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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 31 Mai 2009 00:00 
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Le crépuscule arrive sur le bateau Kendran, teintant le ciel et la mer de tons orangés et pastels. La mer est calme, et même si à l’arrière, le navire de Tulorim semble avoir quelques soucis avec le navire pirate, l’Aigle des Océans semble exempt de tout problème, pour l’instant. Il vogue paisiblement, à vitesse constante, sans heurt ni tracas. Le Capitaine Jerth Longargent n’a qu’un regard vers l’attaque des pirates, et celui-ci est un mélange étrange de désolation et de satisfaction : la désolation de voir encore de la violence se perpétrer à cause de cette chasse au trésor, et de la satisfaction de n’avoir pas été la victime des pirates, et d’être assuré d’une seconde place confortable après cet étrange navire noir désormais disparu…

Et vient l’heure du repas… Une cloche sonne sur le pont, et toutes les personnes présentes sur le navire l’entendent distinctement. Pour ceux qui ignorent ce qu’elle signifie, des marins viennent les prévenir. Ainsi, un membre de l’équipage s’occupe de frapper aux portes de toutes les cabines des aventuriers pour prévenir de l’imminence du repas du soir, où l’on attend chacun.

Torald Krath, sur le pont, hèle un moussaillon pour lui demander avec politesse que signifie la sonnerie, et ce dernier lui répond plus simplement que c’est le repas prévu pour les aventuriers… Il se tourne alors vers Angharad, et lui dit avec un sourire poli :

« Venez, très chère. Nous aurons certainement l’occasion de poursuivre cette discussion à table. »

Et il tend le bras galantement à la magicienne pour l’accompagner jusqu’à la salle où le repas est déjà servi. Elle se trouve au bout du couloir des cabines pour aventuriers. C’est une pièce toute de bois, avec une table imposante en longueur, munie de chaises confortables et nappée de soie aux couleurs kendranes : bleu roi et rouge sang.

Quelques visages connus sont déjà attablés : Le capitaine Jerth Longargent préside la tablée, seul sur l’un des côtés les moins larges. Sur le côté de la table à sa droite se trouve sa fille, Jena Longargent, suivie de deux places libres. Vient ensuite Aalys, un peu esseulée, mais souriante pourtant, jetant des œillades à Logan Tiercevent, le fier marin.

Sur le côté gauche de la table, directement après le capitaine, il y a deux places libres. C’est vers elles que Torald se dirige, tenant toujours le bras d’Angharad.

« Tenez, asseyons-nous ici. »

Il tire la seconde chaise pour laisser la demoiselle s’assoir, et s’installe après elle. À côté de la chaise réservée pour la magicienne se trouve le séduisant Logan Tiercevent, qui tente vainement de nouer la conversation avec son autre voisin : Raek, qui ne semble visiblement pas apprécier sa compagnie, certainement misanthrope…

Le repas est fastueux : Sur la table, volailles farcies et gibiers en sauce, compotes diverses et autres ratatouilles de légumes, le tout arrosé par un vin rouge corsé la robe sombre. Des cruches de métal contenant de l’eau fraiche sont également à disposition, ainsi qu’une bouteille de liqueur de cerise qui servira sans doute de digestif. Lorsque la grosse majorité des personnes sont installée, en petit comité d’aventuriers, donc, l’équipage mangeant surement sur le pont, Jerth Longargent se lève et de sa voix taillée pour le commandement, parle d’un ton jovial et accueillant.

« Aventuriers de Kendra Kâr et d’ailleurs, je vous souhaite une nouvelle fois la bienvenue à mon bord, sur l’Aigle des Océans. L’accueil a été un peu précipité, tout à l’heure, mais nous aurons plus le temps ce soir de faire connaissance. C’est pour cette raison que nous sommes réunis ici, d’ailleurs. Pour fêter ce départ, quoiqu’obscurci par les événements regrettables du port, ainsi que note position avantageuse sur la course. Prenez des forces, n’hésitez pas à profiter des plats que notre cuisinier vous a préparé, vous en aurez certainement besoin. Il ne me reste qu’à lever mon verre à vous, et à la réussite de notre entreprise. Santé à tous ! »

Et il lève sa coupe métallique de vin rouge avant de la porter à ses lèvres. Sa fille l’imite, avec son verre d’eau, ainsi que Torald, au vin, avec distinction, Logan, au vin aussi, avec enthousiasme, Raek, à l’eau, très discrètement, Aalys, au vin, joyeusement… Le repas peut commencer… Et c’est l’occasion d’apprendre un peu à connaitre les autres aventuriers…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Lun 1 Juin 2009 01:02 
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Après une seconde d’attente, la porte s’ouvrit découvrant le visage émacier du sombre Antariasi. Je le trouvais assez beau malgré une maigreur maladive et un faciès renfrogné. Il renvoya assez froidement ce valeureux marin qui m’a conduit jusqu’à sa cabine et me dévisagea de haut en bas, comme s’il me jugeait pour voir si j’étais digne de rentrer dans sa tanière. Peut-être avait il déjà entamé de sombre rituel et commençait à passer dans le psychotique sordide de ses incantations fanatiques. Enfin bref, ce regard ne me disait rien qui vaille, je sentais le contact assez froid, moi qui voulais pourtant aider cet homme.

(Ca risque d’être joyeux dans la cabine… Imagine qu’il se mette à prier en plein milieu des soins. Ce serait vachement gênant, limite choquant ou méprisant pour moi.)

« Après toi, je t'attendais de toute manière. Un peu de compagnie ne me fera pas de mal, je n'en ai pas eu depuis ma naissance si on oublie les prêtres. Ta présence sera surement plus bénéfique pour moi que tes talents de soigneur, quelque soient leurs efficacités. Enfin bref, fais comme chez toi... »

Contre toute attente, il se fit au contraire très chaleureux et m’accueillit comme un ami en affichant un petit sourire contrit. Il avait l’air de ne pas avoir l’habitude d’accepter des étrangers comme cela, mais je remarquai qu’il fait sans doute un effort pour moi ce qui me toucha énormément. Il a peut-être un bon fond finalement, encore une fois mon jugement avait été un peu rapide. Darek lui n’aurait pas commis cette bévue, il me faudrait me tenir à un régime plus strict à l’avenir. Il se retira dans sa chambre laissant la porte ouverte où je m’engouffra. Je découvris une petite cabine quelque peu sordide mais malgré tout confortable pour le lieu où nous nous trouvions. Antariasi semblait chercher quelque chose qu’il trouva et me tendit. C’était un baume cicatrisant qui me permettrais de soigner sa blessure. Il me proposa aussi d’aller puiser de l’eau pour nettoyer la blessure dans un baquet situé au fond de la pièce. Il se tourna ensuite et me présenta son dos comme s’il attendait l’intervention divine de mes mains pour le soulager de sa douleur.

J’allais avant toute chose tremper des bouts de bure dans l’eau pour pouvoir nettoyer le sang séché sur la blessure. Lorsque je posai le tissu imbibé froid sur la peau sanguinolente, il frémit et se tendit comme si le fait que quelqu’un d’étranger le touche lui était désagréable. Son air antipathique extérieur ressortait là avec toute sa splendeur mais les efforts qu’il fournissait en matière de sociabilité étaient impressionnants. Il ne broncha pas durant tout le nettoyage des plaies qui se révélèrent être des dessins gravés dans la peau. Pendant ce temps là, mes pensées vagabondaient dans le doux et mystérieux monde de la confiance. Fallait-il la lui accorder, révéler ses projets à cet être, ou attendre et rester méfiant ? Il avait ravalé ses appréhensions visibles pour moi, je devais donc en faire autant.


« Je te sais serviteur des dieux sombres Antariasi, et tu as deviné que je servait une déesse antagoniste aux tiens. Je te dis cela car nos relations froides sont principalement dues à cette appréhension. Je veux te dire que je respecte tes croyances et qu’au contraire j’aimerais apprendre à mieux les connaître. Tu pourrais m’en apprendre davantage si d’aventure tu me considérais comme ton ami. Ma déesse est celle de la connaissance et du pardon, il me faut donc en faire preuve en toute circonstance…. De plus, j’ai cru voir une certaine méfiance de ta part face à la paladine. Je pourrais sans doute t’épargner ses défaveurs si je me présente comme serviteur de Gaïa. Cependant, tu te doutes que cela ne sera pas gratuit… Sur le port, j’ai perdu mon meilleur ami. Ma magie m’a fait comprendre que tes dieux étaient sans doute derrière tout ça. Si tu veux mon aide sur ce bateau, je veux ta promesse que tu m’aideras à retrouver les fanatiques de ton culte qui ont fait ça. Je te laisse la nuit pour y réfléchir. »


Ma proposition était à double tranchants et mes désirs de vengeance étaient clairement exprimés face à ses congénères. Le choix d’Antariasi n’était pas facile mais je n’avais pas envie de transiger pour la vengeance de Darek, c’était mon côté bestial qui parlait. Après ces mots, je revins à ma tâche et appliqua le baume cicatrisant sur la plaie de mon compagnon avec la plus grande douceur. Alors que j’en finissais, sans avoir eu besoin de recourir à de la gnôle pour désinfecter, on vint nous annoncer que le dîner était servi. Manger nous ferait le plus grand bien.

« Allons Antariasi, il nous faut manger. Si vous voulez, je placerais un pansement protecteur plus tard. En attendant, j’ai faim et les autres doivent surement nous attendre. Prenez ma deuxième chemise dans mon sac pour vous habiller et allons y. »

Sur ces paroles, je lui tendis mes affaires de rechange puis ouvrit la porte. Je n’attendais plus qu’il passe pour me lancer derrière ses pas et aller manger.

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Dernière édition par Erfandir le Mer 8 Juil 2009 23:54, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Lun 1 Juin 2009 14:14 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Un frissonnement incontrôlable nait dans mes épaules au contact du tissu imbibé d'eau et finit par se transmettre à tous le reste de mon corps. Le liquide est froid et à cause de cette fraicheur et du contact de quelqu'un que je ne connais à peine, mes muscles se tendent comme si ils voulaient repousser cette agression. Cette sensation est franchement désagréable mais les soins sont moins douloureux que je ne le croyais un instant auparavant. Le reste du nettoyage se passe donc sans accident majeur bien que le fait que je ne sois pas habitué à ce que l'on me touche se voit très bien car mes muscles ne se décrispent pas un instant. Je suis étonné de ne pas l'entendre parler, lui qui sur le pont n'arrêtait pas une seconde son déluge de paroles plus ou moins utile. Je pense lui faire encore peur ou peut être que je ne lui inspire pas encore confiance. Cela me déçoit car je tente tout pour que l'inverse se produise mais apparemment, ce n'est pas encore assez.

Je te sais serviteur des dieux sombres Antariasi, et tu as deviné que je servait une déesse antagoniste aux tiens. Je te dis cela car nos relations froides sont principalement dues à cette appréhension. Je veux te dire que je respecte tes croyances et qu’au contraire j’aimerais apprendre à mieux les connaître. Tu pourrais m’en apprendre davantage si d’aventure tu me considérais comme ton ami. Ma déesse est celle de la connaissance et du pardon, il me faut donc en faire preuve en toute circonstance…. De plus, j’ai cru voir une certaine méfiance de ta part face à la paladine. Je pourrais sans doute t’épargner ses défaveurs si je me présente comme serviteur de Gaïa. Cependant, tu te doutes que cela ne sera pas gratuit… Sur le port, j’ai perdu mon meilleur ami. Ma magie m’a fait comprendre que tes dieux étaient sans doute derrière tout ça. Si tu veux mon aide sur ce bateau, je veux ta promesse que tu m’aideras à retrouver les fanatiques de ton culte qui ont fait ça. Je te laisse la nuit pour y réfléchir.

Il semble que je me suis trompé car il commence à me plonger dans une mer de paroles dont je ne suis pas habitué à y nager. En effet, les prêtres et les gardes du cachot où je me trouvais auparavant ne me parlaient que par phrases courtes et concises, quand ils acceptaient de le faire. Il me faut donc un temps pour démêler le fil des sujets importants de celui des paroles inutiles et plus j'avance dans mon travail laborieux et plus mes yeux s'écarquillent tellement je suis étonné de ce qu'il me sort. Oui, Thimoros est très fortement impliqué dans les événements violents du port mais non, je préférerais cent fois mourir de la main de la paladine que d'interférer dans les sombres plans de mon tout aussi sombre maître. Pendant qu'il applique le baume sur mes blessures maintenant propre, je lui déclare d'une voix basse et un peu gênée du fait que je ne peux pas l'aider comme il le souhaite.

J'aimerais accéder à ta requête mais cela m'est impossible à moins que je veuille mourir dans d'atroces souffrances. Tu as probablement raison, Thimoros est impliqué dans l'événement qui s'est passé au port mais je refuse catégoriquement de m'attaquer à mes condisciples. Mon maître divin offre un sort pire que la mort aux traitres, tu as vu ce dont il est capable? Et bien il peut faire cent fois pire si il le souhaite donc tu auras beau me pourrir l'existence, ce dont je serais fortement chagriné, ce sera toujours mieux que la sentence de Thimoros.

Il est vrai que si la paladine me fait peur, mon dieu me terrifie cent fois plus car la fille du capitaine reste une humaine tout à fait mortelle contrairement au dieu du mal et de la souffrance. Un troisième marin toqua à la porte et nous annonça que le diner serait servi dans une salle commune. Je soupire bruyamment à cette nouvelle car je dois supporter la détestable présence de Jena Longargent mais un moment après, je me dis que l'éviter ne sert à rien et qu'il me faut calmer son ardeur meurtrière envers moi au plus vite si je veux passer un voyage un peu près calme.

Allons Antariasi, il nous faut manger. Si vous voulez, je placerais un pansement protecteur plus tard. En attendant, j’ai faim et les autres doivent surement nous attendre. Prenez me deuxième chemise dans mon sac pour vous habiller et allons y.

Manger me fera surement du bien à la vue de ma maigreur cadavérique mais le faire en compagnie des autres peut-être aussi dangereux que plonger dans une mer en pleine tempête. Je prends mon courage à demain et suis le conseil de l'adolescent en tirant une chemise blanche du sac avant de l'enfiler délicatement pour ne pas malmener mes blessures. Le baume colle à la chemise mais je ne m'en soucis peu, le pire étant à venir mais je l'affronterais comme un vrai serviteur de la mort doit le faire, avec stoïcisme et courage. Je récupère mon tricorne sur lequel c'est installé le scorpion et le met sur la tête en me demandant où est passé mon autre compère animalier. Il me retrouvera surement un peu plus tard et je ne m'en soucie pas plus que de la chemise qui me colle au dos. Erfandir a déjà ouvert la porte et je me retrouve donc dans une coursive, avec le marin sur le côté droit et l'adolescent derrière moi.

Suivez-moi, je vais vous mener où vous êtes attendu.

Le marin ne lâche pas un mot de plus et commence à déambuler dans une série de couloir, suivi d'Erfandir et de moi-même. Alors que l'homme s'arrête devant une simple porte de bois, un bruissement d'aile se fait clairement entendre derrière nous. Je me retourne et vois le corbeau voler nonchalamment vers notre groupe juste avant qu'il ne se pose sur mon épaule. Le marin me regarde bizarrement mais ne fait aucuns commentaires et ouvre la porte afin de nous laisser passer. J'entre donc et détaille la longue table nappée aux couleurs Kendranes autour du quelle sont installées tous les aventuriers participant à cette chasse aux trésors sur des chaises confortables. En cherchant une place disponible, je ne peux retenir un bruyant soupir de déception: les deux seules chaises encore vides sont situés entre la paladine antipathique et la jeune femme rousse qui a peur de l'oiseau sur mon épaule sans compter la présence du scorpion sur mon couvre-chef qui n'arrangera en rien sa crainte. Je me penche vers mon compagnon et lui parle à voix basse et désabusée.

Je te laisse choisir en premier, aucune des deux places ne me convient franchement... C'est comme choisir entre le poison et le poignard, le résultat est le même, tu meurs.

J'attends donc debout avec un sourire crispé que l'adolescent choisisse sa place afin que je prennes celle qui reste. Moi qui me suis attendu à un repas qui ne serait pas de tout repos, je suis servi.

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Les dieux sombres sont tout puissants


Antariasi, serviteur des dieux sombres écrasé comme son pendant rolisitique papier.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Lun 1 Juin 2009 19:30 
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Antariasi est un homme bien malgré ses croyances sordides. Il me répond pratiquement instantanément qu’il n’avait pas l’intention de s’attaquer à ces amis ou ses congénères. J’en aurais fait tout autant et avec force rage et vigueur. Il semble gêné malgré tout de refuser ma proposition comme s’il culpabilisait de ne pas répondre à mes attentes alors que moi je le soignais.

Je comprenais ses doutes et ses interrogations mais j’aurais agis de la même façon et c’est en ça que je respectais cet homme. Il m’attirait dans sa personnalité introvertie mais généreuse, comme s’il était égaré sur le chemin de la mort. Il était sur le chemin du bonheur à chercher désespérément son dieu alors que le bonheur en réalité, c’était le chemin. Je ne pensais pas être assez fort pour lui ouvrir les yeux voire à croire pouvoir le faire changer de voie mais il n’était pas comme tous les fanatiques vicieux que les enseignements au temple m’avait décrit. En tout cas, cet homme s’il ne rejetait pas mon culte violemment pourrait aisément être mon ami. Darek l’aurait voulu, il me faudrait donc plier à sa volonté.


(T’es un gars bien Antariasi, ne sombre pas dans la folie de Thimoros… Et rassure toi, la miséricorde est précepte de Gaïa, je ne t’embêterais pas sur ce bateau)

Sur des pensées que je trouvais de plus en plus mature, Antariasi se décida à enfiler une chemise et à sortir dans le couloir à la suite du marin dans un soupir de dépit… Ce dîner n’était pas forcément une réjouissance pour lui, voire même une vraie corvée… Il pourrait tenir compagnie à Raek le bavard si l’envie lui prenait. Je lui emboitais le pas dès qu’il eu franchit le pas de la porte et suivit dans les dédales du navire, mon compagnon. Durant le chemin, je méditais ma réponse à son refus. Je m’interdisais de lâcher le morceau et j’avais bien l’intention de lui tailler le bout de gras pour qu’au moins inconsciemment il me donne quelques pistes pour savoir où chercher. J’étais presque certain que jamais je ne retrouverais les gentilshommes corrompus qui avaient tués Darek et ma rage de vengeance ne pourrait se libérer que sur l’auteur d’un tel événement. SI c’était Thimoros lui-même, je serais mal embarqué et Gaïa sait que le chemin qu’il me reste à parcourir pour affronter un tel adversaire est gigantesque mais il me serait impossible d’oublier Darek.

Ma résolution était donc prise, ma vie me conduira où elle voudra mais jamais je n’oublierais mon objectif…. En arrivant devant une porte, un bruit me surprend derrière moi et je vois le corbeau qui me vole dans les pattes pour aller se poser sur son maître. La surprise et le mépris pour cette bête me poussaient à l’insulter mais Antariasi n’aurait surement pas apprécie. Je me retins donc de justesse, ravalant mon orgueil.


Je te laisse choisir en premier, aucune des deux places ne me convient franchement... C'est comme choisir entre le poison et le poignard, le résultat est le même, tu meurs.

Antariasi me fit rire dans son cynisme même si je compris ses appréhensions, et passant devant lui pour découvrir la salle de réception, je lui glissai ma réponse tant réfléchie.

[color=#FF8040] « Tu sais Anta, si tu refuse ma proposition, ainsi soit il. Mais je ne te pourrirais pas la vie ici, je te considère presque comme un ami. Cela dit, si tu, sans le vouloir, me donnait une piste pour chercher, j’en serais très reconnaissant…. Fermons ce sujet et allons manger. La journée à été longue et éprouvante au niveau émotionnelle pour moi. »


Après cela, j’affichais un sourire de mise et inspecte la salle. Elle était toute en bois comme cela semble logique dans un navire, seul les nains semblait n’avoir pas compris cela. Une grande table aux couleurs kendranes prenait presque toute la place mais ce qui m’impressionnai surtout c’est la quantité de victuailles présentes sur cette dernière. C’était ce qu’on appelle un repas frugal chez les ogres…. Pas chez les humains.

Je remarquais que les deux places restantes se situaient entre Jena et Aalys, mon fantasme ou mon guide. Dilemme difficile que voilà, mais mes résolutions pour Darek me poussèrent plutôt vers Jena. De plus, je soulagerais sans doute Antariasi d’un poids. Mais au-delà de ça, j’avais bien envie de discuter avec une si grande fidèle de Gaïa, connaître sa vision et suivre son enseignement m’intéressait. De plus, j’avais quelque question d’ordres techniques à lui poser. Je me dirigeai donc vers la place choisie et m’y glissai. Le capitaine fit un petit speech de présentation auquel je succèdai en disant :


« Excusez-nous pour le retard, les soins ont pris plus longtemps que prévus. Bonne chance à nous en effet ! «

Sur ceux, je joignit le geste du capitaine et pris mon verre pour trinquer. Il était vide…. J’assurais toujours dans les moments cruciaux… Reposant mon verre, j’observai mes compagnons avant d’attaquer les victuailles.

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Dernière édition par Erfandir le Jeu 9 Juil 2009 00:04, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Lun 1 Juin 2009 20:29 
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Le chevalier ne se fit pas prier pour me répondre et se montra même prolixe au niveau des rumeurs courant parmi la noblesse kendrane et, très certainement, leurs serviteurs – ils connaissaient toujours les moindres ragots à colporter, chose que je pouvais tirer de ma propre expérience. Ils devaient d’ailleurs avoir répandu maintes histoires dans la ville, racontars qui n’avaient pas eu le temps de me parvenir jusqu’aux oreilles dans le tourbillon d’évènements qui m’étaient tombés dessus depuis que mes pas avaient de nouveau foulés le pavé de la ville blanche. Autant de versions que de personnes les racontant, amenant la confusion et alimentant l’incertitude quant à la véritable histoire. Parfaitement indifférent à ces détails insignifiants dans le cas présent, je pouvais voir la fierté de Torald d’avoir été choisi pour représenter sa famille et soutenir les couleurs de sa ville tandis qu’il me parlait. Malgré tout, il ne m’appris pas grand-chose de plus à part que le trésor tant convoité devait avoir une importance extrême pour les dirigeants de toutes les nations. Sans aucun doute possible, c’était la raison pour laquelle tant de mystères étaient maintenus autour de cet artefact, ou de ce lieu.

« Puissent les Dieux vous entendre et continuer de nous favoriser alors ! »

J’aurais aimé faire montre du même optimisme que le jeune homme quant à la suite du voyage, malheureusement les évènements macabres du port me portaient à craindre pour l’avenir de cette quête. Tout le chaos provoqué par ce maléfice semblait avoir bénéficié au bateau entièrement noir, à bord duquel il paraissait ni avoir nulle âme qui vive, je n’avais vu, ne serait-ce qu’entraperçu, aucun être sur le pont. Mais à bien y réfléchir, je n’avais pas pris le temps d’admirer les fiers navires en lice pour cette chasse, toute mon attention fixée sur la nécessité de me cacher et de trouver une échappatoire. Maintenant que le temps me le permettait, observer ce bateau me donnait froid dans le dos. Il s’éloignait de plus en plus, fendant les flots tel un navire fantôme, auréolé d’une aura malsaine à mes yeux. Sa disparition à l’horizon était en quelque sorte un soulagement, comme pour une menace qui partirait au loin. Ces occupants pouvaient-ils être à l’origine de l’infamie entachant à jamais le départ et les esprits des personnes présentes sur les docks ? Alors que mes pensées dérivées vers des images toutes plus lugubres les unes des autres, la paladine nous invita à rejoindre les cabines mises à notre disposition à bord. Cette proposition m’apparut alléchante, je commençais à me ressentir de la fatigue accumulée de ces derniers jours, tel un manteau trop lourd et trop étouffant, la tension salvatrice qui m’habitait me quittant peu à peu et érodant ma résistance. Cependant, je décidai de rester encore un moment avec le noble qui était venu spontanément vers moi. Beaucoup de questions demeuraient encore, pour moi qui ignorais totalement jusqu’au moment de mon arrivée dans Kendra Kâr qu’un tel évènement était organisé. Je devais bien avouer que la peur du vide laissé par l’absence d’Alassea contribua également en partie à cette décision, tandis que mon corps réclamait un véritable repos.

Assez rapidement, le pont se vida des aventuriers, d’abord Raek, suivi d’Antariasi qui arborait ses blessures comme des stigmates et enfin, Erfandir qui lui emboita le pas pour finir d’appliquer les soins d’après ce que je pus comprendre ; Logan et Aalys, quant à eux, demeurèrent sur le pont à bavarder. Alors que le ciel commençait à se parer de ses couleurs crépusculaires, des cris et des bruits de combats furent portés jusqu’à nous par le vent. Les pirates partaient à l’abordage du navire tulorain. Encore de la violence.

« Ça ne s’arrêtera donc jamais ? » murmurai-je pour moi-même, avec un regard et une moue que je devinais las et dégoûtés.

Combien de sang devrait-il être versé au cours de cette chasse ? A ce moment, le tintement d’une cloche retentit à bord de L’aigle des Océans me faisant craindre notre lot de problèmes. Mais l’équipage resta tranquille, de même pour le capitaine qui quitta simplement son poste, laissant sa place au second, avant de pénétrer à l’intérieur du bâtiment de guerre. Ce n’était pas une sonnerie d’alarme, mais simplement un avertissement pour dire que le repas était prêt. Je me sentais perplexe devant le paradoxe qui se présentait à moi : pendant que d’autres se battaient, nous allions tranquillement diner. Malgré tout, j’acceptai sans hésitation le bras de Torald, même si je savais que dans ces conditions je ne pourrais certainement pas avaler grand-chose, et demandai à mon tour au moussaillon :

« Excusez-moi, pourriez-vous me dire où se trouvent les cabines ? J’aimerais y déposer mes affaires. »

Après un regard morne vers un groupe de marins à l’avant, il nous fit signe de le suivre. Nous longeâmes le couloir, spacieux pour un navire, puis le jeune matelot s’arrêta devant une porte qu’il m’indiqua avant de nous dire que le dîner était servi dans la salle au bout du couloir. Sans demander si nous avions besoin d’autre chose, il fila sur le pont d’un pas leste et habitué aux remous de la mer. J’entrai dans une pièce toute en bois et meublée sobrement, le jeune chevalier patientant derrière la porte, et découvrit le confort de mon espace réservé. Je fus étonnée par l’agencement de celui-ci, ma chambre dans la maison du conseiller de Tulorim n’était pas plus grande, et serait même plus petite, que cette cabine qui se révélait certainement plus accueillante avec ces carafes de vin et d’eau mises à ma disposition. Avec un léger soupir, je déposai le bâton et la robe sur le lit, puis rangeai soigneusement les parchemins dans mon escarcelle, avant de rejoindre Torald et de me laisser conduire jusqu’à la salle. Comme les cabines, celle-ci était toute en bois et spacieuse, avec une table qui trônait fièrement en son milieu recouverte d’une nappe aux couleurs kendranes, plein de victuailles dignes d’un grand banquet. Pour un peu, j’aurais pu me croire partie dans une de ces croisières qui étaient parfois organisées par mon « maître » tulorain pour ces invités, bien que le cadre de L’aigle des Océans fût moins luxueux. Ce navire de guerre se donnait des airs de grand bateau de plaisance.

Tous étaient déjà attablés, excepté le jeune homme sombre et l’adolescent. Bien sûr le capitaine présidait avec sa fille située à sa droite mais il semblait y avoir un fossé avec les autres aventuriers qui s’étaient installés à l’autre bout de la solide table de bois, délaissant les quatre places les plus proches du maître à bord. Galamment, Torald sortit une chaise pour me permettre de m’asseoir à mon tour, à côté de l’homme blond toujours souriant et tentant de dérider Raek.

(Ce n’est certainement pas en l’accablant de questions ou de paroles que quelqu’un parviendra à lui arracher une réponse) pensai-je amusée, cet homme taciturne me rappelait de plus en plus le druide qui ne décrochait une parole que lorsqu’il y était obligé. (Je me demande bien ce que Ash est devenu, tant de temps s’est écoulé sans que je puisse retourner en Imiftil.)

J’adressai un sourire de remerciement sincère au noble avant de m’installer malgré mon manque d’appétit et tentais de cacher la lassitude qui s’emparait de moi, certaine que mes yeux d’ordinaire lumineux étaient sombres ce soir et mes traits tirés par le long et douloureux voyage pour parvenir jusqu’au bateau kendran. Peu importait, je ferais contre mauvaise fortune, bon cœur et, pour m’éclaircir les idées, je refusai l’offre de vin pour me servir un grand verre d’eau fraîche en attendant les derniers aventuriers qui ne devraient plus tarder. Je n’eus pas le temps de commencer à boire qu’effectivement Antariasi et Erfandir faisaient leur entrée dans la salle et hésitaient sur les places à prendre, du moins pour le serviteur des Dieux noirs qui devait souhaiter se trouver plus éloigné de la paladine. Tandis qu’ils se décidaient, le capitaine Longargent nous souhaita de nouveau la bienvenue à bord de L’aigle des Océans, sans oublier de nous inciter à fêter le départ de la chasse pour laquelle nous étions plutôt avantagés en ce premier jour en trinquant. Je me joignis aux autres avec plus d’entrain que je ne l’aurais pensé, levant mon verre comme tout le monde avant de me ressourcer avec cette eau bienfaitrice.

« Je me demandais Capitaine… Pouvez-vous nous en dire plus sur cette chasse ? »

Et tandis que je parlais, je ne pus empêcher une légère rougeur colorer mes joues, ma réserve de nouveau en alerte alors que je me demandais quelle mouche m’avait piquée à poser la question si directement. L’après-midi même, je n’avais pas osé tant cet homme m’impressionner. Les dés étaient jetés maintenant, je ne pouvais pas ravaler mes paroles et, de toute façon, je ne pensais pas être la seule à m’interroger. Tout ce que j’espérais était que la bonne ambiance que le capitaine voulait instaurer ne fût pas refroidie par une question qui me semblait légitime. Si dans les hautes sphères kendranes, tout le monde s’interrogeait, peu sur ce navire devait être au courant également.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Lun 1 Juin 2009 21:35 
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Erfandir a donc opté pour la place auprès de sa condisciple et il ne me reste plus que celle auprès de la jeune et jolie rousse. Le corbeau sur mon épaule se met à croasser d'une voix faible alors que je m'installe le plus discrètement possible auprès d'Aalys, le capitaine profite de notre installation pour nous souhaiter la bienvenue et aussi fêter le départ de la chasse aux trésors. Ces deux réflexions me font sourire car pour sa fille, je suis surement plus un problème qu'autre chose et quant à boire à la santé du départ... Il ne faut tout de même pas oublier le désastre sur le port trop tôt. Alors que tout le monde lève son verre, je me sers de l'eau pour faire de même, je ne bois que de l'eau car je veux garder mes idées claires afin de décrypter toutes informations importantes qui pourraient éventuellement être lâchées, volontairement ou non. Je me penche vers ma voisine de table et lui dit d'une voix neutre et basse.

Ça ne vous dérange pas de manger en compagnie d'un corbeau et d'un scorpion j'espère? Je sais que vous n'appréciez pas vraiment le premier bien qu'il soit moins dangereux que le second.

Dangereux oui, quand il est réveillé en fait ce qui est le cas environ dix minutes dans la journée au contraire du corbeau qui semble parti pour être actif jusqu'à ce que je me couche. Je regarde les différentes personnes autour de la table: Raek, aussi bavard et actif que mon scorpion ce qui n'empêche pas qu'il soit dangereux tout comme mon animal. Logan, le beau blond qui semble faire du charme à la tout aussi belle Aalys à mes côtés. Ensuite, Angharad et le noble Torald, le deuxième couple, j'espère que le noble ne fait pas parti de la famille de celui que j'ai tué dix ans plutôt ou cela me fera un ennemi de plus sur le navire. Enfin, le capitaine et sa fille, très probablement les deux personnes les plus dangereuses à cette table. Je ne peux m'empêcher de sourire en pensant que deux des hommes ont déjà commencer à faire étalage de leurs charmes au bout d'une après midi de voyage surement. J'espère de tout cœur ne pas finir comme eux à faire le malin devant ses dames, sachant que le seul résultat que j'obtiendrais, c'est l'indifférence.

La jeune compagne du noble Kendran pose la question fatidique que nous nous posons surement tous: des renseignements. Je pose mon regard d'onyx sur la jeune femme et la gratifie d'un petit signe de tête et d'un léger sourire en guise de remerciement car si je pose la même question, je n'aurais surement pas la même réponse au vu de mes croyances. J'ouvre donc grand les oreilles tout en remarquant enfin le repas pantagruélique qui nous attend. Seulement, c'est plus mon esprit qui a faim pour le moment que mon corps bien que mon estomac commence à se plaindre plus ou moins discrètement.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mar 2 Juin 2009 18:41 
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Aalys sourit à l’être sombre lorsque celui-ci s’assied à côté d’elle, délaissant le beau blond à ses essais infructueux auprès de Raek. La demoiselle rousse répond avec enthousiasme à la question d’Antariasi.

« Oh non non non, installez vous. J’espère que vous n’avez pas mal pris ma remarque sur votre oiseau, tout à l’heure, je disais juste que par chez moi on se méfiait pas mal des mauvais signes, comme un corbeau sur un mât… Enfin… Il n’y a pas beaucoup de mâts, chez moi dans les montagnes, mais bon… On connait quelques rumeurs qui… Enfin bref, je m’égare je pense ! Hi ! Votre corbeau ne me dérange pas, et tant que votre scorpion reste sur votre épaule, il ne me cause aucun souci ! Quoi qu’il en soit, je préfère que ça se passe mieux entre nous, nous sommes sensés faire une équipe, pas vrai ? Et puis l’entente cordiale est tellement plus agréable que les tensions ! Voyez-vous, un vrai travail d’équipe, ça se fait ensemble, et sans aprioris les uns sur les autres. Enfin bon c’est vrai qu’il y en a quelques uns qui ne semblent pas très nets… A commencer par ce Raek si sinistre et taiseux. Vous avez vu comment il s’est réfugié dans sa cabine ? Halala… Dire que c’était vous que je craignais le plus au début, mais vous semblez bien mieux éduqué que cet humain aux cheveux blancs… Et puis… »

La question posée par Angharad stoppe soudainement toutes les conversations à table, et tous les visages se tournent vers le capitaine Longargent, hormis Jena qui regarde le jeune guérisseur qui s’est assis à côté d’elle, puis la mage de l’air qui a posé la question qui brulait certainement toutes les lèvres… Le capitaine Jerth prend un temps avant de répondre, sans doute veut-il faire son effet, ou alors réfléchit-il tout simplement à la réponse à fournir…

« Demoiselle, vous allez comprendre que cette question est délicate à aborder… *toussotements* Bien… Je crains ne pas pouvoir satisfaire toute votre curiosité sur l’affaire. Nous savons simplement qu’il s’agit d’une chasse pour un trésor puissant, ce qui explique la qualité de nos adversaires, et les fonds que Kendra Kâr a débloqué pour nous en emparer. Ces fonds-mêmes qui constitueront votre salaire en cas de réussite, voyez-vous ? Obéissez-donc aux ordres et faites-moi confiance pour le reste, vous en tirerez un meilleur profit. N’en prenez surtout pas ombrage, vos talents seront certainement utilisés avec précaution, vous nous êtes précieux, tous autant que vous êtes. »

Il finit son discours en détournant le regard vers son assiette, une grimace à la bouche, mais sa fille intervient.

« C’est la cause du juste que nous servons, sur ce navire, et nous devons nous montrer efficace contre nos ennemis ténébreux, qu’ils soient derrière ou devant nous ! Nous verrons bien ce que nous devons trouver lorsque… nous l’aurons trouvé ! Auparavant, nous avons d’autres choses qui devraient nous préoccuper, comme ce navire noir qui nous précède. »

À son tour, Logan Tiercevent toussote en regardant le capitaine sombrement, comme s’il savait certaines choses… Il se tourne vers Angharad pour lui murmurer à l’oreille :

« Tout honorables et justes qu’ils sont, ces deux là nous cachent des choses, et ça ne présage rien de bon. Venez dans ma cabine, ce soir, lorsque tous dormiront. J’aurais peut-être quelques informations à vous donner… »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mar 2 Juin 2009 20:32 
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Tous s’attablèrent et trinquèrent pour saluer cette aventure que nous vivrons tous ensemble, la joie semblait pourtant absente de ce dîner comme si chacun se forçait ou que les rares contacts n’avaient pas pu encore dégeler les relations. Malgré tout chacun y mettait un peu de bon cœur sauf peut-être Raek qui semblait se renfrogner d’avantage avec la proximité de tant de personnes. Je sentis Antariasi s’assoir à mes côtés et, étrangement, cela me rassurait de le savoir à mes côtés. Celui que je devrais détester était pour l’instant le plus fiable de mes compagnons.

Je me rendis compte en surprenant la conversation d’Anta et d’Aalys que mon fantasme était une jeune excitée franchement stupide… Le stéréotype de la bêtise accordée aux blondes incarné dans une rousse. C’est une certitude en tout cas, je ne rêverais pas d’elle cette nuit. A mes côtés, je sentais la puissance blanche de la paladine, bouillonner de devoir accepter un serviteur des dieux sombres aussi près d’elle. Le capitaine paraissait quelque peu soucieux mais quoi de plus normal lorsque l’on dirige une telle expédition. Face à moi, le noble Torald Krath ne m’inspirait guère confiance au contraire de sa voisine qui elle m’intéressait. Elle semblait réservée et timide mais cachait son jeu de puissance et de force, j’en étais certain. Elle serait une alliée de choix.

A ses côtés, Logan tentait vainement de dérider ce cher Raek, bonhomme à la figure comique et poignante, une vraie bouille d’amour ! C’était sur ces futilités et égarements psychiques divers qu’Angharad posa une question dont tous attendait la réponse. Quel était notre but dans cette quête. Le capitaine se fit songeur et répondit évasivement avec ces mots :


« Demoiselle, vous allez comprendre que cette question est délicate à aborder… *toussotements* Bien… Je crains ne pas pouvoir satisfaire toute votre curiosité sur l’affaire. Nous savons simplement qu’il s’agit d’une chasse pour un trésor puissant, ce qui explique la qualité de nos adversaires, et les fonds que Kendra Kâr a débloqué pour nous en emparer. Ces fonds-mêmes qui constitueront votre salaire en cas de réussite, voyez-vous ? Obéissez-donc aux ordres et faites-moi confiance pour le reste, vous en tirerez un meilleur profit. N’en prenez surtout pas ombrage, vos talents seront certainement utilisés avec précaution, vous nous êtes précieux, tous autant que vous êtes. »

(Prends nous pour des imbéciles, on te fera des bisous aussi ! T’obéir certes, mais si tu nous prends de haut comme ça mon gros plein de soupe, tu peux te mettre ma confiance là où je pense. C’est incroyable ça, on n’est pas des chiens qui suivent leur maître juste pour une maigre pitance.)

Sans que mon mécontentement fût plus visible, la paladine repris avec une aura telle, qu’elle me sortit de mes sombres fulminations. Elle respirait la puissance, c’était vraiment rassurant et terrifiant à la fois, je semblais être le seul sensible à ce genre de choses…. Peut-être la similitude de magie…

« C’est la cause du juste que nous servons, sur ce navire, et nous devons nous montrer efficace contre nos ennemis ténébreux, qu’ils soient derrière ou devant nous ! «

(Te lever et mettre ton marteau dans la tête d’Antariasi aurait pu être aussi doux que tes paroles….. Le pauvre, j’espère que je pourrais le protéger un peu et que ça l’obligera à me glisser quelques indices…)

« Nous verrons bien ce que nous devons trouver lorsque… nous l’aurons trouvé ! Auparavant, nous avons d’autres choses qui devraient nous préoccuper, comme ce navire noir qui nous précède. »


(T’aurais pu lâcher un petit morceau du mystère quand même…. On est tous là comme deux rond de flancs à pas être beaucoup plus avancés que il y a pas cinq minutes.)

Mais finalement, sa dernière réplique m’arrangeais bien car je m’avouais que je n’aurais trop su comment aborder la conversation avec elle et que là, il fallait le dire, elle me tendait une grosse perche. Ni une ni deux, je me voyais déjà courant avec celle-ci et sautant à des hauteurs pharaoniques au cri de « Gal- fi-ône ». Enfin voilà… je sautai sur l’occasion de lui parler essayant d’avoir un petit aparté avec elle.

« Vous avez tout à fait raison chère Jena, mais ce bateau est il vraiment habité ? Personne n’a vu âme qui vive à son bord et il est terrifiant. Et puis, son avance relative n’est qu’une supposition, sommes nous sur d’être dans la bonne direction ? Et surtout, où allons nous …… ? Je parle, je parle, mais je me rends compte qu’avec mon jeune âge, je manque à tous mes devoirs. Je ne sais pas si vous l’avez entendu mais je me prénomme Erfandir et je sers Gaïa tout comme vous quoique plus humblement. Je me ferais un plaisir de vous épauler au nom de la déesse dans les moments critiques. Cependant, il faut excusez mon inexpérience mais j’aurais besoin de certains conseils. Notamment sur l’utilisation de ce fluide que j’ai trouvé dans mon sac et de ce qu’est ce parchemin. Je n’ai jamais eu l’occasion de les utiliser et je voudrais en savoir plus. S’il vous semble bon de me conseiller un peu plus pour respecter les volontés de Gaïa, je vous en serais reconnaissant. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mer 3 Juin 2009 15:54 
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Jena apporte toute sa sévère attention sur les paroles du jeune guérisseur, et finit par lui répondre avec un sourire discret.

« Vous me voyez enchantée d’être en la compagnie d’un serviteur de notre Grande Déesse. Vous parlez toujours autant ? Je risque de m’y perdre dans mes réponses si je dois tenir en compte toutes vos questions… Reprenons au début… »

Elle ferme un instant les yeux, comme pour se remémorer tes paroles, puis les rouvre en te fixant, reprenant la parole d’une voix posée, mais ferme.

« Ce navire noir ne peut avancer sans personne à son bord. Ses occupants se cachaient, soit des regards soit… du soleil. Peut-être sont-ce là des Shaakts, ou des créatures infernales. Ou des servants de Thimoros… Cela ne m’étonnerait pas, avec les événements affreux du port. Les commanditaires de cette catastrophe connaîtront la justice divine de la puissante Gaïa. Nul pardon pour le massacre d’innocents ! Ils paieront par la mort l’offense qu’ils ont faite à la vie… »

Elle fait une petite pause avant de poursuivre sur une autre de tes questions.

« En ce qui concerne notre destination, ou notre cap, je ne saurais guère vous aider. Pour ce qui est du cap, mon père sera plus à même de vous le donner, quant à la destination, elle m’est inconnue. Si nous savions où se trouvait ce trésor, cela ferait longtemps que nous serions partis à sa recherche. Mais comme mon père l’a dit, il est sans doute préférable que nous n’en sachions pas plus pour le moment… Concentrons-nous sur ce merveilleux fluide que vous m’avez montré… »

Son regard se porte sur la petite fiole remplie de liquide lumineux.

« Pour que la magie de la Déesse Blanche coule dans vos veines, il faudra absorber ce fluide. Les absorptions varient beaucoup selon les cultes et les personnes qui les commettent. Ainsi, dans des cultes immoraux comme celui de Thimoros, les adeptes n’hésitent pas à s’entailler violemment pour transmettre directement le fluide à leur sang. Chez d’autres, une simple ingestion orale est de rigueur. Chez certains, la magie est attirée d’elle-même à travers leur peau… En fait, c’est un choix personnel. J’avoue que ma technique préférée pour la pénétration magique est la voie orale. Je m’immerge totalement dans la contemplation de ma sainte déesse, et laisse son fluide entrer en moi comme la simple boisson du savoir, don de Gaïa… »

Elle semble se perdre à ce moment dans des souvenirs d’absorption particulièrement intenses, puis se reprend et indique du doigt ton parchemin.

« Pour les apprentissages de sort, c’est un peu pareil : c’est à chacun sa façon de faire. Certains étudient ces parchemins jusqu’à ce que le savoir soit totalement imprégné dans leur esprit, d’autres lisent une fois les instructions et se lancent dans un apprentissage par l’essai. Certains arrivent même à intégrer les sorts de manière rapide, par le seul intermédiaire des fluides qui coulent en leur sang. Ils n’apprennent pas eux-mêmes à maîtriser la magie, c’est leur magie interne qui absorbe un nouveau savoir… Question de préférences, et de capacités, donc… Quel est donc ce sort qui vous accompagne ? »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Jeu 4 Juin 2009 09:40 
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J'écoute avec attention la réponse du capitaine mais elle est aussi interressante que les cours de géographie d'un des prêtres ayant fait mon éducation et encore moins utile. Tout ce que l'on a faire c'est obéir à ces ordres et lui faire confiance, je n'ai pas vraiment de problème pour lui faire confiance bien que j'hésiterais surement un moment avant de lui obéir aveuglément. Sa fille par contre... J'ouvre attentivement mes oreilles et me demande si je suis inclu dans les ennemis ténébreux, cette pensée me fait sourire mais je ne relève pas, conscient que ça m'apporterait plus de problèmes qu'autres choses. Je me retourne ensuite vers Aalys qui a été malheuresement coupé dans ce qu'elle voulait dire et je lui offre le plus beau sourire possible pendant que le corbeau regarde le repas avec avidité et croasse un coup assez fort comme pour réclamer sa pitance. Je l'ignore majestueusement et il finit par se taire, résigné.

Continuez je vous en pris, vous avez été coupé dans votre élan. De plus je suis attentif à vos paroles ce qui n'était pas vraiment le cas tout à l'heure.

Le scorpion dort toujours sur mon tricorne où du moins c'est ce que je pense car il ne bouge toujours pas, le contraire me surprendrait du moins. En attendant que la belle rousse continue ce qu'elle a à dire, je capte des informations à partir de la conversation entre la paladine et mon jeune compagnon. Jena confirme son intolérance envers les serviteurs des dieux noirs bien qu'elle parle plus de Thimoros que de Phaïtos ce dont je suis soulagé. Un mot m'interpelle cependant, les fluides, je sais que j'en ai entendu parler mais j'ai eu le temps d'oublier en dix ans. C'est important, j'en suis conscient mais je ne me souvient de rien à propos de ces choses.

(Je demanderais à Erfandir plus tard... Si il veut bien éclairer ma lanterne)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Jeu 4 Juin 2009 18:38 
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Comme je le pensais, ma simple question suspendit toutes les conversations qui avaient fleuries autour de la table, arrêtant les prémices de festivités commandées par le capitaine, chacun visiblement à l’écoute de la réponse à une interrogation qui devait planer dans tous les esprits depuis le départ. Le court silence augmenta mon trouble bien que je n’étais pas au centre de toutes les attentions, j’en étais la cause et, plus important, la cause de l’embarras du capitaine Longargent. Une seule question, bien que légitime, pouvait-elle me mener à avoir la vie dure sur ce navire ? Les nobles ou patrons tulorains ne s’en priveraient certainement pas mais j’espérais que non de la part d’un kendran. Je ne me faisais pas d’illusion, il devait y avoir des moutons noirs, même dans la ville dite blanche. Je ne pouvais que prier que ce ne fût point le cas pour ceux qui se trouvaient ici, surtout après les différentes déclarations de la paladine sur le fait qu’avoir choisi le bateau kendran signifiait avoir opté pour la cause des justes.

Cependant, aucune information complémentaire ne fut apportée malgré la réponse fournie, bien trop évasive à mon goût. Les ellipses dans les pseudos renseignements dévoilés étaient flagrantes et nul ne pouvait les ignorer. Et je ne pensais pas que le capitaine nous fournirait d’autres réponses à voir la manière dont il s’était absorbé dans la dégustation de son repas. La seule consolation, si c'en était vraiment une, était qu'il semblait nous considérer comme de véritables atouts et non comme des pions que l'on pouvait envoyer se faire massacrer. Il était bel et bon de faire confiance en ses compagnons d’aventure mais elle devait avoir une base sur laquelle s’appuyer, ne serait-ce qu’une simple impression comme j’avais eu pour Ash ou encore Fingolfin. Ces fois-là, mon intuition ne m’avait pas trompée mais, dans le cadre de cette chasse, elle me soufflait de me méfier. De trop mauvaises choses m’étaient arrivées dernièrement pour ne pas avoir affuté, peut-être à l’excès, ce sentiment de prudence spontanée envers ceux que je ne connaissais pas, circonspection qui se bataillait avec ma tendance habituelle à accorder cette confiance jusqu’à preuve du contraire. Ne pouvant me débarrasser d’un profond sentiment de me faire, que dis-je, de nous faire manipuler, je saisis mon verre pour le porter à mes lèvres afin d’effacer le goût doux-amer que me laissait ma propre incertitude quant à ma décision hâtive de me lancer dans toute cette histoire. Mouvement stoppé net par la proposition murmurée venant du blond et souriant aventurier, qui ne paraissait plus si enjoué depuis la fin du discours de Jerth Longargent. Les joues déjà en feu, je ne pus paraître extérieurement plus troublée, chose dont je me félicitais quand je tournai légèrement la tête vers Logan, pour le regarder tandis que je réfléchissais.

(Pourquoi moi ?)

Je ne lui avais pas adressé une seule fois la parole depuis le départ, ne parlant réellement qu’avec le noble chevalier qui s’était naturellement assis à côté de moi, après m’avoir présenté ce siège. Malgré tout, j’étais tentée d’accepter. Si ce fier aventurier connaissait vraiment des informations complémentaires, elles pouvaient être vitales pour la survie du groupe que nous formions. Surtout dans les sombres circonstances dans lesquelles se déroulait la chasse, avec la boucherie du port et l’attaque des pirates sur les tulorains. D’un signe de tête, je fis comprendre à Logan que je viendrais, tentant de faire taire la petite voix qui me disait de me méfier. Bien sûr que je le ferais mais je ne voulais pas devenir de ceux qui voyaient en chaque personne qu’ils croisaient un ennemi potentiel plutôt qu’un allié. Le temps que chacun acceptait, ou pas, le fait de seulement connaître ce que voudrait bien le capitaine, les conversations reprirent entre les autres convives.

« Allons messieurs, faisons honneur au festin. » dis-je dans un simple et doux sourire, les doutes reviendraient bien assez vite. « Et puisque pratiquement seuls nos noms nous sont connus, profitons-en pour apprendre à se connaître… »
(Pourquoi j’ai parlé ?! Il m’est impossible de ne rien dire à présent.)
« Personnellement, je suis… Magicienne de l’air… »
(Voilà, c’est dit maintenant.)
« Voyageant au gré du vent pourrait-on dire, ce qui m’a conduit à m’enrôler pour cette chasse au trésor. »
finis-je sur un ton un peu tendu, les vieux fantômes remontant du fond de ma mémoire. « Et Torald… Enfin, il est mieux à même de se présenter. »

Plus tranquillement que je ne l’étais en réalité, je bus le reste de l’eau fraîche et me servis un petit morceau de poulet accompagné de légumes pour me donner une contenance. Plus encore, malgré mon estomac noué et douloureux, il me fallait manger un peu si je voulais retrouver mes forces. La fatigue se faisait de plus en plus ressentir, levant une partie de ma réserve et m’amenant à parler à tors et à travers, de mon propre point de vue, au gré de mes impulsions.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 6 Juin 2009 02:03 
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La réponse de la paladine était suffocante de longueur, je m’en serais presque voulu d’avoir posé autant de question. Il me fallait donc mettre les choses au clair et une analyse rigoureuse s’imposait. Mon esprit allait être de nouveau mis à rude épreuve juste après avoir quitté le temple de Gaïa. Je n’avais pas la détermination et la concentration de Darek durant les offices et je ne pouvais que regretter son sérieux salvateur. Son simple souvenir me déchirait même si l’enchaînement de rencontre et d’action à l’instant présent me permettait de placer mon deuil en second plan. Ce serait d’ailleurs plus simple psychologiquement d’être très occupé dans les prochains jours plutôt que de ruminer une culpabilité poignante.

Enfin bref, revenons en à nos moutons…enfin, à nos Shakkt comme semblait le penser Jena. Elle, ce n’était pas une gentille, plutôt du genre à appliquer la vengeance lumineuse par la douceur de l’acier de sa crosse. Enfin en tout cas, Ses paroles ne respiraient pas la miséricorde envers les dissidents au règne de Gaïa. Elle glissa au passage une petite moquerie acerbe sur mon côté expansif au niveau verbal.


(Tel père, telle fille, vous êtes mal embouchés avec ceux qui essayent de faire des efforts de communications! Si vous préfériez la compagnie et la conversation de Raek, fallait pas hésiter à nous reléguer en fin de table. )

Laissant mes sarcasmes à leurs tourments, je redoublai d’attention lorsque mon guide, dont l’éclat se ternissait à chaque seconde, reprit la parole et me dis :
« En ce qui concerne notre destination, ou notre cap, je ne saurais guère vous aider. Pour ce qui est du cap, mon père sera plus à même de vous le donner, quant à la destination, elle m’est inconnue. Si nous savions où se trouvait ce trésor, cela ferait longtemps que nous serions partis à sa recherche. Mais comme mon père l’a dit, il est sans doute préférable que nous n’en sachions pas plus pour le moment… Concentrons-nous sur ce merveilleux fluide que vous m’avez montré… »

Evasive comme toujours, son père ne m’en apprendrait pas beaucoup plus je le crains. Je commençais à me demander si j’avais bien fait de m’embarquer dans cette aventure. Enfin maintenant, il était trop tard pour reculer malgré mes remords dès la mort de Darek sur le port. Il ne restait plus qu’une chose à faire, rattraper à tout prix ce bateau noir qui semblait être un ennemi redoutable et surtout celui que nous voulions traquer le plus farouchement, le mal. Il fallait tout mettre en œuvre pour réussir, mais comment ? Je n’avais pas d’idées et surement pas l’influence pour faire autorité sur mes compagnons qui ne voyait qu’en moi un jeune et niais aventurier débutant. IL faudrait y réfléchir lorsque j’en aurais appris plus sur les fluides. J’écoutais alors avec attention le cours de Jena, instruite paladine de lumière.

« Les adeptes n’hésitent pas à s’entailler violemment pour transmettre directement le fluide à leur sang. »

(Voilà une pratique qui devrait plaire à Anta, après les scarifications, ça irait très bien avec son côté sadomasochiste.)

Selon elle, il fallait donc absorber ce fluide pour acquérir plus de potentiel magique. Ces théories sur les différentes ingérences étaient intéressantes et fournies. L’une d’elle me paraissait la plus simple pour moi, débutant en tout point, la voie orale. Il me faudrait me pencher sur cette expérience quand chacun retournerait dans sa cabine. Ca risquait d’être amusant quoique, cela me paraissait trop facile avec les mots de la guerrière. Enfin bref, je verrais bien en temps voulu et ma déesse serait la pour me protéger. Jena repris :

« Pour les apprentissages de sort, c’est un peu pareil : c’est à chacun sa façon de faire. Certains étudient ces parchemins jusqu’à ce que le savoir soit totalement imprégné dans leur esprit, d’autres lisent une fois les instructions et se lancent dans un apprentissage par l’essai. Certains arrivent même à intégrer les sorts de manière rapide, par le seul intermédiaire des fluides qui coulent en leur sang. Ils n’apprennent pas eux-mêmes à maîtriser la magie, c’est leur magie interne qui absorbe un nouveau savoir… Question de préférences, et de capacités, donc… Quel est donc ce sort qui vous accompagne ? »


Instantanément et sans prendre la peine de réfléchir, je répondis d’une traite.

« Merci pour toutes ces informations fortes utiles, ma foi. C’est selon le cachet du parchemin, un sort de chance. Enfin, je verrais ça plus tard pour voir s’il peut m’être d’une quelconque utilité. Je m’excuse encore de mon bavardage intensif mais c’est pour mieux connaitre un si merveilleux disciple de Gaïa. »

Sur ces remerciements mielleux, la demoiselle du nom d’Angharad pris la parole d’une voix claire et mélodieuse ramenant une certaine unité dans la communication.

« Allons messieurs, faisons honneur au festin. Et puisque pratiquement seuls nos noms nous sont connus, profitons-en pour apprendre à se connaître… Personnellement, je suis… Magicienne de l’air… »

(Aéromancienne ? Intéressant ça, j’avais donc raison de la considérer comme un allié de choc. )

Mais soudain un déclic se fit en moi comme si je venais de trouver une solution pour tous les maux de la terre. Je coupai la parole à Torald qui voulait parler et m’exprima de façon claire et forte à tous en disant :

« Mes Amis, la voilà notre idée. Nous sommes tous bien d’accord qu’il faut rattraper ce sombre bateau qui nous devance lâchement ? Allions donc nos compétences diverses pour améliorer les performances du notre ! Nous avons une magicienne de l’air parmi nous, un capitaine chevronné et Logan semble habitué à naviguer sur un bateau, c’est plus qu’assez pour tenter quelque chose. De plus, si on me laisse une nuit de travail je pourrais sans doute attirer les faveurs de Gaïa sur notre bateau. De plus, il y a peut-être d’autres talents intéressants parmi nous pour faire voguer ce navire encore plus vite. Sinon laissons le vent d’Angharad nous conduire à la victoire, qu’en pensez-vous capitaine ? »

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Dernière édition par Erfandir le Dim 7 Juin 2009 14:01, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 6 Juin 2009 13:27 
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Aalys semble perturbée quand Antariasi lui demande de reprendre ce qu’elle disait. Elle semble hésiter un instant, puis consent à répondre :

« Ah… heu… je disais quoi déjà ? Non parce que des fois je me lance dans des discussions et je peux rapidement en perdre le fil, et il ne faut surtout pas hésiter à m’interrompre si je parle trop, on dit souvent de par chez moi que je suis une vraie pipelette… Mais bon c’est vrai qu’ici le contexte est drôlement différent. Dans les duchés, il n’y a pas autant de gens intéressants que sur ce navire, alors je suis excitée par toutes ces choses, même si le capitaine semble un peu bourru et taiseux. Enfin pas autant que Raek, n’est-ce pas ? Et puis la fille, là, Jena, elle a quelque chose de pas net ! Une fanatique de sa déesse, sans aucun doute ! J’me demande comment on peut s’abaisser à laisser dicter ses volontés par une puissance supérieure… Enfin je ne dis pas ça pour vous hein, ne le prenez pas mal, mais… c’est vrai quoi, depuis quand sommes-nous nés pour assouvir des désirs qui ne sont pas nôtres ? Nous sommes libres, et nous devons le rester, n’êtes-vous pas d’accord ? »

Une fois de plus, c’est la voix d’Angharad qui ramène le silence à table, et l’attention vers sa personne décidément plus charismatique qu’elle ne semble montrer. Tous les regards convergent dans sa direction, sans exception, et une fois qu’elle a terminé, tous les yeux passent de l’autre côté de la table, comme dans un match de tennis (un sport qui n’existe pas dans ce monde, mais soyons visionnaires, voulez-vous ? XD)

Ainsi, le guérisseur expliquant son plan, un moment de silence s’installe, avant que le capitaine Jerth ne prenne la parole.

« Hé bien, ma foi, il est vrai que nous devons mettre à profit tous nos atouts pour rattraper ce sombre rafiot, mais il peut être dangereux pour mademoiselle Angharad d’user toute sa magie à faire avancer l’Aigle des Mers, qui, je vous le rappelle, n’est pas un petit navire de plaisance, mais bien un grand navire de guerre ! Elle aura sans doute besoin des fluides habitant son corps pour d’autres… moments. Hum… »

Une nouvelle hésitation, et un nouveau regard vers son assiette. Comme un rituel établi, c’est Jena qui parle à son tour pour masquer le trouble de son paternel.

« Je pense que demoiselle Angharad a raison, nous serons plus forts si nous nous présentons, et connaissons un peu nos capacités. Je suis Jena Longargent, comme vous le savez, et je suis paladine au service de la grande Gaïa. »

À son tour, Torald prend la parole, levant sur l’assemblée un regard paisible.

« Quant à moi, je me nomme Torald Krath, et j’ai été envoyé dans cette chasse au trésor par ma noble famille kendrane. Je me débrouille bien à la rapière et à d’autres armes blanches, ayant eu depuis ma prime jeunesse des cours d’escrime. »

À l’opposé de la table, c’est Aalys qui prend désormais la parole :

« Moi, je suis Aalys, et je suis fille de chevrier des montagnes ! C’est la première fois que je quitte mes Duchés, mais j’ai acquis là-bas des capacités d’exploration grâce à mon esprit aventureux ! Hi… »

Alors que Logan veut prendre la parole, un marin de l’équipage fait irruption dans la pièce, alors qu’on entend clairement la cloche du pont retentir d’une autre manière que pour sonner le dîner… Son air est effrayé, et essoufflé, il crie à l’assemblée :

« Branle-bas de combat ! Nous sommes attaqué par… quelque chose qui vient de l’eau ! Ils son montés sur le pont on n’sait pas comment ! Venez-vite et armez-vous ! »

D’un bond, tous les aventuriers sont debout, et le capitaine marmonne dans sa barbe :

« Bon sang, qu’est-ce que cette diablerie ? Aventuriers, nous avons besoin de vous ! Sur le pont, vite ! »

(je vous laisse vous armer et vous rendre sur le pont pour décrire la suite. Postez jusqu’à ce que vous soyez prêts, derrière la porte qui mène sur le pont… Ah oui, petit détail : cette porte est étrangement bloquée, fermée, bref… vous ne savez pas passer ! Mouhahaha… Sur le pont, des bruits de combat font rage derrière la porte…)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 7 Juin 2009 15:01 
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Comme de bien entendu, mon culot avait fait mouche et un silence pesant tomba sur l’assistance dont les yeux étaient rivés sur moi. Un grognement du capitaine ainsi qu’un visage troublé annonçaient une réponse du chef de navire. Il semblait chercher ses mots et remettre ses idées en place pour ne pas commettre d’imprudence dans ses propos. Etrangement, on sentait qu’il ne nous faisait pas confiance et qu’il gardait comme un trésor toutes informations qui auraient pu nous intéresser. Mais qu’avait-il à faire de la curiosité d’aventuriers cupides mais valeureux ? Sans doute pas grand-chose vu ses réactions jusque là. Il nous demandait d’obéir sans nous donner quoique ce soit ni aucune raison de le faire. Ce n’était pas un chef dans l’âme, il manquait de pragmatisme et de clarté d’esprit, pour diriger il fallait réussir à sustenter la curiosité des hommes sans pour autant révéler la vérité vraie du sens profond de l’aventure.

Ses propos brisèrent mes doux rêves qui finirent au fond de ma gorge à tenir compagnie à la bile amère. Mais sa dernière hésitation finit par jeter un voile sombre sur la tête des aventuriers, le mécontentement montait cela se sentait. En tout cas, le mien commençait à bouillonner et je détestais être pris pour un rigolo de bas étage dont la seule tâche est de nettoyer le plancher. Ma valeur était à prouver, mais j’avais fait mes armes au temple de Gaïa et j’avais prouvé en étant major de ma promotion devant Darek que j’avais les qualités requises pour être un grand disciple de ma déesse. Cependant, on voyait que le capitaine était en proie à un dilemme car son attitude à la fin de ses propos en disait long sur son assurance face à l’assistance d’aventuriers.


(Il est mignon comme ça à rougir et regarder son assiette comme un gamin de six ans qui vient de déclarer sa flamme à une jeune fille…. Ca me rappelle mes prouesses dans ce domaine là d’ailleurs….. Glorieuses prouesses….. )

Evidemment, Jena vint au secours de son père et nous apprit à la surprise générale qu’elle était paladine de Gaïa… Enfin bref, malgré mes sarcasmes, il était clair que ces deux là nous cachait quelque chose et je n’aimais pas beaucoup ça surtout si l’aventure s’avérait périlleuses.

Après son intervention, ce fut au tour de Torald Krath, le nobliau Kendran qui apparemment maitrisait son épée aussi bien que le fil de son discours. Puis Aalys nous appris qu’elle venait des montagnes et que l’exploration était un de ses domaines de prédilections. C’est alors que Logan qui allait se lancer se fait interrompre par un marin couvert de sueur qui fait irruption dans la salle à manger. Au même instant, on entend retentir la cloche du pont de façon violente et effréné comme si la peur guidait le bras du carillonneur. La tension monta d’un cran et le marin parvint à articuler.


« Branle-bas de combat ! Nous sommes attaqués par… quelque chose qui vient de l’eau ! Ils son montés sur le pont on n’sait pas comment ! Venez-vite et armez-vous ! »

(Qu’est ce que c’est que ce bordel ? On est attaqué ? Mais pourtant aucun bateau n’est en mesure de nous assaillir en ce moment… Encore un phénomène étrange après le port. Par Gaïa, il va falloir en finir.)

Je me levais sur le qui-vive comme chacune des personnes présentes dans cette pièce, notre rôle était de protéger l’expédition et nous étions déjà mis à contribution. Il fallait y aller, l’adrénaline monta en moi en même temps que la peur. Je n’avais pas envie de combattre et je n’avais jamais montré aucune aptitude à cela, il faudrait pourtant sans doute se défendre. De toute façon, dans mon rôle de guérisseur je resterais à l’arrière des combats voir même dans une infirmerie de fortune pour soigner les blessés. Je n’avais rien à faire là haut… Du moins, je l’espérais !

Le capitaine n’était pas de mon avis et ordonna que nous allions défendre le pont avec ardeur sans précision pour moi qui aurait pu servir à d’autres tâches. Je laissais mes affaires et mon sac encombrant à ma place et pris ma crosse posée au sol. Mes doigts se refermèrent avec une certaine crispation sur le bois taillé de mon arme. Jena à mes côtés avait elle aussi quittée la table et maniait à présent sa propre crosse avec dextérité comme pour s’échauffer. Elle semblait farouchement déterminée à se battre.

Mon incertitude et ma peur allait sans doute la surprendre voir l’inquiéter mais je ne pouvais garder cela pour moi et elle me paraissait la plus à même de m’écouter et de me diriger.


« Jena, je vous importune à un moment critique mais je ne sais que faire. Mes piètres talents de combattants ne seront sans doute que peu utiles sur le pont. Je me défendrais si ma vie est inquiétée mais je ne me sens pas l’âme belliqueuse à l’heure actuelle. N’y a-t-il pas des choses plus pacifiques à faire en ce moment pour contrer cette attaque ? »

Un cri de douleur nous parvint du pont qui finit de me glacer le sang et de me plonger dans l’incertitude. Je ne savais que faire mais une chose était sûre, je ne voulais pas décevoir mes compagnons de voyages et je ne voulais pas être un poids durant l’expédition.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 7 Juin 2009 19:49 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
« Ah… heu… je disais quoi déjà ? Non parce que des fois je me lance dans des discussions et je peux rapidement en perdre le fil, et il ne faut surtout pas hésiter à m’interrompre si je parle trop, on dit souvent de par chez moi que je suis une vraie pipelette… Mais bon c’est vrai qu’ici le contexte est drôlement différent. Dans les duchés, il n’y a pas autant de gens intéressants que sur ce navire, alors je suis excitée par toutes ces choses, même si le capitaine semble un peu bourru et taiseux. Enfin pas autant que Raek, n’est-ce pas ? Et puis la fille, là, Jena, elle a quelque chose de pas net ! Une fanatique de sa déesse, sans aucun doute ! J’me demande comment on peut s’abaisser à laisser dicter ses volontés par une puissance supérieure… Enfin je ne dis pas ça pour vous hein, ne le prenez pas mal, mais… c’est vrai quoi, depuis quand sommes-nous nés pour assouvir des désirs qui ne sont pas nôtres ? Nous sommes libres, et nous devons le rester, n’êtes-vous pas d’accord ? »

Il est vrai qu'Aalys est une vraie pipelette comme elle le dit, encore plus qu'Erfandir que je trouve même parfois barbant bien que sympathique et bien moins fanatique de sa déesse que l'autre folle à une place de moi. Ces personnes bavardes ont au moins un avantage: ils m'habituent à faire le tri dans les paroles et à y trouver les informations qui peuvent me servir. Dans les paroles de la jeune femme justement, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent: elle nous trouve intéressant contrairement aux personnes qu'elle côtoie. Je suis d'accord avec elle pour dire que le capitaine n'est pas très bavard mais je pense que c'est fait exprès contrairement à Raek qui lui, semble réellement taciturne. Quand au fait que Jena soit une fanatique, la question ne se pose même pas et tout le monde a dû le deviner car elle ne le cache pas vraiment quand on l'écoute bien. La rouquine trouve étrange le fait de se laisser dicter sa conduite par un être supérieur quel qu'il soit, je la regarde avec effarement: comment peut-elle encore dire ça après ce qui s'est passé sur le port. Je commence à me demander si elle n'est pas stupide malgré qu'elle tente de se rattraper comme elle le peut et je me penche donc une fois de plus vers elle et lui déclare d'une voix froide:

Vous avez vu ce qui s'est passé au port? Il est sûr que ce soit l'œuvre de l'un de mes dieux. Si après ça vous ne comprenez pas pourquoi on dédit sa vie aux dieux, je ne peux plus rien pour vous.

« Allons messieurs, faisons honneur au festin. Et puisque pratiquement seuls nos noms nous sont connus, profitons-en pour apprendre à se connaître… Personnellement, je suis… Magicienne de l’air… »

Angharad parle une fois de plus et je me retourne donc vers elle pour l'écouter ce qui est la plus basique des politesses et ce qu'elle dit satisfait à la fois mon appétit physique ainsi que ma soif de connaissance sur les autres aventuriers bien que je suis pratiquement sûr que Raek n'ouvrira pas la bouche de la soirée. Je pioche donc un peu à manger parmi tout ce qu'il y a et écoute attentivement la présentation de chacun: Angharad elle-même tout d'abord qui est une aéromancienne, une mage appropriée à la situation selon moi même si je n'apprécie pas vraiment de me battre contre un mage.

« Mes Amis, la voilà notre idée. Nous sommes tous bien d’accord qu’il faut rattraper ce sombre bateau qui nous devance lâchement ? Allions donc nos compétences diverses pour améliorer les performances du notre ! Nous avons une magicienne de l’air parmi nous, un capitaine chevronné, Logan semble habitué à naviguer sur un bateau, c’est plus qu’assez pour tenter quelque chose. De plus, si on me laisse une nuit de travail je pourrais sans doute attirer les faveurs de Gaïa sur notre bateau. De plus, il y a peut-être d’autres talents intéressants parmi nous pour faire voguer ce navire encore plus vite. Sinon laissons le vent d’Angharad nous conduire à la victoire, qu’en pensez-vous capitaine et angharad ? »

C'est ensuite mon compagnon qui prend la parole et je tourne ma tête si vite d'un côté à l'autre que le scorpion claque des pinces sur mon tricorne, visiblement mécontent. Faire avancer le navire à l'aide de la magie, je suis perplexe car la magicienne doit être d'une sacrée puissance pour pouvoir faire avancer cette masse sans mourir d'épuisement.

« Hé bien, ma foi, il est vrai que nous devons mettre à profit tous nos atouts pour rattraper ce sombre rafiot, mais il peut être dangereux pour mademoiselle Angharad d’user toute sa magie à faire avancer l’Aigle des Mers, qui, je vous le rappelle, n’est pas un petit navire de plaisance, mais bien un grand navire de guerre ! Elle aura sans doute besoin des fluides habitant son corps pour d’autres… moments. Hum… »

Le capitaine confirme mes suppositions et sous-entend aussi que ses talents seront surement mieux exploités en cas de combat. Je commence à me demander si cet homme ne nous prend pas pour des enfants avec les évidences qu'il cache comme si on n'est pas censés les connaitre. Cela commence sérieusement à m'horripiler bien qu'il ne m'énerve pas autant que sa fille et son intolérance chronique. Il semble comme troublé une nouvelle fois et c'est encore Jena qui vient à sa rescousse si bien que je me demande si ce n'est pas un incompétent que l'on a pour nous diriger malgré l'impression que j'ai eu peu de temps au paravent.

« Je pense que demoiselle Angharad a raison, nous serons plus forts si nous nous présentons, et connaissons un peu nos capacités. Je suis Jena Longargent, comme vous le savez, et je suis paladine au service de la grande Gaïa. »

(On commence à le savoir et si tu nous disais aussi que tu es la plus grande intolérante de ce navire)

« Quant à moi, je me nomme Torald Krath, et j’ai été envoyé dans cette chasse au trésor par ma noble famille kendrane. Je me débrouille bien à la rapière et à d’autres armes blanches, ayant eu depuis ma prime jeunesse des cours d’escrime. »

(Tout le monde est doué quand il s'agit de se battre contre des personnes payées pour t'entrainer et ne pas te faire de mal mais que vaudras-tu contre de vrais ennemis?)

« Moi, je suis Aalys, et je suis fille de chevrier des montagnes ! C’est la première fois que je quitte mes Duchés, mais j’ai acquis là-bas des capacités d’exploration grâce à mon esprit aventureux ! Hi… »

(Jolie fille avec pas grand chose dans la cervelle... Ça promet)

Logan commence à ouvrir la bouche et je m'apprête à penser à une autre remarque acerbe et à prendre autre chose à manger quand un marin vient faire irruption dans la pièce, complètement effrayé d'après le ton de sa voix. Un rythme de cloche différent de celui qui a annoncé le diner, plus rapide, accompagne l'arrivée du matelot.

« Branle-bas de combat ! Nous sommes attaqué par… quelque chose qui vient de l’eau ! Ils son montés sur le pont on n’sait pas comment ! Venez-vite et armez-vous ! »

Il crie cela quasiment dans mon oreille si bien que je me demande si me placer près de la porte est une bonne idée. Les paroles de l'homme n'ont pas besoin d'analyses complexes pour être comprise: on est attaqué. Je sens l'excitation de la bataille et me lève d'un bond, pressé de pouvoir faire couler du sang pour mes dieux ainsi que pour protéger mes compagnons de route.

(Enfin je vais pouvoir envoyer quelqu'un ou quelque chose voir mon maître de plus près, je n'ai plus ressenti ce sentiment de puissance et de joie quand on met fin aux jours d'une personne depuis dix longues années)

Sans prendre compte d'ordres éventuels, mes pensées obnubilées par le fait de pouvoir tuer prochainement, je me précipite vers la porte en bousculant le marin et me dirige vers la porte qui donne sur le pont. Après une dizaine de tentatives infructueuses à ouvrir la porte, je donne un grand coup de pieds dedans ce qui provoque en moi une intense douleur et une explosion de rage difficilement contenue. Je crie un bon coup et un éclair de lucidité me vient d'un seul coup: je veux me précipiter dans un combat seul, sans arme contre un adversaire inconnu qui, d'après les cris sur le pont, est capable de massacrer les marins. Je pousse un dernier cri de rage et cours en direction de ma cabine, précédé du corbeau qui a quitté mon épaule pour aller plus vite. J'ouvre la porte et me rend rapidement vers ma besace d'où j'extrais ma serpe aiguisée si bien qu'elle couperait presque un cheveu. Le corbeau, lui, sort par le hublot de la cabine pour je ne sais quelle raison ce qui fait que je me retrouve seulement avec le scorpion sur le tricorne. Afin de le protéger, je le pose sur mon lit et retourne à la porte avec mon arme à la main et un sourire sadique sur le visage en pensant à la façon dont je pourrais faire souffrir mes ennemis.

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Les dieux sombres sont tout puissants


Antariasi, serviteur des dieux sombres écrasé comme son pendant rolisitique papier.

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