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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Lun 8 Juin 2009 20:24 
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Devant le silence qui s’installait de nouveau autour de la table, je suspendis mon geste, gardant mon assiette en main au lieu de la poser comme il y avait lieu de le faire. Tous avaient tourné leur attention vers moi et leurs regards me rongeaient. Je n’avais fait que débuter la conversation avec mes voisins, rien de plus, rien de moins. Alors, pourquoi tant d’intérêt pour ce que je venais de dire ? Je sentis mon cœur manquer un battement tandis qu’une pensée terrifiante pour moi se faisait jour dans mon esprit… J’avais parlé sans réfléchir de ma maîtrise de l’Air, espérant vainement que personne ne le relevât pas en attirant l’attention sur Torald tel que l’aurait fait une enfant, mais j’avais peut-être réussi à me mettre à dos chaque aventurier. Dans ma fatigue, je calquais sur leur réaction celle des habitants d’Othall, le petit village de mon enfance. Le rejet pur et simple sans aucune explication. Je ne remarquai pas qu’il n’en était rien, oublieuse qu’il n’en avait plus jamais été ainsi depuis que j’avais réussi à accepter cette magie comme une partie de moi-même, depuis ma fuite de la maison du conseiller tulorain. Mais je ne me laisserais plus abattre pour cela, je me l’étais juré au sanctuaire d’Elle, promettant de continuer d’avancer quoiqu’il arrivât. Aussi doucement que je le pouvais malgré mes muscles raidis par l’anxiété et le tambourinement de mon cœur contre mes côtes, je posai enfin mon assiette sur la nappe aux couleurs kendranes, prête à affronter ce qui s’ensuivrait.

Erfandir fut le premier à parler, attirant loin de moi les regards pesants, et se montra enthousiaste en présentant un plan pour rattraper notre retard sur le sinistre bateau, plan qui nécessitait la mise en œuvre de ma magie afin d’y parvenir, coordonner aux connaissances visibles de Logan en navigation et à l’expertise du capitaine quant au maniement d’un navire de guerre tel que L’Aigle des Océans. Je ne pouvais m’empêcher de le dévisager, une expression embarrassée et, plus certainement encore, incrédule ornant mon visage, pas sûre d’avoir réellement compris ce qu’il venait d’expliquer tant la confiance qu’il mettait en mes talents me paraissait inappropriée. Il ne me connaissait pas et, pourtant, ne semblait pas douter une seule seconde de ma réussite lors d’une telle tâche.

(Est-il tombé sur la tête ?!)

Le choc des paroles de l’adolescent m’ouvrit les yeux sur la véritable réaction de mes compagnons d’aventure, ils ne voyaient pas en moi l’image du monstre que les villageois m’avaient renvoyé. Pour eux, j’étais simplement une des leurs, avec mes propres capacités, et ils m’acceptaient comme tel. Le silence revint, rapidement rompu par la prise de parole du capitaine. Il se refusait d’agir ainsi, arguant de la difficulté d’une telle entreprise pour ma personne, chose dont je lui fus extrêmement reconnaissante. Soulagement de courte durée puisqu’il finit sur une nouvelle hésitation en abordant le fait que mes capacités, et sans nul doute celles des autres aventuriers, seraient nécessaires à d’autres « moments » de la chasse. Pourquoi une telle hésitation alors que nous avions été recrutés justement pour ça ? Que devait-il donc arriver qu’il préférât nous taire ? La détresse de ma méprise s’en était allée au loin, amenant une once de détente malgré l’angoissante révélation des non-dits du sibyllin barbu. Je tentai de me convaincre que je devais voir tout en noir ce soir, résultante de ma captivité et de ma fuite.

Comme pour la première fois, Jena vola au secours de son père en rebondissant sur mes paroles et se présenta elle-même, même si cela avait déjà été fait par le capitaine au début de l’après-midi. Chacun sembla d’accord de suivre mon exemple, d’abord Torald qui confirma sa connaissance de l’escrime, puis Aalys, jeune femme originaire des Duchés et à l’esprit aventureux prononcé. Au tour de Logan, la porte de la salle s’ouvrit dans un grand claquement, bois contre bois, et libéra le passage à un marin affolé, interdisant toutes nouvelles paroles aux aventuriers. Son apparition mais surtout sa déclaration fut comme un éclat de tonnerre dans un ciel bleu sans nuage, stupéfiantes et glaçantes. Les ennuis nous avaient également rattrapés. A mes yeux, ce n’était que le juste retour des choses et cette annonce n’était que la confirmation du paradoxe qui s’était présenté à moi au moment de descendre dîner, contresens qui ne devait pas exister, nous aussi allions avoir notre lot de difficultés. Le festin ne devait pas être, n’aurait pas dû être. Tous, excepté le lugubre bateau qui nous devançait, j’en avais la conviction profonde. Comme dans un rêve, ou devrais-je plutôt dire un cauchemar, je me levai en même temps que mes compagnons, tel un pantin obéissant aux ordres d’un marionnettiste. D’un pas mécanique, l’esprit comme vidé de toute réflexion possible où les derniers mots du marin étaient repris en échos, je remontai le couloir jusqu’à ma porte et pénétrai dans la cabine. Un des attaquants aurait aussi bien pu se trouver dans la petite pièce sans que je le visse de prime abord. Des bruits de pas de course et de chocs sourds au-dessus de ma tête et dans le couloir menant au pont mêlés à celui entêtant d’une cloche qui sonnait à tout va me ramenèrent peu à peu à la réalité.

(Armez-vous !)

Comme si la vie revenait en moi, je commençai enfin à réfléchir à ce que je devais prendre pour accomplir ce qui était attendu de moi. Défendre le navire et tout de suite ! Sans perdre une fraction de seconde de plus, j’attachai le curieux poignard de bois à ma ceinture et me saisis de ma nouvelle arme, tout en bois également et portant une gemme d’un vert bleuté au niveau de gravures imageant les courants aériens par des volutes alambiquées. Il était étrange que ces détails me marquassent à ce point alors que je m’armais pour un combat contre des ennemis inconnus venus de l’océan. Qu’importe, mon bâton m’apporta une curieuse impression à laquelle je n’avais pas fait attention dans mon empressement à parvenir jusqu’au navire pour fuir la ville, une sensation d’appel et de reconnaissance avec mes fluides que je sentis s’éveiller tandis que des parcelles de confiance s’essaimaient en moi.

(Avec ça, il ne sera plus aussi facile de m’avoir.)

Mon regard se porta de nouveau vers le lit où était étalée la robe blanche, ornée des mêmes volutes que sur l’éolien bâton dans des tons également de bleu et de vert. Le vendeur m’avait assurée de la qualité de ses articles et la question de perdre du temps à l’enfiler m’effleura. Mais des cris de rages dans le couloir m’amenèrent à y jeter un coup d’œil et je risquai de me faire emporter par Antariasi qui s’introduisit tel un fou dans sa propre cabine pour en ressortir une poignée de secondes plus tard armé d’une serpe. Le voir dans un état de liesse à l’idée de se battre me fit vraiment froid dans le dos, détruire la vie semblait l’emplir d’une joie mauvaise. Malgré la retenue dont il avait fait montre depuis son recrutement sur ce bateau, sa dévotion pour les Dieux noirs paraissait le porter vers le pont, comme un assoiffé se jetant sur l’eau d’une fontaine. Sans un regard en arrière et délaissant mes doutes, je cramponnai mon arme des deux mains et emboitai le pas au sombre jeune homme jusqu’au niveau d’Erfandir et de la paladine. L’adolescent ne savait que faire pour aider dans le combat qui allait suivre, si quelqu’un parvenait à ouvrir la porte qui ne cédait sous aucun effort.

« Vous pouvez déjà prier votre Déesse pour qu’elle nous aide. Et si ce sont vraiment des engeances de Moura qui nous attaquent, demandez-lui qu’elle intercède auprès de sa sœur pour nous. Ce ne sera sûrement pas suffisant mais sait-on jamais ! »

Moi-même en ce moment, j’aurais bien aimé avoir réellement foi en quelque chose qui nous protège si ça pouvait m’apporter cette confiance dans l’avenir que certains arboraient en toutes circonstances. Je souris bravement aux serviteurs de la Déesse de la lumière, cherchant à donner courage autant qu’à en recevoir. Chose difficile avec les bruits et les cris qui nous parvenaient du pont, à moitié étouffés par le lourd panneau de bois toujours fermée. L’inquiétude quant à ce que nous devions affronter et la nécessité de l’instant refoulaient une fois de plus la lassitude qui m’habitait au second plan, affolaient mon cœur qui se déchaînait comme un beau diable et asséchaient ma bouche. Tous les aventuriers, moi y compris, étions comme agglutinés dans le couloir et presqu’à la queue leu-leu, devant la porte qui refusait obstinément de s’ouvrir.

« Qu’est-ce qui retient cette porte ? » demandai-je à ceux qui s’évertuer à trouver la solution et se situer entre moi et la dite porte.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mar 9 Juin 2009 15:19 
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Suite à la réponse d’Angharad à Erfandir, Jena, étant auparavant partie s’armer de sa lance-crucifix dans une cabine plus grande que les autres, consent à répondre au guérisseur.

« Elle a raison. Priez notre déesse. Vos dons seront utiles, dans le combat, et vous aurez une place intégrante dans celui-ci, même si vous ne vous battez pas ! Allons, jeune guérisseur, les souffrants ont besoin de vos soins pour pouvoir combattre cette engeance du mal… »

Sa voix était sombre, impérieuse et déterminée. Elle semblait en savoir plus que vous sur la nature de vos ennemis soudains…
Tous les aventuriers étaient dans ce couloir étroit, bloqué par la porte qui demeurait fermée. Ce fut Logan Tiercevent qui apporta une réponse, pour le moins originale, à Angharad. Il était armé d’un sabre d’abordage, et suivi de Torald, armé d’une fine rapière.

« Il n’y a qu’un moyen de le savoir ! »

Et l’homme blond, après avoir pris son élan, s’élança contre la porte pour la défoncer d’un coup d’épaule. Celle-ci s’ouvrit sous les méthodes peu délicates de l’humain, et le spectacle du pont en pleine bataille s’étendit devant vous : L’équipage était en proie à un combat acharné contre une véritable armée de morts-vivants, qui continuaient à grimper sur le navire en semblant sortir des flots. Les squelettes n’étaient armés que de leurs mains aux os griffus, et dépourvus de tout habit. À l’opposé du pont, une silhouette sombre enveloppée d’une large cape noire à capuchon et semblant porter une robe de la même couleur semblait cerner d’obscurité, et levait une main gantée qui paraissait manipuler les hordes de morts-vivants se répandant partout…

La raison de la porte bloquée stagne à vos pieds : il s’agit d’un fémur qui bloquait la poignée de la porte, et qui a été brisé par le coup d’épaule du vaillant Tiercevent. Les aventuriers sortirent sur le pont, chacun à leur tour. Logan, en premier, puis Jena, emportant Erfandir dans son sillage. Aalys suivit, armée d’un arc, puis Torald et sa rapière. Le dernier à sortir fut Raek, dans une attitude étrangement calme, la même qu’il arborait depuis le départ… Le capitaine, quant à lui, ne semblait pas avoir trouvé intéressant de se presser : il ne se montra pas. Sans doute trouvait-il que c’était là le boulot d’aventuriers, et non le sien…

Arrivés sur le pont, Logan prit les choses en main d’une voix autoritaire.

« Angharad, Jena, venez avec moi ! On va s’occuper de l’encapé au bout du pont ! Aalys, tu nous couvre de tes flèches ! Les autres, portez secours à l’équipage et repoussez ces saletés de squelettes ! »

Et il s’élança, le sabre au clair, dans la bataille, prêt à tracer une voie d’os brisés pour mener vers le sombre être de l’autre côté du navire, près de la proue… Jena, pestant de tant de précipitation, se résolut à le suivre dans son acharnement, et se lança également dans la mêlée, usant de son arme curieuse pour mettre à mal les os vivants. Aalys, empoignant son arc, obéit à Logan et alla se placer en porte à faut sur le gaillard arrière, prête à arroser le pont de flèches. Torald resta sur la défensive, près d’Antariasi et Erfandir, sa lame tirée, alors que cinq squelettes approchaient. Raek demeurait sans réaction, toujours sombre malgré ses cheveux et yeux blancs…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mar 9 Juin 2009 23:08 
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J’étais partagé, l’envie de faire mes preuves et montrer ma valeur était grande d’une part mais d’un autre côté la peur me tenaillait. Rien à faire, j’ai beau méditer, respirer calmement, penser à des moments de rires, l’effroi est en moi et il n’a pas l’intention de me lâcher apparemment. Tous les autres n’ont eu aucune hésitation et chacun s’est évaporé à travers les dédales du navire en quête de leurs cabines. Ils reviennent un par un et Angharad surprend mes propos en direction de la paladine.

C’est elle qui devançant Jena répond à mes incertitudes avec une voie ferme et déterminée. Elle semble farouchement prête à défendre sa vie, son expérience des combats perlait dans son attitude. Cette aventurière avait une beauté cosmique lorsqu’elle s’apprêtait à combattre, j’en fus subjugué. Rien n’en elle ne m’attirait particulièrement mais la voir lui attirait mon plus profond respect. J’en étais désormais sur, Angharad était une grande guerrière qui n’avait quasiment rien à envier à Jena.


(Par contre, je ne suis pas sur qu’avoir le profond respect d’un gamin de seize ans l’intéresse beaucoup…)

Sur mes sarcasmes intérieurs habituels, Jena, qui avait été pris de court dans la réponse, repris :

« Elle a raison. Priez notre déesse. Vos dons seront utiles, dans le combat, et vous aurez une place intégrante dans celui-ci, même si vous ne vous battez pas ! Allons, jeune guérisseur, les souffrants ont besoin de vos soins pour pouvoir combattre cette engeance du mal… »

Par Gaïa, Jena avait raison, il ne fallait pas se laisser abattre et montrer au monde de quoi j’étais capable. Gare à vous ennemis de la Lumière, Erfandir Kounce va vous botter les fesses !... Regard fugace vers Antariasi… Enfin pas trop fort parce que je suis gentil !

Grandis d’une détermination nouvelle, j’emboitais le pas aguerri de Jena qui elle-même suivait nos compagnons bloqués derrière une porte récalcitrante. Ce n’était vraiment pas le moment de pinailler avec un retard dû à la mécanique du navire et Logan fut le plus prompt à le comprendre. Tel un ours enragé, il obligea la porte résistante à plier sous sa volonté de fer et ses muscles d’acier. Il s’était armé d’un sabre assez impressionnant et semblait prêt à défendre sa vie farouchement. Ses muscles saillants, son regard d’azur impénétrable et sa détermination à couper au couteau ne laissait présager de bon à nos ennemis. Parmi les autres aventuriers, Aalys tenait désormais un arc assez massif tandis qu’à ses côtés Antariasi avait une serpe.


(Arme étrange et inhabituelle mais je n’en aurais pas attendu moins de sa part. Espérons qu’il sache s’en servir au moins.)

Torald au contraire des autres faisait figure d’intrus avec sa lame classique dans les mains. Mais l’escrimeur serait tous aussi utile dans le combat qui s’annonçait imminent. La porte ouverte nous nous déversons donc sur le pont, moi entraîné par la marche vindicative de Jena. Son aura à elle avait pris un aspect violent avec la proximité du combat et on sentait la puissance de la lumière se balader à ses côtés.

Je débarquai donc sur le pont avec détermination et courage, prêt à affronter tout adversaire promptement. Mais mon élan fut stoppé net à la vue de nos ennemis. Horreurs sans noms et sans vies, nous n’avions point là des hommes ni un quelconque humanoïde rationnel. Ces cadavres animés semblaient sortir des flots pour nous faire mordre la poussière dans cette course si secrète. Ils ne se battaient qu’avec leurs doigts effilés et tranchant qui semblaient mettre à mal nos valeureux marins. Ces guerriers squelettes paraissaient sous les ordres d’un être sombre et cruel étant aux antipodes de notre groupe sur le pont. Le gros de la mêlée nous séparait de lui et se serait difficile de l’atteindre, les marins et les mort-vivants combattaient de manière acharnée.


« Angharad, Jena, venez avec moi ! On va s’occuper de l’encapé au bout du pont ! Aalys, tu nous couvre de tes flèches ! Les autres, portez secours à l’équipage et repoussez ces saletés de squelettes ! »

(Vous …. Vous voulez combattre ces choses ? Mais vous êtes malades ! On va se faire étriper par des ossements ! Je suis le seul être censé sur ce navire ? )

Malgré mes doutes ravivés comme un feu de cheminée, Logan avait pris la direction des opérations et partait déjà se frayer un chemin à travers la montagne de squelette ! A sa suite, Angharad et Jena qui semblaient plus que prêtes à faire couler du sang ou plutôt faire craquer des os. Pensant les suivre malgré les dires de Logan, je marchai dans leur pas mais écrasa quelque chose qui éclata sous mon poids. Horreur, c’était un fragment de fémur qui venait de se briser sur ma semelle. Les résidus épars me dégoutèrent et je reculai d’un pas pour reprendre mes esprits. Cette fraction de seconde me fut fatale car un cercle de cinq squelettes menaçants commençait à approcher de Torald, Antariasi et moi nous coupant des autres aventuriers. J’entends un encouragement pour nous battre avec vigueur et véhémence face à ces monstres.
Sombre, je glissai d’un ton hésitant dans ma barbe inexistante :


« Se battre….. Mais …. Je ne me suis jamais battu ! »

Mes propos pessimistes et défaitiste ne m’apporteraient rien, je le savais mais je ne pouvais faire autrement que de remuer mes moroses pensées. Cependant, il me faut désormais faire face sans aucun bouclier pour me couver. Mes doigts se crispent sur ma crosse jusqu’à ce que mes jointures blanchâtres me rappellent à une certaine détente. Ma cible se distingue des autres, il se situe à l’extrémité droite de nos attaquants. Il a l’air coriace et hargneux, j’aurais du mal.

(Allez mon gros Erfandir, tu arrête d’hésiter maintenant et tu y va ! Tu ne vas pas passer pour la lopette de service.)

Prenant mon courage à deux mains, je tentais une charge crosse en avant du squelette mais un cordage mal attentionné me fit trébucher. Suite à ma chute, je lâchais ma crosse et reprenais mon souffle au sol. Le soldat se rapprochait de moi et j’étais à terre, désormais en position de faiblesse. Il se rapprochait …. Toujours plus près…Inexorablement. L’adrénaline m’avait fait oublier tout doute et l’heure était maintenant au combat.

Alors qu’il arrivait à portée de main de ma nuque, sans me relever, je tentais de faucher ses jambes avec un bon coup de pied latéral.


(Que Gaïa, déesse des justes, m’aide dans cette épreuve !)

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mer 10 Juin 2009 22:01 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Prier, cela peut être efficace mais le faire au dieu de la mort n'est peut être pas adapté à la situation présente. Néanmoins, je prie quand même Thimoros afin que notre groupe apporte la souffrance et le malheur à nos ennemis quels qu'ils soient. Une voix forte et tonitruante interrompt les différentes réflexions et prières que les aventuriers sont en train de faire.

« Il n’y a qu’un moyen de le savoir ! »

Je me retourne et vois le grand et blond Logan ainsi que le noble Torald arriver, tout les deux armés plus classiquement que nous même il faut l'admettre. La masse de muscle s'arrête, semble se préparer à faire quelque chose et fonce tout droit sur la porte, me laissant juste le temps de me dégager et de pousser un cri de surprise. C'est une méthode rude et pas très subtile mais elle a le mérite d'être efficace car la porte s'est ouverte. Enfin ouverte...fracturée et en morceaux serait plus exacte mais il n'est pas temps de s'en chagriner car on est tout de même en train de se faire attaquer. Je bouscule sans trop de ménagement les personnes me gênant pour me précipiter au combat mais je m'arrête net dés que je découvre nos adversaires. Mon enthousiasme est aussitôt douché et je ressens de la peur mêlée à de la frustration en voyant les squelettes qui ont envahis le pont. Non seulement je ne tuerai personne mais en plus il va falloir s'acharner sur ces tas d'os pour les mettre hors d'état de nuire. Je laisse passer tout le monde devant moi et m'étonne de l'absence du capitaine, plus le temps passe et plus je me demande si il est vraiment efficace et si il sait se servir de ses deux sabres. Sa fille, par contre, dégage une aura destructrice effrayante si bien que je décide de combattre aussi loin que possible d'elle afin d'éviter de me faire tuer par confusion avec...

(Tiens! Je l'avais pas vu celui là!)

En effet, derrière les squelettes se trouve quelqu'un en robe noire qui ressemble à un marionnettiste à agiter sa main en direction des squelettes. Ma peur monte d'un cran car j'en ai suffisamment vu en action au temple pour savoir de quoi certains sont capables: des nécromanciens. Ces hommes, que j'admire, sont capables de manipuler les morts comme des pantins sans fils et c'est cette branche de la magie que j'éspère apprendre auprès des prêtres de Phaïtos. J'avance sur le pont et manque de trébucher sur une moitié de fémur, l'autre gisant un peu plus loin. Je me demande qu'est ce qu'il fait là étant donné qu'il faut une force incroyable pour casser cet os en particulier. Une voix autoritaire interrompt encore une fois ma réflexion et je m'approche de mon seul compagnon ainsi que du noble et écoute Logan.

« Angharad, Jena, venez avec moi ! On va s’occuper de l’encapé au bout du pont ! Aalys, tu nous couvre de tes flèches ! Les autres, portez secours à l’équipage et repoussez ces saletés de squelettes ! »

Logan s'élance ensuite vers la masse de squelette protégeant l'homme sombre, le sabre au clair et apparemment pressé d'en découdre. Jena le suit en ronchonnant, taillant dans le vif tout ce qui la sépare du nécromancien avec son arme étrange. J'entends plus que je ne vois Aalys partir derrière nous, surement pour prendre assez de distance afin d'utiliser son arc correctement. J'ai honte de ma peur en voyant tout les aventuriers s'élancer au combat alors que je reste avec Torald et Erfandir (un adolescent de surcroit), moi qui était pressé d'en découdre. Je maudis le fait d'avoir une arme tranchante et non une arme contondante, plus efficace contre ce genre d'ennemis revenu plus ou moins d'entre les morts. Ma serpe dans la main droite, je prends mon courage à deux mains et fonce tête baissée sur le premier squelette à ma portée en essayant de lui décocher un coup de poing dans le crâne tout en sachant que ma main va souffrir aussi.

Phaïtos! Ne me rappelle pas maintenant à tes côtés mes compagnons ont besoin de moi!

Je vais au combat avec la force du désespoir, conscient qu'il y a un gouffre énorme entre moi et le nécromancien ou Jena. Mais j'espère tout de même faire quelque chose pour sauver les seules personnes que je connais en dehors du temple dont un avec qui je me sens bien. Sa perte m'attristerait surement et je sais avoir besoin de lui pour égayer cette aventure qui, pour le moment, est plutôt lugubre...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Jeu 11 Juin 2009 17:08 
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Suite à mes paroles et aux encouragements de la paladine, le jeune guérisseur sembla reprendre confiance en lui, prêt à faire ce qu’il pouvait pour aider l’équipage et ses nouveaux compagnons à se sortir du pétrin qui nous tombait dessus. Je fus contente d’avoir réussi, avec l’aide de Jena, à transmettre un courage qui paraissait vouloir me fuir alors que je sentais mes mains commencer à devenir moites dans l’attente de découvrir enfin nos assaillants. L’ignorance de ce qui adviendrait était un poison qui vous noircissait le cœur et l’esprit, un acide qui vous rongeait de l’intérieur et vous faisait perdre vos moyens. Je ne savais pas si je réussissais à paraître forte et sûre de moi mais je prenais sur moi pour ne pas me laisser envahir par le sentiment d’inutilité qui s’insinuait immanquablement dans toutes mes pensées dans ces moments-là. Les mains toujours crispées sur le bâton, je vis arriver Logan et Torald, tous deux armés, l’un d’un sabre et l’autre d’une rapière. Pour répondre à ma question et sans tergiverser à l’infini, le blond aventurier se jeta l’épaule la première contre le battant de la porte, bien décidé à ne pas se laisser dicter sa conduite par un simple, mais épais, morceau de bois.

Dans un craquement sinistre que j’espérais ne pas provenir de l’articulation de Logan, le passage fut dégagé et, sur les pas d’Erfandir et de la paladine, je parvins sur le pont du navire. Là s’offrit toute l’atrocité du combat qui nous attendait et je restai saisie à fixer les squelettes qui n’en finissaient pas de monter à bord, harcelant les marins qui se battaient vaille que vaille. Cette vision d’abominations des enfers de Phaïtos finit de me glacer jusqu’à l’os, je me demandais finalement si l’ignorance ne valait pas mieux que se retrouver face à ces horreurs blanchâtres sans âme. Alors que je me laissais aller au découragement face à la menace présente, l’exhortation de Logan me ramena à la réalité qui nous préoccupait et tout s’enchaîna à grande vitesse pour moi, ne laissant que très peu de place et de temps à la réflexion et moins encore à l’apitoiement. Il nous fallait agir et vite.

(L’encapé ?)

Avec raison, il nous enjoignit à le suivre, moi et Jena, jusqu’à une silhouette sombre auréolée de ténèbres non naturelles, bien plus obscures que la noirceur de la nuit qui nous entourait, et qui semblait nous narguer derrière son armée d’ossements vivants. Si nous parvenions à détruire le marionnettiste, ce devrait permettre de mettre un terme à l’invasion de L’Aigle des Océans.

Reprenant le contrôle de moi-même et consciente de ce qu’on attendait de moi, je suivis de quelques pas tremblants le sillage de mes compagnons d’armes mais, au lieu de les accompagner dans la mêlée, je me concentrai pour trouver en moi la force tranquille qui m’était nécessaire à l’utilisation de ma seule véritable arme, la magie. Sans explication, l’exercice de Briryan s’imposa à moi, me remémorant son harcèlement alors que j’essayais en vain de maîtriser ce qu’il m’apprenait. Enfin je compris de quel progrès il parlait avant son départ. Pour ma propre sécurité, je devais avoir confiance en mes partenaires dans ce combat ou bien accepter d’être approchée ou blessée alors que j’étais en position de faiblesse. Je devais tenir la bride haute à l’angoisse qui me paralysait, me fouillait les entrailles et me serrait la gorge, je devais réussir à faire abstraction de la source de ma peur et à maintenir mon emprise sur les fluides fantasques qui parcouraient mon corps. Et tandis que je m’y appliquais, je réussis à mettre en place la protection magique, sans efforts insurmontables et presque machinalement alors que je ne parvenais pas à le faire quelques jours auparavant seulement. Ragaillardie par ce succès, je fis alors face au danger aussi dignement que je le pus et attendais qu’une opportunité s’offrit à moi pour aider à mon tour.

(((hrp : petite précision, Angharad n'a ni la robe aérienne, ni la bague zéphyr sur elle vu que rpment parlant elle n'a pas eu le temps de les mettre)))

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Angharad Larmanya, Humaine, Magicienne Niv.9


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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Jeu 11 Juin 2009 18:34 
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Jets :
Erfandir : Jet de maîtrise mains nues : échec
Antariasi : Jet de maîtrise mains nues : réussite (limite !)


Logan et Jena sont maintenant dans la mêlée, cernés de squelettes et de marins se battant farouchement, les uns, sans volonté, pour leur maître, les autres, pour leur vie. la paladine n’a pas encore usé de magie, mais sa lance en croix est dévastatrice, presque autant que le sabre de Logan qui tranche aisément, et en un seul coup, la cage thoracique d’un bipède ossu…
Les flèches d’Aalys semblent de moindre efficacité contre les ossements sur pattes : ses flèches traversent la plupart du temps les squelettes sans leur causer aucun dégâts, et les rares qui ramassent une flèche dans le crâne n’en sont que peu affectés. Quoi qu’il en soit, le beau blond et la paladine auraient bien besoin d’un coup de main, sous peine d’être ensevelis sous le nombre…

Erfandir, le guérisseur, rate son coup de pied, et reste au sol. Le squelette le surmontant est prêt à lui décocher un puissant coup de griffe, mais une fine lame s’interpose : celle de la rapière de Torald, qui après avoir paré le coup qui ne lui était pas destiné, repousse le mort-vivant de son arme, avant de lui trancher net la tête en lui brisant les cervicales d’un précis coup d’estoc. Visiblement, sa maîtrise de la lame n’était pas une vantardise…

De son côté, Antariasi réussit son coup, et envoie son poing dans la mâchoire d’un des squelettes vous faisant face. Le choc est rude, et il le sent dans sa main, mais celui qui le sent le plus passer n’st autre que le squelette lui-même : son crâne est presque déboité, et il chute en arrière, se débattant pour se relever rapidement… Mais il reste au sol pour le moment, essayant encore de se relever…

Les trois autres squelettes près de la porte sont partagés. L’un s’approche, menaçant, d’Antariasi, alors que les deux autres arrivent près de Torald et d’Erfandir. Le noble kendran s’adresse au guérisseur.

« Allons, debout jeune homme, nous nous battrons pour la gloire kendrane ! »

Et il attend les ennemis de pied ferme…

Angharad, elle, semble être soudainement moins discernable qu’avant, comme si sa présence même était trouble, mise en doute… étrange phénomène sans doute dû à sa magie…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 12 Juin 2009 00:20 
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Ma vaillante attaque n’aura eu que d’effet de faire sauter le squelette qui esquiva aisément mon maladroit coup de pied. Je n’avais encore une fois pas réfléchi à mon acte, emporté que je suis par la force de l’adrénaline. La peur, elle aussi, jouait un rôle sur mes sens exacerbés qui sont troublés par le tumulte du pont. Enfin bref, mon coup n’avait pas atteint son but et il n’avait que réussi à buter dans un autre cordage resté à terre. Décidément, j’étais verni avec les cordages durant cet assaut.

Mais il y avait plus urgent, le squelette avait désormais tout le champ libre de m’attaquer et avait l’avantage du surplomb. Je le vis afficher une sorte de sourire sadique squelettique malgré que l’absence de chair rendait difficile la perception des sentiments de ce démon animé. Il leva une griffe terrible et terrifiante, prêt à me rouer de coup sauvagement. Mon cœur bondit et par réflexe j’essayai de me protéger le visage tout en me repliant en boule. La peur me tétanisa et je ne pus qu’être témoin de la scène qui suivit sans réagir. Le bras osseux s’abattit comme la mort mais fut stoppé in-extremis par la rapière salvatrice de ce cher Torald.


(Promis mon pote, je médis plus jamais sur toi et tes origines de nobles paresseux !)

Avec une force surprenante pour un corps peu imposant, l’escrimeur écarta la main de notre adversaire et lui trancha la tête d’un coup sec, envoyant le crâne valser au fond de l’eau et laissant le corps retomber par terre, inerte. Sa maitrise n’était nullement exagérée et il impressionnait de simplicité face à ces monstres abominables. Seulement, l’heure n’était pas à la réflexion, il fallait agir pour le bateau et en restant assis, ébahi par un sauvetage aussi inattendu qu’opportun, je ne ferais pas avancer les choses.

Par Darek, je ne reculerais plus ! Il fallait sauver ma vie et celle de mes compagnons et la seule force de mes actes pourrait faire avancer les choses. Ils attendaient tous ça de moi, et je voulais être à la hauteur autant que mon défunt ami aurait pu l’être. Les mots de Torald me ragaillardissent et je sens la flamme de l’espoir monter en moi.


« Allons, debout jeune homme, nous nous battrons pour la gloire kendrane ! »

Cet inconnu avait raison, la gloire de la cité blanche était entre nos valeureuses mains d’aventuriers et il ne fallait nullement la salir. D’un bond, je me retrouvai sur mes pattes de nouveau prêt à combattre avec la force de ma déesse. Ma crosse était hors de portée et des squelettes faisaient mouvement à côté d’elle m’empêchant de la récupérer. Il fallait oublier cette idée.

Ne pouvant donc pas utiliser ma précieuse arme, je levais la tête pour observer comment évoluais le combat sur le pont… Ce n’était pas glorieux ! Le passage de Jena et Logan était dévastateur mais le nombre commençait peu à peu à les submerger, si ils fatiguaient, ils n’auraient aucune chance. Depuis son poste de tir, Aalys ne pouvait que se rendre compte de l’inutilité de ses attaques face à ces adversaires squelettiques. Les marins du navire se battaient vaillamment mais leur énergie baissait peu à peu et on sentait que l’espoir de triompher de morts réanimés était faible. De son côté cependant, Antariasi avait mis à mal son vis-à-vis, un squelette semblable à celui qui avait failli me terrasser.

Etais je donc si faible et inutile ? Non, je me refusais à ça, j’allais utiliser mes qualités pour aider mes compagnons. Mon jugement juste et fiable m’avait toujours servi, il fallait maintenant prendre une initiative déterminante pour faire changer le sort du combat. Mais cela n’était pas mon rôle, le capitaine à qui la tâche revenait se faisait remarquer par son absence. Il fallait donc agir et promptement pour éviter toute perte humaine inutile.


(Mais que faire pour encourager les marins et pour stopper cette invasion marine... Darek, je ne suis toujours pas à la hauteur mais j’essaye de m’améliorer… Gaïa, une idée lumineuse venue de ta sagesse incommensurable serait la bienvenue….. Dans les plus brefs délais ! )


Et alors, le miracle vint ! C’est lorsque je vis avancer les trois squelettes vers Torald et qu’une flèche d’Aalys se perdit encore dans les ossements d’un guerrier que je compris. Gaïa m’avait aidé et j’avais désormais une solution. Tout concordait pour enfin donner un ordre à cette bataille, il fallait maintenant appliquer cette stratégie. Il fallait un chef digne d’assurer ce rôle et j’avais à me racheter. C’est donc plein d’abnégation que j’acceptai de prendre ce rôle dans le combat. J’hurlais donc pour tous les combattants humains du pont :

« Marins de Kendra-Kar, Vous êtes brave et fort ! Que Gaïa, déesse des justes et des valeureux vous viennent en aide ! Repoussez cet être infâme sorti des enfers dans leur trou immonde. Aspergez-les de vos excréments et faites en de la bouillie. Pour la ville blanche, pour la justice et pour vos vies, Battez vous comme des lions enragés face à ces abjectes créatures d’os. Regroupez-vous tous autour de Jena et Logan ! Regroupez vous, j’ai dis, il faut mettre un terme à tous ça et ouvrir un passage à nos compagnons ! Regroupez-vous, il le faut pour vos vies et vos familles ! Regroupez vous, combattez avec hargne aux côtés de vos amis et de vos frères. Que vos épées soient un rempart au doute et que votre cœur soit exhaussé de tout vos vœux, ce soir, nous mettrons fin au règne des engeances du mal. Regroupez-vous et poussez ! Poussez jusqu’à ce que vos tripes fassent des bons au niveau de vos poumons ! Pour la victoire, battons nous farouchement ! Que la force de tous les dieux accompagnent nos bras à la conquête… Ouvrez un passage à Jena, Logan et Angharad et nous mettrons fin à tout cela ! Vous êtes les plus braves compagnons que j’ai jamais eus. »

Puis me calmant, conscient de l’intensité de mon discours, je repris pour Aalys dans un ton ferme et déterminé qui ne prêtait pas à la discussion.

« Archère, Vos flèches ne sont que d’une piètre efficacité face à ces guerriers d’os. Il serait plus judicieux pour vous d’arroser l’être encapuchonné et de le perturber ainsi dans le maniement des pantins le temps que nos compagnons l’atteigne pour mettre fin à ses agitations. Par Rana, que vos flèches volent droites ! »

Je n’étais pas peu fier de ma prise de parole mais il fallait désormais joindre le geste à la parole. Je me placais donc aux côtés de Torald, prêt à recevoir un assaut. Montrant l’exemple, je me mis de telle manière à former un rempart d’hommes avec les autres pour ouvrir la voie à Jena et Logan. J’attendais maintenant de pied ferme un nouvel affrontement aux côtés des hommes que j’avais excité.

(J’ai peut-être juste oublié de leur dire que c’est les seuls compagnons que j’ai jamais eu…)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 12 Juin 2009 16:35 
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Outch!

Mon coup porte en plein dans le crâne du squelette tandis que le mien souffre au niveau de la main qui a servie à frapper le tas d'os. Mon coup est plus efficace que je ne l'espérais car il provoque la chute de mon ennemi qui en a presque perdu sa tête. Revigoré par mon succès, je regarde ce qui se passe aux alentours et mon enthousiasme s'en va aussi vite qu'il est arrivé. Tout d'abord parce que mon dos n'apprécie pas l'effort que je viens de faire. Ensuite parce que Torald réussit tout juste à contrer l'attaque d'un pantin squelettique sur mon jeune compagnon, lui évitant la mort de justesse: il semblerait qu'il soit aussi efficace qu'il le prétendait. Et enfin car Logan et Jena font un massacre parmi nos pantins assaillants pour se diriger vers celui qui les dirige mais semble ne pas pouvoir tenir sous le nombre bien longtemps. Quand à Angharad, on dirait qu'elle disparait étrangement, comme s'effaçant de ce monde petit à petit.

(Probablement un exemple des capacités de notre magicienne)

Les flèches d'Aalys semblent sans effet et je me demande avec un certain agacement pourquoi elle continue à tirer. Moi-même, je me retrouve dans une mauvaise posture avec le premier squelette qui semble vouloir se relever et un deuxième qui me prend apparemment pour cible.

(Par Phaïtos, si on s'en sort et que le nécromancien ne meurt pas, je le sacrifie à la gloire des dieux)

Comme les deux conditions ne sont pas près d'être vérifiées, je me concentre sur ce que je dois faire maintenant: achever le premier squelette ou s'attaquer au premier. Choix cornélien s'il en est car d'un côté je risque de me faire attaquer par le deuxième si je tarde sur le premier et de l'autre côté, il se peut que le premier se relève et attaque pendant que je m'occupe du second. Une voix que je ne crois pas capable de se manifester en plein combat atteint mes oreilles: celle d'Erfandir. C'est avec un effarement complet que j'écoute son discours alors qu'on est en plein massacre!

« Marins de Kendra-Kar, Vous êtes brave et fort ! Que Gaïa, déesse des justes et des valeureux vous viennent en aide ! Repoussez cet être infâme sorti des enfers dans leur trou immonde. Aspergez-les de vos excréments et faites en de la bouillie. Pour la ville blanche, pour la justice et pour vos vies, Battez vous comme des lions enragés face à ces abjectes créatures d’os. Regroupez-vous tous autour de Jena et Logan ! Regroupez vous, j’ai dis, il faut mettre un terme à tous ça et ouvrir un passage à nos compagnons ! Regroupez-vous, il le faut pour vos vies et vos familles ! Regroupez vous, combattez avec hargne aux côtés de vos amis et de vos frères. Que vos épées soient un rempart au doute et que votre cœur soit exhaussé de tout vos vœux, ce soir, nous mettrons fin au règne des engeances du mal. Regroupez-vous et poussez ! Poussez jusqu’à ce que vos tripes fassent des bons au niveau de vos poumons ! Pour la victoire, battons nous farouchement ! Que la force de tous les dieux accompagnent nos bras à la conquête… Ouvrez un passage à Jena, Logan et Angharad et nous mettrons fin à tout cela ! Vous êtes les plus braves compagnons que j’ai jamais eus. »

(Mais comment il peut faire un discours pareil en pleine bataille?)

Je secoue la tête, tentant de discerner si je rêve ou non mais un croassement sonore en haut du mât m'indique clairement que les paroles que je viens d'entendre sont bien réelles. En parlant du volatile, il semble tout observer du haut de son perchoir sans toute fois vouloir intervenir: ce qui est mieux car tout ce qu'il y gagnerait, c'est de se faire tuer.

« Archère, Vos flèches ne sont que d’une piètre efficacité face à ces guerriers d’os. Il serait plus judicieux pour vous d’arroser l’être encapuchonné et de le perturber ainsi dans le maniement des pantins le temps que nos compagnons l’atteigne pour mettre fin à ses agitations. Par Rana, que vos flèches volent droites ! »

(Cette fille est vraiment stupide, jolie mais aussi dénuée de réflexion que ces cadavres ambulants)

Je n'ai pas le temps de voir l'effet du long monologue de mon jeune camarade car le squelette me menaçant s'approche de plus en plus de moi et je dois vite me décider entre les deux choix qui me sont imposés. Après trente secondes de réflexions supplémentaires, je tente de décoller le crâne du squelette à terre d'un grand coup de pied en espérant que cela suffira à l'achever complètement et rapidement.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Lun 15 Juin 2009 18:03 
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J’étais au beau milieu des combats dans un petit espace épargné comme par miracle, déterminée à parvenir à notre but, j’enfermais mes pensées dans une bulle d’où tout sentiment était refoulé pour ne pas la faire exploser. Je repoussais résolument dans les confins de mon esprit ma peur, mes doutes et mon dégoût pour ne penser qu’à ce qu’il fallait faire. Ces monstres devaient retourner d’où ils venaient mais des opposants semblaient venir de partout. Les marins autour de nous se démenaient pour endiguer l’avancée des squelettes tandis que Logan et Jena s’acharnaient à percer la barrière d’ossements que nos ennemis formaient, telle une forteresse, pour ce lugubre sbire de Phaïtos. J’avais pris bien plus de temps que je ne le pensais à me calmer et réussir à établir ma protection, temps précieux dans la lutte pour notre survie qui avait été perdu, et par ma faute deux de mes compagnons se trouvaient en difficulté. Malgré tous leurs efforts, il semblait que deux squelettes se présentaient face à eux quand ils en abattaient un.

Je me rapprochais légèrement d’eux, pas trop près pour ne pas les gêner mais assez proche pour agir le cas échéant. Ce qui ne se fit pas attendre, très rapidement je vis plusieurs squelettes réussirent à forcer le barrage de lames formé par les armes du vaillant équipage et se diriger vers ceux qui se déchaînaient et menaçaient directement leur maître. Froidement, je rassemblai mes fluides et ciblai, l’un après l’autre, deux des squelettes qui allaient submerger Jena et Logan. Ils comptaient sur moi pour les soutenir et, pour moi, le plus important était d’honorer la confiance qu’ils avaient placée en mes capacités. Instinctivement, j’optai pour le sort que je connaissais le mieux, celui qui m’avait apporté tant de souffrances dans ma tendre enfance. Et tandis que j’en appelais à ma magie, j’entendis une voix haranguer les marins pour leur redonner courage et les inciter à venir nous soutenir dans notre percée vers le sombre manipulateur de ces ossements qui n’auraient jamais dû se relever. Mais même pour cela, je ne laissais pas mon attention se détourner de mon but immédiat, renvoyer dans le royaume de Phaïtos ces âmes maudites.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mar 16 Juin 2009 19:19 
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Jets :
Antariasi : Jet maitrise mains nues : Réussite.
Angharad : Jet maîtrise magie : Réussite.


Le discours encourageant prononcé par Erfandir le guérisseur a une répercussion inattendue parmi l’équipage de par son ampleur. Tous les marins ayant peu ou prou entendu les conseils judicieux de ce serviteur de Gaïa y obéissent et se démènent pour se rassembler autour de la Paladine Jena et de Logan Tiercevent. Ils semblent habités d’une rage nouvelle, et se fraient un chemin pour parvenir au plus proche de la fille du capitaine et du marin aguerri, explosant les squelettes sur leur passage. Sans doute se remettent-ils à la lumière de Gaïa pour contrecarrer l’ombre de Phaïtos, à moins que ça ne soit à la grande connaissance de la Déesse Blanche qu’ils fassent confiance.

Dans le même temps, un puissant courant d’air émane de l’aéromancienne, et les squelettes cernant au plus proche Jena et Logan sont propulsés au sol, se fracturant en de multiples endroits par la puissance de la magie aérienne. Logan se tourne d’ailleurs un instant vers Angharad pour lui adresser un regard reconnaissant, avant de lui faire signe de les suivre.

Hélas, à chaque mort rapatrié aux Enfers, il en remonte un nouveau par les bords du bateau, comme s’ils sortaient de l’Océan.

Aalys, jetant un regard foudroyant au guérisseur, mais suivant néanmoins son conseil, empoigne son arc et une flèche avant de tendre au maximum la corde de son arc, ultra concentrée. Sa cible : le nécromancien de l’autre côté du pont… Elle tire, la flèche s’envole avec vitesse et précision, et au moment de toucher l’être encapuchonné, elle se brise sur une protection invisible semblant cerner l’être sombre… Comme en réponse à cette attaque lointaine, l’inconnu fait un mouvement vif de la main droite et une boule noirâtre traverse le pont dans une vitesse fulgurante avant de venir percuter le buste de la jeune archère rousse, qui s’effondre comme une masse inerte sur le gaillard arrière…

De son côté, Antariasi réussit à donner un coup de pied au squelette tombé à terre, et envoie son crâne bouler sur le pont. Un autre squelette trébuche même sur le résidu de cadavre et s’étale de tout son long. Mais le fanatique n’a pas le temps de profiter du spectacle : l’autre squelette proche lui acène un coup de griffe sur l’épaule, et la douleur est vive… [-2pv] Il s’apprête même à frapper une seconde fois…

Torald, lui, se retrouve confronté à deux squelettes, pendant qu’Erfandir joue au stratège. Il protège le guérisseur en faisant barrage de son corps, et sa maîtrise de la rapière fait de lui un excellent défenseur : il tranche la colonne vertébrale du premier, et découpe en morceau le second en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Suite à ça, il tapote le dos du guérisseur pour lui dire :

« Là-bas, sur le gaillard arrière, il faut secourir cette demoiselle ! Allons-y à deux. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Jeu 18 Juin 2009 11:07 
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Ma voix telle l’acier tranchant de mes compagnons avait frappée. Tous les marins, revigorés par mes encouragements, se battaient avec une ardeur nouvelle, inconnue jusqu’à lors. Ils se bataillaient comme de beaux diables, bousculant, soufflant, ahanant, cherchant à encadrer nos deux valeureux aventuriers. Chacun y mettait du sien, tranchant avec ardeur dans la moelle visqueuse des os de ces démons sortis des flots. Mais le problème était là et restait insoluble ! Comment voulez vous tuez et arrêtez une vague de cadavres animés sorti tout droit des tréfonds de la mer ? Malgré notre hargne, nos combattants commençaient à fatiguer et seule Gaïa la juste pourrait nous tirer de ce mauvais pas indemne.

Le combat serait donc dur et sanglant et il faudrait sortir nos tripes pour pouvoir nous réveiller, de cette nuit, victorieux…. Chose qu’Angharad devait avoir compris car déjà les vents soufflait et retournait nos adversaires pour les mettre en pièce et les transformer en …. Bah oui, en sac d’os ! Elle était sacrément puissante cette magicienne et Logan, comme moi, paraissait impressionné et heureux de l’avoir à nos côtés.

Aalys de son côté n’aime pas trop mes remontrances et me le fait savoir d’un regard mais s’attèle avec violence à sa nouvelle tâche. Son trait part avec une violence inouïe, le nécromant ne ferait pas long feu sous de pareilles flèches. Lorsque je crus que l’homme n’avait plus aucune chance d’esquiver, la flèche se brise sur une protection invisible et l’être sombre réagit vivement à cette attaque directe et renvoie une boule de Thimoros comme je les appelle sur notre archère qui est touchée de plein fouet, s’étalant sur le gaillard avec lourdeur.


(Et merde ! Je savais que j’aurais du fermer ma grande gueule…)

Aalys ne bougeait plus, il fallait l’aider et enfin mes talents de guérisseur pourraient être mis à contribution. Torald avait décidé lui aussi de faire son preux chevalier et c’est lui qui prit la parole en premier juste après avoir expédié, de manière assez belle, deux de nos ennemis aux enfers :

« Là-bas, sur le gaillard arrière, il faut secourir cette demoiselle ! Allons-y à deux. »

Ce maître d’armes qui maniait la rapière comme sa propre main était vraiment un homme bien. Il ne fallait pas que je juge sur les apparences comme je l’avais fait jusqu’auparavant.

Cependant, avant de lui répondre, j’aperçus Antariasi qui mettait fin à un squelette mais était pris par derrière par un autres de nos chers guerriers d’os. Il fallait lui aussi l’aider. Torald le sauverait, pas de doute, il me faudrait donc aller seul sur le gaillard. Heureusement, il paraissait désert de tous ennemis, une chance pour moi d’agir vite et bien.


« Non, allez aider Antariasi, il semble mal en point, vous viendrez protéger le gaillard après, je vais aller aider Aalys seul. »

J’analysais une dernière fois tous les éléments qui aurait pu nous aider sur le pont et découvrit que Raek, impassible comme à son habitude, regardait le combat d’un œil morne et ne participait en rien aux réjouissances du bateau. Etant le seul encore assez libre de mes mouvements, j’utilisais ma verve pour le remettre sur la voie :

« Raek, vous êtes bien utile en piquet au milieu du bateau, mais votre aide ne serait pas de trop dans ce combat. Utilisez vos talents, je suis sur qu’ils sont nombreux. »

Arrêtant de palabrer, je m’élançais vers le gaillard arrière esquivant les quelques duels qui opposaient nos marins aux squelettes. J’y grimpais avec l’angoisse de découvrir quelques ennemis fourbes ou pire, le cadavre sanglant d’Aalys. Mais point du tout, l’horizon semblait dégagé et Aalys n’était qu’inconsciente. Même à quelques mètres d’elle, je l’entendais respirer. Faiblement certes, mais c’était déjà un signe de sa survie. Je franchis la distance d’un bond et me penchais sur elle et…..

Horreur ! Je détournais les yeux terrifié après ce que j’avais aperçu. En effet, en tombant, le corset d’Aalys avait quelque peu glissé et ses proéminences commençait à sortir dangereusement de sous le tissu. Comment démêler une situation aussi inextricable ? Je ne pouvais …… Surtout que …… J’aurais bien aimé …… C’était impossible…. La situation empirait, la respiration d’Aalys commençait de plus en plus à faire glisser son vêtement. J’étais passé en un instant au rouge cramoisi, et j’avais peur que d’autres me voyant, me prirent pour un voyeur de rester là sans bouger alors que cette demoiselle de plus en plus dénudée demandait des soins. Il fallait avant que je puisse me concentrer sur n’importe quelle autre tache remettre quelque peu décemment le corset à Aalys….

Comble de joie, pour le remettre au mieux, il fallait tirer dessus en le saisissant par le haut, juste à l’endroit où la chair blanche….. Gaïa, viens moi en aide !


(Bon allez mon petit Erfandir ! Tu te retiens, tu va vite et tu prends ça comme un acte médical ! )

D’un coup d’un seul, je saisi le corset et le remonta avec force. Trop de force, je l’enlevai pratiquement, dévoilant toute la poitrine de notre jeune archère. La palette de couleur de mon visage grandit encore, passant d’un rouge ocre à un beige livide. Je bavais presque devant un corps si ….. Si parfait ! J’avais quand même eu raison de fantasmer sur elle. Mais en réflexe, je retirai sur le vêtement et parvint enfin à le remettre décemment. J’enlevai mes mains avec précipitation comme si j’avais touché quelque chose de brulant. Mais le fait était là, j’avais vu ! Et je ne pourrais plus me regarder et la regarder de la même façon désormais. Personne n’avait l’air de m’avoir vu…. Une chance pour moi !

(Bon, allez, oublie ça, ici c’est la guerre ! Il faut la soigner maintenant que tu peux la regarder sans être outré !)

Reprenant un certain calme au milieu de la bataille, je posais mes mains légèrement au dessus de son estomac, évitant tout contact, puis laissa parler mes fluides. Je sentis la lumière blanche de Gaïa me transpercer de sa clairvoyance pour se diriger en un flot salvateur vers mes mains puis le corps charmant de la montagnarde à mes pieds. Mes soins allaient parler pour moi !

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 20 Juin 2009 13:04 
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Prends ça résidu de cimetière!

Mon coup de pieds décolle le crâne du squelette à terre de sa colonne vertébrale et l'envoie rouler un peu plus loin sur le pont du navire. Je n'ai malheureusement pas le temps d'en voir plus car le deuxième sac d'os en profite pour m'attaquer comme je le redoutais avant de frapper son camarade à terre. Je ressens une vive douleur au niveau de l'épaule et laisse échapper un cri en même temps qu'un juron.

Ouaïe! Saleté de pantin de nécromancien mal embouché!

En même temps que la douleur, c'est la colère qui m'envahit de plus en plus et je n'ai plus qu'un désir: tuer le nécromancien avec des raffinements de cruauté sans pareil. Bien que mon bras droit soit inutilisable et que je semble en mauvaise posture avec mon adversaire qui a apparemment une envie dévorante de me frapper à nouveau, je soulève ma bure de ma main valide et tente de donner un coup de pied au pantin d'os. J'essaie tant bien que mal de viser la colonne vertébral entre le bassin et les première côtes, là où c'est le plus fragile. Mon arme, complètement inutile pour le moment, est tenue dans ma main droite et même si elle aurait été utile, je suis bien incapable de m'en servir.

Je ne vois ce qui se passe autour de moi car je suis concentré sur mon adversaire mais j'entends quand même les effets du discours d'Erfandir sur les marins qui semblent avoir repris du poil de la bête. Les paroles du guérisseur concernant Raek atteignent aussi mes oreilles et alors que je balance mon pied en direction de sa cible je crie.


Raek! Bouge tes fesses et viens nous aider!

Toutes traces de politesse a disparu alors que je suis en fâcheuse posture et passablement énervé ce qui n'arrangera surement pas mes relations avec les autres. Cependant, je me concentre plus sur ma survie que sur les conséquences de mes paroles.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 21 Juin 2009 18:27 
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Les fluides aériens répondirent à mon appel, se pliant de bon gré à ma volonté, et le sort jaillit pour aller frapper nos ennemis qui s’envolèrent dans une explosion d’ossements, se disloquant sous le choc. Une bouffée d’exaltation monta en moi, menaçant le frêle équilibre que j’étais parvenue à établir, fragilisant la bulle dans laquelle je m’étais enfermée volontairement, bulle nécessaire à ma réussite, et je réprimai une envie de rire. Je laissai simplement un sourire fleurir sur mes lèvres, en réponse au fier aventurier qui me remerciait d’un regard et en manifestation de cette joie qui, paradoxalement, m’habitait au milieu de cette folie. Je venais de me prouver que je n’étais pas un poids mort comme par le passé, ma maîtrise avait grandi grâce à Maître Asored et Galdin, même à Briryan. Chacun m’avait enseigné une partie de leur savoir et, aujourd’hui, ce savoir pouvait me sauver la vie ainsi que celle des mes compagnons dans cette quête qui tournait cruellement vers les ténèbres.

Malheureusement, le remplacement de ces engeances d’os continuait, impitoyable envers nous et l’équipage, comme si tous nos efforts était réduit à néant et que nous allions crouler sous le poids de cette armée des enfers qui ne cesserait de croître sans l’acharnement que nous mettions à réduire nos ennemis à ce qu’ils étaient, des tas d’os. Cependant, le discours du jeune guérisseur semblait avoir porté ses fruits vu l’ardeur renouvelée des marins kendrans à se battre, à venir nous porter assistance dans l’entreprise amorcée par Logan et Jena. Et pour la mener à bien, il ne fallait pas se contenter de parer les coups de cette ost infernale, nous devions amener la contre-attaque jusqu’au macabre marionnettiste. La jeune femme rousse suivis également les paroles d’Erfandir. En effet, je vis une flèche filer droit vers le sombre encapé et, hélas, mille fois hélas, s’arrêter avant d’avoir atteint sa cible.
(Mais ?!… Cet être maudit…)

Je ne finis pas ma pensée, il venait de répliquer à l’attaque directe d’Aalys par un projectile plus noir qu’une nuit sans lune. Le cri de la jeune femme brisa mon sang-froid en éclat, laissant la place à la rage face à cet adversaire venu d’on-ne-savait-où pour nous nuire. Je jetai un rapide coup d’œil en arrière, pour la première fois depuis que j’avais remis le pied sur le pont, et vis le noble kendran abattre deux squelettes de sa rapière pendant que le prêtre noir en achever un autre tandis qu’Erfandir allait près de la barre, sans nul doute pour secourir Aalys qui s’était effondrée après avoir reçu l’immonde sort du nécromancien. Ils s’en sortaient et gardaient nos arrières mais ce n’était pas grâce à l’énigmatique Raek qui ne bougeait pas d’un cheveu pour nous aider, ni au capitaine qui brillait par son absence.

Je ramenai mon entière attention sur notre adversaire déclaré, bien décidée à lui faire payer le mal qu’il avait causé. Et sa protection… Je ne connaissais qu’une seule magie capable d’arrêter de cette manière les projectiles et c’était la mienne. Mais il était vrai que je n’étais pas non plus très érudite sur le sujet, et encore moins sur les autres magies élémentaires. Il était fort probable que je me fourvoie, malgré tout j’étais furieuse à la seule pensée que Rana pût accorder à un être tel que lui la même chose qui m’avait été offert à ma naissance. Furieuse et dégoûtée, tant et si bien que j’en frissonnais.

Portée par le courage ranimé de l’équipage et leur faisant confiance pour soutenir mes compagnons, je me décidai à tenter de passer outre l’armée qui s’échinait à nous entraver et fixait mon attention sur l’unique cause de tout ce cauchemar. Si les projectiles ne pouvaient l’atteindre et si la barrière le protégeant était bien celle que je pensais, la magie ne devrait pas être stoppée, même si elle pouvait être atténuée. Je devais essayer de lui faire perdre son contrôle sur ces horreurs ambulantes. A la suite de Logan et de Jena, je patientais pour avoir une ouverture assez grande pour mon objectif. Deux occasions se présentèrent et je les saisis, toujours habitée par mon courroux, par le souhait de faire disparaître l’assurance de ce nécromancien. Pour le moment, je voulais le déstabiliser suffisamment pour couper les fils qui le reliaient à ses « créations » et, de nouveau, j’utilisai mon sort inné. Je n’avais qu’une cible, même si elle était loin d’être facile à atteindre. Peut-être que je n’y parviendrais pas mais j’étais certaine de réussir à toucher au moins l’un de ses gardes osseux et aider ainsi à avancer sur lui.

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"Ne crains pas d'avancer lentement,
Crains seulement de t'arrêter."

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Angharad Larmanya, Humaine, Magicienne Niv.9


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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Lun 22 Juin 2009 10:36 
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Antariasi : Jet de maîtrise mains nues : réussite.
Angharad : Jet de maîtrise magique : réussite.


Sur le gaillard arrière, le guérisseur était seul avec la jeune demoiselle à la poitrine dénudée, qui se soulève au rythme lent de sa respiration faible. Des mains d’Erfandir jaillit bientôt une douce lumière qui vient pénétrer le corps inerte d’Aalys, qui dans le même temps, prend une inspiration plus ample, son visage se crispant sous l’effet d’une apparente douleur. Elle serre les dents et les paupières, puis se laisse aller et sa tête tombe sur le côté alors que sa respiration se fait plus régulière. Bientôt, ses paupières cillent, et elle finit par ouvrir les yeux, visiblement faible et perdue. Elle relève le regard vers le soigneur, un regard plein d’interrogation.

« Erfandir ? Que… que s’est-il passé ? »

Sa voix est faible, et elle ne se rend visiblement pas compte de sa semi-nudité.

Torald, lui, semble avoir obéi à la remarque du guérisseur, et est resté sur le pont pour porter main forte au fanatique. Le pied d’Antariasi vient percuter le dessous des côtes du squelette qui l’assaille, et celui-ci se plie étrangement en deux, offrant sa nuque à la rapière du nobliau kendran, qui la tranche sans préavis, faisant rouler le crâne sur le bois du pont. Il s’adresse alors au fanatique en désignant la mêlée du milieu du pont.

« Il faut qu’on les rejoigne, ils ont besoin d’aide ! Suivez-moi ! »

Et il s’élance vers la masse belliqueuse de squelettes et de marins qui se battent avec acharnement. L’endroit où se tient Antariasi semble en effet déserté de tout squelette, ceux-ci s’agglomérant dans la mêlée. Apparemment, ils ne parviennent plus à grimper sur le navire, même si leur nombre est encore impressionnant. À cet instant, une nouvelle rafale de vent vient frapper les squelettes les plus proches d’Angharad. Ceux-ci s’effondrent une fois de plus, disloqués par la magie, alors que les marins se mettent à les piétiner pour embrocher les autres tas d’os vivants.

Logan et Jena ont atteint le dernier tiers de la mêlée, mais la mage sait qu’elle est encore trop loin du nécromancien pour pouvoir le toucher directement de sa magie, tant les morts semblent faire un mur protecteur autour de lui. Le plan d’Erfandir marche toujours, et les marins kendrans facilitent encore et encore la progression de la paladine et du beau blond.

C’est alors que Raek fait son apparition dans le combat. Il s’approche de la magicienne et d’une voix posée, mais ferme, lui adresse la parole.

« Vous devez foncer dans le tas, maintenant. Je vous suis. Si vous restez près de moi, vous serez en sécurité. »

Il ferme alors les yeux, et quelques arcs électriques naissent sur son corps. Arcs qui se transmettent bien vite au corps d’Angharad, et c’est tous les deux qu’ils semblent maintenant parcourus de minuscules éclairs d’électricité qui ne semblent pas les affecter.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mar 23 Juin 2009 23:36 
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Gaïa me soutient et avec elle, Darek. La magie me vient aisément alors que c’est un de mes points faibles. Mes fluides répondent parfaitement comme si ma maitrise s’était accrue et que je la maitrisais désormais mieux. Comme dirait le proverbe : C’est en forgeant qu’on devient forgeron….. Je devais m’améliorer grâce à la pratique et malgré la situation périlleuse de l’instant, c’était un bon exercice. J’adorais travailler sous la pression de toute façon, l’adrénaline boostait mes capacités de réflexion et d’analyse.

Enfin bref, mon anxiété des derniers instants fut estompée par la concentration magique et sur mon travail. Après quelques instants, mon jus divin coula en Aalys et la régénéra. Elle reprit des couleurs et sa respiration se fit moins saccadée, elle était hors de danger. Par contre moi, ce serait moins sûr, car à peine mon travail terminé, je failli suffoquer en m’apercevant que malgré la tenue décente d’Aalys, celle-ci restait très découverte. Je n’étais pas vraiment habitué à voir tant de … chair !


(S’il y en a trop, je peux toujours me rincer l’œil sur les squelettes, eux au moins, ils n’ont rien à cacher !)

La jeune archère des montagnes finit après quelques secondes par s’éveiller et ouvra deux grands yeux ronds avec difficulté. Elle semblait perdue et désorienté comme à la recherche d’une branche pour se raccrocher à la vie réelle. Ni une, ni deux, n’écoutant que mon courage, je m’auto-désigne pour être ce branchage de luxe. Mes yeux se plantent dans les siens essayant de la rassurer, et finalement elle ouvre la bouche et me glisse, hébétée, ces quelques mots :

« Erfandir ? Que… que s’est-il passé ? »

La voix est fragile, presque comme une corde de cristal prête à se fendre et à éclater en une myriade de morceaux étincelants. Je discerne comme une gêne pour s’exprimer de la jeune femme, comme si sa langue était pâteuse et lourde. Les lésions internes devaient être plus graves que ce que j’avais estimé. Mais bon, il faudrait continuer à se battre avec l’énergie qu’il lui restait, ma magie usait mes forces et celles-ci n’étaient pas illimitées. Je ne pourrais pas faire bien longtemps ce genre de tour de passe-passe. Eclipsant ces moroses pensées, je répondis brièvement à Aalys :

« Vous avez été frappez par le nécromant et je vous ai soigné. Prenez un repos nécessaire avant de reprendre le combat ! Et … réajustez vos vêtements, ils ont glissés quelque peu durant votre évanouissement. »

Laissant la jeune fille à cette réflexion, je me relevai pour observer les combats du pont ainsi que pour éviter de montrer ma figure cramoisie à Aalys. Je fis un rapide état des lieux : Antariasi et Torald allaient de grossir le rempart des marins après avoir expédié quelques squelettes aux enfers et cette fois, pour l’éternité, Logan et Jena avançaient à un rythme régulier et Angharad abattait un travail colossal mais surtout, Raek semblait avoir rejoint la mêlée. Les marins ne faiblissaient pas et les squelettes ne semblaient plus sortir inéluctablement du tréfonds des océans. Mon plan fonctionnait à merveille et nous commencions à sentir une victoire se dessiner. Mais à quel prix ? La vie de dizaines de compagnons ? Ce prix là était à mes yeux bien trop couteux. Il fallait accélérer encore notre progression sur le nécromant en perturbant son contrôle ou en dispersant ses guerriers osseux de malheur. Mais que faire …..

(Allez les turbines, faut trouver une idée de génie là, on n’a pas le temps d’attendre que vous vous rodiez ! Il me faut une idée, D’URGENCE ! )

Trépignant de dépit et de rage, je cherchais avec un air halluciné un quelconque objet qui aurait pu illuminer mon esprit. Je devais être assez drôle à voir, contrastant, avec mon caprice, des combattants du pont. Il me fallut pourtant juste un regard en arrière pour comprendre que j’avais sans doute deux solutions à mon problème. Un navire était un champ de bataille où mes stratégies feraient mouche, c’était ce que j’avais décidé aujourd’hui. J’avisai une seconde d’Aalys qui semblait reprendre ses esprits avant de lui dire d’un ton confiant et autoritaire :

« Je vais y retourner, ils ont besoin de mon aide en bas… Si tu t’en sens capable, va chercher ce filet, accroche-le à tes flèches et tire-le sur les squelettes. Ce devrait en déséquilibrer un bon paquet… Sinon repose-toi. »

Après ce discours de nouveau magistral, je descendis du gaillard et découvrit que le bas de l’escalier était désert. Cela me laissait du champ libre pour mettre en œuvre ce que j’avais préparé pour moi. Je prenais de plus en plus une stature de stratège dans le combat. Je vérifiais d’abord ce que j’avais vu depuis dessus, en effet ma crosse était toujours hors de portée et il y avait bien des tonneaux à côtés des débris de porte. Ce cher Logan pouvait se vanter d’avoir une épaule solide … ainsi qu’une lame acérée vu les dégâts qu’il causait chez les squelettes. Je me rapprochais de ma cible avec ardeur : les récipients. Je vérifiais qu’il n’était pas trop lourd pour que je puisse les rouler et tentait de trouver une accroche facile pour les envoyer valdingué. Ceci fait, je fis une pause pour souffler et réfléchir une dernière fois à mon projet. Il était insensé, me mettrait en danger, mais au moins aurait le mérite de surprendre.

(Gaïa, j’ai livré ma vie à ton culte et aux principes que tu défends. Si aujourd’hui, je venais à rejoindre ta lumière sache que je le fais le baume au cœur et je me repends de toute mes erreurs…Darek, toi, ce sera différent ! Nous avons tout partagé à une époque, les rêves, les repas, les amours et les aventures. Je n’ai jamais été à la hauteur pour toi alors que tu m’as sauvé tant de fois par ton esprit et ton ingéniosité. Maintenant, je sais que tu aurais aimé vivre à mes côtés pour cette aventure et c’est en humble cobaye que je te demande de me donner ta force et ton courage…. Pour les Kendrans, je vaincrais ! )

Bousculant le tonneau le plus massif possible pour mes forces, je le mis sur le côté rond et attendit. Lorsque la brèche dans le mur de marins que j’avais aperçu s’ouvrit, et que le roulis du bateau m’était favorable, je m’élançai. Poussant de toutes mes forces, je tentais de faire rouler le tonneau furieux au milieu des squelettes pour les déstabiliser. Entraîné par la force, je couru à sa suite et sautais des deux pieds dans la brèche que j’espérais créer.

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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