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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Dim 13 Déc 2009 22:35 
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(((Je referais un bon post plus tard)))

Krochar écoute toute la discussion, prenant rapidement un air plus détendu lorsqu'il remarque que les Garzoks n'ont pas besoin d'être intimidés pour parler. A la fin il acquiesce la dernière phrase de Jakadi, il commence alors à avoir l'air de plus en plus énervé (du moins au travers de l'aura de ténèbres) et sert et désert le manche de sa hache avec son poing.

La proposition de Lindeniel le calme légèrement et les palabres des Garzoks le rendent pensif. Enfin après avoir entendu la réponse des Garzoks il leur dit dans leurs langues :

"Vous ne serez pas sous les ordres de l'Hiniön si vous vous joignez à nous. Je peux rassurer votre honneur en vous disant que ce sera moi qui vous dirigerais."

Comme pour appuyer ses mots (du moins pour ceux qui comprennent le Garzok) à ce moment-là le voile sombre devint un peu plus transparent pour laisser apparaître les traits de Krochar. (((il y a bien sûr une raison à cela)))

"Nous ne vous forçons pas la main car vos renseignement sont à eux seuls d'une grande aide. Mais je dois quand même vous dire une chose : comme votre chef vous l'a rappeler vous êtes en territoire Torkin, un territoire que vous ne connaissez pas apparemment. Rien ne vous dit que lorsque vous serez sortis d'ici une troupe armée ne va pas vous tomber dessus au mauvais tournant. Vous n'êtes plus en guerre mais ils ne le savent pas, eux, et ils ne vont pas s'arrêter pour vous le demander.
Moi je suis passé devant leur porte et il ne m'ont rien fait car je suis de leur coté, le Sekteg aussi. La plupart auront certainement du ressentiment contre vous mais s'ils vous voient arriver à nos coté il n'attaquerons pas sans réfléchir. Je ne peut pas ramener les morts que j'ai causé aujourd'hui et je ne peut pas non plus vous promettre la vie sauve si vous nous suivez contre vos anciens maîtres. Mais au moins je peux faire en sorte que les survivants ne soient pas traqués par les Torkins. Qu'en dite-vous ?"


Le voile d'ombre se remis alors en place comme avant. En guise de traduction pour le reste du groupe Krochar résume en deux phrases :

"S'ils se joignent à nous je suis le seul à leur donner des ordres sinon leur honneur en serait meurtri. Pour mon propre honneur je considère que je fais ça pour te protéger d'eux Lind, ainsi le pacte est sauf."

Le visage de Krochar reste un peu crispé, comme s'il en voulait à quelqu'un mais il regarde le sol.

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Lun 14 Déc 2009 20:50 
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A nouveau l'agitation reprend mais le chef aboie un ordre pour les faire taire immédiatement. Il sait leurs points de vue et n'a pas besoin de se refaire casser les oreilles. Il répond à Krochar dans leur langue :

"Je te remercie de te soucier de notre honneur, mais ça ne réglerait pas tout : qu'avons nous vraiment a y gagner ? Si on vous aide, on sera toléré chez les peaux-blanches. Magnifique... Ca ne durera qu'un temps. Ce qui compte, c'est si on peut y gagner quelque chose qui en vaille la peine, pour qu'on risque notre peau. Et les plus blessés d'entre nous, vous voulez vraiment qu'ils vous suivent au delà de la boule magique ?"

Il a l'air plutôt rétissant à toute alliance, mais ses questions semblent attendre une réponse. Peut-être un argument qui le ferait changer d'avis. Puis, après hésitation, pose une dernière question :

"Et comment pourrait-on faire confiance à une créature sortie des enfers qui s'est implanté sur un des notres ?"

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mer 16 Déc 2009 22:02 
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Il n'y avait rien d'intéressant dans les roches, à part des cristaux luminescents... Cette mine était tout sauf amusante comme le voyage que nous avions entrepris d'ailleurs. Bientôt, nous arriverions au bout de cette quête ignoble qui commençait à me taper sur le système. Les cris des combattants semblaient s'être calmés, la bataille était enfin finie... En tout cas, j'étais fier de mon sortilège, il avait fait des dégâts parfaits dans le camp adverse ! Mon maître jubilera lorsque je lui raconterai cette histoire de réaction en chaîne ! En attendant, je m'approchais de la plate-forme pour voir ce qui se cachait à l'intérieur... Intéressant, des corps reposaient en paix pour l'éternité, c'étaient des orques puants et tachés de sang... Les humains ne devaient certainement pas être les bienvenus ici, mais je m'en moquais, s'il le fallait je les affronterais ! Je descendis dans la cage aux lions en faisant bien attention de ne pas glisser sur une flaque de fluide vital...

(Allez ! Comme si on n'avait pas suffisamment de retard...)

Et oui ! Ils palabraient niaisement avec les prisonniers mais je me fichais de leur discussion inutile, nous devions avancer ! Mais lorsque j'entendis les paroles de la créature, ma tête ne fit qu'un tour ! Ils ne comptaient tout de même pas nous accompagner ? Ils pactisaient donc avec l'ennemi ? Cela ne m'étonnait guère, je savais bien que je n'étais pas le bienvenu, pourtant j'étais là et je n'oubliais pas mes objectifs principaux !
«Il n'a pas tort, ils ne seront pas tolérés longtemps parmi nous, d'ailleurs, je ne les tolère déjà plus. Je ne me lierai pas à eux à moins qu'ils nous servent d'appât ce sont nos adversaires, ils nous ont attaqués quand même ! En plus de ça, je crois que nous avons patienté suffisamment de temps, quelqu'un est en danger, nos rêves sont empoisonnés par une puissance qui nous dépasse alors autant nous dépêcher avant qu'il ne soit trop tard.»

Il ne fallait tout de même pas exagérer, les délinquants commençaient à me sortir par les trous de nez ! À croire que toutes les personnes qui se trouvaient dans cette pièce étaient des enfants de Thimoros... Jamais, je ne les suivrai dans leur démence JA-MAIS ! Et de toute façon, ces Orques ne nous seraient d'aucune utilité si l'entité qui se trouvait en face de nous était aussi puissante que ce que je le pensais. Nous gagnerions au pire quelques minutes mais pas plus...

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Dim 20 Déc 2009 09:53 
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Comme je l'imaginais les guerriers se remirent à discuter mais leur chef interrompis brutalement les palabres pour me répondre directement.

(S'ils nous suivent, il faudra que je le laisse diriger son groupe, je ne pourrais jamais avoir autant d'autorité sur eux.)

"Je te remercie de te soucier de notre honneur, mais ça ne réglerait pas tout : qu'avons nous vraiment a y gagner ? Si on vous aide, on sera toléré chez les peaux-blanches. Magnifique... Ca ne durera qu'un temps. Ce qui compte, c'est si on peut y gagner quelque chose qui en vaille la peine, pour qu'on risque notre peau. Et les plus blessés d'entre nous, vous voulez vraiment qu'ils vous suivent au-delà de la boule magique ?"

(C'est vrai qu'ils n'auront pas vraiment de gains, les Torkins auront déjà du mal à leur laisser la vie sauve, ils ne vont pas en plus leurs offrir des cadeaux.)

Puis le chef posa une autre question :

"Et comment pourrait-on faire confiance à une créature sortie des enfers qui s'est implanté sur un des nôtres ?"

Sans pour autant être surpris par la question j'avais quand même espéré que s'ils voyaient que je contrôlais l'enveloppe d'ombre ils comprendraient que je contrôlais aussi le démon.

(Contrôlé ? Moi ? Hahaha ! Tu ne me contrôle pas peau-verte ! C'est moi qui t'aide. Je ne fais ce que tu me demande que lorsque cela sert mes intérêts.)
(La ferme !)

L'espace d'un instant j'eus l'idée de menacer les guerriers de représailles démoniaques s'ils ne se joignaient pas à nous mais cela ne ferais que ternir encore plus leur honneur et le mien. Résigné, je ne trouvais plus grand chose à leur dire et je préférais leur avouer la vérité.

"Je ne peux malheureusement pas calmer vos craintes. Je ne sais pas ce que nous réserve la boule magique ni si je peux maîtriser le démon qui m'a choisi comme réceptacle. Mais je peux vous assurer que je ne laisserais pas combattre des estropiés et que tant que j'ai le contrôle de mon corps vous pouvez me faire confiance. A vous de décider mais je ne peux pas promettre une autre récompense que la protection contre les Torkins."

Sur ces mots je vis qu'il y avait un bon nombre de blessé dans leur rang. Notre groupe n'était pas allé dans la dentelle et certains auront même peut-être des séquelles de ce combat. En y pensant je me suis souvenu des Garzoks qui ont monté l'escalier pour nous attaquer et à qui j'avais lancé un morceau de poutre. En regardant bien je vis qu'ils faisaient partit des survivants et, quelque part, cela me soulageais.
Je me tournais vers le reste du groupe pour traduire :

"Les plus blessés ne combattrons pas et les autres aimeraient avoir une récompense pour qu'ils risquent leur vie à nos coté. Quelqu'un aurait-il quelque chose à leur offrir ?"

(Je peux leur offrir une mort rapide et sans douleur, ça peut certainement les intéressé.)
(Un mot de plus et je...)
(Et tu quoi ?)
(...)

Je sentais qu'intérieurement l'Esprit de la Dague riait.

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Dim 20 Déc 2009 17:58 
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La réaction aux propos rusés de l’elfe fut éloquente : ces sapajous décérébrés se mirent à se regarder comme deux ronds de flan, et une discussion vive fut bientôt lancée par un d’entre eux, démontrant l’éternelle versatilité belliqueuse de ces peaux-vertes de malheur. Leurs disputes baragouinées n’attinrent pas de signification dans l’esprit cultivé de Lindeniel. Jamais il ne se serait rabaissé à apprendre une langue si barbare et rocailleuse, et encore moins ce patois immonde qu’ils étaient en train d’éructer agressivement de leur gosier énorme et répugnant.

Celui qui semblait le chef de cette troupe déconfite décida de stopper là toute discussion, et se tourna vers l’elfe pour le toiser avec froideur afin de lui énoncer la réponse à sa proposition. Une réponse fort représentative de l’intellect poussé de ces grosses bêtes à tuer : inintelligible, son discours ne reflétait que stupidité et décisions prises à la hâte, sans l’ombre d’une réflexion poussée. Une tendance se dégagea néanmoins de ses paroles : ils ne voulaient pas être sous les ordres d’un Hinion. Ça avait le mérite d’être clair, et le regard noir que leur lança Lindeniel à cet instant était clair : il prenait ça comme une insulte. Concrètement, il ne pouvait s’imaginer que des créatures aussi inférieures puissent refuser de se placer sous les ordres d’un être de perfection tel que lui, mais il tut ses commentaires. À quoi bon leur expliquer son mode idéal de pensée : ces brutes épaisses ne comprendraient pas sa logique divine…

Lindeniel laissa donc Krochar intervenir dans sa langue natale rocailleuse et déplaisante à l’ouïe. Il ne faisait aucun doute qu’il vantait les mérites et les avantage d’une association avec l’elfe blanc. Il parla longuement, de sa voix de stentor enrhumé, et finit par conclure son discours par une courte traduction de ses mots à l’égard de la troupe qui ne parlait pas l’orque. Ainsi donc, le garzok désirait se mettre à la tête de leur détachement, au nom de leur pacte. Soit, ça n’était pas une mauvaise idée en soi : Lindeniel faisait à peu près ce qu’il voulait du corps musclé de l’orque, comme un marionnettiste contrôlerait son pantin. Il deviendrait simplement le chef de sa garde personnelle.

Seulement, un détail fit assombrir la mine de l’elfe, qui darda d’un regard emprunt de reproche l’orque qui s’était permis un peu trop de chose, en rétrécissant son doux prénom de la sorte en un vulgaire idiome sans signification.

« Lindeniel… »

Souligna-t-il froidement à son attention, sans plus commenter sur sa décision.

Intervinrent alors le mage Kerkan et le chef des orques, chacun dans sa langue originelle. La réponse de l’être vert n’avait pas vraiment d’importance si elle n’était pas traduite, mais celle de l’humain aux cheveux bleus était rétive et haineuse. Il ne faisait pas preuve de beaucoup de finesse en s’exposant de la sorte. Avait-il perdu l’esprit, en agissant de la sorte ? Qu’importent les moyens, pourvu que le but soit atteint. Ces guerriers sauvages seraient de bons boucliers de chair face à des ennemis importuns.

Aussi, lorsque Krochar traduisit à nouveau le résultat de leur conversation, Lindeniel eut une idée. Sournois qu’il était, il tirerait largement profit de la situation… Sans passer par un quelconque intermédiaire, il s’adressa de nouveau au chef de la troupe, en espérant qu’il comprenne ce qu’il avait à lui dire. Au pire, son copain savant lui traduirait…

« Mais ne comprenez-vous pas, Orque ? Une armée de nains erre dans ces montagnes à la recherche de Garzoks à démolir. Si vous sortez d’ici, vous signez votre arrêt de mort. La récompense n’est-elle pas assez forte à vos yeux : votre vie sauve ! Tant que vous serez à notre côté, vous ne vous ferez pas massacrer par les torkins. Que les blessés combattent ou pas, c’est la meilleure solution pour vous : nous suivre et vous allier à nous. »

Il prit en main sa grande hache naine, et s’approcha du chef orque, non sans un effort intense pour résister à la répulsion naturelle…

« Voici ce par quoi sera lié notre pacte, garzoks. Je vous remets cette hache, et par elle, vous jurez de nous accompagner. Aucun de nous ne vous dirigera, nous aurons juste un même but : détruire la Porte des Rêves. Vous avez le choix, orques : Cette hache et notre compagnie, ou votre mort à tous ! »

Il avait haussé la voix à mesure que son discours évoluait, et descendit subitement pour conclure, presque à voix basse :

« Et puis, je me suis laissé dire que notre ennemi avait de nombreuses richesses… une équipe soudée se doit de partager le butin de guerre, n’est-ce pas ? »

Un coup de bluff, bien entendu. Lindeniel n’avait rien entendu de tel, même s’il pouvait se douter des moyens écoulés dans l’entretien d’une troupe de mercenaires orques… Cet ennemi devait en effet être bien riche…

_________________
Lindeniel Il Thirnasael, noble Hinïon dans la tourmente d'une quête onirique.

Tous méprisables...


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Lun 21 Déc 2009 17:12 
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Allons bon, je me donne du mal pour faire en sorte d’avoir toutes les informations possibles au sujet de nos explorations à venir, régler toute l’affaire sans faire usage de la contrainte et y apporter une conclusion aussi satisfaisante pour tout le monde que possible, et voilà que sitôt que j’en arrive à la fin de mon affaire rondement menée, Lindenhyène se jette à corps perdu sur les pauvres hères que nous venons de bastonner si sévèrement pour leur proposer à cor et à cri une alliance aussi inattendue qu’improbable. Il prend ses rêves pour des réalités ou quoi ? Enfin non, je suis bête de me demander ça vu que c’est évident que pour lui, tout devrait par sa nature même se conformer se conformer à ses désirs, mais le fait est qu’en l’occurrence, il déraille franchement sévère de la boîte à ciboulot : il a bien de la chance que les garzoks soient en si mauvaise posture, car en me mettant à leur place, il m’apparaît comme évident que si j’avais été un tant soit peu en position de refuser un arrangement aussi scandaleux, je ne me serais pas fait un cas de conscience d’envoyer promener l’hiniön avec quelques bons coups de pied au derrière en prime pour lui apprendre à ne pas se moquer du monde… et encore, si j’avais été de bonne humeur, ce qui n’est en toute logique pas le cas du chef qui répond avec une telle froideur que l’on pourrait avoir l’impression que la température ambiante baisse tout à coup de quelques degrés. C’est tout de même un changement agréablement rafraîchissant que de voir que certains ont suffisamment de jugeote et de bon sens pour rester fidèles à des principes valables, contrairement à d’autres dont je ne mentionnerai pas le nom qui iraient probablement jusqu’à vendre père et mère pour se sauver la mise.

Mais bref, les choses pourraient en rester là, avec cet arriviste à peau blanche à faire des propositions scandaleuses auxquelles personne ne prêterait attention, mais voilà que, contre toute attente, élément qui me sort de mon renfermement migraineux en écarquillant de paupières d’un air incrédule, Krochar se joint avec conviction à ces tentatives de diplomatie crapuleuse. Hé ben ça ! les grands gaillards ont dit quelque chose de particulièrement important dans leur discussion pour que mon gatch bratty se rallie comme ça à la bannière de Lindeniel ? (Non, ils se crêpaient simplement le chignon pour savoir s’ils allaient supporter de se faire donner des ordres par un hiniön pour leur survie.) Et bien alors je tombe vraiment des nues que ce guerrier apparemment si fier se joigne d’aussi bon coeur à des tentatives de manipulation dominatrice : est-ce qu’il ne peut pas voir que tout ce que ces pauvres gaillards qui ont déjà suffisamment souffert comme ça voudraient, ce serait qu’on leur fiche la paix histoire qu’ils puissent mener leur petite vie aussi tranquillement que possible ?
La seule possibilité que je puisse envisager, c’est que le guerrier de notre groupe s’est fait embobiner par les paroles mielleuses et fielleuses de l’elfe, et que sans s’en rendre compte, avec les meilleures intentions du monde très probablement, il est en train d’attirer nos interlocuteurs dans un piège aussi sournois que cruel. Heureusement, à en voir la réaction du parti adverse autant qu’à en croire la version abrégée de Minil’, celui-ci ne mange pas d’un pareil pain, et c’est donc toujours aussi catégoriquement, avec toujours autant d’amertume que précédemment, qu’il refuse encore une fois tout net au nom de la prudence aussi bien que pour que ce qui reste de ses hommes s’en sortent le mieux possible. Cela dit, il ne faudrait pas que ça continue comme ça trop longtemps, car à poursuivre un débat aussi complexe dans des circonstances aussi tumultueuses, je sens que le ton ne pourrait que monter jusqu’à ce que l’un ou l’autre en arrive à des extrémités regrettables.

Et pour la circonstance, sans crier gare, notre aquamancien prout-prout se fait une voix de la raison étonnamment lucide : certes, il est bien évidemment toujours bête comme ses pieds en oubliant par exemple que c’est nous qui avons commencé à leur taper dessus et non pas le contraire, mais dans le fond, il voit juste en arguant non seulement qu’une alliance ne pourrait jamais durer, mais aussi que nous avons mieux à faire que d’essayer de jouer les petits capitaines véreux. C’est que la Dame des Rêves nous attend, nom d’un japok joufflu, et ce n’est pas en restant ici trois plombes à nous envoyer des arguments à la figure qu’elle sera sauvée, par Yumni ! C’est que de mon côté, j’ai de plus en plus mal à la tête à les entendre piailler à droite et à gauche comme si notre destin à tous dépendait de l’aide que ces garzoks pourraient avoir à nous offrir ; jusqu’ici, on a très bien su se débrouiller tout seuls sans avoir besoin de se faire assister par le premier venu, alors il n’y a pas de raison pour que ça ne continue pas comme ça !
Franchement, plus ça continue, et plus je me dis que tant qu’à faire, il serait préférable que je continue cette aventure à moi tout seul puisqu’à à en juger par la tournure que les évènements sont en train de prendre, j’aurai atteint la Porte des Rêves et sauvé celle qui nous a appelés avant que les autres aient conclu leur tentative de recrutement à la noix. En effet, voilà que maintenant, Krochar parle de récompense à donner à ces compagnons potentiels, faisant encore plus s’embourber le débat dans les ténébreuses abysses du n’importe quoi : faut arrêter de rêver les gens, s’ils veulent pas, c’est qu’ils veulent pas, et c’est pas la peine de chercher midi à quatorze heures pour s’associer avec des bougres qui n’ont aucune envie de nous aider et qui nous trahiraient d’ailleurs vraisemblablement à la première occasion, bien légitimement qui plus est après ce qu’on leur a fait !

Mais voilà que Lindeniel, l’intarissable haïssable, n’a toujours pas dit son dernier mot, et comme la mouche qui revient sans arrêt vous enquiquiner peu importe combien de fois vous la chassez, il retourne à la charge, se présentant comme garant de la protection de ceux qu’il veut avoir comme protecteurs d’une manière rendue si comique par la fébrilité dont il fait preuve que je ne peux que ricaner intérieurement de le voir sortir des arguments si délirants qu’on se demande bien où il va les pêcher. Ne sachant plus par quel bout prendre le problème, probablement hors de lui de voir que d’autres ne veulent pas se plier à sa volonté toute puissante, il va rechercher les solutions les plus échevelées pour se mettre dans les bonnes grâces des garzoks, retournant sa veste si brusquement qu’il pourrait bien s’arracher la peau avec. Non mais je vous jure, cet hommelet d’hiniön fourbe parmi les fourbes qui se présente comme une espèce de chef de guerre capable d’éprouver des sentiments tels que l’honneur ou le sentiment d’équité, c’est tellement burlesque, tellement surréaliste que je ne peux cette fois-ci plus m’empêcher d’intervenir. Ainsi, étouffant dans ma gorge un râle excédé en une espèce de grognement sourd quasi-inaudible, je viens me positionner aux côtés du grand meneur tatoué, bien décidé à mettre un terme à ces agaçantes tergiversations, prenant la parole d’un air catégorique :

« Je vais vous dire ce qu’ils veulent moi : que ceux qui les ont massacrés leur foutent la paix, bon sang ! Vous croyez pas qu’on a mieux à faire que de perdre notre temps à essayer de faire des alliances improbables ? »

Cela étant dit, histoire de bien enfoncer le clou, je ne me gêne par pour faire quelque chose qui devrait mettre un terme plus définitif à ces négociations stupides : prenant en main la dague dont je me suis précédemment emparé sur le corps du diseur d’énigmes, je la plante sauvagement dans la gorge de Lindeniel !
Non, je rigole, hein, je suis pas dingue moi… enfin pas à ce point. Plutôt que de trucider qui que ce soit, d’un bon coup bien ajusté, je tranche les cordes qui retiennent le meneur avec qui j’ai précédemment discuté si longuement, la lame acérée n’ayant aucun mal à venir à bout du chanvre certes épais mais usagé. Une fois que c’est fait, je me tourne vers le garzok et, pour être sûr de dissiper tout malentendu et de tirer un trait sur tout ce bazar, je m’adresse à lui dans les termes les plus simples et rapides possibles histoire de conclure cette mascarade afin qu’on puisse enfin reprendre un tant soit peu sérieusement notre aventure :

« Les torkins approchent pas de la mine ni du village à côté ; ils en ont trop peur. Partez, faites attention à pas vous faire attraper, et faites vous oublier, ça vaudra mieux pour tout le monde. »

_________________
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
_____________________________________________
Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mar 22 Déc 2009 02:44 
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Le chef suit assidument le débat de votre groupe, mais semble garder en mémoire surtout l'acte de Jakadi. Il regarde droit dans les yeux celui-ci pour le gratifier d'un "merci" à peine audible.

Puis il prend ses liens tranchés et se dirige vers un de ses compagnons dont la jambe a reçu un sérieux coup. Il ne fait aucun doute qu'elle est cassée et le pauvre garzok doit faire preuve d'une impassibilité sans borne pour ne montrer sa douleur que dans une grimace sur un visage au teint foncé. Le chef profite de son déplacement pour jeter un regard noir à Lindeniel.

Il prodigue alors des soins sommaires à son collègue en lui faisant une attèle improvisée. Glaya, regardant ce spectacle avec pitié fait un pas vers lui pour l'aider, mais se reprend avant de faire plus. Elle se fige et regarde l'assemblée.

"Bon, assez de palabres, nous sommes proches du but ! Nous avons une demoiselle à sauver, le monde des rêves à rétablir, et peut-être Shallir..."

Elle va sur la plate-forme élévatrice qui n'a pas subit le carnage et regarde par dessus bord pour sonder le vide en attendant l'arrivée de ses coéquipiers.



édit note gm : On repasse en semi-dirigé là. Si quelqu'un veut encore s'attarder sur les prisonniers, on peut voir ça par mp ou msn pour régler ça plus rapidement. Vous commencez à connaitre un peu les lieux maintenant. Vous pouvez vous rendre librement à tel ou tel étage et je donnerais des indications sur ce que vous y trouverez.

_________________
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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Dim 27 Déc 2009 23:15 
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Lindeniel appuya mes arguments : nous suivre pour ne pas se faire tuer par les Torkins. Puis il proposa de lier les guerriers par l'honneur en leur offrant une hache.

(Mais il croit quoi lui, que ça va suffire pour un groupe aussi grand ?)

Il rajouta même que nous partagerions le butin du pillage de notre ennemi. C'était assez évident que nous allions le faire de toute façon mais il valait mieux le rappeler pour les rallier à notre cause.
Et c'est à ce moment-là que Jakadi nous fit entendre la voix de la raison, qui prit la sonorité de sa petite voix Sekteg :

« Je vais vous dire ce qu’ils veulent moi : que ceux qui les ont massacrés leur foutent la paix, bon sang ! Vous croyez pas qu’on a mieux à faire que de perdre notre temps à essayer de faire des alliances improbables ? »

Puis il sortit un poignard, trancha les liens du chef et s'adressa aux Garzoks :

« Les torkins approchent pas de la mine ni du village à côté ; ils en ont trop peur. Partez, faites attention à pas vous faire attraper, et faites vous oublier, ça vaudra mieux pour tout le monde. »

Je fus encore une fois impressionné par mon chatchy bratty. De nous tous je me croyais le plus à même de comprendre un groupe de guerriers Garzoks mais je dois bien dire que ce jour-là Jakadi fit preuve de plus d'empathie que moi. Le chef était visiblement soulagé d'arrêter la discussion et de pouvoir repartir tranquillement avec ses hommes sans plus de combat. Il s'attela d'ailleurs au soin d'un de ces compagnons dans l'immédiat. Moi qui m'imaginais qu'ils n'étaient qu'une bande barbare ne cherchant que la guerre dans l'honneur, je me rendit compte qu'ils étaient peut-être comme moi, ou bien à la recherche d'une place calme dans ce monde.

(Quel idiot je fais, j'ai vu ces Garzoks comme les Humains voient les Garzoks : stupides est brutaux. Je suis pathétique, ça ne sert à rien de passer pour un être bienveillant et sans préjugés chez les autres races si je ne suis pas comme ça avec mon propre peuple.)

Glaya profita de ce moment de silence pour prendre les devants et se préparer à partir sur la plate-forme où se reposait le garde que nous avions attaqué en premier. Je me préparais à la suivre mais juste avant je me suis dirigé vers le groupe de guerrier et je me suis agenouillé devant eux. Certain eurent peur à cause de mon apparence mais, en me voyant me baisser à leur niveau il furent plus étonnés qu'apeurés.

"Je voudrais juste savoir avant de partir, quel sont vos noms ?"

Ils me regardèrent avec des gros yeux, je devais leur sembler fou. Chez certains je voyais même de la peur à l'idée de révéler leur nom, comme si cela pouvait m'aider à leur lancer une malédiction.

"C'est… important pour moi."

Un peu vrai et un peu faux, je ne savais pas en vérité pourquoi je leur demandais leurs noms. Mais quelque chose me poussait à le faire et j'étais absolument sûr que ce n'était pas l'Esprit de la Dague.
Le chef se présenta en premier sous le nom de Ojtba de Dar'Boc, son village sans doute, et puis le reste du groupe en fit autant : Zûrki, Azrà, Barta, Yuil, Tarz, Franko, Ojtgakch, Darba et Bocba. Les deux derniers, ceux à qui j'avais balancé un morceau de poutre dans l'escalier, se refusèrent à me donner leurs noms mais je ne leur en aie pas tenu rigueur.

"Merci beaucoup, que vos haches restent aiguisées."

(Peut-être pas approprié à la situation mais c'est une formule qui doit marcher dans tout les villages Garzoks.)

Leurs noms avaient des ressemblances, autant dans la façon de l'écrire que de le dire, qui me fit penser qu'ils venaient tous d'un même village. Pendant un instant je me suis mis à m'imaginer à leur place, combattant cote à cote avec les villageois de mon enfance. Mais très rapidement cela fit remonter de mauvais souvenirs et je me mis à penser à autre chose : la suite de notre voyage. Je me mis sur la plate-forme où se trouvait Glaya et, fatigué par toutes ces péripéties, je m'allongeais sur le sol en soupirant :

"Je vais me reposer un peu, prévenez-moi si vous avez besoin de moi."

Mon corps me faisait encore plus souffrir que si un forgeron battait ma colonne vertébrale à coup de massue.

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Barelfe vous frappe
Krochar Brrati, Garzok Barbare niveau 12 issu de guerrier, dans la ville d'Oranan

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Ven 8 Jan 2010 19:35 
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Traitrise insidieuse, voilà que ce lâche et puant insecte méprisable dévoila un peu plus sa vilenie, son jeu double et dangereux. Il ne faisait plus aucun doute désormais pour la beauté blanche de cette quête onirique que l’immondice bipède la peau verdâtre était un parjure, et qu’il allait tenter de les mener droit au Purgatoire des âmes damnées. Ainsi, mettant à mal toute la stratégie manipulatrice de Lindeniel le Beau, l’infâme gobelin renvoya les orques chez eux en deux temps, trois mouvements. Le chef de ces guerriers décérébrés, niant même le cadeau de bonne volonté que lui faisait l’elfe blanc, osa même lui jeter un regard noir. Celui de Lindeniel se fit glacial, plus encore qu’il n’aurait pu l’être jusque là. S’il avait pu, il aurait transpercé de son regard cette grosse brute inintelligente… Mais n’étant doté que du pouvoir de ses mots, il invoqua Zewen pour que s’abatte la déveine la plus meurtrière sur ce groupe délétère.

« Puisse le Destin dresser les nains sur votre route, lâches… »

Cette malédiction proférée entre ses dents dans un sifflement de serpent rageur, il se tourna ensuite vers la décrépitude incarnée, le famélique et odieux petit être du nom ingrat de Jakadi.

« Quant à toi, ordure traîtresse, tu jettes la honte et le déshonneur sur la vie qui a été insensée de s’animer en toi. Je prie pour que Zewen te fasse subir mille tourments d’ici la fin de tout ceci. »

L’insignifiante créature se verrait blessée, souffrant de mille plaies, et Lindeniel serait le sel qui viendrait les saupoudrer avec délectation. S’il ne le tuait pas dès à présent, c’était pour l’unique raison qu’il se verrait s’opposer à l’amitié révulsive que cette déjection entretenait avec Krochar. Le guerrier aurait donc à choisir entre un ami et un pacte de sang. Qui savait ce qui pouvait se passer, dans la tête d’un orque fidèle et loyal ? Les probabilités d’un retournement gênant de situation n’étaient que trop élevées pour tenter quoi que ce soit… Encore que le mage finirait lui aussi par ouvrir les yeux et clouerait le sekteg au sol avec une trombe d’eau…

Il se tourna alors vers Glaya pour la toiser d’un regard lourd de sens. Il l’avait prévenue, sur la chair vile du gobelin, et ses idées de trahison. Elle devrait désormais le comprendre…

Mais comme elle l’avait dit, l’heure n’était plus aux palabres. Il fallait avancer, et plus vite cette histoire serait terminée, plus vite il serait débarrassé de ce groupe insupportable. Mettant de côté sa préciosité, sous le coup de la rage qui l’animait, il fouilla le cadavre orque que l’abruti de chef garzok leur avait indiqué et s’empara de la pierre sensée activer le mécanisme d’ascension de cette machine infernale. Il n’y alla pas de main morte, n’hésitant pas à pourvoir le cadavre de multiples coups de ses mains gantées de cuir, prenant bien soin cependant que la crasse de ce macchabée ne l’atteigne pas. Il se dirigea ensuite vers le mécanisme, et après une brève inspection, inséra le bloc pour faire descendre l’ascendeur dans les profondeurs du puits.

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Lindeniel Il Thirnasael, noble Hinïon dans la tourmente d'une quête onirique.

Tous méprisables...


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Sam 9 Jan 2010 20:54 
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Et ben voilà, c’est pas plus compliqué que ça : maintenant qu’on a arrêté de leur chercher des poux, ils sont prêts à s’en aller tout simplement sans chercher midi à quatorze heures, et on va pouvoir de notre côté continuer nos aventures au lieu de palabrer en vain sans fin ; ça c’est de la diplomatie à la Jakadi bien comme il faut ! J’avoue tout de même que dans un premier temps, quand je remarque que le chef garzok me regarde si intensément que je ne sais plus ou me mettre, j’ai comme une légère crainte qu’il ne décide finalement de me tordre le cou pour réparer l’affront d’avoir été vaincu par nous et de devoir sa vie à un sekteg. Cependant, soulagement, honneur et joie, plutôt que de me faire la peau, il me souffle à l’oreille des remerciements certes de la plus grande sobriété mais dont je ne sous-estime pas la valeur étant donné la personne dont ils proviennent, sachant que ce meneur d’hommes n’est pas du genre à utiliser les mots à tort et à travers.
En tout cas, je peux être satisfait de ma petite entreprise dont je ne me serais littéralement pas cru capable : que le petit grouillot de bas étage que j’étais dans mon clan soit successivement guerrier, interrogateur et libérateur, ça c’est du progrès ! (Tu n’as jamais pensé à faire carrière avec ça ?) Tiens, étonnant, il n’y a pas la moindre ironie dans cette question, et plus étonnant encore, l’idée ne me paraît pas aussi insensée qu’elle pourrait en avoir l’air, la perspective de chercher de plus hautes aspirations que simplement vagabonder à droite à gauche s’avérant en réalité prometteuse bien qu’éminemment hasardeuse. Séduit par l’éventualité, je la note dans un coin de mon cerveau avant de passer à autre chose, mes préoccupations devant pour l’instant se concentrer sur le fait de nous maintenir tous autant que nous sommes en aussi bon état que possible plutôt que sur mon avenir.

Quoi qu’il en soit, désormais, je n’ai plus à me faire trop de souci, et il suffit que je laisse l’effet de mes actions se faire, la troupe garzok n’ayant pas besoin de nous pour rassembler armes et bagages et prendre ses cliques et ses claques, chaque membre de l’escouade se mettant à aider son prochain pour se remettre à peu prêt en état en prévision des tribulations qui les attendent. Sincèrement, à l’instar de Glaya, je les aiderais bien, mais il semble logique que ces gaillards préfèrent laver leur linge sale en famille plutôt que de recevoir de l’aide de nous qui ne sommes après tout que des étrangers ; et pire encore, des meurtriers. Ainsi, partageant sans doute en ce sens les pensées de la paladine, je me contente de les regarder faire en gardant toutefois un œil sur Lindeniel qui écume tellement de rage qu’on dirait une grosse tomate blême dégoulinante de fiel, l’hiniön empli de morgue ne pouvant apparemment pas digérer que j’aie coupé court à ses manigances.
D’ailleurs, le rigolo, crachant son fiel comme un serpent couineur, ne manque pas de me siffler à l’oreille des menaces qui me font à peu près autant d’effet que si on venait de me jeter des gouttes d’eau dessus. Des fariboles de ce genre, j’en ai entendu tellement que si j’avais eu un yu pour chaque fois où j’y ai eu droit, je serais riche, alors ce n’est pas une de plus qui va me faire perdre mes moyens ! Toutefois, il ne faudrait pas croire que je sous-estime ce faquin : son ego démesuré l’empêche peut-être d’envisager les faits avec autant de clarté d’esprit et de prudence qu’un réprouvé éprouvé comme moi, mais ça ne veut pas dire que c’est un idiot ni qu’il est incapable de me causer le moindre mal, loin de là ! Alors prudence, autant à son égard qu’à celui de l’aquamancien qui, comme il l’a montré précédemment, peut littéralement risquer de s’enflammer à tout moment, sinon c’est la porte ouverte aux coups dans le dos.

Du côté de Krochar, les choses sont beaucoup plus pacifiques et agréables à voir, le guerrier discutant poliment avec les garzoks sur le départ, discutant avec eux de quelque chose que mes maigres capacités linguistiques ne me permettent évidemment pas de comprendre mais qui n’a de toute façon guère d’importance d’après Minil’. Ainsi, à peu près désoeuvré –non pas que ce ne soit pas de refus !- avec le départ des grands gars, je me décide à retirer enfin mon casque dont le gabarit peut commode commençait sérieusement à me serrer le crâne, me frottant les cheveux en maugréant, évitant bien évidemment de toucher la zone de ma blessure toute fraîche qu’il vaut mieux ne pas tripoter. D’ailleurs, regardant cette triste protection crânienne, je peux voir qu’elle n’est plus bonne à grand-chose en plus d’être encombrante pour un petit gus tel que moi : cabossé, froissé, malmené, elle est véritablement plus apte à me donner mal à la tête qu’autre chose, sans compter qu’elle n’arrêtait pas de glisser, n’en rendant vraiment pas le port commode.
De cette façon, autant pur tuer le temps que pour accroître à l’avenir mes chances de survie, je m’assure d’un coup d’œil que mes lointains cousins au fort gabarit ne font plus trop attention à moi avant de vérifier rapidement si ceux qui n’auront plus besoin d’équipement n’auraient pas quelque chose à me céder, et je ne tarde pas à trouver quelque chose qui me convient en la présence d’une sorte de bol muni sur les côtés de lanières de cuir de manière à maintenir l’engin en place ; ou plutôt une « cervelière » comme me l’indique cette chère faera. Ayant ainsi trouvé de quoi recouvrir dignement mon chef, je me débarrasse sans hésiter de ma précédente possession avant de déposséder le pauvre hère de son bien, celui-ci n’ayant pas été amoché dans le processus de sa mise à mort puisqu’il a été estoqué de part en part par la furie rousse au niveau du nombril comme l’indique la blessure béante qu’il arbore bien tristement. Evidemment, ce n’est jamais très folichon de défaire un défunt de ce qu’il porte, mais bon, on aura compris facilement que je suis rompu à un exercice de ce genre, et que je n’ai donc pas de difficulté à laisser agir mes petits doigts agiles pour défaire le nœud grossier qui retenait les courroies et retirer de la caboche garzok le casque convoité dont je me munis ensuite prestement, appréciant déjà l’idée d’avoir le ciboulot plus commodément abrité… même si, pour le côté esthétique, j’avoue qu’on peut repasser.

Ce faisant, je peux voir que pendant ce temps, chacun a vaqué lui-même à ses petites affaires : Krochar s’accorde un repos bien mérité, allongé sur la plate-forme en une posture peu orthodoxe mais légitime, Glaya zieute les profondeurs obscures qui nous attendent avec circonspection (Glaya, pas les profondeurs), et Lindeniel s’échine sur les commandes de la machinerie à l’aide d’un… nom de Yumni ! Le cristal qui dzidzite !

(Qui quoi ?
- Bah, qui électrocute quoi.
– Ah. Bien sûr, suis-je bête.
- Peuh.)

Bref, où j’en étais moi ? Ah oui, le cristal ! Alors comme ça, c’est ce machin qui permet d’activer ce gros bidule pour nous faire descendre ? Plutôt bizarre que, pour une raison qui m’échappe, ce sournois de Vedd en possédât un à peu près identique à celui que portait sur lui le mec qui vient de se faire dépouiller de bien laide manière par le cornichon blanc qui n’y est pas allé de main morte sur lui, montrant que ce sot est décidément bien puéril à avoir aussi peu de considération pour un décédé. Mais bon, manifestement, ce joyau là est cassé, car non seulement l’hiniön ne s’est pris aucune décharge, mais en plus, contrairement à celui de l’humain muet, il n’émet aucune lueur… rien d’étonnant d’ailleurs à ce qu’il ait été abîmé étant donné tout le boxon par lequel on vient de passer ! En passant, je devrais probablement lui dire que ça ne servira à rien de s’acharner, ça lui évitera de s’échiner en vain sur ce dispositif.
Oh et puis non, qu’est-ce que je raconte ? Il a bien mérité d’en suer un peu ce corniaud là après le peu d’efforts qu’il a fourni durant la bataille, et puis ça devrait être amusant de le voir encore s’énerver, alors plutôt que de côtoyer ce trouble-fête prétentieux, je m’en vais plutôt aller faire la conversation à Glaya qui peut s’avérer très sympathique quand elle n’est pas prise dans un accès de folie. Gagnant sa position, je m’assieds avec un soupir de soulagement aux côtés de notre paladine, contemplant un moment le visage à la fois résolu, farouche et inquiet de cette étrange humaine à l’intention de laquelle je remue intérieurement quelques paroles avant de les prononcer :

« Merci encore pour m’avoir sauvé la mise… et désolé de vous avoir mis des bâtons dans les roues plus qu’autre chose, je voulais vous aider. » M’excuse-je avec une contrition rétive, à la fois bougon et déçu de ne pas avoir pu servir à grand-chose d’autre qu’à servir de maigre auxiliaire à cette farouche guerrière qui a dû se coltiner la majeure partie du boulot. Laissant ensuite s’écouler un petit moment de silence gêné durant lequel elle paraît plongée dans ses pensées, je me racle maladroitement la gorge et embraie sur autre chose, histoire d’alimenter cette discussion qui ne part vraiment pas sur les chapeaux de roue. « Au fait, vous avez été salement amochée. Il faudrait voir à faire quelque chose pour ça, non ? » Mentionné-je en désignant d’une inclinaison du menton sa jambe qui ne s’est certes pas démise sous le choc grâce à un prodige de vigueur de la part de la forte dame, mais n’en reste pas moins coincée dans un drôle d’angle qui fait méchamment boitiller sa propriétaire.

_________________
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
_____________________________________________
Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Dim 10 Jan 2010 12:32 
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Après maintes paroles qui ne me concernèrent peu ou pas du tout étant donné que j'avais déjà exprimé mon opinion au sujet de ces créatures au service d'Oaxaca, les Orques s'en allèrent, ramassant les blessés qui traînaient encore dans les parages. Lindeniel n'hésita pas à faire une remarque désobligeante qui, je devais bien l'avouer, me faisait rire intérieurement. Il était clair que ce petit groupe de peaux vertes larmoyantes ne contrerait pas une seconde la puissance farouche des nains qui rôdaient certainement dans le coin... Enfin, nous n'avions plus de temps à perdre, il nous était réellement compté et cela commençait à me donner des migraines. Oui, bien entendu, il fallait s'intéresser à l'état de décrépitude d'une bande d'Orques que nous aurions très bien pu balayer en quelques secondes, mais, non, nous devions encore s'arrêter pour s'assurer qu'ils étaient toujours en vie... Quelle bande de crétins ! N'avaient-ils donc pas compris qu'ils faisaient partie du camp adverse et qu'ils étaient par extension nos ennemis ? Apparemment non... Heureusement que Lindeniel était là, lui aussi avait dû voir le petit manège qui se déroulait devant les yeux de la Belle rouquine... Mais, nous n'étions pas dupes et le moment venu, nous résoudrions le problème une bonne fois pour toute !

(Un sortilège et il n'est plus de ce monde...)

Je ne comprenais pas comment Glaya pouvait s'émouvoir de ce groupe de bestioles apprivoisées qui l'avaient pourtant attaquée. Était-elle idiote au point de croire que dans chaque personne il y avait une part de bon qui les sauverait lors du jugement dernier ? Foutaises ! De toute façon, c'était son problème mais cela ne l'aiderait certainement pas à résoudre ses problèmes existentiels qui la tourmentaient depuis un certain temps. Oui, elle venait de répéter le nom de ce Shallir qui n'était plus qu'une sombre âme errante dans les limbes. La pauvre, je comprenais les difficultés qu'elle devait surmonter pourtant, ce n'était pas une raison pour se laisser aller à la bêtise ! J'espérais pour elle que cette aventure la libérerait de cette douleur intrinsèque qui la torturait vraisemblablement depuis quelques temps déjà... Il n'y avait qu'à la voir dans le royaume des rêves, elle était dans un état de psychose avancé !

(Tant qu'elle ne se met pas à nous lancer des rayons lumineux dans tous les sens ça va !)

De son côté Lindeniel, utilisa la «clef» de cette sorte de balance actionnée par des forces magiques sans aucun doute. Dans tous les cas, nous nous rapprochions du monde des rêves où j'allais devoir affronter ce cryomancien qui commençait à me taper sur le système... En effet, il avait l'habitude d'apparaître toujours là où on ne l'attendait pas ! Toutefois, cela ne me faisait ni chaud ni froid à présent, il allait voir qui était Kerkan et ne s'en remettrait pas de si tôt ! Mais comme prudence était mère de sûreté et que nous ne savions pas où nous allions encore débarquer, je lançai sans grande conviction :
«Restons sur nos gardes, ça doit grouiller de fidèles d'Oaxaca dans les parages et puis ce mage est toujours en vie, je ne serais pas étonné de le voir apparaître...»

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Quête 18 : Un monde de rêve au pays des cauchemars

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Lun 11 Jan 2010 02:11 
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La clé avait visiblement pris un coup. Lindeniel pu apercevoir après l'avoir mise dans le trou que rien ne se produisait et que le cristal était fissuré. Heureusement, Il avait sur lui le cristal similaire du poseur d'énigme et l'enfourna dans le socle vertical. Aussitôt, la clé vibra en émettant une lueur bleutée, laquelle se répandit dans le panneau de pierre selon des lignes de toute évidence magiques.

Des grincements à plier en quatre un navire de fer se répercutèrent sur les murs tandis que la plate-forme se mit à trembler. Doucement, les chaines descendirent du plafond, emportant l'équipée dans une descente lente. Les bruits mécaniques ne s'atténuaient quasiment pas avec le recul. Par contre, la luminosité se reduisit par un ammoindrissement du nombre de cristaux violacées sur les murs. On pouvait néanmoins voir, dans les ténèbres teintées de lueurs mauves et bleutées, passer les strates de roche sombre.


Glaya semblait un peu dans les nuages lorsque Jakadi l'aborda, écoutant d'une oreille distraite ses remerciements avec son habituelle expression d'égarement. Elle finit par le regarder, réalisant soudainement. Elle grimaça en tâtant son genou gauche.

"J'ai peut-être un peu sauté trop tôt. Mais ça va."

Pour prouver ses dires, elle fit quelque pas, mais à sa grande déconvenue, la douleur la fit trébucher. Elle se rattrapa au garde-corps entourant la plate-forme. L'adrénaline ne devait plus faire effet, ou son inconscience s'enfuyait enfin.

"Bon, d'accord, ça va pas. Il me faudrait une béquille."

Malheureusement, rien de tel ne pouvant faire office de béquille là où vous êtes pour l'instant.

Vous arrivez une vingtaine de mètres plus bas à un étage avec des galleries qui vous semble désert.

(((Comme gm9 l'a supposé, c'est bien l'étage des araignées. Mais elles sont bien moins coriaces et dangereuses que celle de l'autre grotte. L'étage est composé de plusieurs galleries abandonnées, avec des gravats parfois, mais plutôt cleans. Quelques araignées donc, dont les plus grandes font 1m, qui ne donne pas trop de difficultés. En général, elles sont plutôt craintives et éviteront les grandes créatures que vous êtes. Glaya restera assise dans la plate-forme à moins que quelqu'un lui trouve une béquille. Pourplus de détails sur un point particulier, vous savez quoi faire)))

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mar 12 Jan 2010 23:30 
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Les autres s'affairaient autour de moi mais personne ne sollicita mon aide, je ne fus donc pas dérangé dans mon repos. Ma respiration se fit plus lente, mes muscles se détendirent de plus en plus et la bosse sur ma tête était moins douloureuse. Mais malheureusement mes courbatures et mes blessures demandaient un repos plus profond que celui que m'offrait l'immobilité : elles voulaient du sommeil. Et cela m'était impossible de leur fournir à cause du démon qui sauterait sur l'occasion pour prendre le contrôle de mon corps et attaquer mes compagnons.

(Dans ton état je ne pourrais rien faire, ton corps s'écroulerait si j'essayais de combattre avec, voir même simplement de bouger.)

C'était vrai et très sensé. Pendant quelques secondes je me résolus à laisser venir le sommeil mais j'eu juste le temps de comprendre ce qui m'arrivait et de me secouer violemment pour me réveiller.

(C'est encore une de tes ruses ! Tu ne m'auras pas !)
(Ta souffrance n'en sera que plus profonde et ton agonie plus longue.)

Les menaces, suites logiques à l'échec de la perfidie. Je décidais de ne plus l'écouter et de me concentrer sur ce qui se passait autour de moi pour ne pas m'endormir. Glaya semblait blessée, Jakadi l'aidait, Kerk semblait prêt à se battre et Lind tripotait quelque chose sur l'appareil qui contrôlait la plate-forme. Après quelques manipulations la machine se mis en marche et un énorme bruit métallique vint remplacer le calme qui s'était posé. En regardant autour de moi je ne voyais plus les guerriers et je me fis la réflexion que j'allais encore tuer des Garzoks aujourd'hui.

(C'est ma race… et pourtant si j'étai né Humain, est-ce que j'aurais eu autant de difficulté à les tuer ? Je dois juger les actes et non la parenté, cela vaut aussi bien pour ceux que je tu que pour ceux avec qui je suis ami.)

La plate-forme se mit alors en mouvement et nous furent transporter au niveau inférieur. S'il y a eu des discussions pendant le voyage je ne m'en souviens plus, j'étais trop fatigué pour prêter attention aux paroles des gens. Toujours est-il que la plate-forme s'arrêta à un moment et je me suis résolu de me redresser et de me mettre en tailleur. Ce devait être la seule position qui m'était assez confortable pour pouvoir rester ainsi pendant un bout de temps. Le mouvement m'envoya directement une petite douleur dans la tête mais je réussis à ne pas le montrer aux autres.

"Si vous voulez y aller, je vais rester ici pour surveiller la machine. Je dois me reposer de toute façon."

(Pas facile la vie de guerrier, surtout lors d'une guerre.)

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Dim 17 Jan 2010 17:37 
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L’écœurante fouille corporelle du Garzok défunt et sanguinolent n’avait rien donné, au grand dam de Lindeniel, qui se voyait sali des impuretés corporelles de cette masse inerte et répugnante pour rien d’autre qu’un cristal fêlé sans aucune valeur. Rien d’autre d’utile ou d’intéressant. C’était somme toute logique, qu’est-ce qu’un bouseux d’orque au fin fond de sa caverne montagneuse pourrait bien posséder qui puisse intéresser la perfection transcendante de l’elfe blanc citadin ? La réponse coulait de source, et c’est avec un soufflement dédaigneux qu’il s’éloigna de cet être qui de sa vie et de sa mort n’aura jamais servi à rien. Pour un membre de ce genre de tribu sauvage et désorganisée, cela signifiait sans doute un allez simple vers les tourmentes incessantes du royaume de Phaïtos, son âme torturée par les affres de Thimoros et sa haine destructrice. C’est tout ce que l’elfe souhaitait à ce macchabée puant avant même de se décomposer. Et dans la foulée, il souhaita ce même sort à tous les autres orques de cette bande, ces lâches réfractaires qui allaient se faire massacrer par les troupes nanesques, selon la volonté du grand Zewen. Et en bonus, Jakadi fut lui aussi affublé de cette terrible malédiction pensée.

Une fois cela fait, il se dirigea donc vers l’appareil servant de mécanisme pour cet énorme treuil ascensionnel sur lequel ils étaient désormais postés, et par lequel les renforts armés disséminé partout autour étaient arrivés. Futiles renforts, entre parenthèses, puisqu’ils n’étaient même pas venu à bout du sale gnome vert, ce faiblard né. Un peu trop confiant et empressé de continuer pour partir au plus vite de cette salle qui lui laisserait un cuisant souvenir de défaite manipulatrice. Hélas, le cristal n’émit pas la moindre lueur magique, la machine n’émit pas le moindre bruit mécanique, les chaines restèrent immobiles et la plateforme avec. Quelque chose clochait, sans le moindre doute, et Lindeniel comprit aussitôt que la fêlure du cristal qu’il avait ramassé était sans doute responsable d’une perte des pouvoirs de cette pierre. Mais le Destin lui souriait désormais, car il savait que ceci ne serait pas un échec. Zewen avait placé une pierre similaire sur son chemin, à l’extérieur de la grotte, sur le corps massacré du diseur d’énigmes.

Sans hésiter, il s’en saisit et la plaça dans l’interstice prévu à cet effet. La réaction fut immédiate et un regard satisfait et suffisant se posa sur ses congénères affalés comme de vulgaires bouses au milieu de la plateforme. Il avait vaincu, une fois de plus, et sans l’aide de ces bras cassés. L’ascenseur accomplit son œuvre, et l’équipée s’embarqua dans une descente lente mais efficace vers les profondeurs mornes de ce gouffre ténébreux. Les bruits déchirants des chaînes dérapant sur leur poulie les cernèrent pendant toute la descente, à mesure que la luminosité faiblissait, tout en restant présente sous la forme de lanternes minérales violettes accrochées aux parois par le divin créateur de cette horrible fosse.

Et puis soudain, le mécanisme s’arrêta. Lindeniel regarda tout autour, et ne vit aucune trace de campement garzok, de ravitaillements, de matériel, d’abris où se reposer, de torches lumineuses ou tout autre confort détestable et sommaire qu’il s’attendait à apercevoir en arrivant au niveau choisi. Ainsi donc, plusieurs solutions étaient à envisager : soit les orques avaient honteusement menti sur la position de leur campement, préférant mener le groupe d’aventuriers droit sur les araignées, soit ils étaient aussi stupides que Lindeniel le suspectait, et ne savait pas compter des étages dans le même ordre à l’oral qu’à l’écrit, soit, dernière solution mais non la moindre, Jakadi avait mal traduit et avait sciemment mené l’équipe ici pour qu’elle y subisse un sort funeste. Peut-être était-ce même prévu depuis le départ, que cet être visqueux et rampant, traître et fourbe les mènerait dans l’antre d’arachnides pour sauvegarder son précieux… Mais c’était sans compter sur la présence de l’elfe blanc, symbole de beauté et de lumière, qui vaincrait les araignées en leur exposant simplement sa pureté stellaire. Quoi qu’il en fut, il ne pouvait émettre ces hypothèses tout haut pour le moment. Il regarda la masse verte s’avachir de plus belle pour se reposer aux côtés de la rouquine à l’esprit dérangé. Les deux autres, il ne voulut même pas s’en préoccuper : Jakadi n’aurait qu’à aller fouiner tout seul pendant que Kerkan bougonnerait dans son coin et réviserait ses sortilèges aquatiques. Lui, il n’allait pas rester là à attendre que le piège se referme sur eux. Ainsi donc, il regarda Glaya et lui annonça :

« Je vais veiller sur votre repos d’un peu plus loin… »

Puis il toisa Krochar d’un air sévère.

« Restez vigilants. »

Et ce fut tout. Il fit volte face et se fondit dans l’obscurité des lieux, frôlant les murs sans les touchers, à pas félins et silencieux, invisible aux yeux de tous grâce à sa cape rocheuse. Une fois qu’il fut réellement invisible des siens, il se tourna pour s’assurer qu’il les voyait toujours, et s’assit à même le sol, le dos contre une paroi rocheuse. Lui aussi devait se reposer un peu afin de recouvrer ses forces et son énergie. Et la perfection de son être lui permettait de se régénérer plus rapidement et moins inconsciemment que les autres aventuriers présents. Assis en tailleur, il ne lui faudrait que deux heures pour renouveler tout son stock d’énergie…

[Je verrai si j’ai le temps de faire un apprentissage lundi ou mardi. Sinon, je complèterai ce post pour dire que je rejoins la plate-forme après mon repos.]

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Lindeniel Il Thirnasael, noble Hinïon dans la tourmente d'une quête onirique.

Tous méprisables...


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Lun 18 Jan 2010 22:28 
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J'attendais que l'Elfe nous fasse descendre pour avancer dans cette mine peuplée de sombres créatures prêtes à nous sauter dessus au moindre petit faux pas... Pourtant, cela ne m'effrayait pas plus que ça, pour l'instant les seuls personnes que nous avions rencontré ne possédaient pas une grande puissance, ni une grande capacité de réflexion d'ailleurs... Il n'y avait qu'à voir l'équipée d'Orque qui nous avait foncés dessus sans stratégie aucune... Les idiots ! Cependant, les véritables sbires de la traîtresse noire étaient bien plus terrifiants et avaient dû être entraînés par de véritables mercenaires. En effet, l'archer qui avait tenté de nous transpercer le corps n'était pas aussi stupide qu'il n'en avait l'air et puis, nous devions bien avouer qu'il avait planté un carreau d'arbalète immonde dans le coup du pauvre Helce, symbole de vie indestructible... Enfin, celui-là ne nous ennuierait plus, il reposait bien calmement sur la falaise, servant de nourriture aux rapaces qui devaient attendre avec impatience un repas digne de ce nom.

(Ah ! Ça ne marche pas... C'est drôle mais je ne trouve pas ça étonnant...)

Le dysfonctionnement de la clef m'exacerba au plus haut point, jamais rien ne se passait comme il le fallait, il y avait toujours ce petit quelque chose qui faisait que toutes nos stratégies-si tant est qu'il y en ait-étaient détruites par un minuscule problème insurmontable. Mais cette fois-ci, l'Elfe prévoyant sortit une autre de ces clefs magiques qu'il introduit dans un des trous. Le cristal s'illumina d'un bleu tout à fait charmant similaire à celui que nous avions pu observer sur les murs de la grotte. Peut-être que tout ce minerais était chargé d'une puissance exceptionnellement dévastatrice qui me permettrait même de dépasser les dons obscurs de mon frère assassin ! Comme cela serait intéressant ! Un simple petit cailloux et me voilà au dessus de la force de ce meurtrier qui était pourtant attaché à moi par les liens du sang... Quelle dilemme ! Le tuer ou être tué... Enfin, avant toute chose, je devais me sortir de ce pétrin qui annihilait mon esprit et mes membres. J'avais nettement envie de me retrouver dans une rivière et de faire quelques brasses pour me détendre et tenter de gagner une certaine masse musculaire.

(Ah ! On descend !)

Dans un grincement qui me fit exploser les tympans, la plate-forme ensorcelée se mit à choir lentement, mollement... Encore une fois nous perdions un temps précieux, mais que pouvions-nous y faire, ceci était un passage obligé pour rejoindre la porte des songes et de retourner dans ce monde où rien ne semblait suivre les lois de la physique. Dans tous les cas, nous nous enfoncions toujours plus profondément en ce lieu, mais, le mal était toujours présent autour de nous ce qui me faisait craindre une attaque terrible qui nous aurait anéantis une bonne fois pour toute... Quelqu'un sonnerait-il notre glas ? Je ne l'espérais pas, mais que faire ? Après tout, il était évident que nous avions aucune chance... En effet, notre groupe s'était réduit à une vitesse folle, à présent nous n'étions plus que cinq et pourtant, les plus valeureux avaient péri... Comment survivre alors que nous n'avions pas la force de vaincre cette menace onirique qui semblait prendre un malin plaisir à nous torturer pendant notre sommeil ?

(La question restera sans réponse jusqu'à la fin...)

D'un regard sombre, je parcourus l'assemblée et là je ne vis que de piètres personnes tout comme moi, bien entendu... Glaya n'était qu'une loque vivante, incapable de se battre tant qu'elle n'aurait pas repris des forces... La pauvre boitait comme un chien galeux, ce combat l'avait éreintée, mais en même temps elle ne pouvait s'en prendre qu'à sa folie, quelle idée de se jeter dans la cage aux lions ? L'imbécile... Cependant, mon esprit fut ramené à la réalité lorsque la plate-forme s'arrêta au niveau qu'avait choisi Lindeniel... Tout semblait désert, cela était forcément le calme avant la tempête, j'en étais persuadé ! Où étaient cachés nos ennemis ? Peut-être que ces roches n'étaient en fait que de vulgaires paravents qui cachaient des créatures bien plus obscures que celles dont nous avions fait connaissance précédemment...
«Ne faisons aucune imprudence nous sommes déjà dans un sale état, ne jouons pas aux têtes brûlées cette fois-ci.»

Je mis un pied à l'extérieur de la plate-forme, scrutant les parages pour tenter de discerner si quelqu'un avait dans l'idée de fondre sur nous pour nous réduire à l'état de cadavre. Rien... Pour l'instant tout était calme et seuls nos mouvements étaient audibles à ce niveau silencieux... Cela me perturbait, nos ennemis n'avaient donc pas pris le contrôle sur tous les lieux ? Intéressant, peut-être que nous pourrions récupérer cet étage pour en faire notre camp afin de se reposer un peu et de mettre au point une véritable stratégie. D'ailleurs, je commençais à me demander jusqu'où nous irions sans prendre un peu de repos, il n'y avait qu'à voir Krochar ou Glaya qui ne demandaient qu'à se détendre un peu... Enfin, heureusement que j'étais encore vaillant, même si jeter des sorts commençait à épuiser mes ressources magiques.
«Allons voir ce qu'on peut trouver par ici, qui sait, on aura peut-être de bonnes surprises...»

J'avançai prudemment, restant sur mes gardes pour ne pas tomber nez-à-nez avec une sorte de liche démoniaque qui aurait la généreuse idée de faire bouillir mon sang... Quelle drôle d'idée ! Bref ! Ce genre de créatures ne devaient pas exister, enfin c'était plutôt ce que j'espérais car pour l'instant j'avais rencontré des bestioles pas très amusantes, il n'y avait qu'à voir ce dragon qui m'avait pris pour son quatre heures ! Oh le scélérat ! Mais une chose était très positive une créature aussi grande ne pourrait pénétrer en ces lieux construits par les nains... Je dus marcher au moins cinquante mètres avant de voir une ombre à quelques centimètres de moi... Qu'était-ce don ?! Nous n'étions donc pas seuls, je le savais ! Pourquoi n'étais-je pas resté prudemment sur la plate-forme ? Non, il avait fallu que je fasse mon intéressant pour voir ce que je pourrais trouver dans cette grotte ! Je relevai la tête et là mon cœur ne fit qu'un tour... Trois araignées comme celles que nous avions dû affronter avant d'atteindre le village en ruines ! Mais, elles nous suivaient !
«Bon, hé bien je suis désolé de vous dire ça, mais, nous ne sommes pas seuls, nos copines poilues sont de retour...»

Lorsqu'elles entendirent le son de ma voix, deux d'entre elles s'en allèrent, sans doute apeurées par la présence de grandes gens car il était évident qu'elles étaient bien moins imposantes que celles dont nous avions dû nous occuper... Par contre la dernière devait faire un bon mètre de circonférence et ses pattes poilues frémissaient de plaisir à l'idée de venir se ficher dans ma poitrine. Néanmoins, je n'avais pas tellement peur de sa présence, j'en avais déjà tué une et je devais certainement être capable de réitérer mon œuvre ! Mais cette chose immonde me surprit, descendant du plafond en rappel par le biais de sa toile gluante !
«Ahhhhhh !»

Elle était donc en train de m'attaquer ! Remarque, il était évident que nous ne serions pas restés à nous observer pendant des heures, mais quand même elle aurait pu me laisser l'avantage de la surprise ! Je fis quelques pas en arrière évitant de justesse l'araignée qui aurait pu se jeter sur ma frêle personne. Je sortis mon bâton noueux, prêt à en découdre avec ma mie aux pattes poilues ! Cela n'était guère charmant et je comptais bien lui faire regretter d'avoir oublié de s'être faite une beauté ! Par contre, un problème immense me tarabiscotait, mes dons aquatiques n'étaient pas au meilleur de leur forme ni mes pouvoirs lumineux... L'idée d'un combat à mains nues ne m'enchantait guère car ce genre de créature devait posséder un épiderme irritant... Non, je n'avais pas envie de revenir à la plate-forme recouvert de plaques rougeâtres. Bon, j'allais devoir réfléchir et mettre au point une véritable stratégie, après tout cette araignée ne devait pas disposer d'une force surhumaine... Mais, une idée me traversa l'esprit : depuis que j'avais absorbé mon fluide d'eau, j'avais acquis une certaine résistance au froid et cela était dû au fait que j'avais non seulement récupéré une puissance aquatique mais aussi une partie de la magie de Yuia ! C'était le moment ou jamais d'apprendre à se servir de ce don salvateur venu tout droit du ciel. En revanche, je ne disposais pas de parchemin cette fois-ci et je n'avais encore jamais appris de sortilèges tout seul... Hé bien, que de nouveauté !

(Allez c'est parti ma jolie, tu vas voir de quoi est capable le nouveau Kerkan !)

Mais avant que je n'aie pu faire quoique ce soit, l'araignée me lança une boule gluante qui devait s'apparenter à un concentré de toile. Cette substance me fixa directement sur le sol, enrobant mes pieds et m'empêchant de m'échapper... On pouvait dire qu'elle était plus maligne que moi et bien entendu elle ne réfléchissait pas : elle attaquait... Mais, cela me laissa le temps de me concentrer et d'appeler à moi ces fluides étranges qui devaient s'être cachés au fond de l'abîme profond qu'était mon âme. Je ne trouvais pas cette nouveauté, il fallait dire que je ne m'en étais pas soucié jusqu'à maintenant, alors peut-être que j'avais appris à vivre avec eux en totale harmonie sans vraiment le savoir. Toutefois, mon moi se projeta mentalement dans mon être profond afin de trouver cette puissance qui m'aiderait à vaincre cette créature infernale prête à tout pour me réduire à néant. Quelle idée avais-je eu de quitter la plate-forme alors que j'étais si faible et dénué de toute magie ? Après tout, je comptais simplement sur des hypothétiques fluides de glace que j'avais cru absorber en même temps que ceux de Moura... Je n'étais qu'un piètre mage pour en arriver là...

(Ne te laisse pas abattre Kerkan, tu peux y arriver !)

Repensant à ce que m'avait dit le Shaman dans la forêt près de Cuilnen, je repris confiance en moi, puisant dans mes ressources profondes dans l'unique but de récupérer le pouvoir. Étant donné que je ne possédais aucun parchemin, j'allais devoir moi-même comprendre comment fonctionnait un sortilège de glace, comment canaliser la magie afin de la déchaîner contre cette bestiole terrifiante. Je réfléchissais à la manière de manifester mes dons de glace, tentant de déterminer comment le froid agissait sur les êtres dans la nature... Me rappelant de mon voyage à dos de griffon, je ressentis l'engourdissement me saisir, ralentissant mes mouvements et me faisant bien entendu trembler comme une feuille face aux rafales automnales. Oui ! Je devais trouver comment recréer cette sensation afin de prendre le dessus sur cette terreur qui me faisait face. En temps normal, j'appelais l'eau ambiante pour la canaliser sous forme de sphères aquatiques offensives et bien cette fois-ci, je n'avais qu'à concentrer le froid environnant pour en finir une bonne fois pour toute avec mon ennemie poilue !

(Tentons...)

Je me concentrai rapidement, cherchant une quelconque manifestation de mes fluides de glace, une simple vibration dans la trame si calme de mon âme me suffirait à sauter sur l'occasion. Mais, je ne sentais rien, tout semblait perdu à mes yeux, je ne réussirai jamais à retrouver cette magie abandonnée... Néanmoins, je ne désirais pas que l'espoir me quitte à tout jamais, je devais certainement avoir la force de balayer cette menace ! Je me remis donc en quête de la part intrinsèque de la Déesse Yuia qui vagabondait légèrement dans mon corps. Mes pensées s'abandonnèrent à cette recherche, oubliant l'adversaire qui me faisait face l'espace d'un instant... Toujours rien... Puis, soudain, je sentis une palpitation anormale, le genre de chose qui ne pouvait passer inaperçu aux yeux d'un mage chevronné, mais qui m'avait pourtant semblé si naturel... Comme quoi, je n'étais pas encore prêt à rentrer dans la légende des êtres doués de magie... Enfin ! Le principal était d'avoir pu mettre la main sur ces foutus fluides de glace.

(Bien, le plus dur est fait !)

Je n'avais plus qu'à lancer un sortilège sur cette araignée, espérant profondément la clouer sur place et l'écraser sous mes coups de bâton ! En attendant, je devais tenter le tout pour le tout car la demoiselle aux pattes poilues se mit en marche vers mon corps toujours bloqué par cette toile gluante. Je tentai pour la première fois de ma vie de faire tomber la température dans un cercle d'une circonférence suffisante pour entourer mon adversaire. Je cherchais à attirer vers moi le froid qui régnait dans ces grottes afin de le projeter sur l'araignée... Mais, cela fut plus facile à dire qu'à faire... En effet, même si j'arrivais à abaisser la température dans les parages, je ne réussissais pas à réaliser cet exploit sur un lieu localisé... Cependant, je ne comptais pas abandonner pour autant ! Je retentai l'expérience, j'invoquai une nouvelle fois la force du froid pour ralentir mon adversaire ou même l'effrayer ! Je me concentrai à nouveau, élevant la main comme pour me donner plus d'importance, bien que ce petit effet soit complètement inutile. Et cette fois, j'eus de véritables résultats ! Peut-être pas aussi concluant que je ne l'aurais espéré mais au moins, je venais de lancer un véritable sort de glace à quelques mètres de l'araignée. En effet, un brouillard apparut, signe d'une diminution de la température qui me réjouit au plus haut point ! L'araignée surprise par cette nouvelle attaque recula de quelques pas, elle devait être effrayée de voir un véritable mage en chair et en os !

(Elle va crever et elle ne l'aura pas volé !)

Une étincelle remplie de perversion illumina mon regard alors que j'étais sur le point de commettre un meurtre. Malgré tout ce n'était qu'un vulgaire insecte qui n'avait pas sa place sur ce monde déjà suffisamment peuplé de créatures démoniaques. Je n'avais plus qu'à la toucher pour l'affaiblir et à ce moment-là, je lui bondirais dessus pour la démembrer ! Je retentai une dernière fois l'expérience, commandant à mes fluides de glace de se déchaîner sur cette entité machiavélique. En quelques instants, un brouillard équivalent à celui que j'avais créé précédemment entoura la demoiselle aux pattes poilues. Je ne voulais pas préjugé de l'efficacité de mon sortilège, cependant, lorsque je vis l'araignée se recroqueviller sur elle-même, je me rendis compte que je n'avais pas raté mon coup ! Bien ! Je me lançai sur la bête à toute vitesse, néanmoins, mon corps pivota vers l'avant et vint se fracasser contre le sol... J'avais malheureusement oublié que j'étais toujours figé à cause de la colle de mon adversaire. Me voyant choir vers lui, l'insecte s'en alla, fuyant, malgré le froid qui ralentissait toujours ses mouvements. Le temps d'arracher la toile, l'araignée était déjà loin de moi, retournant auprès de ses congénères.

(Zut ! Elle est partie !)

Je me retrouvais comme deux ronds de flan, attendant certainement le déluge pour me relever... J'étais ridicule et pourtant, je n'en revenais toujours pas, j'aurais pu la vaincre, mais il avait fallu que je tombe ! Je m'en voulais tellement que je me serais planté un couteau dans la main pour me punir d'une telle idiotie.

En fin de compte, je préférai me relever et repartir en direction de la plate-forme pour regagner l'équipée.

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Quête 18 : Un monde de rêve au pays des cauchemars

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Dernière édition par Kerkan le Mar 19 Jan 2010 20:22, édité 1 fois.

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