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 Sujet du message: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:14 
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GM13 a écrit:
Le combat vous a perdu. Mis à part la tête rouge dans le ciel, rien ne vous permet de savoir réellement où vous vous trouvez. Pourtant, une étrange impression se dégage de sa position : Elle semble vous suivre à chacun de vos déplacements, ne pouvont donc vous indiquer la direction dont vous venez.

Devant vous, vous apercevez une montagne, peu élevée par rapport à ce que vous avez connu sur Verloa. Mais plus étrange encore, vous réussissez à percevoir à son sommet une étrange lumière bleue scintiller, comme si c'était la sortie qui vous permettrait de rejoindre Verloa.

Vous vous approchez, espérant mieux voir ce qu'est cette lueur, mais rien. Vous êtes finalement au pied de la montagne. Un grand tunnel se dresse face à vous, flanqué de colonnes de bois qui retiennent le passage. Une mine ? Vous décidez de vous y engager.

Un courant d'air froid en sort, à l'odeur infâme...

Plus vous vous enfoncez, plus il fait sombre. Mais étrangement, vous voyez parfaitement. Vous entendez soudainement des murmures. Plutôt des gémissements lorsque vous avancez. Des râles de mourants emplissent l'atmosphère, résonnant dans les galeries hautes d'un homme et demi et larges de quatre.

Un embranchement se présente à vous. Un qui continue tout droit, un qui tourne à gauche. Les gémissements semblent venir du chemin devant vous.

Que faites vous ?

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:15 
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Cromax a écrit:
Puis soudain, dans le vacarme incessant des cris lugubres des morts-vivants, cachés par la brume et menaçants nos vies à coups de griffes et de dents, alors que la rage me ronge, que la haine m’habite et que mes yeux flamboient, je vois arriver auprès de nous une aide, deux compagnons, deux amis parmi les cadavres debout.

De et le médecin bien dépourvu dans ce monde cruel et sans pitié, approchent de la position où Lillith et moi nous tenons toujours, défendant cher nos vie contre les assaillants nombreux, mais faibles. Me débarrassant d’un nouvel ennemi, d’un geste souple des deux lames, je saisis mon amant par la taille… La présence du Cryomancien et de mon ami drow m’apaisent un peu, même si ma colère est toujours présente envers ceux qui ont osé nous attaquer, envers ce visage enflé rougeâtre qui flotte dans le ciel comme un gros ballon maudit.

Je retrouve mon côté elfique, petit à petit, délaissant la bête qui m’habite, laissant partir la haine, retrouvant ma joie de vivre. Je suis toujours vivant, et les personnes auxquelles je tiens également. Mais où sont nos autres compagnons ? Morts ? Perdus dans la masse ? Où est Lothindil, Où est Bogast ? Où sont Lelma, Seyra, Seldell et Keynthara ?

(Où êtes-vous bons amis ? Vous reverrais-je un jour ?)

(Ils sont en vie, mais préoccupe-toi de la tienne avant tout !)

Rassuré par ces paroles de Lysis, j’arrive avec mon amant près du Drow et du médecin humain. Ils ont l’air fourbu… je le suis aussi, las de me battre avec autant d’acharnement pour sauver une vie à laquelle je tiens tant… Pourquoi avoir choisi l’aventure, pourquoi ne pas s’être installé dans une maison paisible avec un boulot sans soucis, des amis, des marchands, des habitudes…

(Parce que ce n’est pas la vie qui te convient, tu le sais ! Tu as besoin d’aventure, tu as besoin de changement, de la vraie vie, et non pas d’un semblant…)

Elle a raison, comme toujours, et elle sait que je m’accorde à ce qu’elle dit… Je lève les yeux au ciel, vers la tête immonde qui semble toujours me fixer. La colère gronde, cet ennemi qui ne s’est pas présenté, ce monstre horrible qui envoie sur nous son armée de morts. Tout me répugne en ce crane écarlate dont je veux voir le sang couler depuis le premier regard.

Puis, tranchant toujours des têtes, broyant des cages thoraciques, nous frayant un chemin vers l’inconnu parmi les cadavres animés, j’aperçois au loin, à travers le brouillard, une forme sombre, qui s’élève au dessus de la plaine, une colline de roche, une montagne naine, mais imposante… je crie à mes camarades, arrachant sauvagement le pied et la jambe d’un cadavre d’un coup de sabre dans l’aine :

« Regardez, devant ! Une montagne ! Allons-y, c’est le meilleur moyen de se repérer… Si les autres pensent comme nous, ils nous rejoindront ! »

Puis je continue ma marche vers la pente, traînant avec moi Lillith, De et le médecin, qui suivent tant bien que mal mes assauts acharnés. De forme à lui seul une arrière garde sûre, alors que je fais l’avant poste de notre armée de quatre. Et nous protégeons les deux mages privés de leurs pouvoirs, qui se défendent quand même tant bien que mal contre les assaillants latéraux, les laminant de leurs armes moins performantes que les miennes.

Puis, progressant petit à petit, je distingue une source de lumière bleutée au dessus de nous, au sommet de cette montagne qui nous domine de toute sa hauteur. Poussé de plus en plus par la curiosité, nous avançons de plus belle pour découvrir la source de cette lueur vive, sans qu’elle nous soit jamais transmise ni révélée.

Nous approchant toujours plus, nous finissons par voir disparaître la lumière alors que l’entrée d’une grotte peu à peu se dessine devant nous… Curieux et prudents, nous nus approchons, et j’oublie presque cette curiosité disparue à nos yeux… C’est une mine qui nous fait face… Mais que peut donc faire une mine dans un cimetière ? Que donc cache ce tunnel qui s’étend devant nous ?

Curieux, je m’empresse d’y entrer sans même demander l’avis de mes compagnons, qui me suivront sans doute, ou du moins je l’espère… Si on fait une rencontre peu recommandable, il faudra bien laisser un de nous pour avoir le temps de nous enfuir… Et qui d’autre que le médecin couard et geignard pourrait correspondre le mieux à ce rôle ?

Je pénètre donc avec vigueur et enthousiasme dans le tunnel sombre, avec une impression de déjà vu… J’en suis d’ailleurs étonné puisque dans ma mémoire, je ne me souviens pas avoir visité une grotte ou autre excavation de ce genre…

(Les tiens étaient plus humides…)

(Ah ? Tu crois ?)

(Oui… Et ils sentaient moins fort)

En effet, une puissante odeur infâme de décomposition avancée me parvient cruellement aux narines, submergeant tout mon odorat qui s’irrite en sentant ce fumet cramoisi qui nous parvient en un vent froid, comme si la mine respirait de son haleine putride et nous soufflait à la face pour mieux nous avaler.

J’entre donc le premier, glissant telle une ombre dans l’obscurité des lieux. Le brouillard se dissipe dans les profondeurs de la terre, et malgré une obscurité oppressante, je vois parfaitement tout ce qui se passe autour de moi, autrement dit, rien. Je marche, les autres derrière moi, Lillith très derrière moi, le coquin, et nous ne tardons pas à arriver à un croisement où un triple choix s’offre à nous, alors qu’autour de nous, des râles et gémissements plaintifs apparaissent, provenant de la voie d’en face. Je me tourne alors vers mes compagnons…

« Nous pourrions nous séparer et tout explorer, mais nous sommes plus forts ensemble… Il semblerait que l’on souffre par devant, si nous allions voir ? »

(Tu comptes les aider ? Toi altruiste ?)

(Non, mais ils feraient d’autres appâts à laisser aux monstres que nous rencontrerions…)

(Machiavélique… Tu me plais de plus en plus…)

(Oui je sais…)

Je reprends donc la parole.

« Nous pourrions les sauver et nous en faire de précieux alliés… Mais il faut d’abord voir ce qui se cache là-bas… Attendez-moi là, je vous préviens dès que je vois quelque chose… Je suis le plus discret d’entre nous, je me faufilerai pour regarder tout ce qui se passe… Si je crie, venez me sauver… »

Je pose alors un tendre regard sur Lillith, lui embrassant la main en lui disant doucement :

« Je reviens vite… »

Puis, me couvrant de ma cape aux couleurs changeantes, je marche sans un bruit vers les cris, me dissimulant dans les ombres et les recoins afin que nul ne me voie…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:15 
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Lillith a écrit:
Cromax arrive à mon secours et je perçois son visage déformé par une rage guerrière tandis qu’il inonde mon visage avec le contenu des tripes vicieuses. Libéré de leur étreinte, j’enlève prestement leurs restes et respire par grandes bouffées. Mon bel elfe m’embrasse vigoureusement, comme pour m’insuffler une nouvelle vie.

Mon amour est là maintenant pour me défendre, mais on va vite se retrouver acculer, et ce n’est pas vraiment jouissif venant de zombies putrescent. Je me relève rapidement, collant le dos de Cromax et constatant l’avancée des mort-vivants, tandis qu’il donne des centaines de coups de lames et injurie la tête aérienne.

(Il faut fuir !)

Comme si il lisait dans mes pensées, Cromax profite d’une brèche dans les rangs ennemis pour me prendre par la taille et me mener dans le brouillard toujours plus dense. J’aperçois les silhouettes du drow et du médecin au travers de l’écran de brume, filant dans la même direction. Mais aucun signe des autres.

Courant entre les pierres tombales et les cadavres se relevant, nous finissons par apercevoir une montagne au loin, un pic opacifiant le nuage nous entourant. Sans perdre de temps, nous nous dirigeons vers cet emplacement stratégique qui nous permettra d’avoir une meilleure vue sur cet étrange endroit et repérer nos compagnons.

(Si ce n’est pas trop tard…)

Une lueur bleutée semble orner le sommet, ce qui rajoute une raison supplémentaire de visiter ce lieu qui d’ailleurs sera difficilement accessible pour les zombies maladroits. Mais l’éclat est fugace, comme si il n’était que le fruit de mon imagination.

Arrivés au pied de la montagne, nous tombons sur l’entrée d’une grotte, ou plutôt d’une mine. Cromax, dévoré par sa curiosité maladive, s’enfonce dedans.

« Attends ! »

Mais il est déjà l’intérieur, continuant son chemin. Pestant contre son impulsivité qui fait d’habitude son charme, je le suis bien malgré moi. Le boyau s’enfonce sous la montagne, gagnant une ambiance d’obscurité angoissante, bien que mes yeux percent étrangement ces ténèbres. L’atmosphère est d’autant plus terrifiante que des gémissements arrivent à nos oreilles. Bien que faibles, je reconnais aisément la douleur qui leur donne naissance, me remémorant quelques cuisants souvenirs. Au bout d’un moment, nous atteignons une intersection.

Cromax, plus téméraire que jamais, se jette sur le rôle de l’éclaireur, ne laissant aucun temps pour la discussion. Malgré ses paroles rassurantes à mon égard, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter. Il se couvre de sa cape magique tandis que j’hésite à l’empêcher d’y aller et disparait avant que je ne puisse faire quelque chose. Je n’ai plus qu’à attendre son retour ou un cri bien plus horrible. Mais tout ce qui hante mon esprit désormais, c’est une vieille comptine de mon enfance…

(Quatre petits drows jouèrent à cache-cache,
L’un se perdit sans qu’il le sache
– n'en resta plus que trois…)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:16 
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Daio a écrit:
Je vois Cromax enfin sortir de la brume, le combat sera moins dur si nous restons tous ensemble. Il y aura l’espoir qui renaîtra en nous. Nous aurons mon ami et moi, la rage au ventre pour protéger nos amis magiciens. Les yeux du gris flamboient, je peux y lire comme dans un livre ouvert. Il ressent de la haine, la rage et de la violence. Ceci ne lui ressemble pas, il semble être dans une sorte de transe.

(Tu change mon ami, tu pars vers de sombres chemins)

Les zombies arrivent toujours, des milliers sont autour de nous, je suis exténué mais le combat doit s’arrêter seulement avec ma mort et pas avant. Mes lames fusent encore rapidement mais pourrais-je faire des mouvements rapides pendant combien de temps ? Je ne peux même plus utiliser mon Rana Slash au risque de m’évanouir de fatigue.

(Je suis acculé à un mur invisible.)

Cromax a l’air aussi exténué que moi mais il décide lui aussi qu’il ne pouvait pas abandonner. Puis le combat représente toute ma vie. Je combats depuis les prémices de mon adolescence, j’ai aujourd’hui un âge où la force physique est à son apogée donc ce n’ai pas de misérables zombies qui vont me tuer. J’attrape mon cor et souffle plusieurs fois dedans pour récupérer un peu d’énergie, que la fatigue quitte un peu mes épaules. Le son de ma corne du désert résonne dans ce monde triste et silencieux comme le tonnerre déchirant le silence des nuits d’été.

Je sens mes muscles récupérer très légèrement de la vitalité mais ceci n’ai pas suffisant pour combattre le flot d’ennemi qui arrive face à nous. Nos choix sont très limités, combattre jusqu’à l’épuisement ou tenter de fuir mais vers où.

Soudain j’entends Cromax hurler :

« Regardez, devant ! Une montagne ! Allons-y, c’est le meilleur moyen de se repérer… Si les autres pensent comme nous, ils nous rejoindront ! »

Le gris se lance vers la montagne, son choix n’ai pas stupide du tout, il a même raison. Notre seule chance de retrouver nos compagnons est de nous mettre dans le lieu le plus visible. Mais faut-il qu’eux puissent l’atteindre à leur tour.

(je pense qu’ils y arriveront, ils sont courageux et vaillants, la mort ne peut pas nous séparer.)

Cromax ouvre la marche, suivi de Lillith puis d’Aérovès. Je ferme la marche tranchant les ennemis qui s’approche un peu trop près de moi. Les têtes, les bras, les jambes, toutes parties de leurs corps volent autour de moi. C’est comme un nuage de grêle sauf que là la grêle était à peu près vivante. J’ai l’impression que les morts forment une marée se déplaçant vers nous. Ils ne nous laisserons aucun répit. De temps en temps, je viens en aide aux magiciens qui combattent le peu d’ennemi arrivant prêt d’eux.

Je jette de temps en temps un coup d’œil dans la direction de mes amis voir si je suis le bon chemin.

(Où allons nous finir ? Nous sommes dans un lieu pire que l’enfer et nous nous jetons à corps perdu dans un lieu inconnu.)

Soudain j’aperçois une lumière bleutée au dessus de notre position. Elle se trouve à la cime de la montagne, comme les feux bleus qui apparaissent en haut des mats de navire lors des temps orageux. Nous avançons vers cette source inconnue comme des abeilles attirées par le nectar des fleurs.

(Plongeons nous vers une mort inéluctable ?)

Les flots de morts diminuent mais ils sont toujours présents. Nous pénétrons dans une grotte où la lumière se serait éteinte d’après ce que me dit Aérovès. Nous entrons maintenant dans une mine.

(Une mine ? Serait-il possible que ce cimetière renferme les tombes des mineurs ? Mais de quoi seraient-ils morts alors? Plein de questions sans réponses.)

Je vois Cromax entrer en premier qui ne se retourne même pas pour savoir si nous sommes d’accord pour y aller ou non. Je trouve ses réactions de plus en plus étranges depuis que nous sommes ici, peut être que lui aussi a été touché par ce monde comme je l’ai été.

(Tu changes d’une façon que je n’apprécie guère mon ami.)

Il réfléchi et j’aimerais savoir à quoi car il commence à m’inquiété sérieusement. Il se dirige vers les ténèbres du cœur. Lui qui était si gentil avant change d’une façon complètement opposée. Le tunnel où nous entrons est sombre, l’air qui s’en dégage est glacial et nauséabond. L’odeur ne me dérange pas tellement mon nez est saturé par cette odeur pendant mes combats.

Plus nous avançons dans le tunnel plus le brouillard se dissipe et les morts disparaissent. Il n’y a rien d’extraordinaire dans cette grotte. Les parois sont faites dans de la pierre la plus banal d’après le peu de connaissance que je possède dans la matière. Je regarde le sol espérant voir quelque chose mais rien.

(Même pas un peu de mousse bleue à fumer.)

Nous arrivons à un croisement mais quel chemin serait-il judicieux de choisir. Des cris s’élèvent de l’un d’eux. Il y a de la vie dans cette grotte, il nous faut les aider car ils pourront peut être nous aider en retour. Cromax nous dit :

« Nous pourrions nous séparer et tout explorer, mais nous sommes plus forts ensemble… Il semblerait que l’on souffre par devant, si nous allions voir ? »

Il sembla absent quelques secondes puis repris :

« Nous pourrions les sauver et nous en faire de précieux alliés… Mais il faut d’abord voir ce qui se cache là-bas… Attendez-moi là, je vous préviens dès que je vois quelque chose… Je suis le plus discret d’entre nous, je me faufilerai pour regarder tout ce qui se passe… Si je crie, venez me sauver… »

A la fin de ses paroles il regarde le glaçon et lui dit quelque chose. Je m’assois sur le sol froid et dur de la grotte et réponds :

« On viendra ne t’inquiète pas et essaye de m’en laisser un peu. »

Je pose mes lames devant moi et regarde le médecin et Lillith. J’attends que le gris pénètre dans le tunnel pour dire :

« Le glaçon, tu n’as pas l’impression que Cromax a changé depuis que nous sommes ici? »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:16 
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GM13 a écrit:
Lorsque Cromax arrive au bout du couloir, une grande cavité s'offre à lui. Au fond de celle-ci, se trouve une chose horrible : Un visage humainoïde composé de centaines d'autres visages tourmentés par Phaitos seul sait quoi...



Le visage se met alors à ouvrir sa bouche grouillante de faces damnés et commence à t'aspirer. Alors que tu commences à te rapprocher involontairement de la chose, les visages hurlants se tranforment alors en cranes décharnés aux yeux rouges, claquant la mâchoire avec ardeurs comme si ça leur permettait d'intensifier l'aspiration.

Tant bien que mal, tu réussies à te retirer du vortex infernal. Ecroulé devant l'entrée, tu reprends ton souffle.

Refaisant chemin en sens inverse, tu prends avec tes compagnons l'autre passage et avancez dans les ténèbres de la mine...

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:16 
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Cromax a écrit:
Mes pas sont silencieux, mon souffle est court, les gémissements du bout du couloir masquent les bruits de mes étoffes qui se déplacent dans l’obscurité de cette mystérieuse mine. Les plaintes se font de plus en plus présentes et fortes à mesure que je m’approche d’elle, comme si les centaines de suppliciés qui étaient torturés là-bas sentaient ma présence et criaient leur soulagement par ces geignardises de douleur. Je suis mal à l’aise, peu confiant sur ce que je vais trouver… Au mieux, une salle immense de torture, au pire, un gigantesque charnier où des agonisants poussent leurs dernières plaintes au milieu des moribonds entassés. Quelle ignoble image se colle à mon esprit lorsque finalement j’arrive au bout, me fiant à mon odorat et aux senteurs de pourriture qui l’envahissent affreusement, m’arrachant grimaces et dégoût.

Ça y est, je suis au fond, je vais savoir… Devant moi, une grande cavité, une anfractuosité dans la roche taillée par des mains abimées. J’y jette un œil, discret et poussé par une curiosité dans limite, et ce que je vois me tétanise de terreur. Je ne peux retenir un cri bref et puissant, que certainement mes amis entendront…

Au fond du creux, un visage, gigantesque, monstrueux, formé lui-même de centaines d’autres visages marqué par la peur, la peine et la douleur. Les voilà donc ces suppliciés, ces victimes… Tous ensembles ils ne forment qu’un être immonde et dégoutant, une tête effrayante, effarante, qui hurle de ses mille bouches en me voyant.

Mon regard ne peut se mouvoir, et est irrésistiblement attiré par cette chose infecte, cet être composé de plusieurs, ce monstre abject qui ouvre maintenant une pseudo bouche gigantesque qui semble aspirer tout l’air autour de moi, comme si cette entité infernale respirait, inspirait toute la vie et l’air aux alentours. Je me sens moi aussi aspiré par cette ignominie, et ne peux me résoudre à y renoncer, je cours consciemment vers ma perte, me dirigeant tel un zombie sans volonté vers ce crane maudit qui m’attire à lui. Mais une voix résonne soudain dans ma tête, vive, et s’impose à moi par son autorité :

(Cromax ! Reprends-toi ! Ne tombe pas dans un piège si stupide ! C’est la mort qui t’attend là-bas ! La mort !!!)

(La mort…)

« La mort ?!? »

Je cligne des yeux, je reprends maîtrise de mon esprit, mais mon corps ne semblant plus m’obéir continue à avancer vers la tête hideuse. Les centaines de visages se muent en des crânes décharnés aux yeux scintillants de rouge, qui claquent des mâchoires comme pour marquer chaque battement funèbre de mon cœur. Je hurle de désespoir, de peur et de terreur, afin que mes amis, mes compagnons m’entendent et viennent me secourir.

« A l’aide ! Vite VENEZ ME SAUVEEER !!! »

Et je tente de me retourner vers la sortie, dans un vain espoir de retrouver un jour la gaie lumière du soleil. Et là je vois De, mon ami drow, qui a sans doute réagi promptement à mon premier cri. Il me tend la main, une main salvatrice que j’attrape avec la mienne bien qu’il semble résister aussi difficilement que moi à l’attirance de la tête immonde.

Finalement, nous parvenons tant bien que mal à nous arracher à l’emprise de la Chose, avec maints efforts pour ne pas succomber à cette indicible tentation de tomber dans le piège infect qui nous est tendu. Nous faisons à deux demi-tour, et nous courrons pour ne pas nous faire rattraper par le monstre sans corps, cette unique tête de cauchemar qui claque encore dans notre dos alors que notre course nous ramène à l’embranchement, où je passe à côté de Lillith en poussant un cri :

« Fuis !!! »

Et je poursuis ma course vers la sortie. Enfin la lueur blafarde de ce monde sans pitié se fait voir, et nous l’atteignons finalement sans le moindre souci… Je m’effondre sur le sol, essoufflé par cette course pour la vie, voyant mes compagnons arriver l’un après l’autre.

Je reprends ma respiration pendant quelques secondes, ne répondant rien à ce qui m’est demandé, sous le choc de cette terrible apparition, puis je redresse le regard vers Lillith, implorant… J’ai besoin de sa présence auprès de moi, j’ai besoin de son corps, de sa chaleur, mais mes membres restent immobiles, affalé sur ce sol peu confortable mais soudainement tellement rassurant…

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:17 
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Daio a écrit:
Lillith n’a pas le temps de me répondre qu’un cri vient déchirer le silence mortel de la grotte.

« A l’aide ! Vite VENEZ ME SAUVEEER !!! »

Mon sang ne fait qu’un tour dans tout mon corps car j’aurais pu reconnaître cette voix entre mille. Une voix familière, une voix tremblante de peur, la voix d’un ami à qui je dois tout de suite porter secours.

(Cromax !!! Dans quels beaux bras tu t’es encore fourré espèce d’idiot.)

Je me lève d’un seul bond et range mes épées au fourreau pour ne pas être dérangé dans ma course. Je cours à travers le tunnel de pierre froid et presque noir.

(Heureusement pour moi que je sois un elfe sinon je n’imagine pas le nombre de bosses que j’aurais récolté.)

J’aperçois enfin Cromax et au même moment je ressens une légère brise qui me happe derrière mon compagnon. Le vent se durci au fur à mesure que je me rapproche de lui. Quand soudain je peux apercevoir ce qu’il l’a fait crier autant. Il s’agit d’un immense visage comme celui qu’il y avait dehors mais celui-ci est composé par des centaines de visages humains, elfes, nains,… hurlant leurs souffrances à tout jamais dans ce lieu.

(Seul le seigneur Phaïtos, le dieu des morts, sait pourquoi ces âmes souffrent autant. Peut être d’anciens mineurs de ce lieu ou des prisonniers maudits.)

Je reste pétrifié de stupeur pendant un instant à cette vision. Mes bras, mes jambes refusent de se mouvoir. Puis mes yeux se posent sur mon ami le gris, mon corps reprend conscience de son existence, il revit, il peut de nouveau bouger. Je m’accroche à une aspérité de la paroi puis tends mon autre main vers mon compagnon.

Je sens mes pieds glisser quelque peu sur le sol, je me sens attiré par cette chose immonde et hurlante. La main de Cromax s’accroche enfin à mon bras et la mien au sien. Je commence à le hisser vers moi, l’effort que je dois fournir, est phénoménal. Je sens mes muscles se contracter à leur maximum. Mes veines en deviennent saillante, l’espace d’un instant j’hésite sur ma réussite et pense même à utiliser mon Rana slash pour m’en sortir quand une fois dans ma tête me dit.

(Tu es fou De, n’utilise pas ton attaque, tu risque de tomber exténué sur le sol et te faire gober par cette bestiole. Et n’hésite pas sur ta réussite car tu réussiras si tu en as la volonté.)

A ces paroles, mon corps semble vouloir devenir plus fort, mes forces semblent décuplés. La peur de perdre encore un ami me serait insupportable. Je sens le corps de Cromax venir vers moi ; une fois assez proche de moi, je lâche ma prise et commence à courir dans la direction opposé de la créature. Nos corps, nos jambes, nos muscles luttent sans cessent pour ne pas périr dans la bouche de ce monstre.

Nous arrivons enfin à l’embranchement, Cromax hurle à Lillith de s’enfuir. Aérovès n’a pas le temps de réagir que je l’attrape par la taille et le pose sur mes épaules et l’emmène avec moi.

(Franchement j’aurais préféré une charmante demoiselle skaat mais bon, je ne peux pas le laisser périr)

Nous courons tous vers la sortie, du moins les trois possédants les pieds au sol. Nous pouvons voir la lumière blanche et blafarde de l’extérieur, nous serons hors de danger ou du moins hors d’un danger car cette terre est maudite. Une fois dehors, je vois mon compagnon d’arme s’écrouler sur le sol, la poitrine se soulevant à une vitesse folle et se baissant de la même manière.

Je dépose mon ami sur le sol et laisse les deux autres l’assaillir de questions mais ma préoccupation ne se porte pas sur ce qu’il a vu étant donné que je me suis retrouvé en face. Je scrute l'horizon espérant ne rien voir car j’ai peur car nous voilà de nouveau dehors et les zombies peuvent très bien réattaquer d’une seconde à l’autre et ceci ne me va guère, j’ai l’impression d’une paix doucereuse.

« Aérovès, Lillith, Cromax, nous ne devrions pas trop traîner ici, les zombies pourraient revenir d’un instant à l’autre. Je n’ai pas envie de mourir face à eux ou à cette chose. Il nous reste qu’un chemin de possible prenons le. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:17 
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Lillith a écrit:
Malgré mon inquiétude grimpante, De arrive à me décrocher un sourire avec le nouveau surnom qu'il me donne. Je reste silencieux néanmoins, les pensées bousculées par ce constat.

(Oui il a changé... On a tous changé... Depuis le début de cet aventure,on a subit plus d'un traumatisme, et on a fait des choses qu'on pensait inimaginable. Ne serait-ce que ma relation avec Cromax. Je n'aurais jamais cru que je ferais ça un jour. J'aurais sûrement cogiter des heures sur le devenir de cette relation, sur ce que je cherchais, sur ce qu'il faudrait faire, jusqu'où aller... Mais c'est venu d'un coup, au moment où je m'y attendais pas et où j'étais le moins en état. Et c'est devenu si simple... Je n'ai plus qu'à me laisser porter... Je suis juste heureux d'être là avec lui, et advienne que pourra...
Oui il a changé, et moi aussi j'ai changé...)

Je suis alors interrompu dans mes pensées par un appel au secours de Cromax. Le maître d'arme Shkaat bondit litérallement dans le passage pour le secourir. Je meurs d'envie de le suivre, mais je me retiens. Sans magie, je serais inutile. Peut-être même gênant pour les deux guerriers. Je peux seulement attendre, comme Arévoès, un signe quelconque et espérer revoir le visage lumineux de mon bien aimé.

Il arrive enfin en trombe, visiblement en bonne santé, mais clairement terrifié par une chose monstrueuse à l'autre bout de ce tunnel. Suivant son ordre et m'aggripant à sa main, je me jette à sa suite, courant vers la sortie. Puis mon bel elfe s'écroule, soulager de revoir la lumière orangée de notre nouveau ciel fielleux. Je m'accroupis à coté de lui, essayant de découvrir ce qui s'est passé.

"Qu'est-ce qu'il y avait ? Qui criaient ? Tu es blessé ? Est-ce que ça va ? Qu'est-ce qu'il y a là-bas ?..."

Cromax est à bout de souffle et semble encore sous le choc. Il m'adresse un regard auquel je ne peux résister, taisant mon désir de savoir et me laissant aller simplement à ce que je ressens. Je reprens dans un demi-rire.

"Je parle trop, c'est ça ?"

Sans attendre une quelconque réponse, je l'enlace, tendant mes lèvres pour m'unir aux siennes. Je vais lui faire oublier cette horreur qu'il vient de subir ou voir. Je vais l'inonder de ma tendresse pour le soulager de sa peine. Plus rien ne compte, ni les zombie, ni cette tête dans le ciel, ni les deux autres rescapés qui doivent nous regarder. C'est comme si une chappe de verre fumé nous entourait, nous isolant de tous ce monde, nous laissant seuls, lui et moi, dans cet instant fugace mais si intense de bonheur, cette fusion qui semble si naturelle d'un coup...

Puis tout à coup, les paroles de De me ramène à la surface, comme une lampe dont la lumière brise notre abri éphémère et charnel.

"Quel autre chemin ? Ne me dis pas que tu veux retourner dans ces mines maudites !! Pas après ce que vous avez vu et qui n'a pas laissé Cromax intact ! Tu veux y retourner malgré ça ??"

Je me relève et me rhabille quelque peu, regardant la pente montant vers les cieux.

"Il faut abandonner ces galeries malsaines... On ne sait quelles horreurs s'y terrent, ni si il y a une autre sortie. Le meilleur moyen de fuir les zombies n'est pas de se retrouver dans un cul-de-sac. Nous devons escalader cette montagne, ou du moins grande colline. De là-haut, nous pourrons peut-être localiser les autres, voir les mouvements des zombies, et même trouver une issue ou une ville au loin. Et,... et...."

J'hésite un instant à parler de la rapide vision que j'avais eu en venant.

"Et j'ai cru voir une lumière bleue au sommet en arrivant, c'est peut-être la présence de quelqu'un d'autre sur ces landes désolées, ou même une sortie"

(J'ai bien déjà emprunté un portail brun.... Le bleu mène peut-être autre part...)



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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:17 
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GM13 a écrit:
Vous décidez de ne plus pénétrer à l'intérieur de la mine. Vous commencez donc à gravir la mine pour atteindre l'étrange lueur bleue que Lillith avait vu.

La pente n'est pas trop escarpée ce qui permet d'avancer à un rythme soutenu. Mais au fil du temps, vous entendez un petit ronronnement de plus en plus fort, différent de celui d'un chat. Pourtant, rien autour de vous ne semble pouvoir produire un tel bruit. Vous avancez dans une petite zone plate.

Soudain, une plaque de terre se lève, ressemblant à un couvercle solide. Pendant quelques secondes, rien, puis un oeil de la taille d'une tête sort lentement et vous regarde. Le ronronnement reprend alors et le reste du corps de la créature apparait. Un bas de mâchoir pend sous l'oeil et une colonne vertébrale constitue le principal lien de l'oeil-tête avec les deux bras fins aux griffes crochus et des pattesdont seuls les muscles ressortent, avec des pieds aux ongles pointus. La colonne se finit par un dard pointu, qui semble naturellement pointé en avant.

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La créature sort complètement de sa cachette et repousse du pied le pan de terre qui reforme un sol plat. Elle vous regarde aussi intriguée que vous mais ne semble, à première vue, pas hostile.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:18 
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Daio a écrit:
Personne ne veut retourner dans la mine, le visage est vraiment terrifiant mais est ce que gravir cette montagne est encore plus prudent que d’essayer de prendre l’autre chemin du tunnel. Mais l’histoire de suivre la lueur bleue est-elle une façon de se rassurer ou partir à son suicide. J’observe la cime de la montagne avec une certaine inquiétude car là bas, il n’y aura pas de possibilité de s’enfuir, de faire demi-tour. En face de nous l’inconnu, derrière nous l’inconnu avec des zombies.

Je décide de prendre la tête de l’expédition qui doit gravir cette pente. A ma grande surprise, le chemin ne se trouve pas trop escarpé, on peut escalader assez facilement. De temps en temps, Cromax et moi aidons nos compagnons qui étant humain, ont un peu plus de difficultés à monter sur la pente légèrement accidentée. Au fur à mesure de l’escalade, on peut entendre un petit ronronnement qui ne ressemble à celui d’un félin, ce bruit augmente, devient de plus en plus fort et profond.

(J’ai le corps qui tremble, mes boyaux remontent de temps en temps tellement le bruit me prend aux tripes.)

Je m’arrête sur une zone plate et tends mon bras pour arrêter mes compagnons. Je scrute l’horizon en fronçant les sourcils mais je ne vois rien autour de moi qui pourrait émettre ce bruit. Rien, il n’y a que de la roche et de la terre. Quand soudainement une plaque terreuse se soulève à quelques mètres devant moi. Je pose instantanément mes mains sur mes gardes d’épées.

(Si jamais il s’agit de zombies, j’explose et je le trucide jusqu’à ne récupérer que des morceaux de chairs de l’épaisseur d’un doigt.)

Sous la plaque, il fait trop sombre pour y discerner quelque chose mais quelques secondes passent et un œil de la taille d’une tête émerge lentement de dessous. L’étrange bruit de tout à l’heure reprend puis le reste de la créature accepte de se montrer. Je n’ai jamais vu quelque chose de comparable jusqu’à maintenant. Sous son œil unique, il y a une mâchoire inférieure qui pend puis je peux remarquer que l’oculaire est relié directement à la colonne vertébrale qui elle est assemblé à deux bras fins équipés de griffes crochus et sûrement dangereuses.

(Je vais essayer d’éviter tout contact avec elle.)

Elle nous regarde avec curiosité, elle semble aussi intriguée que nous. Je ne ressens pas de violence en elle mais il s’agit d’une impression. Je regarde mes compagnons et leur fait signe de ne pas bouger. Je retire mes mains de mes armes et je m’approche lentement de la créature. Je reste à environ 2 pas d’elle et dis calmement :

«Bonjour… »

Puis je tends une main vers elle.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:18 
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Lillith a écrit:
Les autres finissent par accepter, à mon plus grand soulagement. A nous les hauteurs !

Grisé par un petit peu d'escalade, j'arrive à me sortir de l'esprit les derniers événements et presque à oublier le visage céleste nous fixant méchamment. Retournant dans les efforts classiques des randonnées montagnardes, mes muscles reprennent les mouvements habituels, me laissant un fort sentiment de satisfaction et de tranquilité, même s'il n'en est rien en réalité.

Avec quelques coups d'oeil en arrière de temps en temps, je m'assure que les zombies ne nous rattrapent pas. Au final, ce serait bien difficile pour eux avec la pente qui ne facilitera pas leurs mouvements déjà lents et saccadés.

Au bout d'un moment, alors que nous atteignons un coin plutôt plat, un bruit se fait entendre. Cela rappelle de très loin les ronronnements d'un chat.

(Une bête vivant sur la montagne ?! A force de vouloir fuir les zombies et les monstres des souterrains, j'en ai oublié que d'autres pouvaient nous attendre au sommet !)

Mais question de reculer encore, nous devons tenir une direction au final plutôt que tout le temps revenir en arrière. Mais malgré tout, le ronronnement prend de l'ampleur et devient presque oppressant.

Une plaque de terre finit par se lever, déclenchant enfin l'événement que le bruit semblait prévenir et que nous attendions tous, stressés. Je campe aussitôt sur mes pieds et serre mon bâton, même si sa magie est inutile.

Quelque chose apparait, une sorte de globe. Je mets quelques secondes à comprendre que c'est un oeil, tant sa taille est énorme.

(C'est un monstre énorme !!! Et nous sommes sur lui, il est la montagne !)

Heureusement, mon idée est loin d'être vrai et la créature sort de son terrier pour montrer son corps longiligne et recourbé. L'oeil compose la plus grande partie du crâne, mise à part la mâchoire pendouillante en dessous. Il a l'air d'être un vieillard recroquevillé, mais certaines parties de son anatomie, comme ses pieds griffus et son dard, me prouvent qu'il n'est pas vraiment inoffensif. Il semble seulement curieux de notre présence.

De n'hésite pas s'approcher pour faire un premier contact. Juste avant, il nous faut signe de ne pas bouger, ce qui me va très bien. Regardant fixement la scène je chuchote quelque chose d'audible seulement par Cromax et Arévoès.

"Même si il ne semble pas aggressif, ce truc vient de ce monde... Au moins son point faible est évident... "

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:18 
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Cromax a écrit:
Mon esprit se reprend, mon souffle se repent, mon âme me revient, par delà le conscient. La peur m’abandonne, mais elle restera à jamais en mon cœur, cette vision infâme qui m’emplit de terreur. Je me relève doucement, regardant mes compagnons sans comprendre ce qu’ils disent. L’étreinte de Lillith m’a tant fait de bien que je me suis déconnecté de cette réalité cauchemardesque dans laquelle nous sommes enfermés. Ce monde irréel qui nous entoure existe-t-il réellement ? Ou n’est-ce qu’un tourment, un rêve inconscient, qui nous sert de punition, à nous, profanateurs de l’antre des dragons…

Le souffle du vent froid soulève le sable de la plaine toujours recouverte de cette brume éternelle et évanescente, qui danse mystérieusement et avec lenteur en des volutes éparses et clairsemées sur l’étendue gigantesque de cette nécropole monstrueuse qui forme notre décor. Les morts, les tombes, ce sort me plombe, où sommes-nous atterris et qu’avons-nous fait pour nous retrouver ici ?

Mon regard se perd dans le brouillard qui s’étend devant nous, n’osant me retourner vers ce boyau étriqué qui a failli la vie m’ôter… Cette vision d’effroi me hante encore, ces visages, cette tête sans corps. Quelle abomination, quelle horrible infection, et quelle félicité que je m’en sois tiré.

Mon amant, protégé de la vision de ce funeste sort, m’aide à me maintenir sur cette terre de mort. Il propose au petit groupe que nous formons d’escalader ce mont décharné, pas très haut ni escarpé, mais suspect et peu rassurant, tel que toute chose l’est ici.

Il veut rejoindre la lumière bleutée qui s’était offerte à notre regard avant de disparaître au sommet. Je suis content de déroger à la proposition de De d’emprunter ce tunnel malfamé et de retourner dans les affres de la terre, antichambre de l’enfer dans lequel nous ne sommes point, puisque je sens encore la vie parcourir mes veines, mon corps. Mais que sais-je de la sensation de la mort, puisqu’elle m’est inconnue, et que j’en ai peur… N‘est-elle pas aussi douce que la vie, sans plus cette éternelle frayeur de fin ?

(Oh mon amour, ne pense pas ça, tu as tort, la vie est meilleure, ta vie est la seule chose à laquelle tu dois vraiment tenir. L’immortalité de ton corps et de ton âme te feront perdre beaucoup, mais tu ne dois en souffrir, et juste l’accepter, car toi tu resteras par delà le temps, par delà la mort, alors que tous autour de toi périront…)

(Tu as peut-être raison… Mais je ne peux accepter de perdre tous ces êtres aimés !)

(Pourtant tu le devrais… Regarde-les… Lillith, un humain, éphémère et vieillissant, le temps le rattrapera et alors que tu seras encore vaillant et gaillard, il ne sera plus qu’un vieillard décrépi qui te laissera te languir dans ta solitude… Et regarde De… Il est vaillant guerrier, quoiqu’un peu inconscient du danger de ses combats… Il périra par les armes alors que tu seras encore plein de charme… Et quid de ces compagnons dont tu ne sais même plus s’ils sont vivants ou non ? Accepte leur perte et vis ta vie à toi… Elle est unique, elle est belle et tu ne dois te soucier du reste…)

(Ce que tu dis est affreux, je ne peux m’y plier !)

(Le temps te fera changer d’avis mon amour… Je te le prédis…)

Je me retourne vers mes amis, qui se dirigent vers le mont, ignorant l’entrée sombre qui nous conduisait en son sein. Je les suis avec rapidité, de peur de leur échapper. De mène la marche, fier et vaillant, soutenant un bon rythme qui nous fait avancer à vitesse convenable, d’autant que les parois sont peu difficile à escalader, nous offrant une marche confortable. Mais cette avancée est soutenue par un ronronnement qui nous entoure sans que nous n’en percevions la source. Toujours, mes yeux balancent de droite à gauche, et je n’hésite pas plusieurs fois à me retourner vers Arévoès pour m’assurer qu’il me suit toujours sans qu’il lui soit rien arrivé.

Bientôt, nous arrivons sur une zone plus plate, un minuscule plateau. En qualité de chef d’expédition, De nous stoppe en levant théâtralement les bras pour ensuite scruter l’horizon de ses yeux sombres, comme si il avait senti une présence inexpliquée et inconnue…

(C’est qu’il me ferait flipper en plus… quelle déconvenue !)

Nous nous stoppons, et en même temps, à quelques pas de là, une motte de terre se soulève. Tous les yeux se posent sur elle, ce trou dans le sol d’où rien ne sort pendant quelques secondes où la tension est à son comble…

(Oh non quelle horreur… Pas encore une diablerie maniant la peur !!!)

Mais bientôt, un œil énorme sort du trou, s’offrant à notre vue. Un rictus écœuré s’empare de ma face, alors que la créature maigre et décharnée, au corps biscornu et tout plié, sort de son terrier pour nous regarder de son œil unique sous lequel pend une mâchoire béante et surprise sans doute de nous voir ici.

Le… Truc… ne semble pas belliqueux, aussi, De s’en approche et le salue avec politesse, lui tendant la main avec beaucoup de confiance. Dans le même temps, Lillith nous met discrètement en garde, prétextant en sous-entendu que rien de ce monde ne peut être bon, précisant même qu’il avait sans mal repéré le point faible de cet être curieux. Pour ma part, je ne bouge pas, restant entre mon amant et le médecin, regardant mon ami drow tendre la main à la bête. En mon fort intérieur, j’espère pour lui qu’il ne se fera pas manger un doigt, je sais ô combien ils peuvent-être utiles…

(Coquin…)

(Pour un maître d’armes…)

(Pas crédible…)

Je regarde la scène, neutre et suspicieux, me préparant au pire comme au meilleur de la part de cet inconnu pas très élégant, mais qui n’a pas l’air méchant.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:19 
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Gm13 a écrit:
La créature regarde De de son gros oeil, le fixant intensément. Puis en une seconde, se retourne et trottine sur une colline, en direction de la lumière bleue qui n'est plus très loin. Vous remarquez maintenant que celle-ci est à quelques mètres du sol, reliée à ce dernier par une barre noire. Vous suivez de loin la créature qui grimpe sans trop de difficultés, semblant connaitre le territoire.

Plus vous vous approchez, plus vous remarquez que la barre noire a une silhouette humaine. Vous rattrapez votre retard sur la créature, la suivant de quelques mètres seulement.

Un homme ! Un long manteau blanc usé par le temps sur le dos, des cheveux noirs arrivant aux épaules, un torse musclé non couvert. Et surtout, une torche bleue, créant une brume au dessus de vous.

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A ses pieds, une brume presque liquide se déverse sur quelques mètres sur le flanc de la montagne. Il est immobile, et le reste même à votre arrivée.

La créature avance jusque dans la "flaque" de brume, et semble être tranquillement aspirée, tournée vers vous. Un passage vers un autre monde, ou vers Verloa ?

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:19 
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Daio a écrit:
La créature, la chose, je n’arrive pas à définir de quoi il s’agit mais une chose est sûr. C’est qu’elle me fixe avec son œil unique, son regarde est rivé sur moi, je suis presque sûr que rien ne pourrait la déranger pendant son observation intense.

(Je me sens vraiment pas bien.
-De, garde un œil sur elle arff)

Voilà que Jack se met à faire de l’esprit. Ma réflexion est encore plus pathétique que sa propre phrase. Je sens si lui et moi commençons ainsi nous allons finir dans quelque chose de dérisoire et dramatique.

Soudain, la créature me fait sursauter. Mes mains se posent par réflexe sur mes gardes d’armes puis s’en éloignent le plus vite possible. La chose commence à gravir la montagne en trottinant sur une petite colline. Elle observe la lueur bleue qui nous a fait escalader jusqu’ici. Mon regard se plonge à cet endroit, la lumière ne touche pas le sol, elle lévite à quelques mètres du sol et il serait vraisemblable qu’elle soit relié à une espèce de barre noire. Malgré ma vision elfique, je n’arrive pas à définir ce que c’est?

(De toute façon, sa sent l’embrouille devant, on a des emmerdes en dessous de nous et autour de nous. Franchement on ne peut pas se porter mieux que maintenant.)

La créature grimpe à une vitesse impressionnante par rapport à la notre. Même si le chemin n’est pas trop escarpé, nous ne pouvons pas avancer de la même manière. La chose semble connaître le territoire et surtout le chemin qui mène au sommet. Au fur à mesure que nous nous rapprochons de la cime, nous pouvons maintenant supposer que la barre noire a une allure humaine.

(Manquait plus que ça, un humain a tout les coups je vois bien notre petit nécro.)

Nous pouvons constater que nous gagnons du terrain sur la créature à l’œil unique. Mais reste à savoir si c’est nous qui avons avancés ou elle qui a ralenti. Soudain nous pouvons voir distinctement ce que nous avions pris pour une masse noire au début. Il s’agit d’un homme, un de ceux qui s’habille avec de long manteau blanc, qui laisse pousser leurs cheveux pour les faire tomber sur leurs épaules. Puis de ceux qui laisse apparaître un torse puissant mais vierge de toutes blessures. Puis dans ses mains une torche bleue, créant une brume au dessus de nos têtes. A ses pieds, un fluide qui se trouve en le gazeux et le liquide. Cette masse informe se promène sur le flanc de la montagne mais reste immobile et comme hors du temps.

La chose s’avance jusque la masse bleutée, puis semble y disparaître avec une grande sérénité.

(Qu’est ce que cette magie ?)

Je regarde l’humain et reste à assez bonne distance pour lui dire :

« Bonjour messire Homme, je suis Daïo Ichioama. Je suis un guerrier Skaat, je ne suis pas là pour insuffler la haine, la violence, la miséricorde sur Verloa. Je te présente mes compagnons, Cromax, l’elfe gris maître d’arme au grand cœur ; Lillith, le cryomancien qui n’a pas un cœur de glace mais un cœur d’or et chaud. Enfin Aérovès, le médecin de notre petite troupe et qui est aussi cartographiasse. »

Je m’incline devant lui et reprends :

« Je souhaiterais savoir à quoi correspond ce fluide, ce passage vers l’inconnu. Peux-tu me le dire ? »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 8 : Le mont noir (Crom/De/Lillith)
MessagePosté: Sam 17 Sep 2011 16:20 
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GM13 a écrit:
L'homme reste figé dans sa position, ne bronchant pas un cil.

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