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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:34 
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Daio a écrit:
Cromax me dit que je me trompe sur le compte de Aérovès qu'il représente encore une menace possible grâce à ses connaissances en herboristerie mais que dans son cas qu'il ne peut plus car il est psychologiquement abattu. Puis il me sort un discours sur le fait que nous sommes ses derniers remparts vers la mort.

Puis je vois mon ami regarder aussi vers le cercle bleu qui se révèle maintenant en feu à mes yeux. Je n'écoute pas mon ami pendant que j'admire les flammes lointaines. Puis on me demande d'aider à supporter Aérovès.

Je m'approche du médecin tenu par Cromax quand soudain Lillith propose de le porter seul pour que nous maître d'armes puissons combattre en cas d'attaque. Je souris quand je vois son regard s'assombrir comme pour nous forcer la main.

"Lillith, je t'aiderais à le porter, si nous nous faisons attaquer, j'ai encore la capacité de lancer un Rana Slash et crois moi celui-ci ne s'échouera pas dans un mur."

Je soutiens le médecin en attendant que Lillith arrive.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:35 
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Lillith a écrit:
Le médecin se perd en reconnaissance pour nous, trop ému par notre élan d'humanité. Je préfère ignorer ses larmes pour ne pas regretter notre geste.

De arrive avant moi vers Arévoès et le porte par l'épaule en attendant que j'arrive tout en refusant ma proposition. Il assure pouvoir se battre en le tenant et semble vouloir refaire preuve de sa valeur à cause de l'échec du rana slash dans le tunnel, comme si ça remettait en cause ses capacités martiales.

"Je te crois et nos ennemis auront du soucis à se faire face à vous deux."

Je prends le médecin par l'autre coté puis me tourne vers Cromax.

"Chéri, ta rapidité et ton sens de l'observation font de toi un bon éclaireur. Tu peux passer devant au cas où ?"

Nous démarrons la longue marche, descendant le flanc de la montagne en lent défilé, comme une compagnie de condamnés à mort en direction du couperet.

Le vieillard est vraiment un poids mort, trainant des pieds et ne tenant que grâce à l'action combiné de l'épaule du drow et de la mienne. Ce n'est pas tant la fatigue physique, qui a rompu son corps, mais la fatigue morale. La culpabilité devait le ronger depuis longtemps et le stress omniprésent de ces lieux ont achevé le fragile équilibre qu'il lui restait. Si on s'en sort, il ne sera plus jamais indemne, je le crains.

(Et moi ? Ne suis-je pas aussi brisé ? Tout ce qu'on a vécu m'a laissé de belles cicatrices, autant charnelles que psychologiques. Je suis presque une loque, complétement désespérée, sur la pente raide qui mène aux crises de nerf comme je l'ai démontré il y a peu. Je ne vois pas comment je peux encore tenir...)

J'aperçois mon elfe adoré une dizaine de mètres devant moi, sautant avec grâce au dessus d'un rocher pour descendre tranquillement quelques mètres de dénivellé.

(Cromax...

C'est la seul chose que je vois positive dans cette histoire. C'est la main à laquelle je peux m'accrocher. Et quand il n'y a plus d'espoir, je pourrais toujours m'y accrocher.

Serait-ce ça l'Amour ? C'est pourtant si étrange comme couple, loin de ce qui ressemblait à mes parents.

Mais l'Amour était-il dans leur couple ? En voyant mon père la ruer de coups, j'en doute. Seule elle débordait d'Amour, mais ce n'était pas suffisant pour deux.)

Je rumine mes pensées tout le long du pénible voyage, me forçant à ne pas penser au bout de celui-ci. Aucune monstruosité ne vient perturber la marche funèbre, me laissant remuer mes doutes, mes sentiments mes pertes et mon passé.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:35 
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Cromax a écrit:
Mon amant me répond qu’il vaut mieux que De et moi soyons libres pour nous défendre contre un ennemi qui surgirait soudainement du néant de la plaine désertique qui s’étend sous nous. Il a raison, je le sais, et je lègue le médecin à Lillith, qui très vite est rejoint par De, qui ne peut laisser mon amant porter seul ce fardeau humain qui sanglote dans leurs bras, à la limite de l’inconscience et du délire. Daïo assure que même en soutenant ainsi le traître, il arriverait à lancer un Rana Slash, sa puissance attaque qui semble magique, bien que je n’en ai jamais compris le fonctionnement, mon ami drow n’ayant pas une once de magie en lui. Un don, sans doute, ou une technique ancienne qui lui a été enseignée, ou un cadeau de la Déesse du Vent et de l’Air, bien que je ne crois pas qu’il ait été mêlé à ce culte, ou du moins pas autant que moi qui en ai sauvé de la mort un grand prêtre agonisant presque, mentor de Fléau, mon ami que je n’ai plus vu depuis si longtemps.

Nous entamons ainsi donc la marche vers le cercle de feu qui brille au loin à l’horizon après que mon amour m’ait conseillé de servir d’éclaireur à notre petite équipée. Je ne peux qu’acquiescer avec un sourire gêné, me demandant sincèrement si dans un tel endroit un éclaireur est nécessaire… Après tout, la plupart des ennemis que nous avons rencontrés ici sont sortis du sol, et rien ne pourrait empêcher qu’ils recommencent à nouveau. Mais sachant mon amant en sécurité auprès du Drow, je m’avance et les devance pour satisfaire la tâche qui m’a été incombée.

Je ne pars pas trop loin d’eux, quelques dizaines de m§tres tout au plus, scrutant sans cesse la plaine aride et dénuée de vie et de mouvement, si ce n’est ce vent qui continue de fouetter ma peau grise à l’aide de rafales et de grains de sable.

Il y a moins de tombes que lorsque nous sommes arrivés dans ce lieu maudit. Tout juste deux trois éparpillées par ci par là de temps à autre autours de nous. Prudent, je préfère en éviter la proximité, de peur que des morts décharnés mais se mouvant encore en sorte pour nous attaquer, et cela même si ça nous fait faire quelque petit détour négligeable. La sécurité et la prudence est tout ce qu’il nous reste en ce monde impitoyable où la vie n’existe pas.

Je marche ainsi plusieurs heures, sautant par-dessus des rochers bas, des plaques de gravillons de couleur ocre et faites de sable aggloméré. Je me retourne constamment pour voir l’avancée de mes trois compagnons de marche, loin derrière moi, et les attend un peu plus chaque fois, gardant toujours une dizaine de mètres de distance au minimum entre eux et moi. Notre périple est lent, et la monotonie du voyage me gagne. Il ne se passe rien, toujours cette marche épuisante vers cet anneau de feu qui rougeoie toujours devant nous, dressé comme une porte au milieu d’un désert chaotique de roche et de sable, sous ce ciel menaçant de ses lourds nuages noirs qui se meuvent comme s’ils étaient animés de vie.

Mes pas sont lourds, pesants sur la terre qu’ils foulent au rythme lent de mon cœur inquiet. Ce calme n’est pas normal. Nous marchons ainsi sous la surveillance de cette tête immonde qui nous observe toujours dans le ciel sans prononcer un mot, nous suivant juste du regard, sans intervenir. Aurait-elle enfin admis que nous marchions sur ses terres, où recouvre-t-elle ses forces machiavéliques pour nous enfermer à jamais dans ce monde cruel empli de tortures et de morts. Cette marche n’est-elle là que pour nous épuiser physiquement et nous casser mentalement ? Avant que nous ne passions l’ultime épreuve qui nous a été promise. Le sadisme de cet être abject semble sans limite et je ne serais étonné qu’il nous joue à nouveau un tour, pour tous nous éreinter, nous tuer d’épuisement.

(Tiens bon, mon amour, ma vie, mon corps et mon âme. Tu n’en seras que plus récompensé d’avoir survécu à cette épreuve. Tu en ressortiras plus fort et plus puissant. Chacun s’agenouillera devant toi pour te saluer, toi et ton courage, ta ténacité et ta persévérance. S’ils savaient qui tu étais, ils souffriraient d’avoir peur de toi, tous autant qu’ils sont, sans exception.)

(Qui je suis ? Mais moi-même je ne le sais pas ! Tu me caches des choses Lysis… Pourquoi ces gens devraient-ils avoir peur de quelqu’un comme moi, d’un enfant abandonné qui a grandi dans la forêt, avec pour seul précepteur un vieil elfe des bois ?)

(Si tu es abandonné, tu n’en as pas moins une lignée. Tes parents, qui qu’ils soient, ne t’auraient jamais abandonné s’ils n’avaient pas été contraints à le faire. Écoute ta voix intérieure… Ont-ils été lâches de t’avoir laissé à toi-même ? T’ont-ils réellement abandonné, ou juste perdu ? Ne juge pas sans connaître, mais apprends à détester ton sort injuste.)

(Je ne comprends pas ce que tu dis… Arrêtes, je n’en peux plus, je vais mourir ici, y rester à jamais. Je ne reverrai plus jamais les forêts de mon monde, ses plaines et ses montagnes, ses villes éparpillées, ses mers tempétueuses, ses vaillants guerriers, prestigieux mages et gentes demoiselles aux corsets dénoués. Peu m’importe désormais le sort de ce monde où je ne vis plus. Je suis mort à leurs yeux, et ils sont morts aux miens. Plus rien ne m’attache à eux que des souvenirs lointains.)

(Détrompe-toi. Car si tu es loin d’eux, ils n’en restent pas moins dans l’espoir de ton retour. Là, tu seras grand et impérieux. Tu réclameras ce qui t’es dû, et ta légende sera contée dans toutes les tavernes et auberges. Cromax le Grand, le vaillant Sindel.)

(Ou le pauvre batard… Comment les gens pourraient-ils ignorer un héro sans nom ? Une image sans visage, sans famille. La gloire ne m’intéresse pas, et je n’ai que faire de la reconnaissance de ces personnes dont la vie ne vaut rien, car ils ne savent pas ce que vaut la Vie. Seuls ceux qui m’accompagnent, qui ont vécu ce que j’ai vécu méritent de vivre encore…)

(Bien, tu l’as enfin compris. Seule ta vie compte, et tes amis ne comptent que s’ils endurent la même chose que toi, que s’ils t’aident, te soutiennent. Ceux-là, tu dois les garder, tous, sans te fier aux rumeurs sur eux…)

(Des rumeurs ? Où vois-tu des rumeurs, Lysis ?)

(Chut… Il est des choses que tu ne dois pas encore connaître, mon amour. Les ombres vont et viennent dans le monde qui t’a vu naître. Tous en portent en eux, toi y compris. Certaines sont plus grandes que d’autres, mais il ne faut en avoir peur. Elles te gardent… Ce sont tes amies…)

Mon attention se reporte sur la route que nous empruntons depuis je ne sais pas combien de temps. J’ai été bien piètre dans mon travail de vigilance, et j’ai eu beaucoup de chance que rien ne me soit arrivé. Autour de moi, le décor a changé. Le cercle de feu s’est rapproché, il n’est désormais plus qu’à quelques foulées, flamboyant terriblement de ses flammes qui semblent lécher l’air et le ciel de leur lueur chaleureuse.

Partout autour de cet immense anneau enflammé, des arbres calcinés, des conifères qui brûlent, encore debout ou couchés, abandonnant la vie qui leur restait pour se consumer lentement par le feu destructeur. Je me retourne alors vers mes compagnons. Sans le vouloir, je les ai un peu distancés, et ils semblent peiner à me rattraper, soutenant toujours le médecin agonisant. Je les regarde s’approcher sans esquisser le moindre geste. Mon expression faciale est figée dans un air grave, et le feu qui brûle autour de moi se reflète dans mes iris noirs, comme si les démons de la colère et du mal m’avaient possédé. Mon visage est sale, parcouru de quelques traînées de cendre noirâtre, et tout mon équipement n’est pas moins propre. Un aventurier abattu, un guerrier solitaire et vaincu. Je n’ai pas fière allure, même si mon expression impérieuse semble vouloir montrer tout le contraire.

Enfin, quand ils me rejoignent, je me retourne vers le cercle de feu qui se dresse devant nous.je le regarde comme s’il me lançait un défi, une main tenant fermement la Hache Dorée, et l’autre le cimetière du Pyromancien encore au fourreau. Je suis prêt à affronter la mort elle-même, si elle venait à se présenter à moi. Et ce pour la vaincre et m’offrir une vie éternelle. Je veux braver son funeste pouvoir pour ne plus jamais revoir ce monde affreux, ces abysses infernaux où mon esprit et mon corps sont torturés depuis maintenant trop longtemps.

J’ai besoin d’air…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:35 
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Lillith a écrit:
De plus près, le cercle de feu est bien plus impressionnant. On dirait une immense muraille de feu. Des flammes dansent un rythme endiablé, montant sur des mètres et des mètres, nous narguant de leurs couleurs sanguines. La chaleur en émanant est vive et je peux la sentir encore à 20 mètres de là.

Je m'arrête et m'abaisse pour permettre au médecin de s'assoir par terre. Il vaut mieux le laisser ici pour l'épreuve et le reprendre après.

"Posez-vous ici, on va voir comment il faut faire pour sortir."

J'avance lentement de Cromax qui est un peu plus près du mur de flammes. La chaleur est de plus en plus forte tandis que je m'approche. Une fois près de mon amant, je ne peux m'empêcher de l'enlacer, pour trouver du réconfort en cette heure critique.

"Je peux t'emprunter ton épée supplémentaire ? Je pourrais peut-être m'en servir un peu si besoin. Je te la rendrais quand tout sera finit... Je t'aime..."

Maintenant armé, j'attends que les deux guerriers soit prêts pour avancer tous les trois vers le maudit feu. La chaleur est de plus en plus insoutenable, me faisant suer à grandes gouttes et regretter mes neiges éternelles. L'épreuve nous attends de l'autre coté, ou en surgira... ou même, l'épreuve est de passer dans les flammes. Mais comment faire un pas dans ce brasier sans nom alors que je ne supporte que difficilement sa simple proximité.

(Yuia... Qu'est-ce que je ne ferais pas pour que ma magie revienne sur l'instant, même incontrolâble...)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:36 
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Daio a écrit:
Lillith et moi supportons le médecin, je vois Cromax prendre une petite avance sur nous et en profite pour scruter l’horizon de la plaine meurtrie et inerte. Un vent continu fait onduler ses cheveux tel un étendard.

Nous pratiquons une progression lente, très lente mais au moins sûr et sans de réel danger possible. Le médecin pèse son poids, je le sens dans mes bras et épaules. Je trouve sa totalement pitoyable de devoir le porter alors que je suis certain qu’il pourrait marcher. Nous traversons cette terre aride sans rencontrer de réel problème à part l’ascension en elle-même.

Nous arrivons enfin face au cercle de feu, ses flammes semblent entrer dans une danse frénétique et endiablé par je ne sais quel esprit. Ce cercle me rappelle les feux des forges que je visitais en douce pendant mon enfance. Je sens mon corps se faire appeler par cette étrange magie, il y a quelque chose de l’autre côté qui m’attire, je ressens en moi une envie de sang, de combat.

Je regarde autour de moi et ne vois que mes trois compagnons. Je saisi ma corne et souffle dedans de toutes mes forces pour donner notre position. La sensation de sang m’envahi de plus en plus, elle se propage tel le torrent dans le lit d’une rivière. Je sens mes mains trembler d’excitation, je sens mes papilles réclamer la saveur et la texture des fluides vitaux.

Je dégaine mes lames jumelles et les assemble en une et unique arme. Je peux voir que ma soif se transmet à mon arme par le biais de petit tremblant. Je ne prête même plus attention à mes compagnons. Je me retourne vers eux et leur dit :

« Moi, je saute maintenant à toute de suite les enfants. »

Je prends mon élan et me jette à l’intérieur du cercle de feu.

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