Haussant les épaules à ce qui se passait sous nos yeux, faits tout à fait inintéressants pour moi puisque sans surprise, je me levai et pris mes affaires, accrochant mon carquois dans le dos ainsi que l'arc. Il y avait beaucoup de monde autour de nous et je n'aimais pas ça ... Une main sur le manche de mon poignard, j'adressai un signe de tête à Risskar tandis qu'un milicien se mit à nous exhorter à nous rendre à l'aynore au plus vite.

(Ainsi tous ceux qui sont ici de si bon matin partent pour Nirtim ?! Pfff ... Quelle plaie !)

Sans me préoccuper des autres supposés passagers, je me rendis vers la sortie et payai au passage mon dû pour la nuit et les repas pris à l'auberge.

Réponse à Sorakeen :

La jeune femme qui est venue te voir dans les escaliers revient vers toi. Celle-ci semble plutôt agitée.

« Il faut que tu nous suives… Nous allons à Mertar… La porte des songes est là-bas… Je sais que tu la cherches, tout comme l’homme qui est là-bas… »

En te disant cela, elle te montre un homme qui était assis à la même table qu’elle.

Cette fois, je me décide à faire face, sans me torturer d’avantage l’esprit, je m’épargne cette souffrance inutile, en plongeant bien mon regard dans le sien, soulignant sa force par l’immobilité presque surnaturelle de mes iris ;

« Je ne connais personne ici, et encore moins cet homme, et je ne comprend pas de quoi tu parles. Tu ne sais pas ce que je cherche, car moi-même je ne le connais pas.

(La pauvre, elle ne doit pas comprendre. Pas plus que moi. Peut-être ne sera-t-elle en paix que si je lui montre que je suis du même bord qu’elle…)

« Ne t’inquiète pas, j’irais dans la montagne des nains, voir cette porte des rêves. Comme je l’ai promis à Izzio.»

(Mais j’irais d’abord au temple de Gaïa, et je verrais si quelqu’un peu m’aider. Mais comment garder espoir, puisque cette « épidémie» semble s’étendre sans qu’on n’y trouve remède…. )

Le garde annonce le départ de l'engin volant. C'est aussi bien comme ça.
( Qu'on en finisse de ce voyage.)

Je finis ma tisane d'un coup avant de me lever. J'accroche ma cape autour de mes épaules sans préter attention à l'animation qui commence à se créer dans l'auberge. Une preuve de plus que la folle dis juste...
Ayant récupéré toutes mes affaires je me dirige vers la sortie, m'apprettant à prendre la direction de la zone d'embarcation.

réponse à Sorakeen:

La femme semble rassurée par tes paroles et poursuis alors, tandis que tous les clients ou presque sortent sous l’œil du milicien. Elle poursuit alors :

« Un vaisseau volant des elfes gris y va…Il part dans quelques minutes, il faut se hâter. Gaïa soit avec nous. »

Elle t’ouvre alors la marche vers la sortie, ajustant sur elle une armure semblable à celle des miliciens, quoique n’en portant pas le blason.

Pour la seconde fois, je me tourne vers elle, et continue ainsi de l’observer un certain temps, sans même me rendre compte que ses paroles glissent comme feuilles au vent sur moi, sans parvenir à réellement m’accrocher, laissant seulement mon coeur frémissant d'appréhension.

« Tu veux parler de cet Aynore qui part pour Kendra Kar ? »

Je prends une gorgé de mon thé en remerciant la serveuse qui vient de me l’apporter d’un signe de tête, avant de me reconcentrer sur mon étrange interlocutrice.

« Non, navrée ma chère, j’ai le vertige. Je pense plutôt à prendre la voie la plus sûre, celle de la terre. »

(Je sais qu’en apparence, elle ne veut que mon bien. Mais elle ne semble pas comprendre. Pauvre enfant, si seulement ses rêves lui avaient laissé une once de raison, elle aurait vite fait d’interpréter mes paroles. Que Gaïa veuille sur toi.)

Une clameur assourdissante sortit alors de la gorge de l'homme en chemise de nuit, qui braillait à tout va sur son tonneau dans une langue incompréhensible. Surpris de cette réaction on ne peut plus stupide et méprisante, Lindeniel recula en un bon leste et souple vers l'arrière. L'instant d'après, ce qui devait arriver arriva. L'homme chût lourdement de son piédestal de bois sur le sol, dans un fracas épouvantable. L'elfe blanc porta ses mains gantées à ses fines oreilles qui étaient trop précieuses pour s'abaisser à écouter une telle nuisance.

Mais ce ne fut pas tout. Une fois par terre, l'homme ne se contenta de rester assommé, ce qui aurait arrangé l'elfe. Non, il continua à hurler en essayant d'arracher son habit, tournoyant sur lui même sur le parquet de l'auberge. C'en était trop pour Lindeniel, complètement écoeuré par cette atrocité de la nature, cette erreur des dieux, qui se roulait sur le sol à gorge dé ployée. Il plaça sa main gantée de blanc devant ses lèvres dans un rictus de dégoût, au même moment qu'un gros homme en armes crie d'une voix lourde, qui passe par delà le vacarme du fou, que l'aynore vers Kendra Kâr partira dans un instant.

(Bien...Voilà l'information que j'attendais...Tous ces gens vont-ils au même endroit? Quelle pitié de les avoir avec moi...Enfin, j'en serai peut-être plus discret!)

Sans plus prêter attention au somnambule qui se dandine pitoyablement sur le sol, Lindeniel, le regard méprisant, se dirigea vers la sortie en regardant de travers une folle rousse qui montait en toute hâte à l'étage, à la suite de la drow et de l'homme mystérieux...

Réponse à sorakeen :

Il ne reste plus personne dans l’auberge à part toi, la servante de Talic, le milicien et la folle. Celle-ci te regarde avec un petit sourire avant de te dire :

« Hum... Par la terre... Tu vas avoir un gros problème car Mertar est de l'autre côté de l'océan...Mais passes devant, je te suis… »

Elle te regarde avec un sourire en attendant ta réaction. Près de vous, le milicien commence à siffler un air qui t'est familier. Celui-ci est la mélodie de ton premier rêve...

La torpeur semble s’alourdir à mesure que la salle se vide, petit à petit, nous laissant plus concernés que jamais, comme si la solitude nous pointait du doigt.
Mes pieds se balancent en rythme et effleurent le bord du sol de leurs bottes.

Ma voix froide prend alors la relève de cette attente sans but, un léger soupçon de dédains, qui ne me ressemble guère, soulignant chaque intonation.
« Devant où ? Je ne passe nulle part, je reste ici. Alors je vais te le dire clairement, à toi ma chère, qui n’a pas même eu la grâce de se présenter. Ne te mêle plus de mes rêves, ils n’appartiennent qu’à moi, et ce que tu pourrais y voir te causerait bien plus de soucis qu’une simple nuit tourmentée….»

Une mélodie qui ne m'est pas inconnue retiens mon intention. Lentement, mon regard cherche et trouve l'origine de ce bruit, qu'il fixe et ne relâche plus.

Réponse à Sorakeen :

La jeune femme rousse te regarde et commence à devenir nerveuse…

« Tu n’es qu’une égoïste… Le monde à besoin de toi mais tu ne bouges pas, tu ne penses qu’à ta petite personne… »

Le milicien siffle toujours cet air quand Glaya reprend la parole :

« Si tu ne vas pas aider la jeune femme aux yeux amandes, tes rêves te tueront… crois-moi, je sais de ce que je parle… »

Elle ne bouge pas et te fixe dans les yeux. Elle semble anxieuse et perturbée.



Pour Daewlin, Ash, Lindeniel :

A quelques toises sur la gauche de l’auberge, vous pouvez voir un attroupement de personnes. Ces personnes sont autour d’un milicien et crient leur nom avant de continuer leur route. Un deuxième milicien crie :

« Les personnes pour Kandra Kâr présentez-vous à mon collègue. Puis dirigés vous vers l’aynore… »

Au loin, un énorme ballon gonflable atterri sur une place plus ou moins grande.

Il ne faisait pas encore tout à fait jour lorsque je sortai de l'auberge mais déjà, des couleurs rose-orangées laissaient deviner que le soleil ferait bientôt son apparition. La capuche rabattue sur mes cheveux, bien qu'inutile en ces heures encore sombres, j'avançai aux côtés de Risskar, prenant pour direction l'atroupement qu'il y avait sur notre gauche.

Il y avait là deux miliciens, deux que je n'avais pas eu le 'plaisir' de connaître il y a quelques semaines. Nous allâmes les rejoindre et, suivant l'indication de l'un d'eux, donnâmes nos identités. Un peu plus loin, un engin assez semblable au cynore mais de taille bien plus imposante, atterrissait. Sans demander mon reste, je me dirigeai fermement vers l'appareil qui devait nous conduire sur l'autre continent, à l'autre capitale, Kendra Kâr.

Je répond dans un souffle ;
« De ma petite personne ? De qui pourrais-je me préoccuper ? Je ne connais pas ces gens qui souffrent de ces épidémies de cauchemars. Je ne vois pas pourquoi j’irais risquer ma vie pour eux. Je préfère être une égoïste qu’une simple d’esprit. Bonne journée très chère. »

Sur ce, je me lève et octroie un bref salut à la femme dont je désire me débarrasser au plus vite, de plus en plus mal à l’aise devant la curiosité et la compassion qui ont laissé place à la répugnance. Qu’est-ce qui m’inspire de tels sentiments à son égard ? Elle désire me faire voir des choses que je refuse de regarder, pour mon propre bien.
Je me débarrasse de quelques piécettes sur le comptoir avant de reprendre ma route. Tout en sortant de l’auberge, je ressens ce sentiment étrange mêlant angoisse et insûreté, mais j’éprouve aussi le bonheur infini d’avoir lâché ces mots sans contrainte, comme s’ils découlaient de ma pensée.
Comment voir, dans ma tête, où se cache la vérité ?
Je marche à présent dans les ruelles, sans réellement y prendre garde, je suis le chemin tracé par le visage de l’inconnu, le plus rassurant, dans les limbes de l’abandon.

Réponse pour Sorakeen :

En airant dans cette ruelle, tu ne fais guère attention à ce qui se passe autour de toi. Tu passes maintenant proche d’une forge. Une personne est là, regardant vers le ciel sans faire attention à toi. D’un seul coup tu entends :

« Attention !!! »

Mais trop tard, une lourde charge es tombée sur toi. Tu te sens vaciller et partir dans un trou noir…

Je suis les instructions des miliciens sans trop y faire attention. Je me prépare mentalement au voyage. Inn, bien installée dans ma besace ce prépare elle aussi, c'est grâce à elle que tout ce passera bien. La lumière blafarde du matin envahi les rues qui se réveillent peu à peu. Ce n'est quand levant un peu la tête que je peux apercevoir les joyeuses couleur de l'aube.
Mais je n'ai pas vraiment la tête à me réjouir, rien ne ce passe quoi je l'avais imaginé et je ne peux que me résoudre à aller où mes rêves me mènent...Même si suivre des rêves me paraît fou.

Bientôt j'arrive face à l'engin qui nous emmènerai à Kendra Kâr. C'est loin d'être la première fois que j'emprunte ce genre de transport, mais à chaque la même appréhension s'empare de moi. Je frissonne, mais la fraîcheur matinale n'y ai pour rien. Je remarque alors que je ne suis pas loin derrière les drows, je ralenti un peu, pour m'éloigner d'eux...et retarder le moment où je grimperai dans l'aynore.