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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Mer 18 Mar 2015 23:33 
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J'entre dans l'auberge et commande une chambre. J'hallucine quand on me répond qu'il m'en coûtera deux yus la nuit, tout confort, avec même une théière, biscuits aux amandes tuloriennes, une chandelle, une plume, de l'encre et des parchemins. Manifestement, soit ici ils travaillent à perte, soit Jeka m'a arnaquée en beauté. Et vu la propreté de la chambre et la richesse des meubles, je parierais pour la seconde proposition, sans trop de doute en réalité.

Une fois dans ma chambre, j'ôte mes chaussures et fonce sur le lit, un vrai lit d'ailleurs pas une paillasse recouverte de peaux de bête comme chez la Courtisane. Directement, je prends le contenu de mon sac et le vide sur le lit pour voir ce qu'Iraën m'avait prévu comme lecture. J'avoue ne pas être déçue des choix de mon chevalier-lige, il avait manifestement prévu qu'il me faille partir à l'aventure, et si je regrette légèrement l'absence de mes contes et chansons favorites, j'apprécie tout particulièrement les titres des ouvrages choisies : "Bestiaire de Nirtim et d'ailleurs" par Adonaï de Bame, "Traité de cuisine naturelle" par Alnaïs de Nargues, "Guide de survie de l'armée anorfine" par Elis Lothwil et enfin "Précis d'armurerie, entretenir ses équipements" par Loren Finumyë.

Bien loin de mes lectures habituelles, il me faudra malgré tout étudier chacun de ces ouvrages de manière à être une aventurière la plus qualifiée possible, prête à affronter toutes les situations. Cela me donne une vague idée de ce que à quoi je vais passer mes prochaines journées dans cette auberge, enfin à moins que je trouve un contrat bien sûr. Je me fais un devoir d'accepter toutes les missions pas trop dangereuses que je pourrais croiser, de manière à pouvoir m'acheter une maison et refaire une bibliothèque au moins aussi grande que celle de ma mère.

Trucilia après avoir toqué à la porte entre et m'apporte mon thé et tout le reste du matériel. Cette auberge est manifestement du grand luxe, j'ai bien choisi mon lieu d'étude moi. Nous restons à discuter avec la jeune femme quelques minutes, elle est plus qu'étonnée des livres éparpillées sur le lit, non par les titres -elle-même ne sait pas lire-, mais plutôt de voir une aventurière qui en est capable. Elle va même jusqu'à me sortir que ça se voit que je suis de la noblesse, rien qu'à ma manière de parler ou d'être surprise. J'ai manifestement là aussi des progrès à faire. Iraën m'expliquait qu'il était souvent nécessaire de se fondre dans la masse quand on parcourt le monde, ce à quoi mon père m'expliquait que je devrais plus observer les gens, pour savoir comment se comportent les petites gens, autant que les grands. C'était ainsi que lui-même, tout en étant qu'un humble fils de forgeron était parvenu à devenir un noble; c'est aussi ce qui le distinguait de son rustre de frère.

Je décide, non sans avoir d'abord savouré mon thé et dégusté les biscuits mon grimoire de magie à la main, de descendre dans la salle du rez-de-chaussée qui sert d'auberge. Comme dans les contes, je m'installe dans un coin, un verre de bière fruitée devant moi, la cape sur mon visage, ombre parmi les ombres. Puis j'écoute, je regarde et je m'instruis. Il y a pas mal de personnes qui passent par là, que ça soit pour boire un coup, manger ou même prendre une chambre. J'apprends ainsi qu'il y a eu une forte houle il y a quelques jours à peine, bien plus puissante que celles habituelles qui s'abattent sur la ville. J'apprends aussi que les militaires viennent à peine de rentrer de la guerre, qu'il y a eu trois morts lors d'une attaque de brigand, dont un écrasé par les chevaux et qu'une voleuse de chevaux court toujours. Je me tasse un peu plus sur ma chaise en apprenant qu'on me recherche toujours, j'espérais qu'ils confieraient cela à la milice, ou mieux, qu'ils abandonneraient.

Très vite cependant, la soirée dégénère, d'un coté les matelots ivres d'alcool et heureux d'être rentré malgré le ciel noir de plomb; de l'autre les soldats, ivres du même alcool et tout aussi heureux d'être de retour chez eux, malgré Oaxaca et une difficile bataille aux alentours de Luminion. Je m’éclipse vers ma chambre alors que, dans la salle en bas, se mettent à résonner les chants guerriers des uns et les chants marins des autres.

Mais il n'est pas question de dormir, pas encore du moins. J'allume la chandelle et entreprends la lecture de mon grimoire de magie. Il me faut savoir ce qu'est cette fiole qui me permettra d'ouvrir mes possibilités à la glace et surtout ce que je dois en faire. Je démarre donc le livre sur le premier chapitre celui sur les fluides. Après une introduction théorique basée sur la création du monde telle qu'écrite dans les légendes classiques par rapport à Zewen, le chapitre plonge directement sur ce qui m'intéresse.

"C'est ainsi que de la main de Zewen naquirent les fluides primordiaux. Ces fluides seraient toujours cachés dans le monde, mais de nombreuses particules élémentaires sont réparties à la surface du monde. Les Sindeldis prétendent être capable de les capter et de les façonner hors de l'utilisation de la magie, mais, à l'heure actuelle, il nous est incapable de savoir ce qui est vrai de ce qui tient de la fanfaronnade de ce peuple isolationniste.
Toujours est-il que les fluides sont la base de la magie sur Yuimen. Nous notons que les mages peuvent entrer en possession de fluides de deux manières très différentes dans leur origine uniquement, et que cette différence s'estompent spontanément : le don à la naissance et l'absorption."


La suite du chapitre s'intéresse à la notion des fluides de naissance, en se posant la question de la nécessité du choc traumatique pour que les pouvoirs se révèlent, non sans signaler qu'une éducation poussée vers la pratique de la magie peut aussi révéler des fluides existants.
La fin du chapitre par contre devient nettement plus intéressante pour moi, avec la question de l'absorption des fluides et des fluides du commerce.

"Nous ne rentrerons pas ici dans le processus de captation et de mise en bouteille des fluides, car il faudrait un ouvrage autrement plus gros que le nôtre et autrement plus complexe. La seule chose intéressante à savoir pour les mages voulant se lancer par eux-mêmes, c'est qu'il existe dans le commerce des fluides pour chacun des huit éléments classiques. Ces fluides se vendent en fraction de seize. Bien que fausse, cette notation fait référence à la quantité maximale ingérable par un mage mono-élémentaire. Cependant, de nombreux témoignages confirment qu'il est possible de dépasser cette limite, via une ordalie. Un autre ouvrage sera consacré à la question de l'ordalie, de sa faisabilité et s'interrogera sur son intérêt pour les multi-élémentaires."

Quantité maximale ingérable pour un mono-élémentaire ? Et dans le cas d'un pluri-élémentaire, qu'en est-il ? Et d'ailleurs, ingérable, en comptant les fluides qui coulent dans mes veines ou non ? Je note mes réflexions, prête à retourner dans la boutique du vieil homme si je ne trouve pas de réponse claire et retourne à la lecture du livre :

"De nombreuses recherches magiques ont montré que quelqu'un né avec des fluides pourra absorber jusqu'à quatorze unités de fluide supplémentaire du même élément. S'il veut se tourner vers un ou plusieurs autres éléments, il pourra monter jusqu'à trente unités, avec toujours un maximum à seize par élément et quatorze dans celui d'origine. Nous avertissons directement le lecteur que deux choses sont à éviter : l'absorption de fluides d'un élément opposé et le dépassement du maximum supportable. Ces deux erreurs sont classiques chez les mages trop ambitieux et entraînent systématiquement des morts brutales et particulièrement douloureuses."

Je prends le partie de noter, non loin de la rune, que mon élément d'origine est la foudre, que je n'ai donc pas le droit à l'eau, dommage d'ailleurs.

"L'absorption en elle-même est rarement une difficulté. Il existe à peu près autant de méthodes que de magiciens. La notion principale à savoir, c'est que le fluide doit entrer dans le corps. Si de nombreuses personnes se contentent de l'avaler comme une potion, d'autres préconisent plutôt la méditation auprès du flacon ouvert. Il m'est même arrivé de croiser un mage qui le reniflait littéralement et un autre qui se l'enduisait sur la peau comme une lotion, comme quoi à peu près toutes les façons sont possibles. Si vous ignorez comment faire, buvez-le, ça sera plus simple."

Tout ça pour ça. Je regarde le flacon et ses petits flocons qui dansent, ainsi je dois boire ce truc ? Pourquoi pas après tout, je mangeais bien les flocons de neige quand j'étais petite, ça ne doit pas être bien pire. J'ôte le bouchon de la fiole et fermant les yeux, j'en gobe littéralement le contenu, manquant de m'étouffer au passage. C'est comme... manger une boule de neige d'un seul coup. Ca fait froid, ça glace même sérieusement, autant les dents que la langue ou la gorge. Je reste avec cette sensation atroce de ne plus sentir un morceau de mon corps, à quoi s'ajoute la douleur violente au nez et au crâne. Non, manifestement, l'absorption de fluide, c'est pas le plus agréable dans le magie.

Encore sous le choc de cette ingestion affreuse, j'ajoute derrière ma couverture la mention "glace" accompagné d'un trait. Premier fluide de glace, j'en ai le droit à 15 autres ainsi. D'un coup, la perspective me paraît nettement moins réjouissante et j'apprécie presque de ne pas avoir eu plus d'argent. Si ça c'est une unité, j'imagine même pas avec ses flacons de deux unités l'effet...

Ma chandelle arrive au bout, il va être temps d'aller dormir, me rouler sous une couverture chaude me fera du bien puis rêver de chevalerie me fera peut-être oublier la première partie désastreuse de cette trop longue journée.

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Naya, fille du chevalier Cyrial de Rougeaigues, seigneur de Melicera


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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Sam 21 Mar 2015 18:08 
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Je m'éveille parfaitement reposée, le froid glaçant du fluide d'hier soir a enfin disparu et c'est avec plaisir que je me glisse dans le bac d'eau chaude laissé à ma disposition. Je prends le temps de laver toute la poussière du voyage qui ne fut que trop mouvementé avant de me sécher consciencieusement. Viens ensuite l'étape tant redouté de la brosse et du peigne, mes cheveux ayant une tendance à s'emmêler à moins d'être lavé tous les jours. Finalement je m'en sors plutôt bien, le peigne glissant tout seul dans mon épaisse chevelure blonde. J'apprécie en réalité de ne pas avoir à endurer les deux heures qu'il me fallait au quotidien pour démêler mes cheveux sur toute leur longueur, sans compter que seule le travail serait pour ainsi dire impossible. Là au moins, plus aucun soucis pour la coiffure. Une fois coiffée, je prends le temps de ranger toutes mes affaires, je reviendrais cette nuit, pas avant.
Aujourd'hui, au programme, trouver la mer, que je n'ai jamais eu l'occasion de voir de près, y tremper les pieds, puis voir ce que je peux faire de mes tous nouveaux pouvoirs de glace.

Je descends l'escalier, attrape trois brioches au miel et aux amandes sur le comptoir -le premier repas étant compris dans le prix de la chambre, comme celui de ce soir d'ailleurs- avant de sortir dans les rues.

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Naya, fille du chevalier Cyrial de Rougeaigues, seigneur de Melicera


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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Sam 21 Mar 2015 18:51 
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Intervention rp, pré-quête 31 pour Naya de Melicera


Alors que tu circules dans la rue, un tintamarre attire ton attention. Non loin de toi, adossée sur le mur d’une auberge jusqu’alors inconnue, une fillette à la chevelure rousse et bouclée, à peine âgée de neuf ans, frappe ensemble deux brassards rouillés en mauvais états en criant à tue-tête :

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« Oyé, oyé nobles gens, aidez-nous à sauver les sinolgures, espèce menacée d’instinction ! Sauvez les sinolgures et une bourse pleine de yus vous sera remise en récompense. »

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Jeu 20 Aoû 2015 19:18 
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Parcourant les rues pavées de Bouhen, il finit par trouver l'auberge de la vieille Paulette en s'éloignant de la majorité des matelots qui préféraient des tavernes remplies de fille de joie plutôt qu'une auberge bien tenue par les propriétaires en l'occurrence Paulette et ses deux filles selon les conversations qu'il put écouter à distance. Il pénétra à l'intérieur d'un établissement rempli de meubles en bois d'acajou et les murs d'un vert terre étaient couverts de tableaux. Au centre, il y avait un bar et la cuisine et deux jeunes femmes se précipitèrent sur le voyageur pour lui demander ce qu'il désirait.

- Je ne suis là que pour boire un verre autour d'une table et je cherche un certain "jongleur", un joueur de carte.

Les deux serveuses se regardèrent puis dévisagèrent le mage comme s'il était assez fou pour se risquer à jouer avec un tel personnage, peut-être était-ce le cas d'ailleurs. Finalement, au bout de quelques minutes de silence, les serveuses l'installèrent à une table où trois personnes jouaient aux cartes.

Deux étaient encapuchonnés mais leurs traits tirés étaient définitivement humains et étaient jumeaux, le dernier par contre était un nain, un véritable stéréotype avec sa forte musculature et sa longue barbe, seul détail intéressant, il jonglait avec ses trois cartes sans que personne ne puisse savoir quel main il avait. S'installant à la table, il sortit sa bourse de yus et la posa sur le bois en acajou. Le nain le fixa un instant et mélangeant rapidement les cartes, en distribua trois à chacun, puis en déposa cinq face cachée sur la table.

- Le jongleur, je présume.

- Un autre Sindel que je peux plumer, rétorqua le nain.

Il était de notoriété publique que les nains détestaient les elfes et réciproquement. L'une des serveuses leur déposa la spécialité de Bouhen: de la liqueur d'algues, un alcool fort apprécié par les marins à ce qu'il apprit plus tard. Concernant de nouveau les nains, en effet, ils détestaient les elfes à cause des nombreuses guerres entre leurs deux peuples. Les nains haïssaient particulièrement les Sindeldi parce que leurs deux races étaient orgueilleuses, tel n'était pas son cas, il avait toujours admiré l'architecture naine et leurs études sur les runes magiques. Il ne répondit pas à la pique du nain bourru qui sirotait tout comme lui les pintes remplies de liqueurs d'algues comme si c'était un concours.

Il misa quelques yus juste histoire d'appâter le gros poisson. Les nains adoraient la richesse et par-dessus tout posséder, le compère en face de lui ne faisait pas exception à la règle. Cette fois-ci le nain ne fit pas son tour habituel de jonglerie, sans doute à cause de l'excellente acuité visuelle elfique. Chacun regarda sa main, Aeglos avait un valet de pique et un 9 de trèfle. Une main somme très moyenne mais il attendit de voir la suite. A la fin de la première manche, il la remporta avec une double paire. A la deuxième manche par contre, il perdit face à un carré de roi, cependant le nain s'agita et sans un mot, il laissa sa main face cachée et décocha deux crochets aux deux individus masqués. Leur chute entraîna une cascade de cartes dévalant de leurs manches.

- Bande de tricheurs ! aboya le nain. Déguerpissez avant que j'appelle les gardes !

Les deux tricheurs s'en allèrent sous le regard curieux des voyageurs attablés et sous les vivats du nain.

- Terminons notre partie maître nain.

La dernière manche se joua et il la termina dangereusement par un carré d'as contre un carré de reine. Le nain grogna mais n'ajouta rien, il ne fit que lui envoyer un jeton étrange en acier représentant une sirène. Il termina sa liqueur d'algues et déposa quelques yus gagnés pendant la partie, puis se rendit dans la rue des plaisirs.

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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Dim 24 Avr 2016 15:16 
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Moins hétéroclite et plus militarisée que Tulorim, l'entrée dans Bouhen n'est pas aussi rapide et facile. Cependant, son attitude détachée et son phrasé discipliné lui sont souvent d'une grande aide.
Elle se contente de répondre aux questions à sa manière, souvent un à côté qui la fait passer pour quelqu'un d'étrange, pas tout à fait connecté au monde qui l'entoure, ce qui n'est pas loin de la vérité.
De la fouille de son barda, les gardes en déduisent qu'elle voyage seule pour découvrir du pays, ce qu'elle ne dément pas ; de ses origines Sindeldi, qui lui valent un regard froid et le sobriquet de "peau-noire", de sa vie monastique dont elle parle avec déférence, ils en déduisent qu'elle parcoure le monde pour étudier les rites funéraires, ce qu'elle ne dément pas non plus. Bien au contraire, car si sa vie n'avait pas pris un tel tournant, elle aurait adoré le faire, avec sa sœur, essayant de lui démontrer que vouer sa vie au Dieu de la Mort ne signifie pas dépérir soi-même.

Bien que troublés et passablement dérangés de savoir que des êtres vivants puissent avoir plaisir à vivre entourés de morts, de chagrin et de pleurs ; ils la laissent passer après lui avoir brièvement indiqué le chemin vers une auberge sympathique où les voyageurs sont les bienvenus. A demi-mot, elle comprend d'ailleurs qu'en dehors de cette auberge et de quelques commerces, il ne faudrait pas s'attendre à beaucoup de chaleur et d'hospitalité.


Sans prendre le temps de flâner, elle emprunte la grande rue indiquée traverse à grandes enjambées la place du marché pour rejoindre l'auberge de la vieille paulette.


L'auberge n'a strictement rien à voir avec celle du Pied Levé de Tulorim, seule autre qu'elle connait. L'établissement est propre, les meubles en bois d'acajou sentent le vernis, le sol ne colle pas au pied. Les odeurs de repas, des herbes à fumer ou de l'alcool lui semblent tout à coup bien plus agréables au nez quand elles ne sont pas mélangées à la transpiration, à la vieille crasse des habitués ou le crottin de cheval d'une écurie trop proche.
Mais pénétrer dans un lieu soit disant ouvert aux voyageurs de tout bord n'empêche pas les œillades inquisitrices. Elle reste de marbre et se dirige directement vers le grand comptoir central d'où on peut observer les cuisines et le va et vient constant des employés de l'auberge.

- Bienvenue voyageur, déclare avec entrain une jeune femme aux cheveux bruns et bouclés. En quoi puis-je vous être utile ?
La Sindel demande alors une chambre pour la nuit, pour elle seule précise-t-elle en réponse à la question de la serveuse ; puis un repas qu'elle souhaiterait prendre de suite malgré l'heure. La serveuse lui assure qu'il n'y a pas de souci pour le repas et l'installe à une petite table proche des escaliers, loin de l'agitation des autres tables dont les occupants n'en sont pour l'instant qu'à la désaltération d'avant festin.

Après avoir littéralement savouré le ragout d'agneau fait maison, utilisant jusqu'à la croute de son pain pour essuyer la moindre trace de sauce ; Maâra rejoint sa chambre.

A l'image du reste de l'établissement, la chambre est chaleureuse et propre. Peu spacieuse, elle est en revanche aménagée d'un lit et d'un oreiller qui à eux-seuls garantissent un repos réparateur et bien que peu fatiguée, Maâra ne songe qu'à y plonger la tête la première.
Sous la fenêtre se trouve une petite table ronde avec un broc d'eau et un large récipient pour la toilette. Une commode à deux portes permet d'y ranger ses affaires et un bureau est installé juste à côté de la porte, sur lequel est enchâssée une lampe à pétrole.

Vidée de son zèle et son enthousiasme par le voyage qui bien que sans désagrément majeur fut long et soporifique, Maâra se met à l'aise et décide avant d'aller se coucher de jeter un œil aux parchemins récemment acquis.


A leur contact, la mine d'ordinaire éteinte de la Sindel s'anime et s'éclaire comme l'eau stagnante d'un lac sous le reflet de la pleine lune. La magie pulse à travers le premier parchemin qui s'ouvre de lui-même en ressentant la proximité des fluides agités de Maâra, dont la gloutonnerie n'a d'égal que celle d'un ogre devant un buffet de viande fraîche.
Les glyphes qui marquent le parchemin lui sont inconnus et ne correspondent à aucune langue de Yuimen. Pourtant, d'un simple regard, elle le déchiffre. Elle tend ses mains écartées, paumes vers le bas, juste au-dessus du parchemin et laisse le lien opérer. Ses fluides se cristallisent au bout de ses doigts et aspirent le pouvoir des glyphes qui s'effacent du parchemin. Maâra ressent un froid l'envahir tandis que les glyphes s'intègrent à sa peau grise zébrée du noir profond de sa magie. Ses yeux deviennent entièrement noirs et un intense silence l'enveloppe ; dans son cocon de magie, une force à la fois étrangère et intime prend le dessus sur son esprit, la forçant à assimiler un nouveau pouvoir, la contraignant à des visions et à des connaissances nouvelles dont elle assimile chaque parcelle avec une avidité qui ne la caractérise pourtant pas, qui la laisse tremblante et déstabilisée lorsqu'elle reprend conscience.
Un à un, les parchemins sont assimilés par la nécromancienne. Des réminiscences des différentes visions flottent encore dans son esprit lorsqu'elle s'endort, bercée par le ronronnement de ses fluides, véritables louveteaux assoiffés du pouvoir grandissant de leur maîtresse.

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Maâra - Nécromancienne - Sindel
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Dernière édition par Maâra le Mer 28 Déc 2016 19:05, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Dim 24 Avr 2016 15:47 
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Tout au long de la nuit, tu es tourmenté par d'étranges rêves, ceux d'une voix qui t'appelle. Une voix de femme... désespérée... et soudain, tu te réveilles.

Tu as l'étrange sentiment d'être observée. Et c'est le cas. L'homme ne cherche même pas à se cacher, mais son teint sombre et sa cape noire, semblant faite de plumes de corbeaux, contribuent à le rendre presque invisible.

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Il te regarde attentivement, puis déclare :

"Alors tu l'entends, toi aussi ? J'aurais dû m'en douter. C'est Phaïtos qui t'envoie..."

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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Dim 24 Avr 2016 18:24 
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Tous les éléments d'un bon sommeil sont là. Un lit confortable, un oreiller épais et souple, une berceuse faite de mouvements d'ombres enveloppées dans un silence profond. En s'endormant, Maâra est en paix, son estomac est repu et son esprit galvanisé par de nouveaux savoirs, occultant par là tous ses souvenirs récents et toutes les incertitudes quant à son devenir.

Mais au milieu de la nuit, à l'heure où la plupart des habitants de la ville se couchent, à l'heure où les derniers clients de l'auberge rejoignent leur chambre ; ses rêves prennent une tournure étrange dont ses fluides, qui en contrôlaient jusque là l'essence, sont rejetés. L'obscurité froide et reposante de ses rêves est soudainement percée par de vives lumières éclatantes sans point d'origine, illuminant le décor vide et transparent face à elle, oppressant de blancheur. L'elfe d'ombre ferme les yeux mais rien n'y fait, la lueur traverse ses paupières et impose à la vue de ses yeux clos sa blancheur angoissante. Elle lutte avec force et parvient à rejeter la lumière, à la posséder et à la confiner dans une boîte sans couvercle et sans serrure.
La paix règne dans son nouvel espace entièrement bercé par l'obscurité protectrice, mais un son résonne au loin, dans un recoin de la salle sans murs. Le son se propage dans le vide, entouré d'une aura sombre. Une monotone mélopée qui se frotte à l'être d'ombre et chatouille sa peau de son timbre d'outre-tombe ; l'être se met alors à tourner en rond, ses bras d'ombres virevoltants autour de lui quand tout à coup, le son rebondit sur un obstacle. La prison de lumière tombe et percute la mélopée qui éclate en une multitude de cris stridents et de bris de glaces. La boite change de couleur. Peu à peu, elle s'éclaire, passant du noir au gris, du gris au blanc et quand sa victime tente de la ramasser pour la détruire, elle explose. L'elfe réagit aussitôt et se protège de la lumière en s'entourant d'un mur d'ombre épais et spongieux mais la mélopée, elle est assaillie par les éclairs transparents ; elle crie, elle hurle et appelle à l'aide. Le chant se transforme en voix, une voix féminine qui gémit, désespérée, prisonnière et qui appelle … appelle l'être d'ombre … l'appelle par son nom !

((Maâra !!!))

La Sindel sort du rêve comme une flèche est éjectée de sa corde. Elle transpire, elle halète comme un animal en bout de course et se sent nauséeuse tandis que sa vue reste brouillée par une lueur aveuglante.
Elle parvient à reconnaître un être humanoïde. Dans le noir, vêtu de noir, un visage à peine moins sombre que ses cheveux noirs, elle n'arrive cependant pas à distinguer ses traits, son expression ou même sa race.
Une voix d'homme brise alors le lourd silence environnant.


"Tu l'entends, toi aussi" demande-t-il sans demander car dans sa voix sonne une certitude alors que l'esprit de Maâra n'est que doutes et questions.
- Entendu qui ? Se perçoit-elle prononcer vers l'inconnu avant qu'une voix de femme ne se rappelle à ses souvenirs.

L'inconnu continue de parler, en partie à lui-même en partie à la Sindel qui tente de se rapprocher de sa cape où est dissimulé son couteau. Ses derniers mots cependant font tiquer Maâra car l'homme vient de sous-entendre que c'est Phaitos qui a envoyé Maâra ici-même … rien n'est moins vrai, rien n'a moins de sens pour la nécromancienne.

- Il n'a que faire d'une fourmi parmi des millions, déclare-t-elle avec une agressivité qui ne lui ressemble pas. Et pour cause, ce n'est pas la première fois que quelqu'un sous-entend que le Dieu de la Mort porte son regard sur elle alors qu'elle n'est qu'une âme insignifiante parmi tant d'autres.
((Laisse-le s'expliquer)) implore son Faera
Qui êtes-vous, et comment vous m'avez trouvé ? Si tant est que je suis celle que vous prétendez.

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Maâra - Nécromancienne - Sindel
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Dernière édition par Maâra le Mer 28 Déc 2016 19:28, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Dim 24 Avr 2016 18:36 
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Dirigé pour Maâra


L'homme continu à te scruter d'un œil d'aigle. Il te répond, atone :

"Mon nom est Arken. J'appartiens à un groupe qui a remarqué ta volonté de sauver une âme en peine à Tulorim. C'est là l'un de nos buts... Je n'ai que peu de foi dans les informateurs... c'est pourquoi je suis venu cette nuit... voir si tu entendais la voix, toi aussi."

Il se leva dans un bruit de cape élégant. De fait, il est élégant, mais à la manière d'un oiseau de proie. L'élégance d'un tueur froid et sans état d'âme. Il semble être un demi-sindel, c'est tout ce que tu peux assurer.

"J'ignore la nature exacte de cette voix, mais je sais qu'il s'agit d'une âme qui souffre. M'aideras-tu à la trouver et lui donner le repos ?"

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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Dim 24 Avr 2016 20:41 
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Celui qui lui fait face ne bouge pas d'un cil. Son regard immobile épie Maâra, tel un prédateur jaugeant sa proie. Il ne rechigne cependant pas à lui répondre et, de sa voix dont le timbre est tout aussi rigide que son corps, il se présente.
Son nom est Arken. Il se dit appartenir à un groupe dont il se garde pour l'instant de préciser le nom, qui aurait remarqué la volonté de Maâra de sauver une âme en peine à Tulorim. Sans doute fait-il référence à Fenouil, le jeune gobelin qu'elle a rapatrié au temple de Phaitos tant l'état de son âme était préoccupante. Maâra essaye en vain de se souvenir s'il y avait quelqu'un d'autre dans le temple avec eux mais en vain … elle n'a de toute évidence aucun talent pour l'observation quand elle poursuit un but. Il l'informe ensuite que cet acte est un des buts de leur groupe.
La suite est plus floue à démêler et tend à inquiéter quelque peu Maâra sur l'étendue et les capacités de ce groupe ; car son interlocuteur n'ayant pas foi dans les informateurs, a préféré venir la rencontrer afin de vérifier en personne si elle était capable d'entendre la voix. Elle en arrive tout juste de Tulorim … et cette voix, ce son, ce rêve c'est la première fois qu'elle le fait, et doit sans doute être lié à cette ville, ou du moins à cette région ; comment a-t-il pu et su où la trouver et savoir quand la voix s'imposerait à elle.

Maâra sursaute bien malgré elle lorsque brusquement, l'homme se lève. Ainsi debout, sortant de la pénombre du fond de la pièce, Maâra peut enfin voir à quoi ressemble son visiteur. Ses longs cheveux noirs encadrent un visage fin et allongé. Il est vêtu des pieds à la tête et jusqu'au bout des mains d'habits noirs et sa cape est comme entièrement recouverte des mêmes plumes que le pourpoint de l'elfe grise. Il se dégage de lui une espèce de placidité contrôlée, une froideur qui n'a rien à voir avec celle de Maâra, plus détachée que prédatrice. Elle ne le jurerait pas mais il y a chez lui, dans son maintien, son profil sec un rien elfique, un peu de sang Sindel.

Il avoue ignorer la nature de la voix qu'ils ont entendue mais ce qu'il sait, c'est qu'elle souffre et il a besoin de son aide pour sauver cette âme en peine, ou du moins lui offrir le repos auquel elle a le droit.
Si elle était capable de saisir l'ironie de la demande, ni plus ni moins la copie conforme de celle d'une enfant dans les rues de Yarthiss, une moue fataliste aurait sans doute animé son visage, mais il n'en est rien.


- Si vous m'avez réellement suivi à Tulorim, vous savez déjà que c'est une chose que je ne peux pas refuser de faire. Ce serait comme renoncer à tous mes principes. Mais je me refuse à refaire les mêmes erreurs que par le passé et faire confiance aveuglément a été la plus grande d'entre elles.
Quel est ce groupe dont vous m'avez parlé ? Et si vous en saviez autant sur moi, pourquoi avoir attendu que le hasard me mène à bouhen.

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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Dim 24 Avr 2016 21:01 
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Il lève légèrement les yeux au ciel :

"J'ai dit que j'avais reçu les informations d'un informateur. Nous avons des contactes avec de nombreux temples de Phaïtos. Les prêtres de là-bas lui ont parlé de vous. Il vous a vu prendre le chemin de Bouhen et, sachant que j'étais le seul membre de la guilde en place, il m'a informé que vous étiez une potentielle recrue."

Il s'adossa au mur, d'un air plus décontracté :

"Nous sommes les messagers du corbeau. Le nouvel ordre de Phaïtos, héritier des lords nécromants. Alors qu'une fois de plus, la guerre et la souffrance se répand sur le monde, l'ordre se relève de ses cendres. Nous sommes ici pour accomplir la volonté de notre dieu, du moins, ce que nous, pauvres mortels, pouvons en comprendre. SI vous voulez en savoir plus... une fois ma mission achevé, je retournerais à Endor, notre fief. Vous pourrez me suivre et interroger nos chefs."

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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Lun 25 Avr 2016 10:03 
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La réaction d'Arken le sang mêlé ne se fait pas attendre. Il lève les yeux au ciel dans le but probable de signifier un ressenti à son interlocutrice … pour qui, malheureusement, les mimiques sont aussi nébuleuses à décrypter qu'un moteur de Cynore..

((T'es pas croyable, tu ferais lever les yeux au ciel d'un caillou que tu t'en apercevrais même pas !
- Je ne comprends pas.
- Normal.
Par contre, tu devrais le tutoyer. Dans ta bouche, on a du mal à différencier le "vous" lui du "vous" le groupe.

- Je tutoie les enfants, les morts ou mourants … il n'est aucun d'eux.))

Rebondissant à pieds joints sur les propos de la Sindel, Arken lui précise qu'il n'a fait que recevoir des informations car ils entretiennent des relations et contacts avec de nombreux temples. Maâra reste cependant interdite d'apprendre que leur mystérieux informateur ait pu communiquer sa destination à l'homme en face d'elle … d'un simple … d'un simple quoi ?

- Comment ? Aucun oiseau ne peut traverser un continent plus vite qu'un Cynore, vous arrivez à vous parler par la pensée ? demande-t-elle tandis qu'il s'adosse au mur et qu'il ne continue d'abord à lui présenter le groupe auquel il appartient.

Et dès les premiers mots, la réponse à sa nouvelle interrogation passe presque en seconde plan.

Il les présente comme les Messagers du Corbeau, héritiers des grands Lords Nécromants d'antan. Longtemps, pendant son enfance, elle a cru qu'il ne s'agissait que de légendes mais en débutant son apprentissage au temple, elle avait pu se rendre compte que certaines légendes n'étaient pas basées sur des histoires inventées pour justifier des événements ou des actes. L'Ordre s'est relevé de ses cendres, avec le vœu pieu d'accomplir la volonté du Dieu de la Mort ; ou du moins ce qu'ils peuvent pour l'instant en comprendre. Un détail qui rassure Maâra qui a craint un instant avoir à faire à des illuminés.
Arken l'invite enfin à le suivre jusqu'à leur fief une fois sa mission résolue ; afin qu'elle puisse poser toutes les questions qu'elle souhaite à leur chef.
Une offre qu'elle ose qualifier de providentielle. Si un tel Ordre renaît réellement, elle ne doute pas que ceux qu'elle traque en entendront parler … et qu'est-ce qui ressemblent plus à un phare dans la nuit pour ses immondes chasseurs, que les héritiers des Lords ?

- Ce sera un honneur que de vous suivre jusque là bas Arken. Et comme je vous l'ai dit, mon aide vous est acquise.

L'elfe grise semble alors se relâcher puis s'active brusquement et sans transition, tel un chiot agressé par des vers au cul.
Elle rejoint la commode et fouille dans son sac pour en sortir l'une des runes nouvellement identifiées.

- Tout ce que vous pourrez me dire sur la voix pourra nous aider. Un mot, même un seul, que vous avez discerné. J'ai la capacité de communiquer avec les esprits des morts, mais je ne la contrôle pas encore parfaitement et, vous vous en doutez … ils sont très nombreux. Ceci, rajoute-t-elle en tendant la main, est une rune de localisation. D'après ce que j'ai compris de son fonctionnement, elle pourrait nous aider à localiser quelqu'un ou quelque chose … mais il nous faut d'abord savoir qui ou quoi.

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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Lun 25 Avr 2016 10:32 
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Ta première question semble le faire douter de ta santé mentale :

"Un cynore, en revanche, voyage aussi vite qu'un cynore, surtout si le messager monte dans le même que vous."

Mais à ta proposition, il hoche la tête :

"Parfait. Malheureusement, je ne sais rien de la voix, si ce n'est qu'elle est manifestement celle d'une âme en peine. Mais si nous pouvons l'entendre, c'est qu'elle a une prise sur le monde. Nous devons donc trouver des trâces d'un phénomène surnaturel, chercher s'il y a des histoires de fantôme récente dans la région... Cherchez de votre côté, je chercherais du mien. Je vous retrouve ici-même demain soir."

(((si tu n'as pas de question, il va se retirer et tu peux passer le reste de la nuit tranquille)))

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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Lun 25 Avr 2016 17:24 
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Mais elle perçoit chez lui un mouvement de sourcils particulier qu'elle a finit par reconnaître à force de le voir. Un froncement en travers dénotant un sentiment mitigé, de surprise face à son incrédulité et d'impatience très surement aussi : qu'elle ressent pour sa part comme un manque de curiosité de la part de sang mêlé.
Il prend cependant le temps de préciser que l'informateur dont ils ont parlé précédemment n'a fait que la suivre en Cynore.

((Tu as l'air déçue.
- Tu n'imagines même pas. Les faeras en sont capables ; et Edeannid …
- Il ne communique pas par la pensée non plus.
- Non, mais il a cette capacité à répondre aux questions pas encore posées, à finir la phrase de l'autre.
- Je doute qu'il soit capable de lire dans les esprits. Il est très très très, très vieux et, est plus fin psychologue encore que vieux … cela n'a rien de magique.
- Mais là, ce qu'on fait ?
- Un mystère … que tu vas aussi chercher à comprendre n'est-ce pas ?
- Oui, comme tout ce qui touche de près ou de loin aux esprits, vivants comme morts.))

Son ancien maître aurait encore tant à lui apprendre, maintenant qu'elle commence à développer des talents pour la nécromancie. D'un haussement d'épaules, elle balaye de ses propres pensées la dernière phrase d'Arken le pragmatique.

Ce dernier semble cependant satisfait de la suite et hoche la tête lorsqu'elle lui assure sa participation à sa mission. Ce qu'il peut lui apprendre sur la voix est peu, si ce n'est qu'elle a surement une emprise sur le monde, qu'elle doit être capable, en plus d'être entendue par certains, d'extérioriser sa présence et de fait, volontairement ou pas, de laisser une trace à travers des phénomènes étranges qui doivent surement marquer les témoins.
Elle hoche la tête à son tour en lui promettant de chercher, comme il le prescrit, à savoir si des histoires de fantômes se racontent en ville et qu'elle l'attendra ici-même le lendemain soir.

Sans un mot mais faisant à nouveau voler sa cape d'une manière somme toute élégante dans sa rigidité, il se retire et laisse Maâra seule dans sa chambre.

La Sindel se poste à la fenêtre et se réconforte à la lueur de la lune, comme si Sithi veillait toujours sur les siens. Ces messagers pourraient lui offrir ce qu'elle recherche et ce qui lui manque depuis qu'elle a quitté son temple, et sans doute plus que ce qu'elle aurait eu là bas tant les prêtres se sont isolés du monde extérieur ; un savoir sur la nécromancie, sur le monde des esprits, un accès à tout un univers de mythes et pouvoirs que tous pensent perdus ou imaginaires ; une oreille attentive et un intérêt sans interdit et sans aversion pour cet autre monde pourtant destiné à tous.

Le rêve lui revient par bribes sibyllines et déconstruites, des pans entiers lui manquent et ceux qui refont surface ne sont que des pièces sans couleurs et sans formes. Rien que des images floues et si tant est qu'elle puisse replonger en songe vers cette voix, au réveil elle sera indubitablement au même point que maintenant … sauf si elle ne se repose pas sur un rêve, mais sur sa magie.

Assise sur son lit, adossée contre son oreiller au mur, elle ferme les yeux et ouvre un passage vers un plan entre le réel et l'absent pour ses fluides, leur commandant de devenir ses yeux et ses oreilles, à la recherche d'une âme féminine désespérée, une âme proche d'eux, apeurée par un monde nouveau et inconnu dans lequel tout n'est pour elle que douleur et souffrance, une âme cherchant un point d'encrage de toute ses forces.

((Euh, si j'ose un conseil … ne t'endors pas avant d'avoir refermé le lien.))

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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Lun 25 Avr 2016 17:37 
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L'âme semble se manifester un instant, puis disparaître. Tu as la brève vision d'un manoir et d'un pendentif étrange dans lequel tu ressens un grand pouvoir, mais c'est tout. Tu auras beau essayer, rien d'autre ne viendra de toute la nuit, pas même un rêve...

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 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Mar 26 Avr 2016 11:18 
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Autour de la Sindel s'engendre une ombre mouvante, une surface lisse et presque palpable ressemblant à un miroir d'obsidienne. Ses yeux, recouverts d'un voile laiteux la protégeant, s'ouvrent vers le domaine des esprits errants. L'endroit, en s'autorisant à nommer ainsi un tel univers sans consistances ni formes, lui semble de plus en plus familier. Les sons qui s'y propagent, les murmures incessants, les complaintes entêtantes, ne l'attirent plus comme des sirènes envoutant les voyageurs égarés ; l'ondulation des esprits des morts n'est plus un courant informe oppressant de fureur, il lui semble même que ce flux la reconnaît comme lui étant supérieur.
Contrairement au rêve qui s'est imposé à elle comme une carte sans légende, ici elle contrôle son environnement, elle se déplace librement, comprend ce qui l'entoure, sait disperser l'inutile et canaliser l'essentiel.
Elle ressent une présence impatiente, perdue qui cherche de l'aide. Elle s'en rapproche sans un mouvement, par sa simple volonté mais au lieu d'un esprit constant elle ne trouve que des fragments brouillons comme si l'âme s'éparpillait dans ses souvenirs. Mais c'est elle, l'essence qui l'entoure est la même que celle qui donnait vie à la voix dans son rêve ; elle la sent fébrile mais incapable de prononcer un mot, elle s'agace et, avant de s'échapper, impose à Maâra une vision d'une toute autre qualité. Pendant un instant, Maâra devine un bâtiment, une grande maison de pierres, haute de deux étages avec de nombreuses fenêtres ; en haut d'un tour un objet brille et la vision contrôlée par la frustration de l'esprit plonge vers ce qui ressemble à un pendentif.

Maâra retrouve lentement son état normal, ses pensées sont encore dispersées entre visions et réalité et elle s'endort ainsi, paisiblement. Rien ne sert de forcer l'esprit à revenir à elle, il le fera de lui-même si dit-elle, en temps et en heure.


Le lendemain, la Sindel descend dans la salle de l'auberge aux premières lueurs du jour.
L'une des jeunes employées et la vieille dame se trouvent déjà sur place, occupées à redonner de la vie au feu de cheminée essoufflé.

Maâra les salue et leur demande s'il est possible de garder la même chambre pour quelques nuits supplémentaires avant de commander un petit déjeuner consistant.
La vieille dame opine du chef en souriant et revient quelques minutes plus tard avec un plateau généreux. Du lait chaud, du miel, de large bande de pain encore chaud, du beurre mou et du fromage en quantité.

La vieille dame se présente alors comme étant la propriétaire des lieux, Madame Paulette.

- Je me nomme Maâra, se présente en retour la Sindel avant de répondre à la question de Paulette quant à sa venue dans leur petite ville. J'ai quitté mon île natale pour découvrir le monde et étudier rites funéraires. C'est une passion peu commune, je vous l'accorde, ajoute-t-elle en remarquant le pincement de lèvres de Paulette, mais de tous temps, les vivants ont accompagnés les morts, par amour, par devoir, par tradition. Le statut des défunts et les rites éclairent beaucoup sur la compréhension du monde tel que le conçoivent les vivants.
Durant mes recherches, je me suis cependant un peu détournée de mon but premier pour tenter de comprendre les phénomènes plus étranges, les histoires de fantômes, qui parfois hantent une région.
Connaissez-vous en ville quelqu'un qui pourrait me parler de cette région, un érudit ou quelqu'un versé dans les arts magiques ?


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