| Naral n'aura pas plus de réponses. En même temps, comment pourrait-il en avoir ? Comme moi il n'est pas d'ici et cette magie...Je suis supposé la connaitre mieux que quiconque. Les réponses, je dois donc les trouver par moi-même. Miracle ? Chance ? Don innée ? Magie autonome réagissant à ma volonté de protéger ? Je n'en sais et seul l'avenir et l'expérience pourront me le dire. Je fais donc un signe de tête au Dragon Mauve et sans ajouter un mot de plus, je décide de m'éclipser. Il reste encore tant de gens avec qui je veux converser un peu avant de retourner sur Yuimen.
 Regardant autour de moi, je remarque la tronche décharnée de ce bon vieux Thensoor et c'est donc tout naturellement vers lui que je me dirige. Il l'est l'un des habitants de ce monde que j'ai le plus cotoyé, un de ceux qui m'a le plus aidé et encore, c'est peu dire. Je lui dois beaucoup, vraiment beaucoup et je ne peux pas partir sans l'avoir proprement remercié. Il a beau avoir la tronche d'un gus mort depuis des années, je l'apprécie et le respecte.
 
 Une fois à sa hauteur, je m'adresse à lui calmement, en souriant.
 
 "Je peux m'asseoir ?"
 
 Il me fait signifie son accord d'un léger signe de tête. Je ne compte pas rester longtemps, je ne pose donc qu'une fesse sur le bord du banc avant de poursuivre.
 
 "Je...Hum. Je voulais vous remercier Thensoor. De m'avoir aidé à plusieurs reprises, de m'avoir soutenu, épaulé. De m'avoir suivi quand j'en avais besoin. Sans vous, je serai encore dans une cave d'Esseroth ou en train d'errer tel un fantome sans but, empli de regrets. Si aujourd'hui on me traite en héros, c'est sans aucun doute grace à vous. Sachez donc que...Si un jour vous avez besoin de mon aide, pour quoique ce soit, je répondrai présent."
 
 Sa réponse me surprend un peu sur quelques points. Tout d'abord il m'assure que nous sommes quittes, car soi disant, il serait encore à se morfondre dans sa tour sans mon intervention. Je ne vois pas vraiment ce que j'ai fait pour ça, mais soit. Ensuite, il en vient à m'appeler "mon ami". et là, il parvient à me toucher. Avoir un ami comme lui est quelque chose d'inestimable et il conclut comme l'ont fait les Esserothéens, en me certifiant que je serai toujours le bienvenue sur Aliaenon.
 
 Pour ne pas rester sans rien dire, je décide de conclure sur une petite touche d'humour provocatrice. Sait-on jamais...Thensoor pourrait rire et j'adorerai en être le témoin.
 
 "Et c'est un honneur. Je vous dirai bien qu'il en est de même pour Yuimen mais, les êtres à l'apparence squelettique ne sont pas forcément appréciés et il y aurait de fortes chances que vous vous fassiez flécher à vue."
 
 Mais avant de lui laisser le temps de répondre, je me lève et poursuis.
 
 "Sur ce, il y a tant de personne que je veux remercier avant de rentrer. Je vais donc prendre congé et vous souhaiter une bonne continuation"
 
 Le rire attendu ne vient pas, mais le signe de tête me suffit.
 
 Je continue alors de chercher quelques personnes à qui parler et en regardant partout, j'en compte deux. La première, c'est la douce Reine Sheeala d'Argentar. Il faut que j'aille lui parler et lui présenter mes respects une dernière fois.
 
 Une fois proche d'elle, je m'incline. Ni trop, ni trop peu.
 
 "Ma Reine, me permettrez-vous de m'asseoir à votre table ?"
 
 Elle acquiesce simplement.
 
 "Je sais que cela a déjà été évoqué mais...J'aimerai une nouvelle fois m'excuser d'avoir mis votre vie en danger avant de retourner sur Yuimen. Mais surtout, je voulais m'excuser de la réaction véhémente que j'ai pu avoir tout à l'heure. Beaucoup trop d'informations et de surprises, ca peut faire disjoncter un homme. Les propos du borgne ont été la goutte d'eau de trop."
 
 Il est vrai que j'ai un peu pété les plombs tout à l'heure mais en même temps, il faut me comprendre...Un an.
 
 "Je tenais aussi à vous remercier pour ce que vous m'avez dit. Vous entendre dire que je suis votre héros m'a terriblement gêné, mais...Merci."
 
 Être le héros d'une reine, c'est pas rien quand même. A bien y réfléchir, tout ce que j'ai obtenu sur Aliaenon n'est pas donné à tout le monde. L'amitié d'un puissant mage à tête de squelette. L'estime et le respect d'une souveraine. Une statue de pierre et d'or à mon effigie. Franchement...Mais ce qui importe pour le moment, c'est mon interlocutrice. Comme je m'y attendais elle accepte mes excuses une nouvelle fois et ne semble pas me tenir rigueur de mon comportement de tout à l'heure. Elle réitère même le fait de dire que je suis son héros et que rien ne pourra le changer. Il semblerait que je vais devoir m'y faire. Je suis maintenant le héros de la belle Reine Sheeala. Impossible de le nier, mon égo est flatté, mais je dois rester modeste.
 
 "Soit. J'accepte et ne nierai plus ce fait. Et si d'aventure nos chemins se recroisent on si vous avez besoin de mon aide. Je ferai en sorte de faire honneur à l'estime que vous semblez me porter."
 
 Il ne me reste plus qu'une personne à voir et je décide donc de faire mes adieux à la jolie dame harpie.
 
 "Maintenant que tout est clair, il est temps pour moi de vous dire au revoir ma reine. Ce monde est sauf, mais il reste tant à faire sur le mien."
 
 M'inclinant une dernière fois, je me dirige finalement vers la table de celui avec qui tout a commencé. Je redoute légèrement la discussion qui va en découler, mais je dois le faire. Ce n'est que comme ça que je pourrai officiellement prendre un nouveau départ. Le Capitaine Atsuhiko.
 
 Une fois à sa table, je reste quelques secondes immobile et silencieux, cherchant la bonne manière d'amener les choses alors qu'il n'y en a aucune. Autant y aller franchement, comme pour retirer un carreau d'arbalète.
 
 "Capitaine. Je suis venu mettre les choses au clair et surtout pour savoir de ce qu'il en est de mon statut vis à vis des dirigeants de l'Ynorie. Vous ne me reconnaissez sans doute pas, une longue histoire, mais je suis Karz. Le...Traitre.
 
 Le regard qu'il me porte alors n'a rien d'amical. Pas de réelle animosité non plus cependant. Il est juste évident qu'il ne me porte pas dans son cœur, mais il reste un soldat Ynorien. Il me confirme que je n'ai plus à m'inquiéter de mon affiliation à Oaxaca, que je suis libre. Je ne suis donc plus officiellement son ennemi, mais il ne m'apprécie toujours pas et ne me fera sans doute jamais confiance. Il me fait bien comprendre qu'il sait maintenant qui je suis et qu'il compte me surveille de près. Il ne manque pas non plus de me faire comprendre qu'il ne veut pas me voir à Oranan. C'est regrettable, mais je comprends son point de vue et je ne protesterai pas. Le simple fait de pouvoir rayer l'ynorie de la liste de ceux qui veulent ma tête me suffit.
 
 "Je comprends."
 
 Pourtant, je ressens le besoin de répondre quelque chose d'autre. De le rassurer, de ME rassurer et de prendre ici, face à lui, mes nouveau engagements.
 
 "Je continuerai cependant de me racheter pour mes erreurs passées et qui si un jour, vous entendez que mon nom dans la même phrase que celui de la Reine Noire, ce sera pour raconter comment j'aurai fait mordre la poussière à ses Lieutenants et leurs armées."
 
 Car oui, tel sera mon objectif à partir de maintenant. Traquer les Treize et trucider un à un.
 
 "Je ne cherche pas votre pardon, votre sympathie et encore moins votre respect car il est évident que je ne les mérite pas. Je voulais juste vous le dire."
 
 Respectueusement, je m'incline dans la plus pure tradition ynorienne bien que je ne sois pas un expert de cette dernière et je m’éclipse. Direction le coffre qui trône au pied de ma statue. En l'ouvrant, je constate que toutes mes affaires sont là et...même un peu plus. De l'or. Un magnifique plastron de cuir de bonne facture accompagné de jambières et de gantelets souples. Je ne pouvais pas rêver de meilleurs présents. Sans plus attendre, je décide de me défaire de la tenue que l'on ma collé sur le dos pour remettre mon pantalon et ma tunique noire sans manche. Par dessus, j'enfile mes nouveaux équipements. Je jette ensuite un oeil au reste. La majeure partie de ce qui reste dans le coffre, je l'ai obtenu dans la bagne ou ne m'est plus d'aucune utilité. Si je veux prendre un nouveau départ, je dois m'en défaire. Et je sais déjà comment. Mais mes yeux se posent surtout sur l'insecte tranquillement lové au fond de la boite. Cette arme est des plus pratiques et malgré son origine, je rechigne à m'en défaire...Non, je vais même la garder. Elle témoignera de mes erreurs passées. Elle représentera l'objectif que je me suis fixé et m'empêchera d'oublier ou de me perdre en route. Et surtout, ce sera un plaisir incroyable de m'en servir pour aller planter une flèche entre les deux yeux de Cwedim.
 
 Pliant délicatement et proprement la tunique blanche qui était la mienne pendant mon sommeil, je la dépose dans le coffre. Je tapotte doucement la chitine du scolopendre pour le réveiller et qu'il prenne la place qui est la sienne, autour de mon bras gauche. Je prends ensuite tout le reste et m'approche tranquillement du grand brasier au milieu de la place. Un instant, je reste immobile à contempler les flammes. J'ai pris un engagement auprès du Capitaine Atsuhiko et c'est ici et maintenant que je vais le sceller. C'est ici que va commencer ma nouvelle histoire. C'est ici que va s'écrire la première ligne de "L'histoire de Karz. Tome 2". Lançant tout ce qui m'appartenait dans le brasier sans aucun regret, je décide de lancer une petite phrase pour marquer le coup. Sans spécialement chercher à me faire entendre.
 
 "Un nouveau corps. De nouveaux objectifs. Je vais passer à l'action. La catin d'Omyre et ses treize larbins vont comprendre la force de ma détermination. Ici et maintenant, je le jure, j'en fais le serment. Je me battrai et n'aurai de cesse de le faire tant que la victoire ne sera pas notre. Ne sera pas mienne."
 
 Le cœur léger, je retourne dans la salle où me suis éveillé de mon sommeil d'un an. Le fluide est là et alors qu'une petite boule de lumière se pose sur mon épaule comme lors de mon premier passage, je décide de franchir le pas et d'enfin quitter les terre magnifiques d'Aliaenon.
 
 Yuimen, Karz est de retour...Et ca va chier!
 
 
 [ Tu peux donc retirer de la fiche :
 
 - Abra le Cor (Fait du bruit quand on souffle dedans. Annule les effets magiques négatifs sur toutes les personnes qui entendent le son du Cor) [E=2]
 - Armure de la liche pyromantique (end +16, magie +10) [E=3]
 - Pendentif de Phaïtos (aucun pouvoir) [E=1]
 - Collier de la liche pyromantique (magie +15, dépense de PM/2 pour les sorts de feu) [E=1]
 -Épée du capitaine (For +18) [E=4]
 - Brigandine de l'Archer noir (End +16, impose le respect auprès de toutes les troupes de base de l'armée d'Oaxaca, faisant considérer son porteur comme un supérieur hiérarchique.) [E=3]
 - Jambières des Cieux (end +10, esquives + 5, init +1) [E=2]
 - Gantelet de Stabilité (end +6, Mait AJ+10, insensible aux effets des CC visant à faire bouger le joueur adverse.) [E=2]
 
 Merci]
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 Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare 
 
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