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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mer 18 Jan 2017 21:53 
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Ilmatar - Salle de réception


    La salle de réception et les jardins d'Ilmatar étaient recouvert de lampions qui illuminaient les ténèbres d'une chaude lumière. Les convives étaient déjà présents, discutant les uns avec les autres lors de discussions paisibles entrecoupées par une musique aux sonorités douces et envoûtantes, jouée à partir d'un instrument composé d'une plaque de bois sur laquelle étaient apposés de nombreux fils de métal parcourus par les mains d'une jeune sylphide tandis qu'une seconde chantait d'une voix douce et mélodieuse. Au cours de la soirée, la musique serait amenée à changer, prenant des sonorités plus dynamiques, celles de valses de temps anciens, joués sur des accords depuis longtemps oubliés sur les terres de Yuimen.

    Plusieurs tables étaient pleines à craquer de mets aussi divers que variés tandis que d'autres regorgeaient d'alcools. Il n'y avait là aucun serviteur pour venir les servir, si quelqu'un souhaitait quelque chose, il n'avait qu'à aller se servir. En réalité, il n'y avait de serviteurs nulle part, à moins qu'ils ne fassent tous déjà partie de la fête, si seulement serviteur il y avait. Il était étrange de voir les sylphes vaquer çà et là, créatures éthérées à l'aspect intemporel. Il n'y avait là aucun jeune, aucun vieux, simplement des êtres faits de vent et de grâce. Parmi eux, quelques rares ishtars et aigails, accompagnés d'encore plus rares golems et ekhii, tous mis sur leur trente et un.

    Aaria'Weïla, après avoir entendu parler de cette robe confectionnée pour la jeune humaine, avait fermement invité Kerenn à se tenir éloigné des quartiers qui étaient réservés à Kahena, et l'avait envoyé plutôt s'occuper dans la salle principale. Il pu voir Yuralria sous sa forme de nuit, vêtue d'une longue robe d'écailles d'argent sur laquelle était posée une cape d'un noir profond. Celle-ci discutait avec Ixtli, elle-même vêtue d'une gracieuse robe vert d'eau iridescente, en compagnie d'une autre aigail à la robe jaune. Jillian était également en vue, élégant dans son pourpoint et son pantalon bleu nuit et noir. Il portait sur le côté son éternelle épée dont la garde était formée par une femme étendant des ailes, comme si elle s'apprêtait à s'élancer vers les cieux.

    Aaria'Weïla n'était nulle part en vue. Pas plus que Kahena. Une chanson passa, puis une seconde. Il y eut d'abord un murmure qui monta, et s'enfla jusqu'à ce que les gens tournent la tête vers les portes qui venaient de s'ouvrir. Là se tenaient les deux femmes, le bras de la jeune accroché à celui de l'hôtesse. L'une, la plus ancienne, plus ancienne que la terre elle-même, était vêtue d'une simple robe d'un bleu profond, simple, car cette femme ne nécessitait d'aucun autre ornement que sa présence, présence qui pourtant disparaissait dans les airs à chacun de ses pas, comme pour souligner la beauté plus flamboyante de sa compagne toute de chair et de sang. Sa robe était d'un vert profond parsemé de touches et de broderies plus claires. Il s'agissait d'un chef d'oeuvre de couture, une oeuvre d'art faite femme. Elle s'ouvrait des épaules à la gorge, dénudant une partie du dos et retombait jusqu'à ses pieds dans de gracieuses vagues faisant chatoyer le tissu. Ses cheveux de feu avaient été remontés dans une coiffure complexe laissant pourtant plusieurs mèches indomptables retomber en boucles. Son menton était haut, son port gracieux comme si elle avait fait ça toute sa vie. Ses yeux d'or liquide étaient fixés sur Kerenn, indifférents à tous les regards posés sur elle. Après tout n'y était-elle pas habituée, danseuse sulfureuse qu'elle était ?

    Aaria'Weïla s'arrêta, laissant Kahena s'avancer seule et s'arrêter devant le sindel avec, dans les yeux, une once de défi. Elle ne fit aucune révérence, comme l'aurait fait une Dame, elle se contenta de se tenir droite et fière.


[Kerenn – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (discussions), 0,5 (organisation de la fête), 0,5 (lecture), 2 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Jeu 26 Jan 2017 22:42 
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Lorsque je veux rejoindre Kahena après avoir quitté Jillian, Aaria s'interpose et m'enjoint à aller voir ailleurs si j'y suis, avec diplomatie mais fermeté. Je souris intérieurement en me rappelant des interminables préparatifs nécessaires aux dames de la noblesse avant la moindre cérémonie un tant soit peu officielle, un bal étant le summum de ce point de vue car chacune tient bien évidemment à être la reine de la soirée. Je m'incline sans rechigner à cette injonction, songeant que je ne peux pas décemment me présenter à une soirée habillé comme je suis et qu'il faut donc que je trouve une tenue appropriée. Ne doutant pas d'avoir quelques heures devant moi, je retourne en ville d'un pas pressé et, après avoir trouvé un artisan possédant le genre de tissu que je désire, me fais confectionner une tenue sur mesure, simple et épurée. Je n'y connais rien en couture, mais je ne peux qu'admirer l'incroyable habileté des Sylphes en la matière. Entre leurs mains les tissus semblent devenir presque vivants, les diverses pièces se découpent et s'assemblent comme par magie pour former un ensemble fluide aux proportions parfaites, davantage oeuvre d'art que simples vêtements. Le résultat dépassant de loin mes espérances, je paie mon dû en laissant un bon pourboire et déniche ensuite des bains où j'élimine méticuleusement la crasse accumulée lors de notre voyage dans le désert. Je trouve également un coiffeur qui taille ma crinière devenue négligée au fil du temps et, ceci fait, profite de son arrière-boutique pour revêtir ma nouvelle tenue.

Le reflet que je découvre dans le miroir obligeamment tendu par le Sylphe m'est si étranger qu'il me faut plusieurs secondes pour admettre que c'est bien de moi qu'il s'agit. Des souvenirs désormais anciens affluent, il m'est arrivé de porter des vêtements luxueux pour satisfaire aux exigences de l'étiquette durant ma vie de Vagabond, mais rien de comparable à ce que le tailleur Sylphe vient de créer. Jamais plus qu'à cet instant je ne me suis senti dans la peau d'un prince, non pas oiseau de cour aux couleurs vives, mais prince guerrier sévère et austère dégageant une impression étrange d'ancienneté presque tribale et de sombre puissance féline contenue. Seules quelques discrètes broderies argentées symbolisant des flammes ornent la soie noire subtilement chatoyante qui constitue l'ensemble, le pantalon droit et la chemise légèrement bouffante soulignent ma carrure inhabituelle sans la rendre ostensible malgré la ceinture de cuir noir tressé qui resserre ma taille. Je conserve pour tout ornement le pendant d'Uraj et mes deux dagues d'Illmatar, relègue le reste dans mon sac et reprends le chemin du palais sans plus tarder. Il s'agit de ne pas faire attendre ces dames, sous peine de s'exposer à quelques railleries bien méritées!

Je profite de cette petite promenade pour évacuer de mon esprit doutes, questions et craintes quant à l'avenir, nulle place pour les ombres ce soir, nulle place non plus pour le passé ou l'avenir. Cette nuit, il n'y aura que le présent, une parenthèse festive et joyeuse détachée des troubles qui agitent ce monde. Et demain...demain sera un autre jour mais ce soir il n'existera pas, j'y veillerai.

L'atmosphère de la salle de réception et des jardins a complètement changé lorsque j'y parviens. Des lampions répandent leurs lueurs chaleureuses et donnent aux lieux un air de fête, une musique douce et envoûtante s'élève d'un étrange instrument à corde que je n'avais jamais vu. Des tables ont été dressées et croulent sous les breuvages et les mets, déjà les premiers convives s'assemblent en petits groupes animés, revêtus de leurs plus beaux atours. Une sourde émotion m'envahit à ce spectacle, combien de reines auraient accepté de mettre ainsi leur palais sens dessus dessous pour deux étrangers, à l'improviste et en des temps si troublés qui plus est? Admirable Aaria...je me sens incroyablement chanceux et privilégié de pouvoir mettre mes modestes talents au service d'une telle souveraine, jamais je n'en ai rencontré qui soit plus digne d'être aimée et respectée.

Je remarque d'emblée que ni elle ni Kahena ne sont présentes, mais les Sylphes présents forment une assemblée ensorceleuse et quelque peu surréaliste, alors qu'ils apparaissent et disparaissent dans d'étranges volutes éthérées au gré de leurs mouvements gracieux. Il n'y a ni jeunes ni vieux parmi eux et cela engendre en moi l'impression perturbante qu'ils sont...intemporels. Ce qui, compte tenu de ce que je sais d'Aaria, n'a rien de fondamentalement impossible. J'ai du mal à détacher mon regard de ce spectacle aussi extraordinaire qu'inhabituel pour me concentrer sur les autres élémentaires qui parsèment les volatils Sylphes, mais la vue de Yuralria et d'Ixtli, accompagnées d'une autre Aigail vêtue de jaune, me fait reprendre mes esprits. Je me dirige vers elles en souriant largement et leur adresse une petite révérence courtoise effectuée dans les règles de l'art...Naorien. Avant que je n'aie eu le temps de placer un mot, Yuralria remarque avec une imperceptible lueur de malice dans les yeux:

"Tu t'es changé."

Je hausse un sourcil inquisiteur en l'observant gravement et rapidement de la tête aux pieds, puis je lui rétorque avec un infime sourire en coin:

"Toi aussi. Cela te sied fort bien, s'il m'est permis de le dire."

Je souris franchement aux trois femmes avant de reprendre:

"Vous êtes resplendissantes, Mesdames. Je suis vraiment heureux que vous soyez là ce soir. Ixtli...merci, simplement."

Je porte une main à mon coeur en la regardant droit dans les yeux et inclinant légèrement le visage, les mots ne sont parfois pas utiles au delà du strict nécessaire. Et resplendissantes elle le sont incontestablement, Yuralria dans sa longue robe d'écailles argentées qui souligne sa finesse et sa pureté, rehaussée d'une cape aussi noire que la nuit, et Ixtli dans sa robe iridescente aux claires couleurs marines. La troisième Aigail porte une fluide et magnifique robe jaune qui souligne son charme exotique, force m'est d'avouer que j'ai rarement été entouré de si charmante compagnie.

Je demande ensuite à Ixtli de me raconter ce qui s'est passé après mon départ, savoir précisément ce qu'il en est de ces monstrueuses créatures volantes qui nous ont assailli me semble utile s'il fallait en recroiser une, bien que je ne sois pas pressé que cela se produise. Elle m'explique qu’elle s’est enfermée dans un dôme de glace et qu’elle a utilisé les forces qu’il lui restait pour extraire de la terre, des arbres et de la rivière assez d’eau pour créer des pics de glace qui ont perforé les créatures. Elle s’est alors évanouie sous son dôme, à bout de force et ne s’est réveillée que quelques heures plus tard. Elle a ensuite rassemblé assez d'énergie pour commencer à se diriger vers Ilmatar et, lorsqu’elle est arrivée sur les terres de la souveraine, Jillian s’est rendu à sa rencontre pour veiller à ce qu'elle n'ait pas d'autre mauvaise surprise dans son état de faiblesse. Je presse doucement son épaule pour saluer son courage, conscient qu'elle a véritablement risqué sa vie pour moi, et la remercier encore de ce geste noble et généreux.

En retour je leur raconte brièvement mes aventures, surtout à Ixtli qui n'était pas présente lorsque j'en ai parlé, puis nous passons à des sujets plus légers, l'heure est au divertissement. Il y a là de très rares Golems et Ekhii étranges et magnifiques dans leurs tenues d'apparat, ainsi que quelques Ishtars et Aigail non moins somptueux. Jillian est là également, fier et noble dans son pourpoint et son pantalon bleus et noirs. Il arbore sa splendide épée habituelle, dont la garde représente une femme ailée, qui renforce l'aspect martial du général d'Illmatar, et cela lui va bien. Je salue tout ce beau monde au gré des regards qui se croisent ou des mouvements de chacun, discutant aimablement avec certains et n'échangeant qu'un bref "bonsoir" avec d'autres, jusqu'à ce que soudain le silence se fasse, toutes les têtes se tournant vers les portes de la salle qui viennent de s'ouvrir.

Majestueuses, est le premier mot qui me vient à l'esprit. A mes yeux ce sont deux reines qui se tiennent dans l'embrasure. Aaria, dont la simple robe aux bleus profonds souligne l'incroyable présence qui se passe de tout ornement, et Kahena, parée de la robe que je lui ai offerte, son opulente chevelure flamboyante remontée en une coiffure complexe qui laisse s'échapper quelques mèches rebelles. Je sens ma gorge s'assécher et mon coeur s'emballer quelque peu alors que je la contemple, fière et indomptable beauté du désert dans toute sa splendeur. Sa robe est une oeuvre d'art aux nuances de vert complexes et profondes, un écrin merveilleux qui dévoile et suggère avec audace les charmes volcaniques de la jeune femme. Elle semble avoir été toute sa vie dans ce rôle, cible de toute l'attention d'une assemblée nombreuse telle une reine. Je réalise soudain que c'est le cas, pour ceux qui la voyaient danser elle était la reine d'un instant, ses spectateurs étaient son peuple, ils la jugeaient, la vénéraient ou la détestaient selon la qualité de sa prestation. Rien d'étonnant à ce qu'elle soit à l'aise, en vérité, bien plus que je ne le suis lorsque je m'aperçois que son regard d'or liquide est braqué sur moi depuis quelques instants.

Les deux reines font quelques pas ensemble dans la salle, puis Aaria laisse Kahena avancer seule vers moi. Sans détacher une seconde son regard du mien, elle s'approche et s'arrête devant moi avec une posture fière et, dans les yeux, une once de défi. Elle ne s'incline pas et j'en suis heureux, il n'y a pas de place pour les courbettes entre nous. J'aurais la détestable impression qu'elle me salue après l'un de ses spectacles de danses. Je dois faire un puissant effort de volonté pour surmonter l'envoûtement de son regard, de sa présence, et retrouver ma langue ainsi que, plus important, l'usage de mon corps. Je ne m'incline pas davantage et la contemple avec une égale fierté, puis je l'invite à ouvrir le bal en lui offrant ma main ouverte:

"M'accorderais-tu cette première danse, Etoile du Désert?"

Un compliment discret, mais qui dit tout ce qu'il y a à dire selon moi. Je ne redoute pas le défi qu'elle m'a lancé. J'ai appris à danser lorsque j'ai été capable de me servir de mes poings et de tenir une lame. J'ai aussi eu droit, lors de ma formation de Vagabond et à mon grand dam, à des cours de danses. J'étais censé pouvoir tenir le rôle d'un noble du Naora et il aurait été inconcevable que je ne sache pas le faire, du moins aux yeux de mes instructeurs. J'ai participé par la suite à passablement de bals et, sans être un danseur d'exception, je m'en sors tout à fait honorablement. Ce qui est nouveau, c'est que cette fois j'ai envie de danser, nul contrainte ne me force à participer à des réjouissances que j'ai toujours considérées comme futiles. Aussi c'est avec un plaisir véritable que j'entraîne Kahena au centre de l'espace prévu à cette effet et ouvre le bal en son éblouissante compagnie.

Jillian et Aaria ne tardent pas à nous rejoindre sur la piste, ce qui me réjouit, mais nos regards ne se quittent pas, le monde qui nous entoure n'existe plus, il n'y a que nous, nous et la musique. Nous devons former un étrange couple, il y a un contraste saisissant entre la jeune femme flamboyante, fine et pleine de grâce, et moi, colosse de noir vêtu balafré et austère. Nous ne tardons pas à jouer de ce contraste et je comprends vite que le défi ne consistait pas seulement à l'inviter à danser, mais aussi à la suivre ensuite. La chorégraphie simple et tranquille du début laisse peu à peu place à des valses plus vives et Kahena peut alors laisser libre cours à sa fougue, elle m'entraîne dans des danses de plus en plus complexes qui se teintent parfois d'une sauvagerie contrôlée mais si imprévisible que je peine parfois à la suivre! Je prends garde de ne jamais l'emprisonner ou la limiter, au contraire ma danse la met en évidence, elle est la flamme et je suis l'ombre sur laquelle elle se dessine. C'est quelque peu échevelés et assoiffés que nous rejoignons le buffet, bras dessus-dessous et plaisantant ensemble de mes faux-pas, bien plus nombreux que je ne l'imaginais.

Nous ne tardons pas à retourner danser, nous mêlant joyeusement aux autres convives et passant de partenaire en partenaire au cours de la soirée, dansant parfois tous ensemble ou nous retrouvant pour le temps d'un morceau. Je profite d'une valse avec Aaria pour lui murmurer un remerciement venant du coeur, danse ensuite avec Yuralria, Ixtli et sa compagne en robe jaune et bien d'autres élémentaires que je ne connais pas. L'ambiance devient de plus en plus détendue et conviviale, breuvages aidant, les rires tissent un heureux contrepoint à la musique et les bavardages joyeux vont bon train. Il y a vraiment quelque chose de féerique en ces lieux, en ces êtres, et cela se révèle particulièrement en cette nuit détachée du temps, ou presque. Presque car chaque rencontre, chaque danse, avec Kahena, constitue pour moi un repère temporel, un souvenir particulier que je grave précieusement dans ma mémoire. Les heures passant, la musique se fait plus calme, plus propice à l'intimité et aux danses langoureuses. Des émotions incroyablement puissantes et profondes m'envahissent lorsque Kahena et moi nous enlaçons, du désir bien sûr, de la tendresse et de l'admiration aussi, mais cela va bien au delà et ce que j'éprouve me semble très étrangement...stable. Je ne me sens pas ballotté par mes émotions contradictoires comme c'était le cas jusqu'à présent, mais porté par elles. Nous échangeons un long regard après cette danse, et je suis surpris de trouver une lueur endiablée dans les prunelles de ma compagne. Alors que je m'apprête à la taquiner elle pose un doigt en travers de mes lèvres et frôle mon cou et ma joue des siennes pour me murmurer à l'oreille:

"Dansons encore un peu, Kerenn du Naora."

Elle me repousse d'une bourrade malicieuse et s'écarte en me lançant une oeillade incendiaire pour aller danser avec un Sylphe en mal de partenaire! Diablesse! Je ne peux m'empêcher d'en rire, qu'à cela ne tienne j'en profite pour aller chercher deux coupes d'une breuvage légèrement alcoolisé, fruité et pétillant! Je ne tarde guère à récupérer ma cavalière et à l'entraîner dans les jardins pour y savourer nos boissons, ce qui constitue un prétexte fort commode pour éviter de lui avouer que j'ai les jambes en coton après toutes ces acrobaties. Nous passons un moment à admirer le ciel en silence, les jardins aussi, magnifiques à la lumière des lampions qui en font un lieu mystérieux et accueillant. Je n'ose faire un geste de peur de briser la magie de l'instant, mais Kahena n'entend pas en rester là et se dresse sur la pointe des pieds pour effleurer mes lèvres des siennes en murmurant:

"Fais-moi encore danser, Kerenn...jusqu'à la fin de la nuit! Je veux voir l'aube se lever."

Et je la fais danser, aux sons tristes ou joyeux de la musique des Sylphes, jusqu'à ce que presque tous les convives soient allés se coucher. La jeune femme lève soudain un regard indescriptible sur moi, elle s'apprête à dire quelque chose mais s'interrompt avant d'avoir prononcé un mot, envahie d'un trouble que je ne lui ai jamais vu. Il me faut un instant pour comprendre, en toute autre circonstance je lui aurais demandé ce qui n'allait pas mais la soirée que nous venons de vivre et le contact troublant de son corps enlacé au mien m'incite à une toute autre réaction. C'est à mon tour de poser un doigt léger en travers de ses lèvres, que je retire pour lui offrir un baiser doux et léger, qu'elle me rend après une infime hésitation. Ce chaste baiser ne tarde pas à se teinter de passion et devient si volcanique que nous ne tardons pas à nous éclipser vers un lieu plus approprié où nous pourrons laisser libre cours à nos désirs.

Les heures qui suivent n'appartiennent qu'à nous, tour à tour sauvages et douces comme la soie, passion brûlante et infinie tendresse qui se mêlent en une danse cosmique. L'aube nous trouve enlacés dans cet étrange état second qui suit l'amour, apaisés mais non rassasiés, ce qui, je l'espère, n'arrivera jamais. Un nouveau jour se lève, un jour auquel je n'ai aucune envie de penser. Nous nous accordons encore deux heures avant de nous résoudre à aller affronter notre destin, deux heures qui semblent ne durer que deux minutes alors que nous voudrions qu'elles n'aient pas de fin. Le temps cruel ne se soucie pas des mortels malheureusement et, trop vite, nos engagements requièrent que nous en rejoignions le cours pressé. Ce à quoi je ne me résous qu'à contrecoeur, mais quoi d'étonnant?

Aujourd'hui, je vais mener la femme que j'aime, mon premier véritable amour, au sacrifice...

Et le pire est peut-être que je suis presque serein à cette pensée, bien qu'une sourde inquiétude me taraude encore bien évidemment. Mais j'ai foi en elle, en la sagesse d'Aaria et en Shill, j'ai foi en ce qui s'est tissé entre Kahena et moi cette nuit. Elle ne disparaîtra pas, elle abandonnera une part d'elle même et recevra un part divine, mais ce sera toujours elle. Je me refuse de penser autrement, je perdrais courage si je m'y risquais. Nous sommes vite prêts, bien trop vite, mais avant de rejoindre le reste du monde je l'enlace avec force et douceur et l'embrasse longuement, puis je la regarde au fond des yeux:

"ullume au oiälë. Pour toujours et à jamais, c'est ainsi que l'on dit "je t'aime" en Sindel."

L'heure est venue d'aller saluer Aaria et de retourner à l'Oeil de Shill, nous avons une Déesse à faire revenir et plus tôt ce sera fait moins nous aurons le temps de laisser les doutes ébranler notre résolution.

(env. 3000 mots)

_________________
Kerenn


Si vous ne parvenez pas à trouver la vérité en vous-même, où donc espérez-vous la trouver?

Zenrin Kushu


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Lun 30 Jan 2017 13:33 
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Ilmatar - Jardins

    Les au-revoir se firent dans les jardins, le palais d’Ilmatar en vue non loin. Aaira’Weïla avait fait remarquer qu’étant donnée qu’ils utiliseraient le Pendant d’Uraj, il n’y avait nul besoin de les escorter jusqu’à la sortie et qu’un beau cadre ferait tout aussi bien l’affaire.

    Kahena était vêtue de sa nouvelle tenue de terrain, faite dans les tons rouge sombre et sable qui lui seyait à merveille, une autre preuve des talents des Sylphes en matière de confection de vêtements.

    Ils furent rapidement rejoints par Yuralria, suivie par Jillian et Ixtli qui semblaient échanger quelques boutades qui aboutirent en une Ixtli donnant un léger coup de poing au Général qui lui répondit par un sourire. Tous deux reprirent leur sérieux en approchant du groupe.

    Une fois que tous furent rassemblés, Aaria’Weïla regarda le couple formé par Kerenn et Kahena, son regard avait sa douceur habituelle, mêlée de compassion.

    - J’ignore ce qu’il adviendra du futur, mais le geste que tu t’apprêtes à faire, Kahena, est des plus significatifs pour Elysian. Sachez, tous deux, que vous serez toujours bienvenus à Ilmatar.

    Yuralria s’avança à son tour pour dire :

    - Les Pendants d’Uraj ont été débloqués et devraient vous permettre de communiquer entre aventuriers. Il peut néanmoins y avoir un délai entre les réponses et quelques interférences, de plus, vous ne pourrez échanger qu’une poignée de mots avant de devoir attendre quelques temps avant de tenter de nouveau, mais… c’est tout ce que j’ai pu atteindre pour le moment, j’espère pouvoir améliorer les transmissions par la suite. Le message ne peut être envoyé qu’à une personne, il suffit d’imaginer celle-ci et de penser le message.

    Sa seule réaction quant à ce qui attendait Kahena fut de tendre la main pour toucher celle de la femme du désert et la serrer brièvement avant de la laisser tomber. A Kerenn, elle lança un long regard avant de hocher la tête, indiquant qu’elle comprenait par quoi il était en train de passer.

    Jillian et Ixtli firent également leurs au revoir avant qu’il ne soit temps pour Kerenn et Kahena de partir.

[Suite à l’œil de Shill.]


[Kerenn – xp : 1 (introspection), 0,5 (all night long), 1,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mar 31 Jan 2017 02:27 
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Nous retrouvons Aaria, qui nous propose de partir des merveilleux jardins d'Illmatar puisque, la magie des pendants d'Uraj aidant, il nous est possible de partir d'à peu près n'importe où. Et c'est une magnifique vision qui nous attend, le palais se découpant sur l'écrin de verdure comme un pur joyau immaculé de blancheur.

Kahena est magnifique, élégamment vêtue de sa nouvelle tenue de voyage, oeuvre d'art Sylphe plutôt que vêtements, qui mêle le rouge sombre aux ocres des sables. Elle se tient à son habitude, fière et splendide, assurée, mais je sais que ce n'est qu'une façade. Je sens la subtile tension qui habite son corps chaque fois que nous nous touchons, je vois l'imperceptible reflet de ses craintes dans ses prunelles d'or, chaque fois que son regard croise le mien. J'y vois aussi ses espoirs, je les connais en partie, nous en avons parlé alors que nous ignorions encore tout du destin qui se déroule devant nous. J'y vois aussi de nouvelles lueurs, tendresse, passion, confiance naissante, un mélange de tout cela qui donne naissance à quelque chose de plus grand, de plus fort. Je lui souris et lui murmure au creux de l'oreille qu'elle est belle comme une princesse des contes de fée, ce qui me vaut un regard incendiaire et hautain. La prendrais-je pour une poupée fragile aux robes de dentelles, semble-t'elle me demander? J'en ris et je l'entraîne dans une lente valse caricaturale, quelques pas qui s'achèvent en une rapide étreinte, durant laquelle je m'efforce de lui transmettre amour, force et courage.

Yuralria ne tarde pas à nous rejoindre, suivie de Jillian et Ixtli qui échangent quelques plaisanteries, cette dernière donnant en riant un petit coup de poing au général. Ils reprennent leur sérieux en arrivant, un peu comme on cesse de rire en arrivant à un enterrement. Je leur adresse à tous un sourire calme et confiant, suivi d'un signe de tête amical. Ma vie n'est qu'une succession de masques, de rôles, j'endosse celui de l'inébranlable assurance comme un vieux manteau familier. Combien de fois ai-je mené mes hommes au devant de la mort, combien de fois les ai-je galvanisés, fixant chacun dans le blanc des yeux en assurant que tout irait bien alors que je savais que moins de la moitié reviendrait? Chère vieille pelisse. Je me tiens droit et fier aux côtés de ma farouche compagne, soutenant sans vaciller le regard doux et compatissant d'Aaria. Je suis son Vagabond, inflexible et impitoyable. Je ferai ce qui doit être fait, quoi qu'il m'en coûte. Une autre vieille peau éculée qui ne me coince plus aux entournures depuis belle lurette. Les masques sont ma vérité, et il n'y a pas la moindre faille dans ceux-ci. La reine des Sylphes, après avoir contemplé notre couple, annonce gravement:

"J’ignore ce qu’il adviendra du futur, mais le geste que tu t’apprêtes à faire, Kahena, est des plus significatifs pour Elysian. Sachez, tous deux, que vous serez toujours bienvenus à Ilmatar."

Je hoche doucement la tête pour la remercier de ses mots et la saluer, puis c'est Yuralria qui s'avance pour m'annoncer qu'elle est parvenue à débloquer les pendants d'Uraj et que leurs possesseurs pourront dorénavant communiquer. Elle précise en m'expliquant le fonctionnement qu'il pourrait encore y avoir des interférences et que seule une poignée de mots peut-être transmise, s'excusant presque de n'avoir pu faire mieux pour l'instant. Je hausse imperceptiblement un sourcil et remarque avec un infime sourire en coin:

"C'est ennuyeux. Moi qui aime les longs discours. Enfin. Merci, Yuralria, ce sera un atout précieux."

Mes derniers mots ont été accompagnés d'un sourire léger mais franc, avec cette découverte nous allons pouvoir partager ce que nous avons appris, en partie au moins, et c'est un avantage sérieux à mes yeux. Mon amie Ishtar se borne à presser brièvement la main de Kahena, mais je ne peux m'empêcher de songer que c'est là pour elle un débordement très inhabituel, elle doit être vraiment émue. Elle me lance d'ailleurs un long regard avant de hocher la tête en signe de compréhension, et peut-être est-elle la seule à pouvoir comprendre ici. Ombre et Lumière. Je me penche et dépose un léger baiser sur son front en lui murmurant "tout ira bien, sois sans crainte." Chère vieille pelisse.

Jillian et Ixtli viennent nous saluer ensuite, j'adresse une petite inclinaison du buste à Ixlti, manière de la remercier encore de son geste, puis je pose une main amicale sur l'épaule du général et le fixe au fond des yeux:

"Vis chaque instant comme s'il ne devait pas en exister d'autre, mon ami. Chasse tes peurs, tes doutes, car de sombres temps nous attendent encore et tu dois protéger ton peuple. Deviens ce que tu peux être, général d'Illmatar, tout ce que tu peux être. Voilà mon conseil, pour ce qu'il vaut."

Il me reste deux choses à faire avant de partir. La première consiste à transmettre un message à Cromax pendant que je le peux, puisque les pendants ne semblaient pas devoir fonctionner dans l'Oeil de Shill. Je me concentre pour le visualiser parfaitement, puis je focalise ma volonté sur lui au travers de la pierre pour lui envoyer ces quelques mots:

(Arden tombée, reine assassinée, coalition et armées Sihle-Valmarin. Situation politique Shile instable. Vais réincarner déesse Shill, vous tiens au courant grâce Uraj, Kerenn.)

Voilà qui devrait en apprendre suffisamment au Seigneur Sindel pour qu'il se fasse une idée de la situation et en tire les déductions qui s'imposent. J'espère qu'il me contactera en retour, je suis curieux de savoir où ils en sont à Illyria, bien que ce ne soit pas ma préoccupation la plus immédiate.

J'enlace amoureusement ma compagne et la gratifie d'un long baiser suivi d'un intense regard, puis j'active le pendant d'Uraj pour nous transporter devant l'Oeil de Shill.

(env. 1000 mots, message pour Cromax souligné, 24 mots)

Suite dans le désert de Shill

_________________
Kerenn


Si vous ne parvenez pas à trouver la vérité en vous-même, où donc espérez-vous la trouver?

Zenrin Kushu


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Lun 6 Mar 2017 17:16 
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Ilmatar – Jardins

    Le Pendant d’Uraj fit se matérialiser Faëlis à l’endroit qu’il avait imaginé. Les sylphes le virent apparaître sans s’offusquer, observant à la dérobée l’elfe et la femme qu’il avait emportée avec lui. Celle-ci, lorsqu’il lui avait dit dans le désert qu’il l’emmenait ailleurs, avait rabattu sur sa tête la capuche de sa fine cape blanche, masquant ainsi ses traits léonins aux passants qui ne s’attarderaient pas trop sur son visage. L’elfe sentit comme une bénédiction cet air plus doux d’Ilmatar et ce vent joueur qui vint lui caresser le visage.

    A ce moment, cependant, arriva Jillian, monté sur un fier destrier gris, le visage sale comme celui d’un homme qui avait combattu. Il venait de l’extérieur de la cité avec une compagnie d’une dizaine de sylphes dans le même état que lui. Lorsqu’il avisa de la présence de Faëlis, il haussa un sourcil de surprise et indiqua à ses hommes de poursuivre vers le château tandis que lui-même s’arrêtait et descendait de son cheval, à la hauteur de l’elfe.

    - Sieur Faëlis, bon retour parmi nous. Ma Dame, dit-il en s’inclinant devant Ayianah.

    Cette dernière tenta de masquer son visage plus avant à l’intérieur de sa capuche, mais Jillian, lorsqu’il le vit, écarquilla les yeux. Il ne fit cependant aucune remarque et leur fit signe de le suivre jusqu’au palais. Il y avait quelques traces de sang sur son armure, mais il ne semblait pas blessé. Alors qu’ils marchaient, il tenait son cheval par la bride.

    Ils arrivèrent bien vite au palais où il laissa sa monture à un sylphe et les invita à entrer. Ce ne fut qu’une fois à l’intérieur qu’il dit :

    - Une humorane sur Elysian ? Sieur Faëlis, vous avez beaucoup à me raconter, il semblerait.


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Lun 6 Mar 2017 22:14 
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Pas d'éclaire, ni de roulement de tonnerre, mais un choc thermique assez rude. En un instant, ils étaient à destination. La jeune femme avait mis sa capuche, sans doute un peu craintive, mais il s'empressa de lui assurer qu'elle était en sécurité. Ils étaient bien dans la petite place de son souvenir, entourée de boutiques, mais aussi de sylphes qui, après quelques mouvements de surprise, les saluèrent et retournèrent vaquer à leurs occupations. Ayiannah regardait avec fascination les créatures aériennes, à demi-transparentes, qui parcouraient les rues.

« Bienvenu à Ilmatar, capitale des élémentaires de l'air. » précisa Faëlis qui respirait avec soulagement l'air frais.

C'est alors que derrière eux, une compagnie menée par Jilian entra dans la ville. Leurs armures resplendissantes avaient quelque peu souffert. Ils avaient manifestement livré combat, mais étaient au moins sortis victorieux. Il salua les deux compagnons puis, identifiant la jeune femme, s'étonna de la présence d'un humoran en Elysian.

« Sir Jilian, voici Ayiannah. Ayiannah, Jilian est un humain de mon monde et le général des sylphes de l'air. Messire général, elle n'est pas une humoran, mais appartient bel et bien à ce monde. J'ai en effet beaucoup à vous raconter, mais, si vous le permettez, je ne le ferais que devant la reine, afin d'éviter les répétitions. »

Puis, alors qu'ils prenaient le chemin du palais, il ajouta, curieux :

« Que vous est-il donc arrivé ? Rien de trop grave je l'espère. Si vous avez des blessés, je peux leur prodiguer des soins. »

Il ne semblait pas y en avoir, mais il préférait s'en assurer.

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Ven 17 Mar 2017 11:40 
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Ilmatar – Jardins

    Jillian observa la jeune femme qui se trouvait aux côtés de Faëlis avec intérêt. Celle-ci regardait le sol avec ce qui ressemblait fortement à un rougissement face à l’œil scrutateur du beau général. Ce dernier finit par hocher la tête pour reporter son attention sur l’hinïon.

    - Non, rien de grave, nous n’avons eu que des blessés, aucun grave et aucun mort. Néanmoins, ces troublent m’inquiètent.

    Il l’invita à le suivre jusqu’au palais.

    - Je crains cependant que Sa Majesté ne soit pas présente. Une affaire urgente l’a appelée loin d’Ilmatar aussi je suis en charge durant son absence. Qu’y a-t-il ?


[Faëlis – xp : 0,5 (questions)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Ven 17 Mar 2017 19:33 
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Jilian assura qu'il n'y avait rien de grave, sans préciser davantage. Dans le même temps, il jeta un regard à Ayiannah qui rougit légèrement. C'était tout à fait normal. Une telle beauté avait le droit de faire profiter d'elle-même à d'autres. Il n'avait donc aucune raison de se plaindre. D'ailleurs pourquoi s'attardait-il sur cela ? Pourquoi se hérissait-il à l'idée d'un simple contact visuel somme toute parfaitement chaste et sûrement dénué d'intentions autres ? Parce que c'était bien ça, hein ?

Il se secoua. Bon sang, mais qu'est-ce qui lui arrivait ? Bon, la réponse était simple. Il devait se rendre à l'évidence, il était avec la femme félin comme avec Neolia à Kendra Kâr. Il fallait qu'il se ressaisisse !

Tandis qu'ils se dirigeaient vers le palais, il se racla bruyamment la gorge pour ré-attirer l'attention sur lui. Jilian expliqua que la reine était partie et qu'il était responsable en ces lieux. Faëlis lança, peut-être un peu plus fort qu'il n'aurait voulu :

« Il semble y avoir bien des difficultés, par ici, ne pensez-vous pas que m'en informer serait au pire sans danger ? »

Puis, il se reprit et expliqua ce qui lui était arrivé :

« Pour ma part, j'ai été capturé par des esclavagistes à Illyria, qui voulaient nous vendre à Valmarin. Une catastrophe qui se retourna fort bien puisque j'ai rencontré la charmante jeune femme ici présente et que nous avons pu reprendre possession de notre liberté et faire payer aux forbans. »

Il gonfla fièrement le torse et poursuivit :

« Ayiannah fait partie d'un peuple vivant au fin fond du désert et qui veille sur l'artefact qui fut à l'origine de la création des élémentaires. Son peuple ignore l'existence des êtres de magie, mais a senti l'existence du drainage. Faisant preuve d'un courage exemplaire, la prêtresse Ayiannah partie à la recherche d'aide au delà du désert... pour finalement se révéler être peut-être la clé de notre survie ! Je compte repartir dès demain vers le désert, avec tout l'équipement adéquat pour rejoindre sa tribu et retrouver l'artefact. Serait-il possible d'avoir l'aide de quelques élémentaires qui pourraient l'étudier, voire le ramener ici avec l'accord des hommes-félin ? »

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Lun 3 Avr 2017 10:59 
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Jillian lança à Faëlis un regard d’incompréhension devant le ton soudainement impoli du jeune elfe, et son regard se durcit légèrement. Aiyannah, quant à elle, parut dérangée par les paroles de Faëlis sur l’artéfact et son peuple.

- Messire, l’artefact n’est peut-être plus où il était. Quand bien même… Il faudrait convaincre les miens d’y accéder, ce ne sera pas chose aisée. Ne vendez pas la peau du karfa avant de l’avoir tué. J’ai décidé d’avoir foi en vous, mais les ashaishas ne sont pas aussi aisément convaincus et vous parlez d’une de nos croyances les plus sacrées.

Jillian observa une nouvelle fois Aiyannah en disant :

- Une prêtresse ? Comment cela se fait-il ?

La jeune femme, timide, répondit :

- Je suis prêtresse de Caelès. Nous savons la Déesse dans un état de non-vie, mais nous espérons son retour, un jour. Nous savons qu’il ne pourra pas avoir lieu avant bien des millénaires, mais nous espérons que nos pensées l’alimenterons et accélèrera son retour. Nous lui devons tout…

Jillian haussa un sourcil circonspect, manifestement pas convaincu mais lui laissant le bénéfice du doute, avant de se tourner vers Faëlis.

- Je n’ai rien à vous révéler de plus que vous ne sachiez déjà : les terres autour d’Ilmatar se peuplent de plus en plus de créatures perverties et mettent en danger les élémentaires. Concernant l’équipement… tout dépend de ce que vous désirez emmener avec vous. Les terres d’Ilmatar n’ont rien à voir avec le désert de Shill, nous n’aurons pas forcément ce que vous voulez. Il me faudrait une liste. Quant à l’aide des élémentaires, vous pourrez bien évidemment l’avoir, mais avant tout il faudrait, comme l’a souligné la prêtresse Aiyannah, que vous régliez le problème avec son peuple.


[Faëlis – xp : 0,5 (question)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mar 4 Avr 2017 18:51 
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Ses déclarations provoquèrent une certaine animosité. Visiblement, son état d'esprit troublé s'était ressenti et il s'en trouva d'autant plus bête. Ayiannah trouvait qu'il allait un peu vite en besogne, l’artefact représentant le pinacle des croyances de son peuple. Ils risquaient d'être dur à convaincre. Il n'en avait jamais douté, et comment croire un quelconque étranger quand ce dernier affirmait être l'émissaire d'un peuple mythique ? La jeune femme était formelle : les élémentaires n'étaient que des légendes pour son peuple. Voilà entre autres pourquoi il avait besoin d'aide, comme il l'expliqua :

« J'espérais justement que leur présenter des élémentaires aiderait à appuyer notre demande. Il n'est pas question de profaner votre sanctuaire, juste de chercher à savoir s'il ne pourrait pas être la clé de la survie de ce monde entier. N'y aurait-il vraiment personne pour nous accompagner ? Je connais si peu les croyances comme la magie que j'ai peur de ne point être le plus efficace une fois la relique face à moi... »

Jillian, de son côté, était lui aussi agacé et signala qu'il n'y avait rien à dire de plus sur la question des troubles de la région : le peuple était menacé par les créatures qui rôdaient alentour et il devait combattre cela. Il devait sans nulle doute être assez à cran lui-même. Si aujourd'hui, tous ses soldats étaient revenus, il ne devait pas toujours en être ainsi... S'efforçant de faire abstraction de ses pensées égarées, Faëlis s'excusa :

« Pardonnez-moi, avec le départ de la reine en plus, j'avais crainte d'un fléau de plus grande envergure encore. Nous avons nous-même rencontré de ces créatures en chemin et le combat a été fort rude. Je ne peux que vous souhaiter bon courage. »

Enfin, comme le général demandait de quoi ils auraient besoin, rappelant qu'Ilmatar n'était pas un lieu idéal pour trouver de quoi traverser le désert, l'elfe précisa :

« Oh nous n'aurons besoin que de vêtements couvrants pour nous protéger du soleil. Des vêtements blancs, idéalement. Ainsi que des vivres et de l'eau. J'ai aussi ramené quelques trésors des esclavagistes : serait-il possible de les changer contre des choses de valeurs mais plus légères, que je pourrais troquer en cas de problème avec les peuples du désert ? Des étoffes ou des pierres précieuses... »

Il inspira un grand coup l'air frais autour de lui. Il n'avait pas hâte de retourner dans ce maudit désert ! Pourtant, ils n'avaient guère le choix. Que les dieux soient maudits d'avoir eu l'idée d'un lieu aussi inhospitalier ! Décidément, rien ne remplaçait une bonne forêt...

« Et bien sûr, en attendant de pouvoir nous remettre en route, des chambres et un bon bain ne me ferais pas de mal, si vous permettez ! »

Il dédia un sourire éclatant à sa compagne :

« Je pourrais aussi vous faire visiter cette ville de merveilles ! Je suis bien certain que ses enchantements vous raviront autant que moi lorsque je l'ai découverte pour la première fois. »

((( 501 mots )))

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Ven 21 Avr 2017 10:57 
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Ayianah sourit à l’enthousiasme de Faëlis à l’idée de lui faire visiter la ville, mais son regard demeurait troublé, de même que celui du Général lorsqu’il dit :

- Si vous insistez, un élémentaire pourrait vous accompagner, cependant je vois un certain problème au faut que vous n’avez qu’un seul Pendant étant allé sur les lieux. Il ne peut transporter que deux êtres et les élémentaires ne sont transportables que par le biais de Pendants différents, de couleur orange comme celui qu’Ixtli a autour du cou.

Il semble réfléchir un instant.

- Peut-être un Golem pourrait-il se trouver dans le Désert de Shill, et peut-être encore serait-il possible de le contacter si le besoin s’en faisait sentir, mais j’ignore combien de temps il mettrait à vous rejoindre, si tant est qu’il existe. Birhûvaya saurait sans doute, je pourrai lui demander et vous transmettre sa réponse.

Il poursuit :

- Je vous ferais préparer des vêtements adaptés et transmettre demain matin, avant votre départ, de même que je demanderai à Aamu ce qu’elle pourrait vous donner à échanger. Votre chambre est prête, Aiyanah pourra prendre celle d’à côté. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à nous demander.

[Tu es donc libre jusqu’au lendemain matin. Si tu as besoin d’interactions ou si tu as des questions, n’hésite surtout pas !]


[Faëlis – xp : 0,5 (demandes), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Mar 2 Mai 2017 10:33 
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Le général insista sur la difficulté d'appeler un élémentaire, les pendants d'Uraj ne permettant pas de transporter plus de deux personnes. Cependant, selon lui, il pourrait y avoir un golem dans le désert. Que faisait-il là ? Mystère. En tout cas, il prendrait les mesures nécessaires. Faëlis inclina légèrement la tête :

« Faites votre possible. Je vous en remercie d'avance. »


Puis, il fit une révérence à Ayianah, désignant l'entrée du palais. Ils y entrèrent tous deux, admirant les murs blancs et richement ornés. Ça et là, subsistaient quelques fissures, vestiges de l'éruption qui avait secoué la ville. Les débuts du cataclysme, expliqua l'elfe :

« Les élémentaires du feu ont été obligés de laisser les montagnes des Crocs du monde déverser leur colère afin d'éviter une catastrophe encore plus grande. Mais ce n'est que partie remise et, le pouvoir les élémentaires s'affaiblissant, il y aura de nouvelles explosions, de plus en plus graves... »

Elle hocha la tête. Au loin, par les fenêtres, on pouvait encore deviner quelques nuages noirs, vestiges des volcans qui se calmaient, pour un temps...

Après cette sinistre constatation, Faëlis préféra la guider vers les bains. Lui-même en avait grand besoin ! Avec l'aide de quelques sylphes, ils n'eurent aucun mal à trouver les chambres qui leur étaient allouées. Là, le jeune homme retira avec soulagement son armure et ses vêtements, puis, il se glissa dans l'eau chaude. La baignoire avait de la peine à contenir sa grande carcasse, mais il s'en fichait ! Il bascula la tête en arrière, jusqu'à se recouvrir le visage d'eau et ressortit avec un soupir d'aise.

Cet interlude était le bienvenu. Bon sang, il s'en était sorti ! Il avait échappé aux pirates esclavagistes et au désert... Cette fois, il se sentait vraiment l'âme d'un aventurier... De plus, il avait trouvé une piste. Peut-être se révélerait-elle fausse, mais c'était ce qu'il avait de mieux. Même si toute cette histoire transpirait l'amateurisme de sa part, il était plutôt content de son résultat. Bon, dans l'affaire, il avait complètement laissé de côté sa cause d'origine. Car oui, cela lui revenait maintenant : il était censé lutter aux côtés de Cromax et le ramener à la cour de Kendra Kâr ! Mais voilà, il avait maintenant une tâche autrement plus grave et importante à accomplir. Quelle folie... si on lui avait dit dans quoi il s'embarquait, il n'y aurait pas cru !

Ramassant l'éponge, il commença à frotter le sable et la crasse accumulé ces derniers jours. Ah, quelle horreur... il y en avait tellement qu'il allait sans doute devoir demander à changer l'eau. Il sortit et utilisa les étranges systèmes de distribution automatique d'eau pour vider le bain et le re-remplir d'eau bien chaude. Une technologie décidément fort pratique ! Une fois le nouveau bain prêt, il se replongea dedans et termina le nettoyage... en aurait-il besoin d'un troisième ? Hum... non ! Il était un vrai aventurier, maintenant ! Il n'avait plus peur de la saleté, tant qu'elle restait dans des proportions raisonnables. L'eau n'avait pas changé de couleur... même s'il devinait qu'elle n'était plus très propre, il décida quand même d'en rester là. Il sortit donc, se plaça devant un miroir et commença la deuxième étape : les cheveux. Les cheveux longs, c'est beau, mais qu'est-ce que c'est compliqué à maintenir en état ! Il les raccourcit légèrement et passa une bonne heure à les peigner et à démêler les nœuds. Il ne regrettait pas d'avoir envoyé cet esclavagiste en enfer ! Pour avoir osé commettre l'hérésie d'avoir mis la coiffure du parangon des elfes dans cet état...

Au passage, une question vint à l'esprit de l'elfe : s'il trouvait ce fameux artefact, peut-être pourrait-il récupérer un peu de pouvoir pour s'embellir encore un peu ? Bon, sans doute une réflexion stupide. À oublier.

Il revêtit sa tunique blanche et sortit pour aller chercher Ayiannah. La belle s'était déjà entièrement apprêter depuis longtemps. Comme quoi, les femmes n'étaient pas toujours les plus longue à se préparer !

Il tenta donc d'enlacer son bras, comme un galant homme fait avec une gente dame, mais elle recula :

« Qu'est-ce que vous faites ? »

« Hum... hé bien... je voulais vous conduire... hum... »


Il remarqua son regard, qui en disait long et capitula. La galanterie serait pour un autre jour.

« Bon, vous savez marcher seule, après tout ! Venez ! Allons voir les jardins ! »

Ils passèrent d'abord par une longue galerie dont les fins piliers encadraient des ouvertures en ogive donnant sur les jardins en contrebas. La vision était magnifique, les parterres colorés et bien organisés. Les mélanges de couleurs étaient bien dosés, basés sur l'usage de couleurs complémentaires qui permettait de faire ressortir l'ensemble efficacement. Dans son désert, Ayiannah n'avait vu que peu de fleurs et elle ne tarda pas à le questionner sur tout cela. Il ne se fit pas prier pour parler des plantes et de la pollinisation. Comment les végétaux, comme les humains, devaient se mettre à deux pour concevoir une « graine ». Malheureusement pour eux, leur immobilité les rendait dépendant des insectes pour cela, c'est pourquoi ils les attiraient avec cette débauche de couleurs, mais aussi par la production de nectar. Il avait déjà lui-même consommé de ce met très rare à la cour de Cuilnen. La production dérisoire de chaque fleure faisait que chaque goutte se vendait à prix d'or, mais le résultat était riche en fragrances sucrées particulièrement exquises.

« J'aimerais tant vous en faire goutter... hélas, mon peuple est le seul à savoir produire cet étrange aliment. Venez, descendons. »

Un long escalier incurvé les amena dans le jardin. La jeune femme sembla enfin se dérider, se précipitant vers les fleurs, émerveillée. Elle faisait bien attention à ne pas les abîmer, au point que Faëlis ne put retenir un rire :

« Elles sont fragiles mais vous pouvez les toucher quand même ! »

« Il y a des fleurs, parfois, dans le désert... elles peuvent être très belles mais elles se cachent, ne s'ouvrent que quelques instants à l'aube ou au crépuscule, se cachent en prenant l'apparence de cailloux... »

L'elfe l'écouta, intrigué. Les plantes arrivaient donc à s'installer jusque dans un lieu aussi aride ? Rusant et persévérant... elles étaient un véritable symbole de ce qu'il aimait.

« N'est-ce pas la preuve que la sécheresse et la mort ne peuvent venir à bout des merveilles de la vie ? Que le plus aride des déserts peut donner naissance à la plus radieuse des beautés ? »

Il ne sût pas si elle avait compris le sous-entendu, concentré qu'elle était sur les parterres. Il lui proposa d'aller de l'un à l'autre, nommant les fleurs qu'il reconnaissait et s'émerveillant de celles qui lui étaient totalement inconnues. Il y avait là des fleurs en soleil, comme les roses, ou en miroir, comme les orchidées, mais c'était la première fois qu'il voyait des fleurs en... comment faudrait-il appeler ça ? En triplet ? Il interrogea un jardinier qui passait par là, qui les nomma les « Nymphera ». Alors qu'Ayannah se pâmait quasiment à leur doux parfum, l'elfe était déjà en train de négocier, ou plus précisément de supplier, pour en ramener chez lui un jour. C'était si original ! Une forme inédite de beauté ! Il serait dommage d'en priver Yuimen !

Et puis, sans qu'il l'avoue à haute voix, il y avait la crainte d'échouer à sauver ce monde. Si tout était perdu, il devrait au moins sauver ces fleurs. Qu'il reste quelque chose...

Finalement, il remarqua que la jeune femme s'éloignait déjà et se précipita à sa suite. Elle était si perdue dans sa contemplation qu'il ne put se retenir de se glisser discrètement derrière elle... et de la pousser par surprise ! Bien sûr, il la retint pour qu'elle n’abîme pas le parterre éblouissant. Elle cria et sembla un instant à deux doigts de le gifler... avant d'éclater de rire à son tour.

Ils passèrent le reste de la journée à visiter le palais, s'émerveiller des décorations d'or et de marbre ainsi que des statues représentant quelques illustres inconnus, et même à rire lorsque le jeune elfe s'essaya à grimper une colonne qui, malgré ses talents en la matière, se révéla trop lisse et le fit tomber dans un buisson en contrebas. Ils s'enfuirent en gloussant avant qu'un jardinier ne le remarque.

Lorsque le soir tomba, la voix de la raison les convainquit d'aller se reposer en prévision des dures épreuves qui les attendaient. Un repas copieux avait été apporté dans leurs chambres, mais ils se retrouvèrent pour manger ensemble, échangeant sur les merveilles de la journée. Faëlis ne se priva pas de glisser que son monde, sans être forcément aussi beau, était également riche en merveilles, mais la nuit était en train de tomber et ils se décidèrent finalement à aller se coucher.

Mais avant, le jeune homme, quelque peu grisé par ces instants de paix, ne put retenir une phrase :

« Puis-je vous demander une faveur ? »


« Quoi donc ? »

Il sourit :

« Un baiser m'aiderait à dormir. »

La pauvrette écarquilla les yeux, rougit... et en un éclair, il était seul avec sa solitude. Ah non, il y avait aussi un peu de sentiment d'échec absolu. Il préféra rentrer dans sa chambre et méditer toute la nuit sur les idées qui vous passaient par la tête et la nécessité d'utiliser cette dernière en toutes circonstances. Il fut presque surpris quand arriva le matin. Il se leva et se demanda ce qu'il devait aller faire. L'essentiel de son esprit considérait comme idéal de se cacher la tête sous l'oreiller, mais une petite voix lui souffla une autre solution. Il se leva et alla frapper à la porte de la prêtresse :

« Hum... Ayiannah ? Je... suis désolé pour hier soir. J'espère que vous pardonnerez mes paroles déplacées. Euh... nous devrions nous mettre en route. »

Il ne doutait pas que son sens du devoir la ferait venir bien vite. Ensuite, ils pourraient oublier tout cela et iraient directement rejoindre le général pour savoir l'aide que celui-ci avait trouvé.

Enfin, elle pourrait oublier la journée de la veille. Lui, n'était pas prêt de le faire.

(((1706)))

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Jeu 11 Mai 2017 11:48 
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Ilmatar – Palais

    Le lendemain, Aiyanah ouvrit la porte à Faëlis, elle semblait encore rougissante, fuyant son regard et, lorsque Faëlis lui présenta ses excuses, elle bredouilla :

    - Je… non, seigneur Faëlis, je vous en prie, je… je vous présente mes excuses, je n’aurais pas dû réagir ainsi.

    Elle rassembla son courage pour le regarder dans les yeux. Il y avait quelque chose dans le bleu de ses iris alors qu’elle observait l’elfe, comme si elle se languissait de quelque chose. Son regard ne tarda pas à se détourner alors qu’elle rougissait de plus belle.

    De concert, ils se retrouvèrent dans la grande salle à manger du palais d’Ilmatar, constitué d’une gigantesque table bordée de part et d’autre de bancs où se trouvaient déjà quelques sylphes qui mangeaient par petits groupes. Jillian s’y trouvait déjà, en compagnie du petit ambassadeur golem de Barkhane, Birhûvaya, qui les regarda arriver de ses yeux orange globuleux. Il adressa ce qui ressemblait fort pour ce petit corps de branchages à un sourire radieux. Jillian leur indiqua de prendre place à leurs côtés. Cette partie-là de la grande table était assez éloignée des autres sylphes pour qu’ils puissent petit déjeuner tranquillement.

    Sur la table étaient proposés des pâtisseries, du pain, du beurre ainsi que quelques confitures de fruits et de fleurs et plusieurs infusions différentes. En somme, de quoi ravir les papilles matinales. Aiyanah prit place avec un sourire innocent, ravie de ce qu’elle avait sous les yeux.

    Jillian indiqua deux paquets posés sur la table à côté d’eux.

    - Bonjour ! J’espère que votre nuit fut bonne. Voici vos vêtements pour le désert et un sachet de pierres précieuses préparé par Aamu, normalement tout ce dont vous avez besoin. Il y a également quelques vivres.

    Birhûvaya prit à son tour la parole sous le regard intrigué de la femme féline.

    - Jillian m’a fait part de votre volonté de vous faire aider d’un élémentaire dans le Désert de Shill. Un de nos golems de pierre s’y trouve actuellement, ou du moins il avait émis le souhait de s’y rendre. S’il ne se trouve pas très loin de l’endroit où vous vous trouverez, il pourra vous rejoindre.

    Il sortit une pièce en métal, une simple piécette terne de la taille d’un gros bouton.

    - Une fois que vous voudrez l’invoquer, il vous faudra activer le pouvoir de cette pièce avec votre muutos et l’enterrer à une vingtaine de centimètres dans le sable, puis attendre. Cela pourra prendre quelques heures, le temps qu’il vous rejoigne, s’il vous entend.

    Jillian et Birhû observèrent Faëlis, attendant d’éventuelles questions.


[Faëlis – xp : 1 (introspection), 0,5 (vadrouilles), 1,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Sam 13 Mai 2017 14:05 
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Elle ressortit, timidement, s'excusant pour son comportement. Il balbutia à son tour que c'était sans importance et tous deux restèrent plongés dans un long même de solitude. Puis, ils se décidèrent à descendre à la salle à manger.

L'hospitalité des sylphes ne se démentit pas. De nombreux plats attendaient d'être dégustés, malgré le peu de convives. En fait, il n'y avait guère que Jilian et de Birhûvaya, l'ambassadeur des golem de Barkhan. Ayiannah observait avec fascination cet étrange lutin à la frimousse comique tandis que Faëlis s'inclinait poliment en la présentant.

Jilian montra les fournitures qu'il avait rassemblées. Des vêtements du désert, apparemment suffisamment seyants pour être tolérable, et des pierres précieuses pour les échanges. L'elfe le remercia chaudement :

« Votre efficacité est remarquable. En si peu de temps, vous avez grandement amélioré nos chances de succès. »

Mais ce n'était pas tout. Il leur confia une petite pièce, qui permettrait d'appeler le golem, l'élémentaire de terre du désert, en l'activant à l'aide du Muûtos. L'elfe se tourna vers l'ambassadeur, indécis :

« Hum... Comment dois-je faire ? Dois-je simplement allumer la lumière en tenant la pièce ? En tout cas, je vous remercie. Votre explorateur pourrait bien devenir un grand découvreur... et l'un des sauveurs du monde ! Je l'appellerais dès que nous serons arrivé à destination. »

Il lui expliqua que c'était précisément cela. Ceci fait, l'elfe se proposa de se changer. Il emmena les vêtements du désert dans sa chambre pour les revêtir, rangeant l'essentiel de son armure pour ne garder que le strict nécessaire. Puis, il alla retrouver sa compagne et leurs hôtes. Il était temps de se mettre en route. Il les salua une dernière fois, pris la main d'Ayiannah et se concentra pour visualiser le lieu d'où ils étaient parti. Les dunes, partout, n'aidaient pas à se repérer, mais sa mémoire était encore fraîche et il visualisait aussi les lumières aperçues au loin.

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

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 Sujet du message: Re: Ilmatar - Cité des Sylphes
MessagePosté: Lun 15 Mai 2017 20:24 
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[Suite dans le désert]


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