L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mar 19 Jan 2010 16:49 
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La méditation paisible du dernier des Il Thirnasael ne dura pas suffisamment pour qu’il soit totalement remis de ses plaies antérieures. Il n’avait certes pas été blessé lors de l’aisée confrontation contre ces abrutis d’orques, mais l’éclair que lui avait bravachement envoyé Valyus laisserait sur son corps des séquelles irréparables, cicatrices dont il tiendrait longtemps rigueur à ce dieu imposteur. Son mépris pour ces soi-disant divinités allait grandissant, à mesure que ses expériences le rendaient lui-même plus puissant, plus malin, plus rusé et intelligent, plus parfait de jour en jour, d’heure en heure. Les serviteurs de ce dieu foudroyant paieraient les premiers dans sa quête d’éternité. Jusqu’à ce qu’il arrive au Panthéon de Nyr pour affronter directement ces divinités déchues et décevantes, avec l’appui de son frère, Zewen, maître du Destin.

Non, le repos ne dura pas longtemps. Les yeux noirs fixes, les jambes croisées, le dos droit et les mains posées avec précision sur ses genoux, il était pourtant bien parti pour se reposer. Mais c’était sans compter sur la présence d’ennemies attendues… Un bon moment après qu’il soit entré dans sa transe régénératrice, il perçut à sa droite, à l’opposé du monte-charge, un tapotement régulier et assez rapide. Tiré de ses pensées, il se plaqua contre la roche, silencieux, et son regard acéré perça les ténèbres du couloir de roche pour percevoir l’origine de ce bruit. Au début, il ne vit rien, mais n’en resta pas moins attentif. Le tapotement se rapprochait inexorablement de sa position. Et très vite, il put les voir… D’abord deux, puis quatre, puis huit horribles et repoussantes pattes velues, toute raccrochées au même corps immonde. Une araignée caverneuse se tenait là, horrible, à quelques mètres de lui. Et elle s’arrêta, soudainement immobile, comme si elle avait détecté une présence inattendue dans sa promenade journalière. Ses nombreux petits yeux globuleux, sphères d’onyx à l’aspect meurtrier, semblèrent fureter dans tous les sens pour percevoir un éventuel indice d’intrusion. Mais c’était sans compter la cape de Lindeniel. Immobile, il la toisait avec haine, invisible à ses yeux. Il avait été forcé de fuir ses sœurs trop entreprenantes dans cette grotte maudite où il avait du se défaire momentanément du reste de l’équipée. Il leur tenait rancœur, à elles aussi. Les disciples de Valyus attendraient bien un moment, cette proie allait être la première à afficher sur l’ardoise de l’elfe blanc, aux côtés de toutes les personnes qu’il avait déjà tuée : son père, ce crétin diseur d’énigme, ces orques puants…

Silencieux comme une ombre, il prit entre ses mains gantées de cuir sa lourde mais néanmoins précise arbalète. Furtif, il encocha un carreau alors que l’arachnide n’avait toujours pas bougé un seul de ses poils gluants. Précis et attentif, il avait soulevé son arme et pris la peine de viser avec saveur la tête ridiculement pourvue d’yeux de ce monstre odieux. Lorsque son doigt frôla la gâchette, il eut une pensée pour Zewen, priant pour qu’il dirige son trait droit sur son ennemie. Et il tira. Et au même instant, l’araignée entreprit un demi-tour, et le projectile vint se ficher non pas entre deux de ses yeux, mais en plein milieu d’une patte. Un bruit de chitine macérée et meurtrie sortit de la bouche plaintive de la bête, qui se tourna instinctivement vers l’elfe blanc. Il était repéré, il n’avait plus le choix. S’il ne voulait pas que cette sale bête lui saute dessus, il avait plutôt intérêt à la tuer, et vite ! Le monstre avança, et il tira une nouvelle fois. Le trait fut aisément évité par la bestiole poilue. Maintenant qu’elle connaissait la position de l’elfe, elle ne se laisserait plus faire. Menaçante, elle avançait, d’un pas boiteux mais encore valide. Dotée de huit pattes, une en moins faisait assez peu de différence au final sur cette zone plate et rocheuse.

L’Hinion tira une nouvelle fois, avec hâte et empressement. Mais son tir imprécis échoua une nouvelle fois… Et l’araignée approchait toujours, menaçante, ses mandibules avides claquant dans l’air. Lindeniel dut se retirer de sa cachette pour s’enfuir plus loin… mais il prit soin de ne pas se diriger vers ses alliés : il devait se débarrasser seul de cette ennemie, et nul autre ne devait le voir fuir devant elle. Il parcourut plusieurs mètres en trottinant prestement et agilement pour éviter la bestiole qui se rapprochait inexorablement. Lorsqu’il se sentit assez loin, il se plaqua de nouveau contre une paroi, et observa ses arrières : elle n’était plus là. Il resta silencieux un instant, n’entendant plus aucun autre bruit que celui de sa propre respiration.

Et puis soudainement, il eut un doute affreux, et redressa le regard, juste à temps… L’araignée descendait du plafond grâce à un filin de soie. Ledit plafond était recouvert d’une toile collante qui avait camouflé le bruit des pas de l’araignée. Par réflexe, il se baissa et évita ainsi de justesse les mandibules qui allaient se refermer sur sa tête. Dans le même mouvement, il tira un trait qui se ficha hasardeusement dans le ventre de l’araignée, en faisant couler un liquide jaunâtre peu ragoutant.

Et ce fut alors l’inversion des rôles. L’araignée remonta prestement sur sa toile alors que Lindeniel se redressait, arme à la main, paré à tirer de nouveau. Le chasseur devenait la proie, et vice versa. La bête à sept pattes et demi tenta de fuir par le plafond, mais Lindeniel eut tout le temps d’ajuster son tir, cette fois. Demandant précision et justesse, attendant le bon moment pour tirer, il pressa la gâchette et le carreau meurtrier traversa l’espace entre lui et l’araignée pour la frapper pile dans la tête, transperçant sa chair gluante et détruisant au moins deux de ses yeux.

Blessée, elle se laissa tomber au sol dans une plainte juteuse. Lindeniel, lui, n’avait plus d’autre envie que de la voir morte. Cette plainte lui suppliait de l’achever. Mais non par pitié, seulement par haine et par dégout. Elle avait osé s’approcher de lui, voulu attenter à sa vie, et elle devait mourir pour ça, pour venger le trépas des boucliers vivants qui auraient pu encore lui être utiles dans cette contrée hostile. Il approcha de la bête en rangeant son arbalète et en sortant sa fière hache naine, dont le chef orque n’avait pas voulu. Arrivé à proximité, il la leva haut au dessus de sa tête et l’abattit sur l’animal blessé. La hache pourfendit le monstre sans résistance, comme si l’araignée, consciente de sa mort, s’était laissée faire… Un jus dégueulasse éclaboussa les alentours, mais aucune goutte ne toucha l’elfe. Son arme en était maculée, mais il n’en avait cure : son ennemi était mort, et il avait vaincu.

Il n’avait plus qu’à la laisser là désormais, et retourna jusqu’au monte-charge près de ses camarades, sans un mot. Comme une ombre, il arrivé, hache dégoulinante à la main, visage sombre presque invisible dans sa capuche. Sa fierté pouvait néanmoins se sentir à travers son attitude. Il se posta, droit et fier, près de la machinerie, paré à envoyer son équipée maudite à l’étage suivant.

[Apprentissage de la CC ‘Tir Précis’]

_________________
Lindeniel Il Thirnasael, noble Hinïon dans la tourmente d'une quête onirique.

Tous méprisables...


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Jeu 21 Jan 2010 04:27 
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Tiens, pendant que je suis en train de faire la causette à notre noble dame rousse, voilà que Kerkan y va de sa mise en garde qui s’avère certes très exagérée mais étonnamment sensée ! Se pourrait-il que par moments, il se départisse de sa folie habituelle pour faire preuve d’un tant soit peu de jugeote dans ce qu’il dit ? Voilà qui est à envisager, et même à prendre au sérieux dans la mesure où un magicien comme lui, si étourdi et aveugle qu’il soit, doit tout de même connaître des trucs qui ne sont pas à négliger !
Mais mon attention en vient promptement à se porter vers d’autres éléments lorsqu’un lourd, profond et bruyant ronflement semblent emplir nos alentours, me faisant bondir sur mes pieds en plein début de panique à l’idée d’une nouvelle tuile de grande ampleur qui serait en train de nous parvenir. Heureusement bien qu’à mon étonnement, il s’avère qu’il s’agit simplement de l’énorme mécanique sur le support de laquelle nous nous trouvons qui s’est mise en marche, Lindeniel étant apparemment parvenu à pallier au défaut du cristal en en utilisant un autre provenant de Yumni sait où. Et bien peu m’importe en réalité ; le principal étant que nous puissions nous acheminer vers la suite de nos aventures en une descente qui nous offre au passage un spectacle assez appréciable en la présence de ces belles constructions minérales sur les murs, lesquelles offraient de fort jolies variations colorées qui auraient probablement fait le bonheur d’un esthète elfe.

Mais bref, voilà que je m’égare, et en parlant d’égarement, voilà que celui de Glaya semble avoir cessé au boucan des chaînes en pesante activité, la paladine se tournant vers moi avec l’air de sortir de quelque sommeil troublé pour me rassurer d’une voix pâteuse. Tu parles Charles ! Elle est peut-être costaude comme un boeuf, acharnée comme une tique et obstinée comme une mule, ça n’empêche qu’elle a fait un de ces sauts qui sont de nature à vous faire ressortir les tibias par les épaules ! D’ici, je peux voir que sa jambe est salement enflée, et que c’est vraiment un miracle qu’elle n’ait pas radicalement changé d’angle sous un pareil choc, la preuve de la gravité de la blessure en étant de la façon dont elle fit quelques pas avec l’agilité d’une tortue avant de s’effondrer, le visage crispé de douleur. Qu’est-ce que je disais ?
Enfin bon, déjà, pour essayer d’arranger un peu les dégâts de cette cinglée, on va pouvoir lui bricoler une béquille comme elle le propose puisqu’on est en train d’arriver de toute évidence à l’étage de l’armu… ah ben non tiens, que c’est contrariant. Non parce que je ne veux pas avoir l’air de ramener ma science, mais je suppose que généralement, une armurerie est un tant soit peu bien agencée, alors que là, l’endroit est plus désert qu’un congrès de torkins anti-alcooliques, ce qui veut dire que soit notre conducteur s’est trompé, soit qu’il a fait exprès de nous amener là où il ne fallait pas. Bon, pour sa défense, étant donné qu’il a l’air aussi contrarié que moi, ça laisse à supposer que la bourde était involontaire, aussi pour une rare fois, je n’ai grosso modo rien à reprocher à l’hiniön.

D’ailleurs, tu me diras, tant qu’on est là, autant jeter un œil, ne serait-ce que par acquis de conscience, Krochar se proposant justement de tenir le fort en compagnie de Glaya pendant que nous nous affairons, proposition à laquelle Lindeniel fait écho en se proposant de « veiller sur notre repos un peu plus loin ». Sincèrement, s’il dit la vérité et qu’il se soucie ainsi véritablement de notre bien-être, je veux bien être sur le champ changé en crottin de chèvre, mais bon, le bon point là-dedans est que j’aurai moins à supporter ses jacasseries ; car plus il est loin celui-là, mieux je me porte !
Pour sa part, Kerkan, décidément atteint d’un surcroît d’intelligence momentané, nous recommande aimablement la prudence avant de s’enfoncer lui-même dans une des galeries qui partent de la plate-forme en un gruyère rocheux digne des repaires sektegs les plus insondables. Et bien je suppose que puisqu’il en est ainsi, il ne me reste qu’à suivre moi-même le mouvement, ce que je fais en rajustant gaillardement mon hétéroclite barda avant de partir d’un pas vaillant, saluant les deux gardiens musculeux d’un chaleureux :

« A tout à l’heure ! »

Puis m’en voilà parti dans un des multiples tunnels environnants, tunnel choisi au pif puisque de toute façon, ils se ressemblent tous et qu’aucun ne présente donc en soi plus d’intérêt qu’un autre. Cela dit, si au départ, on aurait cru que le creux naturel que j’emprunte ne diffère pas de n’importe quel autre trou de ver géant creusé dans la pierre, cette impression se dissipe assez vite lorsque je m’aperçois que les parois s’élargissent fantastiquement au fur et à mesure que j’avance, le conduit se métamorphosant en une sorte d’église souterraine grandiose à voir, surtout avec ces petits cristaux qui donnent des touches de lumière de toute beauté ça et là.
Habitué à rouler ma bosse sous terre, et doté d’attributs naturellement orientés vers des cheminements de ce type, je ne suis toutefois pas vraiment dépaysé, même au fond des montagnes de Mertar, même si je dois avouer qu’évoluer en milieu torkin diffère sensiblement de ce que j’ai pu expérimenter durant ma jeunesse : de l’air plus sec et plus lourd au terrain plus solide en passant par le minerai plus sèche et plus poreuse, ce n’est pas tout à fait la même chose que mon enfance, sans compter les araignées géantes dont un spécimen m’observe à quelques mètres sur ma gauche, suspendu au plafond.

Ah oui tiens, il y a des araignées… hrem, intéressant ça ; ça tendrait à faire songer que nous sommes au troisième niveau si l’on se fie aux renseignements que m’avait donnés notre informateur garzok quant à l’agencement de ceux-ci. Et bien étant donné que les galeries de cet étage sont abandonnées et que je n’ai aucune envie d’aller plus loin dans mes fougueuses relations charnelles avec les arachnides surdimensionnées, je crois que ce que je vais faire, c’est observer un demi-tour pour une retraite tactique et avisée afin d’informer les autres qu’il n’y a de toute évidence rien de notable ici à part du danger potentiel. Mais alors que je m’éloigne de ce territoire inhospitalier à petit pas, voilà que la voix familière de ma faera m’interpelle, m’intimant de m’attarder un peu pour m’entraîner puisque nous avons à disposition des cibles qui se montreront apparemment réactives sans pour autant être trop offensives.

(M’entraîner ?
- Il vaudrait mieux ! Non pas que tu sois mou, mais ce ne serait pas plus mal de te mettre un atout ou deux dans la manche vu la faune locale qui ne devrait pas s’arranger une fois la Porte des Rêves franchie.
- Hum… ‘fectivement, ça tombe sous le sens. Une suggestion ?
- Oui.)

Et ainsi, selon les recommandations de mon instructrice improvisée qui décide de faire porter le cours sur une attaque à distance pratique à propos de laquelle elle me dit disposer d’une astuce fort utile, je me saisis d’un de mes couteaux de jet, en prenant la lame entre le pouce et l’index de manière à pouvoir le lancer plus commodément en tirant parti de toute une histoire d’équilibre, de poids et de contrepoids que je ne serais pas fichu d’expliquer si ma vie en dépendait.
Cependant, élément des plus intrigant, Minil’ me recommande, contre toute logique, de ne pas tenir cette arme de cette manière pourtant pétrie de bon sens, mais de la caler au contraire bien au creux de mon poing, comme si l’araignée n’était qu’à un mètre de distance de moi et que je m’apprêtais à la planter. Perplexe, mais ayant néanmoins appris à faire confiance à cet étrange être omniscient depuis la paire de jours que j’ai passés en sa compagnie, j’obtempère sous le regard de la bestiole d’une bonne cinquantaine de centimètres d’envergure qui doit bien se demande ce que je suis en train de faire… si tant est qu’elle ait l’intelligence pour ça en fait.
Transfiguré en une espèce de soldat de plomb fantoche, je me retrouve donc coutelas en main à une bonne douzaine de mètres de mon sujet d’exercice, au beau milieu d’une caverne souterraine à Perpète-les-oies, situation qui me fait intérieurement bénir le fait de n’avoir aucun spectateur pour cette parodie de démonstration d’habileté martiale.

(Et maintenant ?
- Maintenant, essaie de te concentrer sur ton ki.
- Mon qui ?
- Ton ki !
- Quoi ?)

S’ensuit donc une explication assez ardue de la part de ma bienfaitrice qui se met à me parler d’énergie intérieure à canaliser pour parvenir à la faire circuler hors de mon corps et ainsi la transmettre à la dague que je tiens afin de la projeter avec une énergie et une précision accrue. Inutile de vous le dire, sur le coup, je me demande si cette faera n’a tout simplement pas un grain pour partir dans des considérations aussi échevelées, mais un rappel à l’ordre verbal ponctué d’une morsure de souris sur l’oreille plus tard, je concède d’au moins tenter d’exécuter ce qu’elle me propose.
Donc, respirant aussi calmement que possible pour essayer de voir un peu si je parviens à déceler ce « ki » en moi, je me concentre… je me concentre, mais même après plusieurs minutes, tout ce que j’arrive à déceler, ce sont en définitive les battements de mon cœur, ma respiration, et quelques bruits alentours dont les sons se feraient presque un brin stressants. Finissant assez rapidement, je l’avoue, par m’ennuyer, mes efforts se font de moins en moins sérieux jusqu’à ce que, désoeuvré, je finisse par tuer nonchalamment le temps de cet entraînement guère palpitant en jouant avec mon poignard par désoeuvrement ; le faisant tourner dans ma main, jonglant avec en des gestes badins, faisant mine d’estoquer l’air devant moi, sentant l’arme filer entre mes doigts alors qu’une étincelle intérieure semble crépiter momentanément en moi… hein ?!

C’est de pair avec cette prise de conscience qu’un bruit de chute ponctué d’un crissement douloureux me sort pour de bon de mon espèce de torpeur, mes yeux médusés pouvant assister aux derniers soubresauts d’agonie de l’araignée qui se trémousse sur le sol, le couteau profondément enfoncé dans sa chair dorsale après avoir traversé la carapace chitineuse qui la recouvre. Incrédule, je contemple ce résultat avec en tête une question certes un peu stupide mais bien compréhensible de la part d’un modeste combattant comme moi : c’est moi qui ai fait ça ?

(Qui d’autre, grand bêta ?
- Bah heu… oui, mais enfin… ben… comment quoi ?
- Le ki je te dis !
- Mais comment j’ai fait ça ?
- Je te l’ai dit : il faut faire corps avec ce que tu envoies, faire le vide dans ton esprit… remarque, ça n’a pas dû être bien difficile pour toi.
- Ha ha ha.)

Et laissant Minil’ glousser de façon taquine dans mon esprit, je me détourne de ce désobligeant commentaire pour m’accorder plutôt la satisfaction d’une œuvre savamment accomplie, si accidentel que cet accomplissement ait pu être. C’est qu’en fin de compte, une fois qu’on a compris le truc, c’est pas bien compliqué : je ne pense à rien, je me focalise sur le couteau, je donne un pseudo-coup comme si la cible était juste en face de moi, et paf, un embrochement en bonne et due forme ! D’accord, c’est plutôt sommaire comme résumé, et certainement pas très professionnel, mais bon, du moment que je peux comprendre la manière dont ça fonctionne, si peu orthodoxe que puisse être ma méthode, c’est le principal, non ? En tout cas, cette histoire de ki, c’est prometteur, et à l’occasion, il faudra que je voie à me pencher à nouveau dessus pour en explorer plus avant les possibilités, car je me doute bien qu’il doit être possible de parvenir à d’autres résultats que de simplement balancer des armes plus efficacement.
Pour l’heure, il vaudrait mieux que je ne tarde pas trop, parce que sinon, je vais finir par faire attendre les autres, et connaissant certains membres de l’équipée dont je fais partie, il ne serait pas invraisemblable qu’ils puissent aller jusqu’à décider de ne pas m’attendre pour s’en aller vers d’autres horizons !

Mais alors que, encore auréolé de gloire, je me dirige vers l’araignée décédée, je peux m’apercevoir que la bougresse a l’air d’être bien vivante pour une décédée ! La bestiole s’avérant bien coriace, elle s’est promptement remise sur ses pattes, et s’empresse de se carapater en emportant en prime mon bien que je ne tiens guère à lui concéder ! S’engage alors une course-poursuite qui doit se situer bien bas dans l’échelle du grandiose, ce qui ne m’empêche pas d’y mettre du cœur, ma main droite saisissant ma dague récemment acquise afin de porter l’estocade à cette voleuse encore diablement vivace.
Puis, au beau milieu de ma course, il me vient comme une inspiration soudaine que je n’irai pas jusqu’à avoir la suffisance d’appeler une illumination mais que je qualifierais tout de même à tout moins de bonne idée. Je ne saurais pas vraiment dire d’où elle me vient ; peut-être est-ce mon imagination qui a été échauffée, mise en branle par l’entraînement, et qui s’est sentie d’enchaîner un apprentissage avec un autre ; peut-être est-ce simplement la situation présente qui m’a fait venir l’idée. Toujours est-il que puisque nous sommes en phase d’élaboration de techniques, autant poursuivre dans la foulée par une seconde, qui m’a été en partie inspirée par le combat précédent contre la meute de garzoks, et en partie par la vision de l’octopode fuyarde ; jugez plutôt.

Me précipitant au contact de mon ennemie du moment, je choisis non pas de la poignarder sans autre forme de procès, mais opte pour une manœuvre à la fois plus localisée et plus vicieuse, filant à la gauche de la vilaine en lui tailladant au passage une patte dans une sorte de crissement muqueux, la lame acérée n’ayant aucun mal à cisailler en emportant peau et fluides vitaux sur son passage. Bien évidemment, cela ne suffit pas à faire chuter la chapardeuse bien qu’elle s’en retrouve déstabilisée, aussi poursuis-je consciencieusement, prenant un soin tout particulier à frapper aux bons endroits pour porter au maximum atteinte à l’équilibre de ma victime dont l’allure ralentit encore d’un cran à la deuxième guibolle malmenée.
Pourquoi tant de haine, me demanderez-vous ? Et bien par professionnalisme, assurément, et non par un sadisme gratuit : nul ne sera sans savoir que si des coups portés au mollet ou à la cuisse peuvent faire mal sans pour autant porter atteinte à l’intégrité physique de façon particulièrement fâcheuse, il en est tout autrement de ceux visant l’arrière du genou. Cela, mes années passées au sein d’un clan dont les luttes n’étaient jamais bien glorieuses me l’ont appris, et j’ai pu en avoir une preuve très récente avec l’expérience de mêlée échevelée contre ces guerriers massifs dont les jambes étaient pour moi une zone de prédilection.
Je le reconnais, ce n’est pas très louable comme façon de faire, pour ne pas dire que c’est franchement fourbe, mais bon, avec un gabarit comme le mien, c’est pas comme si je pouvais prétendre le moins du monde pouvoir me débarrasser de mes adversaires en leur broyant le crâne avec les pouces, alors si je veux aller chercher dans l’efficace, c’est un peu forcé que ça ne vole pas bien haut ! De toute façon, le but de cette astuce de combat ne sera non pas de causer les dommages les plus violents possible mais bien de perturber l’équilibre de la cible de façon à ce que celle-ci ait davantage de difficulté à se battre et puisses donc être vaincue plus aisément.

Mais pour en revenir à mon œuvre présente, celle-ci se déroule à merveille : bien que gigotant dans tous les sens avec les pattes qui lui reste, l’araignée n’est pas bien rapide, ce qui me permet de prendre mon temps pour bien calculer l’angle de me coups, la force que je dois y mettre, la posture que je dois adopter pour me redresser aussi commodément que possible, et autres détails techniques que je note ça et là dans les recoins de ma mémoire. D’accord, je me doute bien que contre un humain, un garzok, un liykor ou ce que vous voudrez, ce sera une autre paire de manches, mais l’un dans l’autre, je devrais m’y retrouver le moment venu… et puis bon, tout est toujours un peu une affaire d’improvisation dans la vie !

Et à propos de vie, celle de la grande bête est en train de s’achever : réduite à ramper sur ses membres qui ne sont plus grand-chose de plus que des moignons, la pauvresse est à l’agonie, son sang jaunâtre s’écoulant par les multiples blessures que je lui ai infligées. N’étant pas du genre à prendre plaisir à contempler la souffrance de quelque être vivant que ce soit, je ne m’étends pas sur son agonie et ne fais ni une ni deux pour lui enfoncer à répétition la dague au redoutable tranchant dans ce qui s’assimile le plus à sa tête jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus. Evidemment, ça ne se fait pas sans dommages, et j’écope ça et là de quelques éclaboussures peu ragoûtantes, mais je prends ça sans m’en formaliser en me disant que ce ne seront que quelques taches de plus parmi celles qui parsèment déjà ma personne !
Ensuite, je récupère mon couteau précédemment utilisé, essuie mes deux armes sur les parties de ma victime qui ne sont pas trop dégueulassées, puis, me rendant compte que certaines de ses compères semblent être en train d’approcher de ma position de manière un tantinet inquiétante, je m’empresse de rebrousser chemin en direction de la position de mes compagnons que je découvre non sans soulagement toujours là. Lindeniel est de retour, sur le départ, ayant manifestement lui aussi fait les frais de la faune locale, et Kerkan nous rejoint lui-même peu après, n’ayant de toute évidence rien découvert de notable. Glaya est sagement étendue de manière à ménager sa jambe, Krochar est en position de repos méditative, et en ce qui me concerne, je vais m’asseoir à ses côtés le temps de reprendre un peu mon souffle, annonçant posément :

« Prêt à repartir ! »

((( Apprentissage des CCs "Lancer (SA)" et "Coupe-jarret" )))

_________________
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
_____________________________________________
Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Jeu 21 Jan 2010 19:54 
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Une fois tout le monde retour sur la plate-forme, Lindeniel peut introduire le cristal dans la prochaine encoche (((j'ai supposé que c'était ce qu'il faisait vu que la logique le suggèrait))), relançant la terrrible machine. Cette fois-ci, lorsque la plate-forme se met en branle, les grincements sont bien plus terribles et il y a parfois des accoups dans la descente, au point qu'on pourrait craindre que l'élévateur ne rende l'âme et vous précipite tous dans le vide. Heureusement, il n'en est rien et vous atteignez une quinzaine de mètres plus bas un nouveau pallier.

D'un coté, vous pouvez voir une galerie qui parait effondrée une dizaine de mètres plus loin. De l'autre, c'est le campement garzok selon toutes vraissemblance. On peut voir une large salle continuant plus loin en plusieurs tunnels. Quelques tables entourées de tabourets sont réparties dans l'espace, avec des cartes à jouer trainant sur l'une d'elle. Deux tonneaux, un d'eau et un autre d'un vin âcre, entourent un foyer aux braises encore rougeoyantes, avec les restes d'une araignée grillée sur une broche.

Au niveau des tunnels, 3 sont de sortes de grandes alcôves avec 7 ou 8 couches. Un autre semble bloqué par un mur sommaire en bois, creusé d'une porte qui ne semble pas très résistante. Deux grosses infractuosités servent de garde-manger et d'armurerie. Au fond, le dernier tunnel mène à un escalier descendant dans les profondeurs.


Glaya, voyant le campement, se décide à aller jusqu'à un siège en clopinant. Elle s'assoie avec soulagement et soupire.

"Je vais me poser un petit peu, le temps de récupérer un peu pour ma jambe. On est sur la bonne voie, on devrait trouver la porte des rêves d'ici peu."


(((Exploration assez libre des lieux. Si vous voulez faire des choses particulières, comme d'hab, mp ou msn ou questions. Si quelqu'un veut aller voir par l'escalier ou par la porte de bois, je ferais une MAJ à la suite du rp déclarant aller explorer ces lieux là. Je laisse Jusqu'au 31 janvier max pour quitter le campement et aller de l'avant)))

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15 000 messages et une pluie de vaches pour torturer les pjs de la quête 15. Combien pour ceux de la quête 18 ?


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Sam 23 Jan 2010 04:12 
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Houlà… cette fois, je me demande si ça ne sent pas un peu le roussi niveau sécurité du transport : non pas que je n’aie pas confiance en la fameuse habileté mécanique des torkins, mais là, à voir le gros machin sur lequel nous sommes peiner comme pas possible et laisser entendre des grondements de fin du monde, je me dis vraiment que le plancher des vaches, c’est pas pour les cochons ! Le plus effrayant dans tout ça est qu’aucun d’entre-nous n’a vraiment le contrôle sur cette machinerie infernale, la preuve en étant de la mine de mes compagnons de haute taille dont la mine angoissée montre que leur destin leur apparaît aussi incertain et peu engageant qu’à moi.
Mais allons, courage ! Notre vaillante épopée ne peut tout de même pas s’achever de manière aussi bête qu’une retombée mortelle par la faute d’un bidule défaillant ! Et puis bon, de toute façon, si je vois que cette odeur de roussi finit par se transformer pour de bon en brasier de chute soudaine, je me tiens prêt à bondir aussitôt sur une des parois proches afin de me préserver d’un sort aussi fâcheusement funeste.

Il s’avère de toute façon que de telles précautions sont superflues, car hormis pour ceux dont le cœur est très fragile, le petit voyage aussi discret qu’un cerf en rut se poursuit puis s’achève sans aucun danger, la bruyante plate-forme finissant par s’immobiliser à ce qui pourrait difficilement être autre chose que le second niveau, les accommodements locaux visibles dès le premier coup d’œil laissant à le croire. De toute évidence et en toute logique, pas le moindre danger à l’horizon, aussi est-ce sans faire montre de la moindre prudence que je bondis de notre monture branlante de bois et de métal, embrassant les horizons du regard.
A droite, absolument rien d’intéressant, à part si l’on est à ce point mordu de spéléologie que l’on puisse trouver une quelconque valeur au gros tas de gravats bloquant ce qui a été un tunnel avant de succomber aux affres du temps. A gauche, tout de suite, c’est nettement plus substantiel, et je ne peux d’ailleurs pas m’empêcher d’avoir un pincement au cœur en songeant à tous les garzoks qui logeaient ici avant que l’escouade de sans-gêne que nous sommes ne les chassent avec fracas… enfin bon, c’est la vie.
Quoi qu’il en soit, le campement n’est pas de grande envergure puisque mon champ de vision peut l’embrasser dans sa quasi-totalité, et consiste en une salle commune d’assez bonne taille plutôt confortablement meublée de tables et de chaises dont le gabarit indique qu’elles devaient appartenir aux premiers occupants torkins du coin avant qu’ils ne désertent les lieux. A cela, on peut ajouter des sortes de petites grottes garnies chacune d’une bonne demi-douzaine de paillasses, ce qui indique que nous tenons là les dortoirs de ces messieurs ; et sincèrement, je ne vous parle pas de l’odeur ! Il est également à faire remarquer pour mémoire un entrepôt pour le matériel ainsi qu’un autre pour la nourriture, mais à propos de ces points, il était facile à deviner pour n’importe qui ayant été un tant soi peu habitué à la vie en groupe qu’il y allait y avoir de pareilles installations.

Plus notable, et prêtant légèrement plus à réflexion, une palissade plutôt grossière faite d’un bois qui a l’air d’avoir vu de meilleurs jours masque toute une partie de l’installation souterraine ; partie privée qui doit très certainement être les quartiers des membres les plus éminents des précédents locataires. De même, je distingue une sorte de couloir taillé dans la roche qui, si je me fie à mon bon sens et à ce que m’a dit mon informateur, pourrait bien mener à la rivière souterraine qu’il avait mentionnée et qui sera notre prochaine étape pour la progression vers la Porte des Rêves, l’entrée dans cet étrange monde qui doit nous attendre, et la délivrance de la Dame qui nous a tous fait venir ici !
Mais bon, pour le moment, nous n’en sommes pas là, aussi est-ce à des préoccupations plus concrètes que je me consacre, me dirigeant vers un morceau de barbaque suspendu au-dessus d’un petit feu que l’on peut facilement identifier comme étant de la viande d’araignée, raflant également au passage un gobelet que je vide de son contenu avant de le remplir dans un des tonneaux qui contient selon mon bon nez un vin qui est sans doute loin d’être de bonne qualité mais dont je m’accommoderai étant donné que je suis après tout certainement tout sauf un gourmet. Etanchant ma soif avec une grimace qui disparaît progressivement au fur et à mesure que je m’habitue au goût assez corsé et âcre de la boisson, je détache au couteau un bon morceau de chair arachnide un peu brûlé mais certainement encore bon avant de m’y attaquer avec appétit, découvrant qu’en dépit d’une texture coriace un peu gluante, ce mets possède quelque chose de craquant et de faisandé qui ne le rend pas désagréable au palais.

( Dis donc gastronome, ne prends pas trop tes aises non plus !
- Je sais, je sais. Je te rappelle que c’est Lindeniel le tire-au-flanc, pas moi.)

Et pour preuve que je ne suis pas un glandouilleur, je me dirige vers ce qui est l’armurerie d’après ce que j’en aperçois, n’ayant pas perdu de vue qu’avec sa patte folle, la donzelle de lumière risque d’avoir bien du mal à suivre le mouvement et qu’elle aura donc bien l’usage d’une béquille comme elle l’avait précédemment mentionné. Maintenant, c’est sûr que dans le coin, on a peu de chances de trouver quelque chose qui conviendrait aussi bien que ça, mais bon, ce serait quand même bien Thimoros qu’il n’y ait pas un bâton ou quelque chose comme ça pour qu’elle puisse se soutenir !

Grignotant mon en-cas, j’explore du regard ce qui se trouve offert à ma vue, et même si je ne m’attendais pas non plus à une caverne aux merveilles, je dois dire que ce n’est pas le grand luxe là-dedans : je ne veux pas jouer les mauvaises langues, mais niveau qualité, ça n’a pas l’air de voler très haut. Bon d’accord, au niveau des hallebardes certainement capables de trancher un ours en deux et des grosses n’épées qui font bien mal, je suis d’accord que c’est du massif, tout comme c’est le cas de ces arbalètes atteignant pour certaines presque ma taille, mais l’ennui, c’est qu’avec ma force, je ne peux rien tirer d’un outillage de bourrin pareil ! D’accord, il y a aussi des armes de calibre réduit en la présence de couteaux, mais honnêtement, ils sont si mal équilibrés, si rouillés, si émoussés que je m’en tirerais probablement carrément mieux en griffant avec mes ongles qu’en essayant d'estoquer avec ces machins.
Seul équipement ayant à peu près bonne allure, les casques disséminés ça et là sans réel ordre au milieu de tout ce capharnaüm guerrier paraissent de bonne facture, mais en ce qui me concerne, j’ai déjà trouvé chaussure à mon pied pour ainsi dire, aussi ce bon point ne me réconforte guère.
Il ne me reste donc plus qu’à me rabattre par dépit et par défaut sur la seule chose qui puisse m’être utile dans tout ça, c'est-à-dire des plaques de métal en plus ou moins bon état dont la forme laisse à penser qu’elles ne répondent à aucune fonction en particulier, pouvant aussi bien faire office de renforts d’armure que de coudières, de genouillères, de visière et autres mots en –ière.

Mais avant ça, je n’oublie pas la petite course dont je suis responsable, et justement, en jetant un œil sur les diverses armes d’hast à défaut d’un bâton en bonne et due forme, j’en avise une dont la lame un peu trop inclinée indique qu’elle ne tient plus très bien sur son embout. Par conséquent, après avoir retiré ce gros machin de son râtelier et l’avoir mis à terre, il suffit d’un peu de bidouillage au couteau et de quelques bonnes tractions vigoureuses pour retirer la partie métallique de la longue hampe de bois ferrée, le tout ne prenant pas bien longtemps avant que je ne revienne avec mon œuvre à la main que je tends à Glaya, mentionnant en chemin à l’attention de tous :

« A part des grosses armes, y’a pas grand-chose de bien rutilant, mais y’a tout de même de quoi se protéger si on est pas trop difficile. »

_________________
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
_____________________________________________
Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Dim 24 Jan 2010 12:48 
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Kerk, Lind et Jakadi étais partis explorer les alentours pendant que Glaya et moi nous sommes restés surveiller la plate-forme. Cela ne servis à rien vu que personne ne nous attaqua mais ça me permis de me reposer. Je savais bien qu'enchaîner les combats sans pause m'épuiserais mais pas à ce point-là. Je ne me suis jamais senti aussi vide d'énergie, aussi fatigué de bouger ou même de réfléchir. Malheureusement le sommeil m'était interdit, l'aura noire qui flottait sur mon corps me le rappelait à chaque instant.

(Si seulement il y avait un moyen de m'en débarrasser.)

Au bout d'un moment je crus entendre Kerkan qui parlait dans une des galeries mais le temps que je me concentre sur ce qu'il racontait, il ne disait plus rien. Je me tournais vers Glaya pour voir si elle avait entendu plus distinctement que moi mais elle ne fit rien qui puisse l'indiquer. Retournant à mon pseudo-repos je fermais les yeux et inventoriais les endroits qui me faisaient mal : Les coups que Jakadi m'avait donnés dans le village quand l'Esprit de la dague me contrôlait, raviver pendant le combat contre les guerriers. Les blessures de carreaux, venant de Lindeniel ou du tireur embusqué, guérissaient bien. Les coupures, venant de tous les combats jusqu'à maintenant, ne semblaient pas mortelles. Aucun point vital touché. Les quatre membres avaient les muscles douloureux, comme enflés et mon mal de tête ne partait pas.

(Je m'en tire plutôt bien en fait, mais ça risque de ce corsé contre des magiciens.)

J'entendis Glaya bouger et j'ouvris les yeux pour voir ce qui se passait. Rien en fait, elle avait juste bougée sa jambe pour qu'elle soit plus confortable. Mais en ouvrant les yeux je pus voir Kerkan, Lindeniel et Jakadi revenir presque à la suite. Kerk semblait épuisé, un peu énervé aussi. Il flottait autour de lui une odeur bizarre, comme de la bave d'ohito. Lind et Jakadi avaient eux aussi une odeur d'ohito mais moins forte que celle du mage.

(Ils ont été attaqués ?)

Si ça a été le cas, aucun d'eux n'en fis la remarque, Jakadi semblait même plutôt content de lui lorsqu'il vint s'asseoir à coté de moi et dit :

« Prêt à repartir ! »

Lindeniel pris ça comme un signal et actionna la machine. La plate-forme descendit mais plus difficilement qu'avant. Les bruits métalliques étaient plus lourds et plus forts, à chaque instant je pensais qu'on allait tous tomber.

(Thimoros, fait-nous survivre et je jure que nous t'apporterons encore beaucoup d'âmes.)

Par la clémence d'un Dieu ou la solidité du mécanisme nous sommes arrivés à l'étage suivant. Cette fois-ci il n'y avait qu'une seule salle accessible, même si des traces attestaient qu'il y avait eu un autre passage là où se trouvaient maintenant un amas de pierre. Il était assez évident que nous nous trouvions devant le camp des Garzoks : des tables et des tabourets répartis dans la salle ainsi qu'un feu où grillait un morceau d'ohito ne laissaient pas place au doute.
Jakadi se dirigea immédiatement vers la nourriture et se coupa un morceau de la patte encore fumante. Glaya semblait prête à faire de même mais elle ne cherchait en fait qu'un siège près du feu pour se reposer. Elle le dit elle-même de vive voix :

"Je vais me poser un petit peu, le temps de récupérer un peu pour ma jambe. On est sur la bonne voie, on devrait trouver la porte des rêves d'ici peu."

Mon estomac grommela en voyant Jakadi grignoter son morceau de viande et ma gorge se fit sèche comme les flammes du brasier.

(C'est l'heure de la pause manger !)

J'ais retenu une envie de crier "à la bouffe" avant de me lever lentement. Mes jambes soutenaient mon poids mais la marche fut quand même difficile et avant d'arriver au niveau de la viande, je cognais contre un tonneau remplis d'eau. Voyant le liquide clair, ou presque, je ne me suis plus retenu : je pris le tonneau entre mes mains et le soulevais pour faire tomber l'eau sur mon visage, buvant la moitié de ce qui coulait et laissant l'autre moitié rafraîchir et laver mon corps en sueur. Cette douche improvisée raviva mes sens et me fis alors sentir plus précisément l'odeur de nourriture cuite. Sans plus attendre et sans prévenir les gens autour de moi je posais le tonneau et pris mon grand glaive. D'un geste vif je tranchais un morceau conséquent de chair, laissant ce que je considérais suffisant pour ceux qui n'avaient pas encore mangé. Par la même occasion je vis que la patte d'ohito était bien grillée, presque trop, et je pris la décision de l'enlever du feu. Tout en la posant sur une table proche, je m'asseyais sur un tabouret pour manger mon repas.

Ma façon de me nourrir avait quelque chose de bestial, la faim me tiraillait plus que je ne l'avais prévu. Bizarrement cela me réconfortait, ça prouvait que malgré mon appréciation des autres races, je n'en restais pas moins un Garzok, féroce et destructeur quand il le faut, calme quelques fois et jamais "poli" lorsqu'il mange.

(La politesse pendant les repas c'est quelque chose qu'aucun être n'arrivera jamais à me faire comprendre.)

Finissant entièrement ce repas dont le goût – immonde – n'avais aucune importance à coté du bienfait qu'il procurait à mon corps. Je me sentais beaucoup mieux, plus alerte, l'esprit plus clair. Cela me permis d'étudier plus précisément ce camp de guerriers : il y avait plusieurs petites alcôves dans la roche qui formait cette salle et chaque alcôve avait sont utilité. Trois servaient de dortoir, avec des lits sommaires, un autre de réserve à nourriture et un autre encore d'armurerie. Deux seulement semblaient continuer plus loin, l'un derrière une porte et l'autre par un escalier descendant.

(La porte doit mener à la rivière dont parlais le chef des guerriers. On pourra y remplir nos gourdes.)

Je pensais surtout que la réserve de nourriture nous permettra de manger plus qu'un simple morceau d'ohito. Mais à l'instant je voulais surtout m'asseoir et ne plus bouger. Je fis cela pas très loin de Glaya et, voyant que la zone n'avait rien d'hostile, je me permis de poser mes bras sur la table et ma tête sur mes bras pour mieux me reposer. Je vis que Glaya me regardait mais détourna les yeux quand je croisa son regard. Sur une impulsion je voulais lui poser une question, une question certainement douloureuse, pour moi comme pour elle, mais l'occasion m'était donné de savoir et je ne pouvais vraiment pas m'en détourner. Jakadi revenait de son inspection de l'armurerie en nous prévenant que « A part des grosses armes, y’a pas grand-chose de bien rutilant, mais y’a tout de même de quoi se protéger si on est pas trop difficile. » lorsque je pris un air sérieux et demandait à Glaya :

"Est-ce que tu a pu voir les guerriers Garzoks morts là-haut ? Ceux qu'on a combattus ?"

Elle était réticente à parler de ce genre de chose, je le savais mais j'ai quand même voulu tenter ma chance. Finalement elle répondit :

"Oui, certains..."

"Et est-ce que… est-ce qu'ils avaient l'air… content. Je veux dire, content d'être mort en guerrier, fièrement, l'arme à la main."

Là elle me fixa d'un œil inquisiteur. Je ne voulais pas vraiment d'excuse pour les avoirs tués, je voulais juste une preuve que je les avais bien tués.

"Ils avaient l'air désarçonnés et perdus. Ils sont tous comme ça au début."

Ainsi je n'eus pas le répit que je désirais, ne sachant pas s'ils allaient apprécier leur combat après avoir compris qu'ils étaient morts. Est-ce que moi-même je comprendrais rapidement que je suis mort ? Peut-être, peut-être pas, je ne préférais pas vraiment me poser plus de question là-dessus. Je fis un signe de tête en guise de remerciement et je replongeais ma tête dans mes bras, combattant le sommeil qui voulait tant s'imposer sur mon esprit.

_________________
Barelfe vous frappe
Krochar Brrati, Garzok Barbare niveau 12 issu de guerrier, dans la ville d'Oranan

New Krochar rasé de près :
Image


Orque barbare un jour, orque barbare toujours :grr:

Quête 18 terminé ! 5 ans de quêtes mais ça en valait tellement la peine.


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Jeu 28 Jan 2010 11:55 
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La machine démoniaque se remit e route avec difficulté, et le bruit qu’elle produit soudainement désarçonna encore plus la confiance déjà bancale de Lindeniel face à ces créations torkines tout à fait disgracieuses et inélégantes. Dans un bruit infernal, donc, ils poursuivirent lentement leur descente dans les profondeurs de la montagne naine, par à-coups répétés et peu conformables, cahots que la technologie elfique aurait certainement supprimés dès les premiers tests de l’engin. Enfin fallait-il déjà que ces nains décérébrés l’aient testé avant de l’installer stupidement dans ce gouffre sans fond où la folie les menait lentement.

Cette fois, la destination était plus évidente : il n’y avait guère plus le choix qu’entre deux niveaux, qui étaient assez clairement perceptibles sur la machine de commande de l’ascenseur gigantesque. Ils arrivèrent donc assez logiquement, et sans plus de surprise pour l’elfe blanc, à l’étage du campement des puants garzoks qu’ils avaient occis plus haut. Aussitôt que la machine s’immobilisa, le sagouin de sekteg bondit hors de celle-ci pour partir piller ces cavernes souterraines le premier de tous les objets précieux qu’il pourrait trouver, ne laissant que la piètre marchandise pour ses suivants et compagnons d’infortune. Lindeniel lui octroya une fois de plus un regard noir, et le laissa filer à ses rapines éphémères. Après tout, qu’espérait-il trouver dans un tel bouge infâme ? Des joyaux ? Des armures d’écailles elfiques ? Des dagues finement ouvragées ? Ces abrutis de Garzoks faisaient peu de choses de tout ça, et préféraient se voir bardés de fer rouillé, de lourdes armes peu coupantes et d’autres immondices à peine descriptibles. Ce fut donc sans surprise qu’il ne trouva rien d’autre que du fatras inutile et alourdissant, tout ce qui était contraire à l’esprit d’infiltration de cette compagnie. La discrétion, Lindeniel s’en était déjà rendu compte, n’était en rien leur fort, et c’était sans doute ce qui les perdrait. Entre le Garzok beuglard, le gobelin criard, l’humaine déglinguée et le mage râleur, il était bien le plus discret et malin de tous. Lui seul sortirait indemne – ou presque - de cette aventure maudite dont il espérait connaître le dénouement – positif – au plus vite.

Sans dire un mot à ses comparses, Lindeniel descendit de l’élévateur de charges et scruta les galeries puantes qui servaient d’habitation à leurs ennemis défunts ou en voie d’extinction. Elles ne l’intéressaient pas outre mesure. Toute la quincaillerie qu’il pourrait y trouver n’était que puéril encombrement. Mais ces orques avaient affirmé avoir comme meneur un puissant shaman accompagnés de sombres humains. Eux auraient peut-être des matériaux réutilisables par sa grandeur, autrement plus fins que ces glaives bourrins de peaux-vertes abrutis.

Instinctivement, il se dirigea donc vers la porte, qui semblait être l’apanage d’un confort plus probant que le reste de cette grotte. Il espérait que ce serait les chambres des chefs dont ce chef orque avait parlé lors de son interrogatoire. Nul doute qu’il espérait trouver là bien plus de richesses que partout ailleurs ici…

Silencieusement, comme une ombre, camouflé par sa cape et son capuchon, il poussa le panneau de bois pour connaître la raison de sa présence ici, et pour découvrir ce qu’il cachait…

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Jeu 28 Jan 2010 17:06 
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Comme l'avait pensé Lindeniel, derrière la porte se trouve une chambre de chef, mais pas du shaman car rien ne respire les arcanes, mais seulement un luxe improvisé dans ces mines sordides. Un matelas rembourré de paillle est couvert de draps dont le tissu est indubitablement riche : couleurs variés, brodures, doublure au fil d'or... Les murs sont décorés de quelques tentures pour cacher la pierre noire.

Quelques objets d'art nanesques sont en tas dispersés sur le sol. Moulures, poignets de porte ouvragées, vases décorées, argenterie, statuette représentant Valyus... Il y a même deux belles haches richement décorées et un écu digne de de décoré le fronton d'un domaine royal, ainsi qu'un seau rempli de pépites d'une pierre translucide légèrement bleutée, comme les cristaux-clé du monte-charge, mais bruts.

Une table plutôt basse en pierre est calée dans un coin. Dessus, 3 bouteilles de vin (Coteaux de Shory selon l'étiquette) sont alignées contre le mur, ainsi qu'une autre quasiment vide. Un petit coffret, fermé à clé est à coté d'elles. Un pli, au nom de Yallec Vario trône au centre de la table (je donne son contenu via mp si quelqu'un veut le lire).

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Jeu 28 Jan 2010 21:39 
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Lorsque le panneau s’ouvrit en un grincement couinant comme les vertèbres d’un gobelin qui se ferait dépecer sous le regard satisfait de Lindeniel, l’elfe blanc put voir que son esprit de déduction avait une fois encore sonné juste. Derrière cette porte improvisée se cachait bien plus de luxe et de richesses que dans tout le reste de cette maudite mine, à n’en pas douter. Tel une ombre, il se glissa dans la pièce, regardant derrière lui ses compagnons pour vérifier qu’ils ne lui prêtaient pas attention, comme à l’accoutumée. Il ne s’attarda pas sur eux, en train d’échanger des pièces de métal horribles et inélégantes. Il leur laisserait ces armes barbares et ces protections ferreuses. Lui aspirait à bien mieux, et ne doutait à aucun instant qu’il trouverait bien mieux dans cet antre secret, cette chambre qu’il avait découverte.

Prudent et silencieux, il ferma derrière lui la porte, toujours revêtu de sa cape de dissimulation qui le rendait presque invisible aux yeux de ses ennemis, mais également à ceux de ses alliés, dans cet environnement rocheux. Il était pour ainsi dire une ombre dans le monde des ombres, et pourtant la matérialité parfaite qui le constituait faisait de lui bien plus qu’une ombre…

Il se tourna vers la pièce, l’œil vif et acéré, et son regard fut comblé de voir si belles créations dans cet enfer bouseux. Oh bien entendu ce n’étaient là que babioles torkines clinquantes, mais de peu de valeur comparé à certains travaux elfiques de grande qualité. Les créations naines étaient réputées pour leur solidité, mais lui n’accordait aucune valeur à un ustensile solide, s’il n’était pas efficace, rapide et aisément maniable avant tout.

Dispersé là, un bien luxueux butin pour une bande d’orques abrutis : récipients et couverts d’argent s’entassaient au milieu d’une pièce aux murs noirs recouverts de tentures fastueuses et luxueuses. Le lit qui ornait le centre de la pièce était lui aussi d’un grand faste, matelas confortable aux couvertures brodées d’or et de couleurs chatoyantes. Lindeniel aurait certainement aimé y passer un doux somme réparateur s’il ne s’était pas trouvé au beau milieu d’une mine infestée d’orques puants, en plein milieu de leur campement qui plus est.

Il effaça donc l’idée de son esprit et entreprit de reluquer le reste de la pièce. Deux haches étaient posées contre un mur. De belles haches au manche d’argent et à la lame décorée de pierres précieuses étincelantes. L’hinion jeta un œil à sa propre hache, celle qui était désormais le symbole de sa défaite cuisante contre l’esprit libertaire et abruti des garzoks vaincus. Il ne faisait aucun doute qu’il se devait d’échanger son arme désormais inutile contre cette merveille torkine – qu’il ne considérait pas exactement comme une merveille, en vérité – et il le fit l’instant d’après, abandonnant cette fidèle mais affreuse hache torkin pour s’emparer d’une des deux superbes haches parsemées de joyaux. L’écu près duquel elles étaient disposées était lui aussi digne du regard de Lindeniel. Il s’en empara également et le glissa sous sa cape, l’attachant grâce à la sangle en cuir, afin qu’il lui serve de bouclier dorsal sous sa cape et qu’il reste invisible – ou presque – aux yeux de ses ennemis. Celui qui oserait l’attaquer par derrière se verrais bien dépourvu.

Le reste de la pièce l’attendait, et il n’avait pas beaucoup de temps avant que ses comparses ne s’inquiètent de sa disparition. Même s’il en doutait. L’elfe allait se laisser aller à la contemplation d’un seau complet de pierres bleutées, semblables à celles constituant la clé du monte-charge, mais quelque chose d’autre attira son regard : une lettre ouverte trônait au centre de la table de la chambre. Lindeniel, poussé par une soif de connaissance malsaine et voyeuse sur l’endroit qu’il pillait sans remords, se précipita sur la lettre et la lut d’une traite. À plusieurs reprises, ses sourcils se froncèrent, et arrivé à la signature, ses yeux s’écarquillèrent… Voilà de riches et utiles informations dont il venait de se faire le détenteur… Il prit le pli et le glissa discrètement à l’intérieur de sa chausse haute, le long de sa jambe. Personne n’irait chercher quoi que ce fût là-bas… Il venait une fois de plus de prendre l’ascendant sur le reste de son équipée. Ce mot valait peut-être plus que n’importe quoi dans cette pièce. Il ne devait plus tarder ici…

Une ombre parmi les ombres, mais il n’était plus seul… Il n’en avait plus la certitude en tout cas… Mieux valait ne pas rester immobile trop longtemps…

Il s’empara d’un petit coffret fermé, qu’il garda en main, ainsi que d’une des trois bouteilles de vin posées contre le mur. Il sortit ensuite en précipitation de la pièce, rejoignant les siens avec hâte. Arrivé à proximité, il les scruta tous les trois et s’exprima d’une voix qui était moins froide, moins distante, moins sévère qu’à l’accoutumée.

« La porte contient maintes richesses, où vous pourriez vous servir plus généreusement que dans les réserves de ces orques guerriers. Vin, hache ouvragées, pierres précieuses, statuettes divines, la chambre du maître des lieux vaut le détour… »

Il n’allait tout de même pas leur offrir tout ce qu’il y avait dedans sur un plateau d’argent. Bien qu’encore une fois, il n’aurait eu qu’à se servir. Il laissa son effet se faire sur la petite troupe, et inspecta plus avant le petit coffret qu’il avait emprunté dans la chambre… La serrure était close, mais ne résisterait pas longtemps aux assauts du couteau de jet shaakt qu’il avait récupéré sur le cadavre du diseur d’énigmes… Il introduit donc la lame dans la serrure pour tenter de la forcer… Le contenu de ce mystérieux coffret l’intéressait au plus haut point…

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Ven 29 Jan 2010 00:45 
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jet de crochetage : réussi

La serrure du coffret est rudimentaire et elle se brise vite par les assauts de la lame. Dans un petit bruit de brisement, elle rend l'âme, laissant s'ouvrir le couvercle. Le contenu est plutôt chatoyant : la somme rondelette de 250 yus en pièces de toutes les régions et quelques joyaux taillés, visible aux yeux de tous ceux dans la salle principale.

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Sam 30 Jan 2010 16:17 
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Après que nous soyons tous revenus de notre exploration inutile des lieux, nous remontâmes sur la plate-forme, résolus à exploiter chaque étage. Même si je n'avais pas trouvé de jolies gemmes, j'avais acquis la possibilité de jeter des sortilèges de glace qui me permettraient d'entraver mes ennemis. Le mage des monts enneigés de Nosvérie ne ferait pas le malin très longtemps face à mes assauts outrageants ! Bien, à présent que j'étais enorgueilli par cet excès de force, je me mis à sourire bêtement à cette quête atroce où la perversion suintait de chacun des murs de pierres qui nous entouraient. Pourtant, une toute autre affaire me sortit de ma rêverie me faisant sombrer dans une peur panique. En effet, la plate-forme n'avait pas l'air d'apprécier cette descente aux enfers, tanguant et s'arrêtant pendant une fraction de seconde avant de repartir de plus belle vers des abîmes profonds. Mon estomac n'aimait pas ce genre de choses surtout lorsqu'il ne s'y attendait pas, mais que pouvais-je bien y faire ? Rien... Et c'était ça le pire ! Si j'avais su, je me serais lancé dans l'apprentissage des forces de Rana, au moins cela m'aurait permis de freiner notre chute au cas où nous sombrerions malencontreusement dans le vide...

(Bon ! Ça a l'air de se calmer...)

Nous arrivâmes à un nouvel étage qui s'apparentait vraisemblablement à un campement... enfin à un campement de personnes peu civilisées à en croire par le désordre qui y régnait...Heureusement que nous n'allions pas nous arrêter très longtemps, j'aurais de toute façon émis une objection à l'idée de dormir dans ces conditions déplorables, même s'il était évident qu'un peu de sommeil ne m'aurait pas fait de mal. Dans tous les cas, je ne voyais pas vraiment ce que nous pourrions faire ici, seuls quelques restes écœurants étaient déposés sur une table poussiéreuse... J'avais l'impression qu'il y avait des siècles que personne n'avait mis les pieds dans ce lieu et pourtant, les Orques avaient élu ici leur domicile, se nourrissant des quelques créatures qui vivaient dans ces grottes : des araignées ! Si j'avais su j'aurais pu tenter d'arracher une patte à la demoiselle poilue, cela m'aurait servi de goûté... Non, mais quand même ! Un peu d'idée ! Jamais je ne me lancerai un tel défi, je n'étais pas fou au point de vomir une nouvelle fois !

(Bon hé bien autant se reposer un peu avant de repartir vers la porte des rêves.)

Je m'assis sur le sol, attendant le coup d'envoi, je n'avais pas très envie de partir en exploration pour l'instant, ce combat contre l'araignée m'avait un peu affaibli... Oui, je devais reprendre des forces, cette journée était une des pires que je venais de vivre... Encore une ! Mais bon, nous touchions au but et je n'avais pas vraiment envie de m'endormir vu la dernière nuit que j'avais passé. En effet, je ne voulais pas finir prisonnier comme Glaya, elle qui disposait de sortilèges bien plus développés que les miens. Je massais tranquillement mes jambes, oubliant quelques instants le monde irréel qui me faisait face, m'oubliant d'ailleurs complètement... Cet exercice de relaxation me fit un bien fou, il y avait tant de temps que je demandais quelques minutes pour prendre soin de moi, laissant mes maux dans une petite pièce de mon esprit. De son côté la Rouquine avait quelques problèmes avec sa jambe, j'aurais bien aimé l'aider, néanmoins, je ne disposais plus suffisamment de magie lumineuse pour la sortir de ce pétrin, elle allait devoir souffrir encore un peu...
«Ouh ! Je n'en peux plus, j'ai un mal de pieds qui dépasse mon entendement.»

(Tiens... Il était passé où ?)

Lindeniel réapparut un coffret dans les mains qu'il ouvrit au bout de quelques minutes. J'avais l'impression d'être la seule personne incapable de tels actes, mais bon, ce n'était pas important, je disposais de puissances bien plus utiles, ils devaient bien envier ma magie. J'étais bien content pour lui, il venait de trouver quelques richesses en ces lieux sommaires, comme quoi quelques belles choses devaient être cachées dans ces murs...

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Sam 30 Jan 2010 20:23 
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L'appétit de Glaya était loin d'être attisé par les restes du repas garzok et restait silencieuse à coté de Krochar qui faisait bombance. A l'arrivée de Lindeniel, elle lui lance un regard mauvais, désapprouvant ses actes.

"On a une mission à accomplir, on est pas là pour piller."

C'est alors que Jakadi revient de l'armurerie, avec une surprise. En voyant le segtek arrivé fièrement avec la béquille improvisée, Glaya le gratifie d'un regard pétillant. Elle prend appui sur l'ancienne arme pour se mettre debout et boitille un peu pour tester. Puis elle fait quelques pas avec. C'est sûr, elle marchait moins vite, et son addresse au combat semblait en bonne partie comprise, mais elle pouvait continuer à avancer sans se détruire le genou et c'est déjà un bon point.

"Merci Jakadi, ça va bien m'aider. Pour les protections, je n'ai pas besoin de plus, mais si certains sont pas assez armurés, n'hésitez pas. Il peut y avoir des dangers invraissemblables dans le monde des rêves."

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Dim 31 Jan 2010 16:23 
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L'ambiance était toujours aussi électrique d'après ce que je pus voir... En effet, Glaya ne partageais pas l'opinion de l'elfe et ce vol la rendait encore plus sombre que d'accoutumé. Déjà qu'elle était complètement timbrée et qu'elle voyait des fantômes de partout, il ne manquerait plus que la Rousse entre dans une furie dévastatrice... Enfin, vu son état de décrépitude avancée, je doutais sincèrement d'une telle attaque, à moins, bien entendu, qu'elle simulait une entorse simplement pour mieux nous avoir... Réfléchissant quelques instants, je me rendis vite compte que mon manque d'alimentation me faisait dire de véritables bêtises... Je me relevai donc, oubliant mes bonnes manières quelques instants pour tenter de trouver de quoi me sustenter. Évidemment, il y avait des restes d'araignées mais, les insectes ne me disaient vraiment rien, je jetai donc un coup d'œil sur d'autres aliments. D'après leurs consistances, ce devait être de la viande, peut-être du sanglier ou quelque chose comme ça. Je ne savais pas depuis combien de temps ils reposaient là, mais étant donné que nous étions en temps de guerre, je n'avais pas trop le choix.

(En espérant que je ne tombe pas malade...)

Je sortis mon couteau et découpai un morceau de ce dégoûtant repas qui allait pourtant me permettre de survivre en ce lieu. Ça n'avait vraiment aucune saveur, tout ce que mes papilles arrivaient à sentir était le goût des cendres et de la viande carbonisée... Au moins, les bactéries avaient été immolées lors de la cuisson... Le pire dans tout ça, c'était que la chair n'était même pas tendre, j'avais vraiment l'impression de manger un vulgaire morceau de bois. De son côté, la Rousse se servit de la béquille que l'être vert venait de lui apporter, cependant, elle ne survivrait pas si jamais nous devions faire face à une armée entraînée par Oaxaca, nous non plus d'ailleurs. Néanmoins, elle pourrait nous suivre, nous n'étions donc pas obligés de l'abandonner ici, cela m'aurait pincé le cœur. Glaya était complètement folle, mais je l'aimais bien, elle avait toujours le chic de gaffer au mauvais moment, un peu comme moi...

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Lun 1 Fév 2010 00:03 
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Je ne fis pas grand chose pendant un moment et je vis Jakadi donner à Glaya un semblant de béquille. J'entendis Kerkan s'asseoir quelque part et Lindeniel passer la porte de la salle. Après quelques instants à attendre sans bouger je l'entendis revenir de sa recherche :

« La porte contient maintes richesses, où vous pourriez vous servir plus généreusement que dans les réserves de ces orques guerriers. Vin, hache ouvragées, pierres précieuses, statuettes divines, la chambre du maître des lieux vaut le détour… »

Glaya le réprimanda sur ces pillages mais je ne m'en souciais guère. Les mots "haches ouvragées" titillèrent mes oreilles comme aucun son ne pouvais le faire. La hache a depuis très longtemps été mon arme de prédilection et en tant que fils de collectionneur je ne pouvais pas résister à l'envie de voir un travail de maître. Alors que Glaya testait sa nouvelle béquille tout en remerciant Jakadi je me levais pour aller dans l'autre salle. Elle semblait être une chambre de chefs mais un seul Garzok vivait ici, il n'y avait qu'un lit et qu'une seule table sur laquelle était posé deux bouteilles. Il y avait plein de babioles un peu partout, elles étaient plus ou moins rangé en tas. C'est dans l'un d'eux que je vis les deux haches magnifiquement décorées. Faites par des nains sans aucun doute, elles étaient un peu plus lourdes que celle que je gardais dans mon sac. J'en pris une dans chaque main et les étudiais tour à tour :

La manufacture était excellente, des haches qui portent bien leur nom, fines et tranchantes. D'un air plus décoratives que pratiques elle n'en était pas moins efficace en tant qu'arme et les magnifique bijoux qui les ornaient ne changeaient rien à cela. Le poids supplémentaire était la seule vrais différence que je remarquais.

(Peut-être que d'autres défaut se ferons sentir plus tard quand je la manipulerais, je me demande si certaines de mes techniques ne seront pas utilisables avec elles.)

Etant seul dans la salle pour l'instant je fis quelques mouvements avec mes nouvelles armes. En bougeant comme mon père me l'a appris j'eu soudainement envie de tester une de ses propres techniques : le tourbillon. Il avait très justement nommé cette technique où l'on tourne autour de soi, les bras tendus et les poings fermement serrés contre le manche des armes utilisé. Le résultat était un tourbillon de coups assénés aux ennemis autour de soi.

Malheureusement je ne pouvais pas réussir ce que mon père avait mit plusieurs années à perfectionner. Même si mainte et mainte fois il m'avait expliqué comment faire, la pratique était bien plus complexe que prévu. Le poids ne me gênait pas plus que ça mais c'était assez compliqué d'utiliser les deux en même temps. Finalement je me résignais à n'en utiliser qu'une, et je mettais l'autre dans mon sac qui commençait à peser lourd.

(Hmm, il faudra que je fasse un tri ou même revendre certains objets dans un village.)

Je fus déçu de remarquer que même avec une seule hache je ne me débrouillais pas mieux : faire le mouvement des jambes était quasi-irréalisable si on devait l'associer à un maintient horizontale de la hache. La théorie ne me servait en fait à rien, sinon à savoir que c'était possible, je devais tout apprendre par la pratique.

(Hé ! C'était peut-être ce que voulais mon père, que je découvre par moi-même.)

C'était quelque chose qu'il avait souvent fait : me dire la moitié de ce que je devais savoir pour que je trouve l'autre moitié par moi-même. J'ai appris à chasser, à construire des cabanes, à manier les armes à force d'erreur et d'échec renouvelé. En y réfléchissant bien je me disais que cette façon de faire m'a permis d'apprendre plus profondément des choses qu'on aurait pu m'expliquer facilement.

Sur la décision de suivre cette méthode je mettais la hache à mon coté, rangeant tant bien que mal le glaive dans mon sac. Puis je me suis afféré à piller les lieux, mettant dans mon sac de multiple petits bijoux et statuettes décorées venant des tas éparpillés. Par la même occasion je voulu prendre une poigné de pierres bleues qui étaient rangées dans un seau mais elles étaient piégées et un courant électrique traversa mon corps lorsque je les touchas.

(Milparda ! Quel azrà ylja s'amuse à piégé des cailloux ?)

Je me suis fait la réflexion que, si des salles piégées recelaient des trésors importants alors des cailloux piégés devaient avoir une grande importance. Après mûre réflexion je décidais d'utiliser un de mes gants de combat pour attraper les pierres. Cela marcha miraculeusement bien et je ne fus plus électrocuté. Une dizaine de pierre tombèrent ainsi dans mon sac avant que je ne décide de laisser le seau.

Une bouteille d'alcool à l'odeur étrange mais qui me semblait prometteuse vint clore mon travail. Les textes marqués dessus m'étaient inconnu mais ces "Coteaux de Shory" étaient sûrement connus des humains. Satisfait de mes prises de guerres je me dirigeais vers la grande salle mais me trouva devant Jakadi.

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Dernière édition par Barelfe le Mar 2 Fév 2010 22:05, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Lun 1 Fév 2010 04:08 
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Manifestement, j’arrive en plein milieu d’une conversation entre Krochar et Glaya, et une conversation à tout moins assez importante si l’on en juge par l’air à la fois vague, pensif et légèrement dolent de la rousse qui finit par répondre par une affirmative qui me laisse perplexe puisque je ne sais pas à quoi elle se réfère. En attendant, de mon côté, je me tiens toujours devant elle à faire le pied de grue avec mon bâton de fortune en main, mais bon, comme je sais que la bougresse peut facilement s’avérer chatouilleuse si on l’interrompt en pleine cogitation, je reste sagement à attendre que les grands aient fini de parler entre eux. D’ailleurs, l’objet de leur discussion en fait pas très longtemps mystère étant donné que le guerrier garzok se révèle à des « morts », faisant sans grand doute possible référence aux pauvres diables que nous venons d’estoquer en masse, mon gatch bratty se souciant décidément beaucoup de toutes ces histoires d’honneur qu’il ne cesse de rabâcher.
Vaguement curieux tout de même, j’écoute d’une oreille, m’apercevant dans le même temps en y faisant plus attention que Lindeniel n’est plus dans les parages. A cela, la réjouissante pensée me vient qu’il pourrait nous avoir faussé compagnie, me pénétrant d’un éclat de joie… qui se ternit malheureusement bien vite lorsque j’entends quelques bruits provenant de derrière la maigre porte de bois, ceux-ci indiquant que de toute évidence, la pie au plumage blanc a trouvé sur quoi exercer ses talents de crevard !

Et en effet, le voilà qui revient les bras chargés d’un coffret, produit de sa rapine qui n’est pas le seul à en juger par la grosse hache ornée de pierres précieuses qu’il porte ainsi que par les bosses que l’on voit non seulement derrière sa cape mais aussi au niveau de son mollet. C’est qu’il aurait des choses à cacher le Visage Pâle ! En tout cas, apparemment, soit il s’est bien rempli les poches, soit il a passé un bon moment avec sa main droite, car il paraît moins désagréable que d’habitude, ce qui revient à dire qu’il est seulement détestable au lieu d’être haïssable, l’hiniön-qui-pète-plus-haut-que-son-cul troquant pour l’occasion son verbiage diarrhéique hautain pour un langage sucré nous vantant les mérites de ce qu’il a mis à découvert et dont il a d’ailleurs très probablement accaparé la majeure partie.
En tout cas, Glaya, fidèle à ses saints principes –quels qu’ils soient en fait-, est indéfectiblement insensible à ces promesses de richesse, ne manquant pas de considérer le pillard d’un sale œil avant de le réprimander d’une voix amère, ce dont il n’a certainement pas cure. De mon côté, ma délicate attention porte ses fruits, puisque ce n’est pas sans une étincelle de bonheur dans le regard qui me fait monter le rouge aux joues qu’elle accueille mon cadeau, s’empressant de s’en saisir pour se remettre debout avec un plaisir manifeste malgré les difficultés qu’elle a toujours à se déplacer.

Obligé par les remerciements dont elle me gratifie, je ne peux qu’hocher humblement la tête avec un grand sourire presque involontaire aux lèvres, me fendant d’un
« De rien ! » gaillard avant de m’en aller mettre promptement à exécution les recommandations de la farouche humaine, reprenant le chemin de l’armurerie pour faire usage de ce qui peut être utile. Pendant ce temps, Krochar, peu sensible aux remontrances de la rousse s’empresse pour sa part de s’adonner à son tour aux joies de la maraude, Lindeniel s’affaire avec avidité sur la cassette qu’il a dégotée (avec une de mes dagues, groumph !), et Kerkan se fait violence pour se remplir l’estomac avec un dégoût comique à voir. Il n’avait qu’à pas faire le difficile au repas de l’autre fois tiens, comme ça il n’aurait pas eu à se forcer pour manger de la ration de campagne trop cuite !
Mais revenons à nos moutons de métal vu que c’est de cette matière que sont faites les protections dont je ferai usage. D’ailleurs, à ce niveau, je n’ai que l’embarras du choix, car entre ce dont le sol est jonché et ce dont les étagères sont garnies, il y a de quoi faire niveau renforts d’armure ! Evidemment, à première vue, ce ne sont que de vulgaires bouts de ferraille soutenus au petit bonheur la chance par des bouts de cuir, mais il ne faut pas cracher sur le matériel improvisé : au milieu des plaques plus ou moins rouillées, je parviens à en dégoter une demi-douzaine de forme rectangulaire/ovoïde d’entre vingt et quinze centimètres de long pour une dizaine de centimètres de large. Belle bien que sommaire trouvaille, je tombe également sur deux morceaux à peu près circulaires d’une quinzaine de centimètres de diamètres reliés entre eux par des lanières, ce qui indique qu’ils ont pour fonction d’abriter à la fois le ventre et le dos. Le tout n’est certes pas de première jeunesse et bosselé de-ci de-là, mais apparemment, la raison majeure pour laquelle les troupes locales ne les portaient pas était leur faible gabarit… ce qui ne dérange pas le sekteg que je suis, bien au contraire !

Avec cela à disposition, je me mets sans délais à l’œuvre, m’occupant d’abord de mon plastron de fortune qui complètera de manière fort avantageuse la défense que me confère déjà celui de cuir que je porte, efficace bien sûr, mais qui ne pourra que gagner à être amélioré. Evidemment, avec les nœuds à faire sur les côtés, c’est un vrai exercice de contorsionniste que d’installer dûment ces ajouts, mais bon, quand on a l’habitude de crapahuter dans des galeries plus ou moins étroites et de devoir se tordre dans tous les sens pour se faire discret, on est bien capable de faire usage de ses doigts comme il faut !
Viennent ensuite les jambes, pour lesquelles la manœuvre est tout de suite beaucoup plus aisée : assis sur un caisson à moitié défoncé, je suis à mon aise pour nouer ces protections additionnelles, une jambe puis l’autre installée sur sa voisine au niveau de la cheville, mes mollets et mes cuisses ne tardant pas à recevoir eux aussi de quoi les garder sous la forme de ces plaques peut-être pas très agréables au contact mais suffisamment solides pour résister aux coups et me permettre de n’écoper que d’un bleu au lieu d’une plaie.

Pour les bras, tout va relativement bien : évidemment, avec une seule main de libre, ce n’est pas facile de s’occuper de bien serrer les liens, mais bon, j’ai de bonnes dents, et en s’en servant pour bien tirer sur un bout tandis que ma mimine libre s’occupe de l’autre, le résultat est tout à fait satisfaisant ! Oui, satisfaisant, car je ne paye peut-être pas de mine avec cet équipement de bric et de broc pour lequel on pourrait d’ailleurs très certainement faire mieux dans le domaine du confortable, mais si hardi que je sois, entre avoir fière allure et sauver ma peau, en toute honnêteté, je choisis le second… sans compter que l’un et l’autre ne sont nullement inconciliables !
Bref, quoi qu’il en soit, maintenant que j’ai fini mes petites affaires en ce qui me concerne, autant aller voir ce qu’il en est pour les autres qu’il serait d’ailleurs au passage malséant de faire attendre, déjà que j’ai pris pas mal de temps à mettre toutes mes nouvelles acquisitions en place. Retournant parmi les autres, je peux voir que Krochar en a fini avec sa fouille de la pièce de chef, paraissant avec un sac bien rembourré, et que Lindeniel est venu à bout de la serrure du coffret qu’il bidouillait, révélant aux yeux de tous le contenu de cette petite boîte qui s’avère sans surprise consister en moult pièces et bijoux divers dont la somme doit équivaloir en une petite fortune.

Cependant, étrangement, je ne ressens nul frisson d’avidité, nulle poussée d’envie, nul accès de vénalité à la vue de ces biens monétaires, mon manque de réaction face à cet argent qui est pourtant plus que ce que je n’aie jamais tenu en main m’étonnant moi-même. Pourtant en y réfléchissant bien, c’est vrai que les sous, ça ne m’intéresse pas plus que ça tiens. Bon d’accord, vous connaissez tous ce qu’on dit : mieux vaut être riche, beau, intelligent et en bonne santé que pauvre, laid, bête et malade ; mais pour autant, me baigner dans des rivières entières de yus est une perspective qui ne m’excite pas plus que ça.
A y réfléchir plus en profondeur, je dirais que la vraie richesse, c’est celle qu’on peut avoir accumulée en soi au fur et à mesure des expériences, et que les plus beaux joyaux, ce sont ceux des souvenirs que l’on peut garder en soit et chérir bien plus sûrement que des montagnes de diamants ! Oui, en vérité, à mon sens, même tout l’or que pourrait réunir Kendra Kâr ne vaudrait pas une belle aventure pleine de frissons, de rebondissements, d’ardeur, de découvertes fabuleuses, de combats tempétueux, de rencontres exaltantes !

(Et bien, ça c’est parler ! Tu as une âme de poète dis donc.
- Bah y’a aussi que tant qu’à faire, moins t’as de pognon, moins les gens te cherchent.
- Ah, tout de suite, c’est plus prosaïque, c’est sûr !
- Mais non moins vrai, non ?
- Mais non moins vrai, oui.)

Voilà qui est entendu alors, et passant à la suite du programme, je me dirige vers celui qui aurait le plus besoin de protections pour la bonne raison qu’il est toujours le premier à partir à l’assaut –souvent en concurrence avec Glaya- ; mon gatch bratty. Honnêtement, Kerkan et Lindeniel qui restent toujours couardement à l’arrière n’ont pas vraiment besoin d’armures, sans compter qu’étant donné à quel point ce sont d’ignobles égocentriques, si quelqu’un soit leur rappeler de bien se couvrir, ce ne sera pas moi !
Ainsi, pour l’encourager à se blinder autant que possible, je me dirige vers le garzok environné de ténèbres en faisant une fois de plus mon mieux pour passer outre la sensation de répulsion que m’inspire la chape de noirceur impie dont il est recouvert, souhaitant encore une fois de tout mon cœur qu’il en soit débarrassé au plus vite.

« Ce serait bien que tu te protèges un peu plus, gatch bratty. » Lui dis-je en lui indiquant d’un mouvement de tête l’entrepôt pour l’inviter à y faire un tour, ajoutant après un moment par mesure de courtoisie. « Si tu veux, je peux t’aider. »

_________________
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
_____________________________________________
Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mar 2 Fév 2010 22:35 
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Mon chatchy bratty s'approcha avec une mimique de dégoût qu'il essayait de cacher, mimique qui me fit rappeler que je devais trouver un moyen très rapidement pour me débarrasser de l'Esprit de la Dague. Son silence depuis un peu de temps ne me plaisait vraiment pas et son pseudo-obéissance ne pouvait pas en être la raison.

Néanmoins Jakadi ne laissa rien paraître de ce qu'il pensait lorsqu'il me parla :

« Ce serait bien que tu te protèges un peu plus, gatch bratty. »

Il fit un signe de tête en direction de l'armurerie des guerriers et rajouta après un moment :

« Si tu veux, je peux t’aider. »

(C'est vrais, si nous continuons dans notre quête on risque de tomber sur des gars plus costaux. Et puis je ne suis pas au meilleur de ma forme, un meilleur équipement s'impose.)

"Très bien chatchy bratty, je veux bien que tu m'aide à me confectionner une armure."

Et sur ces mots nous nous sommes rendu devant l'anfractuosité qui servait d'armurerie. Glaives, arbalètes et d'autres armes étaient plus ou moins rangés et des plaques de métal aux tailles et aux formes différentes se trouvaient par terre. Parmi ces équipements j'ai repéré un casque adéquat pour mon crâne et je le mis sans plus attendre. A ma grande surprise je sentis que l'aura noire l'engloba à la seconde où je le posa sur ma tête.

(Cela prouve bien qu'il est encore présent.)

"Bon, comment compte-tu faire pour sortir une armure de ce fatras ?"

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