Jet de conviction et d'attaque : double réussite !

Est-ce l'effet du champignon, qui semble t'éclaircir la vue et aiguiser tes réflexes ? Tes paroles vont droit au cœur de la matriarche Fadrin'ias. Même cette politicienne manipulatrice a, au fond, la volonté de voir son peuple prospérer. À cela, s'ajoute un timing impressionnant : lorsque tu transperces la guerrière au moment où, sentant le vent tourner, elle était sur le point de frapper.

Fadrin'ias et ses autres gardes s'envolent en quelques coups d'ailes, se repliant vers le plafond, elles sortent en catastrophe de la caverne. Ne reste que Darion et toi. Le jeune homme semble attristé :

"J'avais presque espoir de pouvoir les sauver... Tu sais, je t'en ai voulu, quand tu m'as empêché d'apporter une fausse lettre signé par la reine et déclarant la guerre à l'Ynorie... et que tu as même envoyé cette empêcheuse de tourner en rond de Kalad'aes. Mais après ça... j'en suis venu à penser que je pourrais les épargner, les amener à vraiment oublier..."

Il fit un geste fataliste des mains :

"Et voilà que maintenant, tu pousses la reine à une guerre perdue d'avance, tu lâches ces monstres incontrôlables dans la ville et que tu retournes ma sororité contre moi... Je n'ai plus le choix. Quelle ironie ! Tu voulais sans doute les sauver, et c'est toi qui aura causé leur perte."

Il lève les mains et tourne les yeux vers le ciel, fixant les aurores par un des trous laissés par les champignons tandis que les ombres l'enveloppent.

"Tout ce qui est lié au feu dans le ciel doit disparaître dans l'oubli pour que Yuimen retrouve enfin sa liberté et son indépendance. Les aldrydes brûleront."

Et il disparaît.

Dehors, les bruits de la bataille deviennent chaotique. Non loin de toi, le plafond de la grotte est arraché par les racines qui en descendaient tandis qu'un myconide fou arrache un arbre d'habitation pour tenter de balayer le peuple ailé. Tu sens à travers le champignon que tu as mangé, la rage qui les anime, l'air est littéralement saturé de substances appelant à l'agressivité. Si rien n'est fait, il risque de ne pas rester grand chose de la ville, au matin...

Post squelette

Alistair court manger le plus de champi possible jusqu'à pouvoir contrôler les myconides. Dès qu'il peut, il leur ordonne de s'arrêter et sort des sous-sols.

Contrôle des champignons : réussite

Tu absorbes frénétiquement les champignons et... il te semble bientôt que tu entres dans un état second. Un état qu'on pourrait qualifier d'extralucide. Tu as l'impression d'être le spectateur passif de tous les événements de l'univers.

Un monde merveilleux, tout en contraste, t'entoure, t'enlace et t'entraine vers des hauteurs d'où, comme un dieu, hiératique, tu contemple le bas monde. Tu repenses à tout ce qui t'entoure, et finalement, la survie des aldrydes semble bien peu face à la perspective de l'immensité du destin et de l'univers. Mais pourtant, au-dessus de ton trône de montagne, tu sens autre chose. Une vastitude qui dépasse ce que même ton esprit amélioré ne peut percevoir. C'est pour cela que toutes ces vies sont si faibles... la vie n'est qu'une petite étincelle dans un monde qui ne saurait être résumé à de l'hostilité ou de la bienveillance. Le bien, le mal... les opinions des mortels, leurs luttes et leurs amours... ces choses existent, mais au delà il y a... ce qui EST. Simplement. Les plus nobles aspirations et la plus vile fourberie se heurtera toujours à cette vérité ultime et inatteignable d'un univers qui ne se défini que par une simple existence. Tuer les aldrydes ? Ou les sauver ? Sans importance.

Mais une part de toi estime aussi qu'il y a quelque chose à faire. Que si l'univers n'a pas de sens, la vie et l'intelligence peuvent compenser. Tel est le sens de ta vie, en ces instants. Il pourra être différent un jour, et tu le mèneras où tu souhaite. Pas de vérité. Juste des souhaits et le désire de les réaliser.

Alors, en cette nuit, petite nuit parmi tant d'autres dans l'infini du temps. Un être à deux bras, deux jambes et une tête, composé de muscles et d'organes divers. Une machine incroyablement fine que tu ressens mieux que jamais dans toute sa subtilité et sa magnificence, autant que son insignifiance, prend une décision par un processus mental dont la rapidité dissimule la complexité. Cette machine pensante, que tous, y compris toi, appellent Alistair, décide de sauver les aldrydes.

Tu ressens chaque chose, jusqu'à la manière dont tes pensées altèrent les spore-phéromones magiques. Non, pas seulement ta pensée...

... les aurores. Elles chantent avec ta volonté, et ton vœux est exaucé.

Tu bascules en arrière, dans une attitude béate, luttant contre l'inconscience devant les informations qui affluent, submergent ta pensée...

... et te réveils. Ton désire le plus ardent est de manger d'autres champignons. Encore et encore... mais peut-être as-tu plus important à faire. Par les trous, les myconides redescendent. Et toi, vas-tu vivre à jamais parmi eux ? C'est tentant, mais dehors, les bruits de combat persistent et attisent ton attention. Ton esprit est redescendu à des niveaux plus bas mais tu sens, néanmoins, que des choses sont toujours en cour.

Et surtout, tu sens avec un frisson que Darion est loin d'avoir dit son dernier mot. Tu sais maintenant qu'il avait toujours un coup d'avance. Il en sait plus long que vous tous sur cette histoire, il lit sur vos visages, dans vos mouvements... lorsque vous avez combattu les plantes, dans la forêt, tu réalises à présent que tu aurais pu remarquer à quel point il survolait la bataille sans crainte, détaché, comme si rien, pas même la pire malchance, ne pouvait l'affecter. Tu aurais pu remarquer que dès qu'il a été avec vous, il vous étudiait en continue. Il n'est pas forcément très fort, mais il sait. Il sait beaucoup de choses et ce savoir lui donne un terrible pouvoir. Le doubler ne sera pas facile...

(((Tu es maintenant accroc aux champignons... s'en sortir ne va pas être facile ! )))

Post squelette :

-Alistair remonte à la surface et prend la parole, extrêmement fort.
"Arrêtez-vous, cette guerre est finie ! Vous étiez les instruments de personnes qui se moquaient de toutes vous voir périr, mais j'ai arrêté les myconides ! Posez les armes si vous ne voulez pas que j'ai à les rappeler pour mettre fin à cette bataille désormais inutile et fratricide !"