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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Ven 13 Aoû 2010 20:32 
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Pour Rasliak

Jets de dés Rasliak : Réussite (100)

Te voyant foncer sur lui, il aimerait bien réagir, mais il a toute la peine du monde à se tenir debout. Ta dague glisse entre ses côtés et perfore son poumon droit. L’effet est immédiat, le souffle coupé, il cherche son air en vain, ses jambes deviennent molles et il tombe à genoux, ses mains en tâtonnant essaie de trouver la dague pour la retirer, mais il meure avant d’y parvenir. Tout comme ses confrères, les flammes l’enveloppèrent jusqu’à ce qu’il ne reste de lui qu’un tas de sabre et son bonnet.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Lun 23 Aoû 2010 22:49 
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À ma merci, le diablotin ne résista pas à mon dernier assaut. Celui-ci, d’ailleurs, relevait plus du coup de grâce que d’un réel coup de bataille, tant mon ennemi était dans un état lamentable. La lame courbe de mon sabre argenté s’enfonça dans sa chair comme un couteau le ferait dans du beurre, se couvrant du sang noirâtre de cet animal chétif et hargneux, alors que celui-ci rendait l’âme dans un soupir d’agonie latent. Son regard belliqueux se vide de toute douleur, la vie l’abandonne. Intérieurement, je peux le sentir, comme si mes fluides de lumière percevaient l’éclat de la vie chez cet être amorphe et vaincu.

Et sitôt que la flamme de sa vie fut emportée loin de son enveloppe charnelle, celle-ci commença à se consumer d’un tout autre feu, destructeur, lui. La carcasse inerte ne tarda pas à être totalement la proie des flammes, qui partirent de la plaie ouverte pour couvrir toute la peau du diablotin, carbonisant instantanément chair et os. En quelques secondes, il ne restait plus de mon pitoyable ennemi qu’un petit tas de cendres encore chaudes, où quelques braises se consumaient encore lentement.

Mais je n’allais pas admirer indéfiniment ce corps se réduire à néant. Surtout qu’hormis son entité biologique, le diablotin avait laissé derrière lui des restes, dont je me saisis avec rapidité. La première chose qui m’attira fut le bouclier, que je ramassai pour m’en servir désormais comme protection. S’il était une défense qui me manquait, c’était celle-là, aussi petit celui-ci était-il. La seconde chose que je ramassai fut sa petite dague nimbée de lueurs flamboyantes. Vérifiant qu’elle ne brûlait pas, je la glissai à ma ceinture, dans le cas où le besoin se ferait sentir de m’en servir.

Et puis, enfin, je ramassai le reste découpé du bonnet. Le petit grelot au bout de celui-ci vibrait d’une étrange lueur changeante. Passant par diverses teintes de transparence, parfois lumineuse et vive comme l’éclair, parfois fluide et souple comme l’eau, et parfois immatérielle comme l’air. Je me saisis de l’objet pour en étudier plus précisément le contenu, l’amenant près de mes yeux d’émeraude, alors qu’un sentier étrange se dessinait sous nos pieds, dans la forêt, au même moment où Erow tua son ennemi, et où l’orque imposant ramassa la clé qui nous servirait à sortir de ce chausse-trape.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Lun 23 Aoû 2010 23:18 
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La lame de sa dague pénétra aisément la chair du diablotin, se frayant avec facilité un chemin entre ses côtes jusqu'à son poumon. Le regard de la créature se fit instantanément plus vitreux, et il cherchait à rependre son souffle tandis que la vie quittait déjà sa carcasse condamnée.

Les flammes s'emparèrent rapidement du cadavre, n'en laissant rien d'autre que petit tas encore fumant de cendres et son bonnet, que Rasliak ramassa à nouveau. Allez savoir, cela servirait peut-être plus tard... Il le fourra dans un des pans de sa tunique, et se dirigea à pas rapides vers la dague incandescente que le diablotin lui avait lancé quelques instants plus tôt. Il la trouva rapidement, jonchant le sol non loin du lieu de son dernier affrontement, et après une rapide inspection, il la glissa à sa ceinture. A l'instar du bonnet, cela lui servirait certainement.

Il inspecta rapidement les alentours... A part ses compagnons, il n'y avait plus âme qui vit en vue, les diablotins étaient donc tous morts. Il regarda tour à tour ses compagnons, s'arrêtant sur Gwaë qu'il détailla de manière plus approfondie, presque malgré lui. L'elfe suscitait en lui des sentiments contraires, qui semblaient se raviver de temps à autres, et qu'il avait du mal à interpréter... Elle l'exaspérait à dissimuler des informations sans doute importante sur ce soit-disant tournoi, mais il y avait également autre chose, qu'il ne comprenait pas...

Une nouvelle fois, il se débarrassa de ces considérations encombrantes d'un simple haussement d'épaules, mais il savait qu'il lui faudrait faire le point sur cela à un moment ou à un autre. En attendant...

"Hey, l'orque! Y'en a ras la soupière. Si tu veux pas continuer sans nous, va falloir penser à te mettre à table. D'ailleurs, il se tourna vers Gwaë, la désignant du doigt, "c'est valable pour toi aussi! Je ne peux pas parler pour les deux autres, mais je pense que comme moi, ils en ont leur claque de tous ces mystères. A deux vous n'arriverez sans doute à rien, surtout vu vos rapports pour le moins belliqueux. Alors à table! Sans quoi, vous pouvez vous brosser pour que je continue de vous suivre, je me taille d'ici! acheva-t-il, foudroyant tour à tour l'orque et l'elfe.

La colère lui faisait proférer des menaces qu'il aurait bien du mal à tenir, mais après tout, même s'il était obligé de les suivre, ne sachant pas ou aller, il pouvait très bien tout faire pour leur mettre des bâtons dans les roues jusqu'à ce qu'ils crachent le morceau. Il aviserai ensuite.

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Watch the shadows, watch the walls,
For there he lurks, and there he crawls
His dagger quick, his dagger sly,
To cut your throat, to pierce your thigh.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Mar 24 Aoû 2010 16:57 
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Rasliak et Selen :

Epardo écoute attentivement Rasliak et lui répond sans se départir de son calme. En fait, ils s’adressent à tous.

« J’en sais un peu plus que vous, mais je ne sais pas tout. Il nous faut d’abord sortir de cette forêt, ensuite je serai disposé à dire tout ce que je sais. »

Gwae fusille Epardo du regard. Agressivement, elle lui répond :

« Il est vraiment temps que tu nous mettes au courant. Dans quelle direction doit-on aller ? Il y a deux portes et une seule clé ! »

Puis elle répond à son tour à Rasliak, mais d’une voix assez forte pour que tous entendent

« Je ne sais rien de plus que vous. Et la raison de ma présence ici ne concerne que moi.»

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Dim 29 Aoû 2010 13:17 
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Dans ma main, la petite fiole que j’avais prise initialement pour un grelot s’arrêtait lentement de changer de teinte. Sa frétillante activité s’arrêta bientôt totalement pour se fixer à une apparence définitive. Son contenu était toujours transparent, mais il avait désormais significativement pris les caractéristiques d’un élément majeur. Léger et souple, agile et insaisissable, c’est le vent qui soufflait maintenant entre mes doigts, à l’intérieur de ce petit récipient.

Ma perception fut alors comme altérée. J’entendais Rasliak gueuler sur l’orque, mais comme s’il se trouvait à des kilomètres. Cette fiole était désirable, et je reconnus dans cette attirance celle à laquelle j’avais dû résister quand les prêtres de Gaïa avaient voulu me faire ingurgiter, lors de ma prétendue formation à leurs arts arcaniques. Et pourtant, je savais pertinemment que ce n’était pas le même type de magie qui coulait et vivait dans ce petit récipient de verre. Non, celui-là était différent. Un fluide aérien. Un fluide comme je n’en possédais pas. Et l’envie qui se saisit de moi de le boire de suite était terrible. Moins malsaine que celle qui m’avait forcé à faire face à Erow, dans cette pièce étrange, pour me saisir d’un petit objet non-identifié, mais bien présente tout de même.

Et mû par une volonté nouvelle, par une curiosité insatiable, je décidai de déboucher la fiole et de la porter à mes lèvres. En une traite, j’en bus le contenu, qui pénétra en moi comme rien ne l’avait fait jusqu’ici. Je ne le sentis pas glisser le long de mon œsophage, mais traverser mes tissus et ma chair, filtrer mon sang et titiller mes fluides lumineux. La sensation était étrange, intérieure. J’avais l’impression qu’une nouvelle perception s’offrait à moi. De nouvelles connaissances, un nouveau pouvoir… Le vert de mes yeux se renforça un instant, devenant plus lumineux qu’il ne l’avait jamais été, et plus léger aussi, avant de redevenir plus sombre, l’instant d’après, lorsque l’ingestion fut complète.

Je pus dès lors me concentrer sur les paroles de l’orque, qui avoua en savoir plus que quiconque ici, mais que ces informations ne seraient données que lorsque nous serions sortis de la forêt. Je le suspectai de pousser l’échéance au plus loin afin de garder l’avantage, et Gwae semblait partager mon avis. Je m’approchai de l’orque doucement, et le regardai droit dans les yeux.

« Epardo, il serait préférable que vous avouiez tout de suite vos connaissances. Sinon nous pourrions suspecter de votre innocence, et douter du bienfondé de votre sortie indemne de cette forêt. Voilà trop longtemps que vous vous taisez, maintenant. Alors parlez, et nous quitterons cet endroit qui vous met mal à l’aise. »

Je ne m’étais pas un instant départi de mon calme neutre. Mes paroles pouvaient sembler être des menaces, ou des préventions. Mais rien ne permettait de pencher plus d’un côté que de l’autre. Le regard fixe posé sur le Garzok, j’attendais sa réponse.

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Lun 30 Aoû 2010 04:35 
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Pour Rose :
Alors que tu t’élances gaiement vers la forêt, les bruits de combats cessent. A ce silence apparait clairement sous tes pieds un sentier. Si tu regardes vers la gauche, tu pourras apercevoir cinq silhouettes. De ta position, tu ne peux pas distinguer leur visage, ni entendre leur discussion. A ta droite sur le sentier se trouve bien sûr, Amaryliel qui lui est à portée de voix et peux entendre tes discussions avec le nain.

Pour Amaryliel :

Tout comme Rose, tu aperçois un sentier se dessiner sous tes pieds. Le nain arrête tout mouvement semblant prêt à t’attendre. Tu es à porter de voix, et tu peux très bien entendre la conversation entre Bolin et Rose.

Pour Rose et Amaryliel.

Le nain regarde à sa droite puis à sa gauche. Il enleva ensuite son casque de métal, gratte son crâne dégarni puis remet son couvre-chef en place. Il regarde Rose bien en face et lui fais un grand sourire avant de lui dire ceci :

« M’est avis qu’on d’vrait attendre notre ami, puis après on irait rejoindre les autres là-bas. Plus on s’ra, plus ce s’ra facile de quitter cette forêt étrange. »

N’attendant pas ta réponse et joignant les gestes à la parole il fait de grands signes de la main aux gens se situant à votre gauche. Vous pouvez voir la plus grande silhouette vous faire signe de les rejoindre.

Pour Selen et Rasliak :

Epardo vous regarde argumenter tour à tour sans dire un mot. Lorsque vous avez terminé de vous expliquer, il s’incline la tête vers le sol et ferme les yeux. Il semble en pleine médiation, puis après quelques minutes de silence il se relève la tête, vous observe tour à tour et se décide enfin à vous adresser la parole.

« Gwae, je connais les motivations de votre présence ici, vous devez vous attendre au pire.»
Les sourcils froncés et nettement sur la défensive, Gwae garde le silence.

Epardo poursuit:

« Je suis venu ici pour débarrasser cet endroit du maître du jeu qui règne ici. Il est mauvais et se nourrit de vos souffrances et de votre énergie destructrice. J’ai été guidé ici par un être dont je vais taire l’identité pour le moment. Tout au long de ce tournoi, il m’a guidé me donnant les instructions nécessaires pour résoudre au plus vite toutes les épreuves. Il a tenté de rejoindre tous par la pensée, mais il n’a réussi que pour quelque uns, pour les autres, cela lui était étrangement impossible.»

Il regarde vers la droite et arrête de parler, vous pouvez apercevoir deux silhouettes non très loin et une troisième qui les suit de près.
Puis vous pouvez apercevoir la silhouette la plus courte, sans doute un nain, vous faire de grands gestes de la main.
Epardo lui fait signe de vous rejoindre.

« Trois de plus, ce ne sera pas de trop pour la suite, nous devons être unis et cesser de se battre entre nous. Je vais attendre qu’il nous rejoigne pour poursuivre. »

Ces derniers mots, il est clair qu’il les prononce à l’intention de Gwae qui conserve son air renfrogné.

(((Et voilà, je m’attends à ce que vous discutiez entre vous, et aussi avec les pnjs. Cette fois, Epardo ou Gwae vont répondre au fur et à mesure de vos questions, sans attendre dimanche.)))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Mer 1 Sep 2010 23:09 
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Le ciel sembla soudain se teindre d'une malsaine lumière. Le coeur de Rose se serra : dans son euphorie mal dissimulée de rencontrer dans le même instant un camarade amical, le bienvenu Amaryliel et un peu de l'élément dont elle était faite – bien qu'elle n'ait pas touché la surface de cet étang paisible – la demoiselle avait manqué d'oublier leur situation. Le dôme d'azur qui les toisait tous avec un rictus silencieux, hypocrite trompeur, n'était pas le ciel et les arbres qui s'élevaient devant elle n'étaient peut-être pas les nobles et vieux végétaux qu'ils avaient l'audace de se prétendre. Un frisson la parcourut, son sourire s'évanouit.
Les bruits au loin, qu'elle n'avait pas voulu entendre mais qu'elle percevait bien plus nettement à présent, cessèrent soudain. Rose s'arrêta et abaissa son regard encore trop ébloui de lumière vers le lointain, dans les profondeurs de la forêt, où plusieurs silhouettes immobiles qu'elle n'avait jusque là pas remarqué s'élevaient en courtes ombres, insignifiantes à côté des hauts troncs. Se retournant, elle allait interroger le nain lorsque la terre sous ses pieds s'agita paresseusement ; craignant une agression de fougueuses racines, elle se dégagea prestement, mais il ne s'agissait pas de cela : la terre brûlée et herbeuse avait soulevé une véritable petite vague, traçant ainsi, d'Amaryliel jusqu'à la jeune fille, un sentier plus clair de poussière sèche et brune.
Bölin regarda à l'entour, hocha la tête de l'air satisfait d'un maître entouré de ses disciples dont pas un ne manquerait. Sans se presser nullement, il ôta son casque de lourde ferraille ouvragée, le porta entre ses massives mains et déclara, content et enthousiaste :


« M’est avis qu’on d’vrait attendre notre ami, puis après on irait rejoindre les autres là-bas. Plus on s’ra, plus ce s’ra facile de quitter cette forêt étrange. »

(Comment peut-il être aussi détendu? L'illusion du ciel et des montagnes peut-elle vraiment tromper un nain, un nain dont l'espèce est née entre la pierre des monts et l'air particulier des hauteurs? Allons bon.)

« Bölin... Pourquoi êtes-vous aussi satisfait de tout ce qui arrive? Notre ami, comme vous l'appelez, est un grand garçon, il saura bien rejoindre qui il veut rejoindre sans qu'on lui tienne la main, non?"

Rose le regarda un instant, l'éclat dans ses yeux reflétait un sentiment proche de la tristesse et de la déception. Elle lui parlait doucement, sans animosité aucune.

« Allez en paix, monsieur le nain. Je ne peux plus subir ce soleil un instant de plus, j'ai besoin d'eau et de plus clémentes températures.»

L'imposant torkin s'était dressé de toute sa hauteur, et adressait à présent de grands signes au groupe qui se tenait au loin, comme s'il venait à peine de les quitter et les rejoignait naturellement. La jeune fille hésita, qui étaient-ils, que voudraient-ils? Mais l'une des ombres éleva à son tour ses bras et répondit, dans un échanges de sémaphores visiblement pas plus hauts de taille l'un que l'autre.

(Je suis confuse... Qu'est-ce qu'il faut faire maintenant?)

« … Je suis navrée. Euh, rejoignez-moi plus tard avec vos... ce sont vos amis? Moi je ne veux pas... Je ne pourrais pas comprendre... »

(D'autres âmes vont nous rejoindre, il faut partir... Ce n'est pas la chaleur qui me brûle ici, mais l'agitation et la compagnie, je n'avais pas réalisé combien la solitude qu'offrent les profondeurs marines est puissante. Si je ne peux la retrouver sur la terre, du moins puis-je espérer que les arbres me cacheront aux yeux de tous, tu le comprends, n'est-ce pas? Ama', ne sois donc pas silencieux comme cela, on te croirait l'esprit mort. Maintenant que tu es là, décide pour toi. Nous discuterons.)

A reculons d'abord, puis d'un pas droit mais inégal et contraint, comme si son corps las avait compris qu'il n'y avait pas d'autre option et qu'il fallait s'y résigner, la jeune fille continua sa route vers les profondeurs, apaisantes et sûrement dangereuses et perverses, du cœur de la forêt. Elle baissa les yeux et prêta attention à l'étrange voie qui s'était tracée parmi eux et continuait lentement à établir une route fraîche, dessinée d'autorité, vers quoi, vers qui mènerait-elle l'imprudent ou l'inspiré qui la suivrait? Il semblait qu'elle prît la direction des inconnus qui leur faisaient encore de grands signes, aussi ne fallait-il sans doute pas la suivre. Posant le pieds hors du sentier, Rose s'éloigna rapidement, pensive mais attentive.

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Dernière édition par Rose le Lun 11 Oct 2010 13:49, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Sam 4 Sep 2010 13:36 
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Epardo finit enfin par dire quelque chose, après quelques secondes d’intense réflexion. Je ne pouvais m’empêcher de le toiser d’un regard un peu mauvais et suspicieux. Quelle tentative de manipulation allait-il pouvoir encore inventer pour se sortir de cette mauvaise passe. Mes conditions avaient été claires : il devait avouer, et tout de suite. Cesser de retarder sans cesse l’inévitable pour se protéger un peu plus longtemps. Finis, les secrets. Et ce point précis aurait déjà dû être présent depuis bien plus tôt dans l’aventure. J’enrageai en me disant que mes soupçons passés s’avéraient fondés, et que j’avais préféré les taire pour que la suspicion ne soit pas sur moi.

Ainsi, l’orque tenta une fois de plus d’amener l’intérêt de la discussion sur une autre personne que lui : Gwaë, qui, disait-il, avait des raisons particulières de se trouver là. Et affirma connaître celles-ci, ce qui faisait de lui un être indispensable pour résoudre l’énigme de l’elfe farouche.

Mais, sachant qu’il n’y couperait pas, il émit aussi des explications sur un être étrange qui l’aurait contacté pour le pousser à franchir les épreuves les unes après les autres. Cela me rappela étrangement quelque chose, que j’avais perdu dans un recoin de mon esprit. Une intervention mentale, que j’avais moi aussi reçue, mais qui ne m’était nullement venue en aide lors des épreuves. Une incursion dans mon esprit qui m’avait mis en garde contre un e autre personne ayant été contactée par le maître des lieux…

Je pestais inférieurement de son discours, qui voyait ces horreurs comme un simple jeu d’épreuves dont ils devaient se sortir sans mal. Je m’exclamai :

« Un jeu ? Des épreuves ? Vous parlez comme si vous étiez de pair avec ce ‘maître du jeu’. Ne serait-ce pas lui qui vous aurait contacté pour vous embrouiller l’esprit ? Vous manipuler lamentablement ? Quels ont été ses mots, quels termes a-t-il utilisé pour vous aider ? Vous a-t-il invité à faire preuve de force et de courage ? Ou prudence et parcimonie ? Ne mentez pas, Epardo, je le saurais… »

Mon regard émeraude était perçant. Je fixai ce géant vert avec intensité. Ainsi s’avouait-il traitre ?

Mais je n’eus que peu de temps pour vérifier sa réflexion : il fit bien vite un signe, au loin, comme pour détourner notre attention. Ferme et résolu, je ne le lâchai pas du regard. Un nain, et deux autres êtres. Le nabot semblait pressé de les rejoindre, en comparaison aux deux humains qui suivaient.

Epardo souhaita la bienvenue aux nouveaux venus. Je dégainai mon sabre aussitôt, me tournant vers les inconnus.

« Qui êtes-vous ? Comment pourrions-nous vous accorder la moindre confiance, à vous qui sortez de cette forêt maudite ? »

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Sam 4 Sep 2010 15:09 
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Pour Rose :

Bolin le nain, te regarde un peu surpris que tu ne veuilles pas te joindre au groupe qui pour lui semble la chose la plus évidente à faire.

« Vous faites comme il vous plaît, mamselle ! »

Malgré tout, c’est avec un sourire qu’il te regarde rejoindre ton ami. Cependant lorsque tu quittes le sentier, son sourire s’évanouit et il t’examine attentivement. Puis comme s’il avait compris ce qui se passait, à la course il te rejoint, en prenant soin de ne pas quitter le sentier, puis il saute jusqu’à toi et sans rien te demander, il te met sur ton épaule puis regagne le sentier avec toi, en faisant le plus rapidement possible et on évitant au maximum de toucher le sol hors sentier.

Tout cela s’est passé très rapidement et si toi, tu ne l’avais pas remarqué, lui si. Dès que tu as quitté le sentier, tu avais commencé à te transformer, tes pieds étaient devenus des sabots et tu es transformé en petit cerf des pieds aux genous.
Pour sa part, puis qu’il a touché à peine au sol, il n’a que ses bottines qui commençait à devenir des sabots.

« Cet endroit est étrange, mais aussi dangereux, je crois qu’il est plus sage de rester sur le sentier. » dit-il en te reposant au sol.

Il fixe tes pieds et les siens, mais la transformation débutée demeure, sans se poursuivre, mais sans s’estomper.


Pour Selen:

Epardo t’écoute avec toujours le même calme, il ne semble aucunement choqué par tes remarques, il attend patiemment que tu aies fini pour te répondre :

« Je suis les directives du mage blanc, un ermite qui veut notre bien. Pour nous aider, il nous donnait la réponse des énigmes afin que le jeu se déroule plus rapidement et que le maitre du jeu (un mage non recommandable) ramasse le moins d’énergie possible. C’est lui qui m’avait informé que des plumes se cachaient dans les chaises de la deuxième pièce, c’est également lui qui m’a aidé à garder mon calme pour ne pas m’emparer du globe dans la troisième salle et cette fois encore c’est lui qui a tracé ce sentier suite à la mort des diablotins. »

Il jeta un coup d’œil au nain qui n’a pas répondu à ta question trop occupé à sauver la jeune demoiselle.

« Ce sentier est l'oeuvre du mage blanc et est apparu pour nous protéger. »

Il pointe la jeune femme et le nain.

« Regarde ce qui aurait pu nous arriver si nous l’avions quitté. Et puis, je ne crains aucunement tes menaces puisque je dis la vérité. »

Ces paroles furent prononcé dans le plus grand calme, sans animosité, ni arrogance.

Pour Tous :

La scène du sauvetage de Rose par le nain est visible de tous (la transformation aussi)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Dim 5 Sep 2010 20:52 
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Localisation: J't'en pose des questions?
[Rattrapage de la maj du 19 juillet et du combat libre qui suit]

Le souffle sombre se propagea dans l’air à toute vitesse, parfaitement silencieux, dégageant sur sa trajectoire d’étranges volutes noires et tourmentées qui évoquaient les courbes que produit une goutte d’encre tombée dans une coupe d’eau claire. Une légère odeur de souffre m’effleura les narines, me tirant une grimace que ne faisaient qu’accentuer les démangeaisons douloureuses de mon bras laissées par l’énergie obscure à son passage. Cette manifestation magique me laissa stupéfait ; certes, depuis que j’avais pénétré ces antres périlleux, je savais qu’une étrange force dont je ne connaissais ni la nature ni la substance m’habitait, palpitant parfois lentement dans mes entrailles, mais elle ne s’était jamais manifestée de façon aussi concrète. Ce tourbillon opaque qui semblait ternir les couleurs à son passage ressemblait à ces étranges pouvoirs que détiennent les sorciers des légendes et des rumeurs ; et j’avais la certitude que ce talent sombre dont je ne connaissais pas encore l’étendue prenait sa source dans ce passé qui ne m’appartenait plus, et qu’il me permettrait de remonter le cours de mes souvenirs perdus.

Je fus de nouveau accaparé par la situation et arraché de mes réflexions. Alors que le maléfice s’apprêtait à s’abattre sur la branche imposante et touffue, l’éclair d’acier de Selen atteint sa cible ; un glapissement de douleur déchira le silence, suivit du bruit caractéristique d’un corps traversant violement les branchages. Une étrange créature se réceptionna durement sur le sol, une blessure suintante à la cuisse, présentant un épiderme rougeâtre, ridiculement laide, pas plus grande qu’un enfant ; c’était l’exacte représentation des êtres malfaisants que l’on invente et raconte aux enfants, et qui peuple l’imaginaire des hommes. J’aurais souris, si mon regard n’avait pas croisé celui du petit démon ; une froideur terrible y régnait, et la colère immense qui emplissait ses pupilles minuscules et brillantes semblait prête à se répandre sur nous.

Un craquement sourd résonna ; mon charme avait atteint sa cible. La branche s’abattit lourdement, laissant jaillir de son feuillage une autre de ces créatures à l’allure malfaisante. Avant que je ne pusse esquisser un mouvement, la petite bête à l’allure méchante se remit sur pied, tirant une dague de petite taille, qui aurait presque eut l’air inoffensive si l’acier n’avait pas eu une étrange couleur rougeoyante peu rassurante.

A mes côtés, Selen lança aux diablotins une de ses répliques pleines de morgue qui, j’en étais certain, n’atteindrait pas son but ; quand l’heure était à l’abordage, il n’y avait plus qu’à tirer son sabre. Je fis cliqueter le gantelet clouté qui m’alourdissait le bras droit, testant mes muscles ; il y avait bien longtemps que je n’avais pas pris part à un combat, et les boursouflures de mon avant-bras souffraient du frottement de l’acier froid. Au même instant, l’un des deux petits monstres, en réponse à Selen, poussa un borborygme vaguement articulé dont je ne compris pas le sens, mais qui laissait aisément deviner l’inclinaison des créatures à notre encontre. Elles étaient mécontentes et appelaient à l’aide. J’eus juste le temps de voir bondir des fourrés plusieurs de leurs congénères, avant que le diablotin que j’avais délogé de la branche ne me bondisse dessus.

Je fus pris par surprise, alors même que je savais qu’il allait attaquer ; il projeta sa lame rougeâtre vers mon ventre, son petit visage bouffi contracté par une haine proprement incroyable. Je maudis mon manque d’entraînement, tandis que je faisais un pas en arrière parfaitement inutile, manquant de trébucher. Comme dans un rêve, je vis la lame chauffée à blanc se rapprocher inéluctablement de mon ventre ; je me surpris, durant la demi seconde qui précéda ma réaction, à en imaginer le résultat. Les tissus se déchireraient, laissant échapper viscères et boyaux ; je ne mourrais même pas sur le coup, et devrais rester sur le sol, à manger la poussière détestable de cet enfer artificiel, attendant patiemment que la douleur s’éloigne et que la mort vienne me cueillir. A vrai dire, la mort ne m’était pas permise : je me devais de revoir le ciel et la mer, il était simplement hors de question que je reste, chairs pourrissantes, à jamais dans ces souterrains pervers. Tant qu’à mourir, autant que ce soit par la noyade ; après tout, j’y avais déjà survécu une fois, en y laissant ma mémoire. Ma bouche s’étira légèrement. Je m’étais éloigné de la situation de façon risible ; trêve d’état d’âme. Je réussis enfin à ordonner à mon corps de bouger.

Malheureusement, ma réaction était venue trop tard ; j’avais mis mon bras droit en travers de la trajectoire de la lame, et ne pus que la dévier. La dague rougeoyante ricocha avec un tintement étonnamment clair sur l’acier piqueté de mon gantelet, et m’érafla le flanc. La douleur remonta jusqu’à mes nerfs lacrymaux, et mes yeux s’embuèrent, brouillant légèrement ma vision. Un élancement terrible se répandit dans mon corps comme une onde à la surface de l’eau, tandis qu’une odeur de chair brûlée me monta aux narines, répondant au crépitement et à la fumée qui s’était dégagée au contact de la lame. La souffrance eut paradoxalement un étrange effet désinhibant ; tous les coups que j’avais échangés dans des tavernes crasseuses, sur le pont de bateaux marchands ou encore au coin de ruelles sombres me revinrent en mémoire. Je savais me battre. J’abattis de toutes mes forces le lourd gantelet sur le crâne de l’immonde petite créature qui, le bras tendu en avant, le corps en extension, était resté à découvert. Le choc fut lourd, et j’eus la satisfaction de sentir sous mon poing la chair se tuméfier et l’os craquer légèrement.

Le diablotin ne poussa pas un cri, n’émit pas un seul son ; je ne sentis même pas son corps frémir. Alors que j’avais l’impression de lui avoir assené un coup suffisamment puissant pour assommer un colosse, je le vis reculer de deux pas en titubant légèrement, gardant le regard braqué sur moi, clair et vif, plein d’une haine calculatrice. Je parcourus du regard le corps rachitique de la créature, fixant avec incompréhension ses os fins et ses muscles atrophiés ; il avait peut-être la corpulence et la taille d’un enfant, mais c’était un adversaire autrement plus redoutable. Un peu de sang coulait, suivant son arcade proéminente pour goutter sur son épaule.

Il n’avait cependant pas eu la présence d’esprit de replacer sa garde, ni de se mettre hors de mon champ d’action ; ne laissant pas passer cette chance, je lui jetai mon pied dans le torse avec rage et frustration. J’avais cependant oublié ma blessure au flanc ; avec une grimace douloureuse, je sentis mes chairs tranchées hurler. La douleur affaiblit mes appuis, et mon coup n’eut pas la puissance escomptée. Je l’atteins pourtant à l’épaule, le projetant en arrière. Il tomba lourdement, et je crus une fois de plus, à tort, l’avoir vaincu.

Il s’était pourtant relevé aussitôt, avec une célérité inattendue. Cependant, la violence de mes coups commençait à faire effet, et à engourdir ses mouvement ; sa dague s’arrêta net contre les clous aigus de mon gantelet. Dès lors, je sus que je ne risquais plus grand chose : sa frappe n’avait plus la précision et la force qui m’avaient tant surpris au début. Je souris. Mon poing s’écrasa avec violence sur sa face déformée par la souffrance, et la satisfaction malsaine qui m’envahit me surprit par son intensité. C’était presque du plaisir, le plaisir d’être toujours en vie, d’assujettir ses ennemis, de les soumettre par sa seule force physique – c’était une sensation si grisante qu’elle s’approchait presque de l’ivresse. Je la réprimais pourtant aussitôt ; l’ivresse donne un sentiment de toute-puissance totalement illusoire, et je n’oubliais pas qu’au dessus de nous, à la fois lointain et proche, le maître de ce jeu diabolique régissait notre existence fragile.

L’humanoïde était à terre. Je devais lui avoir brisé la cloison nasale, d’après le bruit inquiétant qu’il faisait en essayant de respirer. Son visage n’avait plus grand-chose de reconnaissable, seuls ses yeux continuaient de briller. Un léger voile cependant les recouvraient, comme si la créature n’avait plus toute sa conscience. Avec une ardeur à nouveau étonnante, il rampa vers moi avec une vitesse honorable, tentant de m’enfoncer dans le pied sa dague acide. Je fis un pas en arrière, et l’acier bouillant s’enfonça en sifflant dans la terre meuble. Du talon de ma botte usée, ignorant la douleur lancinante qui irradiait de mon flanc, je lui écrasai consciencieusement la main, sentant une à une se briser toute ses phalanges. Pour la première fois, le diablotin poussa un cri où perçait une fureur désespérée et pleine d’impuissance. Il roula sur le dos en éructant, recouvert de sang et de poussière mêlés. Ses yeux, minuscules et mangés par les boursouflures, continuaient de me fixer. Lentement, je dégainai mon vieux sabre à la lame usée et, d’un coup net, le décapitai.

Instantanément, des flammes montèrent le long de ma lame, et le corps mutilé disparut. En quelques secondes, il ne restait devant moi plus qu’un tas de cendres grises et froides, qu’une brise inexplicable vint éparpiller doucement, par petites touches, découvrant sous le petit amas flétri, la dague et le bonnet de la créature malfaisante. Je repoussai l’instinct superstitieux du marin qui m’aurait ordonné de ne pas toucher à ces restes d’outre-tombe, et attrapai la dague, que je fourrai dans mon sac, avant de m’emparer du bonnet.

Dès que ma main entra en contact avec le couvre-chef ridicule, quelque chose remua au milieu de mes viscères, comme des palpitations gourmandes. Leur intensité crut rapidement, jusqu’à me donner la nausée. Je scrutai alors le grelot ; je m’étais fourvoyé. Ce que j’avais pris pour une petite clochette ou une idiotie de la même teneur était en réalité une petite sphère translucide, d’une matière proche du verre, renfermant un fluide sombre. La substance contenue était difficilement identifiable, oscillant entre le gazeux et le liquide en fonction de l’angle sous lequel je la fixai. Curieux, je la fourrai à son tour dans ma poche : je l’examinerais de plus près dès que j’en aurais le temps.

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Erow.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Dim 5 Sep 2010 22:17 
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[[[C'est court et c'est pas beau, c'est le brouillon, je corrigerai et améliorerai ça prochainement]]]

L’air basculait soudainement dans une sombre direction. L’atmosphère se changeait en quelque chose de particulièrement rude pour Amaryliel. Il avait le don pour reconnaitre la guigne, un don qu’il évita d’exploiter durant de longue avant de ne faire qu’un avec, c’était devenu – et on peut l’affirmer ainsi -, comme une sorte de symbiose avec son être.

Depuis très jeune, il savait quand un elfe allait tomber d’une échelle, se faire attaquer par une bande de brigands ou même simplement avoir une écharde. Il n’a jamais maitrisé cette chose et elle arrivait toujours de façon abrupte… comme ce léger courant d’air qui lui frotta le nez en cet instant.

(Je ne sais ce que cela présage mais le picotement n’est bienvenu. Pas maintenant, ni pour moi. )

Il n’eût pas le temps d’aller plus loin dans son raisonnement que Bölin, son camarade nain, prit parole en sa faveur. Judicieux de l’attendre ou non, là n’était pas la question principale. Il fallait creuser un peu plus profondément dans cet univers sordide ; en tant que pionnier des Enfers, Amaryliel, le visage à moitié caché par son chapeau, s’élança vers le torkin ainsi que vers l’autre elfe, Rose.

D’un pas doux et tranquille, le sang-mêlé s’approcha trop lentement de la scène qui se déroulait devant ses yeux. Il entendit Rose narrant des propos affolés à l’idée de sortir ou d’une envie de fuite, la peur, la déraison se sentait en elle.

« Elle a perdu le lien, murmura-t-il doucement, si cette jeune demoiselle était ma sœur, elle ne le serait plus dorénavant car son esprit quitte le monde de la raison. »

Le lien, c’était cette connexion psychique qui maintenant les deux êtres ‘informés’ passivement de l’état de l’autre ; une ultime sécurité à de probables futurs présages ; sauf qu’ici, les présages n’était plus très loin dans l’avenir. La folle ! l’elfe s’aventura en dehors de l’étrange sentier et Bölin se rua presque instantanément sur elle pour la porter.

Le mal était fait.

Et quand Amaryliel Il Alamitz vit ce qu’il y avait à voir, ses fines lunettes en argent tombèrent. Puis, après s’être penché pour récupérer sa paire pour les remettre correctement, il rétorqua un pénible et long : « En effet. Elle n’a pas perdu le lien avec moi mais le lien avec le monde entier ! »

Commençant à crier, il lui lança une autre tirade.

« Rose, Rose, Rose ou peu importe qui tu es, tu as renié l’enseignement de notre peuple ! M’accusant de citadin, d’elfe dogmatique, tu ne t’es pas rendu compte que tu es l’être civilisé et moi le sauvage. Toi, la marchande et moi l’errant, le comprends-tu maintenant, Rose Lirulin ! »

Soufflant un peu, il conclut plus doucement : « Soit. Le fantasque a tout droit dans cet univers. Je peine à penser que tu resteras ainsi toute ta vie, Rose, esprit marchande de liberté. »

Appuyant son pas plus douloureusement, il ne se sentait pas à l’aise face à ses paroles ou même à la vision de Rose qui… mutait lentement. Mais sous ce changement pour le moins inhabituel, l’elfe poursuivit, peut-être de façon plus précipité, son chemin, la tête dans des pensées aussi sombre que cet air qu’il avait pressentis.

(Non, ce n’était pas ce que je sentais, c’est certain. Quelque chose de pire se prépare dans ce simulacre infernal. Bien pis que le destin de Rose ou du mien. De nouvelle tête, des autres présences, le danger se faufile parmi les visages du futur. Pour l’instant, concentre-toi sur le nain et sur Rose… les arts obscurs ne soignent que sous la contrainte, je ne me bousculerai pas dans la corruption pour toi, jeune demoiselle. « Bourgeoise », comme dirait les hommes. Pour ces êtres, l’attrait du sauvage est encore plus attirant et, j’ai toujours pensé que Rose se rangerai du côté de la société tandis que moi, je me pencherai dans les profondeurs du monde. C’est dans la nature de tous. )

Il marqua une pause quand il se rendit compte qu’il était juste devant les deux compagnons.

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Valla-Meär Amaryliel Il Alamitz
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Dernière édition par Amaryliel le Dim 10 Oct 2010 13:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Lun 6 Sep 2010 00:49 
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L’un des inconnus s’adressa à eux, leur hurlant de loin des paroles de défi. Comment, en effet, pouvait-il se fier à eux ? A elle surtout, quoique ni le massif Bölin, enthousiaste et heureux, ni l’assommé semi-elfe ne fissent figures d’honnêtes gens égarés là par mégarde. Aussi, elle ne se retourna pas pour répondre.

(Je ne revendique pas ta confiance, étranger, ni même que vous me laissiez approcher votre groupe. Vois, je m’en vais. Si l’on me laisse un instant de paix et de silence pour me recueillir, on verra.)

Mais le sort, dont une puissance blasphématoire tirait les ficelles usées et trop vite interchangeables, ne laissa pas à l’elfe le temps de faire un second pas hors du clair chemin. Une vive douleur se répandit dans ses jambes, une insinuante et palpitante souffrance qui se répandait au rythme du sang frais qui battait sans ses artères avec une violence nouvelle. Ce n’était pas là un mal matériel comme l’on en ressent lorsque l’être corporel est atteint, il s’agissait de tout autre chose : une vague de mauvaise surprise, un crescendo de trahison et de deuil répandaient leur flux dans chaque cellule de notre amie. La tête lui tourna, elle n’eut que le temps d’entendre les heurts sourds de la course du nain. Le visage livide, les lèvres entr’ouvertes incapables d’émettre un son tandis que la terrifiante impression montait rapidement et heurtait et enveloppait l’articulation de ses genoux, pallier qui donna lieu à une nouvelle explosion d’angoisse et de supplice, elle se sentit enlevée de terre et élevée dans les airs. Lorsqu’un instant plus tard elle recouvra ses esprits et une vue plus distincte, elle se trouvait à quelque distance du sol, une tête de nain sous la main. Les affres dont elle venait d’être sauvée s’estompaient trop lentement en se répandant encore jusqu’au-dessus du genou, occupant féroce et mauvais perdant qui détruit tout et extermine avant de s’enfuir devant le vainqueur. Comprenant confusément ce qui venait de se passer, Rose murmura, le regard fixe et emprunt d’un accablement visible :

« Monsieur le nain… Je vous dois sans doute la vie. Merci beaucoup. »

Le silence de ce dernier insinua un doute dans son esprit. Baissant les yeux, Rose découvrit quelque chose qu’elle ne s’attendait certes pas à voir : elle était bien assise sur l’épaule du sieur Bölin, c’étaient bien là sa robe passée et ses mains aux palmes abîmées, mais elle ne reconnut pas ses pieds. Dans le vide pendaient deux pattes animales, mais hélas pas de la branche de l’animalité qu’elle aurait pu souhaiter. C’étaient bien des sabots, deux petits sabots noirs d’un arrondi harmonieux et sans fêlure, au bout de chevilles fines et solides, couvertes d’un duvet brun qui brillait au faux soleil. Surmontant sa surprise, elle ne put s’empêcher de vérifier jusqu’où allait sa honte : retournant vivement un patte en prenant garde de ne pas blesser le nain, elle eut un soupir de soulagement.

(Au moins ne suis-je pas ferrée.)

Sauve de cet affront, ce qui était déjà cela de gagné, elle accepta la main que lui offrait le nain comme appui et sauta à terre. Elle n’eut pas tout à fait l’air d’un jeune faon tout juste mis bas, l’équilibre sur ces deux nouveaux membres s’établit rapidement ; toutefois il était évident qu’elle ne pourrait pas courir dans cet état. L’état animal ne la dérangea pas jusqu’à ce qu’elle croise successivement le regard de Bölin et d’Amaryliel.

(Je vois… Je suis couverte de honte à leurs yeux, à la limite de la malédiction et de la contagion mortelle. C’est un nouveau corps dont je préfèrerais avoir toute la cohérence, mais… on dirait des pieds de cerf ou de biche, mais qui sait ce que le reste de mon corps serait devenu si j’étais demeurée plus longtemps ?)

Son regard s’attarda dans les yeux du semi-elfe qui, effaré, la toisait comme l’on regarde la déception incarnée, la déchéance qui a pris vie. Il lança une remarque qu’il ne daigna pas même adresser à quiconque, le cher être ne se parlait plus qu’à lui-même. Ouvrant la bouche pour répondre à cette réaction trop elfique, elle se retint pourtant, et se contenta de porter sur lui un regard amer et pensif. Le jeune semi-elfe reprit, cette fois dans sa direction, son discours incriminant, répétant à loisir son nom.

(Quand je parlais d’esprit mort, je ne me trompais pas. Un mur, monsieur, voilà ce que vous êtes devenu, un mur vivant, quoiqu’à peine. Le très spirituel Amaryliel ne se rend donc pas compte de l’aveuglement dont il fait preuve avec ce regard et cette réserve. Un animal, eh bien oui, et pourquoi pas ? Si tu songes au cerf, tu ne vois que ses cornes pour la parade et son museau muet d’aucune parole que tu puisses entendre ? Moi je pense à tout ce que le cerf renferme en son sein, il peut être un observateur attentif et immobile sans perdre de son alerte et de son esprit, tu devrais plutôt l’imiter. Le cerf… je ne te dirai pas quelle dignité et quelle sagesse tu pourrais cultiver librement si tu changeais d’espèce, mais comme tout bon elfe tu t’attaches au paraître, n’est-ce pas ?)

Sans le quitter des yeux, elle continua ses pensées à voix haute, tout doucement, comme si elle lui parlait dans le creux de l’oreille.

« Du jeune esprit à l’état de cadavre qui ne s’est même pas aperçu qu’il est mort, et de celui qui cherche dans l’abandon à l’impulsion primaire la volonté qui fait défaut à ses pensées trop conscientes, lequel est indigne de l’autre ? Tu as raison, je me suis réfugiée dans ce versant, mais regarde-toi ! Si tu t’aimes tant ne baisse pas les yeux vers tes jambes à toi, mon cher, (c’était bien la première fois qu’elle se permettait de l’appeler ainsi) de peur qu’elles ne révèlent à quel point elles sont enlisées.
Ne prononce pas mon nom comme une arme ancienne, celle-ci n’a plus cours. Je suis Rose si tu veux, mais pour qui d’autre ici ? C’est toi qui me nommes, au moins aime le nom que tu m’assignes, ou alors changes-le à ta guise. Et tu sais ce que je lui dis, à notre peuple ? Et puis duquel parles-tu ? Ta famille t’a dispensé une certaine éducation, ta ville t’a accueilli, ce n’a pas été mon cas, alors quel est ce peuple dont tu parles ?
Il ne s’agit pas ici de nous enfermer dans des rôles, errant Amaryliel. Sois-le si tu veux, errant, cela ne dépend que de toi, tu l’as oublié ? Tu as oublié que tu ne peux faire de procès qu’à toi-même ? J’ai bafoué aussi des préceptes importants, c’est vrai. Je ne veux pas m’en défendre, je te laisse à l’accusation. Marchande de liberté, je veux bien, mais alors accorde que j’explore ma cargaison auparavant que de la répandre. »


Elle se tut. Pour rien au monde elle n’eût avoué combien ces paroles, qu’elle aurait voulu ne pas faire l’effort de prononcer, l’avaient épuisée et lassée. Elle réagissait comme avant, comme depuis qu’elle savait parler : si Amaryliel pensait, elle lui répondait ; si, d’aventure, il préférait parler, elle s’efforçait également à cette expression trop agressive, trop bruyante. Elle devait bien reconnaître qu’il en avait toujours été ainsi. Il craignait qu’elle ne gardât ses sabots à jamais, cela la fit sourire.

(Tu saurais, si tu démolissais un peu la muraille que tu as été forcé de bâtir à la hâte pour te protéger, que je préfèrerais passer ma vie en cerf accompli que de rester ici, mi-poisson mi-terrestre, si l'âme autonome ne compte pas dans les mutations des membres.)

Tournant la tête vers Bölin, elle lui adressa un timide sourire et murmura à nouveau « Merci, monsieur le nain ». Baissant la tête vers ses propres pattes, elle remarqua avec horreur que les bottes de son rapide sauveur s’étaient également teintées d’un éclat de bois sombre.

(Il n’est pas sorti indemne de ce qu’il a fait… Pour moi qui ait l’habitude des bêtes, ce n’est pas grave, mais pour lui ce peut être plus indisposant.)

« Pardon de vous avoir infligé cela. Si je trouve un remède, je vous jure de vous l’apporter au plus vite. »

Il faisait toujours assez chaud, Rose sentait que l’eau dans son corps manquerait tantôt sérieusement. Prenant son mal en patience, elle se tourna vers les inconnus à l’autre bout du chemin et eut l’heureuse surprise de discerner, parmi les silhouettes, celles de l’acrobate Raliak et de la ténébreuse Gwaë. S’adressant à nouveau au semi-elfe de la même voix lasse et presque monocorde :

« La technique du mur a dû te permettre de comprendre plus de choses que moi, je suis perdue. Je me suis cachée parce que, j’étais trop triste. Parmi ceux qui sont là-bas je peux t’en présenter deux, je ne réponds pas d’eux mais il y a des chances pour qu’ils ne nous agressent pas au premier abord. Tu peux bien penser ce que tu veux, il en faudra plus pour me faire croire que tu es aussi stupide que tes paroles le montrent. Je te présente à Rasliak et Gwaë, s’ils se souviennent de moi ? »

Elle lui sourit. Une ombre de tristesse passa dans son regard, puis se dissipa.

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Dernière édition par Rose le Lun 11 Oct 2010 14:01, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Lun 6 Sep 2010 02:51 
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Pour Rose :
Lorsque tu te mettras à marcher sur le sentier peu à peu progressivement ta transformation régressera se limtant à tes pieds et tes chevilles.


Pour Rose et Amaryliel :
Lorsque Rose le remercie, le nain lui sourit avant de lui répondre :

« Bah, à quoi ça sert de vivre juste pour sa petite personne, ça m’a fait plaisir de venir en aide aux autres et surtout à une si gracieuse demoiselle. »

Il regarde ses pieds et rajoute :

« Et mes bottes ont une ben plus belle allure comme ça, vous ne trouvez pas ? »

Le nain parait content de l’arrivée d’Amaryliel et l’accueille par une amicale tape sur l’épaule. Il vous regarde vous disputer et il vous lance comme ça sans gêne :

« Vous faites ben ce que vous voudrez, mais ma mère, a disait toujours que quand deux personnes se chicanent comme vous le faites, ils finissent par s’unir ou se marier. »

Et il conclut sa phrase par un gros rire de bon vivant.

Lorsque Rose propose à Amaryliel de rencontrer ses amis, il renchérit :

« Oui, on est mieux de se regrouper, surtout que vous semblez avoir des amis dans le lot mamselle ! »



Pour Selen, Erow et Rasliak :
Gwae qui était resté silencieuse réagit en voyant le groupe approchée :

« La dame, c’est Rose, on peut lui faire confiance ! »

Epardo lui répondit légèrement exaspéré :

« Bien sûr qu’on peut lui faire confiance, ils sont ici au même titre que vous. Seul le maître du jeu et ses sbires sont à craindre ! »

Pour tous :
Sans perdre de temps, le nain s’approche du groupe composé de Erow, Selen, Rasliak, Epardo et Gwae.

Tout en marchant, il répond enfin à la question de Selen :

« Ben certain que vous pouvez nous faire confiance, je suis le nain Bolin ! Pis comme vous, on est dans cette foutue galère, et on vient à peine d’arriver dans cette forêt artificielle. »

Il est maintenant rendue à votre hauteur, il regarde les environs, fronce les sourcils et vous interroge :

« Et pourquoi tous ces petits tas de cendres, vous avez fait des feux ?»
Son ton n’est ni violent, ni moqueur, seulement le ton de quelqu’un de curieux qui veut comprendre.


((( Je vous laisse ainsi discuter entre vous ou avez les pnj que je ferai répondre au fur et à mesure, vous pouvez également agir bien sûr, les sentiers sont là pour être utilisés )))

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Lun 6 Sep 2010 11:37 
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Il y avait là tout le beau monde qui aspirait depuis qu'ils sont présents à connaître la vérité vraie sur ces singuliers événements, et la curiosité de cette demi-foule n'était pas de bon accueil pour les nouvelles têtes. Il se trouve qu'Amaryliel fut plus ou moins intimement mêlé à la trame de cet espace gigantesque, durant ces dernières heures, et personne au monde n'est aussi bien placé – selon lui-, pour assombrir les choses, ni réellement désireux d'en faire une tragédie fidèle au socle vécu. Il n'a pas connu le Maître de ces lieux, mais un serviteur qui avait la langue trop pendu. Sur beaucoup d'actions secrètes, il avait entre les mains un témoignage authentique à passer ; le sang-mêlé pensa que tous eurent une chose à témoigner, qu'il fallait tout entendre ; ils firent tous partie de cette expédition infernale, sur laquelle tant de bruits ont couru ; tous assistèrent probablement à la disparition d'un membre. Quant à leur feu camarades de voyages, ils servirent amour, rage, affection et suspicion... la réponse diffèrera pour eux. Amaryliel avait de l'estime pour le sien, avec un ardent désir de le connaître mieux. Bref, l'elfe aux sombres atours croyait convenable que tant de témoignages ne seraient qu'utile à percer la vérité: il doit cette recherche à la mémoire de Cornélius qui eut l'intime pensée que tous, ici ou ailleurs, avait son conte à raconter, son histoire, son chemin.

(Ici, la voie de tous nous mènera vers la sortie commune. Cornélius, ta disparition ne sera pas vaine.)

Après avoir écouté les remarques de Rose, il se tut et baissa la tête en notant le grand courage qu'elle avait gagné ici. Il ne pouvait pas en dire de même pour lui car ce qu'il gagna dans ces lieux n'était que mort et consolation ; ici, il devenait de plus en rude, froid et son esprit de calcul lui servait uniquement à accuser. Son adaptation devenait la plus sauvage possible tout en gardant le port noble, la tête haute, les pensées sinistres. Il acceptait tout simplement de faire partie de l'obscur clergé. Mais puisqu'il n'était jamais noir, jamais blanc et encore moins gris, l'être avança encore un peu jusqu'à la vue quasi-totale des autres « équipes ».

« Rose, dit-il, nous discuterons de cela à la surface, veux-tu ? »

Il n'avait ni le temps ni l'envie de commencer une dispute avec elle, le temps se cachait déjà à la vue de tous, pourquoi donnerai-t-il un sursis à ces deux personnages ?

La première chose qui le choqua, c'était le lot disparate de tête qui se trouva devant ses yeux: aucuns n'avaient la même culture, aucuns n'avait le même visage, races ou même talent. C'était un regroupement d'aventuriers qualifié pour la majorité, selon l'elfe. Que diable faisait-il ici !?
Les allures de mercenaires de certains, de meurtriers, de maléficiens ou même de héros lui sautaient à la figure.

(Pour eux, je dois être la même chose, un être bizarre, un danger peut-être, de mèche avec le seigneur de ces lieux !)

Il y en avait un, plus soucieux, plus douteux à la l'allure et aux gestes que les autres. Celui-ci, aux teints à la fois viril et sombre ne se réjouissait pas de notre présence et semblait se moquer de l'amicale présentation de Bölin. Livide de teint mais pas aussi blanc que la peau de l'elfe, il se tenait là une élégance provocante comme pour s'excuser d'un aspect caché ; cet être maintenait un accueil agressif en pointant sa lame courbe d'un autre siècle et qui ne correspondait pas véritablement avec l'apparence de l'être. Ici fut sa seconde remarque, il n'avait pas l'air à porter un sabre elfe mais plus une épée longue, fine mais pas trop, épaisse mais juste de quoi pour bien trancher. S'il y avait des paroles avec ce geste de peur et de méfiance, Amaryliel ne l'avait pas entendu mais ce qu'il lui lança dans son accent très distinctif:

« Vous ne saluez ni n'engagez de façon respectable ? Je suppose que vous ne vouliez pas jouter mais juste discuter l'arme à la main. Ah ! Si c'est la peur que vous vouliez provoquer, ne la ratez pas la prochaine fois. Vous, eux ou moi. Si nous voulons nous entretuer, vous auriez déjà commencé. Mais ne vous gênez pas. L'honneur de la première touche revient aux femmes et aux hommes de mauvaises fois. »

Après ce discours qui valait aussi bien cette lame, il s'inclina en maintenant ses lunettes et en levant son chapeau et il termina en guise de présentation: « Amaryliel Il Alamitz, pour tenter de résoudre les mystères de cette sordide manipulation. »

Quelque chose le titilla en cet individu, son maintien, son visage, son corps en général. Il y avait là un détail bizarre, un détail qu'il ne tardera pas de découvrir avec le temps.

(J'en ai vu des humains et aucun n'avait cette figure, loin de moi l'idée d'un compliment mais... bah, je ne suis pas comme mes frères, qu'il le soit ou non, cela m'importe bien.)

Puis, descendant un peu sa vue pour arrivé à son armure, il y remarqua un autre détail, l'amure. Cette armure d'un vert étincelant n'était pas de la surface, une sorte de tunique aux vertus protectrice certainement grande et appréciable... cependant, cette couleur, cette parure, il n'était pas le seul à la porter. Il y avait, effectivement, derrière lui une autre personne à l'allure aussi bizarre mais plus clairement humaine, dans un genre proche du premier: (Homme aux charmes qui seraient très probablement utilisé dans leurs salons d'hôtes... ça existe ! Certains elfes de l'IluQuendi y vont lorsqu'ils s'arrêtent dans des contrées humaines.) pensait-il. Mais peu importe le physique de l'être ! C'était l'armure qui compte. Pas de coïncidence, il était dans la même bande, équipe, fratrie. Ainsi, il se retourna rapidement pour toiser un instant Rose.

(Je pense être tombé sur un point peut-être évident de tous mais qui m'intrigue un peu. Rose porte une tunique bleu, les deux individus une verte claire et moi une cape rouge. Quand est-il des autres ?)

Après rapide coup d'œil sur les autres personnes qui se tenait là – l'orc, la jeune dame aux cheveux bleu et étrange homme -, il repéra que l'étrange monsieur portait une capuche de la même de bleu que la tunique de Rose ainsi que la dame aux semblants de mercenaire portait des jambières d'un bleu. L'orc quant à lui, ne portait rien de bizarre mis à part une hache, une très distinctive hache. Amaryliel reprit ses pensées en tentant d'y voir plus clair dans ces déductions.

(Donc, il y a bien des équipes, des clans ou je ne sais quoi. Qu'est-ce que cela signifie ? Vu les couleurs aussi claire et distinctive ne reflète que les éléments, chez nous c'était le soleil, le feu, la puissance de l'esprit. Rose et ses compares doivent faire être de l'eau. Les deux hommes ? Je ne sais pas, la terre ? Non, mais c'est lié. Ils n'ont pas l'air « terrien » mais plutôt aussi vif et insondable que l'air. Et l'orc ? Je dois savoir. )

« Monsieur la créature verte, je dois savoir une chose, si cela ne vous dérange pas, demanda-t-il en hachant bien les mots comme si icelui ne comprenait pas un mot de ce qu'il disait, votre hache, fit-il en mimant sa grosse hache, vous l'avez récupérer ici même, par une mystérieuse personne, non ? »

Il mima presque tout ce qui disait et s'en était presque ridicule. Mais pour lui et pour le commun des elfes, un orc ne comprends rien, ne sait rien mis à part tuer ou s'en tenir aux ordres.

Il n'avait plus qu'à attendre sa réponse, en espérant que ni l'orc, ni le mystérieux ténébreux ne lui saute à la gorge.

(Si c'est bien ce que je crois, il va falloir se méfier et s'accorder avec tout ce beau monde pour qu'on sorte de là et, au passage, qu'on discute avec le maitre des lieux.)

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Valla-Meär Amaryliel Il Alamitz
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Dernière édition par Amaryliel le Dim 10 Oct 2010 13:16, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Mer 8 Sep 2010 01:02 
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Pour Amaryliel :

L’orque fronce les sourcils et devient très sérieux lorsque tu lui parles en t’accompagnant de gestes un peu comme si il était un crétin. Il te fixe un petit moment, puis ses traits se radoucissent et il te répond :

« Je suis un orque et je me nomme Epardo. Comme je viens d’en informer les autres, je suis en contact avec l’ermite qui nous aide depuis le début à franchir les épreuves. »

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