L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Chapitre 1 Un nouveau monde (Tout le monde)
MessagePosté: Dim 19 Déc 2010 02:41 
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Vous réveillez dans un endroit des plus étranges. Entourés d'une végétation inconnue: d'immenses arbres plats et entièrement verts et d'autres plantes géantes toutes plus étranges les unes que les autres. Au milieu de ça, un Ogre est allongé au sol et sur son dos, une jeune Phalange de Fenris. A quelques pas d'ici, une alrdyde aux ailes végétales tente d'extraire un Ybeild d'une substance blanche et malodorante. Alors qu'Amako est allongé contre un arbre, inconscient.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Dim 19 Déc 2010 12:10 
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Rien ne valait le calme qu’offraient les Monts Eternels à l’heure où le soleil s’éteignait.

Petite-Pomme avait sorti Elris de sa contemplation de l’Edelweiss, lui tendant par-dessus sa tête une gourde d’eau pleine et fraîche – qu’elle avait acceptée. De cet homme-là, elle se risquait à tout accepter, car décidément il lui paraissait affranchi de toute sombre pensée. Etrangement, elle se sentait, auprès de lui, d’une liberté prodigieuse ; elle connaissait pour la première fois, depuis son arrivée brutale à Kendra-Kâr, le silence en son esprit, car les souvenirs et les réminiscences n’avaient, en présence de Pomme, pas voix au chapitre. Pourtant, le lien qui semblait se tisser entre eux et qui était si curieux aux yeux de la petite – qui, elle, ne s’était réellement liée à personne, sinon dans le sang et la douleur – fut soudain brisé, envolé en mille éclats et paillettes d’argent dans l’ardeur du jour.

Ils avaient tous marché, un peu. L’Edelweiss et son homme, le monstre, le sieur Ybeild, et tous ces gens qui avaient point après l’apparition de la reine – et que, de fait, Elris n’avait pas vu approcher. Une caravane, et, au milieu, l’enfant et son compagnon, qui avait toujours cette joie dans la démarche et dans la parole – parole qui toujours se teintait d’un sourire.

Ils étaient tous arrivés aux portes de Kendra-Kâr, passant, sans qu’Elris le vît, devant l’Arbre de vie qu’elle avait cru voir dans un auguste songe, et qui n’était, en réalité, que fils du Temps et du Destin. Distorsion du temps. Distorsion de l’espace. Mirage fugace du grand Zewen dont elle ignorait tout. La même chose qui se produirait alors, à l’instant où ils franchiraient les Grandes Portes.

Un instant avaient été sous leurs yeux les grâces de la nature qu’Elris aimait tant voir – les champs, à perte de vue, sous le soleil timide. Et pourtant, la petite avait vite eu à l’esprit la mort et la maladie, car ces champs étaient gris et agonisants, gisants de pierre pour garder les merveilles. En-dessous était sûrement l’abondance de la terre.

Mais avant que de n’y réfléchir, Elris eut sous les yeux une pleine lumière, aveuglante comme l’est le zénith flamboyant sur la neige. Un instant, et plus rien ne serait plus pareil.

Difficilement, elle revint à elle. Elle sortit son esprit, tant bien que mal, des brumes de l’inconscience – un sommeil, crut-elle, qui l’eût libérée des heures funestes qu’elle avait vécues. Un sommeil, autel des songes, qui aurait vu s’achever les heures dans Kendra-Kâr. Un sommeil qui eût lieu chez elle, dans les Monts Eternels.

Mais non. Loin de là, à n’en pas douter. Car elle ne se trouvait non pas dans la neige, ni même avec Petite-Pomme, seul bonheur qu’elle avait pu considérer dans cette ville maudite, mais roulée comme un louveteau sur le dos du sinistre géant. Elle sentit monter dans sa poitrine un grognement qui roula jusqu’à sa gorge. D’un bond, elle était loin du monstre, et lui montrait les dents.

Tout comme son Père, il n’avait qu’un mot à dire, qu’un geste à faire, pour qu’elle lui plantât les dents dans la chair – quitte à mourir elle-même.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Dim 19 Déc 2010 12:25 
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L’ogre passa son chemin sans demander son reste, et la jeune femme ne fit que bégayer quelques débuts de reproches, avant d’elle-même ravaler ses paroles sans un mot de plus. Sans doute sa réaction primale avait-elle été mise à mal lorsqu’elle avait vu la carrure de l’être qu’elle s’apprêtait à critiquer. Sans doute même l’avait-elle vu avant, sur l’estrade, et préférait se tenir loin de lui. Gurth avait l’habitude de ces réactions, chez les gens. Et il en était fort aise. N’aimant pas spécialement les relations à autrui, il appréciait qu’on cherchât à l’éviter, qu’on réduisît au minimum toute conversation avec lui, et qu’on détournât le regard sitôt qu’on croisait le sien.

Ainsi, satisfait de son petit effet, il continua à marcher avec de larges et lourdes enjambées sur les ruelles encore détrempées de la pluie qui venait de cesser.

Lorsque les portes de la ville se présentèrent aux yeux de la troupe, sous les vivats hypocrites des lâches kendrans restant bien au chaud entre leurs murs immaculés, Gurth eut une étrange sensation. Comme si rien n’allait finalement se passer comme prévu. Comme s’ils s’étaient tous faits piéger dans un guet-append gigantesque. Il ne sut expliquer d’où lui venait cette impression, mais lorsqu’il perçut ce flash étrange, et cette silhouette découpée dans la lumière vive qui l’éblouissait désagréablement, cette impression se fit bien plus présente : elle était fondée.

Et il glissa dans les ténèbres d’un évanouissement subit… Dont il ne se réveilla que bien plus tard, sans doute. Dans un paysage totalement nouveau et étrange. Il ouvrit les yeux, et sa perception lui indiqua qu’il se trouvait couché, vautré sur le sol d’une étrange forêt, avec un poids mort et peu encombrant sur le dos. Un regard sur le côté lui fit prendre conscience de la nature étrange de ce décors : des arbres immenses, au tronc élancé et fin, et aux ramages poussés vers la hauteur plus que par la largeur, côtoyaient d’autres végétaux géants.

Gurth se releva brusquement, alors que le poids mort sur son dos grognait et s’en allait sautiller plus loin. Lorsqu’il fut debout, il remarqua la petite Fenris dans sa cape lupine, et fut prit d’un profond désir de l’étrangler pour la dévorer sans plus attendre : l’Ogre n’avait pas encore mangé aujourd’hui, et son ventre gargouillait comme une tempête lointaine qui menaçait de poindre sous peu. Mais ses envies meurtrières furent mises à mal par les gémissements d’effort d’une ridicule aldryde toute verte qui essayait de tirer le paysan kendran d’une matière blanchâtre gluante dans laquelle il s’était enfoncé. Il trouva ridicule la vision de cet être si petit tentant de venir en secours à la force d’un humain formé par le labeur et le labour des champs, tellement plus massif qu’elle.

Non loin, le dénommé Amako, danseur de sabre d’Oranan, était dans les pommes, allongé contre le tronc d’un de ces arbres si singuliers. Et les autres avaient tous disparu… Il se tourna alors vers la petite, et la regarda d’un air terrible. Elle semblait farouche et sauvage, montrant les dents devant lui. Si peu enfantine, finalement, et tellement en même temps. Une petite louve. Il eut envie de lui retourner une claque pour son insolence, et une autre pour sa provocation, mais se contenta de l’imiter, dévoilant ses dents blanches aux gencives rouges, et grognant à la manière d’un ours… Sa voix rauque prit finalement le dessus, agressive.

« Quoi ? Un problème ? Garde cet air haineux pour les personnes que tu peux impressionner, gamine. »

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Gurth Von Lasch - l'Ogre de Tulorim

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.
(Baudelaire - Le mort joyeux)


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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Dim 19 Déc 2010 18:50 
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Le jeune homme s'appelle Ringo et me répond avec gentillesse, ce qui me rassure sur cette équipée. Bien que la présence d'Isaac m'a déjà assuré d'une victoire proche, le fait de savoir que dans ce groupe il y a des personnes capables d'autres choses que de grogner et d'envoyer balader, m'apaise. Je distingue mieux le visage de la petite fille, le teint glabre et des yeux rouges sang caché par cette tête de loup. Elris, je n'ai jamais vue de personnes comme elle, j'en ai entendu parler des rumeurs sur des barbares sanguinaires, mais quand j'aperçois ce regard enfantin et cette petite mine frêle, je me demande si ses comptes sont bien vrais. La troupe à déjà prit de l'avance et nous nous hâtons pour les rattraper, je n'ose pas demander plus aux jeunes hommes, d'où il vient, quel est son lien avec cet enfant, toutes ses questions restent en suspend dans mon esprit, calfeutrer par mon manque d'habitude.

Nous arrivons bientôt aux portes de la ville, démesurée et éclatante. Elles ouvrent sur les plaines et les champs de mes amis, de ma famille. Parsemé sur leur terre je reconnais les paysans tentant de faire pousser quelques vivres, mais c'est peine perdu, plus rien ne pousse sur cette terre stérile balayé par le souffle glaciale de Rana. La vie à délaissée ces lieux et le ciel ombragé parachève ce spectacle de désolation.

Je repense à ma mère, luttant pour sa survie, accroché aux maigres miettes de pains qu'ils nous restent et aux galettes de terre. C'est infect à manger, mais avec quelques racines pas encore pourris c'est tout ce que nous avons. Je chasse ses idées de ma tête, je dois garder l'esprit clair. Je me demande bien ce qu'a pu faire notre Roi pour que quelqu'un se venge sur son peuple, car je ne suis pas dupe des manipulations politiques, bien que je n'y comprenne rien. Un mouton conscient dirait mon ami Fynn. Il est devenu un représentant des travailleurs, peut apprécier, il exhorte mon père et les autres à ne plus supporter plus longtemps la pression du conseil royal. Il fait régulièrement des aller-retour entre chez lui et la prison.
Je pose mon regard sur ce Gurth, être noirâtre et abjecte, sur de lui. Ma soeur Marthe, la plus grande est mariée à un médecin de l'esprit, au grand damne de mes parents, car cet homme, érudit certes ne gagne pas grand-chose, ses pratiques sur l'influence de l'enfance dans les comportements adulte ne sont pas reconnues et les gens ricanent de lui et de ses théories. Cependant, ma soeur est persuadée que cela va ouvrir une nouvelle aire pour la médecine et qu'un jour on soignera les gens en leur parlant. Je me souviens du jour où elle a osé dire à mon père que c'était la frustration de sa condition qui l'empêchait de laisser ses enfants s'épanouir et suivre leur propre chemin. J'esquisse un sourire que je garde pour moi, tandis que les autres marchent et passent sous le porche de la grande cité. Enfin tout cela pour dire que ma soeur en voyant Gurth aurait surement affirmé qu'il était comme cela par manque d'affection maternelle dans l'enfance. Je le jauge à mon tour, je vois son dos colossale, peut-être est-il comme cela car c'est sa nature. Je me mets à imaginer le visage de sa mère et une multitude d'autres questions me viennent, chacune naissant de la supposition de l'autre, s'imbriquant entre elle, tel un jeu sans fin.

Mais je suis coupé dans mes pensées, une lumière aveuglante éclate devant nous. Je vois une silhouette disparaitre dans ce halo qui m'éblouit. Je pose mon avant bras sur mon visage pour m'en protéger, mais bientôt tous est blanc, immaculé, on plonge dans un espace infini de clarté. Je ne perçois plus mes acolytes, je suis comme perdu dans cet infini qui m'oppresse de son éclat. Je ferme les yeux épuisé par cette attaque.

Quand je les réouvres, je comprends que nous ne sommes plus sur les plaines Kendran, cette forêt est si différente et ses plantes me sont inconnues. Je veux bouger mais, une chose gluante et avec une odeur de chien mort me paralyse. Toutes mes certitudes sur le bon déroulement de cette aventure s'évaporent. Je vois la petite aldrydes d'Isaac qui essaye de m'aider, elle s'essouffle, je suis bien trop imposant pour elle. Je cherche du regard Isaac mais, je ne vois pas le héros, seulement Gurth (quelle chance, merci Zewen) et la petite Elris, apparemment ces deux-là ne s'aiment pas trop, mais je comprends Elris, Gurth ne fait rien pour être apprécié, c'est comme un jeu pour lui.

Je me concentre, cette chose ne doit pas être bien plus forte que deux boeufs par temps de pluies. J'emmagasine mes forces afin de tous concentrer en un coup afin de réussir à me dégager. Il faut que je sorte de là.

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Dernière édition par Ybeild le Dim 19 Déc 2010 22:16, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Dim 19 Déc 2010 21:03 
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Pendant qu'Elris et Gurth exhibent leur dentition, Ybeild sort tant bien que mal de l'immonde substance blanchâtre. Louanah s'enquiert de l'état du paysan, elle saisit ensuite un morceau de la substance et la jette sur la tête de Gurth en l'invectivant.

"Bien sûr, c'est pas le gros tas qui nous aurait aidé hein!"

C'est le moment que le Danseur de sabre d'Oranan choisit pour se réveiller et se lever délicatement

"Mais on est où bordel! Hey, les idiots bruyants, calmez vous 30 secondes! Il faut réfléchir à la suite."

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Lun 20 Déc 2010 11:52 
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Les crocs toujours dehors, l’œil farouche et plein de colère, Elris entendit la menace du monstre. Elle lui répondit, insolente, avec dans la voix les mêmes menaces, tintées du grognement assassin qu’elle avait appris de ses pairs. Elle observait le monstre par en-dessous, l’œil couvert par des effusions brumeuses et obscures – la mort peignait ses prunelles sanglantes d’un reflet de cauchemar.

« La haine, c’est vous qui la portez. Je vous connais, vous, et ceux qui sont comme vous : vous n’êtes rien. »

En disant cela, elle ressentit sous l’alcôve de son crâne l’ébullition intense de la rage, et de la peur qu’elle ne laissait pas voir. Alors, sans qu’elle fût maîtresse de ses actions, l’instinct lui ordonna de cracher aux pieds de ce Gurth – nom des plus répugnants – et rien ne l’empêcha alors de céder aux injonctions que lui donnaient son cœur. Loin d’elle l’idée de mourir, certes, mais loin d’elle surtout la sujétion qu’elle avait trop longtemps subie : aujourd’hui, plutôt la mort que la mise en cage.

Elle ne craignait rien. Ni la mort, ni la douleur, ni la perte des sens – seule la pensée de Petite-Pomme, perdu et sûrement à jamais, la faisait tressaillir. Rien ne saurait lui dicter sa conduite que la peur éminente et indomptée du joug et de la chaîne. Les images de sa première soirée dans Kendra-Kâr défilèrent comme un tourbillon effréné : l’homme à la calotte d’argent, et les multiples coups qu’Elris lui avait infligé pour se sortir de ses griffes.

Néanmoins, un éclat de voix la sortit de ses réminiscences : le Sieur Ybeild était lui-même prisonnier d’un miasme écœurant, et une petite voix fluette venait d’apostropher le monstre pour qu’il vînt l’en tirer. Elris n’était pas sûre qu’il obtempérât, et fixait toujours sur lui ses yeux farouches.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Lun 20 Déc 2010 13:10 
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Je me dégage enfin, quelle horreur et en plus sa pue. J'ai l'habitude du purin mais, là ce fumet peut réveiller un mort. La situation dégénère un peu plus, Elriss ne se laisse pas faire et l'aldryde qui pimente la situation d'un geste stupide, je connais peu Gurth, mais faut pas être savant ou être mon beau-frère pour savoir que ce mec ne rigole pas. Mieux vaut calmer les petites, je passe devant Louanah, adoptant le regard le plus ferme possible. Je ne veux pas qu'elle rajoute encore de l'huile sur le feu.

"Merci, mais cela suffit. "

Je me rapproche de la petite Elris, on sent la colère dans ses yeux. Je ne sais pas ce qu'elle à put vivre, mais je doute que cette situation convienne à une enfant de dix ans. Posté entre elle et Gurth je m'accroupie à son niveau, je la regarde dans les yeux tentant de l'apaiser. Je remarque la naissance d'une cicatrice au niveau de son cou réminiscence d'une brûlure peut-être. Que t'est-il donc arrivé ? Elle agit comme un animal apeuré, prêt à mordre et à déchiqueter quiconque l'approcherai de trop près.

Je ne vois pas Ringo, ni le reste du groupe hormis ce sabreur donneur de leçon que j'ignore consciemment. Qui est-il pour traiter les gens ainsi.

"Elris, c'est cela ?"

Je lui tends ma main, dès fois cela marche avec mes neveux et nièces.

"Sa va aller."

J'en sais rien du tout, on est perdu, apparemment loin de Kendra Kar, avec un prêtre bouffeur d'enfant, un sabreur donneur de leçon et une aldryde impulsive. Je lui montre pas mes inquiétudes et j'essaye de faire preuve d'empathie. Je me redresse et fais face à l'obscure molosse.

"Si on commençait à chercher où on est, on s'entretuera après."

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Mar 21 Déc 2010 18:17 
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La gamine était farouche et sauvage. Indomptée. Elle était à elle seule deux mondes que Gurth abhorrait : l’enfance et le monde animal. Deux règnes qui représentaient la vie. Et même si la peau pâle de la Phalange semblait la ranger du côté des morts, elle était bouillante d’un feu intérieur. Et elle s’exprimait avec des mots qui n’étaient pas ceux d’une enfant. Des mots rudes, qui passèrent à des lieues de toucher Gurth. Il fut juste amusé de constater qu’elle osait lui tenir tête. Il poussa un grand éclat de rire sonore, rauque et totalement inadapté à ce qu’elle venait de dire. Un rire plein d’agressivité, un rire glaçant.

Mais l’instant d’après, sa mine était de nouveau sévères, et ses sourcils froncés… Et c’est avec sérieux qu’il répondit :

« Tu portes autant la haine que moi, gamine. Ton cœur en est rempli, nécrosé et mangé ! »

La colère de Thimoros était en elle. Et c’était bon de voir quelqu’un aussi agressif et réactif. Mais leur petit entretien s’arrêta là. Gurth aurait pourtant aimé vérifier ses dires, et goûter au cœur encore chaud et palpitant de la fillette des montagnes, mais le paysan était libre, et l’aldryde idiote déplorait qu’il ne l’ait pas aidé. Elle balança un morceau de matière blanche gluante sur Gurth, qui l’essuya d’un revers de la main en la regardant d’un air assassin, avec un sourire meurtrier. En effet, il ne l’aurait en rien aidé. Et le paysan se chargeait désormais de la petite... Il laissa ces deux là se répandres en mièvreries.

Et le sabreur, sur ces entrefaites réveillé, affirma précieusement et sans gêne qu’ils faisaient trop de bruits, et que les querelles le lassaient, conseillant de réfléchir à la suite.

« Ferme-la, toi, déjà. Si t’as envie de réfléchir, tu l’fais et tu nous fous la paix. »

L’action était plus rapide, chaotique et souvent plus efficace que la réflexion. Il se tourna vers la peste ailée.

« Et toi, au lieu de raconter des conneries, prends de la hauteur en volant et racontes-nous c’que tu vois aux alentours. »

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Gurth Von Lasch - l'Ogre de Tulorim

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Ven 24 Déc 2010 05:49 
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Amako s'approche lentement de Gurth, une main sur l'un des katanas accrochés à sa ceinture. Levant la tête pour regarder l'ogre, le danseur des sabres affiche un sourire carnassier.

"A qui crois-tu parler le monstre? Calme tes ardeurs si tu veux éviter les ennuis."

Il ne bouge pas, guettant la réaction de l'ogre. Pendant ce temps, l'aldryde s'envole en maugréant comme le lui a ordonné Gurth. Quelques secondes plus tard, elle vient faire son rapport.

"Il n'y a que ces étranges arbres plats à perte de vue. Je n'ai rien remarqué d'autre."

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Mer 29 Déc 2010 13:48 
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La lune gisait comme morte dans les deux yeux du monstre...

Une lune baignée d'horreur. Une lune allumée d'un feu sourd et sombre, promesse morbide d'effrois à poindre. Quels desseins avait-il pour l'enfant des neiges ? Il semblait qu'un démon ancien et funèbre attisait dans tout son être les braises ardentes de la haine, qui paraissait, chez lui, ne jamais s'éteindre. Gurth Von Lasch. Un nom à retenir pour le fuir et le honnir, de cela seulement Elris était certaine. Car toute autre chose à son esprit demeurait indistinct – voilé, obscurci, opacifié par la colère grondante qui saillait dans sa gorge.

Il lui montrait les crocs également, et dans sa face livide aux gencives éclarlates, tout autant, elle reconnaissait son Père. Un monstre. Un dévoreur. Non pas un homme, loin de là, mais au contraire un être qui, par un penchant funeste de l'Ordre du monde, avait reçu le don de vivre. Et un être qui, comme nul autre animal, cherchait à le ravir, ce don, la vie, à tous ceux qui croisaient son chemin. Plutôt qu'un homme, un hère fourvoyé et perdu par sa haine.

Aussi, quelle ne fut pas la douleur d'Elris lorsqu'il lui énonça ses vaines paroles : elle-même ? La haine au cœur et le cœur rogné par elle ? Cela fut sur elle l'effet d'une gifle tout d'abord, sur son visage, et puis une lame froide dans la poitrine. Vaines paroles, oui, mais cinglantes. Un goût amer déferla dans sa bouche, le grondement se tarit, elle sans qu'elle l'eût voulu, elle baissa les yeux – elle couvrit la fournaise dans l'espoir qu'un jour elle rejaillirait, implacable, et qu'elle saurait alors défaire ce Gurth. Si par malheur leurs routes devaient se suivre ou se croiser, elle voulait être apte à le tuer. Avec les dents s'il le fallait. Apprendre, comme pour son Père, à réduire un géant en charpies.

Alors, ce fut un regard teinté d'amusement qu'elle darda sur lui à couvert de ses longs cils. Une fossette presque imperceptible se dessina au coin de ses lèvres, dévoilant de manière insensible la pointe aiguisée d'une canine brillante et ivoirine. Et c'est à cet instant que le Sieur Ybeild s'approcha d'elle, animé de l'aura de douceur qu'elle lui avait vu dès la seconde où elle avait posé l'œil sur lui. Il lui tendit une main, large et calleuse, preuve de labeur et de courage. L'amusement carnassier qu'elle avait destiné à Gurth s'estompa entièrement, et pour Ybeild, la flamme rougeoyante qui dansait dans ses yeux prit un éclat de joie, tendre et enfantine – celle-là même qu'elle attachait au personnage de Petite-Pomme.

Il lui tendait la main ? Elle la serra avec ferveur, et force – celle de l'enfant de rude naissance, habituée aux loups et aux jeunes gens féroces dans leurs manières.

« Elris, en effet, c'est ainsi qu'on me nomme d'ordinaire. Et vous, le Sieur Ybeild, n'est-il pas ? »

D'une poigne garçonne, elle pressa l'homme de pencher l'oreille vers elle. Lorsqu'il fut à sa hauteur – par complaisance ou gentillesse, elle n'en avait cure – elle lui glissa quelques mots en murmurant :

« Ce Gurth est à vomir. Partons, loin de lui, n'importe où, mais laissons-le. Il ne fait qu'apporter mort et haine où il passe, ce n'est pas à son contact que nous pourrons vivre décemment. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Mer 29 Déc 2010 22:17 
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Je la regarde prendre ma main, son visage se détend, elle ressemble plus à une petite fille. Gurth à tord si elle parait si animal c'est surement qu'il y a une raison, mais au-delà de son apparence et de cette muraille qu'elle dresse entre elle et le monde extérieur, se cache un coeur de gamine comme mes nièces.

"Je sais que cet homme est détestable, cependant on sait à quoi s'attendre avec lui. Il n'y aura pas de surprise on sait qu'il est mauvais. "

Je lui réponds presque en chuchotant, comme pour la rassurer, j'esquisse un sourire bien que cette situation m'angoisse. Je fais le tour de l'endroit, cette forêt m'est totalement inconnue. Nous ne sommes pas aux alentours de Kendra Kar et donc nous perdons du temps. Les secondes sont comptées pour ma mère je le sais, mon père est une vieille racine il a moins de besoin qu'elle. Mon coeur est serré comme dans un étau, je le sens se broyer sous le poids des responsabilités qui m'incombent. J'essaye de me concentrer sur ce que je dois faire.

La petite aldryde revient de son vol de reconnaissance tandis que ce bellâtre d'Amako apostrophe l'ogre. Que cherche-t-il à prouver ? Ce combat des chefs dans une telle situation est puérile, il n'a donc pas conscience des vies qui sont en jeux. J'aimerais lui coller une bonne raclée, mais ce serait faire preuve d'autant d'immaturité que lui. Ce que nous annonce Louanah me rappelle à l'ordre, nous sommes perdus.

"Sir Amako, je n'ai pas confiance en vous et s'il faut choisir entre vous et le seigneur Von Lasch, je choisirai le seigneur Von Lasch, maintenant nous devrions choisir une direction et explorer l'endroit. "

Je prends le premier sentier qui vient, faisant un signe de tête à Louanah et Elris afin qu'elles me suivent. Mon coeur bat vite, je ne suis qu'un paysan, mais je me rattache à ce que mon grand-père me disait : la crainte n'a jamais empêché la douleur. M'enfonçant dans le bois, j'observe cet étrange canopée défiler sous mon regard inquiet et j'espère au plus profond de moi qu'il avait raison.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Mer 5 Jan 2011 22:08 
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Amako ne réagit pas aux propos du paysan et le suit sans rien dire alors qu'au même moment, Gurth est frappé d'une sorte d'éclair invisible. Son regard est désormais vide de toute expression et c'est tel un zombie qu'il suit lui aussi le paysan. Quelques secondes plus tard, Ybeild est frappé du même phénomène et continue d'avancer, le regard dans le vide. La petite aldryde vient alors prendre Elris par la main:

"Nous devrions les suivre nous aussi ."

Et elle tire la fillette en avant et suit les trois hommes. Au bout de quelques minutes de marche, le groupe s'arrête. Devant eux se tient une créature à peine plus petite qu'Elris tenant une étrange feuille au dessus de sa tête.

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Il s'approche du groupe et s'adresse à eux d'une petite voix fluette:

"Pipapoum poupapim! Comment êtes-vous arrivés là ?"

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Lun 10 Jan 2011 02:59 
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La gosse misérable se para de la plus horrible chose qui ait pu apparaitre sur son visage : un sourire. Gurth renâcla à cette vision, même s’il savait que ce sourire ne reflétait pas la moindre sympathie. Et alors que le paysan la prenait sous son aile, protégeant cette petite qui, au final, était à l’initiative de cette situation tendue, le sabreur Ynorien crut bon de menacer de l’une de ses armes. Gurth le gratifia d’un regard mauvais, menaçant et glacial. Cet impudent allait payer sa franchise mal placée, son manque de tact évident. Il cherchait la bagarre ? Hé bien Gurth était toujours là, lorsqu’il s’agissait de se bagarrer. Et cet empoté efféminé en ferait vite les frais…

Mais avant même qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, lui enfoncer son poing massif dans le nez, ou l’envoyer ad patres avec un souffle de magie noire, Ybeild le kendran s’interposa et, contre toute attente, prit la défense du monstre sans cœur, affirmant qu’il n’avait aucune confiance en le sire Amako. Gurth se retourna vers lui avec une moue d’incompréhension. Cela voulait-il dire qu’il lui faisait confiance, à lui, tortureur d’enfants, fanatique des dieux de l’ombre, le mal incarné qui rôde sur Nirtim ? Gurth fut réellement frappé de stupeur. Au sens le plus littéral, d’ailleurs : sitôt que l’aldryde, s’étant envolée haut vers les cîmes, eut annoncé qu’elle ne voyait rien, myope féérique sans utilité, un éclair inhibiteur de volonté s’abattit sur l’Ogre, qui s’en retrouva aussitôt prisonnier.

S’ensuivit une période trouble, où il n’était qu’à moitié conscient de ce qui se passait. Il savait que son corps bougeait, qu’il vivait, sentait les mouvements qu’il faisait, sans pour autant clairement les identifier, mais était incapable de contrôler ceux-ci, ni même aucune partie de son corps. Pas même ses yeux, qui ne lui montrèrent que l’abîme sans fond de son esprit ténébreux.

Puis, comme si tout redevenait soudainement normal, il reprit totalement conscience de lui-même. Ils n’étaient plus au même endroit, et Ybeild semblait aussi frappé par cette absence inexpliquée. Devant eux, tenant une feuille géante à la main, une petite créature dont la ressemblance flagrante avec un enfant humain irrita l’Ogre au plus haut point leur adressait la parole, les questionnant sur les raisons et le pourquoi de leur présence là.

Ils n’en savaient fichtre rien, il fallait bien l’avouer… Cette petite chose saurait peut-être les aider. Ainsi fallait-il se montrer avisé avant de la décapiter.

« On ignore comment on est arrivé là, et on aimerait bien partir d’ici au plus vite. Sais-tu comment ? »

Deux réponses possibles : oui, ou non. Dans le premier cas, il la suivrait. Dans le second, elle mourrait. La voix de l’ogre n’avait porté aucun sentiment. Une voix grave et impressionnante, sans amabilité ni menace.

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Gurth Von Lasch - l'Ogre de Tulorim

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.
(Baudelaire - Le mort joyeux)


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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Mar 18 Jan 2011 18:44 
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Inscription: Mar 10 Nov 2009 00:37
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Le petit être fixe Gurth, d'un regard interrogateur avant de lui répondre calmement.

"Pipapoum poupapim! Peut-être que je sais, mais peut-être que je ne sais pas! Je sais beaucoup de choses, mais j'en ignore tout autant! Poupapim pipapoum!"


A côté de Gurth, la petite Elris semble frappé du même mal que lui précédemment. Il se retrouve donc seul avec l'aldryde et Amako qui se contentent, pour la première d'essayer de faire réagir Ybeild et Elris et pour le seconde de fixer la petite créature d'un air pensif.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 1 Un nouveau monde(Gurth, Elris et Ybeild)
MessagePosté: Jeu 20 Jan 2011 15:58 
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Inscription: Ven 13 Aoû 2010 19:01
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Une palpitation soudaine du cœur, et puis l’obscur clarté. Elris, pour quelques instants, se retrouva égarée en elle-même, ou bien dans les limbes, ou bien encore dans l’infini néant d’une sourde lueur – dans un monde sans vie, où tout ce qu’elle avait été, et tout ce qu’elle était, se perdait en méandres confus, s’estompait comme sur la pierre s’efface le dessin au charbon d’un enfant.

Et pourtant, elle entraîna avec elle, dans ce vide lactescent où elle se trouva plongée contre sa volonté et sans qu’elle le sût, même, ou qu’elle eût quoi que ce fût à en dire – elle entraîna, donc, l’image nette et frappante d’un petit être étrange qui s’était dressé sur sa route. Elle qui avait été menée par la voix douce d’une femme ailée à la taille minuscule, et qui avait suivi, avec le doute et la crainte qui s’insinuaient en elle, le Géant au sombre cœur, elle s’était confrontée l’espace d’une seconde à une feuille, puis à celui qui la tenait en mains. Elris avait emportée avec elle la vision de son minois infantile, à l’œil pétillant et pourtant quelque peu craintif, sa chevelure brune aux reflets innombrables qui le découpait si bien devant la canopée verte étendue à perte de vue ; et la feuille, qui surplombait son visage, avait éveillée dans l’esprit de la petite des interrogations défiantes. Car l’étrangeté, qui semblait omniprésente depuis la rencontre de Petite Pomme, ne la laissait tout de même pas encore de marbre.

Ce fut par ailleurs une muraille marmoréenne que son esprit parvint à abattre, lorsqu’elle revint à elle. Mais alors, elle n’eut pas un moment pour s’interroger sur le phénomène, car à la vue du petit être qui était encore là, et avisant le Monstre s’approchant de lui, le flot de questions qui s’était un instant tari coula à nouveau. D’autant plus qu’ils semblaient tous deux avoir entrepris de discuter, et qu’elle ne connaissait pas leurs premiers mots : le Monstre demanda à l’enfant s’il savait quelque chose de leur situation, mais ce fut une bien étrange réponse qu’il reçut. Aussi, avant que Gurth pût dire quoi que ce fût, Elris prit la parole, avec une voix tintée de méfiance, et avec quelque accent de menace pour que l’étranger sût à qui il avait affaire :

« Dis-moi, quel est ton nom ? Mon Père, quant à moi, m’a donné nom Elris, et ni celui-ci, ni mes amis, ni moi, ne savons comment retrouver ceux qui nous sont chers. »

Elle avait pointé le Géant du doigt, et en profita pour le toiser avec mépris. Elle désirait bien faire comprendre à celui à qui elle parlait qu’il devrait se méfier de Gurth, car le mal qu’il portait, elle ne l’aurait pas souhaité à ses pires ennemis. Cependant, elle reprit vite le cours de son propos, car la réponse que le petit avait faite au Monstre l’avait laissée pleine d’inquiétude : et s’il ne voulait décidément pas leur indiquer la route ? Et s’il la connaissait, en vérité ? Alors peut-être pourrait-elle retrouver Petite-Pomme, et enfin entreprendre à nouveau, avec lui qui sait, sa marche vers les Monts Eternels.

« Un être auquel je tiens particulièrement s’est fourvoyé comme nous, je crois, d’un autre côté de cette forêt immense, et je n’ai aucune nouvelle de lui. Sans crainte, ni manigances, je t’en pris, dis-nous comment les rejoindre et comment trouver l’orée de ce bois, que nous retrouvions au plus vite nos obligations et nos proches ! »

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