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 Sujet du message: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mar 12 Mai 2009 18:21 
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Les mâts sont de nouveau parés des vaillantes voiles blanches qui étaient tombées sur le pont par quelque étrange maléfice invisible. Le bateau est fin prêt à partir, et il n’y a plus de temps à perdre. La chasse était débutée, et trop de temps avait déjà été perdu à remonter ces pans de toile à leur place… Le capitaine Jerth Longargent ne fait que peu attention aux paroles d’Angharad. Il lève juste la main pour la faire patienter, et hurle de plus belle des ordres à son équipage. Le contenu de son message est clair : il fallait partir, et le plus vite possible. Bien vite, partout sur le pont, les marins de l’équipage remuent et se bougent avec méthode et obéissance pour respecter scrupuleusement la moindre parole sorti de la bouche cernée d’une barbe argentée.

Ainsi, le navire se mit vite en mouvement, abandonnant derrière lui le port kendran dans un sillon bleuté traversant une mer de sang. Le capitaine imposant se tourna alors vers Angharad et la toisa un instant avant de lui prendre la liste des mains tout en lui répondant.

« Hum, excusez-moi, le départ ne pouvait plus être retardé. Merci pour la liste, demoiselle… Bon, voyons ça… »

Et ses yeux parcoururent le papier qui venait de lui être remis par la magicienne…

Pendant ce temps, plus bas sur le pont, le beau blond remarque que sa main est salie du sang d’Antariasi perlant au travers de sa tunique noire. Il semble confus, quoique toujours confiant, et t’adresse ses excuses.

« Oh pardon, vieux… Je ne savais pas que tu étais blessé. Faudrait te trouver un soigneur, sur ce navire ! »

À son tour, la demoiselle aux cheveux roux intervient en parlant au serviteur obscur après un sourire gêné au dragueur invétéré :

« C’est à vous ce corbeau ? J’ai bien cru qu’il était là pour me dévorer si jamais j’étais tombée. Vous savez, chez moi, dans les Duchés, on fait attention à ce genre de signe… Mais bon s’il est apprivoisé, j’imagine qu’on peut dire que c’est sans danger… N’est-ce pas ? »

L’homme en blanc est plutôt avare de parole, visiblement. À la réponse d’Erfandir, il lâche seulement un ‘hmm…’ d’assentiment, et reprend son air sombre, regardant le désastre criminel sur le port.

Le capitaine Longargent, ayant fini sa lecture de la liste des invités, parle alors d’une voix forte, pour se faire entendre de tout le pont.

« Aventuriers, aventurières, je suis le Capitaine Jerth Longargent. Jerth pour les intimes, et capitaine, pour vous. J’ai le plaisir de vous accueillir à mon bord, parmi mon équipage. J’espère que vos talents ne seront pas trop vite mis à rude épreuve. Quoi qu’il en soit, vous avez fait le bon choix ! Bon… pour vous passer un peu en revue et voir s’il n’en est pas qui manquent… hum… Je vais vous appeler un par un… »

« Torald Krath ! Logan Tiercevent ! Raek ! Aalys ! … »

Tour à tour, les dénommés se désignent. Le premier est le noble aux yeux verts, qui salue d’un signe de main. Le second est le blond, qui, souriant de toutes ses dents, affirme fièrement :

« Ici, Capitaine, c’est moi… »

Raek, l’homme aux cheveux blancs, se fait plus sobre, et lève simplement la main, gardant son regard sombre. Quant à la dernière nommée, Aalys, il ne s’agit de nul autre que la rousse des montagnes, qui semble trépigner d’excitation en se désignant :

« Ouiiii ! »

Le Capitaine, hochant du chef à chaque réponse, poursuit sa liste :

« Erfandir Kounce ! Antariasi ! Angharad Larmanya ! »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mar 12 Mai 2009 23:31 
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La réponse franche et sincère de l’homme en blanc m’en apprit beaucoup sur son caractère. Il ne fallait pas escompter tirer un brin de conversation avec ce poireau-là. Malgré tout, je l’observais avec attention car son silence mystérieux m’intriguait étrangement. Je n’avais jamais aimé les secrets, j’étais d’un naturel curieux qui m’avait déjà desservi en de maintes occasions. Mais bon, quitte à être curieux, ce que je risquais était au pire de rejoindre Darek auprès de Gaïa. Cela ne m’enchantait pas car malgré tout, j’avais envie de vivre mais mon état psychologique du moment s’y prêtait assez bien. De toute façon, tout le monde meurt un jour …. Darek, lui, avait eu le droit à un traitement de faveur par ma faute et une vision fugace du port ensanglanté raviva méchamment son image dans ma tête. La culpabilité était là et resterait en moi pour longtemps !

J’allais un peu mieux, mon deuil commençant à prendre une part plus spirituelle et moins émotionnelle ! Malgré tout, je tirais salement la gueule. Je ne devais pas être beau à voir. Enfin bref, quoi qu’il en soit, j’observais l’étranger aux surprenantes marques blanches. Qu’avait il du traverser pour être ainsi marqué ? Il devait être un aventurier chevronné. Malgré son étrange apparence et son évidente mais légère misanthropie, il m’inspirait étrangement confiance. Je pourrais compter sur lui en cas de problème. Heureusement d’ailleurs, je n’avais aucune expérience et j’espérais bien me retrouver dans l’infirmerie à soigner des blessés si combat il y avait. On ne pouvait pas dire de moi que j’étais un farouche adversaire. Cela me desservirait sans doute durant cette chasse mais bon, j’avais choisi une voie de pacifisme qui me plaisait assez bien.

Ma contemplation terminée, j’avisai des mouvements d’aventuriers sur le pont. La jeune femme que je devinais magicienne était auprès du capitaine que je venais seulement d’apercevoir. La sorte de petit nobliau de Kendra Kar semblait se baver dessus rien qu’en la regardant. Je m’interrompis, déséquilibré par le départ du bateau. Nous étions enfin lancés dans la course et je ne pouvais désormais plus revenir en arrière et regretter ce cher port de Kendra-Kar. Quoique, les derniers souvenirs qu’il me laissait étaient passablement mauvais. Enfin bref, je n’avais plus de retour possible, il me faudrait me plier aux péripéties du futur voyage si je voulais avancer dans la vie. Ca risquait fort d’être extrêmement joyeux !
J’attrapai au vol les paroles de l’apollon aux cheveux blond. Quelqu’un avait apparemment la nécessité d’un médecin et ça c’était dans mes cordes. J’avais besoin de me changer les idées et d’en chasser Darek et faire bonne figure devant mes compagnons ne pourrait être qu’un aspect positif pour la suite de l’aventure. Je vis alors l’affreuse marque de sang dans le dos du jeune homme en noir. C’était peut-être le dernier que j’avais envie d’aider mais bon. J’avais déjà lancé son collier, il fallait que je me fasse pardonner. Et puis je paraîtrais bon devant les autres….

Bon allez, il fallait bien le faire malgré toutes mes réticences à soigner un probable serviteur des dieux sombres. Gaïa nous apprend le pardon, la miséricorde et le don de soin, il était donc normal que je lui accorde une autre chance que celle de notre premier contact. Je me levais péniblement et me dirigeais vers le groupe situé sous les voilures désormais en place. J’avais quand même pris le soin de prendre son sac pour le lui rapporter, je me devais de me faire bien voir par la jolie rouquine.


« Bonjour, compagnons aventuriers, j’ai sans doute mal fait mais ayant écouté distraitement votre conversation, il m’a semblé que vous disiez avoir le besoin d’un médecin ou d’une sorte de guérisseur ? Si oui, je mets mes talents à votre service et je vous rends vos affaires monsieur ! Vous avez une sale plaie là derrière. J’ai bien l’impression que si l’on ne fait rien, les chairs vont pourrir avec le tissu. Toutefo…… »

Je m’arrêtai conscient de mon débit trop important de paroles pour un premier abord. Attendant une réponse, je scrutais la mer alentour et profita du doux clapotis de la houle du port. Le vent de la mer prise à l’instant fouetta les voiles et nous lança dans les flots presque bord à bord avec le bateau gracieux des elfes. Notre capitaine s’adressa à nous et salua notre courage pour se lancer dans une course pareille. Il commença tout d’abord par faire l’appel. Je découvris alors le nom de l’homme mystérieux qui se dénommait Raek. Un nom étrange pour un personnage qui l’était tout autant. Puis je découvris avec un sourire, le nom gracieux de cette belle Aalys. Tout en elle me plaisait…. J’étais vraiment l’archétype de l’adolescent boutonneux en rut qui ne pense qu’au sexe et à ses facéties. Il me faudrait gommer (Et rapidement !) ce défaut de personnalité.

Lorsqu’il m’appela, je me rendis compte que j’avais fait une bêtise en mentant à Raek sur mon vrai prénom. S’il faisait le rapprochement et se décidait à parler, il me faudrait lui expliquer pourquoi j’en étais arrivé à un mensonge aussi grossier. La perte de Darek me touchait profondément et je n’en avais qu’à peine conscience. Pour répondre au capitaine, je levai la main et demanda assez fort :


« Bonjour Capitaine, excusez mon impertinence mais à terre l’on m’a dit que vous auriez surement besoin d’un infirmier à bord et je voulais vous signaler ma présence pour que vous sachiez où chercher en cas de pépin. J’aimerais aussi participer à la vie du bateau comme on pu le faire Aalys et Logan. Cependant, je n’ai pas leur expérience des bateaux. »

Voilà, s’il me prenait avec un minimum de considération j’aurais de quoi faire et mon esprit serait occupé à autre chose qu’à ruminer. Par contre, l’homme qui répondait au nom d’Antariasi n’avait pas eu le temps de répondre à ma proposition.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mer 13 Mai 2009 16:57 
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Le corbeau sur mon couvre-chef se met à croasser de nouveau puis s'envole afin de retourner sur son perchoir préféré: le mât central. Je le crois depuis un moment plus intelligent que la moyenne d'un oiseau normal et crains qu'il ne le soit plus que ce que son allure laisse voir. La jeune femme qui s'est engagée quasiment au même moment que moi se dirige vers ce que je suppose être le capitaine et lui remet une liste, sûrement celle que le recruteur nous a faite signer. Une aura de force et d'autorité se dégage de cet homme d'un âge déjà bien avancé, ce qui m'impressionne fortement. Il a l'air très compétent et je ne doute pas une seconde de sa capacité à diriger ce navire et donc cette expédition. Il crie encore des ordres que les marins s'empressent d'exécuter à la perfection et cela déclenche un sifflement admiratif de ma part.

Je manque de tomber et agite les bras pour garder mon équilibre alors que le navire se met en mouvement d'un seul coup. Mon regard se porte sur le port qui s'éloigne à vue d'œil puis sur la mer couleur de sang qui reprend une teinte normale au fur et à mesure de notre avancée. Mon cœur se ressert alors que je quitte définitivement tout lien à la terre ferme vers des lieux inconnus qui pourront peut-être me permettre de prouver mon dévouement aux cultes des dieux sombres en ramenant quelques trésors. Les paroles du grand blond atteignent mes oreilles et je grimace en entendant le mot soigneur. Je n'ai aucune envie de me faire soigner, je ne consentirais qu'à un nettoyage de la plaie au maximum afin de ne pas attraper une maladie quelconque. En effet, le dieu de la souffrance considérerait peut être mes efforts comme nul et je n'ai pas l'intention de me faire une nouvelle blessure volontairement car c'est désagréable et en plus je passerais pour un fou.


Je n'ai pas vraiment l'intention de la faire soigner mais il est vrai qu'un nettoyage de la plaie s'impose au vue de l'état de mon vêtement et de votre main.

La jeune femme rousse me fait part de son appréhension envers le corbeau qui, si je le devine bien, est signe de malheur d'où elle vient. Il est vrai que cet oiseau est un signe de mort, après tout c'est l'animal représentatif du dieu des enfers et je la comprends donc parfaitement et tente de la rassurer comme je peux.

Ne vous en faites pas, il ne vous attaquera pas tant que vous ne m'agressez pas. Il m'est fidèle et complètement dévoué.

Un léger sentiment de honte m'envahit à ce mensonge bien que j'espère que ce soit vrai, seulement, les animaux me suivent que depuis peu de temps et je ne connais presque pas leur caractère et aussi leurs réactions dans différentes situations. J'ai confiance en eux mais je ne leur confierais pas ma vie bien que le scorpion ai déjà sauvé la mienne, celui-ci d'ailleurs est enfin parvenu sur mon épaule au prix d'une formidable ascension qu'il a été obligé de recommencer lorsque j'ai perdu l'équilibre.

Une voix soudaine me tire de mes pensées et je me retourne donc vers la personne qui m'adresse la parole et vois l'adolescent à qui j'ai confié mon sac. J'ai comme l'impression que c'est un vrai bavard car dans le flot de paroles dont il me noie, je déduis qu'il veut juste me soigner. En faisant attention, je sens le tiraillement provoqué par le contact de ma robe sur mes blessures et m'inquiète du fait que je ne le remarque même pas sans le vouloir. J'ai l'intention de couper le jeune homme dans son monologue mais le capitaine le fait avant moi en se présentant. Ensuite, il appelle chacun de nous qui répondons à tour de rôle selon nos caractères à ce qu'il parait au vu du babillage incessant de l'adolescent du nom d'Erfandir.


(Il ne s'arrête jamais de parler)

L'homme aux cheveux blancs et à l'air taciturne se contente de lever un bras ce qui lui va plutôt bien et rompt avec les paroles de l'adolescent. Le blond lui répond avec fierté sans se départir de son éternel sourire et la jeune femme rousse et plutôt charmante, elle, lance un oui chargé d'enthousiasme. Enfin, il appelle mon nom et alors que je m'apprête à répondre, un croassement du corbeau très audible m'interrompt dans mon élan. Je soupire d'exaspération à cause de l'effronterie et de la bêtise du corbeau et répond d'une voix neutre.

C'est moi... et pas le corbeau là haut qui ferait mieux de se taire si il ne veut pas finir en plat de résistance!

Je crie la dernière phrase à l'intention de la bestiole qui ne répond pas, par peur ou tout simplement parce qu'elle n'a pas entendue. Une fois que tout le monde est appelé, je me retourne à nouveau vers l'adolescent et lui réponds d'une voix polie.

Merci d'avoir gardé mes affaires, c'est sympathique de votre part ainsi que le désir de me soigner mais cependant, je ne consentirais qu'à un nettoyage de la plaie. C'est un précepte pour moi, on doit laisser les choses se faire comme les dieux l'entendent et cette blessure doit donc rester.

Le scorpion semble s'agiter sur mon épaule comme si il voulait attirer mon attention sur quelque chose. Je ne vois pas quoi et l'ignore donc pour le moment, d'ailleurs, la bête se calme vite et semble être déjà retournée dans son état léthargique.

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Les dieux sombres sont tout puissants


Antariasi, serviteur des dieux sombres écrasé comme son pendant rolisitique papier.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mer 13 Mai 2009 23:07 
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L’homme sombre confirma mes soupçons, il s’appelait bien Antariasi qui, quoi qu’inhabituel, était un nom mélodieux qui me plaisait assez. Par contre, sa relation avec ses animaux domestiques de mauvais augure était particulièrement étrange, il leur parlait comme s’ils étaient en mesure de comprendre. Ce type était quand même effrayant au possible : il avait une blessure sérieuse, des compagnons louches, un regard d’une noirceur sans nom, et ressemblait à un squelette tant il était maigrelet. S’il ne se nourrissait pas régulièrement, il ne lui resterait bientôt que ses os pour jouer avec. Il faudrait faire attention à lui, tant en temps qu’allié controversé mais aussi en tant que compagnon famélique et masochiste. Une chose était sûre, je me méfierais de lui, même après avoir traversé la pire des aventures, il ne m’inspirait pas confiance.

Après avoir répondu au capitaine sans une certaine touche d’humour, il me dit simplement :


« Merci d'avoir gardé mes affaires, c'est sympathique de votre part ainsi que le désir de me soigner mais cependant, je ne consentirais qu'à un nettoyage de la plaie. C'est un précepte pour moi, on doit laisser les choses se faire comme les dieux l'entendent et cette blessure doit donc rester. »


La réponse était quelque peu surprenante mais d’une extrême politesse ce qui me toucha profondément. Il avait de la délicatesse et malgré tout un peu plus de considération à mon égard que ce cher Raek, muet comme une tombe. Cependant, je m’interrogeai sur la nature de ses croyances qui l’empêchait ainsi de prendre soin de son corps. C’était sans doute un dieu vil et cruel qui aucunement comme Gaïa accordait la miséricorde à ses fidèles. Ce fanatisme exacerbé pour une divinité aussi malsaine me choquait et m’énervait quelque peu lorsque je pensais au lien que sa croyance pourrait avoir avec la mort de Darek. Mais bon, les préceptes sont les préceptes, je ne pouvais aller contre sa volonté même si cela me révoltait de laisser sa plaie béante. Je devrais donc nettoyer sa blessure, la désinfecter puis la couvrir… Pourrait-il prendre le fait de la couvrir comme un acte de soin ou juste comme une protection contre les attaques des maux flottant dans l’air ?

(Si je l’offense en ne respectant pas sa croyance par inadvertance, je fais quoi ? Purée, mais aussi, c’est un acte médical basique, si je ne la protège pas ça pourrait s’infecter de nouveau…Bon, je lui propose de la couvrir ou pas ? Si ça le dérange, il me le dira sans doute et je ne passerais pas trop pour un incompétent et un irrespectueux envers les autres. Enfin, arrêtons de penser à ce genre de chose, déjà il me faudrait quelque chose pour nettoyer cette magnifique scarification sanglante. Un désinfectant ne serait pas en trop aussi, les marins doivent avoir de l’eau de vie qui fera surement l’affaire… Par contre, ils vont râler !)

Je souris amusé par cette pensée sur ce doux penchant qu’on les hommes de la mer pour les boissons alcoolisées. J’espérais quand même que sur ce bateau de combat, la débauche n’était pas trop de rigueur. Voyant que le capitaine ne me confiait pas de tâche et semblait plus attendre la réponse de la dénommé Angharad que se préoccuper des tâches qui me seraient confiées, je décidai de répondre à Antariasi. Cette fois, il fallait prendre un ton professionnel et stopper toute effusion vocale.

« Trêve de paroles, des actes ! Il faudrait d’abord retirer cette chemise poisseuse imbibée de sang puis trouver de l’eau douce et des chiffons. Nous devrions aller dans une cabine du bateau ou au poste d’infirmerie si il en existe un. Le capitaine, s’il n’a pas fait la sourde oreille devrait me répondre d’ici quelques secondes….Cependant, pour désinfecter de manière efficace, il faudrait que je sache ce qui a provoqué cette plaie. »

Voilà, net, précis, concis, je devrais être un exemple d’efficacité dorénavant et arrêter le batifolage propre à mon âge que je fuyais depuis de nombreuses années.

((( Hrp : Voilà , soit on attends une Maj , soit on se rebelle et on va directement te soigner. A vous de voir Anta et Gm9 ! Enfin , surtout à celui qui répondra le plus vite )))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 15 Mai 2009 17:46 
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Logan Tiercevent répond brièvement à Antariasi, un peu surpris par les paroles de celui-ci ?

« Ne pas te faire soigner ? Ah ben comme tu vois… »

À l’arrivée impromptue d’Erfandir dans la discussion, il semble rassuré, et sourit de nouveau de toutes ses dents.

« Ah bah voilà, on a un guérisseur à notre bord, il va pouvoir t’aider ! »

Sur ce, il se tourne vers Aalys, qui n’a pas répondu à Antariasi à propos de son corbeau, mais regarde celui-ci se poser sur le mât d’un œil méfiant. Elle retrouve vite un air jovial quand Logan lui adresse la parole, semblant s’étendre sur la vie en mer qu’il semble bien connaître…

(Le capitaine n’interviendra que lorsque Angharad aura rp… Il a donc fait la sourde d’oreille, puisque tu n’as pas attendu sa réponse avant de parler à quelqu’un d’autre, Erf)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 15 Mai 2009 21:52 
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Accaparé par notre départ bien retardé par la perte des voiles, le capitaine me fit signe de patienter le temps qu’il s’occupât de lancer L’aigle des Océans sur les flots rougis du port. Et tandis que j’admirais la discipline de l’équipage qui se mettait en œuvre pour satisfaire cet imposant loup de mer - car oui, il avait dû traverser bien des mers et des océans pour acquérir cette impétueuse et énergique assurance dans le maniement d’un tel navire -, mes pensées filèrent seules, loin de la ville blanche pour aller vers un autre port, dans les terres elfiques. Presqu’inconsciemment, je réunis mes fluides pour sentir mon ami et ne trouvai que le vide angoissant. Une boule recommençait à se former au fond de ma gorge, ce sentiment d’impuissance et de trahison que je tentais de dompter revenait à la charge. Alassea était-il seulement encore vivant ? Je l’abandonnais plus encore, partant vers une destination qui demeurait un mystère pour moi. Je m’étais lancée dans cette aventure sans vraiment y réfléchir, poussée par la nécessité, appelée par l’inconnu et mon envie de découverte, et je m’éloignais, diminuant mes chances de le retrouver plus le temps passerait. Etait-ce vraiment la meilleure solution que de m’être embarquée pour cette chasse ? Je le souhaitais au fond de moi, sinon je savais que jamais je ne pourrais me pardonner sa perte, si telle était l’issue de toute cette histoire.

Enfin, le bateau quitta les quais et le capitaine se tourna vers moi pour se saisir de la liste. Il était maintenant trop tard pour faire demi-tour, trop tard pour regretter. J’écoutai d’une oreille distraite le petit discours de bienvenue du marin barbu jusqu’au moment des présentations des différents aventuriers présents sur le pont. Le premier fut Torald Krath, suivi du grand blond dénommé Logan Tiercevent. Ce dernier semblait avoir un caractère ouvert, agréable et direct tout comme la jeune femme répondant au nom d’Aalys dont l’enthousiasme débordant était pour le moins communicatif. En effet, leur bonne humeur apportait comme une brise rafraîchissante et revigorante sur mes pensées mélancoliques qui se retrouvèrent ainsi émoussées. Par contraste, leur tempérament tranchait avec celui de Raek, l’homme aux cheveux blancs resté à l’écart et muet, dont le renfermement n’était pas sans me rappeler Ash. Le suivant fut l’adolescent, Erfandir Kounce, qui se présenta dans un flot de paroles qui ne semblait pas vouloir se tarir une fois que les vannes étaient ouvertes. Et malgré sa jeunesse, il était prêt à aider et le montrait dans la foulée en s’occupant d’une blessure du prêtre noir. Je remarquai alors le regard singulier d’Antariasi, totalement noir et sans pupille, comme deux gouffres qui me donnèrent la chair de poule. Et pourtant depuis le début, il avait relevé ses manches pour aider et était d’une grande courtoisie. Rien ne pouvait lui être reproché mais son apparence sinistre et ses croyances me choquaient.
(Comment peut-on choisir de souffrir pour ces Dieux ?)

Avec un autre frisson en pensant à la tuerie que j’imputais à ces mêmes Dieux, je répondis enfin au capitaine d’un signe de tête en sentant le feu me monter aux joues alors qu’il attendait visiblement depuis un petit moment.
« Enchantée. »

Je restais là, les bras toujours serrés autour de mes affaires, indécise quant à ce qu’il fallait faire et mal à l’aise, alors que tous semblaient avoir déjà trouvé leur place sur ce bateau.

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"Ne crains pas d'avancer lentement,
Crains seulement de t'arrêter."

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Angharad Larmanya, Humaine, Magicienne Niv.9


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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 17 Mai 2009 16:05 
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Le capitaine, après l’énonciation des noms des aventuriers présents sur le navire, se fait interpeller par Erfandir, mais ne réponds pas à celui-ci, qui, sitôt ses paroles terminées, s’en va bavarder avec le dénommé Antariasi. Lorsqu’Angharad a marqué sa présence et qu’il est certain que tous les aventuriers sont bien présents à bord, il reluque le pont alors que derrière lui, une demoiselle armée d’une sorte de lance en forme de crucifix et vêtue d’un habit rappelant ceux des capitaines de la marine kendranne, sans en être un, sort de l’intérieur du navire et se poste derrière lui. Le capitaine Jerth Longargent se tourne alors vers elle avec un sourire portecteur, et annonce d’une voix forte et fière :

« Et je vous présente à tous ma jeune fille, Jena Longargent, paladine de Gaïa, défenseuse des justes et des opprimés. Un atout… personnel pour cette aventure au nom de notre nation ! »

La demoiselle en question scrute d’un œil inquisiteur les aventuriers sur le pont, ainsi que les marins qui font leur boulot. Torald Krath intervient alors près d’elle, englobant dans ses paroles aussi bien la nouvelle-venue que la magicienne de l’air.

« Hé bien nous voilà fort bien entourés pour mener à bien cette mission ! je me réjouis de faire équipe avec de si brillants éléments… Puisse ma lame défendre vos vie avec acharnement et fidélité, demoiselles… »


***


Tous les bateaux sont désormais partis. Le vaisseau noir devance largement tous les autres concurrents, suivi de, dans l’ordre, l’Aigle des Océans, l’Echangeur et le Rubis Sanglant. Ces trois là se tiennent au coude à coude et voguent presque côte à côte, à quelques dizaines de mètres de distance seulement. Les derniers sont sans conteste les elfes et les nains. Les premiers, qui avaient normalement l’avantage de la vitesse, semblent en proie à une machinerie visant à les ralentir fortement. Les nains, eux, sont lents, bien que costauds, et trainent la patte.

(((Pas d’incident pour vous pour l’instant. Nous sommes aux environs de la mi-journée, et vous avez un moment libre de navigation paisible jusqu’au soir, après la tombée du soleil. C’est l’occasion de faire connaissance avec les PNJ, ou entre vous. Je ferai répondre régulièrement les PNJ à qui vous vous adressez.)))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 17 Mai 2009 20:02 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Le jeune garçon semble perdu dans ses pensées, philosophant surement sur mes paroles peut-être un tantinet surprenantes pour quelqu'un d'étranger à mon culte... ou mes cultes selon le point de vue. Moi même je sépare bien chacun des dieux jumeaux, l'un étant clairement plus maléfique que l'autre d'une certaine manière. La croyance populaire met Phaïtos dans le même sac que Thimoros alors que le premier est tout simplement le gardien des morts et des âmes apaisées alors que le deuxième est clairement le dieu de la souffrance et du mal en général. Ce que les personnes non-instruites ne savent pas, c'est que Thimoros fait tout son possible pour que les âmes des morts restent sur terre pour tourmenter les vivants et que Phaïtos, au contraire, accueille les âmes dans son domaine avec bienveillance. Logan, puisque c'est comme cela qu'il s'appelle, semble un peu surpris de ma réaction ce qui est compréhensible bien que cela m'exaspère. En plus de passer pour un mauvais bougre, je passe pour un masochiste mais je dois admettre que je n'attends pas de compréhension de la part de ces aventuriers mal informés sur les serviteurs des dieux sombres.

« Trêve de paroles, des actes ! Il faudrait d’abord retirer cette chemise poisseuse imbibée de sang puis trouver de l’eau douce et des chiffons. Nous devrions aller dans une cabine du bateau ou au poste d’infirmerie si il en existe un. Le capitaine, s’il n’a pas fait la sourde oreille devrait me répondre d’ici quelques secondes….Cependant, pour désinfecter de manière efficace, il faudrait que je sache ce qui a provoqué cette plaie. »

Ses paroles me font rire car bien qu'il dise clairement que les paroles ne sont pas nécessaires, il en lâche encore beaucoup avec une question particulièrement gênante pour moi. Que va bien pouvoir dire le garçon quand je lui dirais que ces blessures sont volontaires et que c'est une forme de scarification rituelle? Après un moment de réflexion je me dis que finalement, ses commentaires et avis personnels m'importent peu et que je peux donc lui dire la vérité sans problèmes. Mais après le corbeau me coupant dans mon élan, c'est le capitaine ce coup-ci, qui m'interrompt en pleine lancée.

Je dirige donc mon regard vers le capitaine et remarque une autre jeune femme que je n'ai pas encore vu et qui est apparemment la fille du capitaine et une paladine. A ce moment là, je commence à paniquer et le scorpion sur mon épaule semble prêt à attaquer tout ce qui passera à sa portée étant donné comment il fait des va-et-viens sur mes épaules en claquant des pinces et en bougeant son dard d'avant en arrière. Je prends mon sac avec précipitation et ignorant les autres personnes, me dirige vers Jena d'un pas pressé. Mon sentiment de panique se justifie par le fanatisme de certains de ces serviteurs de Gaïa qui n'hésitent pas à trancher promptement tout ce qui a trait aux dieux sombres. Une fois aux côtés de la paladine et de son père, je parle vite et d'une voix chevrotante dû à mon tourment.

Excusez-moi mais j'ai cru entendre que vous êtes une paladine et vous ne devez pas ignorer que je suis au service des dieux noirs. Alors sachez, mademoiselle, que je n'ai jamais tué personnes sans raison et que je suis principalement un serviteur du dieu des morts qui accueille les âmes apaisées dans son domaine. Et prenez pour compte que ma panique est due au fanatisme exacerbé de certains de vos confrères bien que j'admette que de notre côté, il y en a aussi et même peut être plus. Voilà.

Ayant fini ma tirade, je reprends ma respiration et guette la réaction de la fille du capitaine ainsi que celle du capitaine lui même. Le scorpion sur mon épaule s'agite comme un dément et claque ses pinces en direction de la jeune femme en dardant sa queue vers elle aussi. Excédé de son comportement, je le prends par la queue et le fourre sans ménagement dans le sac avec le reste de mes affaires, provoquant une vive douleur dans mon dos. Je grimace à sa venue mais ne dit rien, souffrant en silence pour obtenir le pardon de Thimoros pour les paroles que je viens de sortir et ma malveillance envers le scorpion.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mar 19 Mai 2009 23:58 
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La paladine regarde sévèrement le sombre serviteur des dieux noirs se présenter avec crainte devant elle.

« Vous n’aviez pas à le préciser, il ne faut pas beaucoup de maîtrise magique pour percevoir l’ombre en vous. Bien que je méprise totalement votre culte, il faudra bien que je m’accommode de votre présence pour le voyage. Tâchez de vous tenir à l’écart où je ferai régner ici la loi du juste et de la Lumière selon les préceptes que l’on m’a enseigné… »

Le ton est sifflant et menaçant… Visiblement, il ne faut pas l’embêter, celle-là…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mer 20 Mai 2009 22:58 
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J'accueille la réflexion de la paladine avec une certaine appréhension, prenant sa présence comme un obstacle à mon bien être sur le navire. Avec un tel accueil de la part de la fille du capitaine, je risque vraiment de passer un long et difficile voyage sans compter les incidents diverses inhérents à ce genre de chasse aux trésors. Une grimace apparait de manière fugace sur mon visage avant de répondre sur un ton un peu moins terrifié mais pas très sûr tout de même.

Je ne m'attendais pas vraiment à avoir votre bénédiction, néanmoins, je jure de ne pas vous gêner et de faire le moins de choses étranges possibles.

Je regrette ce trait d'humour et d'ironie dés que les mots sortent de ma bouche et me détourne rapidement de la jeune femme pour tenter de ne pas subir sa colère. Mes yeux se posent sur l'adolescent qui m'a proposé de m'aider il y a peu et je me dirige donc vers lui d'un pas précipité. Une fois arrivé près de lui, je lui parle d'une voix encore emplie de crainte.

Le voyage promet d'être... intéressant et dangereux. J'ai l'impression que la fille du capitaine me prend déjà pour un ennemi avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit.

Je sens de plus en plus mon vêtement coller à mes blessures et c'est désagréable à un point telle que je me résous à enlever le haut de ma bure afin de libérer les scarifications de l'irritation constante du tissu. Tout en gardant un œil sur l'adolescent et un autre sur la paladine, je mets la main dans mon sac et retiens à peine un cri de douleur alors que j'extirpe le scorpion accroché à un de mes doigts. Je l'ai complètement oublié et l'ai donc laissé avec mes affaires dans un endroit qui ne doit pas lui convenir à la vu de sa réaction violente. Je dépose le scorpion sur mon épaule et une fois ses six pattes bien en place, il consent enfin à lâcher mon annulaire. N'ayant pas plus d'une paire d'yeux et mes deux appendices visuels étant déjà occupés à surveiller des aventuriers, je replonge ma main dans ma besace en me demandant quelles surprises peut bien encore me réserver la bestiole. Je m'attends à tout moment à recevoir une douleur intense ou pire et retire lentement la serpe que le marchand m'a cédé à titre gracieux sans pour autant sentir quoi que ce soit. Je soupire intensément grâce au soulagement que j'éprouve et un de mes yeux quitte sa cible afin de regarder le scorpion qui est à nouveau dans son état de profonde léthargie. Je m'adresse enfin à Erfandir avec un soupçon de crainte résistant encore dans ma voix.

Pourriez vous couper proprement ma bure au niveau de la corde à la taille s'il vous plaît? Elle est fichue de toute manière avec tout ce sang et elle pourra servir pour nettoyer la plaie. Et en plus, il ne sert à rien de cacher mes scarifications, après tout, elles sont faites pour être vu.

Je me demande pourquoi je n'y est pas pensé avant, ces signes sont un signe de reconnaissance de mon statut et de mon allégeance et ils doivent être visibles, quoi qu'en dise la fille du capitaine Longargent. Oui, j'ai un corbeau gravé sur l'omoplate droite et un scorpion sur l'omoplate gauche, oui, je suis fière de les avoir alors pourquoi les ai-je cachés au risque d'attraper une infection de surcroît? Je ne le sais pas et le saurais surement jamais. J'attends donc avec appréhension que l'adolescent m'enlève mon haut et guette aussi sa réaction à la vue de mes scarifications qui doivent surement être tachées de sang séché et dégoulinantes de sang plus récent.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 22 Mai 2009 13:22 
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La présentation fort succincte de chacun des aventuriers enrôlés spécialement pour la chasse se termina sur ma réponse et par l’apparition sur le pont d’une jeune femme aussi richement vêtue que le capitaine. Ce dernier la présenta comme sa fille et son atout caché pour le bon déroulement de cette aventure, non sans un orgueil rayonnant tout paternel. Au premier abord, l’uniforme de Jena Longargent me rappelait vaguement celui d’officiers de la milice de la ville blanche – sans que je ne pusse en être certaine cependant – et, en sa qualité de Paladine de Gaïa au service du Roi Solennel VI, j’y trouvais là une confirmation à mon impression. Il était étrange de voir comme l’appel de l’aventure pouvait réunir des êtres venant de tous horizons et de toutes croyances. A première vue, peu d’entre nous aurait eu des chances de se rencontrer ailleurs, dans d’autres circonstances. Je me sentais cependant plutôt rassurée quant à mes nouveaux compagnons, ils me semblaient être dignes de confiance même si je ne pus étouffer entièrement un petit doute qui émergeait sournoisement dans mon esprit. Les Hinïons aussi m’étaient apparus digne de confiance quand je les avais croisés dans la rue et pourtant, je m’étais clairement trompée. Malgré tout, Torald Krath résuma mes pensées à haute voix, allant même jusqu’à offrir sa protection à ma personne et celle de la fille du capitaine. Pour ma part, je ne doutais pas qu’une telle aide pouvait m’être utile si combat il devait y avoir, chose dont je ne jurerais pas pour Jena Longargent qui, bien que frêle, avait l’air redoutable avec sa lance ouvragée, arme dont elle avait manifestement la maîtrise.

Malheureusement, le début me faisait craindre que la suite fût aussi sanglante et que nous n’échapperions pas à tous les combats. Mon regard se tourna machinalement vers la paladine qui répondait de manière cinglante à Antariasi, s’accommodant visiblement à contrecœur de la présence du sombre jeune homme qui ne cachait pas son malaise à être en sa compagnie. Oui, redoutable, je ne trouvais pas d’autres qualificatifs capables de mieux les décrire à mes yeux, son père et elle. Je pouvais sans difficulté la croire à l’origine de la protection dont avait bénéficié le navire kendran lors du déchaînement des instincts meurtriers de ces pauvres gens que nous délaissions sans autre forme de procès sur les quais. Encore un regard en arrière, vers les docks, où j’avais failli une fois de plus à ma promesse de porter secours, même si rien n’était possible, si la raison dictait ma réaction, j’aurais dû tenter quelque chose. Ce qu’il était facile d’avoir des regrets après coup, quand votre vie ou votre santé mentale n’étaient plus en danger. Pour dénouer ma gorge et essayer de me détendre, je respirais lentement, profitant de l’air marin épuré de l’odeur nauséabonde du port et celle écœurante du sang, alors que nous nous élancions avec une légère avance par rapport au reste de la flotte que formeraient les navires mis en lice pour trouver ce trésor. A mon grand étonnement, je vis que celui des elfes se traînait aux côtés du mastodonte de fer du peuple nain. Que ce dernier se lambinât n’était pas surprenant, a contrario, j’avais pu admirer bien des bateaux elfiques lors de mon séjour à Lúinwë et je les avais toujours vus filer comme le vent sur l’océan, comme s’ils ne faisaient qu’effleurer la surface de l’eau. Peut-être était-il encore sous l’influence d’un autre maléfice du même acabit que celui dont L’Aigle des Océans avait bénéficié et, à mon goût, il y avait bien trop de magie noire au départ de cette aventure.
(Dans quelle galère me suis-je fourrée en voulant en fuir une autre ?)

Tout le monde sur le navire semblait tranquille et confiant quant au déroulement des évènements. L’équipage s’activait à la bonne marche du bateau tandis que Logan discutait simplement avec Aalys, image même de deux aventuriers qui paraissaient ne s’inquiéter de rien tant que la tuile ne leur tombait pas dessus. Erfandir était resté à côté d’eux sans dire un mot de plus, attendant sûrement que le prêtre noir revînt de son aparté avec la paladine avant de pouvoir soigner la blessure qui suintait de sang dans le dos d’Antariasi. Raek, lui, restait toujours silencieux et le visage fermé en observant le port. Avaient-ils tous des informations que je n’avais pas ? Probable, après tout. Trop impressionnée par le capitaine et sa fille, je ne comptais pas les déranger s’il était possible d’obtenir des renseignements autrement. J’avisai alors Torald, non loin de moi et de Jena, et le rejoignis, forçant ma timidité à battre en retraite face à ma volonté d’en apprendre plus et de connaître mes compagnons de voyage.
« Alors, vous êtes un chevalier. Que fait un être tel que vous dans une chasse au trésor ? Mais il est vrai qu’elle rassemble du beau monde… » Un bref coup d’œil vers les pirates amena une légère grimace sur mes lèvres. « Et du moins beau également. Je me demande bien ce que nous sommes partis chercher. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 22 Mai 2009 23:30 
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La paladine acquiesce sombrement aux paroles du serviteur de l’ombre, et le regarde s’écarter avec mépris. Elle remercie alors du regard la proposition chevaleresque du noble Torald Krath, qui lui renvoie un signe de tête pli avant de se tourner à nouveau vers Angharad.

« C’est un grand honneur pour ma famille que de m’avoir envoyé pour servir les couleurs de Kendra Kâr dans cette chasse au trésor. Dans les hautes sphères kendranes, on raconte qu’il s’agit d’une recherche mystérieuse d’un ancien objet de pouvoir perdu depuis longtemps… Mais nul ne sait dire quoi avec exactitude. Certains parlent d’une arme, d’autres d’un tombeau, ou d’une épave abandonnée, d’une île perdue… qui sait qui a raison ? Mais il est vrai que nombre de peuples et de cultures se sont mobilisées pour cette cause… Et je crois que nous sommes les mieux armés pour parvenir à réussir… Comme l’indique notre position avantageuse, si l’on exclut ce navire aux voiles sombres… »

À leur côté, à sa barre, le capitaine fait la sourde d’oreille et contemple l’Océan fendu par la proue de son imposant navire de guerre. C’est alors que Jena Longargent, la paladine de Gaïa, intervient d’une voix claire, s’adressant à tous les aventuriers présents :

« Aventuriers, vous êtes invités à vous installer dans les cabines qui sont mises à votre disposition. Vous y trouverez des rafraichissements et de quoi vous reposer en temps et en heure. Un membre d’équipage vous mènera jusqu’à la cabine qui vous est réservée lorsque vous le demanderez… »

Aussitôt, Raek s’avance vers la porte menant à l’intérieur du bateau, suivi par un marin qui l’entraîne à l’intérieur, dans un couloir parsemé de plusieurs portes. Sans doute désire-t-il déjà rejoindre sa cabine. Logan et Aalys, eux, restent sur le pont pour le moment, et discutent ensemble alors que le beau blond est accoudé à la rambarde.

(HRP : vous pouvez rejoindre librement vos cabines personnelles si vous le voulez, en jouant un membre de l’équipage qui vous y mènera. Elles sont spacieuses, même si ça reste des cabines de second ordre. Un lit assez confortable vous y attend, ainsi qu’un bureau, une chaise et un fauteuil. Sur le bureau est posée une carafe de vin de bonne facture, et une autre d’eau, ainsi que deux verres solides. Un coin de la cabine est aménagé avec un bassin que l’on peut faire remplir d’eau pour la toilette, ainsi que d’un miroir.)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 24 Mai 2009 15:36 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Pendant qu'Erfandir tente de découper aussi proprement que possible ma robe de bure, mes oreilles tentent de glaner des informations à droite et à gauche à partir des différentes conversations pour m'occuper un peu le temps que l'adolescent finisse son travail. J'abandonne vite l'idée de récolter quelque chose d'intéressant du côté des marins et de leurs sujets de prédilections tournant autour de la mer, de l'alcool ou des femmes principalement. Cependant, cela semble être plus palpitant du côté de la paladine, du capitaine et de la jeune femme nommée Angharad ainsi que du noble bavard appelé Torald. Je tends donc l'oreille en tentant de faire abstraction du reste des sons ambiants et capte quelques informations intéressantes: on recherche apparemment un objet de pouvoir... Et pas un petit vu la flottille rassemblée pour le rechercher. Je jubile intérieurement de la fierté des temples si je ramène cet objet à eux, le problème est que Kendra-Kâr le revendiquera surement et que la paladine ne me le cédera pas de son plein gré.

C'est sur cette réflexion que le travail d'Erfandir se termine, après quoi je décide de remettre cette épineuse question a plus tard, n'étant qu'au début de notre périple et pensant que j'ai encore tout le temps d'y réfléchir. Au moment où j'ai l'intention d'enlever le haut découpé de ma bure afin de libérer mes blessures, la fille du capitaine annonce que des cabines sont mises à notre disposition. Heureux de ne pas exposer mes scarifications sanguinolentes, je hèle un des marins et lui demande poliment de me montrer ma cabine puis je me retourne vers l'adolescent.


Je vais dans ma cabine, si tu veux toujours venir me nettoyer cette blessure, rejoins moi là bas. Et tu peux me rendre mon outil s'il te plaît?

J'ai gardé mon sac sur l'épaule pendant qu'Erfandir a découpé mon vêtement et je me demande encore pourquoi je ne l'ai pas enlevé. N'attendant même pas la réponse de l'adolescent, je prends la serpe, la rentre dans mon sac et suis le marin impatient jusqu'à ma cabine en traversant le bateau. L'homme est plutôt silencieux et semble pressé de m'amener jusqu'à ma chambre, je tente d'en savoir plus sur la chasse aux trésors en l'interrogeant.

Vous savez ce que l'on va chercher?

Le marin s'arrête et réfléchit un instant en se grattant la barbe naissante qui lui mange le visage avant de me répondre.

Quelque chose d'important il semblerait mais je n'en sais pas plus. Demandez au capitaine, il saura surement mieux vous renseigner.

Il reprend son chemin et je le suis silencieusement, m'inquiétant du secret autour du but de cette chasse aux trésors. Le marin s'arrête enfin devant une simple porte en bois et l'ouvre, révélant une petite cabine assez spacieuse avec un lit a l'air confortable, une chaise, un bureau et un fauteuil, tous simples mais salubres et fonctionnels. Je remercie le marin qui retourne à son poste et m'assied sur le lit qui, je le confirme, est plutôt confortable. Je pose mon sac auprès du lit et allonge mes jambes sur le sol en soupirant, j'attends Erfandir et décide que si il ne vient pas avant un moment, je m'occupe de me soigner comme je peux, seul.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 30 Mai 2009 17:51 
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A ma proposition, ce bel étalon de Logan parut soulagé de pouvoir aider cet homme si sombre d’apparence. Cependant, il avait pour l’instant été très correct et mes préjugés sur son physique ne devraient pas me stopper dans une relation de confiance et de respect mutuel… Du moins, je l’espérais ! Il se détourna ensuite d’Antariasi pour aborder des questions de vies marines avec Aalys. Il semblait s’y connaître et n’était jamais à court de détails sur les différents travaux à effectuer en mer. Ce serait une vrai mine d’or si d’aventure il me fallait connaître toutes les facéties de la houle. Il accapare l’attention de cette beauté rousse sans aucune difficulté et sans le vouloir, je le jalouse un peu.

(De toute façon, je n’ai pas l’ombre d’une chance face à ce beau marin. Il faudra me résigner dans mon jeune esprit à abandonner cette somptueuse créature à d’autres.)

Un pacte intérieur était scellé, désormais et à l’avenir, je n’accorderais plus aucune importance aux formes généreuses d’Aalys pour me tourner vers la pureté et la foi en Gaïa ! Darek l’aurait voulu ainsi…. J’attrape au vol la présentation d’une certaine Angharad que je reconnais comme la jeune femme croisée au niveau de l’échoppe de Vildofern…. En y repensant, saloperie de malédiction… Enfin bon, c’était quand même gentil de sa part et puis mon culte m’oblige à faire attention aux autres, je me plierais donc à ses exigences. Je suis de nouveau interrompu dans mes divagations spirituelles, non pas par le remue-ménage des animaux de Antariasi mais par le capitaine qui reprend d’une voix claironnante :

« Et je vous présente à tous ma jeune fille, Jena Longargent, paladine de Gaïa, défenseuse des justes et des opprimés. Un atout… personnel pour cette aventure au nom de notre nation ! »

Woaw, une paladine parmi nous, l’élite des serviteurs de Gaïa participait donc à cette course au trésor. Elle est magnifique et farouche, semblant insensible aux humeurs humaines et tellement proche d’une grâce divine accordée par Gaïa. Entre nous, rien n’était comparable, elle respirait le calme, la sérénité, la confiance et la force, moi, je n’avais que l’air d’un frêle guérisseur arrogant et bavard. Elle serait de toute évidence mon idole. Tout en elle me fascinait tellement elle répondait à la vision que je me faisais des grands serviteurs de Gaïa. Je marcherais sur ses pas et accomplirais de grands exploits pour ma déesse, dans son ombre, voilà la promesse que je me fis alors.


Rien à redire, je suis subjugué, mon seul regret est que Darek ne soit pas à mes côtés pour voir en si peu de temps de telles choses. Soudain, je vois qu’Antariasi, qui a esquivé une réponse à mes questions, se précipitent vers le capitaine et sa fille. Il a l’air effroyablement craintif face à cette apparition.

(En tout cas, il est franchement impoli de me planter là comme une chouette….. Je n’ai jamais aimé ces animaux de toute façon. Ca a des grands yeux moches et ça chasse sournoisement de nuit. Une vraie cochonnerie de volatile…. Par contre la peur de notre cher compagnon face à Jena est intrigante, essayons d’en apprendre un peu plus.)

J’arrivai à en entendre une bonne partie qui confirma mes soupçons, c’était donc un serviteur des dieux sombres mais apparemment un modéré. Il en serait mieux ainsi avec deux fidèles d’une déesse antagoniste à bord. En tout cas, je préférais être au courant plutôt que d’avoir à me méfier de non-dits et d’une crainte malsaine. Pendant que je réfléchissais, Antariasi s’agitait fébrilement devant la paladine, apparemment il se sentait clairement en position de faiblesse et était allé la voir pour lui montrer une sorte de soumission. Elle le rejeta avec un certain mépris mais avec des paroles que je n’arrivai pas à capter.

(Ah bordel, l’audition ça a jamais été mon fort….. L’écoute non plus d’ailleurs, tous mes professeurs le confirmait…. Je n’écoutais pas franchement avec sérieux au temple ….)

Après une réponse inaudible à mes faibles appendices que l’on nomme oreilles, Antariasi sembla se souvenir de ma présence sur terre et accourra vers moi. Je n’en attendais pas moins de lui, j’adore quand les gens accourent vers moi, je me sens puissant….Enfin bref…. A son arrivé, il me lance des propos assez énigmatiques d’une voix encore tremblante d’effroi. Cela confirmait mon intuition sur sa position de faiblesse face à Jena, c’était un point positif pour les serviteurs de Gaïa.

Il se débattit un instant avec son scorpion tout en gardant un regard méfiant sur Jena et moi, comme si j’étais un danger potentiel.


(Quelle bonne blague, si on se méfie de moi, ce serait vraiment hilarant !)

Puis il me demanda avec une note de crainte toujours présente si je pouvais m’occuper de dégager les plaies de sa bure. Elle serait fichue et servirait de chiffon pour le sang. Ce n’était pas trop grave, elle était moche. Cependant, je prends la serpe qu’il me tend et essaye au mieux de dégager le vêtement. A pas grand-chose, on aurait pu croire que les tissus étaient gangrenés, les replis du tissu étaient poisseux et souillés de sang. Ils commençaient une sorte de fusion avec la peau qui rendait l’extraction sans doute douloureuse pour mon cobaye. Je tranchai large avec la serpe et découvris tout le dos malgré un bout de tissu resté accroché aux blessures. Sans m’arrêter, je tire d’un coup sec sur ce qui reste et arrache les fils ancrés dans la chair. Ce ne devait pas être trop agréable mais je faisais mon travail dans la plus grande douceur. Les deux scarifications sont assez floues, encadrées par du vieux sang séché et du plus jeune qui coule. Malgré tout, je crois remarquer qu’elles représentent une sorte de dessin. Il faudrait que je demande à Antariasi. Le tout n’est pas très beau, mais après mes soins et un entretien régulier de l’hygiène des plaies, il n’y aurait aucun risque d’infection.

Alors que j’en terminais avec le dos du blessé, Jena nous annonça que des cabines sont à notre disposition si nous le désirons. Raek toujours aussi sociable et caustique fût le premier à se retrancher dans sa cabine. Antariasi m’annonça ensuite que lui aussi et que si je voulais continuer mon travail, il me faudrait le rejoindre, il fila ensuite vers les profondeurs du navire sur les traces d’un marin kendran. Par contre, m’arracher la serpe des mains et partir sans dire merci, c’était un peu chacal de sa part…. Enfin bon, faudrait s’habituer à la froideur de certains apparemment.

Je flânai sur le pont quelques instants ne sachant à qui parler et fini par me tourner vers l’océan. La course avait commencée, et les broutilles arrivaient déjà. Les elfes semblaient ralentis avec à leur côté les nains par quelque chose qu’il mes impossible de voir. L’échangeur et le navire pirate semblaient sur le point de s’affronter. Nous voguions en tête des navires habités tandis que le bateau noir qui semblait vides était loin devant. Après quelques minutes de réflexions, rien ne m’obligeait plus à rester sur le pont et je décidai d’aller finir d’aider Antariasi comme Darek l’aurait voulu. Je hélai un marin et lui demanda de me conduire dans la cabine de cet inconnu au regard si sombre. Après une déambulation assez courte, j’arrivai devant une porte le marin toque. J’ajoutai de manière à ce que l’on m’entende à l’intérieur.



« Antariasi, c’est Erfandir. Puis je te déranger pour finir de te soigner ? «

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Dernière édition par Erfandir le Sam 4 Juil 2009 23:09, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 30 Mai 2009 18:49 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Erfandir ne s'est pas fait attendre et à peine ais-je le temps de laisser mes pensées divaguer vers Kendra-Kâr et le temple de Phaïtos que l'adolescent se présente à ma porte pour finir son travail. J'enlève mon chapeau et le jette sur le bureau qui est non loin de mon lit et me lève afin d'ouvrir la porte. Le plus jeune d'entre nous est devant la porte accompagné d'un autre marin, différent de celui qui m'a emmené ici même, je le remercie poliment mais assez froidement d'avoir accompagné Erfandir et le regarde s'en aller avant de fixer mon compagnon de mon regard d'onyx. Après un moment d'observation court mais intense, je décide de faire totalement confiance à ce jeune garçon, bien que ce ne soit pas dans mes habitudes mais me soucier de ce qu'il pourrait me faire de mal en voulant me soigner n'arrangera surement pas ma relation avec mes compagnons de routes, enfin de mer dans notre cas. Sa jeunesse y est surement pour quelque chose d'ailleurs, ainsi que sa volonté à m'aider contrairement à la paladine qui ne m'aiderait surement pas à moins que je sois indispensable dans cette chasse aux trésors, ce que je ne crois pas être. Je dégage l'entrée de ma cabine en tendant un bras vers l'intérieur pour inviter Erfandir à entrer puis lui offre un léger sourire accompagné de paroles chaleureuses contrairement à celles que j'ai jetées au marin.

Après toi, je t'attendais de toute manière. Un peu de compagnie ne me fera pas de mal, je n'en ai pas eu depuis ma naissance si on oublie les prêtres. Ta présence sera surement plus bénéfique pour moi que tes talents de soigneur, quelque soient leurs efficacités. Enfin bref, fais comme chez toi...

Je suis gêné et j'ai un peu honte de mes paroles bien que ce que je viens de dire est la pure vérité. A part les prêtres et les gardes de la prison, les premières personnes à qui j'ai pu parler sont les aventuriers sur le navire, cette vérité provoque un grand choc en mon for intérieur et je reste comme hébété un moment. Je finis par secoué la tête et je me promet de demander à la grande prêtresse pourquoi ils ne m'ont pas laisser voir la lumière du jour pendant les quinze premières années de mon enfance. Je secoue la tête et me dirige vers ma besace près du lit et prends à l'intérieur le baume du serviteur de Phaïtos qui m'a plus ou moins soigné après ma scarification rituelle. Le sang coulant dans mon dos par grosses goutes me fait frissonner car je me demande la quantité que j'ai perdue depuis ma sortie de cachot. Surement pas assez pour me faire évanouir et surement trop pour être au maximum de ma forme sans compter ma maigreur quasiment cadavérique, je fais surement un piètre combattant en ce moment et j'espère de tout cœur que les ennuies n'arriveront pas trop vite. Je tends le petit pot à Erfandir et me retourne afin qu'il soit face à mon dos.

Il y a un bassin dans un coin de la cabine mais je ne sais pas si il est remplie. Le récipient que je t'ai donné contient un baume cicatrisant, tu pourras en appliquer sur ma blessure après l'avoir nettoyée je pense... Bref, c'est toi l'expert en soin je te laisse faire mais je ne veux pas que les cicatrices disparaissent.

J'attends avec appréhension la douleur qui saura surement se manifester dés que l'adolescent apposera quelque chose sur les blessures. Mes yeux se ferment et je sers les dents afin de me préparer au pire.

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