L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Ven 21 Oct 2016 22:02 
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Kyioheiki nous répond et Astinor quitte la table, le laissant discuter avec ses amis. De la bière et des alcools plus forts sont donc disponibles, voilà une bonne nouvelle. Astinor nous propose dès lors d'entamer ma véritable reconversion en Garzok, en commençant par aller se chercher une chopine, on va commencer par le plus doux, on passera à plus fort plus tard ! Nous nous faufilons dans la foule jusqu'à la table où je trouve une chope de bière bien pleine. Avant que j'ai eu le temps de réaliser, Astinor avale la bière d'un seul coup. C'est amer, ça fait lâcher un rot absolument infect d'ailleurs, c'est... pas à mon goût.

(T'as intérêt à t'y faire et vite. C'est ce que tu vas picoler chez les peaux vertes !)
(Bon, réessaye alors. Mais laisses-moi du temps !)

La panthère se retourne et commande une nouvelle chopine. Elle commence à la siroter doucement. Le premier goût qui me vient est une amertume, violente, qui me paraît au premier abord désagréable, mais il s'estompe sous un goût et une odeur proche du pain frais ou plutôt d'une bonne salade de grains de blé, puis enfin les épices, nombreuses. Mouais, c'est pas exceptionnel, mais on a vu pire finalement. Si c'est la seule chose à boire, je ferais avec.
Par contre, par Yuimen, qu'est-ce que ça monte à la tête ce truc. J'ai la tête qui tourne et je me sens heureuse, très heureuse même. La musique enveloppe mon esprit et Astinor commence à avoir envie de chanter, de grimper sur une table pour mieux faire la fête. Mais c'est quoi cette idée débile ?

D'un mouvement brusque, Astinor nous renverse un coup de bière et manque de s'étouffer en voyant un des héros yuiménien traverser la foule.

(C'est qui lui ?)
(Chais pas.)
(Faut que j'lui cause !)

Marchant, ou plutôt titubant jusqu'au blond guerrier, Astinor parvient à rejoindre Mathis pour l'agripper par la tunique.

"Hey, l'blondinet. Tes jambières, tu sais d'où qu'elles viennent ? C'sont celle de Grunfit. Grunfit, c'était mon mec, tu comprends. C'était un barbare, un gros bourrin complètement con. J'ai dû l'tuer, l'était trop con. Ils lui ont fait un grand tombeau, dans les montagnes. Mais vraiment grand, grâce aux Torkins. L'avait fallu dix jours depuis l'lac pour aller l'enterrer. Un grand tombeau, pour un grand guerrier, vlà c'qu'ils racontaient. L'avait un bon casque, avec des ailes. Il t'irait bien. Puis tiens, prends c'collier, c'était à lui. Moi j'peux plus l'voir, j'pouvais plus l'piffer ce gars; c'était un connard violent. Tiens, casse-toi avec avant qu'j'change d'avis !"

Ôtant le lourd collier d'or qui m'encombre le cou, Astinor le bazarde quasiment avec violence dans les mains du jeune blondinet avant de s'écarter quasiment en courant, sans lui laisser le temps de répondre quoique ce soit. D'un bond, elle saute sur la table la plus proche, vole le verre d'un alcool vert extrêmement fort qu'elle avale cul sec avant de le balancer derrière elle.

"Par Yuimen, Lothi ! Nous sommes vivantes et je vous aime tous !!!"

Continuant sa folie, elle tangue plus loin, se mettant à gueuler un chant d'ivrogne :

"Dans notre ville est venu,
Dans notre ville est venu
Un fameux joueur de luth,
Un fameux joueur de luth
Pour attirer la pratique,
Il a mis dans sa boutique :
A l'auberge de l'écu
On apprend à jouer de l'épinette,
A l'auberge de l'écu
On apprend à jouer du...

Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la laire,
Trou la la, trou la la,
Trou la, trou la, trou la la."


Dansant tout en gueulant le refrain à plusieurs reprises, Astinor continue à piquer des verres pour les achever avant de les balancer à gauche à droite. Si des gens réagissent ? Aucune idée, je capte absolument plus rien à ce qui se passe. Mais bien sûr, malgré les avertissements d'Anouar, Astinor fait de plus en plus la conne sur les tables et ... finit, sans que ça soit une surprise d'ailleurs, par se vautrer lamentablement la gueule au sol. Elle cherche à se relever tant bien que mal, mais...

"Ca tourne bordel de Yuimen, ça tourne. Vous l'sentez pas ?"

Non, mais vraiment ça tourne trop, il se passe quoi ? Je cherche à dégainer mes armes, mais impossible de les trouver, je récupère mon corps d'ailleurs, j'ignore totalement comment d'ailleurs, ni à quel moment exactement. Complètement beurrée, je suis attrapée par quelqu'un, j'ignore qui, et je m'en fous totalement en fait.

"J'veux rester ! Tu m'embarques où ?"

Je tente de lutter, de me débattre, je parviens même à faire lâcher la personne, mais ça tangue tellement que, voulant attraper un nouveau verre sur la table... je me vautre à mon tour, la tête sur un banc, ou sur une table, ou contre quelqu'un, j'en sais rien, mais en fait, j'suis bien là... Ouais, c'est ça, je bouge plus... je dors... et ronfle comme une grosse Garzok que je suis devenue...


(((Don à Mathis du collier de Grunfit possédé par ma PJ)))

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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Sam 22 Oct 2016 14:19 
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Le destin, vous y croyez ? Vous croyez qu’il était écrit que nous devions passer par un tel chemin et que c’est grâce à cette action décidée à l’avance qu’une rencontre s’est produite et que toute votre vie a basculé ? Beaucoup de gens y croient et beaucoup de charlatans qui prennent la forme de diseuse de bonne aventure en profitent pour exploiter les gens. Moi, je balaie de la main toutes ces balivernes. Je ne crois pas au destin, mais bien aux coïncidences.

Et c’est par un heureux hasard que j’ai rencontré une curieuse créature alors que je tentais de me rendre à la Tour d’Or.

Une femme, ou plutôt une orque qui en possédait tous les attributs, m’interpella d’une voix familière, forte et passablement éméchée. Sans détour, elle me demanda si je savais d’où venaient mes jambières. La bouche ouverte par la surprise, je n’eus le temps d’expliquer que je les avais reçus en récompenses, qu’elle débita l’histoire de ces protections de jambes. Je possédais les jambières de Grunfit. Ce dernier, un barbare, était apparemment le mari de cette orque et elle l’avait tué. Il gisait à présent dans un grand tombeau dans les montagnes. Il possédait aussi un casque ailé qui selon les dires de l’orque m’irait bien. Puis, d’un geste brusque, elle retira le collier d’or qui pendait à son cou et me le mit dans ma main et m’ordonna de m’en aller avant qu’elle change d’idée. Mais je n’eus pas besoin de m’exécuter, car elle partit sans prévenir pour courir jusqu’à une table, y grimper, et se mettre à chanter. Je regardai le bijou que je venais de recevoir. Il appartenait apparemment à ce Grunfit et cette orque ne pouvait plus supporter sa vue. Je ne compris pas tout de cette histoire, mais je refermai la main. J’avais en ma possession un objet de grande valeur et je comptais bien le conserver. Je repartis donc vers la Tour d’Or sans perdre une seconde pour me rendre en Oranan. Une fois sur Yuimen, je tenterai d’en connaître plus sur Grunfit afin de partir à la recherche de ce casque ailé.

((( J'accepte avec grand plaisir le collier de Grunfit et je me déleste de l'attrape rêve )))

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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Dim 23 Oct 2016 16:32 
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J'ai le mérite de calmer les deux piliers de bar qui acceptent ma chope tout en changeant de sujet.

Sirius se demande si nous allions recevoir de l'or en récompense. Sans doute pensais-je. Probablement une belle quantité. Mais qu'est-ce que je ferais de grosses quantités d'or ? J'ai toujours vécu avec le minimum. En revanche, il y avait des gens à qui sa pouvait servir.

En dirigeant mon regard vers les statues, je remarque les coffres à leurs pieds. Notre récompense ? Surement.

Mathis nous quitte, Serpent nous rejoins mais je me désintéresse rapidement de la fête, ne répondant même pas à la sous-entendu invitation à boire de l'humoran.

Je suis heureux de voir que mes amis vont bien mais j'ai envie de retrouver Kendra Kar et mes proches qui y vivent. Il est temps pour moi de partir.

Je me lève après avoir vidé ma chope et mon assiette.

"Les amis, je suis ravi de voir que tout est arranger, que vous vivez en paix et que vous allez bien. Mais il est temps pour moi de rentrer chez moi, retrouver et rassurer mes proches. Alors, à un de ces jours."

Je leur souris avant de donner une tape sur l'épaule de Finarfin pour lui adresser des adieux plus personnels.

"A plus Fin', profites bien de tes voyages !"

Je m'éloigne ensuite de la table, il y a encore une personne à qui je veux faire mes adieux. Je m'approche de Karz, trinquant avec Naral.

"Hey Karz. Je vais rentrer chez moi, j'espère qu'on se recroisera un de ces jours. A la prochaine !"

J'adresse ensuite un signe de tête à Naral avant de me diriger vers le capitaine de la milice d'Oranan. Malgré tout ce qui s'est passé, je n'oublie pas ce que je lui ai demandé avant de me jeter dans le portail.

Atsuhiko conversait calmement avec Tsukiyo en compagnie d'une jeune Ynorienne pendu aux bras d'un type que je ne connais pas.

Bien sûr, en arrivant près d'eux, je ne peux m'empêcher en souriant de mettre un coup de poing amical dans l'épaule du conseiller de Fan-Ming.

"Salut Tsukiki, la forme ?"

Je me tourne ensuite vers les deux inconnus.

"Salut, je suis Xël, ravi de vous rencontrer !"

Enfin je regarde le capitaine:

"Vous vous souvenez de moi ? Vous avez pu trouver des infos sur l'éventail ? "

L'éventail, l'objet pour lequel j'ai quitté Kendra Kar pour la première fois, mis le pied à Oranan, puis sur Aliaénon, participé à plusieurs batailles, chevauché un dragon, combattu un titan, dormi pendant une année. Alors j'espère au mois rentré et avoir quelques informations pour le vieux mage.

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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Mar 25 Oct 2016 11:56 
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La Fête.

    La Reine Faseihl, suite aux questions d’Endar, prit le temps de lui répondre posément.

    « Le conseil d’Or et les elfes de Jollarsyth ont veillé sur votre sommeil. Le serment des géants de Glace certifiait leur protection de la Tour de Glace, dont nul ne pouvait troubler la tranquillité afin d ne pas me perturber dans mon rôle. De tous les Titans, celui sous Sansarth était le plus agité. Mon rôle était de le maintenir dans son sommeil magique. Un rôle qui m’avait été confié par le Sans-Visage. Ainsi, si je sais les apaiser de mes chants de glace, je n’ai pas le pouvoir de rendormir les titans. Leur magie, une fois activée, est bien trop puissante. »

    Elle sourit à la question l’associant directement à Yuïa.

    « Je ne suis ni un avatar ni une messagère de cette déesse de votre monde. Son pendant de ce monde, tout au plus, en une version moins divine, moins puissante. Vos divinités, vous l’apprendrez, n’ont de réelle influence que sur un ou quelques mondes. Bien des mondes existent, et dans chacun, des dieux et déesses ont trouvé leur essor, ou ont été déchus. Ils ne sont pas pour autant lié aux vôtres. »

    Egregor, lui, répondit aux questions d’Azra sur l’essor d’Esseroth.

    « Les réparations avancent déjà bon train, et cette nouvelle société que nous bâtissons a déjà de bonnes bases. Oaxaca est affaiblie, il lui faudra du temps pour constituer à nouveau une menace. Nous saurons être prêts, si elle revient. Tel le Phoenix renaissant de ses cendres, nous resplendirons comme autrefois, plus forts, plus préparés, et cette fois, avec de puissants alliés. »

    Il n’avait pas perdu le feu, la vigueur qui l’animait. Il regarda tout autour d’eux, les membres du Conseil, dont Simaya faisait désormais partie.

    Talia but avec délice les paroles de Kiyoheïki. À sa réserve sur ses origines, elle émit même un sourire compréhensif.

    « Aux yeux du nôtre, dont les femmes sont d’une nature mi-humaine, mi-animale, vous seriez bien banal de ces origines doubles. »

    Elle se rendit compte du terme qu’elle avait utilisé, et ses joues s’empourprèrent.

    « Heu… Enfin… acceptées sans réserve, en tout cas. C’est ce que vous êtes, et non d’où vous venez, qui faites de vous un mari idéal, un gendre parfait, un père rêvé. »

    Ses yeux brillaient devant cette tournure. À son côté, pourtant, Khar’Tal restait sombre et pensif.

    Simaya, de son côté, répondit sobrement à Sirat :

    « Je profite d’elle sans doute différemment, mais cela ne veut pas dire que je n’en profite pas. Ce qui me rassure, c’est que les êtres auxquels je tiens soient en bonne santé, et aillent bien. Mon peuple, mes amis. Le reste, ce n’est que du vent. Une illusion. »

    De biens énigmatiques paroles, en vérité.

    Naral, lui, accueillit les paroles de Karz avec son éternel petit rire sournois, avant de répondre plus sérieusement à ses interrogations.

    « Hihihi. La magie d’Aliaénon est instable, indomptable. Je doute que votre nouveau corps y soit pour quelque chose, mais peut-être a-t-elle perçu en vous une aptitude à la protection que vous n’avez pas encore développée, changeant votre magie de lumière en bouclier protégeant vos alliés. »

    Son regard d’or était perçant, et il finit par conclure, un fin sourire serpentin sur les lèvres :

    « Ou n’était-ce qu’un heureux hasard… »

    Loona, elle, s’en alla comme recommandé par celui qu’elle allait suivre, faire ses adieux à ses proches, et profiter un peu de la fête. Elle s’en retournerait ensuite vers lui, pour l’accompagner lorsqu’il en aurait décidé ainsi.

    Le Conseiller Tsukiko salua Xël avec un air pincé, sans rebondir cette fois sur l’écorchage de son nom, ni sur la bourrade familière du mage. Le Capitaine Atsuhiko, lui, parut un peu troublé face à la question de Xël.

    « Nous… Nous avons eu notre lot de soucis, à Oranan, et nos recherches sur l’Eventail s’en sont retrouvées biaisées. Hem. »

    Il se frotta l’arrière du crâne avant de retrouver son sérieux, et de donner l’information au jeune héros d’Aliaénon.

    « Il est cependant dit que Chihoko, la fille du dernier Roi d’Oranan, l’avait en sa possession lorsqu’elle quitta la cité après la déchéance de son père. L’on raconte qu’elle l’amena dans les hauts monts de Nirtim, où elle se dédia entièrement à Rana, dans un Temple perdu. Mais l’on en a perdu la trace, depuis, et nul n’a pu confirmer ces légendes. »

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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Mar 25 Oct 2016 13:32 
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Au coeur de cette fête, ce n'est pas de l'euphorie que je ressens, mais une chaleur particulière. Celle de l'amitié, du fait d'être accepté pour qui je suis. Talia tente de me rassurer à sa façon, en m'apprenant qu'à la vue des Pâles dont les femmes ont aussi des origines particulières, les miennes seraient... Banales. Mon regard dévie légèrement sur le côté. Difficile d'accepter ceci aussi vite, quand c'est justement cette différence qui m'a causé bien des tracas autrefois. La jeune femme tente de se rattraper, en m'assurant que mon ascendance serait acceptée sans réserve. Elle enchaine ensuite sur des paroles que je trouve un peu trop enthousiastes. Certes, mes actes et ma personnalité me définissent, mais de là à dire que cela ferait de moi une personne aussi parfaite qu'elle le décrit me laisse perplexe. Pire, la lueur dans son regard semble indiquer qu'elle ne cherche pas juste à me rassurer, et que ce sont là ses véritables pensées.

J'en suis troublé, et un peu mal à l'aise. J'ai certes contribué à lui sauver la vie, ainsi qu'à aider son frère, étrangement silencieux d'ailleurs, et... Peut-être est-ce là la raison de son intérêt envers moi ? Qu'elle confond reconnaissance et affection ? Cela s'est déjà vu, et cette pensée me conforte dans l'idée qu'il est temps pour moi de m'éloigner. J'apprécie cette jeune femme, mais je me refuse à la lier à moi pour de mauvaises raisons. Je me sens flatté, car elle est la première représentante de la gente féminine à témoigner un tel intérêt pour moi, mais une profonde incertitude demeure ancrée en moi malgré ses mots. Loin des yeux, loin du cœur dit l'adage. Si, à mon retour en Aliaénon, l'affection qu'elle semble me porter existe toujours, peut-être...

"Je vous suis reconnaissant pour vos paroles, Talia. Feu mon oncle aurait apprécié cette conversation."

J'esquisse un sourire nostalgique.

"Il adorait me taquiner à ce sujet. Mais je sais qu'avoir à mon bras un ou une fiancée aurait été sa plus grande joie. Un jour prochain, peut-être, lui ferai-je cet honneur."

J'en ai trop dit. Ils ont beau être de mes amis, ils n'ont pas à écouter ce genre de choses. Ce sont mes soucis, mes souvenirs, mes regrets. Un fardeau que je suis censé conserver. Il faut vite que je me reprenne.

Debout, je m'incline respectueusement envers la tablée, mes paroles me rappelant que j'ai raté l'anniversaire de sa disparition. Lorsque je rentrerai, j'emmènerai Tohru au Bochi, déposer de l'encens pour lui. Mes pensées quittent peu à peu Aliaénon, se tournant vers ma Cité, vers mes racines que j'ai trop longuement délaissé. J'avise mes amis d'ici une dernière fois.

"Je dois à présent prendre congé de vous, à regrets, soyez-en assurés. Peut-être repasserai-je avant de partir, après avoir salué mon supérieur et retrouvé mon phénomène de monture. Mais si ce n'est pas le cas, sachez que je vous remercie. Pour tout."

Mon corps salue à l'ynorienne une nouvelle fois, et malgré ma gorge serrée, j'espère avoir été suffisamment audible. Puis, je fais volte-face et me dirige vers la table où le Capitaine Atsuhiko et le Conseiller Tsukiko se trouvent, en compagnie de l'étrange couple formé par Seok et Chihiro, ainsi que d'un aventurier. J'attends poliment que leur discussion s'amenuise pour m'approcher, peu désireux d'avoir l'oreille qui traine, même si j'entends malgré moi le nom de leur interlocuteur.

"Capitaine Atsuhiko, Conseiller Tsukiko, Ser Seok, Respectable Chihiro, Ser Xël."

J'effectue un salut militaire ynorien, conservant ma posture de gradé inférieur en prenant la parole.

"Un an a peut-être effacé mon souvenir de vos mémoires. Instructeur D'Esh Elvohk Kiyoheiki, milicien d'Oranan. Veuillez pardonner mon interruption. Je ne pouvais me permettre de rentrer sans avoir échangé quelques paroles avec vous."

Respectueux, je demeure immobile, attendant l'autorisation de mon supérieur de me redresser. Malgré le temps qui passe, les habitudes ynoriennes ne périssent jamais. Cela ne fait qu'accroitre le poids de cette petite voix qui me pousse à rallier mon foyer. Pas encore assourdissante, mais trop présente pour être ignorée.



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Dernière édition par Kiyoheiki le Jeu 3 Nov 2016 22:45, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Mar 25 Oct 2016 16:21 
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Alors que Mathis apostrophait Sirat d'un coup dans l'épaule qui se voulait cordiale et que celui-ci l’accueillait avec un grognement avant d'exploser de rire, Simaya daigna répondre. Elle était calme, apaisé et c'est doucement qu'elle s'adressa à l'humoran. Elle s'amusait à sa façon, elle était heureuse et soulagée de voir ses amis en vie et heureux, le reste n'avait pas d'importance à ses yeux. Il lui répondit par un sourire élégant et moins bruyant.


Tout a de l'importance, ces moindres détails sont les fondations du bonheur de vos proches et ce sont ces fondations que vous avez protégées au péril de votre vie.



La table était en effervescence, le borgne parlait avec un rouquin qu'il ne lui semblait pas inconnue à Sirat, les gens gloussaient, s'esclaffaient chaleureusement. Il se redressa de toute sa longueur et s'étira encore une fois.



Il est temps pour moi de m'en aller, j'espère vous revoir dame Simaya et que vous aurez toujours ce doux sourire sur vos lèvres.

Il jaugea le reste de l'assemblée les saluant. Il les rencontrerait peut-être à nouveau, mais la réelle question était de savoir s'il deviendrait leur allié ou leur ennemi. Il s'éloigna nonchalamment, slalomant entre les couples de danseurs, les êtres ayant déjà trop bu et les groupes de discussion anarchique trinquant tapageusement. Il se dirigeait vers la place commémorative, foulant de son pied ferme cet herbe doré. Il fut attiré par la silhouette aguichante de la jeune prêtresse habillée de cristaux de glace. Il hésita un court instant, mais obliqua dans sa direction pour se reprocher d'elle. Elle discutait avec Endar, l'humoran toisa l'elfe avec un sourire taquin puis sans plus de cérémonie s'adressa à la belle, les yeux. Ses yeux pétillaient tandis qu'ils plongeaient dans les siens.


Je m'en vais, vous me raccompagnez jusqu'au fluide ?

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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Mar 25 Oct 2016 19:46 
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Egregor le rassura en lui affirmant qu'ils seraient prêt quand Oaxaca reviendrait. La combativité de leur peuple n'allait pas s'éteindre de si-tôt ! La liche hocha la tête. Il resta quelques minutes à deviser tranquillement, heureux de voir que certains préjugés avaient disparus, mais il remarqua bientôt le conseiller de Fan'Ming, en discussion avec le semi-shaakt.

Azra s'approcha :

« Conseiller... Tsukiko, c'est ça ? Il me semble qu'il y a quelque chose que je devrais savoir... On dit que les ynoriens glorifient ceux qui sont prêt à mourir pour Oranan. Qu'en est-il de ceux qui sont morts et revenus ? Va-t-on chanter mes louanges ou devrais-je fuir pourchassé par des piques et des torches ? »

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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David le nerd


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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Mer 26 Oct 2016 18:33 
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[i]Alors qu'Alistair piochait dans différents plats pour se rassasier, la jeune femme s'en alla, suivant ses recommandations pour aller converser une dernière fois avant bien longtemps avec ses proches et ses amis. L'assassin imaginait que Glanaë faisait partie de ceux-là. Elles étaient toutes deux rescapées d'Esseroth après tout, même si elles n'avaient aucun lien avant cette guerre, cet événement tragique les avait très certainement rapproché par la suite. Et puis, il avait souvenir de les avoir vu discuter après la bataille d'Andel'Ys. Peut-être était-ce en simple qualité de concitoyens, mais peut-être était-ce là un signe d'une certaine amitié, camaraderie ou au moins entente cordiale.

Chassant ces pensées, Alistair la laissa vaquer à ses occupations et continua de piocher dans les différents mets présents, la laissant ainsi profiter des dernières minutes en compagnie de ses proches sans la déranger. Elle passerait certainement les mois suivants, si ce n'étaient les années à ses côtés. Il pouvait bien lui laisser un peu d'intimité pour le moment. Pour autant, il se sentait quelque peu... mieux. Apaisé. C'était un premier pas vers une reconstruction que d'accepter l'aide d'une tierce personne. Lui qui les utilisait, qui les manipulait, d'ordinaire. Il avait été honnête pour la première fois de sa vie, et avait reçu en échange une offre d'aide sincère. Non pas à son personnage, à ce qu'il prétendait être, mais à lui-même, sans ses artifices.

Après de longues minutes de dégustation lente et quelques verres d'un alcool très léger qui lui fit tourner la tête plus que d'habitude – il pouvait remercier sa nouvelle constitution pour cela – il décida finalement de couper court à la soirée. Il n'avait pas vraiment le sens du temps, mais cela faisait certainement plus d'une heure déjà que Loona profitait de la soirée, et s'il ne voulait pas couper ses adieux, il commençait à sentir l'ambiance pesante et à vouloir de plus en plus quitter la fête en courant. Il se contint, cependant. Il s'approcha de nouveau vers la statue d'or le représentant, essayant de ne pas croiser le regard fier de son double, et fouilla dans le coffre. Il en ressortit ses affaires, nouvelles comme anciennes, s'en équipa et partit aussitôt retrouver Loona.

« Je m'en vais, » lui fit-il simplement. « Prends le temps qu'il te faudra pour dire au revoir, je t'attendrai dans la salle du fluide. On ne reviendra probablement pas avant plusieurs semaines ou mois, alors prends ton temps. »

Sur ces paroles, il rebroussa chemin sans chercher à contacter qui que ce soit et retourna dans la tour d'Or, où l'attendait le fluide. Arrivé à destination, il se posa dans un coin, essoufflé par l'ascension, et attendit Loona là. Dès qu'elle serait arrivée, ils quitteraient les lieux. En attendant, il observa le pendentif mauve, ancien artefact de Naral Shaam... Celui-ci l'avait mis en garde, mais lui avait également confié le caractère dangereux de l'objet. Le mettrait-il... ou pas ? Laisserait-il sa reconstruction dans les seules mains de la belle ténébreuse qui avait décidé de faire de lui un être humain ? Ou prendrait-il la voie facile vers la puissance ? Il était perdu. Il ne savait pas.

« Pile ou Face ? » murmura-t-il au collier.

Pile. Ou Face. Il piocha une pièce dorée dans sa bourse et la contempla quelques secondes. Pile ou Face ? Pile. Pile il résisterait à la tentation, au moins tant qu'il n'en saurait pas plus à son propos. Face il le mettrait. Et en subirait les conséquences.

Il plaça la pièce sur son pouce. Fit levier avec son index. Et la pièce vola. Lorsqu'il la rattrapa, fermant la paume pour en cacher le résultat, il ne savait pas encore ce que le hasard lui avait réservé. Il posa le Yu sur son avant-bras gauche, et, doucement, retira la main qui cachait son futur. Un soupir traversa ses lèvres. C'était Pile. Ainsi Loona avait son humanité entre ses mains.[/j]


[Alistair prend ses affaires et ses récompenses et va dans la salle du fluide. Dès que Loona le rejoint, il le traverse. PS : Oui, j'ai vraiment tiré à pile ou face.]

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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Mer 2 Nov 2016 14:17 
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La fête.

    Au départ de Kiyoheïki, subit, Khar’Tal manifesta une sorte de mécontentement, et soupirant audiblement, se leva prestement et s’en alla plus loin sur la plaine, où les ombres de la nuit étaient plus présentes que les lumières de la fête. S’il regardait en arrière, Kiyoheïki verrait aussi Talia le regardant fixement s’éloigner, d’un air un peu attristé. Mais sa décision était prise, et il arriva près de son supérieur hiérarchique sous le salut des autres ynoriens présents.

    « Sous entendez-vous que je ne sais pas où les recrues de la milice dont j’ai la charge sont en mission, ser D’Esh Elvohk ? Sachez cependant que vous êtes dans l’erreur. Il ne faudra plus vous présenter de la sorte, désormais, Sergent Kiyoheïki D’Esh Elvohk. »

    Une promotion, apparemment. Le capitaine de la milice salua d’un signe de tête, et poursuivit.

    « Vos nouveaux insignes vous seront remis à Oranan, à votre retour. Vous pouvez être fier de ce grade, milicien. Voilà longtemps qu’un ynorien n’étant pas de souche pure accède à ce grade. Nul, cependant, ne remettra celui-ci en question, au vu de vos actions sur ce monde. »

    Cela signifiait qu’il aurait peut-être été complexe de l’atteindre, autrement ? Peut-être. À côté du capitaine, le Conseiller Tsukiko observait la scène, l’œil brillant et satisfait. Il se tourna vers Azra avec un air un peu moins satisfait, et non sans grimacer, répondit à la liche.

    « Je réprouve fondamentalement les arts occultes dont vous usez, semi-mort. Et j’abhorre l’idée que les miens vous élèvent au rang de héros de l’Ynorie, mais vos actes sont incontestablement lié à l’essor de ce monde, aussi ne m’y opposerai-je pas. Mais ne vous attendez guère à être traité comme autre chose que ce que vous êtes : une créature contre-nature venue de l’ombre. »

    Faseihl, elle, abordée par Sirat pour qu’elle l’accompagne jusqu’au fluide, leva un sourcil curieux, mais consentit à répondre à la demande par la positive.

    « Si vous le souhaitez, je vous y mènerai, oui. »

    Elle s’excusa d’un regard à Endar et au reste de l’assemblée pendue à ses lèvres, et se tourna vers l’humoran pour le suivre dans cette nocturne balade jusqu’à la Tour d’Or, et à l’intérieur de celle-ci, jusqu’à la salle du fluide d’où ils étaient venus. Une fois sur place, elle le regarda avec circonspection.

    « Nous y voilà, héros de ce monde. Puissiez-vous garder vivace le souvenir de l’essor d’Aliaénon dans votre esprit, pour vos futures aventures. »

    Et solennellement, elle le salua d’un poli signe de tête.

[HJ : une fois le fluide traversé, vous pouvez librement reprendre votre aventure dans le sujet de la milice d’Oranan, en libre.]

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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Mer 2 Nov 2016 16:46 
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J'ai du mal à me retenir de rire à la réaction du conseiller. Cependant j'offre au capitaine un large sourire.

"Je vous remercie, c'est largement suffisant. J'espere que les problèmes d'Oranan se régleront rapidement. Je vais rentrer à Kendra Kar maintenant et transmettre vos informations. A plus les gars !"

Ce serait donc une certaine Chihiko, fille du dernier roi d'Oranan qui avait l'eventail et qui l'aurait enmené dans un temple perdu dans les sommets de Nirtim. Cela faisait de bonnes pistes pour commencer une recherche. Le vieux mage sera sans doute ravi.

Je les salues une derniere fois avant de me diriger vers les statues d'or et de roches, j'ai remarqué les coffres à leurs pieds et je me doute que leurs contenus m'est destiné.

Devant ma representation, je reste contemplatif. Absorbé, je tend une main vers moi même, touchant une figure combative, determiné, degageant même une certaine puissance. Un exemple à suivre ? Difficile à dire. Je sais simplement que ma vie ne pourra plus jamais être comme elle l'était. Je ne pourrais plus rester oisif toute une journée sans me dire que le lendemain une armée sera peut être sur le point de tout anéantir.

Si Vallel revenait, si un autre prenait sa place ou si Oaxaca elle même se montrait, une entité a laquelle je ne pretais même pas attention avant, se tenait devant moi. Je devais être en mesure de l'arreter et pour ça je devais devenir plus fort. Devenir le même homme que represente cette statue.

Je pose genoux à terre pour ouvrir le coffre et récuperer mes affaires avant de rentrer à la maison.

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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Jeu 3 Nov 2016 10:42 
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Trop absorbé par sa vision, il ne vit pas la grosse masse de boules de poils que représentait Sirat, l'humoran servant servilement Zewen ? Mais Endar était-il différent de lui pour autant ? Pas tellement en réalité, mis à part qu'il avait vu la puissance réelle de ceux qui avaient été choisis par les Dieux et considérait qu'un tel pouvoir lui serait utile en temps utile. Sans aucun tact, il prit à part la reine de l'ancienne Tour de Glace dans les montagnes de Sansarth, celle-ci s'excusa d'un regard à son encontre et au reste de l'assemblée qui les entourait et se dirigea en compagnie de Sirat en direction de la salle du portail. Il était l'heure d'y aller, bientôt le shaakt parcourrait les nombreux lieux de Yuimen à la recherche du pouvoir qu'il convoitait tant depuis des décennies. Ici, il était l'un des héros d'Aliaénon, de l'autre côté du portail, il serait vu comme n'importe quel shaakt, un monstre sans pitié qui torturait, enchaînait, massacrait toutes les races vivantes de Yuimen et en particulier les humains. Tout cela importait peu pour l'instant, il prit ses affaires dans le coffre au pied de sa statue, puis se dirigea de nouveau vers le palais doré où l'attendait les nombreuses marches et la salle du portail.

Une fois arrivé jusqu'à la salle du portail, il regarda ceux autour de lui, leur fit un léger signe de la tête puis passa à travers le portail qui l'avala complètement. A l'autre extrémité du portail l'attendait le bâtiment de la milice d'Oranan et le monde de Yuimen plus largement.

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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Jeu 3 Nov 2016 12:53 
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Ce n'est que le lendemain matin à l'aube que je m'éveille, avec l'impression d'un étau sur le crâne. J'ai été remontée dans la tour et recouché dans mon lit de plume, j'ignore par qui et à vrai dire peu m'importe. Assise sur le matelas, mon regard se perd dans les limbes brunes du fluide spatial. Pour la première fois de ma vie, Yuimen me manque, pas la divinité, mais bien mon monde.

Une année complète a passé, mais ce sont les quelques jours qui précèdent qui me hantent et qui ont envahis mon sommeil éthylique, m'empêchant de me reposer correctement. J'ai commis des erreurs, bien trop d'erreurs et si la fin est heureuse, ce n'est que grâce à Naral Shaam, pas grâce à moi en tout cas. Je n'ai été qu'un instrument ignorant tout de son usage. Certes, mon action a peut-être été décisive pour que ce destin puisse avoir lieu, mais à aucun moment elle n'a été guidée vers ce destin. J'ai fait une promesse à Ejude, et je la tiendrais; mais pour se faire, il me faut rentrer.

Je regarde mes grandes paluches vertes et fond en larmes... Je suis une Garzok, je n'ignore pas ce qui va m'arriver si je me rends dans n'importe quel endroit que je crois être ma maison. Kendra Kâr la blanche ? J'y serais sans doute fléché à vue, avant même d'atteindre les portes. Le Naora ? Vu leur récente expérience de ceux de ma race, je serais tuée, sans sommation. Nyr 'tel Ermansi ? Et je le trouverais comment l'aynore ? Puis ai-je vraiment ma place parmi les elfes dorés et les Dieux ? L'Ermitage ? J'ai ordonné moi-même de combattre tout ce qui avait une peau verte, puis comment expliquerais-je cela à Nuilë. Même quitter Oranan sous cette apparence, je ne vais pas pouvoir le faire.

Non, je ne vais rien pouvoir faire de cela. Oui, il me faut retourner sur Yuimen et y vivre où vivrait une peau verte : à Omyre... Cette simple pensée me dégoûte et me fait peur, aller vivre à Omyre, la ville d'ombre. J'ai promis d'apprendre, c'est une occasion unique d'apprendre de mes ennemis. Puis Naral a raison, si je veux savoir réellement qui est Oaxaca, il me faut me rendre auprès d'elle. C'est donc à Omyre que je trouverais une réponse.

Je sèche mes larmes et me lève, arrachant mon regard à la porte spatiale pour descendre de la tour vers le lieu de la fête. Si j'ai bien compris, nous avons chacun un coffre qui nous attend, avec nos affaires, en bas près des statues aperçues au loin. Je refais le trajet de la veille, dans le calme. Il n'y a que peu de monde et on se contente de me saluer poliment. Parvenue à l'extérieur, je passe le pont, profitant de la douce sensation du vent ma peau épaisse, moins sensible que celle d'elfe.

(Il te faudra un nom chez les Garzoks !)
"Lisha, ce sera mon nom."

Saluant le garde, je m'approche des statues. Je constate avec une légère pointe de regrets que j'ai connu bien peu les autres aventuriers. Je reconnais la statue d'Azuha, l'émissaire que j'ai laissé à Andél'Ys; Therion, le liykor noir, l'ancien esclave que j'ai libéré; Kiyoheiki et Karz bien sûr; ainsi que le marin d'eau douce dont j'apprends seulement son nom : Gavin. Ainsi que le squelette, Azra, un personnage bien étrange que j'espère rencontrer à nouveau, dans des circonstances moins bizarres. La dernière statue est la mienne et je ne peux m'empêcher de trouver la pose totalement ridicule, accroupie au sol, une main à plat et l'autre levée.
Le sculpteur a fait un travail splendide, représentant la moindre de mes cicatrices, mes branches et feuilles avec une précision surprenante. Trop précise, bien trop précise par rapport aux autres d'ailleurs. Par Yuimen, quelle est cette blague ? En regardant de près, il ne fait pas le moindre doute que cette statue est un moulage, un moulage de mon propre corps. Je contemple un moulage de mon cadavre conservé dans l'or ! J'éclate de rire, songeant que la prochaine fois que je crève, il me faudra trouver une pause plus classieuse que celle-là, parce que je suis vraiment ridicule.

Ouvrant mon coffre, je récupère mes affaires, mêlées à d'autres plus récentes. J'enfile tout cela, appréciant le confort d'une armure elfique complète toute neuve, faite dans un métal que je ne connais pas, sans doute un cadeau d'Ejude et Kithra. Sans être une armure de plate, trop lourde et bruyante, ce mélange de mailles et d'écailles me protègera mieux que mon vieux plastron de cuir et que mes autres pièces améliorées tant bien que mal par Argaïe. J'enfile au-dessus ma cape à épaulières et y trouve l'orbe de Yuimen, intact, et dans mon sac le livre de Leona.

(Que vas-tu en faire de ces deux liens entre la Lothindil de la statue et Yuimen ?)
(J'en sais rien, les prendre, je suppose, ils sont à moi.)
(Lisha la Garzok aurait-elle pris ces trophées ?)

La Garzok, il me faut devenir une Garzok, il me faut penser comme penserait Lisha la Garzok, Lisha celle qui a vaincu Lothindil la guerrière de Yuimen. Cette simple pensée me rend mal à l'aise, pourtant, au fond de moi, je ne me doute que trop bien que c'est ainsi que je serais vue. Je vais devoir jouer, mieux incarner, devenir même celle qui m'a tué. Je vais devoir m'inventer une histoire, une vie, un passé... Je vais devoir être celle qui a détruit mon passé tout en me créant un avenir nouveau.

"Non. Elle aura pris les armes, les armures, les bijoux puissants. Pas le reste. Je vais laisser ici ce que je viendrais chercher plus tard."

Il s'agit de faire le tri une bonne fois dans mon sac, prendre juste ce que Lisha aurait pris, rien de plus, à savoir : le baume paralysant, les runes, l'arcane, mon briquet d'amadou, mes fluides de terre, ma gourde, les potions, champignons, sacoche d'herbe ainsi que la boucle de nombril et le bracelet déposé à mon attention; et bien sûr toutes mes armes, y compris la dague d'argent de Vraithel'Ar; ainsi que les bijoux qui vont avec.

(Bon, on fait quoi maintenant ?) pensé-je en refermant mon coffre, y laissant mon ancienne vie.
(T'avais dit Omyre.)
(Et sur place ? On fait quoi ?)
(On verra en route...)

Le sac plus léger, mais l'esprit plus tourmenté, je tourne le dos aux statues des héros et quitte la place, laissant Astinor prendre possession du corps, n'imaginant que trop bien quelle sera la réaction des Ynoriens s'ils voyaient un Garzok sortir d'un fluide au coeur de leur milice. D'une patte plus assurée que mon coeur, Astinor touche le fluide, laissant Anouar s'occuper du trajet...

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Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Jeu 3 Nov 2016 22:44 
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Dans ma posture humble, je devine le yuimenien salué partir, mais porte toute mon attention sur mon supérieur. Le Capitaine Atsuhiko a comme un reproche dissimulé dans la voix, alors qu'il me demande si mes paroles cherchent à mettre en avant son ignorance quant à la localisation des recrues dont il est chargé. Je me sens brusquement fautif, à la fois certain que nul gradé ne peut retenir tous les faits et gestes de ses subordonnées, et admiratif envers lui de m'être trompé. Une poussée de crainte m'étreint quand mes oreilles pointues l'entendent me dire que j'ai fait erreur, mais elle se dissipe bien vite, remplacée par de l'incrédulité. Le Capitaine vient de m'appeler par un nouveau grade, celui de Sergent. Mon coeur cogne rudement dans ma poitrine, et c'est avec une certaine perplexité que je lève les yeux vers lui.

Le gradé confirme ce que j'ai cru avoir mal compris, m'affirmant que mes nouveaux insignes me seront remis à Oranan. Nul besoin de le dire, je me sens effectivement fier d'être arrivé là, et honoré d'avoir su me montrer digne des miens. Peut-être a-t-il deviné ma fébrilité, car le Respectable Atsuhiko me confirme que si un tel grade n'a pas été accordé à un ynorien n'étant pas de souche pure depuis longtemps, nul ne saurait remettre ce dernier en question. Ce que je ressens est assez étrange. Je suis heureux que ma Patrie commence à me reconnaître par mes actes et point par mon sang, mais cette nouvelle charge m'impressionne. Serai-je à la hauteur ?

Un mouvement attire mon attention sur le côté, en direction d'une silhouette squelettique, s'enquérant du sort que mon peuple réserve à une existence comme la sienne. Le Conseiller Tsukiko s'adresse assez froidement à lui en retour, le ramenant à sa nature de semi-mort, et d'entité issue des arts occultes. Lord Azraël, dont je suis persuadé qu'il n'est autre qu'Azra, le jeune kendran rencontré dans les geôles de l'arène d'Omyre, me met un peu mal à l'aise. Tout son être met en avant le côté sombre de sa magie, opposée à la mienne. J'ai encore du mal à concevoir que l'humain connaissant mon nom d'emprunt erre à présent entre... L'existence et le tombeau. Toutefois, il est aussi un héros d'Aliaénon, un allié dans le conflit qui en a ravagé les terres. Mon avis est donc moins tranché que celui du Conseiller.

"Certes, mais personnellement j'ai encore de vous, Azra, l'image du curieux jeune homme auquel je dois la vie. Tant que cela durera, vous n'aurez pas à vous défier de moi."

J'appose ma paume contre mon sternum et fais un signe de tête bref. Mes yeux violets se reportent brièvement sur le Conseiller, tentant d'imaginer cet homme à la personnalité affirmée servir de mentor. Je m'interroge sur sa méthode pour former le Gouverneur Teruki à la diplomatie, percevant s'immiscer en moi une sorte d'envie. Après tout, la politique de ma Patrie m'est encore grandement étrangère. Peut-être, pour honorer mon nouveau grade, faudra-t-il que je m'instruise à ce sujet.

En tous cas, je trouve au dirigeant de Fan-Ming un air plus serein et reposé, en confiance, et fugacement je me demande s'il a joué un rôle même mineur dans l'obtention de cette promotion.

J'avise ensuite mon supérieur, laissant une ombre passer sur mon visage.

"Capitaine, veuillez pardonner mes propos plutôt malvenus en cette soirée festive, mais j'aimerais vous demander quelques précisions sur le siège d'Oranan... Quel fut le rapport de force ? Les dégâts occasionnés ? Nos pertes ? La cité et sa population sont-elles encore marquées par cette bataille ?"

Je pense à mes amis de la milice, à la famille que j'ai formé autour de moi dans la boutique. Et je songe aussi aux implications, aux opérations militaires ou d'espionnage qui en découlent. D'un côté, pragmatique, je veux savoir ce qui s'est passé sur cet autre front car il est de mon devoir d'être informé. De l'autre, poussé par l'émotion, je veux retrouver les miens au plus vite, m'assurer de leur bien-être.

Je suis tenaillé par des paradoxes. Je dois partir, mais une partie de moi souhaite rester et s'arrimer à ces nouveaux amis que je me suis fait. Il me faut rester faire honneur à cette fête, mais je dois partir tôt ou tard m'enquérir de la santé de mes proches. Quelque part, la musique pourtant joyeuse qui s'élève commence à me causer un élan de tristesse, que je m'efforce de conserver enfoui en moi.



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Dernière édition par Kiyoheiki le Ven 11 Nov 2016 14:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Ven 4 Nov 2016 09:29 
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Un capitaine d'Oranan était en train d'expliquer au semi-shaakt sa promotion imminente. Décidément, il y en avait qui s'en sortaient bien... Au passage, il surpris son vrai nom... Kiyoheïki D'Esh Elvohk. Hé ben... Taorak était quand même beaucoup plus commode !

Dans le même temps, Tsukiko exprima tout son désaccord avec l'usage de la magie d'Azra, comme si c'était sa faute ! Pour lui, il n'était pas tant un héros qu'un monstre. Le nécromancien serra les poings, mais une autre voix s'éleva. C'était Tao... enfin Kiyo, qui affirmait lui devoir la vie et n'avoir rien contre lui. N'avait-il donc toujours pas compris ? Il avait pourtant vu que Rendrak était son compagnon...

« Vous ne me devez rien, Kiyoheïki, et certainement pas la vie... Mais si vous n'avez rien contre moi, j'aimerais avoir l'occasion de visiter votre ville en votre compagnie, si vos responsabilité ne sont pas trop prenantes... »

Il n'écoutait que distraitement la question qui suivait, sur les dégâts subit par Oranan dans l'attaque. Il s'en fichait, bien plus soucieux d'être avec quelqu'un qui pourrait lui garantir une sortie de la ville en sécurité !

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
Le thème d'Azra
David le nerd


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 Sujet du message: Re: Epilogue : La Fête.
MessagePosté: Dim 6 Nov 2016 13:03 
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La fête se poursuivit et l'alcool perdit peu à peu sa vertu enivrante. Les silhouettes floues qui avaient entouré le pirate alors qu'il s'adonnait éperdument à la boisson avaient disparues une à une, leurs adieux étouffés par l'ambiance. Heartless redevenait sobre, à son grand regret. Il semblait avoir bâti une forte résistance à l'alcool, était-ce résultat de nombreuses années passées à en boire ou bien son corps, rebâti par les expériences et épreuves qu'il avait vécues, qui encaissait mieux la toxine ?

Il se leva, adressant un regard à ceux qui restaient. Il fit quelques pas pour tester son équilibre, puis décida qu'il était temps qu'il retourne à Yuimen. Il hésita à glisser quelques mots d'excuse à Honoka et Astidenix pour son comportement, mais il n'y avait rien au monde qui le mettait mal à l'aise autant que s'excuser. Il était encore immature, il le savait bien. Ainsi, il s'arrêta une nouvelle fois devant sa statue, ne prenant pas la peine de l'admirer, et ouvrit le coffre qui avait été placé à ses pieds. Il fut surpris d'y trouver une armure de cuir qui ressemblait fortement aux armes des guerriers d'Andel'ys, ainsi qu'une bourse remplie non pas de pièces, mais de véritables pépites d'or valant plusieurs milliers de Yus. Au moins Fan-Ming n'était pas ingrate. Heartless enfila sur le champ l'armure et les grèves, car la brise se faisait ressentir. Bien qu'il ne s'était jamais vraiment fait à ce genre d'accoutrement, la fourrure noire qui ponctuait l'habit de guerre lui rappela brièvement son séjour sur les Monts Enneigés avec les Phalanges de Fenris.

Les Monts Enneigés... Nosvéria. Sirius se demanda quel mois il était. Il avait failli à sa promesse de revenir durant le Hïenbless, un an était passé. Combien de temps avant le prochain ? Telles étaient les pensées qui embrumaient son esprit alors, qu'après avoir repris ses affaires et le trident qu'il avait confié à Karz, il rejoignait les autres dans la direction du portail, vers Yuimen...

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