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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 5 Juil 2009 10:59 
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Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
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Contre toute attente, ce fut Angharad qui brisa mon champ de vision, s’interposant entre moi et les premiers marins qui s’enfonçaient dans les profondeurs du navire. Son regard était las et désabusé, vaincu par la mort, mais toujours farouchement courageux et déterminé à changer les choses. C’est dans cet ordre d’idée qu’elle me surprit avec ces simples paroles.

« Je ne pourrais pas dormir tout de suite avec tout ce qui s’est passé aujourd’hui, jeune guérisseur. Je n’ai guère de connaissance dans l’art des soins mais je peux apprendre et vous aider. Et je n’accepterai aucun refus, le repos est nécessaire pour tout le monde, vous y compris. Ca ira plus vite en agissant ensemble… »

« …. Vous avez raison …. Mais appelez-moi Erfandir alors ! »

« Et voici une décoction de saule, je ne sais si elle peut servir mais je la mets à votre disposition. »

Je vis avec un sourire triste toute la force de cette jeune femme. Elle non plus ne se laissait pas démonter et était fidèle partisane de la fraternité dans la mort et la souffrance. J’aimais déjà son état d’esprit, et ses actes ne faisaient que confirmer mon consentement. Je pris sa décoction essayant de me souvenir des potions utilisées par l’apothicaire du temple. Le saule.... Ca devait être un quelconque remède soignant. Enfin c’était le seul antibiotique que j’avais à bord, je n’allais donc pas le jeter mais au contraire, je me devais de l’essayer.

Je vis aussi qu’Angharad m’avait amené des chiffons propres et blancs, et commençait à les découper de façon plus régulière. Il fallait qu’on s’organise et que je lui assigne une tâche. Un marin avait pris en main la distribution de chiffons et d’alcools aux autres marins , elle ne serait donc pas utile là-bas….. Je sais ! Elle allait directement m’assister.


« Angharad, j’aurais besoin d’un grand carré de tissu pour le blessé à l’épaule ainsi que deux carrés de tissu basique. Je vais m’occuper de l’acte chirurgical seul, vous vous allez ensuite faire un garrot au dessus du genou au second blessé grave. Ensuite, il faut que vous la lui laviez pour que je puisse l’amputer sans nager dans une mer de sang…. Merci encore de votre aide. »

La laissant aller, je me concentrais désormais sur mon blessé. Il fallait faire abstraction de toute l’agitation alentour pour me focaliser sur l’homme souffrant. La plaie n’était pas vraiment grave, mais des copeaux de guerrier squelette étaient incrustés dedans et empêcherait une cicatrisation nécessaire. Je devais donc les retirer avec précaution. Ma main se resserra sur ma dague de fortune et commença mon travail. Tout d’abord, poser la pointe juste à côté du morceau à enlever, puis pousser et passer en dessous, le prendre avec les doigts, trancher les fils de chair accrochés et désinfecter. Opération fastidieuse et sanglante.

Au bout d’un temps qui me parut interminable, j’en avais fini et plus aucuns morceaux d’os n’étaient dans la chair. J’avais réussi à en retirer plus de treize, au prix de me couvrir de sang des doigts aux coudes. Même mon visage était recouvert d’un peu de sang, je ressemblais alors à un guerrier barbare.

Je finis mon travail en recouvrant l’épaule touchée avec le tissu préparé par Angharad en ayant précédemment versé un peu de la décoction d’Angharad sur la plaie. Voilà, désinfectée, nettoyée , couverte et soignée.


( C’est éprouvant, mais il reste le plus dur désormais )

Je me levai avec difficulté, rompu de fatigue, n’avançant plus que pour les blessés si chers à mon cœur. Je rampai presque jusqu’à la magicienne pour voir comment elle s’en était sorti avec la tâche que je lui avais assignée.

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 5 Juil 2009 14:24 
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Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
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Alors que la soirée avance, que la nuit progresse, au-delà encore de tous les événements passés, mésaventures sanglantes et dangereuses où tous ont risqué leur vie, une profonde lassitude vous gagne. Une fatigue puissante qui engourdit aussitôt vos sens et votre esprit, un anéantissement total qui repousse toutes vos forces hors de votre corps, tout comme vos capacités de réflexion. Même si cette fatigue soudaine est tout sauf naturelle, vous n’avez même plus l’esprit de vous poser la question, tant celui-ci est embrumé et recouvert du voile cotonneux de la demande explicite d’un sommeil réparateur. Vous êtes alors tous comme des marionnettes inconscientes, à peine lucides pour sentir l’assoupissement vous gagner, vous laissant juste assez de force pour rejoindre une couche décente…

***


Sur l’Aigle des Océans, pareille fatigue est presque normale, suite à cette épique bataille. Les marins sont harassés, les blessés comme les rares valides. Tous se sont épuisés au combat. Logan, malgré sa colère, titube un instant, alors que Raek, taciturne comme à son habitude, quitte le pont en direction de sa cabine, sans un mot, l’expression sombre…
Le capitaine n’a pas reparu, mais aucun n’a la force de le chercher maintenant. Jena passe une main apaisante devant ses yeux chargés de sommeil, et Aalys est toujours inconsciente sur le pont.
Vous n’avez plus la force que de vous hisser jusqu’à votre couche… Adieu pour ce soir les promesses de révélation de Logan à Angharad. Adieu aussi l’explication de cette bataille, et les pleurs pour le héros sacrifié de cet âpre combat.
Pour l’instant, la seule chose à faire est de dormir…

Jena, puis Logan, quittent à leur tour le pont pour se diriger vers leur cabine, comme mus par une force externe.

Alors que le sommeil vous gagne, d’étranges rêves viennent peupler vos pensées…

(RP ici jusqu’à ce que vous soyez arrivé à un endroit pour dormir. Vous avez la force de vous rendre jusqu’à une cabine, et non de voyager d’une cabine à l’autre… Si vous faites une action de plus qui demande un tant soit peu de force ou de concentration, vous tomberez endormi à l’endroit même où vous avez commis cette action…Ceci est le dernier RP demandé pour le chapitre 2. Le chapitre 3 commencera donc à votre réveil… Et ce sera chose précisée dans le sujet adéquat…)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 5 Juil 2009 17:27 
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Inscription: Ven 24 Avr 2009 21:44
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Alors comme ça c'est Erfandir qui donne des ordres maintenant, étrange qu'un adolescent se fasse aussi facilement obéir par ces marins endurcis. Le laissant s'occuper des blessés, je m'attelle à mon rôle: accompagner les morts jusqu'à la demeure de mon dieu. Je pose ma main sur le front du cadavre que porte encore l'homme que je viens d'houspiller et prie pour le repos de son âme. Une fois ceci fait, j'indique d'un geste de la main au marin qu'il peut jeter son fardeau par dessus bord. Tous les marins ont arrêté leur macabre travail en m'entendant et attendent surement que je fasse quelque chose pour leurs camarades décédés.

(Je suis épuisé mais il faut que je le fasse pour le repos de leur âme... et le notre)

Je prie pour un second macchabée tandis qu'Angharad ressort des tréfonds du navire pour apporter son aide au jeune guérisseur. Malheureusement pour moi, je suis le seul à pouvoir faire quelque chose pour les morts et une fois arrivé à l'avant-dernier marin décédé, je sens comme une chape de plomb peser sur moi. La fatigue m'attaque sans prévenir et je sens qu'il ne faudra qu'un temps pour que je m'écroule au sol. Je m'approche d'Erfandir, le corbeau sur l'épaule semblant endormi lui aussi.

Vais me coucher, tiens à peine debout.

A peine cela dit que je manque de tomber par terre mais réussis tout de même à garder les deux jambes sur le pont. Cinq minutes plus tard, je me retrouve allongé sur mon lit, dans ma cabine et sans aucune idée de comment j'ai atterri ici. Je sens juste le scorpion me monter sur le dos avant de m'endormir complètement.

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Les dieux sombres sont tout puissants


Antariasi, serviteur des dieux sombres écrasé comme son pendant rolisitique papier.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 5 Juil 2009 20:33 
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Inscription: Dim 23 Nov 2008 19:23
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Localisation: Quête 19
Le guérisseur ne protesta pas, acceptant avec soulagement et spontanéité mon aide malgré son petit discours d’avant. Cet adolescent paraissait au bord de la rupture et présumait très visiblement de ses forces mais peut-être était-il comme moi, bien qu’harassé il ne pouvait trouver la paix nécessaire pour rejoindre le monde bienheureux et reposant des songes. Alors que je continuais à fabriquer des bandes propres pour panser les blessures les plus bénignes, mes lèvres esquissèrent un semblant de sourire qui se voulait chaleureux mais n’atteignait pas mes yeux alors qu’il me demandait de l’appeler simplement par son prénom. A cet instant, je m’interrogeais sur la cause de la présence d’un serviteur de Gaïa si jeune dans cette funeste chasse aux trésors. Il aurait dû être encore chez lui à suivre sa formation au temple de Kendra Kâr d’après ce que j’avais pu comprendre. De même que cet homme aux yeux enténébrés et dérangeants qui, malgré son culte que je jugeais répréhensible, semblait être une personne en qui nous pouvions placer notre confiance dans cette expédition. Son attachement à offrir une dernière prière pour les marins morts pendant l’assaut était respectable et méritoire et m’obligeait à porter un regard neuf sur ce culte que je méprisais sans réellement le connaître.

La voix d’Erfandir me ressortit de mes pensées, il m’indiquait ce que je pouvais faire sans le gêner dans sa tâche. Et bien que certains aient pu juger ces directives insultantes pour eux, je m’y pliai volontiers, la vie de deux hommes était en jeu et il n’était pas temps de tergiverser. Je délaissai la préparation des pansements sommaires que je fabriquais pour m’atteler à ceux qui m’étaient demandés, les découpant toujours à l’aide du couteau de fortune créé par Ash à partir d’un simple arbre, je m’étonnais qu’il ait gardé son tranchant alors que le druide m’avait dit qu’il s’émousserait rapidement. Cette préparation terminée, je rangeai mon couteau boiseux à ma ceinture, puis tendis les morceaux de draps à l’adolescent brun avant de proposer une sorte de bâillon en coton blanc au marin.

« N’hésitez pas à mordre dedans, si vous en avez besoin. »

Et à voir sa blessure, il était certain qu’il en aurait l’utilité. Puis, je remis les bandelettes préparées par mes soins à l’homme qui c’était mis en devoir de distribuer le nécessaire pour les blessés légers avant de me rapprocher du second marin, blessé à la jambe droite et très vilainement de ce que je pouvais voir. Je tournai le tissu restant sur lui-même afin qu’il ressemblât plus ou moins à une corde solide pour appliquer le garrot comme me l’avait conseillé Erfandir. Malheureusement je craignais le pire, il avait déjà perdu énormément de sang et semblait maintenant plus mort que vif, le teint blême comme s’il était pratiquement exsangue.

« Tenez-bon, on va bientôt s’occuper de vous. »

Je ne savais pas si ce devait être rassurant pour lui, après tout il allait se faire amputer et peu de personnes acceptait d’être ainsi diminuées. Pour moi, mieux valait vivre que mourir mais je ne m’étais jamais retrouvée impliquée personnellement par ce dilemme. Je déchirai son pantalon des chevilles jusqu’au pantalon pour dégager le plus doucement possible l’entaille profonde qui parcourait le mollet du marin avant d’appliquer le linge tournicoté juste au-dessus du genou. Je le serrai au maximum des maigres forces qu’il me restait après le combat, puis nettoyai la plaie à l’eau claire mise à notre disposition pour les soins. Sans était fini pour mes besognes que j’avais effectuées comme un automate, indifférente à ce qui se passait autour, juste concentrée sur ma tâche. Je ne pouvais pas faire grand-chose d’autre sans risquer d’empirer le mal. Et alors que je vérifiai une dernière fois si l’homme vivait encore, je compris qu’il avait sombré dans l’inconscience, son souffle devenu très lent bien que plus régulier soulevant sa poitrine. Il n’était pas à blâmer, j’aurai sûrement dû lui parler, lui dire de ne pas s’endormir mais la fatigue m’avait rattrapée et pesait sur mes épaules telle une chape de plomb. Je n’aurais jamais cru pouvoir être si tentée par la perspective d’un bon lit, pas maintenant, et pourtant, en quelques secondes à peine, c’était devenu une obsession. Alors qu’Erfandir se traînait vers nous, je baissais les bras devant les besoins de mon corps.

« Finalement, je me suis abusée, la lassitude est la plus forte. Courage pour l’amputation, bien que j’ai l’impression qu’il soit déjà trop tard pour lui. » le tout dit d'une voix atone, sans passion, ni dégoût.

Je ne pris pas la peine d’attendre la réponse, je sentais que mes jambes allaient flancher sous moi d’une seconde à l’autre, et comme bon nombre de l’équipage et des autres aventuriers, je me traînais jusque dans la cabine qui m’avait été assignée. L’ultime effort que je consentis à faire fut de fermer la porte avant de m’écrouler littéralement sur ma couche sans drap.

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"Ne crains pas d'avancer lentement,
Crains seulement de t'arrêter."

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Angharad Larmanya, Humaine, Magicienne Niv.9


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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 5 Juil 2009 23:23 
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Arrivé près d’Angharad, je sentis d’un coup mes jambes céder sous mon poids. Encore plus harassante que la fatigue du combat, c’est une enclume de sommeil qui venait de me tomber sur la caboche. Plus rien ne m’obsédait plus que mon lit. Je voulais le voir, le sentir, le toucher, l’aimer et l’embraser de ma chaleur. Mais malgré ça, ma volonté était en lutte, je savais qu’une sorte de sortilège m’attirait vers le somme et je ne voulais pas y céder. L’homme blessé avait besoin de moi, sinon il ne passerait pas la nuit.

(Tu dois tenir ! Tenir pour lui, tenir pour Gaïa !)

Chacun sur le pont semblait atteint du même mal et je vis avec envie tous les hommes uns à uns s’enfoncer dans les entrailles du navire pour y trouver un sommeil étrange. Ce fut Angharad qui finit par me laisser avec des paroles arrachées à la force de la volonté.

« Finalement, je me suis abusée, la lassitude est la plus forte. Courage pour l’amputation, bien que j’ai l’impression qu’il soit déjà trop tard pour lui. »
Elle rejoignit sa couche me laissant seul avec mon blessé sur le pont. L’effort devenait presque insupportable et c’est avec une grande peine que je finis par arriver près de mon marin blessé. Je pris dans un râle la gourde de la magicienne et m’envoya un coup puis fit ensuite boire le marin. Elle me donna un petit coup de fouet qui réactiva un petit peu la matière grise somnolente.

( Je sens que ce n’est pas naturel comme sommeil ! Si je m’endors, le nécromant va revenir, je dois être là pour en finir ! Et puis la marin mérite des soins, et lui s’est endormi ce qui est préférable pour l’amputation ! )

J’en serais capable. Je me voulais le héraut de la résistance. Je me voulais le héros du bateau. La seule lumière, le seul flambeau luttant contre l’obscurité frémissante. Je ne céderais pas devant ces immondes assauts de fatigue. Ma volonté serait plus forte….

Je pris donc ma dague et ma scie et , éclairé de ma lanterne, commençai ma valeureuse besogne en replongeant dans une léthargie proche du coma. Ma conscience faiblissait et je me concentrais plus que de toutes mes forces sur l’acte médical seulement.

Planter…… Couper ….. Scier…… Couper……. Nettoyer

Je sentis mes dernières forces me quitter et pour en finir au plus vite, j’appliquai une méthode plus brutale à l’homme. Je brisai la lanterne sur le ponton et appliqua sur ses chairs ensanglantés la substance encore brûlante. La cicatrisation fut brutale et douloureuse, mais je n’en pouvais plus.

Nettoyer encore….. Désinfecter

Ayant fini, je levais un dernier regard sur l’homme et arracha quelques mots à ma gorge sèche :


« C’est tout ce que je peux faire pour vo…. »

Mes dernières paroles furent ravalées tandis que je m’abattais comme une masse parmi les chiffons ensanglantés du pont. Et les étoiles purent contemplés mon sommeil tourmenté et mon corps gisant à côté d’un blessé et baignant dans le sang d’autres que j’avais voulu aider.

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