Les crie de la foule, le souffle haletant de ceux à ses côtés… Kengar aurait pu exulter, s’il n’avait pas ses chaines aux poignés. Et si des silhouettes armées ne se distingués pas au travers de la poussière de l’arène, en face d’eux. Ce serait un massacre. Tout simplement, sans gloire ni victoire possible. Déjà, les six gladiateurs commencèrent à entourer les esclaves. Car oui, dans cette fausse, ils étaient toujours des esclaves. Ils étaient faible de leur voyage, et sans armes ! Face à des combattants entrainés que pouvaient ils faires ? Déjà, des cries d’agonies étaient audibles parmi les esclaves. Le cercle qu’ils formaient se resserrait. Combien étaient-ils ? Une centaine peut être. Surement moins désormais. Même contre 6 combattants leur nombre importait peu. Ils auraient pu être mille que le massacre aurait été le même. Il secoua la tête devant ses réflexions. Allait-il abandonner ? Il était pitoyable… Il déglutit et s’élança vers le gladiateur le plus proche, qui était occupé à retirer son arme, un trident, du corps inerte d’un des esclaves. Par surprise, il serra ses deux poings enchainés et cogna violement le torse du combattant, l’éloignant en titubant, autant de surprise, que sous le coup puissant du demi-orque. Kenrag ne perdit pas de temps, et prit dans ses mains moites le trident, qu’il sortie d’un coup sec du corps. Il se rua vers le gladiateur, et retourna son arme contre lui. Le trident pénétra en un craquement dans son épaule, écrasant son bras contre lui-même et le faisant tomber au sol quelques mètres plus loin, l’arme toujours figé dans son corps. Son crie de douleur accompagna ceux des esclaves et, devant ce spectacle, des clameurs s’élevèrent. Ceux des spectateurs, ivres de sang, et ceux des esclaves qui vire la une preuve qu’ils pouvaient gagner. Le combat prit alors une tout autre tournure. Les gladiateurs dure reculer face aux esclaves rendu fou, qui se rués sur eux. Celui qui était blessé eux tôt fait d’être achevé. Ils n’en restaient plus que cinq. Kenrag reprit son souffle. Ses « compagnons » étaient peu nombreux. Une trentaine tout au plus jaugea il. Ce fut la réflexion de trop. Il sentit le froid d’une lame le transpercer. Il tomba à genoux, du sang ruisselant de son ventre. Qu’il était stupide ! Il n’aurait jamais du s’arrêter. Et maintenant ? Allait-il mourir comme un chien, suivant les prédictions de Rorgar ? Si c’était le cas, il se bâterait jusqu’au bout.
Il poussa sur ses pieds, et donna un magistral coup de la tête dans les côtes de son adversaire. Tout autour de lui ne semblait plus exister, hormis les craquements produits par le corps de sa victime. Il rampât vers le guerrier à l’épée et, alors qu’il se relevait du choc, usa de ses chaine contre lui. Il attendit longtemps, avant de relâcher sa prise. Le temps que les convulsions soit finit. Et que le corps retombe inerte. Il l’avait tué. Un sourire étira ses lèvres, puis il tomba au sol, dans le sang. Avant de sombrer, il n'eut pas le temps de réfléchire au fait. Comment un esclave sous nourit et malingre pouvait étranger un gladiater entrainé et en pleine forme ? Il ferma les yeux avant d'entendre le grésillement électrique qui palpitait encore dans ses paumes brulés, qui avaient conduit l'électricité dans ses chaines jusqu'au cou de sa victime, dont les cheveux étaient encore hérissés par l'électrocution mortel.
Il ouvrit les yeux. Combien de temps avait il était inconscient ? Pourquoi n’était il pas mort ? De multiples questions se bousculaient mais Kenrag n’y réfléchit pas, la douleur accaparant toute son attention. Un homme s’avançait vers lui, il grogna à son approche. « Tes amoché toi dis donc. Ta eu la chance que beaucoup n’ont pas eu. » Alors que l'orque se relevait péniblement, il sonda la pièce du regard. A ses côtés, des hommes étaient allongés. Beaucoup étaient mort, ou allaient le devenir. Celui qui se tenait devant lui était en un état plus convenable. Lui, il tenait debout. « J’suis Caren. J’suis un des survivants aussi. Qu’est ce que tu leur en a mit ! Quand ils t’ont récupéré, ils ont mit bien dix minutes à te décrocher de la gorge du type. J'ai jamais vu ça, t'était comme collé à lui.» Le dénommé Caren garda le silence. Puis, après avoir essuyé la poussière qui menaçait ses yeux, il tendit une main au demi-orque. « Merci… » La voix de Kenrag était pâteuse. Et il mit quelques temps a se relevé totalement. Il s’étira, puis posa son regard sur son compagnon de galère, qui faisait maintenant une tête de moins que le colosse. Un homme apparut dans l’entrebâillement de la salle, il parlait d’une voix forte. « Vous la. Et puis vous. » Il désigna un autre groupe d’esclaves assis dans un coin. « Suivez-moi. » Kenrag racla sa gorge et obéie. « Je crois que notre nouvelle vie ne fait que commencer ». Dans un murmure, Caren dit cela a l'orque. Et, dans le silence froid de l’arène, ses mots avaient une vérité qu’aucun prisonnier ne pouvait encore comprendre…
Un nouveau jour, un nouveau combat. Kenrag entrait dans l’arène, une fois de plus. Quatre ans. Quatre longues années à luter pour sa survie. Caren… Il était mort il y a déjà deux semaines. Il était le dernier de ceux qui étaient arrivés il y à 4 ans. Beaucoup d’autres avaient eu la même histoire que lui. Parmi les prisonniers, il était considéré comme un « ancien », une sorte d’élite parmi la raclure que l’ont sacrifiait dans la fosse. Survivant. Oui ont le nommait ainsi parfois. Mais aujourd’hui était un jour qui se distinguait de tous les autres. Par ce combat, il n’y avait que deux alternatives. La mort, ou la liberté. Ont le lui avait promis. Il referma sa prise sur la lance qu’il tenait à deux mains. Il n’avait plus rien à voir avec celui qu’il était à son arrivé. Enchainant les victoires, il avait profité d’une nourriture plus riche, et d’une vie légèrement meilleure que les autres détenues. Il avait prit du poids, et découvert le pouvoire qui someillait en lui a son arrivé, et qui c'était déclenché lors de son premier meurtre. Il était un combattant aguerri désormais. Entrainé à tuer, et ayant comme seule compagne la mort. Un combat de plus. Et il serait libre. Bien sur celui-ci serait plus dur que les autres. Contre un adversaire unique, il avait l’avantage de la force et de l’allonge que lui permettaient ses bras. La, ce serait surement deux, peut être trois adversaires qu’il devrait combattre. Survivrait-il ? Lorsque la grille adverse s’ouvrit, il eu un sourire. Deux fauves… des lions. Sa liberté serait plus facile a obtenir qu’il ne le pensait. Ces bêtes étaient maltraités à longueur de journée et sous nourrit, afin qu’elles se jettent sur les combattants sans hésitation. Elles n’avaient que la faim et la rage pour elles. Mais du reste, il ne fallait pas être savant pour savoir qu’un coup bien placé pouvait venir à bout des félins. Un combat précédent contre eux lui avait permis de s’aguerrir contre la peur que provoquaient les imposantes canines de ces adversaires fauves. De la rigolade pensait-il. Ces bêtes sont encore moins bien traité que les esclaves. Et, alors qu’il se disait cela, il lança avec force sa lance dans les côtes du premier qui s’avançait vers lui. A bout portant, la mort avait été instantanée pour la bête, d'ou s'échapait encore des spasmes du a l'éclaire que l'orque avait lancé au travers de la lance. Kenrag cru même entendre le craquement des os, qui étaient visibles au travers de la peau du lion. Du sang, des clameurs hystériques du public. Un combat somme toute banal pour recouvrer, enfin, sa liberté. Mais il ne se laissa pas distraire pour autant. Enfin, pas si longtemps que cela. Et le coup de griffe qui aurait du lui arracher l’œil ne fit qu’entailler le front du demi-orque. Une cicatrice de plus. Mais les blessures à la tête saignent abondamment. Et il fut aveuglé par son propre sang. Il avait beau reculer, le fauve lui bondit dessus, dans un rugissement. Il ne put réprimer un hurlement de douleur. Une douleur qui fut salvatrice pour lui. Alors que le lion était attaché à son épaule, ses sens se réveilèrent grâce à la souffrance. Et, même alors que le sang inondait la fosse, il resserra son bras libre sur la créature. Quelques instants plus tard, la bête gisait sur lui, le coup brisé sous la pression titanesque du demi-sang -son ancien surnom était revenu avec l'arène-. Celui la même qui, immobile, savourait sa victoire, baignant dans son sang. Mais des bruits de pas attirèrent son attention. L'illusion des hommes venant l’évacuer se dissipa en un instant, alors qu’il voyait, de ses yeux troublés de sang, la carrure épaisse d’un gladiateur en arme. Celui-ci se dirigeait vers lui, l’épée au clair.
Kenrag plissait les yeux à la sortie du Colysée. Il ne connaissait rien d’autre que l’arène dans cette ville. Il gardait la main dans la poche de la tenue qu’ont lui avait remise, tâtant la bourse qu’il avait reçu comme paiement d’un véritable gladiateur après un combat. Il se remémorait sa victoire… Comment il avait, simplement, rampé vers son adversaire, tendu les doigts et, au moment du coup mortel, diriger l'aflux de pouvoire sur la lame, qui se propagea a tout le corps. Un bleu surement. Il avait du croire que Kenrag n’avait plus une once de force, et qu’il restait inoffensif, mais personne n'avaient découvert son petit secret. C’était bien mal le connaitre. Et il savourait encore la mine à la fois dégouté et pitoyable de son « maitre », un homme qu’il n’avait d’ailleurs jamais vu jusqu’à ce jour. Il avait du parier beaucoup sur la mort de son esclave. Sa victoire n’en avait que meilleurs goût. Ont lui avait remit des vêtements, puis une bourse contenant quelques pièces d’or. Ainsi qu’un anneau, qui était le signe de son affranchissement. Du moins celui qu’avait choisit l’esclavagiste pour ceux qui se libérés de son service forcé. Il avait exulté en utilisant de nouveau les couloires qu’il avait utilisé lors de son arrivé ici. Quatre ans… Son corps était marqué de ces quatre années. Une longue cicatrice sur le front, dominant de plus petites parsemant son visage. Un nez plusieurs fois cassé, puis remit en place. Et, sous sa bouche, parcourant son menton, une large brulure qui s’étendait sur ses fines lèvres tuméfiés. Depuis le jour de cette brulure, il n’avait cessé de maudire les artifices grandioses destiné à impressionner le public. Celui-ci lui avait couté une partie de son visage, bien qu’il n’ait jamais pensé à séduire un jour quelqu’un. Son visage était terrifiant certes, mais il était désormais libre. Et, cette pensé en tête, il s’élança à pas vif dans la cité, qui fut si longtemps sa prison.
Alors qu’il montait dans le navire de pêche où il avait trouvé son premier travail d’Homme libre, Kenrag repensait à sa première semaine de vie. Son or avait fondu aussi vite que le beurre au soleil. Il avait en premier lieu payé un artisan, qui avait modifié son anneau, symboles de liberté, et l'avait fait attacher à son nez. Il trouvait le rendu assez inquiétant, et étrange, mais comme cela il ne le perdrait pas. Le reste de l’or avait été dépensé dans des tavernes, où il avait passé la plupart de sa nuit à gouter à tous les plaisirs qu’il n’avait pu connaitre durant ses 24 années d’esclavages. Ensuite il avait cherché du travail. Qu’il avait trouvé dans un grand navire de pêche. Il avait du donner son nom. N’en ayant pas, il donna celui qui, pour lui, était le mieux. Demi-sang. Ce nom reflétait assez bien ce qu’il était, finalement. Kenrag Demi-sang. Il avait du ensuite s’acheté le matériel nécessaire dont le marin recruteur lui avait fait une liste. Tenue souple, couteau de dépressage… Divers babioles avaient ainsi garnis le baluchon de l'orque au visage pâle. Il serait nourrit et logé à bord du navire. Il n’avait pas demandé de paie, il ne savait même pas, avant sa libération, que l’ont pouvait être payé pour travailler. Il avait toujours cru que les esclaves faisait tout, et que les autres se prélassés au soleil. Sa désillusion lui avait fait un choc, mais il s’en remettait. Il était libre après tout, que pouvait-il espérer de plus ?
_________________ Kenrag Demi-sang
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