le trio en m’efforçant de me donner une contenance. A mon approche, le plus grand, le plus costaud, le mieux équipé et le plus couturé de cicatrices de nos ex-adversaires lève la tête pour me fixer avec une incrédulité mêlée de dédain évidents, ce joyeux drille devant de toute évidence être ce qui peut s’apparenter le plus au meneur de la bande puisque c’est à peine si les autres réagissent de leur côté. Ainsi, comme nous avons tant de questions qui nous brûlent les lèvres depuis le commencement, autant tâcher d’y apporter la clef maintenant que nous avons des interlocuteurs consentants –hum- sous la main, même si les interrogatoires sont tout sauf ma spécialité. En tout cas, les autres ont l’air de suivre le mouvement, car non seulement personne, pas même Lindeniel, n’émet la moindre remarque ou objection, mais en plus, le combattant attitré de notre escouade vient se placer à mes côtés, menace assez explicite qui fait perdre de sa goguenardise à mon interlocuteur auquel je m’adresse quelque peu maladroitement, parlant un idiome certes exact grâce à Minil’emnil, mais qui n’en reste pas moins prononcé de façon assez bêtement monocorde :

« Qu'est-ce que vous faites ici ? » Ânonné-je pâteusement.

Par acquis de conscience, je répète également ma phrase dans une langue plus commune afin que tout le monde puisse comprendre le contenu de mon dialogue, impératif particulièrement important dans la mesure où les deux péteux aux cheveux longs seraient bien de nature à s’imaginer que moi et Krochar nous en allons comploter avec l’ennemi. Dans un premier temps, je me dis que je n’ai pas dû articuler suffisamment bien (Il ferait beau voir que tu te sois trompée !) (Un peu oui !), car le garzok me regarde avec des yeux ronds, puis, se reprenant un peu, répond succinctement par un sibyllin :

« On monte la garde. »

Voilà que c’est à mon tour d’être pris au dépourvu par ceci qui n’a certes rien d’incorrect, mais qui relève parfaitement du comportement d’une personne qui, quelle que soit sa situation, a tout de même en travers de la gorge de devoir se plier aux directives de quelqu’un dont il fait pas moins d’une fois et demi la taille. Ouais ben il n’est peut-être pas très jouasse, mais je n’ai pas non plus le cœur en fête ; alors s’il pouvait cracher le morceau sans tirer la tronche, je crois que ça permettrait de mener notre affaire à terme d’autant plus vite et nous arrangerait donc tous autant que nous sommes. Quoi qu’il en soit, au lieu de pousser une gueulante ou de le planter comme n’importe quel sekteg sapajou mal élevé l’aurait fait, je me contente d’étouffer ma bouffée d’énervement dans un grognement de dépit avant de répéter la phrase de ce gaillard fort peu coopératif pour mes équipiers, la traduisant en la ponctuant pour la forme d’un « Il a dit : ». Ensuite, résistant à l’envie de lui cracher quelque chose de désobligeant, voire d’injurieux, à la figure, je précise mon propos aussi correctement que possible :

« C'est pas ce que je veux dire. Qu'est-ce que vous faites tous ici ? Qu'est-ce que des garzoks ont à faire dans des mines torkines ? »

Cette fois-ci, il prend une attitude plus sérieuse, réalisant manifestement que je ne suis pas plus que lui là pour rigoler, et répond d’une traite en se montrant pour le coup beaucoup plus disert en prononçant la phrase ci-dessous que je retranscris oralement à l’intention de mes compagnons. D’ailleurs, à l’avenir, je ne le préciserai plus, mais qu’on se le dise : chaque réplique que je sors et chaque retour que j’ai, je le rends aussi fidèlement que possible à haute et intelligible voix de façon à ce que tout le monde soit mis sur un pied d’équité par un apport de connaissances quantitativement exact.

« On est venus dirigés par un humain, Yallec Vario. On a rouvert la mine qui était fermée et on a dû déblayer les plus profondes galeries pour trouver une boule magique. »

Oh oh, voilà qui est intéressant : non seulement quelque chose me dit que cette « boule magique » a un rapport direct avec ce pour quoi nous avons traversé tant de déboires depuis le début de nos pérégrinations, mais en plus, ce n’est pour le moins guère commun qu’un humain mène ainsi la danse de garzoks qui, pour autant que j’en sache, préfèrent souvent mourir plutôt que de se soumettre à une autorité extérieure. D’ailleurs, cette révélation, qui doit n’être que la lisière de la forêt en dissimulant une foultitude d’autres, éveille si bien mon attention que ma question suivante fuse littéralement de mes lèvres avant que je ne puisse la retenir :

« Pourquoi vous obéissez à un humain ? »

Comme on pouvait s’y attendre, le grand et fort guerrier n’apprécie guère que je touche ainsi du doigt ce point effectivement honteux puisqu’il prend un visage à la fois outré, colérique et repentant pour quasiment aboyer avec une mauvaise humeur compréhensible :

« C'est pas par plaisir ! On nous a ordonné de le suivre jusqu'à nouvel ordre... »

Ah, « ordre », voilà un mot odieux qui m’est familier, et je crois bien que si jamais j’entends encore une fois dans ma vie quelqu’un s’adresse à moi dans les termes de « C’est un ordre ! » ou autre faribole tyrannique de ce genre, je l’amputerai de la langue ! Ainsi, je comprends fort bien la rancœur profonde de cet homme, rancœur qui ne doit d’ailleurs rien avoir à voir à proprement parler avec notre intrusion et notre…notre massacre. Oui, il n’y a pas d’autre mot pour qualifier cette boucherie, et même si nous n’avions pas le choix, c’est un sacré coup au cœur que de constater un si sordide résultat. Quoi qu’il en soit, malgré notre statut d’ennemis, je dois avoir qu’il commence à m’être sympathique, aussi est-ce en hochant machinalement la tête en une sorte de signe d'empathie que je poursuis :

« Qui ça "on" ? »

Sur le coup, je peux constater quelque chose que je n’aurais pas cru si facilement possible de la part d’un gars avec les tripes si bien accrochées qu’il peut encaisser la mort de tant de compagnons sans montrer de faiblesse : à l’idée de devoir divulguer l’identité de celui qui tire les ficelles, la couleur de son épiderme facial passe momentanément d’un vert bouteille sombre à un vert pomme clair qui révèle combien cette simple éventualité le crispe. Moi-même, assez inquiet de savoir qu’il existerait dans les parages une entité capable de flanquer une telle frousse à un chef garzok, je reste suspendu à ses lèvres, en oubliant d’avaler ma salive :

« C’est… » Articule-t-il finalement d’une voix étranglée, prenant une inspiration vibrante pour se donner du courage avant de lâcher à mi-voix dans un irrépressible frisson de crainte que ses deux adjoints subissent aussi. «…Aerq, l’un des treize. »

Heu…là, sur le coup, vraiment, je me dis que ça doit certainement être quelqu’un de très balèze, membre d’une congrégation de grand pouvoir, mais hormis cette déduction logique, je ne peux mobiliser aucune information, cette confusion suscitant en moi une interrogation à laquelle Minil’, anormalement hésitante, finit par répondre en me faisant d’abord promettre :

(Ce n’est pas à n’importe qui de savoir ça, alors je vais te le dire, mais…
-…motus et bouche cousue.
-Bon…) Un petit temps de pause avant qu’elle ne se décide à me dire d’un seul tenant pour faire passer la pilule d’autant plus franchement. (Oaxaca a treize lieutenants particuliers à son service, et Aerq est l’un d’entre eux.)

Yumni ! Miséricorde ! Ce n’est pas possible ! Tout le monde est au courant de l’histoire d’Oaxaca, cette demi-déesse, fille de Thimoros, si redoutée dans le monde entier que plus d’un sont ceux qui craignent même de prononcer son nom. Destruction, massacre et domination sont les trois étapes du fonctionnement de l’armée à la tête de laquelle elle est, et il est le rêve de tout bon sekteg servile et ahuri qui se respecte de joindre ce corps d’armée meurtrier si prestigieux aux yeux de ceux qui ne jurent que par la violence la plus pure et simple possible. Oui, je savais que sa menace planait sur le monde, mais tout comme personne ne veut envisager sérieusement l’instant de sa mort, je m’étais toujours figuré qu’elle était occupée vers d’autres horizons et que je n’aurais donc jamais l’occasion de la côtoyer de près ou de très loin.
Et voilà maintenant que j’apprends qu’un de ses larbins les plus fidèle et les plus puissants serait au bout du compte à la tête du camp auquel nous nous confrontons présentement ! Cela va de soi, je ne fais pas part d’une information aussi considérable aux autres, d’une part parce que cela ne ferait que les alarmer, mais d’autre part parce qu’ils se demanderaient évidemment d’où je peux tenir des renseignements normalement aussi secrets…et il va de soi que je ne sortirais pas indemne de pareils investigations lancées à mon encontre, surtout quand on connaît la méthode d’un certain aquamancien pour faire cracher le morceau à quelqu’un ! Toujours est-il que je suis stupéfié de manière facilement visible –on le serait à moins-, et ne peux m’empêcher de m’écrier, ou plutôt de glapir précipitamment :

« Il est ici ?! »

Sur le coup, me voir être saisi de pareilles craintes donne un regain de confiance au garzok qui reprend de sa superbe et se fend d’un sourire grinçant alors qu’il répond tout de même avec une franchise qui se lit dans la manière dont il garde pour autant son sérieux :

« Non ! Sinon, vous seriez déjà morts... »

Perspective qui ne fait que confirmer que cette aventure est décidément une véritable souricière à grande échelle, même s’il reste que je peux souffler de soulagement en apprenant de la sorte que si nous devons rencontrer cet Aerq, ce ne sera logiquement pas avant un bon moment que j’espère aussi lointain que possible, voire inexistant ! Toutefois, j’en ressors tout de même avec une amertume au cœur et une grimace déconfite sur le visage que l’on pourrait attribuer au déplaisir de voir ce malabar se moquer de moi, mais qui est en réalité due à l’idée fort peu enthousiasmante qu’il existe ainsi pas moins de treize agents voués au mal de la manière la plus efficace qui soit : ça donne le vertige ; le genre de vertige qui vous donne envie de tomber en arrière et de vous évanouir plutôt que de continuer à contempler un vide aussi vertigineux. Mais allons, il ne faut pas que je perde ma vitale entreprise de vue, aussi, à la manière de mon interlocuteur l’instant d’avant, j’avale une bonne goulée d’air pour me remettre les idées en place et, réfléchissant à ce qu’il a dit précédemment, je reprends ses propos passés :

« Et cette boule magique, tu sais quoi dessus ? Elle ressemble à quoi ? »

A cette question, il reprend tout à fait son professionnalisme de prisonnier, et, le sujet requérant manifestement un certain degré de réflexion, le voilà qui plisse les lèvres alors que son regard se fait vague, notre ami monopolisant toutes ses facultés intellectuelles. Bon, hein, ne soyons pas méchant : je n’insinue pas, contrairement aux clichés qui courent sur les garzoks, que son intelligence est limitée, et je conçois qu’étant donné que l’objet en question est de toute évidence un artefact d’assez gros calibre, le définir pose quelques difficultés. Pour autant, j’aurais apprécié quelque chose de plus exhaustif niveau description, car celle à laquelle j’ai droit est fâcheusement succincte et vague :

« C'est comme un brouillard marron. Les gens qui entrent dedans vont autre part. »

Allons donc, un brouillard marron, rien que ça, et rien de plus que ça ! Franchement, si je ne lisais pas dans les yeux de ce bon monsieur une inflexibilité farouche signe d’une forme certaine d’intelligence ainsi que d’une franchise résolue, je pourrais croire qu’il lui manque une case ou qu’il essaie de me mener en bateau. Mais puisqu’il nous divulgue cette vérité de toute évidence difficile à rendre aussi bien qu’il le peut, ces options sont à écarter, ce qui nous laisse avec une sacrée incertitude quant à savoir ce que ce fameux machin peut bien être et comment il fonctionne. Toutefois, après une rapide consultation de la spécialiste universelle faeresque, il s’avère que (ça pourrait bien être un fluide spatial) ; encore une bricole de sorcier dont j’ignore l’existence (pas étonnant : niveau magie, c’est du lourd !) : les fluides ont vraiment cette propriété là ? (Puisque je te le dis : ça sert à créer une sorte d’ouverture pour aller d’un point à un autre…une sorte de téléportation si tu veux.) Dingue ça ! Décidément, y’a beau avoir de gros pépins dans cette aventure, ça n’empêche que ça me fait en découvrir des choses, et si le quotidien d’un aventurier est ainsi fait, je sens bien que je ne vais décidément pas regretter d’avoir tout balancé pour courir le vaste monde ! Ayant repris du poil de la bête à l’évocation de quelque chose qu’il serait si stimulant et excitant de découvrir, c’est d’un ton presque joyeux qui doit jurer affreusement avec la solennité requise pour un interrogatoire que j’enchaîne après quelques secondes à peine de réflexion :

« Tu sais où elle est ?
- Tout en bas, au bout de la galerie avec une porte. » Répond-il sans hésiter à ma grande satisfaction.

Et ben voilà, l’affaire a l’air remarquablement simple : on suit le chemin qu’il nous donne, on trouve ce drôle de brouillard brunâtre, on rentre dedans, on y fait ce qu’on a à y faire, et avant même qu’on s’en rende compte, toute cette affaire sera réglée, nous aurons sauvé la Dame des Rêves, et nous pourrons resplendir de gloire en toute quiétude ! Oui, bon, d’accord, ça ne se déroulera certainement, mais alors là très certainement pas comme ça si l’on en juge à l’aune de ce qu’a été notre progression jusqu’ici, mais bon, ça ne peut pas faire de mal d’observer un peu de bonne volonté et d’optimisme ! Hélas, comme par hasard, il faut que l’autre colosse vienne me briser mes illusions lorsque, après un court instant passé à remuer pensivement quelque remembrance, il se montre incroyablement honnête en me prévenant :

« Il y a des pièges, mais je ne sais pas quoi. »

Aussitôt, je suis nettement moins jouasse, forcément, et, troquant presque involontairement mon allure confiante contre une expression plus renfrognée, je le fixe d’un air certes fermé mais aucunement dédaigneux auquel il fait miroir avec l’impassibilité empreinte de dignité dont il a fait montre jusqu’ici. Vraiment, ce gaillard me laisse perplexe à se montrer aussi coopératif alors que nous venons tout de même de lui infliger de même qu’à ses compagnons une cuisante défaite, qui plus est d’une manière peu loyale…serait-ce là une composante de l’honneur des garzoks si cher à Krochar qui trouverait un écho chez cet homme ? Il est en effet fort possible qu’en sa qualité de vaincu, il se sente obligé de se soumettre au vainqueur, mais bref, se préoccuper d’un tel détail n’apportera rien de constructif, alors autant en revenir à l’objet de cette discussion. Un moment, je pense à le cuisiner un peu sur ces pièges, mais étant donné qu'il n’a ainsi qu’il l’a mentionné aucune donnée à partager à ce sujet, je me retiens de poser une question aussi futile, et en reviens au lieu de cela à quelque chose qui sera probablement infructueux mais que je ne peux rien perdre à essayer :

« Et tu sais où cette boule mène ?
- Non. »

Telle est la réponse, fournie du tac au tac, d’une brièveté à laquelle on pouvait certes s’attendre mais qui ne m’en laisse pas moins interdit, si bien qu’il me faut un moment pour recombiner toutes les informations acquises jusqu’ici et poursuivre mon boulot avec pertinence et bon sens. Dans l’attente de la suite de son interrogatoire, mon lointain cousin me fixe avec une insistance si appuyée qu’elle finit par me mettre rapidement mal à l’aise, tant et si bien que, ma gêne croissant de seconde en seconde, je demande sans avoir pris au préalable le soin de mesurer les implications de mes propos :

« Il y a des gardes sur le chemin jusqu'à la... boule magique ? »

A ce moment, ses traits se détendant, ou plutôt s’affaissant, voire se décomposant, ce farouche combattant baisse légèrement les yeux, comme fixant quelque perspective invisible et lointaine, poussant un long soupir rauque qui n’est de toute évidence pas de soulagement mais de regret ; on peut le voir à la tristesse qui imprègne son visage. Dans un premier temps, je ne vois pas pourquoi il fait une tête pareille, et je penche la mienne sur le côté en signe de perplexité, la lumière se faisant dans mon esprit pour me plonger dans la confusion de ne pas y avoir réfléchi avant quand il répond d’une voix étonnamment atone :

« Non, on est tous montés quand Elgor a appelé à l'aide. »

Voici donc le nom du pauvre diable affalé sur son tonneau sur lequel nous sommes tombés en arrivant, et que nous avons si vivement écharpé sans même qu’il eût une chance de s’en tirer face à quatre adversaires hargneux bénéficiant de l’avantage de l’effet de surprise. C’est fou, mais je crois que n’importe qui ayant combattu pourra témoigner de la réalité de cet état de fait : quand vous passez quelqu’un par le fil de la lame, ça a évidemment quelque chose de terrible, et même d’horrible, mais quand ce quelqu’un cesse justement d’être un quelqu’un pour acquérir une identité sur laquelle vous pouvez bel et bien mettre un visage, le meurtre prend une ampleur toute différente. En l’occurrence, je me sens odieusement coupable, et ne peux me retenir de baisser la tête avec une honte contrite, veillant toutefois à ne pas trop prolonger cet état de repentance muette et à reprendre une certaine assurance, ne serait-ce que pour ne pas avoir l’air d’un petit con zigouillant à tort et à travers sans même se rendre compte de ce qu’il fait. C’est que ce n’est pas tout de savoir qu’ôter la vie à quelqu’un est mal ; il faut aussi être capable d’appliquer ce principe de manière un tant soit peu digne, et pour le coup, étant donné qu’on ne peut ni revenir dans le passé ni ressusciter les morts, le moins que je puisse faire est de présenter mes excuses, devoir que j’observe avec une résignation mêlée de morosité :

« Désolé... mais bon, je suppose que tu comprendras. »

Tout d’abord, j’hésite à transmettre aux autres la traduction de ce passage qui ne les regarde au fond peut-être pas et dont la teneur ne pourrait peut-être bien que les inciter à la moquerie, puis je prends finalement la décision de faire l’interprète toujours aussi fidèlement, la menace d’une accusation de félonie pesant après tout toujours aussi dangereusement au-dessus de ma tête. Manifestement surpris par de telles condoléances, les paupières de l'homme d'armes s’écarquillent brièvement, et il reste songeur quelques instants, m’étonnant moi aussi qui m’attendais à le voir me renvoyer mes regrets à la figure avec virulence plutôt que peser mûrement les implications de la situation. Ne rêvons pas, tout cela ne le laisse évidemment pas indifférent pour autant, la preuve en étant de l’amertume littéralement tangible dans la réponse qu’il m’offre, faisant preuve d’un fatalisme militaire presque philosophique :

« Oui, on est en guerre après tout... »

Ah bon ? On est en guerre ? Mince, je ne savais pas moi, parce qu’après tout, je me suis retrouvé dans ce bazar sans trop savoir comment, et tout ce que j’ai fait a été de gérer les obstacles qui se présentaient à la progression de l’escouade dont je fais partie au fur et à mesure que ceux-ci se présentaient ; je n’ai jamais eu dans l’idée que notre entreprise aurait pu prendre l’ampleur d’une mobilisation d’une telle ampleur ! Mince de mince !
Je l’avoue, ce « Ah bon ? », j’ai été à deux doigts de le laisser échapper de mes lèvres, mais j’ai heureusement pris suffisamment conscience de la mine sombre du garzok pour ne pas mettre si étourdiment les pieds dans le plat, réalisant qu’il n’apprécierait pas que je tourne en dérision ce qu’il prend autant à cœur, si involontaire que pourrait être ma bourde irrespectueuse. Mais quoi qu’il en soit, ce n’est pas en restant désormais à se fixer dans le blanc des yeux que nous ferons avancer le schmilblick, raison pour laquelle, après un court temps de réflexion, je m’empresse de reprendre le chemin que notre discussion avait emprunté avant que nous ne nous mettions à diverger :

« Il faut prendre la machine pour arriver à la boule magique ? » Demandé-je donc en désignant la plate-forme au bord de laquelle nous nous tenons par un hochement de tête.

Question prosaïque, pour ne pas dire idiote, mais bon, tant que j’ai un informateur aussi loquace sous la main, autant faire en sorte de tirer le plus de renseignements possible de lui, et de s’assurer du moindre petit détail concernant notre progression à venir vers de nouveaux horizons inconnus.

« Oui, ou l'escalier. La machine est plus rapide. »

Ça se devinait facilement, et d’ailleurs, tant qu’à faire, plutôt que de se taper je ne sais combien de marches et risquer de se casser la margoulette en chemin, je préfère utiliser ce drôle d’engin diablement innovant, même si la progression promet d’être assez morbide avec tous ces cadavres en plus ou moins bon état pour nous tenir compagnie. Cela dit, à ce sujet, il y a tout de même un petit détail à propos duquel nous gagnerions à être mis au courant et qu’il serait bête de négliger :

« Comment est-ce qu'elle marche ? »

Oui parce que bon, c’est bien joli de se dire qu’on va s’en servir, mais si c’est pour rester coincés sur place parce qu’on n’est pas fichus de l’utiliser et qu’il faut en fin de compte emprunter l’escalier, on aura l’air beau ! Heureusement, notre indicateur résigné se montre aussi obligeant qu’il l’a été jusqu’à présent, nous divulguant le mode d’emploi de cette belle mécanique comme suit :

« Il y a une clé qui se met dans les trous de la pierre là-bas. Le trou le plus à droite correspond au niveau le plus bas. C'était Lyirrak qui l'avait. » Dit-il en désignant du menton l’un des nombreux garzoks estoqués de toute évidence par Glaya si l’on en juge par la ligne nette qui lui a traversé le torse pour laisser passer tripes et boyaux en un spectacle fort peu ragoûtant.

Voilà qui est dit, et en ce qui concerne la fouille de ce défunt, je laisse ça à Kerkan ou Lindeniel : je suis occupé de mon côté à faire l’interrogateur tandis que Krochar veille au grain, et ça ne fera pas de mal à ces deux chochottes de mettre un peu la main à la pâte pour changer ; ça leur fera prendre un peu plus le sens des dures réalités de l’existence ! En tout cas, maintenant, on dirait qu’il va falloir décider de ce qu’on fait de ces trois zouaves là, parce que…ah non, tiens, maintenant que j’y pense, il pourrait bien y avoir tout de même une question qu’il serait pertinent de poser à ce gars du coin :

« "La Porte des Rêves", ça te dit quelque chose ? »

Au moment où je prononce ces mots, il ne passe pas inaperçu à mes yeux que le gros bras qui avait laissé son regard se perdre vaguement redresse soudain la tête pour me fixer momentanément avec un intérêt certainement un peu trop prononcé pour quelqu’un qui n’aurait aucune idée sur le sujet : je ne suis certainement pas le plus doué pour confondre quelqu’un, mais on ne peut pas survivre quatorze années parmi des sektegs sans savoir un tant soit peu différencier la vérité du mensonge, et en l’occurrence, il m’apparaît comme à tout moins très plausible que ce grand bonhomme a choisi la seconde option. Cela ne l’empêche pas de faire l’innocent, se donnant l’air de réfléchir un moment avant de répondre un « Non… » détaché avec un haussement d’épaules couplé à une mine interrogatrice qui révèlent qu’il n’est tout de même pas mauvais en matière de tromperie…pour un garzok, car vis-à-vis d’un gars un minimum rodé comme moi, ça ne passe pas ! Je vais lui apprendre à vouloir me mener en bateau celui-là ! Je vais lui faire passer le goût du pain et il saura marcher droit, c’est moi qui vous le dis !

(Bravo la diplomatie, Monsieur Tyran-en-puissance.)

Heu…oui, heu…bon, d’accord, c’est vrai qu’en adoptant un comportement pareil, j’aurais vraiment l’air d’une caricature de commandant gueulard, vantard et braillard, me faisant de ce fait ressembler de manière troublante à pas mal des tortionnaires de ma vie…l’angoisse ! Pénétré de dégoût à cette idée, je fais donc en sorte de me calmer et de garder la même attitude que jusqu’à maintenant plutôt que de partir au quart de tour, ce qui pourrait s’avérer désastreux niveau recherche de connaissances, sans compter qu’il n’est vraiment pas le mauvais bougre ce mec ! Ainsi, le fixant de l’air désabusé du type qui en a lui-même connu des vertes et des pas mûres afin de m’attirer une certaine confiance de sa part en lui montrant que nous jouons en quelque sorte sur le même niveau, je lui pose cette question rhétorique :

« Au point où tu en es, autant tout dire, non ? »

Très visiblement bien davantage pris de court par une telle remarque que je ne l’aurais cru concevable, il me regarde comme si je venais de lui sortir que je suis Yumni, les yeux ronds, la bouche légèrement béante, babillant des débuts de démentis sans rien parvenir à produire de convaincant ou même de cohérent, si bien qu’il laisse vite tomber toute tentative de déni, baissant la tête en signe de résignation pour me révéler de fort intéressantes informations :

« J'ai déjà entendu notre chef dire ce nom en parlant de la boule magique. »

Ah, voilà quelque chose dont j’aurais dû me douter, car bien que ça paraisse tomber sous le sens maintenant qu’il le dit, j’avoue que je n’y aurais pas songé sur le coup ! Alors comme ça, cet espèce de portail brumeux serait la Porte des Rêves, cette sorte d’issue vers ce je-ne-sais-quoi en direction duquel la Dame des Rêves nous enjoint de nous rendre depuis le début ? Ça n’en rend pas l’objet de notre quête plus clair, mais au moins, désormais, nous avons une piste définie à suivre dans la joie et la bonne humeur ! Quoique dans ce qu’il a dit, quelque chose n’est pas sans me préoccuper : cette mention de « chef » m’inquiète, et je ne peux m’empêcher de vérifier mes appréhensions en demandant d’une voix qui se fait instinctivement un demi-murmure craintif.

« Tu veux parler d'A... de celui des treize ? »

C’est que j’ai beau être de mon propre aveu téméraire (il faut bien ça pour sauter dans une fosse pleine de garzoks en furie), il n’y a pas à hésiter : si je me retrouve devant un lieutenant d’Oaxaca, soit je prends mes jambes à mon cou tant que je le peux encore, soit je m’allonge et je crève ! Heureusement, il s’avère que mes craintes sont infondées :

« Non, Arulf, un shaman. »

Hum, tout de même, le meneur a beau ne pas être du même calibre, il n’en reste de toute évidence pas moins un adversaire de poids auquel je ne me verrais vraiment pas me confronter tant j’ai entendu –et pu constater- que certains lanceurs de sorts sont capables de prouesses dont je ne voudrais pour rien au monde être la cible : on dit qu’ils peuvent manifester des tremblements de terre, faire tomber la foudre, geler des rivières entiè…ben mince ! C’est vrai ça, en parlant de shaman, on en a bien vu un ; l’autre zigoto qui ne s’était pas gêné pour galoper sous notre nez alors qu’on ne pouvait plus bouger sur cette satanée route maudite, le bougre allant même jusqu’à nous vociférer des insultes à la figure et à transformer ce brave Krochar en congère ! Zut de flûte, si on se retrouve face à face avec un sorcier d’une telle puissance, on risque de ne pas faire long feu, aussi, mieux vaut prévenir que guérir et s’enquérir de son identité de façon plus précise :

« Il n'utiliserait pas la glace par hasard ?
- Je ne sais pas, mais son assistant oui. »

Huf, moi qui voulais me rassurer, on peut dire que ça tombe à l’eau : il y aurait des chances pour que l’affreux de l’autre fois ne soit au bout d’un compte qu’un adjoint, alors qu’est-ce que le grand manitou doit être mastoc en comparaison ! Voilà un parfait exemple du drille auquel je ne voudrais pas avoir affaire, et encore une fois, s’il pouvait s’avérer qu’il est parti en voyage, qu’il a été tué lors d’un raid ou qu’il est mort étouffé par un os de poulet, je n’en serais pas fâché, si peu porté que je sois à souhaiter le malheur des autres. Encore une fois, c’est avec une certaine angoisse que je m’enquiers :

« Et où est Arulf ? Il est parti dans la Porte des Rêves ?
- Ils sont partis avec des gardes hier soir, mais ils ne sont pas revenus... »

Je ne sais pas si c’est si bon signe que ça, mais en toute sincérité, j’espère qu’ils sont tombés sur je ne sais quelle embrouille qui les a réduits à néant histoire que nous puissions avoir libre passage sans devoir encore une fois nous fendre au préalable d’un combat, les échauffourées répétées étant de plus en plus épuisantes, particulièrement pour moi qui ne suis dangereusement pas du genre à refuser les premières loges ! Quoi, ce ne serait pas très malin de souhaiter de pareilles embûches car il pourrait nous arriver la même chose ? Sottises voyons : nous sommes de vaillants héros (Glaya, Krochar et moi en tout cas), et en tant que tels, il relève de la logique la plus élémentaire que nous soyons voués à nous sortir en un seul morceau de toute épreuve comme tel a été le cas jusqu’ici !
Mais pour l’heure, le vaillant héros Jakadi a beau réfléchir à ce qu’il pourrait demander de plus à ceux qu’il a cuisinés jusqu’ici, il ne voit pas trop ce qui pourrait être jugé comme digne d’intérêt à mentionner, aussi dirait-on bien que le moment est arrivé de passer au jugement de ces prisonniers. Et en vérité, je ne me sens vraiment pas de les faire passer de vie à trépas : autant je n’hésiterais pas à ôter la vie à quelqu’un comme Kerkan qui paraît voué par trop d’aspects à semer le chaos sur son passage en croyant répandre la justice, autant je trouverais ça injuste que de braves et honorables guerriers qui ne faisaient que respecter les ordres d’une dangereuse instance supérieure soient pour cela exécutés. Trop, beaucoup trop de sang a déjà coulé comme ça, aussi mon verdict s’avère-t-il être ce que je juge être un bon compromis entre une garantie de sécurité et une magnanimité de bon aloi :

« On va vous assommer, vous détacher et vous laisser là. A votre réveil, vous pourrez... faire ce que vous voudrez faire. Ça vous va ? »

_________________
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
_____________________________________________
Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mar 8 Déc 2009 05:51 
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Évidemment, ce n’est pas trop comme si je leur laissais le choix étant donné la posture dans laquelle ils sont, mais encore une fois, je ne suis pas au bout de mes surprises car si je ne me fais pas des illusions de grandeur, il me semble bien discerner dans le regard du garzok une étincelle de respect qui pourrait presque confiner à quelque chose comme de l’admiration, ou à tout moins de la reconnaissance. M’étonnant de par la verbosité dont il peut se montrer capable, il prend à son tour la parole, se montrant aussi loquace que moi et en vérité non moins cérémonieux lorsqu’il déclare d’une manière qui prouve que ceux de son peuple sont loin d’être les bourrins écervelés pour lesquels un myope pourrait les prendre :

« Vous épargnez vos prisonniers, c'est rare de nos jours. Je retiens le respect que vous avez eu envers nous et jure sur mes ancêtres que je mènerai mes hommes loin de ces montagnes maudites à notre réveil. »

Mazette, mais c’est qu’il a vraiment l’air impressionné par mon geste, et ce serait presque comme s’il ne me tenait pas rancune d’avoir causé une telle hécatombe parmi les siens (j’ai bien dit « presque », hein) ! Ne laissant pas mes chevilles gonfler démesurément sous l’effet d’une louange si flatteuse, je me retiens d’afficher le grand sourire fier qui me pend aux lèvres, et me contente de garder un visage aussi sérieux que possible tout en gratifiant le chef de guerre d’un hochement de tête entendu. Toutefois, il s’avère que, contrairement à ce que laissait croire ce discours aux allures de conclusion, la discussion n’est toujours pas terminée puisque, alors que je m’apprête à faire signe à Krochar de les expédier dans les limbes de l’inconscience d’un bon coup de poing, mon interlocuteur reprend contre toute attente la parole de son propre chef pour une autre révélation :

« Une humaine est prisonnière près de la boule magique. Arulf l'avait avec lui à son arrivée. Je ne peux me porter garant des deux sorciers, mais nous n'avons pas porté la main sur elle. »

Fichtre, une humaine ! Alors là, ça, je ne m’y attendais pas, et vraiment, je décrète une bonne fois pour toute que ce garzok est définitivement un gars très bien, et que c’est vraiment dommage que par la force des choses, nous ayons dû être les une pour les autres des ennemis au lieu de pouvoir coopérer…les aléas du destin, je suppose, et pour épargner au lecteur un laïus considérable sur le sujet, j’en resterai là pour revenir à la situation présente plus directement. C’est qu’on dirait qu’en fin de compte, il a littéralement un tempérament chevaleresque le bougre : il se bat jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espoir, il se montre poli devant le vainqueur, il respecte les gestes nobles et généreux à leur juste valeur, il se soucie d’une demoiselle en détresse et refuse même de lever la main sur elle ! Sans mentir, j’ai lu des histoires décrivant des paladins qui n’étaient pas plus méritants que ça, et une certaine tête brûlée bleue pourrait prendre de la graine de cette conduite qui change agréablement de ses affabulations délirantes sur le bien et le mal, sans parler de son comportement vengeur déplorable.
Mais bref, bref, bref, préoccupons-nous plutôt de cette donzelle au sujet de laquelle je serais bien curieux d’en savoir un peu plus, ne serait-ce que par acquis de conscience, mon ami devant être bien disposé pour parler d’elle vu l’expression de soulagement qui se peint sur ses traits à savoir qu’il s’est déchargé de ce fardeau de culpabilité et que quelqu’un pourra s’occuper d’elle :

« A quoi ressemble l'humaine ?
-Euh… » Fait alors le guerrier qui se gratterait certainement la tête s’il avait les mains libres. « …elle est jeune, et blonde. Des cheveux très longs... Je l'ai vue qu'une fois alors je me souviens plus bien. Mais je sais qu'elle est encore en vie car ils apportent de la nourriture et de l'eau pour elle. Enfin, apportaient avant leur départ. Elle n'a dû rien avoir depuis hier soir. »

Et ben dis donc, pour quelqu’un qui ne l’a vue qu’une fois, c’est déjà pas mal comme description ! Personnellement, je ne crois pas que j’aurais pu faire montre de capacités mémorielles aussi développées, et même si ces renseignements ne nous sont en réalité guère utiles, je peux encore une fois louer cet obligeant personnage pour sa diligence. En vérité, ce que je me demande, c’est si cette personne dont il est question pourrait être la Dame des Rêves, cette étrange femme qui hante notre quotidien depuis quelques jours…peut-être, peut-être pas, car dans mes expériences oniriques, je l’ai vue, certes, mais elle m’apparaissait toujours nimbée de quelque chose d’indistinct, aussi suis-je bien en peine de dire si les deux personnes pourraient ne faire qu’une ou non. Nous le saurons bien assez tôt, et d’ailleurs, nous l’alimenterons aussi bien assez tôt, préoccupation sur laquelle le garzok ne peut qu’être d’accord si l’on en croit son expression soucieuse et embarrassée, le voir si penaud s’avérant presque comique. Cependant, je n’ai garde de me moquer d’un tel esprit de charité, et je choisis bien au contraire de répondre en faisant preuve du même altruisme qui m’arrange d’ailleurs puisque toutes ces émotions m’ont donné faim et parler autant commence à me donner sérieusement soif :

« Nous la nourrirons. » L’assuré-je. « Où peut-on trouver des provisions ?
- Au deuxième niveau, il y a notre campement. On a de l'eau, de la bière et des restes d'araignée géante. » Ne se gêne-t-il pas pour me répondre.

Chouette alors, de la bière ! Non pas que je sois un alcoolique, ni d’ailleurs que les alcools de mes frères de peau soient particulièrement renommés, mais il faut bien avouer qu’une petite binouze de temps à autre, ça fait du bien, surtout pour se rincer l’intérieur du corps après des moments éprouvants. Il faudra simplement que je fasse en sorte de tenir Krochar à l’écart de tout ça étant donné qu’à en juger par la manière dont il s’est comporté après son passage à la taverne torkine, ce n’est pas parce qu’il est robuste comme une maison qu’il tient bien l’alcool le pauvre bougre !
Mais je m’égare, je m’égare, revenons-en plutôt à mes préoccupations immédiates qui sont désormais d’en savoir plus sur le lieu où nous nous trouvons : l’entendre mentionner une organisation logistique de la sorte a éveillé ma curiosité, et encore une fois, l’occasion faisant le larron, je serais bien bête de passer à côté de celle-ci !

« Et aux autres niveaux, il y a quoi ? »

Je l’avoue, mon tempérament de touche-à-tout que je ne peux pas nier n’est pas étranger à cette question, mon imagination me faisant déjà entrevoir des trésors cachés par milliers, des montagnes d’objets inédits dans lesquelles je pourrai prendre grand plaisir à farfouiller pour satisfaire sans fin ma curiosité. Je sais, ça a un côté matérialistement puéril, mais zut, après tout ce que je viens de traverser, ce serait bien Thimoros que je n’aie pas le droit de m’accorder un petit moment de détente et de plaisir ! De toute façon, l’endroit où il y a ce que j’espère entre tous, c’est très certainement l’intérieur de ma tête, car pour être optimiste et rêveur, je n’en suis pas idiot : je sais que tout ce que nous trouverons, ce sera au mieux des équipements en pas trop mauvais état qui pourront nous servir le temps qu’ils mettront à être démolis lors d’autres combats que nous aurons à coup sûr à mener. Ah, que la vie est cruelle quand l’existence se heurte au mur des désillusions ! Mais trêve de poésie : laissons le monsieur parler.

« Après le campement, il y a d'autres galeries pour les chambres des chefs, l'armurerie, et un accès à une rivière souterraine. Au troisième niveau, des vieilles galeries. Il y a quelques araignées dedans. On est au quatrième niveau là. Et en haut, il y a la machinerie des plates-formes. »

Très bien, c’est enregistré : on va au premier niveau pour emprunter –logiquement- la Porte des Rêves et évidemment sauver l’humaine au passage, mais avant ça, on passe par le deuxième niveau pour se réapprovisionner et manger sur le pouce (je me demande quel goût ça a l’araignée géante), tout cela en évitant bien évidemment le troisième niveau peuplé de vilaines bébêtes que je n’ai aucune envie de côtoyer du fait de notre précédente expérience avec des monstruosités de ce type. Cette fois, on dirait bien que c’est le bout du dialogue, et même si j’apprécierais de pouvoir le poursuivre en de meilleures circonstances, celles présentent ne permettent guère de faire salon, aussi va-t-il bien falloir faire ses adieux avec au préalable une dernière petite question de routine histoire de faire bonne mesure :

« Autre chose ?
- J'avais vu une rivière dans la salle de la boule magique. Je sais pas si c'est la même que celle où on prend l'eau. Sinon, je ne vois plus quoi dire d'autre. » Nous offre-t-il comme dernier conseil après un court instant de réflexion.

Oh, petit changement au programme dans ce cas : nous irons bien au deuxième étage comme prévu originellement, mais au lieu de nous rendre ensuite au quatrième pour accéder à la fameuse « boule magique », nous verrons s’il ne serait pas possible d’emprunter cette rivière qui pourrait bien permettre de nous conduire jusqu’à notre destination tout en évitant les pièges mentionnés vers le début de notre dialogue. C’est noté ! Et maintenant que nous voici arrivés à la conclusion, il est temps pour nos prisonniers de faire une sieste forcée, mais avant cela, je suppose que je suis supposé me fendre d’une sorte de formule d’adieu à tout moins un peu classe histoire de ne pas faire tâche, ce qui n’est guère évident pour un petit sekteg tel que moi. Toutefois, il faut bien faire des efforts dans la vie, aussi affiche-je mon visage le plus solennel pour l’occasion, hochant gravement la tête en une sorte de signe de remerciement aussi bien que de salut, pesant un moment mes mots avant de déclarer d’une voix empreinte de respect :

« Vous êtes quelqu'un de juste et d'honorable. Je regrette que nous nous soyons rencontrés dans ces circonstances.
- Moi de même. » Répond-il en faisant écho à mon geste, cela sans la moindre trace d’ironie ou de cynisme.

Maintenant que la messe est dite, nous pouvons continuer, et pour commencer, je fais signe à Krochar qu’il peut maintenant sonner le trio pour le compte, avant de croiser les bras en fermant les yeux, car je ne sais pas si vous avez déjà eu toute une discussion avec traduction interposée par faera (je vais partir du principe que non), mais à instituer une intermédiaire au niveau de la bouche aussi bien que des oreilles, il y a comme un effet de dédoublement qui à long terme donne une migraine telle que celle que j’ai présentement et dont je ne ressens pleinement l’effet douloureux que maintenant que j’ai cessé de parler au grand soulagement de ma gorge ainsi que de mes petits nerfs un peu fébriles de sekteg qui n’est décidément pas fait pour des occasions requérant une telle majesté.
Comme je l’ai mentionné, j’ai ma petite idée sur ce que nous allons faire pour la suite des évènements, mais dans l’état immédiat des choses, je préfère laisser les autres en discuter en me tenant un peu en retrait, autant pour ne pas tirer toute la couverture à moi que pour laisser mes capacités de conversationniste reprendre leur souffle. D’ailleurs, à ce propos, à m’avoir vu dialoguer avec un garzok d’allure exotique aussi facilement que si aucune langue ne m’était inconnue, je vais sûrement avoir droit moi aussi à un petit interrogatoire de la part de mes compagnons de voyage, mais pour l’heure, je préfère goûter aux instants de repos que je pourrai grappiller. De toute façon, quoi qu’il se passe, je ne révèlerai jamais l’existence de ma formidable guide à quiconque, lié que je suis par la promesse que j’ai faite à celle qui mérite d’ailleurs bien que je lui tire mon chapeau pour sa maestria en tant que traductrice :

(Fwouh ! Merci Minil’, t’es la meilleure !
- De rien !)

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Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Sam 12 Déc 2009 21:35 
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Localisation: Monde des Rêves
L’assaut infernal de cette troupe orque fut rapidement mis à bas par les coups effrénés de cette maudite équipée. Les grosses brutes vertes décidèrent d’un commun accord qu’il valait mieux se rendre que de se laisser décimer par des aventuriers. Lâches êtres emplis de faiblesses, les orques ne montraient décidément pas dans l’estime de Lindeniel de sitôt. Leur loyauté n’était finalement pas aussi fanatique que celle qu’avait montrée Krochar jusqu’ici. Peut-être était-il réellement une exception parmi les siens, ne répandant la mort et la violence que contre les propagateurs de celles-ci. Contrairement au vil petit gobelin détestable, Lindeniel ne pensait pas Krochar capable de comploter contre lui. Il avait fait une promesse de défendre l’elfe sur sa tribu, sa famille, ses aïeux, et il respecterait cette promesse jusqu’à ce qu’il crève, tué par ses propres frères dans ces mines puantes.

Quoi qu’il en fût, le trio de la plateforme ne s’en était pas tiré sans aucune plaie. Si l’âme de ce groupe avait été épargnée des lames ennemies, ce n’était pas le cas de la paladine et de ses deux suivants verdâtres : du sang les maculaient, et ce n’était pas seulement celui des cadavres immondes éparpillés ça et là : celui-ci coulait aussi de nombreuses plaies. Glaya était la plus touchée de tous : elle avait subi les assauts de deux personnes à la fois, et le lâche petit sekteg s’en sortait bien, en comparaison à celle qui l’avait injustement protégé des coups ennemis. Le mage, Kerkan, s’en sortait sans plaies, lui aussi. Il commençait à plaire de plus en plus à Lindeniel, et s’il devait choisir un de ces aventuriers pour poursuivre ce périple, c’aurait sans doute été… non… En fait il était le seul réellement apte à finir cette quête. Les autres devraient mourir l’un après l’autre en le défendant. Le gobelin méritait de crever le premier, mais s’en sortirait sans doute un certain temps avant de se faire trouer… Pas avant la mort de Glaya, en tout cas, puisqu’elle était visiblement devenu son bouclier improvisé. Pourtant, elle ne devrait pas être la première à laisser la vie dans l’aventure : elle était puissante et pourrait servir plus loin dans l’avenir. Le premier à y passer serait donc le guerrier du lot, ce brave Krochar. Glaya et Jakadi suivraient, puis Kerkan serait le dernier rempart sur lequel s’appuyer. Soit, ça convenait assez bien à l’elfe, qui se promit de compter sur sa discrétion naturelle pour poursuivre le reste du chemin, après le trépas de ses coéquipiers…

Le combat était donc fini, mais le noble Hinion ne tenait en aucun cas à rejoindre la troupe imbibée et tâchée des relents de la bataille : sang et sueur faisaient un mélange malodorant particulièrement écœurant, et dont l’elfe voulait absolument se tenir à l’écart. Un être aussi noble que lui ne pouvait se salir d’un sang aussi impur ! Il observa donc de loin l’interrogatoire de Jakadi sur ces ennemis repentants, suivant toutefois avec une attention précise les traductions du petit traître en herbe. Énonçait-il vraiment les propos exacts du chef orque bardé de cicatrices ? Lindeniel en doutait sérieusement, et ne doutait pas que le gobelin gardait les détails qui lui seraient utiles pour lui tout seul… Comme un endroit rempli de pièges et d’ennemis où il fausserait compagnie à l’équipée, heureux d’avoir pu accomplir sa destinée de crevure infidèle…

Mais tout en sachant ça, et en se promettant la prudence et la surveillance de ce petit être répugnant, il écouta les révélations sur l’avenir de leurs pérégrinations. Ainsi donc, ils se rendraient donc dans les étages inférieurs en partant du niveau actuel, le quatrième. L’étage du dessous n’était constitué que de galeries perdues peuplées d’araignées, et serait donc à éviter… L’équipée ne savait que trop bien se passer de ces bestioles velues et meurtrières. Le second niveau était l’endroit qui rapporterait le plus au niveau confort et matériel : Ils pourraient y trouver équipement, vivres et chambres confortables, ainsi qu’une précieuse rivière souterraine à l’eau pure pour se désaltérer et se laver : le rêve !

Le niveau premier, tout en bas, retenait une humaine prisonnière d’une boule évanescente et brunâtre, que Lindeniel identifia comme un fluide spatial, une curiosité qui lui était presque inconnue, sinon quelques évocations dans des livres de légendes des divinités. Et il fit le lien immédiatement avec le but de leur périple : trouver la porte des songes ! Un fluide spatial permettait peut-être de se rendre dans le monde qui les accablait, et ils devaient emprunter ce passage. L’histoire de la dame prisonnière de ce fluide ne le préoccupait que trop peu : il ne s’agissait là que d’un détail, qui ne trouverait son importance que dans les informations qu’elle pourrait délivrer s’ils en prenaient soin.

Mais une autre chose avait plus particulière capté l’attention de l’elfe, et soulevé un soupçon de méfiance et de crainte dans son cœur : toute cette histoire semblait orchestrée par un sergent puissant de la Reine Oaxaca, un dénommé Aerq. Lindeniel fronça les sourcils à cette évocation. Le plus sensé serait de s’en faire un allié : il était puissant, très puissant, et permettrait peut-être à l’elfe d’arriver à son but. Le regard noir de Lindeniel glissa sur ses compagnons… ils étaient bien moins intéressants, désormais, dans l’optique d’une telle alliance. Il ne faudrait donc pas se dresser irrémédiablement contre cet ennemi, et parvenir à lui pour tout arranger, quitte à ce qu’il soit supprimé dans un futur plus ou moins lointain.

Mais pour l’instant, la question n’était pas là : ils devaient avancer, et pour avoir le plus de chance de le faire, il fallait proposer un enrôlement parmi les orques restants, avant que Krochar ne les assomme. Ils seraient des boucliers supplémentaires et des guides efficaces dans ce dédale obscur. Il leur adressa donc la parole en langage commun, en espérant qu’au moins un serait assez éduqué pour parler ce langage, ou le cas échéant, que la pourriture de gobelin ou que son ami Krochar fasse la traduction dans cette langue barbare et rocailleuse.

« Garzoks, vous vous êtes rendus et nous vous épargnons. Vous nous avez donné de précieuses informations, mais nous aiderez-vous encore ? Souhaitez-vous vous joindre à notre équipe, et nous guider jusqu’à ce portail brumeux ? Afin que la mort de vos frères ne soit pas vaine, car vous voici dès lors ennemis de vos anciens maîtres… Ceux dont les ordres les ont mené à leur perte… »

Il fixa intensément le chef orque couturé, et ajouta :

« Ne sommes-nous pas en guerre ? »

Clin d’œil volontaire à la réplique du Garzok, durant l’interrogatoire… Il comprenait ce langage…

_________________
Lindeniel Il Thirnasael, noble Hinïon dans la tourmente d'une quête onirique.

Tous méprisables...


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Sam 12 Déc 2009 23:05 
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Inscription: Lun 2 Fév 2009 01:11
Messages: 6202
A tes mots, les prisonniers semblent étonnés et interrogatifs. Cela n'est même pas sûr qu'ils comprennent. L'un d'eux se met alors à parler, dans sa langue, aux autres, avant d'être vivement coupé par un second. S'en suit un brouahah de quelques minutes où tous parlent en même temps, s'invectivent même parfois.

Jakadi y comprends quelques mots mais trop peu pour suivre le débat (Minil t'indique qu'ils se disputent par rapport à la proposition). Krochar quant à lui, comprends beaucoup mieux (mp)


Le chef s'impose et calme ses compagnons pour se tourner vers Lindeniel et le regarder d'un air presque aussi hautain que celui qu'arborre l'hinion. Il s'adresse alors à lui d'une voix froide et indéfectible, dans un commun à couper au couteau, mais compréhensible

"Nous étions en guerre. Ca n'est plus guerre à nous maintenant. Aucun valeur pour échange de prisonnier. On valoir plus rien pour vos ennemis. Pourquoi revenir dans le guerre ? Pourquoi passer des ordres d'un humain à les ordres d'un hinion ?"

Il accentue la dernière syllabe, comme s'il expectorait quelque chose de désagréable.

_________________
.
15 000 messages et une pluie de vaches pour torturer les pjs de la quête 15. Combien pour ceux de la quête 18 ?


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