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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Lun 25 Juil 2011 22:22 
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Le coeur d'Aztai se désséra un peu. Apparemment, Kenrag avait rencontré des membres tels qu'eux la veille. le "Corbeau". Sans doute un groupe de bandits clandestin... mais pour l'instant, ils étaient de leur côté. Alors inutile de chercher des noises. Alors qu'on leur ouvrait une porte, les invitants à rentrer dans un pièce d'où provenaient des voix, le Demi-Sang jeta un regard au fauve.

-Hé bien, commença Aztai, si tu les as croisé hier... Ils ont l'air un minimum sérieux, pas sur le point de nous dépouiller. Et puis, je préfère risquer ma vie ici, plutôt que de la perdre derrière.

Il ponctua sa phrase d'un signe de tête, désignant la porte d'où ils venaient. Le woran expira un coup, rengainant distinctement ses deux lames. Un geste qu'il n'aurait jamais fait en temps normal, mais sans lui dire, il venait de placer sa confiance envers le garzok. Il en savait probablement pas plus que lui, mais bon, il fallait faire un choix. Avant de faire le premier pas, il pria Meno de veiller sur lui et sur le Demi-Sang. Invitant son allié à venir, Aztai croisa le regard du jeune (très jeune!) homme qui lui rendit un sourire timide, avant de leur proposer de pénétrer la pièce...

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Lun 25 Juil 2011 23:31 
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Je n'étais pas à l'aise et lorsqu'Aztai se détendis moi, je resserrais un peu plus les dents. Il n'y avait pas de raison de s'inquiéter, du moins je l'espérais... Je murmurais quelques mots à mon coéquipier avant de le suivre dans la pièce.

«Oui espérons que tout se passera bien... »

Se qui était jadis une cuisine de taulard ressemblait désormais à une salle du trésors. De larges tentures cachaient les murs, réchauffant la pièce. Des tableaux gisaient ça et la contre des caisses et autres coffres semblant remplie d'armes et d'objets de valeurs. C'était la pièce la plus richement décoré que j'avais vue de toute la prison et sûrement celle qui faisait le plus contraste avec le reste du complexe. La lumière distillé par une ancienne hotte transformé en cheminé éclairait toute la pièce, en laissant tout de même des parties de semi pénombre dans certains coin. Lors de notre entrée, certains regard se tournèrent vers nous, d'autres nous ignorèrent.

Au fond de la pièce, une porte qui semblait donner sur une réserve annexe et devant celle-ci, deux hommes discutés à mis-voix, l'un assit sur un tonneau, l'autre debout devant lui. Celui qui se tenait debout portait un large chapeau à plume et une moustache en queue de cochon. Son collègue par contre nous tournait le dos et seul nous était visible sa large constitution et son crane chauve. J'avisais dans le coin à l'est, face à nous, un homme dont la capuche dissimulait le visage. J'avais la désagréable sensation qu'il me sondait alors qu'il jouait à faire tenir en équilibre sur son doigt une dague effilée. Tout les autres protagonistes se trouvaient devant l'âtre qui éclairait principalement plusieurs objets situé aux côtés d'une lettre posé sur une table de chêne massif et décoré richement.

Je comptais huit personnes. Six d’entre eux hochèrent la tête quelques secondes après notre entrée, l'un du groupe prit la lettre et les objets éparses puis ils disparurent, nous laissant face à face avec les deux restant. Je reconnu immédiatement la belle rouquine aux yeux verts. Elle portait les mêmes vêtements que la veille, élégants et usuels à la fois. Elle eu un sourire en coin presque moqueur en me voyant.


« Et bien voilà notre taupe. Tu crois que je n'ai pas vu que tu t'était servie dans notre butin ? » Elle marqua une pose, puis éclata d'un rire cristallin. « Ne fait pas la tête la, on a reprit se qu'il restait, et puis ta bourse aussi tu t'en était sûrement rendu compte quand tu tes réveillé ! »

Elle se tut en voyant Aztai qui, loin de l'être inoffensif de qui l'on pouvait rire facilement, comme je l'étais alors, paraissait plus menaçant, dangereux... Elle n'eut pas la temps de le détailler d'avantage que le second personnage prit la parole. Il s'agissait d'un Kender qui ne m'arrivait même pas à la taille. Son regard été sévère, chose rare pour ceux de sa race. Il passa son regard plein de malice sur la rouquine puis sur nous.

« Suffit ! Qui ose déranger notre réunion des plus secrètes ? Tous les témoins doivent être jeté à nos crocodiles tout de suite ! »

Un silence de plomb tomba alors, alors qu'un large sourire n'étire le visage espiègle du Kender. Il passa une main pour ébouriffer sa houppe couleur noisette avant de s'avancer vers nous en plusieurs grand pas qui s’apparentaient plus à des sautillements. Il portait des habile amples de gentilshommes, se qui avait un effet assez comique sur ses proportions de lutin et à sa taille, une sorte d'énorme lance pierre se balançait au rythme de ses pas. Il leva son regard sur l'homme qui nous avait amené ici.

« Alors ? »

Le balafré fit une moue gêné avant de déclarer d'une voix sec.

« Ils déclarent avoir eu affaire au corbeau, et que ceux-ci veulent tous nous tuer »

Le kender, qui semblait, aussi invraisemblable fusse-il, être le chef de ces bandits, garda un silence songeur l'espace d'une seconde.

« Mh... Et bien voilà qui est troublant. Cela signifie qu'ils n'ont donc pas changé leurs plan ! Mais a quoi cela nous avance-t-il, on savait déjà que leur but était de tous nous occire. »

Il mit son indexe devant son nez et nous regarda tour à tour.

« Ils vous ont mit une sacré frousse ces types ? Il suffit de pas s'approcher de leur repaire. Ils ne sont pas comme nous du clan des Sabres jumeaux, ce sont des gens sans foi ni loi ! »

Et, comme pour répondre à une question non formulé à propos du nom de leur groupe, une des tentures mural se souleva, faisant sortir du mur ou, plus probablement d'un passage secret, un individu de pette taille toussant à plein poumons.

« Par tous les poiles de mes pieds ! Kof...kof. Un jour faudrait faire la poussière la dedans ! »

Ébahi, je regardais, médusé, la parfaite réplique de notre interlocuteur. Un Kender qui, au contraire de son frère jumeau, portait une tenu parfaitement noir. Il avait néanmoins la même espèce de lance pierre immense à la ceinture. Il passa son regard de nous à son frère.

« Dites, je viens pas de dévoilé l'entrée de notre salle au trésors à de parfaits inconnu j'espère ? »

Dans un gros soupire, le frère qui nous faisait face se tapa la front du plat de la main...

C'est alors que je me fis entendre, ma voix caverneuse et profonde fit contraste avec celle fluette des deux petits chefs.


« En réalité, nous avont des poursuivants qui... »

Coupant ma phrase, le bruit d'une porte que l'on défonce se fit entendre puis, tout proche, celui d'un crie de douleur d'une jeune personne venant de l'entrée. Quelqu'un venait de prendre la même porte que nous plus tôt et je gageais que, si c'était bien nos poursuivants, ceux-ci ne se montreraient pas aussi docile que nous avec les trois brigands juvéniles de l'entrée en l'absence de leur mentor...

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mar 26 Juil 2011 01:14 
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Aztai se sentait parfaitement... perdu. Il avait appris l'existence de deux clans opposés dont un dirigé par des jumeaux Kenders. Ce qu'il croyait en fait être leur clan, les "Corbeaux" étaient en fait leur ennemis! L'un des jumeaux avait laissé paraître une cachette emplit de richesse, et l'autre tendait à exécuter les malheureux qui en connaitrait son existence... Décidément, le fauve ne sortirait pas vivant de Darkhàm. Il avait d'ailleurs capté le regard méfiant de l'humaine rousse, dont le woran ignorait la présence.

Mais tout ce beau monde fut interrompu par l'arrivée en trombe de leurs ennemis. Kenrag avait déjà fait volte-face, son bâton à la main. lorsque les cris d'agonie vinrent aux oreilles d'Aztai, un frisson parcourut tout son corps. Il se retourna et dégaina ses deux épées. Dans la salle de "réunion" (c'est ce qu'avait dit le chef), tous avaient fait de même. Bousculant le garzok et le woran, le Kender sortie de la salle avec une arbalète chargée.
Devant eux venait de surgir un petit groupe des poursuivants d'Aztai. Ces soudards du camp de Raven furent très surpris de tomber non devant un woran seul mais face à un véritable bataillon de bandits. A leurs pieds gisaient les cadavres des jeunes garçons censés surveiller les sorties du réfectoire.

-Qui sont ces pourritures?! Brailla le chef Kender en braquant son arbalète. Ils n'ont pas l'air de "Corbeaux"!

Avant que quelqu'un prenne une inspiration pour lui répondre, le hargneux petit bonhomme fit feu. Dans un sifflement, le carreau se ficha en plein dans le visage d'un des soudards de Raven, l'envoyant dormir au royaume des morts.
Le Kender était absolument fou, cela ne faisait aucun doute. Et le woran préférait l'avoir en allié qu'en ennemi. Derrière le cadavre qui venait de s'effondrer, Aztai compta une bonne dizaine d'autres soldats qui pénétrèrent dans la grande salle. Derrière Aztai, des cris retentirent. Les alliés du Kender se jetèrent dans le réfectoire, le transformant en véritable champ de bataille. Le fauve jeta un regard au Demi-Sang qui semblait légèrement perdu, un peu comme lui à vrai dire.
Dans un rugissement bestial, le woran neige suivit les servants des Sabres Jumeaux...

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mar 26 Juil 2011 01:55 
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La bataille était inégale. C'est se que je me suis dis en voyant débouler les troupes en armures. Mais c'était avant que nos allier de fortune n'entre en action. Ils avaient contre eux la discipline militaire de leurs ennemi, mais en cela ils n'étaient pas désavantagés. En effet, il régnait au sein du groupe de hors-la-loi une façon de faire que seul ceux ayant vécu la galère ensemble peuvent connaître, une confiance en l'autre et une rage de vivre inégalé. Je connaissais ce sentiment... Du moins l'avais-je connu, car désormais j'étais le seul survivant d'une génération d'esclave passé. Je me félicitais de ne connaître rien de ceux qui combattaient avec eux, de ne pas avoir demander leurs nom aux trois gosses qui, à peine sortie de l'adolescence c'étaient fait tuer.

Je n'en restais pas moins triste de découvrir que, même de l'autre côté des barreau, la mort et la violence sont au rendez-vous. Je me jurais de réclamer des comptes à Aztai sur ces poursuivant qui avaient semés le chaos tout en m'enfonçant dans la bataille. Tout aurait-put être si diffèrent...

Je crois que la surprise de rencontrer une tel résistance surpris le corps militaire tout entier. Des hommes et des femmes qui n'avaient surement jamais essuyé d'echec dure pour une fois se battre, non pour gagner un salaire à la fin du mois, mais pour leurs vies. Alors que je m'abaissais pour tirer l'un des morts loin du champ de bataille, une dague siffla au dessu de moi. J'avisais l'homme qui en était responsable. La capuche rabattu dévoilait un faciès qui aurait été avenant, sans l’œil de verre totalement blanc et la large balafre qui rongeait une bonne moitié de son visage. Il sortait déjà une nouvelle dague d'une poche invisible, visant un nouvel adversaire. Sa cible s’étant effondré presque dans la seconde.

Ces brigands étaient terrifiant, ils n'avaient rien de ceux que l'on croiserait communément sur les routes, ils étaient comme une famille de panthère. Comme l’animal, ils n'étaient pas agressif, mais se défendaient férocement. Je réussie, malgré ma fascination pour la lutte en train de se dérouler, à emporter mon fardeau et le laissa à l'écart. C'est alors qu'un des milicien me tomba dessus...

Ce n'était pas un coup volontaire, en réalité il était dos à moi et essayer de tenir tête à l'un des deux jumeau. Celui-ci avait sortie son espèce de lance pierre disproportionné et le faisait tourner au dessus de sa tête, produisant un son ressemblant au crie d'un damné. Le son fut répercuté par son frère, se qui dérouta grandement les attaquants qui n'étaient pas habitué à faire face à des Kenders et à leurs inventions farfelues.

Profitant de la diversion, j'avisais la lame d'un poignard attaché à la ceinture du guerrier qui me coulait désormais, dans la promiscuité du combat. D'un geste incertain, je le pris et l'enfonçais de toutes mes forces dans les côtes de ma cible.

La sensation trop familière de trancher la chaire faillit me faire vomir, je m'étais promis de ne plus faire usage que de magie, mais je savais que si je l'employais maintenant je tomberais probablement dans les pommes, voir pire. Le soldat tomba à mes genoux, me lançant un regard surpris, avant que le géant chauve qui était resté au fond de la pièce lors de la discutions déboula, lui écrasant le crâne avec un énorme marteau. Je lui fis un geste de la tête pour signifier ma gratitude. Devant moi, l'un des deux chef chevaucha le corps et me fit une tape sur le bras en levant fièrement son arme étrange.


« Il ne connaissait pas la puissance du Hoopak ça non ! »

Ses paroles étaient à peine perceptible dans le vacarme ambiant, mais je les compris néanmoins et lui souris. Ce fut le dernier sourire qu'il vit avant d'être transpercé de par en par dans le dos. Je poussais un hurlement alors que l'assassin sortait son épée dans un bruit ignoble.

« NOOOOOOOON ! ! ! »

Le temps semblait se figer pour moi. Je me souviens encore des larmes qui m'étaient montés aux yeux alors que, tout autour je voyais les Bandits tomber tour à tour. Le seul son qui me montait aux oreilles était alors celui de mon propre sang. Boom boom, boom boom... Je pensais, alors que j'observais le Woran blanc se battre, que tout était de sa faute. Malgré que je ne les ai pas bien connu, ce clan des sabres jumeaux, j'avais été pris d'affection pour cette communauté, ce rêve que je n’atteindrais jamais.

Alors je me mis a sombrer. Peut-être était-ce dû au chagrin, ou au surmenage. A moins qu'un des soldat ne m'ai mit un coup sur la tête de sa garde. Tout devint blanc avant de sombrer dans la pénombre total.

Je songeais amèrement avant de m’évanouir que celle que je regretterais le plus, c'était cette magnifique rouquine, l'attention qu'elle m'avait fugitivement porté, ses cheveux bouclé si exquis...

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Kenrag Demi-sang


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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mar 26 Juil 2011 03:13 
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Si le combat avais bien commencé, la suite se gâtait un peu. Sur la dizaine de soldat venu le chercher, quatre étaient tombés sous les coups des Sabres Jumeaux sans que les alliés ne subissent de dommage. Dès le début, le fauve s'était jeté dans la mêlée. Il avait échangé quelques coups avec un soudard trop peu entrainé: le fauve l'avait proprement exécuté. Il avait tout juste eut le temps d'apercevoir Kenrag planter un homme avec son propre couteau, avant qu'un colosse ne l'achève d'un coup de marteau. Le woran remercia intérieurement le Demi-Sang de ne pas avoir usé de sa magie... Par la suite, le chef Kender, qui jouait d'un instrument semblable à une fronde mais sans projectile, avait mit à terre deux ennemis. Aztai avait achevé l'un d'eux avant de se retrouver lui-même au sol...

Complètement sonné par un coup sur le crâne, le fauve reprenait ses esprit quelques secondes plus tard, au milieu d'un chaos absolut. Plus loin gisait Kenrag, à demi-inconscient. Près du fauve était allongé plusieurs cadavres, dont celui du chef Kender. Encore autours de lui les coups d'épées s'échangeaient encore. Se relevant du mieux qu'il pouvait, il se concentra sur l'action en cour: les corps jonchaient le sol. Encore debout, la femme rousse avait saisit une rapière et affrontait un soudard de Raven. Deux autres soldats du camp affrontaient, eux , l'autre jumeau, et un homme à l'oeil de verre entièrement blanc. Aztai alla s'agenouiller près de Kenrag. Il semblait... délirer. Avait-il reçu un coup? Peut-être! Mais il était vivant au moins. Et puis, un cri déchira l'atmosphère. Faisant volte-face, le fauve pu voir la rouquine en mauvaise posture. Elle avait l'épaule ensanglanté. Ni une ni deux, le woran neige fonça avec son épée courte (l'autre ne sachant pas où elle était) engloutissant les quelques mètres qui le séparait de l'agresseur...

-Vous ne tuerez pas d'autres innocents, fulmina-t-il l'épée levée.

L'image d'Achille lui vint en tête. Le vieil Achille, mort en homme libre certes, mais qui avait souffert pour rien. Comme Aztai et les autres prisonniers. La rage le nourrissant d'une énergie nouvelle, le fauve porta un revers avant que son ennemi n'abatte la pauvre femme. Le choc que fit la lame résonna dans tout le réféctoir, et l'homme lâcha son arme involontairement. Le woran aussi se débarrassa de son épée, de son plein gré par contre... il concentra son énergie dans son poing, comme le lui avait apprit Achille. Le contrôle du ki n'était pas encore parfaitement au point pour le fauve, mais il avait eut des résultats satisfaisants. Ses phalanges refermées volèrent vers le flanc de l'humain et à son contact, Aztai relâcha toute sa pression dans un grognement. Un craquement sinistre indiqua clairement que deux trois côtes venaient de se fracturer son l'expulsion du ki. En revanche, la fatigue envahit le woran.
Elle se jetait sur lui, le dévorant des griffes au coeur. Titubant comme il pouvait, il s'écroula prêt de la rousse qui se tenait l'épaule d'une main. Une lutte contre lui même était lancée pour retrouver l'épée, et combattre son envie de ne plus bouger. Il chercha, le regard flou. Ce n'est qu'au dernier moment qu'il vit la femme rousse, avec son estramaçon en main, trancher la gorge de l'homme à qui il venait de casser les côtes...
Tournant le regard, le fauve fut simple spectateur de la mise à mort des derniers assaillants. Le jumeau Kender, comme guidé par la fureur, venait de biser le crâne d'un des homme avec son espèce de fronde... l'homme à l'oeil de verre était vivant aussi. Enfin, le woran posa les yeux sur Kenrag. Celui-ci reprenait ses esprits tant bien que mal...

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mar 26 Juil 2011 14:26 
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Je repris conscience tant bien que mal, un goût de cendre dans la bouche. Autour de moi de nombreux cadavres jonchaient le sol, seulement des militaires. Je remarquais que le Woran était lui aussi allongé au sol. Aucune trace des bandits...

Puis j'entendis des pleurs venant d'encore plus loin que le quartier générale des sabres jumeaux et entrevis, dans la porte est de celui-ci, un amoncellement recouvert d'un drap en train de fumer. Tout autour, les hors-la-loi semblaient se recueillir auprès de leurs morts. Reprenant mon bâton et m'y appuyant lourdement, je pris Aztai sous le bras pour le relever et l'amener hors de ce carnage.

Alors que je le posais sur l'un des banc, le second chef nous toisait dans l'encastrement de la porte menant à son repaire.


« Des hommes du corbeau hein ? Vous nous prenez vraiment pour des crétins. Si je n'étais pas en deuil je crois que je vous aurais tuer dès maintenant. Nous avons perdu beaucoup d'êtres chers, vous avez intérêt à nous expliquer pourquoi, alors que vous débarquez, vous apporter avec vous toute la garde de Darhàm ! »

Il nous toisait, les sillons sur ses joues faits par les larmes encore visible. De la crasse et du sang recouvrant encore son visage qui avait perdu toute sa bonne humeur.

Je restais muet et lançais un regard interogateur à Aztai car à vrai dire, je ne savais pas moi même pourquoi il été pourchassé.

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mar 26 Juil 2011 23:40 
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Avec l'aide de Kenrag, Aztai avait pu s'approcher des survivants... Tous leur lançaient des regards assassins, particulièrement au woran. Il allait devoir rendre des comptes à des gens qu'il ne connaissait pas. C'était triste d'être responsable de ce massacre alors qu'il n'avait rien fait pour...

-Ces hommes me suivent depuis que je me suis enfui d'un campement militaire près de Darhàm, expliqua le fauve sous les regards durs. Je me suis fait capturé il y a environ trois semaines, et ils ont essayé de m'enrôler de force.

-Que faisait une telle armée près de Darhàm? Demanda le Kender survivant.

-Aucune importance... Aztai préférait ne pas s'étendre sur ce sujet en vérité. Il y a deux jours je me suis échappé, mais j'ai laissé la vie d'un ami derrière moi, fit-il aussitôt. Je suis arrivé ici et je l'ai rencontré (il désigna Kenrag). Et puis, voilà à quoi nous sommes arrivés.

-Qui était au commande de cette armée? Demanda le Kender, dubitatif.

-Le Capitaine Raven.

Aztai avait prononcé ces paroles d'un air tranchant. Comme s'il aurait suffit de dire son nom pour qu'elle disparaisse.

-J'ai... mutilé son lieutenant avant de partir. Elle veut... ma mort.

L'homme à l'oeil de verre s'approcha, et fit d'une voix cassante:

-C'est ce que tu mérite pour avoir apporté le chagrin parmi nous!

Il n'avait pas tord. Mais que fallait-il faire?

-Je défend ma vie à tout prix. Sachez que je vous serrai reconnaissant à jamais. Mais il faut aussi savoir que ma présence n'aurait rien changé. Il vous auraient tués! Tous! Et vos trésors auraient disparus eux aussi... leur nature est mauvaise.

-Qu'en sais-tu? Coupa la Rouquine. Elle tentait tant bien que mal de cacher son chagrin, en vain.

-Ils obéissent au nom d'Oaxaca.

Cette déclaration eut l'effet d'un glas. Si les personnes devant lui n'étaient pas des plus sages et des plus honnêtes, elles n'avaient pas à se prosterner devant la déesse perfide... Aztai osait l'espérer.

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mer 27 Juil 2011 00:34 
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J'écoutais avec avidité le récit d'Aztai. Ainsi lui aussi avait connu une vie de captif. Peut-être était-il plus apte à me comprendre que je ne l'avais penser. Les paroles du chef bandit me tirèrent de mes pensées.

« Oaxaca... Les nôtres sont morts en lutant contre le mal alors. »

Il marqua un temps d'arrêt, nous jaugeant précautionneusement.

«Voyez-vous, nous luttons contre un clan rival, les Corbeaux. Et... » Il resta silencieux un moment en faisant une moue, puis reprit » Ho et puis... Ces informations représentaient beaucoup pour mon frère, mais maintenant... En réalité, nous avons apprit que récemment, ces coupes-jarret du corbeau on fait un marché des plus maléfique avec un prêtre de Thimoros. C'est pour cela qu'ils sont devenir soudain plus puissants. »

Échangeant des regard avec ses acolytes, il étira ses lèvres dans un demi-sourire forcé.

« Je ne vais pas vous mentir, je ne vous apprécie guère. Votre arrivé à attiré la mort parmi mes amis et ma famille mais je vous laisse une chance de vous racheter. J'ai demander conseil auprès d'un bon ami, vous n'avez pas besoin d'en savoir plus. Mes hommes sont parties récupérer un objet qui pourrait annihiler les sombres pouvoirs du prêtre qui à pervertis nos rivaux. Nous connaissons un passage secret qui mène jusqu'aux profondeur de leur quartiers. Tuez le prêtre et vous permettrez à mon frère de reposer en paix et vous retrouverez un semblant d'estime à mes yeux. Mais je ne vous forcerez pas, vous être libre de vous en allez, mais ne revenez jamais vous présenter devant les mien, j’ordonnerais que l'ont vous attaque à vue.»

Comme pour donner du crédit à ses paroles, les six hommes qui c'étaient éclipsé au début de notre entretint, avant le massacre, firent leur apparition depuis le quartier générale du clan. L'un d'eux tenait une espèce de sceptre d'argent de la taille d'une main.

« Et bien... »

Sans savoir se que je voulais réellement dire, je me tournais vers mon compagnon. Après tout l'envie de m'éloigner de ce lieu m'était de plus en plus forte. J'étais tiraillé entre le désire de me racheter et celui de me préserver du danger. Je laissais ce choix difficile au Woran...

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mer 27 Juil 2011 00:49 
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A son tour, Aztai avait écouté le récit du Kender. Le choix s'offrait à lui: rester et effacer ses fautes, ou partir avec le remord... Son père et ses amis l'attendaient. De plus, l'armée de Raven était en marche, et ses objectifs n'étaient pas pacifiques. S'il se mettait au service des bandits, c'était la vie des worans qui tendrait vers la mort... Si leur ennemi était commun, leurs buts étaient tout autre. C'est dans le regret que le fauve annonça, la gueule haute:

-Mon temps est compté et il ne me permet pas de m'éloigner de ma route. Mon coeur saigne à l'idée de vous avoir attiré la mort, mais je me dois de renoncer. Je prierais cependant vos amis et votre famille, je le jure sur Meno.

Son regard se plongea dans celui du chef.

-A présent tiens ta promesse et laisse moi partir. Si aucun d'entre vous n'a d'objection à me faire, je m'en vais de ce pas rejoindre ce qui reste des miens...

Le woran posa son regard sur chaque personne présentes, puis interrogea le Demi-Sang du regard.

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mer 27 Juil 2011 01:25 
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Notre escorte nous mena la où résidait encore les restes fumants de ceux qui étés tombés parmi les hors-la-loi. La cérémonie avait été courte, mais on y sentait encore l'émotion, transpirant de tous les bandits autour de nous.

« Et bien nous luteront comme nous pouvons, bien que je pense que après ce qui c'est produit nous allons être obligé de partir trouver asile ailleurs. De toute manière cette prison m'empêcherait de faire mon deuil... Partez, et que je ne vous recroises plus, ni l'un ni l'autre. »

Disant cela, le Kender referma la porte menant à la prison et à ses quartiers. Il ne restait plus que moi et Aztai, au nord du pénitencier, face à une terre calciné par une cérémonie mortuaire. J'étais soulagé de ne pas devoir combattre à nouveau. J'aurais volontiers épanché ma dette néanmoins, mais je savais que le chef s’adressait au guerrier qu'était le Woran plutôt qu'au Garzok armé d'un bâton de chêne. Je savais aussi que seul je n'avais aucune chance de venir à bout de quiconque. Je pris la parole d'un voix enrouée.

« Cela valait sûrement mieux ainsi... Je ne me sentais plus à l'aise avec eux avec se qui c'est passé. »

Je maintint un silence presque religieux quelques instant, en fixant l'autel de fortune qui avait servie de porte vers l'au delà aux hommes tombés.

« Je ne sais quel est ta route, Aztai le blanc mais je t'offre ma compagnie si tu la désire. Je ne suis attaché à rien et ta route en vaut une autre. Et puis tu est l'individu qui me semble le plus digne de confiance qu'il m'ai été amené de rencontré ici. »

Achevant mes paroles, je réfléchissais à se que je pourrais faire. Désormais libre, je n'avais aucune idée de se que le destin me réservait. Peut-être mes pas m’emmèneraient ils à Darhàm. Après tout je n'étais pas connu malgré se qui c'était déroulé dans la prison, et je pouvais très bien m'y établir si jamais le Woran refusait mon aide. Qui sais réellement ce que me réservait l'avenir...

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mer 27 Juil 2011 01:38 
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L'estomac d'Aztai se dénoua quelque peu. Il pouvait repartir sur ses objectifs dès à présent. Une seule envie lui omnubilait l'esprit: sortir de la prison le plus vite possible... Le crépuscule tombait déjà sur Nirtim, le vent faisait un bien fou au woran neige..

-Hé bien Demi-Sang, le choix te revient. J'accepte ta compagnie. Sache d'abord que je me met en route pour le royaume de Kendra Kâr, où je m'en vais retrouver les miens. Je ne te promet pas un asile arrivé là-bas, car c'est un peuple un peu... différent qui s'y cache. Cependant, la petite semaine de marche que nous avons devrait nous occuper.

Il afficha un maigre sourire.

-Libre à toi de suivre mes pas!

Sur ce, il porta son regard vers le sud-est, une fougueuse envie de partir en courant naissant en lui.

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mer 27 Juil 2011 01:44 
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J'affichais un large sourire entendant les paroles d'Aztai. J'étais doublement satisfait de pouvoir poursuivre mon chemin avec quelqu'un en qui je pouvais avoir confiance et qui plus est pouvait protéger mes arrières. Sans plus de cérémonie, je lui emboîtai le pas.

« Et bien si les tien n'aime pas les Garzok, je trouverais bien quelqu'un à Kendra Kâr qui apprécie mon teint ! »

Partant d'un rire guttural, je pris une grande bouffée de l'aire appréciable de la liberté, hors des murs de la prison. Je sentais que le voyage allait être plus agréable que les derniers jours que j'avais endurés et c'est d'un bon pas que je me mis en route vers ma nouvelle destination, aux côtés du Woran.

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Kenrag Demi-sang


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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mer 27 Juil 2011 01:57 
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Le sourire qu'afficha Kenrag à l'invitation d'Aztai lui fit plaisir. S'il fallait qu'il voyage ensemble, autant partir sur de bonnes bases. Et puis, le garzok n'aurait qu'à suivre le fauve. Quand à trouver quelqu'un à Kendra Kâr, Aztai lui souhaiterait bonne chance.
Une chose était sûr: s'il approchait son nouvel ami près de la forêt d'Ambervalle, là où résidaient les worans, il aurait une bonne chance de mourir d'une flèche dans le coeur. C'était ainsi, mais pour l'instant, le félin préférait penser au voyage qui les attendait. Il longerait d'abord la montagne, au bord de la forêt de Cuilnen. Ensuite il n'auraient plus qu'à traverser les trois fleuves...

Fouillant dans son sac un moment, le woran neige en dégota sa gourde. Il but de longues gorgées avec lesquelles il se sentit revivre. La nuit avait quelque chose... d'apaisant. Même si un jour plus tôt il ne connaissait pas le garzok qui marchait à ses côtés, ce soir il se sentait prêt à lui accorder sa confiance.
Sans même le regarder, il lui tendit sa gourde, l'accueillant à se désaltérer, aux côtés d'un allié...

Fin du Chapitre 1


Suite

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mar 11 Sep 2012 00:06 
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"Tu... Tu n'es pas si... différent d'eux..."

Cette voix étouffée avait su réveiller Goont. Lentement, le mage ouvrait les yeux, découvrant l'endroit où il était. Il était allongé sur un lit de paille tâché par quelques matières inconnues dont il ne voulait pas connaître l'origine. A sa gauche et au-dessus de lui, il pouvait voir et sentir une pierre froide et humide. Et c'était normal car devant lui, derrière les barreaux de sa cellule, une pluie battante éclaboussait ses pieds nus.
En se relevant, une douleur intense lui prit à la nuque pour le parcourir dans sa tête entière. Hivann tâta un peu ses habits et découvrit qu'il n'avait déjà plus rien sur lui. Son encensoir n'était plus là, tout comme son argent, ses chaussures et ses lunettes (qu'il n'utilisait heureusement vraiment que pour la lecture). Il ne lui restait plus que son kimono qui était maintenant déchiré, brûlé, tâché par le sang et les égouts. Son seul souvenir de toute la qualité de vie Ynorienne qu'il avait eue.
Quand la douleur l'eut quitté un peu, il s'approcha des barreaux pour essayer de regarder un peu aux alentours. Il était à l'étage d'un bâtiment dont le toit était éventré. Il ne lui fallut pas longtemps pour se rappeler qu'il était bien dans la prison de Darkhàm dont il avait entendu la mention auparavant. Un peu plus bas, il pouvait voir deux soldats, sans aucun doute appartenant à l'Empire d'Oaxaca. Ils étaient autour d'un feu (protégé par l'étage sous lequel ils s'étaient abrités) et semblaient déguster un met quelconque. Les trois autres ainsi que le prêtre n'étaient pas aux alentours.

Il serra les barreaux, y fit glisser ses doigts à la recherche d'une quelconque faille ou d'une barreau mal logé. Mais rien, à part peut-être de la rouille. Et même s'il pouvait forcer autant que possible pour dégager les structures les plus fragiles, le bruit attirerait les gardes à lui.
Cela lui rappela à quel point l'usage de la poudre avait été dévastateur. C'était quelque chose de plus grand encore que ce qu'il n'avait maîtrisé jusqu'ici. Juste un peu de poudre ici, et il pourrait s'échapper sans encombre. Son pouvoir, tout juste renaissant, lui paraissait bien dérisoire désormais.

"Les... Les artifices... ne te sauveront pas... cette fois-ci..."

La voix fit sursauter Hivann de nouveau. Sa migraine avait restreint toute ses capacité de perception, ce pourquoi il s'était dirigé immédiatement vers la porte de la prison, sans se rappeler de ce qui l'avait réveillé. En se retournant, il vit effectivement trois silhouettes allongées. L'une était immobile, l'autre semblait être dans un sommeil agité, et la troisième était manifestement celle qui s'adressait à lui. En s'y attardant plus longuement, il y reconnut des marques de brûlures. Il se rappela alors de ce qu'avait préconisé le prêtre: Enfermer Goont avec ses victimes. Sans doute avait-il pris cela pour une torture psychologique, mais pour le mage, ce n'était que de la place en moins dans sa cage. Il n'avait aucune pitié pour ceux qui avaient agressé ses enfants. Il y avait seulement le risque qu'ils recouvrent assez de forces pour l'attaquer de nouveau.
Le mercenaire réveillé trouva la force de s'assoir. La lumière de la lune, pleine, filtra à travers les barreaux pour laisser le terramancien entrapercevoir son visage. Il semblait encore pire que lorsqu'il l'avait laissé à son sort. Des cloques avaient fait leur apparition sur quelques zones de son visage et de son corps. Ses vêtements ayant brûlé, il semblait bel et bien nu.

"Regarde bien... regarde ce que tu as fait..."

"Je te regarde, et je ris. Je ris de toi, en voyant ce que tu es devenu en agissant comme un lâche. Je jubile à la seule idée de te voir hurler mon nom sur cette chaise de fer, Lamin."

"Tu seras... à mes côtés. Je serais le plus... en droit de rire."

"Je ne crois pas. Je vais mourir en ayant aidé à cette révolution et en sauvant mes enfants. Toi, tu mourras en sachant que tu as laissé les autres faire le travail. Tu es un fuyard. Voilà ta véritable identité. Un fuyard qui a préféré laisser un autre agresser l'enfant de son ennemi, plutôt que de s'y confronter."

"Tu pues la merde des égouts. Tu as fui... Comme je l'aurais fait..."

"Tu aurais fait la même chose en prenant la peine de laisser tes hommes te couvrir. Et sache que je pourrais m'abaisser à la pire des besognes si cela pouvait sauver ma vie. Mais jamais je ne blesserais un enfant."

Le mage s'approchant, l'air menaçant. Il n'avait nullement peur de ces pseudo-ennemis qui séjournaient à côté de lui. En se penchant sur le "Grand" Lamin, il se rappela malgré tout que son adversaire faisait partie de ses rares chances de fuite. A deux, peut-être à quatre si les autres agissaient, il pouvait s'enfuir. Même s'il n'aimait pas l'idée de faire alliance avec ces monstres, c'était toujours mieux que de se confronter seul à l'Empire d'Oaxaca. Il éleva la voix alors, de nouveau:

"Je n'aurais aucun mal à te tuer pour m'en aller. Je serais seulement déçu de savoir que tu ne seras pas sur la chaise. Et je partirais de toute manière. Alors tant que tu es en vie, creuse toi la tête et trouve un moyen pour que je m'enfuie sans te condamner."

"Je mourrai... Qu'importe la manière... Soit sur une estrade, soit dans... cette cellule."
gémit le mercenaire.

"Je te laisse le choix de ta mort."

"Je croyais... que tu n'avais pas de pitié."

"Je n'en ai pas. Je t'utilise."

Il y eut une longue pause durant laquelle seul le mercenaire agité dans son sommeil faisait du bruit. A travers ses gémissements pathétiques, les faibles mots de Lamin atteignirent les oreilles du mage.

"Plutôt souffrir que t'aider..."

"La chaise, alors. De toute façon, je n'aurais pas besoin de toi."

Trop fier pour le supplier, Goont garda un air dur en retournant à sa place. Et le Grand Lamin se mura dans le silence. Seuls les gémissements du second mercenaire faisaient écho dans la prison. Les deux hommes d'Oaxaca le sommèrent d'ailleurs de se taire, mais bien entendu, il ne put rien y faire.
Le mage ne put que s'assoir et réfléchir. Il ne savait comment estimer le temps qu'il faudrait avant que l'Empire ne reconstruise ces instruments de torture. Il ne savait d'ailleurs pas non plus s'il aurait le temps de rejoindre Mertar avant cela. Dans tous les cas, il n'y avait qu'une certitude: il lui fallait agir vite.

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Dernière édition par Hivann Goont le Mar 18 Sep 2012 22:39, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Darkhàm: La Prison Abandonnée
MessagePosté: Mer 12 Sep 2012 22:21 
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Plusieurs stratagèmes furent élaborés par Goont, mais aucun ne semblait être suffisamment bon pour lui permettre de fuir sans trop risquer sa vie. Et puisque les trois hommes derrière lui ne pouvaient (et ne voudraient) pas l'aider, il ne pouvait compter que sur son intelligence. Mais sans son encensoir, il n'allait pas pouvoir exploiter autant ses pouvoirs. Il savait qu'il en avait récupéré l'essentiel, mais il n'était vraiment pas sûr de réussir à manipuler la terre aussi bien qu'il le souhaiterait.
Il y avait tout de même quelque chose qui l'avantageait dans son malheur. En l'assommant, ses ennemis lui avaient conféré un sommeil forcé, qui avait forcément renouvelé en lui quelques fluides qui lui permettraient de s'en aller un peu plus facilement. Ou tout du moins, "un peu moins difficilement". Toutefois, Hivann ne pouvait se permettre plusieurs essais. Il pouvait tout aussi bien se reposer pour espérer recouvrer une plus grande puissance, mais c'était mettre sa gorge au service de ses trois compagnons d'infortune.
Puis il se souvint d'un autre détail qui l'avantageait bien plus que les trois êtres calcinés qui partageaient sa cellule: on le voulait vivant. On voulait le torturer, et de toute évidence, l'éventualité qu'il puisse mourir n'était pas à prendre. Du moins, pas tant qu'il était ici, enfermé. Motivé par cette toute nouvelle idée, il se jeta sur les barreaux et prit la voix d'un pauvre homme abattu. Il marqua tout son désespoir dans chaque syllabe de chaque mot qu'il leur hurlait, comme un chien ayant perdu son maître:

"A manger! suppliait-il. Pitié! J'ai faim! Je vais mourir si je ne mange rien!"

"Ta gueule, le chauve! répondit l'un des soldats d'Oaxaca. On s'occupera de toi plus tard!"

"Si vous ne me donnez rien, j'avale ma langue! Alors vous n'aurez plus personne à offrir à votre Dieu!"

"Foutaises! Tu aurais pu te suicider lorsqu'on t'a cueilli dans la fange! Tu n'as aucune envie de mourir."

"Vous le regretterez en venant vérifier trop tard!"

Derrière lui, le Grand Lamin prenait plaisir à pouffer de rire, persuadé que le stratagème du mage ne fonctionnerait pas. Mais heureusement pour ce dernier, un des soldats se dirigea vers la cellule. Il ne se fit pas prier pour frapper de son poing sur les doigts d'Hivann, enroulés autour des barreaux. Puis il lui jeta quelque chose à travers eux. Il fallut un bon moment au terramancien pour voir ce dont il s'agissait: une espèce de rat embroché sur une tige de métal. Il était hors de question pour lui, Ynorien initié au bon goût, de manger une chose aussi infâme. Mais s'il voulait jouer son rôle jusqu'au bout, et n'attiser aucune méfiance, il allait devoir jouer l'affamé.
Ni une, ni deux, il se jeta sur le rat brûlé et y planta les dents profondément. Heureusement pour lui, la cuisson était telle qu'il ne pouvait pas sentir une chair trop tendre ou saignante. Mais il ne put s'empêcher d'étouffer un relent qu'il ravala autant qu'il put. Ses dents traversèrent un peu mieux la créature pour qu'il puisse en sentir les os, les rognons, et finalement, la tige de fer qui résistait solidement à ses assauts. A la fois amusé et dégouté, le Grand Lamin riait bruyamment malgré ses blessures. Le soldat, quant à lui s'en alla en rapportant à son collègue la péripétie gastronomique du vieux mage. Ce dernier en profita pour recracher la chair immonde qui avait violé son palais pour ensuite retirer la longue aiguille. A ce moment, les rires du mercenaire (dont la peau n'était pas loin de ressembler à celle du rat cuit) s'atténuèrent. Même les cris du plus souffrant parmi eux trois s'étaient arrêtés.

Ils comprirent tous que la pointe de métal pouvait être salvatrice selon la manière dont Goont pouvait s'en servir. Crocheter la serrure de sa cellule semblait évident, mais ce n'était pas une notion qu'il possédait. Une dernière fois, il jeta un œil derrière lui, cherchant de l'aide sans oser le dire. Un silence passa, comme il s'en doutait. Il dût alors se résigner à s'en occuper lui-même.
Faisant passer ses bras à travers les barreaux, il inséra donc la pointe de métal dans le large verrou. Un verrou suffisamment large pour lui donner l'impression que le mécanisme ne serait pas trop complexe. Et quelle erreur de penser une telle chose! Même si les trois spectateurs retenaient leur souffle, il ne réussissait pas même à sentir ne serait-ce qu'un loquet rester dans sa position. Et cela, même après vingt bonnes minutes à tenter le diable d'une manière totalement hasardeuse. Il aurait vraiment donné n'importe quoi pour avoir de la poudre noire.

"Laisse tomber... T'es aussi condamné que nous!" se moqua le Grand Lamin, ayant étrangement repris une meilleure capacité à s'exprimer.

Résigné et surtout énervé, il en finit en retirant la broche et en la jetant violemment contre le sol. Elle percuta alors les dalles mouillées sans bruit, sans même rebondir. Un simple détail qui jeta le mage lui-même vers l'endroit où l'objet était censé avoir frappé la pierre. C'était là: la tige s'était courbée. Les pointes étaient restées, mais le centre zigzaguait presque. C'était comme si une longue pâte crue que l'on avait réussi à cuir en une seconde. Sauf qu'ici, elle était redevenue aussi dure que le métal dont il s'agissait avant. Un souvenir lui revint alors en tête, comme si cela l'avait subitement frappé, d'un coup.

"La terre glaise..."

C'était son seul moyen de fuite. Il avait certes reprit tout juste assez de fluides en lui, et il voulait les garder pour l'urgence, mais il ne pouvait pas faire autrement. Bravant les rires des deux mercenaires calcinés encore conscients, il s'accrocha de nouveau aux barreaux de la cage et entama une séance de concentration intense. Il n'avait pas utilisé ce sort là de manière accomplie: il avait tout juste réussi à tordre un petit bout de fer. Peut-être pouvait-il encore exploiter un peu de sa magie sans trop s'affaiblir.
Effectivement, il ne lui fallut pas attendre les vingt minutes qu'il avait passées à tenter de faire rentrer ce petit bout de fer dans la serrure. Ce n'est qu'en prenant conscience de son effort qu'il se rendit compte que ses fluides l'avaient parcouru pendant tout ce temps. C'était comme sentir des particules de sable jaillir de son cœur et de son cerveau à la place du sang. Comme si tout cela se concentrait dans ses doigts, puis dans ses mains, et ses bras. La Pierre d'Oubli sur son front brillait encore une fois de plus belle. Durant cinq minutes environ, il avait senti le métal des barreaux se dématérialiser de manière progressive. Au terme de ce délai, il avait réussi à transformer le fer en une véritable boue. C'est ainsi qu'il retira deux barreaux qu'il sectionna à la base et au sommet, simplement avec ses doigts.
Goont déposa les barreaux au sol et se laissa tomber en arrière, faisant tomber ses paupières. En prenant ce semblant de repos, la matière devint solide de nouveau, et il put même les sentir contre sa jambe. Elles seraient des armes d'une facture bien basse, mais elles l'aiderait au moins pour sa fuite.
Puis l'Ynorien ouvrit les yeux.

"Tu croyais quand même pas qu'on allait juste te laisser partir?"

C'était l'un des mercenaires. Ni Lamin, ni même celui qui se plaignait de tant de souffrance. Non, c'était celui qui était resté dans le silence. Celui dont il aurait presque pensé qu'il était mort dans cette cellule.
Goont voulut répliquer, mais il eut tout juste le temps d'attraper l'un des barreaux quand que la semelle de l'être calciné venait obscurcir un peu plus sa vue...


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(((Tentative d'apprentissage du sort RP "Terre Glaise".)))

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Dernière édition par Hivann Goont le Mar 18 Sep 2012 22:47, édité 1 fois.

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