Tiens, pendant que je suis en train de faire la causette à notre noble dame rousse, voilà que Kerkan y va de sa mise en garde qui s’avère certes très exagérée mais étonnamment sensée ! Se pourrait-il que par moments, il se départisse de sa folie habituelle pour faire preuve d’un tant soit peu de jugeote dans ce qu’il dit ? Voilà qui est à envisager, et même à prendre au sérieux dans la mesure où un magicien comme lui, si étourdi et aveugle qu’il soit, doit tout de même connaître des trucs qui ne sont pas à négliger ! Mais mon attention en vient promptement à se porter vers d’autres éléments lorsqu’un lourd, profond et bruyant ronflement semblent emplir nos alentours, me faisant bondir sur mes pieds en plein début de panique à l’idée d’une nouvelle tuile de grande ampleur qui serait en train de nous parvenir. Heureusement bien qu’à mon étonnement, il s’avère qu’il s’agit simplement de l’énorme mécanique sur le support de laquelle nous nous trouvons qui s’est mise en marche, Lindeniel étant apparemment parvenu à pallier au défaut du cristal en en utilisant un autre provenant de Yumni sait où. Et bien peu m’importe en réalité ; le principal étant que nous puissions nous acheminer vers la suite de nos aventures en une descente qui nous offre au passage un spectacle assez appréciable en la présence de ces belles constructions minérales sur les murs, lesquelles offraient de fort jolies variations colorées qui auraient probablement fait le bonheur d’un esthète elfe.
Mais bref, voilà que je m’égare, et en parlant d’égarement, voilà que celui de Glaya semble avoir cessé au boucan des chaînes en pesante activité, la paladine se tournant vers moi avec l’air de sortir de quelque sommeil troublé pour me rassurer d’une voix pâteuse. Tu parles Charles ! Elle est peut-être costaude comme un boeuf, acharnée comme une tique et obstinée comme une mule, ça n’empêche qu’elle a fait un de ces sauts qui sont de nature à vous faire ressortir les tibias par les épaules ! D’ici, je peux voir que sa jambe est salement enflée, et que c’est vraiment un miracle qu’elle n’ait pas radicalement changé d’angle sous un pareil choc, la preuve de la gravité de la blessure en étant de la façon dont elle fit quelques pas avec l’agilité d’une tortue avant de s’effondrer, le visage crispé de douleur. Qu’est-ce que je disais ? Enfin bon, déjà, pour essayer d’arranger un peu les dégâts de cette cinglée, on va pouvoir lui bricoler une béquille comme elle le propose puisqu’on est en train d’arriver de toute évidence à l’étage de l’armu… ah ben non tiens, que c’est contrariant. Non parce que je ne veux pas avoir l’air de ramener ma science, mais je suppose que généralement, une armurerie est un tant soit peu bien agencée, alors que là, l’endroit est plus désert qu’un congrès de torkins anti-alcooliques, ce qui veut dire que soit notre conducteur s’est trompé, soit qu’il a fait exprès de nous amener là où il ne fallait pas. Bon, pour sa défense, étant donné qu’il a l’air aussi contrarié que moi, ça laisse à supposer que la bourde était involontaire, aussi pour une rare fois, je n’ai grosso modo rien à reprocher à l’hiniön.
D’ailleurs, tu me diras, tant qu’on est là, autant jeter un œil, ne serait-ce que par acquis de conscience, Krochar se proposant justement de tenir le fort en compagnie de Glaya pendant que nous nous affairons, proposition à laquelle Lindeniel fait écho en se proposant de « veiller sur notre repos un peu plus loin ». Sincèrement, s’il dit la vérité et qu’il se soucie ainsi véritablement de notre bien-être, je veux bien être sur le champ changé en crottin de chèvre, mais bon, le bon point là-dedans est que j’aurai moins à supporter ses jacasseries ; car plus il est loin celui-là, mieux je me porte ! Pour sa part, Kerkan, décidément atteint d’un surcroît d’intelligence momentané, nous recommande aimablement la prudence avant de s’enfoncer lui-même dans une des galeries qui partent de la plate-forme en un gruyère rocheux digne des repaires sektegs les plus insondables. Et bien je suppose que puisqu’il en est ainsi, il ne me reste qu’à suivre moi-même le mouvement, ce que je fais en rajustant gaillardement mon hétéroclite barda avant de partir d’un pas vaillant, saluant les deux gardiens musculeux d’un chaleureux :
« A tout à l’heure ! »
Puis m’en voilà parti dans un des multiples tunnels environnants, tunnel choisi au pif puisque de toute façon, ils se ressemblent tous et qu’aucun ne présente donc en soi plus d’intérêt qu’un autre. Cela dit, si au départ, on aurait cru que le creux naturel que j’emprunte ne diffère pas de n’importe quel autre trou de ver géant creusé dans la pierre, cette impression se dissipe assez vite lorsque je m’aperçois que les parois s’élargissent fantastiquement au fur et à mesure que j’avance, le conduit se métamorphosant en une sorte d’église souterraine grandiose à voir, surtout avec ces petits cristaux qui donnent des touches de lumière de toute beauté ça et là. Habitué à rouler ma bosse sous terre, et doté d’attributs naturellement orientés vers des cheminements de ce type, je ne suis toutefois pas vraiment dépaysé, même au fond des montagnes de Mertar, même si je dois avouer qu’évoluer en milieu torkin diffère sensiblement de ce que j’ai pu expérimenter durant ma jeunesse : de l’air plus sec et plus lourd au terrain plus solide en passant par le minerai plus sèche et plus poreuse, ce n’est pas tout à fait la même chose que mon enfance, sans compter les araignées géantes dont un spécimen m’observe à quelques mètres sur ma gauche, suspendu au plafond.
Ah oui tiens, il y a des araignées… hrem, intéressant ça ; ça tendrait à faire songer que nous sommes au troisième niveau si l’on se fie aux renseignements que m’avait donnés notre informateur garzok quant à l’agencement de ceux-ci. Et bien étant donné que les galeries de cet étage sont abandonnées et que je n’ai aucune envie d’aller plus loin dans mes fougueuses relations charnelles avec les arachnides surdimensionnées, je crois que ce que je vais faire, c’est observer un demi-tour pour une retraite tactique et avisée afin d’informer les autres qu’il n’y a de toute évidence rien de notable ici à part du danger potentiel. Mais alors que je m’éloigne de ce territoire inhospitalier à petit pas, voilà que la voix familière de ma faera m’interpelle, m’intimant de m’attarder un peu pour m’entraîner puisque nous avons à disposition des cibles qui se montreront apparemment réactives sans pour autant être trop offensives.
(M’entraîner ? - Il vaudrait mieux ! Non pas que tu sois mou, mais ce ne serait pas plus mal de te mettre un atout ou deux dans la manche vu la faune locale qui ne devrait pas s’arranger une fois la Porte des Rêves franchie. - Hum… ‘fectivement, ça tombe sous le sens. Une suggestion ? - Oui.)
Et ainsi, selon les recommandations de mon instructrice improvisée qui décide de faire porter le cours sur une attaque à distance pratique à propos de laquelle elle me dit disposer d’une astuce fort utile, je me saisis d’un de mes couteaux de jet, en prenant la lame entre le pouce et l’index de manière à pouvoir le lancer plus commodément en tirant parti de toute une histoire d’équilibre, de poids et de contrepoids que je ne serais pas fichu d’expliquer si ma vie en dépendait. Cependant, élément des plus intrigant, Minil’ me recommande, contre toute logique, de ne pas tenir cette arme de cette manière pourtant pétrie de bon sens, mais de la caler au contraire bien au creux de mon poing, comme si l’araignée n’était qu’à un mètre de distance de moi et que je m’apprêtais à la planter. Perplexe, mais ayant néanmoins appris à faire confiance à cet étrange être omniscient depuis la paire de jours que j’ai passés en sa compagnie, j’obtempère sous le regard de la bestiole d’une bonne cinquantaine de centimètres d’envergure qui doit bien se demande ce que je suis en train de faire… si tant est qu’elle ait l’intelligence pour ça en fait. Transfiguré en une espèce de soldat de plomb fantoche, je me retrouve donc coutelas en main à une bonne douzaine de mètres de mon sujet d’exercice, au beau milieu d’une caverne souterraine à Perpète-les-oies, situation qui me fait intérieurement bénir le fait de n’avoir aucun spectateur pour cette parodie de démonstration d’habileté martiale.
(Et maintenant ? - Maintenant, essaie de te concentrer sur ton ki. - Mon qui ? - Ton ki ! - Quoi ?)
S’ensuit donc une explication assez ardue de la part de ma bienfaitrice qui se met à me parler d’énergie intérieure à canaliser pour parvenir à la faire circuler hors de mon corps et ainsi la transmettre à la dague que je tiens afin de la projeter avec une énergie et une précision accrue. Inutile de vous le dire, sur le coup, je me demande si cette faera n’a tout simplement pas un grain pour partir dans des considérations aussi échevelées, mais un rappel à l’ordre verbal ponctué d’une morsure de souris sur l’oreille plus tard, je concède d’au moins tenter d’exécuter ce qu’elle me propose. Donc, respirant aussi calmement que possible pour essayer de voir un peu si je parviens à déceler ce « ki » en moi, je me concentre… je me concentre, mais même après plusieurs minutes, tout ce que j’arrive à déceler, ce sont en définitive les battements de mon cœur, ma respiration, et quelques bruits alentours dont les sons se feraient presque un brin stressants. Finissant assez rapidement, je l’avoue, par m’ennuyer, mes efforts se font de moins en moins sérieux jusqu’à ce que, désoeuvré, je finisse par tuer nonchalamment le temps de cet entraînement guère palpitant en jouant avec mon poignard par désoeuvrement ; le faisant tourner dans ma main, jonglant avec en des gestes badins, faisant mine d’estoquer l’air devant moi, sentant l’arme filer entre mes doigts alors qu’une étincelle intérieure semble crépiter momentanément en moi… hein ?!
C’est de pair avec cette prise de conscience qu’un bruit de chute ponctué d’un crissement douloureux me sort pour de bon de mon espèce de torpeur, mes yeux médusés pouvant assister aux derniers soubresauts d’agonie de l’araignée qui se trémousse sur le sol, le couteau profondément enfoncé dans sa chair dorsale après avoir traversé la carapace chitineuse qui la recouvre. Incrédule, je contemple ce résultat avec en tête une question certes un peu stupide mais bien compréhensible de la part d’un modeste combattant comme moi : c’est moi qui ai fait ça ?
(Qui d’autre, grand bêta ? - Bah heu… oui, mais enfin… ben… comment quoi ? - Le ki je te dis ! - Mais comment j’ai fait ça ? - Je te l’ai dit : il faut faire corps avec ce que tu envoies, faire le vide dans ton esprit… remarque, ça n’a pas dû être bien difficile pour toi. - Ha ha ha.)
Et laissant Minil’ glousser de façon taquine dans mon esprit, je me détourne de ce désobligeant commentaire pour m’accorder plutôt la satisfaction d’une œuvre savamment accomplie, si accidentel que cet accomplissement ait pu être. C’est qu’en fin de compte, une fois qu’on a compris le truc, c’est pas bien compliqué : je ne pense à rien, je me focalise sur le couteau, je donne un pseudo-coup comme si la cible était juste en face de moi, et paf, un embrochement en bonne et due forme ! D’accord, c’est plutôt sommaire comme résumé, et certainement pas très professionnel, mais bon, du moment que je peux comprendre la manière dont ça fonctionne, si peu orthodoxe que puisse être ma méthode, c’est le principal, non ? En tout cas, cette histoire de ki, c’est prometteur, et à l’occasion, il faudra que je voie à me pencher à nouveau dessus pour en explorer plus avant les possibilités, car je me doute bien qu’il doit être possible de parvenir à d’autres résultats que de simplement balancer des armes plus efficacement. Pour l’heure, il vaudrait mieux que je ne tarde pas trop, parce que sinon, je vais finir par faire attendre les autres, et connaissant certains membres de l’équipée dont je fais partie, il ne serait pas invraisemblable qu’ils puissent aller jusqu’à décider de ne pas m’attendre pour s’en aller vers d’autres horizons !
Mais alors que, encore auréolé de gloire, je me dirige vers l’araignée décédée, je peux m’apercevoir que la bougresse a l’air d’être bien vivante pour une décédée ! La bestiole s’avérant bien coriace, elle s’est promptement remise sur ses pattes, et s’empresse de se carapater en emportant en prime mon bien que je ne tiens guère à lui concéder ! S’engage alors une course-poursuite qui doit se situer bien bas dans l’échelle du grandiose, ce qui ne m’empêche pas d’y mettre du cœur, ma main droite saisissant ma dague récemment acquise afin de porter l’estocade à cette voleuse encore diablement vivace. Puis, au beau milieu de ma course, il me vient comme une inspiration soudaine que je n’irai pas jusqu’à avoir la suffisance d’appeler une illumination mais que je qualifierais tout de même à tout moins de bonne idée. Je ne saurais pas vraiment dire d’où elle me vient ; peut-être est-ce mon imagination qui a été échauffée, mise en branle par l’entraînement, et qui s’est sentie d’enchaîner un apprentissage avec un autre ; peut-être est-ce simplement la situation présente qui m’a fait venir l’idée. Toujours est-il que puisque nous sommes en phase d’élaboration de techniques, autant poursuivre dans la foulée par une seconde, qui m’a été en partie inspirée par le combat précédent contre la meute de garzoks, et en partie par la vision de l’octopode fuyarde ; jugez plutôt.
Me précipitant au contact de mon ennemie du moment, je choisis non pas de la poignarder sans autre forme de procès, mais opte pour une manœuvre à la fois plus localisée et plus vicieuse, filant à la gauche de la vilaine en lui tailladant au passage une patte dans une sorte de crissement muqueux, la lame acérée n’ayant aucun mal à cisailler en emportant peau et fluides vitaux sur son passage. Bien évidemment, cela ne suffit pas à faire chuter la chapardeuse bien qu’elle s’en retrouve déstabilisée, aussi poursuis-je consciencieusement, prenant un soin tout particulier à frapper aux bons endroits pour porter au maximum atteinte à l’équilibre de ma victime dont l’allure ralentit encore d’un cran à la deuxième guibolle malmenée. Pourquoi tant de haine, me demanderez-vous ? Et bien par professionnalisme, assurément, et non par un sadisme gratuit : nul ne sera sans savoir que si des coups portés au mollet ou à la cuisse peuvent faire mal sans pour autant porter atteinte à l’intégrité physique de façon particulièrement fâcheuse, il en est tout autrement de ceux visant l’arrière du genou. Cela, mes années passées au sein d’un clan dont les luttes n’étaient jamais bien glorieuses me l’ont appris, et j’ai pu en avoir une preuve très récente avec l’expérience de mêlée échevelée contre ces guerriers massifs dont les jambes étaient pour moi une zone de prédilection. Je le reconnais, ce n’est pas très louable comme façon de faire, pour ne pas dire que c’est franchement fourbe, mais bon, avec un gabarit comme le mien, c’est pas comme si je pouvais prétendre le moins du monde pouvoir me débarrasser de mes adversaires en leur broyant le crâne avec les pouces, alors si je veux aller chercher dans l’efficace, c’est un peu forcé que ça ne vole pas bien haut ! De toute façon, le but de cette astuce de combat ne sera non pas de causer les dommages les plus violents possible mais bien de perturber l’équilibre de la cible de façon à ce que celle-ci ait davantage de difficulté à se battre et puisses donc être vaincue plus aisément.
Mais pour en revenir à mon œuvre présente, celle-ci se déroule à merveille : bien que gigotant dans tous les sens avec les pattes qui lui reste, l’araignée n’est pas bien rapide, ce qui me permet de prendre mon temps pour bien calculer l’angle de me coups, la force que je dois y mettre, la posture que je dois adopter pour me redresser aussi commodément que possible, et autres détails techniques que je note ça et là dans les recoins de ma mémoire. D’accord, je me doute bien que contre un humain, un garzok, un liykor ou ce que vous voudrez, ce sera une autre paire de manches, mais l’un dans l’autre, je devrais m’y retrouver le moment venu… et puis bon, tout est toujours un peu une affaire d’improvisation dans la vie !
Et à propos de vie, celle de la grande bête est en train de s’achever : réduite à ramper sur ses membres qui ne sont plus grand-chose de plus que des moignons, la pauvresse est à l’agonie, son sang jaunâtre s’écoulant par les multiples blessures que je lui ai infligées. N’étant pas du genre à prendre plaisir à contempler la souffrance de quelque être vivant que ce soit, je ne m’étends pas sur son agonie et ne fais ni une ni deux pour lui enfoncer à répétition la dague au redoutable tranchant dans ce qui s’assimile le plus à sa tête jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus. Evidemment, ça ne se fait pas sans dommages, et j’écope ça et là de quelques éclaboussures peu ragoûtantes, mais je prends ça sans m’en formaliser en me disant que ce ne seront que quelques taches de plus parmi celles qui parsèment déjà ma personne ! Ensuite, je récupère mon couteau précédemment utilisé, essuie mes deux armes sur les parties de ma victime qui ne sont pas trop dégueulassées, puis, me rendant compte que certaines de ses compères semblent être en train d’approcher de ma position de manière un tantinet inquiétante, je m’empresse de rebrousser chemin en direction de la position de mes compagnons que je découvre non sans soulagement toujours là. Lindeniel est de retour, sur le départ, ayant manifestement lui aussi fait les frais de la faune locale, et Kerkan nous rejoint lui-même peu après, n’ayant de toute évidence rien découvert de notable. Glaya est sagement étendue de manière à ménager sa jambe, Krochar est en position de repos méditative, et en ce qui me concerne, je vais m’asseoir à ses côtés le temps de reprendre un peu mon souffle, annonçant posément :
« Prêt à repartir ! »
((( Apprentissage des CCs "Lancer (SA)" et "Coupe-jarret" )))
_________________ J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé! _____________________________________________ Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien. Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit , une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 ), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales , rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence , une obtention de balalaïka , une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes , la perte d'une bonne partie du groupe , un affrontement avec un esprit des ténèbres , un fort agaçant diseur d'énigmes , un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée .
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