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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mer 24 Juin 2009 21:40 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
C'est avec une efficacité de moine combattant que je fais plier en deux cet infâme serviteur du tout aussi peu recommandable nécromancien. Mon pied vient précisément heurter la colonne vertébrale du squelette permettant ainsi au noble Torald de l'achever promptement en le décapitant.

(Je devrais me mettre au combat à mains nues moi)

Plaisanterie à part, j'ai tout de même le bras droit inutilisable et une douleur assez désagréable et gênante au niveau de l'épaule du même côté. L'horrifiant pantin est à peine mis à terre que le nobliau m'encourage à le suivre afin d'aider nos camarades, je suis plutôt d'accord avec lui mais j'ai tout de même terrassé près de quatre squelettes sans arme et avec une robe et des blessures. Je m'attendais à un petit mot de félicitation ou d'encouragement mais rien ne vient et je me contente donc de suivre l'homme à la rapière en grommelant ma rancœur grandissante envers ce qui semblerait tout de même un collègue. Je m'arrête d'un coup alors qu'un doute m'assaille et apporte avec lui une certaine peur: si c'était le nécromancien qui était dans le bon et que je trahissais mon dieu.

(Comme si j'avais besoin de ce genre de dilemme maintenant...)

Après tout, cette chasse au trésor, je m'y suis engagé personnellement sans aucun ordre explicite du temple et il se pourrait que cet homme sombre soit un envoyé d'un des temples de Phaïtos. De plus, ce navire accueille deux serviteurs de Gaïa et je suis comme un intrus parmi eux et même un ennemi potentiel pour une... Je suis dans le chaos le plus total et je ne sais plus à qui ou à quoi me fier. C'est alors que malgré le combat qui fait rage, je m'agenouille sur le pont et cris assez fort.

Phaïtos! Montre moi un signe qui pourrait m'aider à y voir plus clair s'il-te-plait!

Tout ce que j'obtiens en guise de réponse juste après ça est un croassement de corbeau sonore qui m'aide en rien pour résoudre mon épineux problème. Je suis complètement désespéré alors que ma colère est retombé comme un vieux soufflé. En attendant un signe quelconque, je regarde la situation aux alentours d'un bref coup d'œil et je suis surpris de voir Erfandir débouler à toute vitesse précédé... d'un gros tonneaux. Je crois rêvé et me demande si mon dieu n'est pas plus plaisantin qu'on le croirait au premier abord... Je chasse vite cette pensée blasphématoire de ma tête et me demande si le pauvre adolescent n'est pas devenu complètement fou. Pour les autres, Aalys semble avoir disparu: victime peut être de son incompétence chronique tandis que tout les autres s'approchent du nécromancien pour le tailler en pièces. Si il faut que je rejoigne le camp du nécromancien... J'aurais du mal à l'aider plus efficacement que ses pantins.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 27 Juin 2009 16:14 
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Localisation: Quête 19
La confiance qui grandissait en moi et la rage qui m’habitait me permirent de réussir de nouveau à faire appel à la magie des Vents mais, comme je le craignais, je ne pus atteindre ma cible, les faibles espaces entrouverts se refermant aussi vite qu’ils apparaissaient devant moi. Tout n’était pas vain, la voie vers l’être maléfique se dégageait petit à petit dans des envolées d’os blancs brisés sous la force aérienne que je guidais. Grâce à la ténacité de tous, nous parvenions à endiguer de plus en plus efficacement l’assaut de cette armée fantomatique. Nous arrivions à progresser mais, bien que la barrière des marionnettes d’ossements ne fût plus alimentée par de nouveaux pantins, il y en avait encore bien trop qui protégeaient ce serviteur des Dieux sombres.

Une issue favorable pour L’Aigle des Océans s’esquissait tandis que l’avant-garde que nous formions avec Logan et Jena était rejointe par Torald et, ô surprise, Raek. Cet homme taciturne et solitaire daignait enfin intervenir dans cette bataille qui le concernait autant que nous tous. A son approche, je ressentis une impression qui m’était connue, pas vraiment familière mais que je ne craignais pas, avant qu’il ne m’adressât le conseil de me jeter la tête la première dans la mêlée.

(Il veut ma mort ou quoi ?)

Il m’assurait pouvoir me protéger mais les quelques fois ou j’avais été obligée de me battre au corps à corps, c’était soldées par des échecs retentissants. Alors que j’hésitais à suivre ce conseil et cherchais une autre alternative possible, je le vis s’entourer d’une barrière crépitante de petits arcs foudroyants et étendre cette défense autour de moi. Il était très étrange de se savoir dans un cocon protecteur composé d’électricité pure sans en ressentir les décharges auxquelles toutes personnes pouvaient s’attendre.

« Alors allons-y… » dis-je d’une voix étouffée à la pensée de ce que j'acceptais d'entreprendre.

La bouche devenue encore plus sèche par l’appréhension, je raffermis ma prise sur le bâton enchanté et m’avançais en même temps que l'électromancien, toujours plus près de ces maudits squelettes, bien décidée à faire payer au plus vite le sombre encapé. Mais que faire quand une marée de combattants se dressait entre vous et votre cible ? Dans un tintamarre enflant le bruit des lames frappant les os, Erfandir nous rejoignit à son tour, à la suite d’un tonneau qui se dirigeait tout droit sur les macabres marionnettes. Cet adolescent faisait exactement ce que Raek venait de me dire, il fonçait dans le tas avec tout son courage et une ingéniosité que l’on pouvait saluer. Chacun se mettait en danger, se faisait blesser, il n’était pas équitable de rester en arrière.

Le nécromancien était si proche et pourtant toujours inaccessible, s’en était terriblement exaspérant. Alors une idée me vint, je ne savais pas si j’étais capable de la mettre en application mais ce qu'il fallait faire peu avant était toujours nécessaire maintenant. Bâton en avant, prête à parer les coups comme je le pourrais et à en donner, je pris mon élan et positionnai mon arme de sorte à déséquilibrer les squelettes qui me faisaient front. Dans un même temps, je me concentrai pour pouvoir déchaîner mes fluides, invoquant une fois de plus les Vents pour projeter au moins un des pantins, ou ce qu’il en resterait, sur leur maître.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 27 Juin 2009 16:49 
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Jets :
Erfandir : jets de bourinage tonnelesque : réussite critique – réussite critique – échec.
Angharad : Jet de maîtrise arme : réussite. Jet de maîtrise magie : réussite.


Aalys ne semble pas en état de continuer le combat. Elle acquiesce à la proposition d’Erfandir de d’accrocher des flèches au filet, mais aussitôt a-t-elle fait un effort pour se lever qu’elle retombe en exhalant un gémissement de douleur, tout en fermant les yeux, à moitié inconsciente… Elle ne peut qu’assister, impuissante, au départ du guérisseur par les escaliers du gaillard, avant de sombrer une nouvelle fois dans l’inconscience…

Sur le pont, les marins se sont de nouveau mélangés aux squelettes en une mêlée informe. Il est quasiment impossible de gérer un quelconque ordre dans un pareil chaos belliqueux. Chaque homme défend sa vie, son navire et sa patrie du mieux qu’il peut, mais ce ne sont pas des guerriers, ils n’ont pas la discipline nécessaire pour rester en rang au combat, et se dispersent vite… Mais au moins, le discours du guérisseur a permis à Logan et Jena d’approcher fortement de la proue, où le marionnettiste s’amuse toujours à remuer lentement les mains, faisant tournoyer ses squelettes dans le combat et sa protection invisible autour de lui… Le blond et la fille du capitaine ne sont plus qu’à quelques pas de lui…

Un peu plus en arrière dans la bataille, Angharad, suivie passivement d’un Raek protecteur plus qu’offensif, réussit à désarçonner un squelette en lui faisant perdre l’équilibre. Suite à quoi elle propulse à nouveau une rafale puissante qui envoie un tas d’os en direction du nécromancien. Celui-ci ne semble pas s’en inquiéter outre mesure, et se contente de lever simplement la main lorsque le squelette arrive à portée de lui. L’effet est immédiat : le mort-vivant se désintègre et la poussière qui en ressort part en tourbillonnant vers le ciel, matérialisant presque le tourbillon protecteur et mortuaire dont l’être mystérieux semble cerné.

C’est alors qu’un événement pour le moins inattendu a lieu : Erfandir, ayant trouvé et couché un tonneau à sa convenance, sans aucune difficulté, fait rouler celui-ci avec hargne et puissance à travers la mêlée. Rapidement, le tonneau traverse celle-ci en écrasant sans pitié les pauvres os qui se glissent sur son chemin. Hélas, le guérisseur finit par choir au milieu du combat, alors que son tonneau continue sa course tout seul. Il n’est pas blessé par sa chute, mais désormais, les squelettes l’entourent, et les quelques marins présents s’acharnent pour venir lui porter secours. Mais ce secours, il vient avant tout de Torald, qui, faisant fi de toute prudence, se rue vers le guérisseur pour lui prêter main forte. Il se fait griffer plusieurs fois sur son passage, mais parvient à rejoindre le serviteur de Gaïa avec ferveur.

« Soyez terrassées, créatures maudites ! Par le fil de ma lame, retournez donc croupir dans les Enfers dont vous venez !! »

Il décapite en un coup deux squelettes menaçant Erfandir. Le sang coule le long de son habit bleu et de ses lèvres, mais il ne semble pas y faire attention. Il est vaillant et se bat fièrement, sans faillir.

Quant au tonneau, il poursuit sa route, disais-je… Et il la poursuit même très loin : passant aux côtés de Raek et Angharad, puis de Jena et Logan, il file droit sur le nécromancien, qui, inattentif à cause du squelette projeté par la magicienne de l’air, ne le voit pas débouler sur lui. Sa vitesse est certes freinée, mais pas suffisamment pour ne pas l’atteindre. Visiblement, sa protection tourbillonnante ne protège pas des tonneaux, et celui-ci éclate sur la rambarde en emportant le nécromancien dans une chute sur le pont.

Pendant une seconde, le silence semble peser lourdement, mais sans doute n’est-ce qu’une illusion, parce qu’aussitôt après les combats reprennent de plus belle.

Le marionnettiste se relève péniblement, toujours le visage dissimulé sous son capuchon large. Son attitude est désormais toute autre : il n’a plus envie de jouer avec ses squelettes, et le tourbillon qui nait entre ses mains est plus noir que les ténèbres, et d’une ampleur bien plus grande que celui ayant touché Aalys… Il ne va sans doute plus attendre longtemps avant de le lâcher…

Et le tout sous le regard attentif, bien que passif, du fanatique des dieux sombres ayant invoqué un signe de ses dieux de la mort et de la guerre... Ce revirement étrange de situation serait-il ce signe?

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 27 Juin 2009 18:53 
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Localisation: Couloir de prison, Quête 26
C’était de nouveau une mêlée sans nom et désorganisée. L’effet de mes consignes avait cessé et les marins se désunissaient peu à peu. Malgré tout, cela avait porté ses fruits car Jena et Logan semblait prêt à, enfin, parvenir face au nécromant. Ils devaient être fatigué par une lutte si intense, un cheminement si chaotique. Il fallait leur venir en aide…. Mais comment ?

C’était ces vagabondages spirituels qui me perdirent, me faisant trébucher derrière mon tonneau qui fit d’amples dégâts à ces satanées créatures d’os. Il continua sa route tandis que je levais la tête pour faire le point sur ce qui m’entourait. C’était le chaos de sang et de violence, je venais d’être propulsé en plein de cœur de la mêlée, abandonné par mes compagnons. J’avais fait une …. Grosse bêtise. Je risquais désormais de trépasser à tout instant. D’un bond, je me relevais prêt à faire face à ces guerriers infernaux, ma vie ne serait pas un cadeau que je leur offrirais. Trois squelettes qui avaient été épargnés par le passage dévastateur du tonneau me prirent pour cible avec, je crus le discerner sur leurs visages d’os, un rictus cruel. J’étais seul même si les marins les plus proches se battaient avec vaillance et fougue pour me rejoindre.

Par Gaïa, moi qui avais peur de me battre, j’étais en ce moment en plein cœur d’une bataille navale sanglante. Et je ne laisserais pas mes compagnons critiquer ma passivité ou pleurer ma mort à la fin du combat, j’avais l’intention de me battre farouchement et de survivre ! Pour Darek, je ne me ferais pas refroidir aujourd’hui. Il me fallait juste un petit miracle pour m’aider face à ces squelettes.

Sainte chance avait décidé que mon anniversaire était avancé à aujourd’hui car de nouveau, au prix d’un courage fou et d’une rage vindicative, Torald vint pour la seconde fois me secourir au milieu des coups. Le bretteur n’avait pas chômé, sa lame avait tranché dans la moelle, mais il n’était pas indemne et sa charge ne l’avait pas arrangé. Le sang teintait sa tunique et il coulait à travers la commissure de ses lèvres. Il commençait à vraiment pâlir et pour lui le combat ne devrait pas s’éterniser. Il fallait que je lui donne un coup de main, mais je ne pouvais dépenser mes fluides pour le soigner dans la mêlée… Ces créatures de l’ombre allaient subir le châtiment lumineux de Gaïa… Comme pour répondre à mes pensées, Torald jeta avec mépris une menace à nos ennemis infernaux :


« Soyez terrassées, créatures maudites ! Par le fil de ma lame, retournez donc croupir dans les Enfers dont vous venez !! »

Et pour accompagner ces mots, il trancha d’un coup, d’un seul, la tête de deux des trois de mes proches assaillants. Il était vaillant mais mal en point, je ne voulais pas avoir sa mort sur la conscience, il fallait le protéger en faisant rempart de mon corps désormais. C’est mon devoir de renvoyer la charrette maintenant et de lui sauver la vie. N’écoutant que ma folie, je me plaçai intentionnellement devant Torald et lui dis :

« Encore une fois, Merci Torald, mais vous êtes mal en point, restez derrière moi, ma jeunesse sera l’étendard de ma robustesse. Gardez vous en vie jusqu’à la fin de la mêlée, je vous soignerais alors ! «

Et c’est sur ces paroles que les combats se tétanisèrent suite à un bruit de chute, une chute inattendue. Le nécromant venait d’être mis à terre par … mon tonneau ! Celui-ci fit un bruit de tonnerre en s’écrasant finalement sur une rambarde entraînant l’encapuchonné avec lui. Le fracas des lames ne fut suspendu qu’un instant et repris de plus belles après ce temps d’arrêt. Tout le monde avait été surpris de la réussite de mon coup d’éclat. Cela allait sans doute nous donner la victoire, le nécromant déstabilisé serait maintenant à notre merci.

(Comment a-t-il put se faire avoir par un tonneau roulant ? Je suis quand même incroyablement couillu d’avoir réussi ça ! Mais rien n’est gagné, battons nous ! )

Mon attention revint vite sur mon adversaire direct un squelette qui battit de l’aile un instant, hésita, puis se raffermit ! Un nouveau rapide coup d’œil m’appris que le nécromant avait pu se relever et paraissait énervé ! En tout cas, le contrôle de certains squelettes avait vacillé durant cette chute. Mais, trop curieux de nature, je n’avais pas su tirer parti de cette petite brèche… Mes yeux regardaient toujours le nécromant qui préparait une boule d’une noirceur terrible et bien plus grosse que celle porté à Aalys.

Et la jeune archère ne réapparaissait plus, elle avait donc vraiment souffert. Il ne fallait pas que nous soyons touchés par cette boule. Il fallait tout tenter pour l’arrêter. C’était le dernier effort, la dernière poussée pour notre survie qu’il fallait faire désormais.


(On est dans la panade, sa vengeance a l’air terrible…. Surtout si c’est moi qui suis la cible ! Si je prends ce truc en pleine poire, je peux dire adieu aux joies de la vie …. A l’aide Jena !!!!)

Il fallait endiguer sa magie, il fallait intervenir, je ne voulais pas mourir ! Si jeune, je ne le méritais pas….

(Arrête Erf ! Calme-toi et réfléchis, pour l’instant, tes initiatives ont été pour ainsi dire, lumineuses ! Utilise tes qualités et ton intelligence pour tirer tous le monde de ce mauvais pas.)

Pendant que je fulminais intérieurement, mon adversaire se rapprochait sensiblement et la situation commençait à devenir périlleuse, il fallait agir pour régler mes deux problèmes. Je pris alors une inspiration et cria avec rage :

« Jena, Nous avons besoin de ta magie pour affronter cette boule, pour utiliser tes pouvoirs, c’est maintenant le moment propice ! Tous les autres magiciens, liez vos magies à la sienne pour anéantir cet être si mauvais ! Il faut tout tenter ! »

La peur teintait ma voix lui donnant un air encore plus convaincant qui déciderait, je l’espérais, toutes les cibles de mon message à agir. Et croyant avoir réglé un de mes problèmes, je me concentrai sur le second et vit que ma position devenait critique. Me rappelant les enseignements du temple, je laissai parler les fluides en moi et tenta d’utiliser sur le même sort qui avait soigné Aalys sur le squelette ! Si mes souvenirs étaient justes, l’effet devrait être inversé et mon adversaire osseux souffrirait le martyr.

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Dernière édition par Erfandir le Jeu 2 Juil 2009 00:52, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 28 Juin 2009 12:33 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Tout seul à l'arrière du pont, je suis à genoux et attend patiemment et avec fébrilité un signe quelconque de mes dieux. En attendant que celui ci arrive, j'observe le combat à l'écart, sans risquer ma vie à cause d'un squelette car ils sont tous dans la mêlée avec tout les aventuriers sauf Aalys, Erfandir et moi même.

(Où est-elle d'ailleurs? Fuite ou blessure? Et le capitaine qui ne pointe pas le bout de son nez...)

Je m'inquiète pour la fille des montagnes qui, si elle ne respire pas l'intelligence, est jolie et aussi très sympathique bien que bavarde. J'ai un peu de rancœur aussi envers le capitaine qui ne fait apparemment rien pour défendre son navire et que j'imagine en train de se terrer dans sa cabine. Erfandir et le tonneau continuent leur course folle et je retiens un cri de panique alors que l'adolescent tombe au milieu des squelettes qui l'entourent rapidement. Heureusement pour lui, Torald ne s'est pas occupé de moi quand je me suis arrêté et franchit le barrage d'os pour aller sauver mon unique ami, du moins c'est comme cela que je le considère. Il arrive juste à temps pour faucher deux pantins de sa rapière avec une hargne bénéfique.

(Mais cela ne se peut...)

Durant le sauvetage de l'adolescent, le tonneau a continué sa route et je peux voir avec étonnement qu'il a fauché le nécromancien qui se relève assez vite tout de même. Je remercie mes dieux d'avoir bénit mon ami et son tonneau et me relève, assuré que notre combat est le bon. La colère envers ce nécromancien s'agrandit encore par rapport à précédemment alors qu'il semble préparer un nouveaux sort ténébreux. Ce résidu d'être intelligent usurpe le pouvoir venant de mes dieux et se complaît à les utiliser contre nous. Il ne comprend apparemment pas que même les dieux sombres le rejettent et ne souhaites que sa mort. Il est temps que je lui montre la colère des dieux noirs...

Par Phaitos et Thimoros! Tu vas crever!

Sans aucune considération pour ma santé et ma survie, je fonce vers le combat avec pour but simple et avoué de le faire périr quelques soient les conséquences pour moi-même. Alors que je suis obnubilé par la mort de ce nécromancien voleur de pouvoir, je sens quelque chose s'agiter en moi et ne demandant qu'une chose: sortir. Mon sang semble bouillir dans mes veines et mes yeux d'un noir intense me font un mal sans précédent: j'ai l'impression que l'on veut les arracher de leur orbite. Je crie de douleur et de rage alors que je cours toujours vers le combat, le bras droit pendant inutilement le long de mon corps.

(((Je lance inconsciemment souffle de Thimoros sur le nécromancien)))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mer 1 Juil 2009 20:40 
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Localisation: Quête 19
Ma manœuvre fonctionna, le coup porté fut assez puissant pour déstabiliser un de ces tas d’ossements vivants avant que mon sort les envoyât se faire réduire en poussière inoffensive sur la barrière magique.

« Nom de… »

Je jurai entre mes dents serrées quant à mon oubli désastreux de cette protection que la fine poussière blanchâtre révéla à mes yeux. Les lèvres pincées face à ce tourbillon me rappelant trop nettement les courants aériens, je vis arriver le tonneau envoyé par le jeune guérisseur dans la masse de ces horreurs squelettiques et, comble de chance ou effet de la bénédiction de Gaïa elle-même envers un de ces serviteurs, le fût de bois vint percuter notre sombre adversaire, peu avant de se briser sur la rambarde. J’eus presque envie de rire devant l’effet inattendu qu’avait eu mon idée, le nécromancien n’avait pas vu arriver cette arme si peu conventionnelle grâce au nuage provenant de la désintégration de son serviteur. Si ce n’était que ce coup du sort pour l’encapé sembla provoquer un instant de flottement dans la bataille qui se déroulait sur le pont du navire où tout se tut, un silence qui paraissait aussi bruyant qu’une explosion dévastatrice en plein vacarme des armes, trop court moment pendant lequel ces êtres sans âmes me semblèrent prêts à retourner d’où ils venaient.

Alors que le vil serviteur des Ombres était maintenant à portée du petit groupe que nous formions, l’équipage perdit la cohésion salvatrice qui nous avait permis d’avancer plus facilement et ramena la confusion de départ. Notre adversaire se relevait difficilement de ce revirement, très certainement amer pour lui, et il comptait faire payer cher cet affront alors que les rixes reprenaient de plus belles tout autour, où chacun se battait du mieux qu’il pouvait certes, mais pour la plupart seul. Dans un sens, cette mêlée ouverte pouvait m’être bénéfique et, sans un regard vers Raek qui paraissait simplement s’être mis dans l’idée de me suivre sans agir, je commençai à me faufiler pour passer la mince barrière de squelettes qui se tournait vers le loup de mer blond et la jeune paladine, espérant continuer à me faire oublier dans la masse. Vu le carnage qu’ils avaient fait à eux deux jusqu’ici, je ne doutais pas qu’ils parvinssent à s’en occuper sans mon aide.

De toute façon, il n’y avait pas une minute à perdre sous la menace de la riposte du ténébreux encapé, cette boule d’ombres noires comme le néant qui me glaçaient déjà le sang. Je devais être prête, nous le devions tous, et j’espérais que Raek agirait une nouvelle fois, pour réussir à le prendre de vitesse si c’était possible. Je n’étais pas la seule à y avoir pensé, de nouveau Erfandir nous enjoignait à l’attaquer tous ensemble et en même temps pour mettre à bas notre ennemi mortel. Dans mon esprit, je voyais déjà la furieuse tempête que je comptais lui offrir en retour de toutes ses attentions qu’il avait eues pour nous. Dès qu’il fut en vue, sans aucun obstacle entre lui et moi, je lâchai ma magie, souhaitant qu’un véritable enfer aérien s’abattît sur lui.

« Disparaîs de notre vue ! »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mer 1 Juil 2009 21:42 
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Jets :
Erfandir : Jet de maîtrise magique : réussite.
Antariasi : Jet de maîtrise magique : réussite.
Angharad : Jet de maîtrise magique : réussite.
(Joli trio XD)


Ce qui se passe à ce moment sur le pont de l’Aigle des Océans est presque indescriptible. Le tout ressemble à un dernier assaut d’une défense suicidaire, un tableau épique de la lutte du bien contre le mal, de la vie face à la mort…
Le corps des marin s’est levé d’un bloc de par son courage et sa détermination à vaincre cet ennemi surprise, et en quelques secondes, les derniers squelettes sont abattus, si facilement qu’il semblerait presque que le nécromancien concentre toute son énergie magique dans la boule de pouvoir obscur qu’il crée entre ses mains, et qui grossit sans cesse… Le jet de lumière d’Erfandir renvoie définitivement le dernier squelette debout dans les Enfers dont il s’est échappé… Mais la menace n’est pas réglée pour autant : le nécromancien exhale puissance et assurance, un danger mortel contre toutes les personnes présentes sur le pont, sur le navire…

Et puis soudain, c’est le carnage, la fièvre finale du combat : En même temps que Jena, suivant les conseils du guérisseur, envoie sa magie de lumière vers le nécromancien, Angharad propulse vers l’homme encapé ses vents magiques déchainés, et le tout est couronné par un souffle sombre en directe provenance d’Antariasi.
Les trois magies se mêlent entre elles, tourbillonnant entre elles, et se dirigent à une vitesse effarante vers l’assaillant. Et c’est à ce moment qu’il choisit de lâcher sa boule d’ombre… Les deux rayons, l’un tout de noir, l’autre mêlé de vent, d’ombre et de lumière, se percutent dans un éclat iridescent. Ce même éclat qui, se répandant sur le navire, fait chuter tous les marins sur le pont… Les aventuriers sont tous debout, quant à eux, la peau recouverte de fins éclairs électriques à peine perceptibles, mais bien présents… Les mêmes qui parcourent toujours les habits d’Angharad et de Raek…

Le guérisseur avait visiblement vu juste, dans son hypothèse de lier ensemble les magies… Aurait-il un don de prescience dissimulé de sa déesse de la connaissance, qui lui soufflerait le futur proche avec une légère avance ? Quoi qu’il en soit, grâce à l’intervention de la magie de foudre, les deux rayons se font toujours face en semblant décharger en leur point de rencontre de saillantes étincelles des trois éléments : ombre, lumière et vent.

Et ce rayon entrecroisé, il est tenace et vigoureux, même s’il tend lentement à céder en faveur du nécromancien, visiblement terriblement puissant. Logan choisit cet instant pour agir, et hurlant de rage, il se jette sur l’homme encapé de noir. Vaine tentative qui se résout par un échec aussi cuisant que surprenant : Le nécromancien, non fort d’user de toute sa puissance pour faire progresser son rayon vers les aventuriers, trouve encore la concentration et le pouvoir de repousser magiquement l’attaque de Logan, qui est propulsé par une force invisible sur le pont du navire, conscient mais à terre… Et le rayon noir l’emporte petit à petit sur le tricolore, s’approchant dangereusement de Jena, la première ligne de ce trio magique… Tous les trois risquent de périr : Jena, puis Angharad, puis Antariasi, et sans doute que les autres aventuriers ne résisteraient pas plus longtemps à cette vague déferlante d’obscurité. La fin approche, le compte à rebours est lancé, la mort approche à grands pas de tous…

Lorsque soudain, un cri déchire l’air :

« NOOOOOOOOON ! »

C’est Torald Krath, le nobliau kendran qui, armé de sa rapière, s’élance à son tour vers le nécromancien, avec tout le fanatisme dû à ce combat pour le bien… Une énergie de dernière minute le porte presque dans sa course, alors que le nécromancien se prépare à le repousser tout aussi facilement que Logan, d’un simple revers magique de la main…

Mais le but de Torald n’est pas de toucher l’ennemi : hurlant toujours, il se place exactement au point de rencontre des deux magistraux rayons magiques, et l’ombre, le vent et la lumière le traversent alors que son corps de chair se consume sous la puissance de la magie. Il meurt en héro, salvateur de l’Aigle des Océans à qui tous doivent la vie. Il a donné la sienne sans hésitation, avec courage même, pour préserver la votre, et bientôt, au même instant que son corps tombe, méconnaissable, tel un amas de chair ne ressemblant même plus à de la chair, les rayons s’évanouissent…

Un silence de mort s’abat sur le pont pendant quelques instants qui paraissent une éternité, chacun mesurant la répercussion de son geste : vous êtes tous en vie, et lui est mort…

Ce silence n’est troublé qu’au moment où la voix du nécromancien résonne sur le pont, dans la nuit :

« Vain sacrifice que celui-ci, car vous ne m’avez vaincu. Nous nous reverrons vite… »

Il ne parait pas affecté par l’effet réduit de sa magie par la faute de Torald. Sa voix est sombre, ténébreuse et profonde comme un puit infernal, mais aussi calme et emprunte d’une assurance effarante dans une telle situation : seul et désarmé face à tous… Mais alors qu’il finit sa phrase, une volute d’ombre l’enveloppe entièrement, puis se dissipe instantanément, ne laissant comme trace de son passage que des cadavres de marins et de squelettes éparpillés sur le pont…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Jeu 2 Juil 2009 02:08 
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Dernier assaut… Dernière force… Il le fallait pour Kendra Kar ! Tout d’abord, Antariasi, fanatique sombre à nos côtés, poussa un hurlement de douleur et laissa partir un jet de noirceur vers le nécromant. Ensuite, c’est Angharad qui, déterminée, laissa parler ses vents colériques vers le sombre marionnettiste. Et au final, comme une apothéose, c’est Jena qui libéra un jet pur de lumière blanche....

Tout cela dans un seul but, une seule cause, la plus juste de toute, la survie d’innocents. C’est ainsi que les marins dans leurs derniers assaut balayent les restes des squelettes tandis que ma magie parle avec virulence, me vidant de mes dernières forces. J’étais vidé nerveusement et physiquement, il fallait en finir ! Et c’est la représentation manichéenne de ce combat qui s’étend désormais sous nos yeux, le nécromant exhalant la puissance sombre face à la combinaison des forces du bien. Il ne reste plus de pantins sur le pont et tous sont fixés sur le dangereux encapuchonné.

Et c’est alors un instant de folie, une exaltation finale, un éclat de jouissance incontrôlable qui nous éclaire tandis que les magies de nos trois mages se mêlent pour ne former qu’un terrifiant trait de fluides crépitant. On allait faire parler les fluides ! Et dans le même instant que ce trait effrayant se formait, le nécromancien libéra sa boule noire.

Par Gaïa, le spectacle était grandiose, les deux rayons se rencontrèrent et se marièrent dans un affrontement décisif. L’impact libéra une vague de puissance qui mit tous les marins à terre et seuls les aventuriers grâce à une magie électrique restèrent debout… Une magie qui venait de protéger le navire d’une mort certaine. Seul, je me serais affalé comme tant d’autres

Reprenant mes esprits et me raccrochant à mes dernières forces, j’avisais le ponton pour trouver la source de cette protection et me rendit compte que le seul qui le pouvait était Raek. Il avait bien caché son jeu, mais on ne pouvait plus lui reprocher son inutilité, il venait presque de sauver le combat.


(Electromancien de talent, je m’excuse de nouveau d’avoir pu penser que tu étais inutile et je te respecte désormais comme étant un grand mage.)

Cependant, nos forces faiblissaient et c’est le rayon noir de notre ennemi qui gagnait inlassablement du terrain même face à Jena qui se déchaînait. Soit il était vraiment très puissant soit j’avais surestimé Jena… Peut-être les deux !

(Il faut intervenir, sinon nous allons y passer ! Il faut faire basculer la balance de notre côté.)

C’est alors que dans un cri désespéré Logan se jeta sur le nécromant sabre au clair avec une farouche détermination mais se fit rejeter avec violence par cet homme surprenant. Même au plus fort d’un combat magique, il avait encore des ressources.

(C’est la mouise là ! Je ne peux pas les aider, j’ai plus aucune force ! Et si toute action au corps à corps est inutile, on va finir par trépasser…. Ce n’est pas bon du tout ça ! )

L‘adrénaline et l’anxiété grimpait en flèche et mes pensées commençait à bouillonner et à devenir confuse. Que faire face à cet être quasi invincible… Enfin bon, tant à mourir, il fallait tout tenter. Une attaque frontale et au corps à corps serait déjà une distraction pour l’ennemi et nous ouvrirait sans doute une brèche.
Et soudain, alors que je m’apprêtais à m’élancer au fi de toute protection, c’est Torald qui agit de nouveau héroïquement en criant de toutes ces forces.


« NOOOOOOOOON ! »

Cependant, à la différence de Logan, il ne se précipita pas vers l’ennemi mais vers le point de rencontre des rayons, le point le plus mortel du pont. Comprenant que trop tard, j’esquissais une tentative pour l’arrêter mais c'était inutile, je vis Torald s’interposer de son corps entre les magies…

« NOOOOOOOOOOOON ! »

Comme en réponse à Torald, mon cri désespéré s’éleva dans l’air de la nuit tandis que je tombais à genoux devant un si terrible spectacle. Son corps fut dévoré par la puissance magique pour n’en laisser qu’une carcasse de chair fumante. C’était …. Abominable ….. Affreux….. Effroyable…..Insupportable…..Inhumain…. Injuste !

Les larmes coulèrent le long de mes joues tandis que je ne parvenais pas à décrocher les yeux du cadavre calciné. Plus que mon attachement à cet homme, c’est l’incompréhension et la douleur d’une journée noire que j’exprimais alors complètement. Darek puis Torald, deux morts face auxquelles je n’avais rien pu faire mais la tristesse n’en était pas moindre. J’étais impuissant et mes compagnons mouraient. Après mon meilleur ami, c’était mon sauveur, mon héros, le héros de tout un navire qui venait de passer l’arme à gauche. Dans un gémissement, je m’écroulais de plus belle entre mes jambes pour laisser ma détresse et ruminer ma colère.


(Pourquoi ? Gaïa, tu es juste, alors pourquoi laisse tu de si honorable homme mourir pour des causes si justes ? Pourquoi ne pas me sacrifier moi ? Je ne mérite pas de vivre si c’est pour supporter la mort de tant de gens ! )

Un silence de mort accompagnait mes pleurs, chacun réalisant le geste du nobliau…. Lui était un vrai homme alors que nous étions tous des pleutres ! Je n’avais même pas pensé à me sacrifier mais plutôt à économiser mes forces ! J’aurais du soutenir Jena ! J’aurais dû agir ! J’aurais du le sauver ! J’aurais du tant de choses que je ne mérite que mon propre mépris, infâme que je suis.

Pour accompagner une tristesse sans nom, c’était une rage violente et vengeresse qui me prit soudain ! Je vis rouge et le sang m’appela soudain, oubliant tout les préceptes de mesures que les prêtres de Gaïa auraient pu m’enseigner. Mes doigts se crispèrent sur mes cuisses, enfonçant mes ongles dans la chair jusqu’au sang. Quoi de plus juste pour ma médiocrité qu’un châtiment corporel ?

Ma haine s’accrut avec le silence et elle explosa incontrôlable quand le nécromancien rompis le silence :


« Vain sacrifice que celui-ci, car vous ne m’avez vaincu. Nous nous reverrons vite… »

La violence de ma fureur me fit trembler, l’écume me vint aux lèvres, je serrais les dents, vidant ma rage à travers ce simple geste. Et comme une promesse funeste, un pacte aux morts , je murmurai plus pour moi-même que pour les autres :

« Reviens, je te tuerais de mes mains ! Et je jouirais de manière exquise de pouvoir baigner dans ton sang ! »

Ma colère était interminable, invincible, innommable ! La vie était pour moi le présent le plus inestimable et on l’avait retiré sans l’ombre d’un regret. Je me maudissais de n’avoir pas pu être plus utile à Torald et Darek ! Je maudissais toutes les personnes sur ce navire qui ne méritaient que mon dédain le plus misérable. Aucun de nous n’avait eu le courage et l’engagement du Kendran, aucun de nous ne s’était battus avec l’énergie du désespoir et le mépris de la mort. Aucun de nous ne méritait le respect.

Et malgré tout, une accalmie vint dans ma folie et mon esprit soutint la reprise d’une vie et d’une conscience humaine tandis que notre ennemi disparaissait dans une volute de fumée noire.


(Allez mon petit Erfandir, il faut te calmer ! Il faut avancer et ne pas te laisser abattre ! Deux morts en un jour, c’est dur, mais il ne faut pas tant se laisser aller ! De plus, les marins se sont battus malgré tout vaillamment avec leur force et personne n’était au niveau de ce nécromancien de malheur. Il faut faire ton travail et faire le point sur les blessés.)

Et après une seconde, je finis par relever la tête, les pleurs séchés mais une rage toujours présente. Je me mis debout lentement, fixant chacun dans un silence de mort. Mes paroles allaient tomber comme une épée de Damoclès mais aussi comme une libération. De nouveau, je prenais la tête et menait ces hommes mais cette fois, ce n’était plus la raison mais la rage qui guidait mes ordres.

« Un peu de courage, Marins ! Les blessés au centre du pont, les morts par-dessus bord ! »

Je fis quelques pas, chancelant de désespoir et tremblant de fureur, rien n’excusait sa mort et jamais la culpabilité de mon inutilité ne se calmerait. J’indiquais aussi à deux marins indemnes d’aller chercher Aalys sur le gaillard arrière. Lorsque mes yeux se posèrent sur Jena, c’est avec dureté que je lui cracha ces quelques mots, déçu qu’elle n’ait pas pu être plus forte :

« Jena, allez cherchez votre père ! Il a des choses à nous dire ! »

Mon ordre ne souffrait aucune contestation, et s’il y en avait, j’étais prêt à faire couler le sang à nouveau. Rien pour le moment ne pouvait entraver ma volonté virulente de fureur.

Marchant toujours, je passai à côté de Raek et posa ma main amicalement sur son épaule lui exprimant mon profond respect pour sa protection.


( Merci à vous ! Vous avez été utile malgré ces événements tragiques !)

Continuant inlassablement ma marche, j’arrivai au niveau de Logan, affalé sur le pont, sonné par sa chute violente. D’un air indulgent qui s’opposait à ma profonde rage , je lui tendis la main pour l’aider à le relever et lui dit :

« Tout va bien Logan ? Vous n’êtes pas trop blessé ? »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Jeu 2 Juil 2009 19:32 
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Ma rage envers le nécromancien n'a pas baissé mais je suis obligé de m'arrêter à cause de la douleur incommensurable qui agresse mes yeux. Je tombe à genoux, le bras gauche devant les organes souffrants et le droit pendant encore inutilement le long de mon corps avec la serpe dans la main. Je crie comme je n'ai jamais crié alors que j'ai l'impression que quelque chose veut s'extraire de mes yeux en faisant le plus de dégâts possibles. Mon bras gauche rejoint son compagnon le long de mon corps et ce qui veut sortir le fait enfin mais dans une douleur insupportable. Mon corps s'écroule en avant, retenu au dernier moment par mon avant-bras gauche ce qui me permet de ne pas être assommé contre le pont du navire. Je respire bruyamment comme un chien fatigué alors que le corbeau se décide enfin à me rejoindre sur mon épaule, celle qui est encore intact.

Je ne sais pas ce que j'ai relâché mais je peux observer la solitude du nécromancien alors que le dernier squelette retourne à son état inerte par la magie blanche de mon jeune ami. Cet événement arrange un peu mon état d'esprit rendu très chaotique par la douleur maintenant passée de mes yeux. Ce que je ne sais pas, c'est que mes yeux ont mystérieusement viré au gris foncé ce que mes compagnons risquent de remarquer si ils font attention.

Le sombre individu appelle toujours sa magie usurpée alors que ma surprise est à son comble: en effet, trois rayons magiques s'unissent sous mes yeux ébahis. Je ne sais pas qui a lancé tout cela bien que je suppose qu'Angharad n'en a au moins lancé un. Au moment où ce mélange se fait, l'encapé lance son sort et celui-ci rencontre le mélange créé par notre groupe. Ce choc des magies provoque un éclat qui se répand à tout le navire et provoque la chute de tous les marins sauf les aventuriers qui restent solidement attachés au sol. Mon cerveau tente de chercher une raison à mon équilibre mais ne trouve malheureusement rien malgré les picotements légers qui parcourent mon corps.

(C'est une sacrée bataille)

Les magies semblent combattre comme nous le faisions un instant au paravent et cet affrontement tend plutôt en faveur du traître à mes dieux. Un hurlement de rage me surprend alors que ma vision se brouille et que ma tête tourne. J'aperçois quand même une masse de muscle couverte de cheveux blonds se précipiter sur le personnage noir en criant. Un échec cuisant accueille Logan qui se fait repousser par le nécromancien décidément très puissant car il arrive à diriger sa magie pour combattre la notre et à repousser cet homme puissant. Alors que le centre du combat magique se rapproche de plus en plus de Jena, je me dis soudainement qu'un nécromancien est un mage très puissant et que c'est surement la voix que je poursuivrais si je le peux tout en étant au service de mes dieux.

NOOOOOOOON!

Le nobliau se jette sur le rayon magique qui le détruit instantanément alors que je sens la fatigue m'envahir de plus en plus. Mon cerveau a du mal à se rendre compte de la situation et je regarde sans aucun sentiment le tas de chairs sanguinolentes au sol pendant que j'entends avec beaucoup de mal Erfandir crier. Le silence envahi le pont et les rayons magiques ont disparu laissant mes compagnons sans voix et abasourdis devant ce spectacle. Moi, je ne me rends compte de rien et m'évanouis sur le pont n'entendant que les dernières paroles du nécromancien.

« Vain sacrifice que celui-ci, car vous ne m’avez vaincu. Nous nous reverrons vite… »

(((Mon évanouissement est dû à la magie que j'ai faite car ça fait un peu près une bonne dizaine d'années que le pauvre bougre n'a pas lancé de sort. Sans compter que son état n'est pas non plus des plus satisfaisants)))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 4 Juil 2009 13:41 
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Sur le pont du navire, chacun est effondré… à sa manière, le montrant peu ou prou. Ainsi, Antariasi s’évanouit, Aalys, sur le gaillard arrière, demeure inconsciente, Raek, ne tenant pas compte de la main amicale posée sur son épaule, reste droit et sévère, la mine fermée, presque inchangée depuis le début de l’aventure. Logan, lui, se relève péniblement, les mâchoires crispées par la colère qui l’habite. Lorsqu’Erfandir s’en approche pour s’enquérir de sa santé, il se tourne vers lui et se passe une main sur le front, esquissant un sourire peu sincère, mais visant à une tentative de bonne humeur.

« Ça va, je vais bien… Même si on ne peut dire cela de tous… »

Il jette un regard vers ce qui reste de Torald et sa mâchoire se crispe une fois de plus.

Jena, elle, reste droite et digne, regardant fixement, presque effarée, l’endroit où le nécromancien vient de disparaître. Quand le guérisseur la somme d’aller chercher son père, elle se retourne vers lui.

« J’ignore où il se trouve… Il reviendra de lui-même, avec les explications de tout ceci, sans doute… »

Sa voix ne tremble pas, même si dans son regard, un doute plane…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 4 Juil 2009 15:23 
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C’est la haine froide et la rage sourde que je vis perler dans les yeux de Logan lorsqu’il se releva apparemment indemne. Il paraissait cependant hors de lui, les mâchoires crispées, les yeux hurlant, la colère insatiable. J’étais moins habitué que lui au combat et je maitrisais mal mes émotions mais sa réaction était aussi intense que la mienne. Par contre, il la laissait bouillonner en lui. Tous les deux, nous serions intenables face au capitaine absent.

Mais ne se démontant jamais, le charmeur blond s’essaya à un mot d’esprit pour relancer une quelconque joie de vivre dans mon cœur brûlé à vif.


« Ça va, je vais bien… Même si on ne peut dire cela de tous… »

Rien à faire, ses paroles rebondirent sur l’organe calciné pour finir dans les entrailles de ma vessie, rejeté comme de la vulgaire pisse. Ma fureur était encore trop grande pour pouvoir sourire ou être contesté.

Sur le pont, la vie reprenait, chacun à une tâche, mais tous abattus. Personne ne voulait rire ! Moi le dernier… Je vis des corps jetés à la mer et d’autres regroupés comme je l’avais ordonné. Aalys, de nouveau inconsciente, fut amené par deux marins dont un en pleurs. Le couteau incompréhensible de cette attaque tournait toujours dans la plaie béante de nos émotions. C’était insupportable ! Comme de bien entendu, aucun marin n’osa toucher le corps de Torald, symbole du martyr du navire que personne n’oserait jeter à la mer.

A côté de ça, la plus stupéfaite sans doute était Jena, qui prenait compte de sa faiblesse. Elle garda sa dignité mais m’obéit de façon surprenante, rangeant son mépris, et laissa transparaître pour la première fois un doute sur les compétences de son très cher père, le grand absent.


« J’ignore où il se trouve… Il reviendra de lui-même, avec les explications de tout ceci, sans doute… »

(Celui-là, il va morfler !)

Mais un bruit sourd interrompit mes pensées, je me retournais comme un chat agressé, prêt à combattre de nouveau, toutes griffes sorties. Je me calmai et reprit mes esprits lorsque je vis qu’Antariasi venait de s’effondrer de fatigue ou de douleur sur le pont du navire. La vie en danger, la présence des blessés, le râle de la douleur me ramena doucement à un certain calme intérieur, ordonnant à mon cœur de faire mon devoir et d’enrager plus tard. Il fallait se mettre au travail au plus vite pour éviter toute nouvelle perte humaine inutile. Mais d’abord, il fallait s’organiser !

« Equipage, j’aurais besoin de matériel pour les blessés ! Une scie, des scalpels, des chiffons, de l’alcool, une source de chaleur et de l’eau douce. J’aurais besoin d’un coup de main si quelqu’un à quelque compétence ou connaissance en médecine. »

Sur ceux, je me rapprochai de mon ami évanoui et pris son pouls. Il était vif et irrégulier, Antariasi avait puisé dans ses réserves durant le combat. Cependant, je ne pris pas peur pour son avenir.

Je relevai la tête pour aviser des autres blessés et vis que Jena ne faisait pour l’instant rien. Ayant un geste d’indulgence envers la combattante qui semblait perdue, je tentai de l’adoucir.


« Jena, vous êtes une bonne fidèle de Gaïa ! Pourriez-vous examiner l’état d’Aalys, mes talents sont limités et je n’arrive pas à contrer la magie puissante qui l’a touchée ? »

Après ces mots, je me mis en quête de ma crosse qui gisait toujours sur le pont en attendant le matériel demandé pour me mettre au travail.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 4 Juil 2009 16:07 
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Des marins t’apportent le matériel que tu demandes, ou plus ou moins : une scie de charpentier, une dague effilée en guise de scalpel, des chiffons pas parfaitement propres, une bouteille d’un alcool blanc visiblement très fort, de l’eau potable et une lanterne assez grande pour fournir une douce chaleur. Par contre, personne ne semble se dévouer pour une quelconque aide infirmière. Visiblement, les médecins n’ont pas l’habitude de soins…

Jena, elle, te regarde toujours avec cette ombre absente dans le regard, et finit par te répondre, peu encourageante :

« Guérisseur, je crains ne pouvoir aider notre amie… Je me suis tournée vers la défense guerrière de notre déesse des Justes, et je n’ai jamais été baignée dans l’art de la guérison. Le combat a été rude pour tous, et toute ma magie a été nécessaire pour retenir ce sort sombre… dont une version mineure a sans doute frappé Aalys. Seul le temps pourrait aider à l’aider. Ou… le serviteur des dieux sombres. Peut-être est-il plus au fait sur cette puissance occulte. Il saura nous aider, s’il se réveille… »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 4 Juil 2009 19:21 
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Je cligne des yeux et me demande ce que je fais au sol, ma tête me fait mal et le décor bouge autour de moi si bien qu'une envie de vomir m'envahit. Je me mets à quatre pattes sur le pont en attendant d'y voir clair et tente de me souvenir de ce qui s'est passé très récemment. Premièrement la bataille est finit, j'ai entendu le nécromancien juste avant qu'il se volatilise. Deuxièmement je suis tombé comme si je n'avais pas dormi depuis des lustres. Et en troisième lieu il faut se lever désormais afin de recommander les âmes des morts à Phaïtos.

(Ça tourne encore)

En effet, à peine relever que je tangue déjà vers la droite et manque de chuter pour la deuxième fois. Après quelques zigzags en direction du corps de Torald, je me stabilise enfin et pose mon regard maintenant gris sur le corps en mauvaise état. Mes jambes se dérobent et je tombe à genoux auprès de lui ou du moins de ce qui en reste.

Que phaïtos t'accueille en son royaume et que ton âme repose en paix mon frère.

Je me relève difficilement et mon épaule droite se rappelle à moi d'une manière douloureuse: la blessure me fait mal et mon dos n'a pas dû apprécier mes mouvements amples pour me débarrasser des squelettes car il recommence à me tirailler. Mes yeux tombent alors sur un marin survivant qui balance sans ménagement un de ses camarades par dessus bord et je m'avance vers lui en tanguant légèrement.

Vous êtes fou de les balancer ainsi sans considérations particulières! Vous voulez que leur âme revienne hanter ce navire ou quoi?

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Sam 4 Juil 2009 20:22 
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Je finis par retrouver ma lourde crosse sous une montagne d’ossements. A son contact, au contraire du premier, elle ne m’apporta rien, comme si sa puissance magique était vidée. Pendant un instant, je me demandais si elle n’avait pas été endommagée durant les combats. Enfin bon, quoiqu’il en fût, c’était ma seule arme et j’en avais besoin. Par contre, après le combat, elle me paraissait bien plus lourde qu’auparavant, j’étais moi aussi à bout de force…. Seule la force de la volonté et ma haine me permettait d’être l’un des plus actifs du pont.

Lorsqu’un marin vint me prévenir que mon matériel était arrivé, je le suivis jusqu’au regroupement des blessés pour qu’il me le montre… Rien de fameux, mais ça servirait quand même. Espérons que mon jeu de bistouri serait toujours aussi bon. J’étais assez réputé comme assistant chirurgien au temple, mais bon , ici j’allais devoir agir sans les conseils d’un maître et dans des conditions de pression et d’épuisement bien différentes… Et surtout sans magie! Mes fluides ne répondaient plus, comme si mon corps en était vidé. Je n’aurais pas pu esquisser l’ombre d’une flammiche de lumière ! J’avais dû y aller trop fort sur le squelette tout à l’heure.

Pas d’aide non plus de la part des marins qui semblent surpris de ce que je vais faire, comme si jamais on ne prodiguait des soins sur un bateau. Les fous, je n’allais pas laisser mourir des gens et les laisser s’enfoncer dans un manque d’hygiène chronique ! Ce n’était pas mon style, j’étais assez tatillon dans mon genre ! Même Jena me remballa de façon assez sèche :


« Guérisseur, je crains ne pouvoir aider notre amie… Je me suis tournée vers la défense guerrière de notre déesse des Justes, et je n’ai jamais été baignée dans l’art de la guérison. Le combat a été rude pour tous, et toute ma magie a été nécessaire pour retenir ce sort sombre… dont une version mineure a sans doute frappé Aalys. Seul le temps pourrait aider à l’aider. Ou… le serviteur des dieux sombres. Peut-être est-il plus au fait sur cette puissance occulte. Il saura nous aider, s’il se réveille… »

( Antariasi ? Peut-être …. M’enfin bon, je suis aussi fatigué et je ne reste pas planté là non plus ! Tu crois donc que Torald est mort pour rien ? )

Mes mâchoires se crispèrent et mes yeux brillèrent d’une rage ravivée entendant ces paroles. Et pour me calmer, j’arrêtai de regarder Jena pour qui mon dédain allait croissant et commença à passer parmi les blessés en faisant l’inventaire des blessures. Je vis qu’Antariasi commençait à ouvrir les yeux et le laissait reprendre ses esprits tout seul.

( Parfait, il va bien ! Je n’aurais pas eu à lui jeter un seau d’eau à la figure finalement ! )

Parmi les blessés, je découvris avec peine que trois de plus resterait sur le carreau. Le premier avait la gorge tranchée et le sang coulait déjà depuis longtemps, je ne pouvais rien y faire , le second portait les os du crâne apparent, il ne se réveillerait pas de son coma et le dernier tenait ses tripes sur ses genoux, assis le regard hagard, il ne lui restait que quelques instants. Une petite prière à Gaïa tant pour eux que pour moi accompagna leur trépas.

Ensuite, je ne pus que trouver que deux blessés graves gisant au milieu de beaucoup de marins dont les blessures étaient bénignes. L’un avait une épaule à moitié déchiqueté où des morceaux d’os étaient incrustés et l’autre avait la jambe droite drôlement amochée.


( Et merde, je vais devoir l’amputer…. )

Pour les autres, j’allais résoudre le problème assez rapidement.

« Marins peu blessés, prenez un bout de chiffon et plongez le dans l’alcool, nettoyez vos plaies à l’eau puis posez le chiffon dessus. Ensuite allez vous reposez, c’est le meilleur remède. »

J’entendis à travers le tumulte la prière d’Antariasi pour Torald. Cet homme avait vraiment des valeurs et méritait le respect. Par contre , il semblait fatiguer, je ne pouvais lui demander d’examiner Aalys dans son état… Il fallait que je me débrouille tout seul.

Vous êtes fou de les balancer ainsi sans considérations particulières! Vous voulez que leur âme revienne hanter ce navire ou quoi?

« Antariasi, mon ami, ne t’énerve pas sur lui ! C’est moi qui ai donné cet ordre pour éviter toute infection et odeur vu l’état des survivants. SI tu veux t’occuper d’un petit rituel, va y , moi je n’en ai plus le courage ! »

Las, c’est la peine morose qui faisait de nouveau place à la rage. Comme elle y avait fait place le matin même. Trop de mort en une journée, trop de tout en une journée et un scénario sordide qui ne faisait que se répéter. Il me fallait des explications désormais, sinon je ne pourrais plus me contenir. Je me sentais prêt à exploser et à sauter sur tout ce qui bouge pour lui arracher les yeux avec les dents…. Horreur de sauvagerie, mais mon cœur n’en pouvait plus !

Me remettant à ma tâche, j’allais chercher la scie, la dague, l’eau et la lanterne en donnant la consigne de m’apporter un fond d’alcool et des chiffons lorsque la distribution aux marins serait terminée. Je me dirigeais ensuite vers le blessé à l’épaule et …..

……………..

Je me rattrapai à un marin qui passait par là. Je venais moi aussi de succomber à la fatigue et à ses premiers vertiges. Mes forces me quittaient littéralement après un combat aussi intense. Je me posai un instant et repris mes esprits. J’imaginais assez bien l’état de ce qui avait combattu au cœur de la mêlée tout l’affrontement durant. Il devait à peine réfléchir et entrevoir ce qui se passait autour d’eux. Il fallait les envoyer se reposer…. Reprenant une nouvelle et dernière fois mon rôle de chef autoproclamé, je réussis avec une certaine peine à crier :


« Amis, Compagnons ! Nous sommes exténués tous autant que nous sommes. Que les marins les plus braves qui se sentent assez fort pour diriger le bateau dans la nuit restent sur le pont. Les autres, vous méritez tous d’allez dormir et manger. Pour les aventuriers, allez vous aussi vous reposez ou vous restaurez dans la salle à manger en attendant le capitaine ! Moi je vais restez ici, réalisez les opérations nécessaires pour que ces deux hommes survivent. »

Je soufflai, fatigué par l’effort du discours à tant d’hommes. Je me traînai ensuite près de mon blessé avec peine. C’était mieux que le pont soit presque vide pour que je puisse travailler sans les regards de spectateurs. J’attendais donc avant de commencer de voir si mes compagnons obéissaient à mes nouveaux ordres.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 2: L'Aigle des Océans
MessagePosté: Dim 5 Juil 2009 03:00 
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Localisation: Quête 19
A croire que Rana était avec moi en cette sinistre journée, les fluides parcourant mon corps prirent la forme de ce nouveau sort que je venais d’apprendre, bourrasques impétueuses et effrénées que je dirigeais vers notre funeste ennemi. Il n’y avait pas de place dans ce combat pour la joie légère de la réussite mais je profitai pleinement de la dose d’optimisme qu’elle m’apportait pour jeter toutes mes forces dans ces vents furieux, rafales furibondes que j’imaginais bien souffler dans les enfers de Phaïtos. Peu après, les flots venteux furent rejoints par une traînée noirâtre, emplie de la même énergie que la gigantesque boule de néant lancée au même moment par le nécromancien, une énergie qui me paraissait malsaine et redoutable. Je compris d’un coup ce que signifiait cette sensation en présence de ces fluides, ils étaient composés d’une mana liée aux Dieux sombres. Et tandis que le tourbillon formé par nos deux sorts réunis vint se nourrir d’une nouvelle magie lumineuse provenant de Jena, je sus sans détourner le regard qu’Antariasi était parvenu à nous porter son aide dans cet assaut que j’osais espérer être le dernier. Dans ce cauchemar éveillé, j’apprenais à associer ce que je ressentais à chacune des magies qui crépitaient dans l’air tout autour de moi, les ténèbres luttant contre elles-mêmes, la lumière, l’air et l’électricité réunis.

Je sentais toujours les fines éclairs me parcourir, protectrices selon les dires de Raek et j’en eus la preuve quand les flux concentrés de magies se rencontrèrent, provoquant une explosion d’une puissance à couper le souffle et d’une luminosité aveuglante. Nul doute pouvait subsister dans mon esprit, sans elle je me serais retrouvée projetée à terre comme le reste de l’équipage et aurais brisé involontairement la communion de nos sorts. Cet homme ne parlait peut-être pas et n’agissait que ponctuellement et discrètement mais, dans le cas présent, nous lui devions tous une fière chandelle. La rupture de l’affrontement entre nous et l’encapé aurait tourné au drame, emportant en premier Jena qui s’était battue avec hargne aux côtés de Logan pour percer la muraille d’ossements de cet ost infernal, pour finalement nous faucher tous les uns après les autres. Malheureusement, c’était ce qui risquait d’arriver malgré tous nos efforts conjugués. Pour ma part, j’investissais dans ma magie tout mon ressentiment, toute ma volonté, mais aucun de nous trois ne parvenait à enrailler l’avancée inexorable de ce sort impie. C’était proprement incompréhensible, inconcevable.

(Comment peut-il résister ?… Il est seul et…)

Cet être des Ténèbres devait posséder une puissance incroyable pour avoir réussi à soulever une telle armée de squelettes et posséder des forces suffisantes pour nous opprimer de la sorte avec cette terrible menace que constituait la boule plus noire que les ténèbres nous entourant. Le problème était que je ne pouvais plus faire grand-chose à part tenir coûte que coûte, ne pas faiblir alors que je sentais tout mon corps se tétaniser, mes muscles criant de douleur et mon esprit de violence impuissante. Et nous luttions tous pour ne concéder pas concéder trop aisément le pas devant l’adversité, nous bataillions pour éviter la déroute totale qui s’ensuivrait.

(Je vous en prie, donnez-moi la force de résister.)

Je ne pouvais pas parler, les dents serrées en une moue douloureuse et farouche, et pourtant pour la première fois de ma vie, ou presque, je priais avec ferveur Rana pour qu’elle nous vînt en aide. A ce moment et dans ces circonstances, il me semblait qu’elle-seule pouvait nous aider. Ce fut cet instant que choisit Logan pour se précipiter vers le nécromancien, bien trop occupé avec nous semblait-il pour réussir à se protéger d’une attaque directe au corps à corps. Mal lui en pris, le sympathique blond fut renvoyer d’un geste négligeant de la main du noir serviteur, presque moqueur face à cette vaine tentative selon lui. Face à cette déconvenue cuisante pour l’aventurier, je sentis remonter en moi les doutes, acide pour le cœur et l’esprit, étouffant l’espoir et le courage. Je nous voyais tous condamnés alors qu’aucune autre issue ne s’offrait à moi. Je me battis dès lors contre lui et contre moi, rattrapant les bribes d’optimisme et d’espoir qui m’avaient envahie plus tôt, les rassemblant tant bien que mal. Si chacun de nous abandonner, alors nous succomberions.

(Mais que faire face à lui ?…)

Toujours cette question, qui me revenait comme une rengaine, sans réponse… A moins que… Si son attention était détournée en le harcelant continuellement, nous pourrions peut-être prendre le dessus. Nous aurions ainsi le temps de renforcer nos sorts sans lui en laisser la chance. Mais le destin en voulut autrement. Comme dans une mauvaise histoire, ce fut au tour de Torald de se jeter, au sens littéral du terme, dans l’affrontement magique qui se déroulait sur le pont du magnifique navire kendran. Le noble chevalier avait décidé de se sacrifier en s’interposant entre les deux flux magiques opposés et, par la-même, remplissait le serment qu’il avait prononcé au départ du port de sa ville mais pas de la manière dont je l’avais entendu. A l’instant où je compris ce qu’il faisait, je tentai de retenir la magie, la rappeler à moi pour que cessât cette folie sans nom. Il y avait sûrement une autre solution, il DEVAIT y avoir une autre solution. Le sang glacé et le cœur aux bords des lèvres, je le vis recevoir de plein fouet les pouvoirs déchaînés alors que je réalisais qu’il n’y avait pas de moyen d’enfermer de nouveau une telle puissance libérée, ou s’il en existait, aucun que je connus.

« Non… Non… Non… »

Déni à peine audible de la réalité, de la monstrueuse vérité qui s’offrait à nous alors que le corps sans vie retombait sur les planches du pont, couvertes du sang des marins et des aventuriers blessés. Nul autre son ne pouvait sortir de ma gorge nouée par des sanglots qui se refusaient de sortir. Je devais cauchemarder, j’étais allée me reposer dans ma cabine et mes craintes dues à mon enlèvement et le massacre du port, la mort frappant partout et tout le monde sans distinction, s’ingéniaient à créer cette vision de malheurs. J’allais me réveiller bientôt pour découvrir que la journée n’était pas terminée. J’attendais donc, sans notion de ce qui se passait autour de moi et complètement anesthésiée moralement, et je restais à la même place pendant un moment, ne prenant même pas conscience du départ railleur du sombre meurtrier, ni de l’explosion de colère du jeune guérisseur, les yeux dans le vague, les bras ballant contre moi, une poupée de chiffon sans âme.

(Meurtrier… Je le suis aussi… Mon sort l’a frappé tout autant que celui du nécromancien… Notre… Non, ma faiblesse l’a conduit à ça.)

Après ce qui me paraissait une éternité, cette pensée me fit revenir au présent et aux remords qui trépignaient d’impatience à venir et revenir sans cesse me hanter. Je sentis de nouveau le souffle du vent marin sur ma peau, simple brise comme une caresse apaisante dans le tourbillon de reproches que je m’adressais. Pourquoi avait-il fallu qu’il s’en allât comme ça ? Lui qui était si fier et ardent dans son engagement dans la chasse ? Sa mort était injuste et injustifiable à mes yeux. Dans une quête inconsciente de réconfort, je réunis le peu de fluides aériens qu’il me restait et tentai de percevoir la présence d’Alassea. Le vide fut encore là, plus effrayant que jamais. Ces derniers jours avaient peut-être signé un nouveau tournant dans ma vie, une césure lente et douloureuse avec ce que j’étais avant de quitter malgré moi Lúinwë.

Alors dans un sursaut pour ne pas perdre ce qui était moi et détourner mon esprit de ces noirs égarements, j’embrassai le triste et lugubre spectacle que représentait les marins se débarrassant des corps de leurs compagnons tombés au combat ou aidant les blessés à se réunir autour d’Erfandir. Ce jeune homme avait apparemment beaucoup de sang-froid et n’hésitait pas à prendre les rênes pour que les choses avançassent dans la bonne direction après la tragédie que l’on venait de vivre. De même pour Antariasi qui se démenait pour accorder une bénédiction à ces hommes courageux qui s’étaient battus pour leur navire et leur vie.

(Chose que l’on ne peut pas dire du capitaine. Ce pleutre ne mérite absolument pas la confiance de son équipage !)

Lasse, désabusée et dégoutée, je descendis dans ma cabine pour y prendre les draps propres de mon lit, simples draps de coton blanc, ainsi que ma gourde emplie de la décoction faite par Fingolfin, peut-être pourrait-elle sauver quelques vies. Je remontai ensuite pour aller recouvrir le corps de Torald, laissé là où il avait chu. Chaque homme tombé au combat méritait notre considération mais aucun autre n’avait été si défiguré que le jeune homme châtain et, pour son geste, il méritait qu’on en garde une autre image que ces chairs rendues presque méconnaissables. Dans un coin de mon esprit, je me répugnais, je restais froide et distante, tous mes sentiments enfermés dans le déni qui s'installait en moi mais la gorge toujours serrée et les yeux anormalement brillants. Pourtant je pris la décision de continuer jusqu’à ce que le dernier blessé fût soigné et je rejoignis le vaillant adolescent qui nous enjoignait à aller nous reposer alors que lui-même s’imposait la tâche des soins.

« Je ne pourrais pas dormir tout de suite avec tout ce qui s’est passé aujourd’hui, jeune guérisseur. Je n’ai guère de connaissance dans l’art des soins mais je peux apprendre et vous aider. Et je n’accepterai aucun refus, le repos est nécessaire pour tout le monde, vous y compris. Ca ira plus vite en agissant ensemble… »

Disant cela, je m’installai et commençai à déchirer avec mon couteau les draps restant, bien plus propres que les chiffons amenés par les marins kendrans, afin d’en faire des pansements dignes de ce nom.

« Et voici une décoction de saule, je ne sais si elle peut servir mais je la mets à votre disposition. » ajoutai-je en lui indiquant la flasque à ma ceinture, avant de reprendre mon labeur.

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"Ne crains pas d'avancer lentement,
Crains seulement de t'arrêter."

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Angharad Larmanya, Humaine, Magicienne Niv.9


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