Je fus réveillée par une grosse voix de nain qui me criait que c'était la guerre, que je devais me lever au plus vite.

À ces mots je sursautai et m’assis dans le lit, mon cœur battant la chamade, j’étais sous le choc.

Sans que j’en prenne la décision, un jet de sable partit de ma mystérieuse cuirasse de fourmillon pour se diriger tout droit vers le visage d’Araksis. Je ne comprenais pas le mécanisme de cette armure qui m’était apparue pendant mon précédent sommeil, mais j’avais plus urgent à m’occuper.

Je jetai un rapide coup d’œil sur le grand lit bleu pour constater que les couvertures avaient été déplacées. Lilo était probablement venu faire une sieste, mais elle n’était plus là et où qu’elle soit, elle était peut-être en danger.

Sans me préoccuper du nain, je ramassai en hâte, mon carquois, mon sac et mon arc et bondit du lit. Je courus jusqu’à la porte et sortit de la chambre en criant :

« Lilo ! »

Une fois rendue sur le palier de l’escalier, j’ignorai les marches et avisai la rampe. Je fléchis les jambes pour me donner un petit élan et sautai sur la main courante pour glisser tout le long de celle-ci jusqu’au bas de l’escalier.

Une fois au rez-de-chaussée, je sautai sur le plancher et me ruai vers la gauche, entrant ainsi dans une salle à manger.

Haletant, je m’écriai :

« Lilo, je vous cherchais, le nain roux vient tout juste de me prévenir pour la guerre, je … »

Je m’arrêtai là, observant Lilo et Sirat qui était assis à une table discutant calmement et mangeant du saucisson.

« …m’inquiétais pour vous ! »

(mais… qu’est-ce que… le nain m’a menti.)

Je compris assez vite qu’Araksis m’avait joué un vilain tour. Il était impossible que ces deux braves guerriers discutent tranquilement ainsi autour d'une table alors que la guerre sévissait à l’extérieur.

La rage commençait peu à peu à m’envahir, puis mes yeux se posèrent sur Sirat, qui arborait une couleur qui me donnait plus le goût de rire que de me fâcher. Il devait lui aussi avoir été victime d’un vilain tour du nain aux cheveux en crête. Je ne voulus pas le fixer trop longuement afin de le pas le vexer. Ainsi, je me retournai vers Lilo puis calmée je lui dis :

« Enfin, vaut mieux que ce soit un vilain tour et que vous soyez saine et sauve. »

Je me tournai ensuite vers l’humoran et le salua :

« Bien contente de vous revoir Sirat, vous m’avez manquée. Et puis, le vert est ma couleur préférée et elle vous sied à merveille tout comme l’orangé d’ailleurs. »

Ces paroles n’était ni offensantes, ni dites dans le but de ridiculiser le grand guerrier, je les avais prononcées en toute gentillesse.

Maison de la Cité d'Elle 2 (Sirat, Araksis, Lilo, Guasina)
Guasina: Attaque arme à distance: réussite.
Sirat: jet d'identification: réussite.

Le sable file de ta cuirasse pour percuter Araksis en plein dans les yeux, le déséquilibrant et l'aveuglant momentanément...

[vous pouvez continuer en phase discussion. Sirat, je vais éditer ta fiche en fonction de ce que tu as découvert.]

Araksis avait un sourire ravi de l'effet produit sur Guasina, il s'apprêtait à éclater de rire lorsqu'il vit le sable se projeter vers son visage, ses réflexes furent insuffisants et il se le pris dans les yeux. Sous l'effet de la surprise il bascula en arrière en se frottant les yeux. Son dos percuta le mur derrière lui sans plus de dommage.

Bordel de Kubi c'té quoi donc c'te merde encore ?!

Après quelques secondes il finit par entrouvrir légèrement les yeux qui lui piquaient affreusement. Certes c'était désagréable mais pas assez pour effacer de son esprit le visage paniqué de la lutine au milieu des draps. Il descendit donc les escaliers prudemment, en essayant de chasser le sable de ses yeux mais hurlant de rire, ponctué seulement par quelques insultes.

"HA HA HA !! La tronche de la gamine !!! .... p'tain fait mal son truc ... z'auriez vu sa tête quand je suis rentré !!! .... rha ca gratte !!"

Après avoir mis quatre fois plus de temps qu'il ne le fallait pour descendre il rejoignit les autres dans la salle à manger, heureusement Sirat n'était pas difficile à distinguer au milieu de ses larmes de joie et du sable. Il devinait la table et l'humoran et il s'approcha tant bien que mal de sa chaise

Ses yeux s'éclaircirent, il se rappelait, un sourire se dessina sur son visage. Il n'eût pas le temps de faire par de sa découverte à Lilo que le nain fit son entrer en fanfare. Le moins que l'on pouvait constater c'est que la petite lutine avait répondu positivement aux stimuli. Elle venait de débouler dans la salle prête à en découdre avec le plus terrible des ogres. Cependant, son visage se figea quand elle vue Lilo et Sirat calmement attablé.

L'espace d'un instant Sirat cru discerner de la colère dans le visage de Guasina, mais elle plaça le regard sur la nouvelle robe vert-luisant de Sirat et se calma. Elle se permit même de l'apostrophé sur son état physique, ce qui ne manqua pas de piquer le bâtard.

"Ne vous y habituez pas trop, les effets doivent disparaitre. "

Les yeux plissés, se frottant frénétiquement Araksis apparu peu de temps après. Sirat ne put réprimer un ricanement quand il vue le torkin tâtonner pour rejoindre la table.

"Sa pique... l'humour. "

Il pouvait lui rendre un peu de la monnaie de sa pièce. Il se retourna vers l'elfe bleue reprenant un ton plus sévère.

"Le moins dangereux serait de s'en retourner vers l'auberge et la forêt, mais rien ne nous dit que nous pourrons retourner chez Donald une fois entré dans les bois. En fait choisissez, je veux juste pas aller vers la citadelle pour l'instant, la nuit est trop proche et si vos gargouilles protègent un truc, c'est surement ce foutu château."

Josh se réveilla en plein forme. Sa nuit avait été bonne, et son état de santé était bien meilleur. Il se rappelait vaguement avoir fait un rêve un peu bizarre cependant. La vue d'un nain roux serviteur persistait devant lui. Il eut par contre la mauvaise surprise de voir son lit vide. L'elfe avait disparu. Il se rappela ses quelques mots, avant qu'ils s'endorment.

(Je t'aime... Je t'aime? Quoi ? )

Il venait de réaliser ce qu'elle lui avait dit. Impossible selon lui. Il devait se tromper. Peut-être avait-elle dit...

(Je m'aime ? Heu... Non. Ça aussi ça semble impossible. Ou peut-être, "je l'aime"... Aurait-elle pensée à "lui", alors qu'elle se trouvait dans mes bras ?!)

Son esprit était pour le moins embrumé. Il était assez troublé. Néanmoins, la seconde d'après c'était la peur qui venait encombrer sa tête. Où était-elle ? En danger ? Seulement partie manger quelque chose ? Il reprit ses affaires, s'habilla le plus vite qu'il le pu et descendit les marches quatre à quatre en prenant soin d'éviter les quelques pièges que la belle avait posée avant de monter. Plus bas, il fut choqué de ce qu'il y trouva. L'un des elfes baignait dans une marre de sang, son armure ôtée.

(Que s'est-il passé ?!)

Il comprit immédiatement la cause du décès de l'elfe en regardant la cuirasse sur le sol. Elle était parsemée d'aiguilles tout le long d'où devait se trouver la colonne vertébral du porteur. Celui-ci en gardait les stigmates, qui étaient la cause de sa perte de sang. Josh était perturbé. Qu'est-ce que donnait cette armure comme avantages, pour obliger son possesseur à souffrir autant en contrepartie ? Il revit alors son combat contre les gargouilles. Il ressentit une nouvelle fois son impuissance lorsqu'il n'avait pas pu sauver la belle. Il se revit, seul perdant de ce terrible combat. Son esprit divagua et ses souvenirs revinrent peu à peu. Il vécu une nouvelle fois la scène où il avait vu sa bien aimée, Térésa, mourir. Il n'avait pu la sauver. Pire, il l'avait mené lui-même à la mort. Quelques larmes coulèrent le long de sa joue à cette pensée. Peut-être qu'avec cette armure... S'il en payait le prix, il n'aurait plus à perdre d'être cher. Il pourrait sauver Aenaria, il pourrait rendre la monnaie de sa pièce à Karz, son récent ami, à Guasina, la petite lutine qui l'avait elle même sauvée, et montrer à l'elfe aux cheveux bleus qu'il n'était pas si incompétent que ça...

Il était perdu dans ses pensées. Lorsqu'il revint à lui, il tenait déjà la cuirasse de façon à la porter sur son corps, à l'équiper. Malgré les vociférations de son double qui lui criait d'arrêter, il lutta contre son emprise et s'empressa de s'accoutrer de cette carapace à double tranchants, redoutant la douleur. Après tout, son esprit aussi était à double tranchants. Cela lui conviendrait peut-être...

Mon compliment, pourtant sincère, ne plut pas à Sirat, qui prit un air quelque peu renfrogné en nous précisant que cette nouvelle couleur ne serait que temporaire. Pour sa part, la dame bleue me salua gentiment tout en dégustant une tranche de saucisson. Je la regardai avec envie n’osant me servir sans y être d’abord invitée. Ce qui heureusement ne tarda pas. Je ne me fis donc pas prier et ramassa une belle tranche rosée parsemée de petites taches blanches. Je commençai donc à grignoter cette tranche qui s’avéra délicieuse tout en écoutant Sirat et Lilo discuter du prochain lieu à explorer.

C’est à ce moment qu’Araksis arriva dans la cuisine en s’esclaffant toujours aussi bruyamment tout en se frottant activement les yeux. Il avait l’air bien content de l’effet que son petit tour avait eu sur moi. De mon côté, j’étais satisfaite de ma réplique avec le jet de sable, même si mon geste fut plus un réflexe non-contrôlé qu’une vraie riposte.

Je regardai Araksis d’un ton rieur et je lui dis :

« Vous êtes chanceux que ce ne soit que du sable et non une flèche dans vos yeux ! »

J’écoutai ensuite la proposition de Sirat et dit mon opinion.

« Ça me plairait bien de voir cette forêt. Curieusement, on pourrait peut-être retirer plus d’informations en observant ces animaux qu’en questionnant ces drôles de personnages de l’auberge. »

Je m’arrêtai quelques instants pour regarder la grande pièce dans laquelle je me trouvais puis rajouta :

« Mais avant de partir, vous avez eu le temps de fouiller cette maison ? Si oui, avez-vous trouvé quelque chose d’intéressant ? »

A la pique de Sirat, Araksis sourit, il était habitué aux passes d'arme verbales dans les tavernes avec ses copains ... avant que ceux ci soient mis au trou. Il reconnaissait le ton railleur des duels qui s'engagent, qui cherchent sans vouloir blesser.

"...Mon génie humoristique vaux bien cette déconvenue ..." Il détestait parler comme le fils de petite bourgeoisie qu'il était et s'empressa donc d'ajouter "...bordel de Kubi !"

Cette auto-flatterie était plus une auto-dérision, le nain était bien conscient que sa blague ne valait pas grand chose mais elle l'avait bien fait rire, il s'estimait donc satisfait.

Puis la lutine l'avertit des risques qu'il avait encouru, il lui sourit sans cesser de se frotter les yeux.

"Je me doutais qu'une archère de votre calibre ne laisserai pas partir une flèche sans être certaine de sa cible ..."

Son compliment était une excuse pour le réveille brutal de la lutine, en réalité il n'avait pas réfléchit à cela avant d'entrer dans la chambre, il ne pensait alors qu'à sa farce.

Il attrapa le reste du saucisson et mordit l'extrémité sans s'ennuyer à couper une tranche puis ajouta une rasade de bière par dessus tout cela. Il s'essuya la barbe d'un revers de main puis remis son outre dans le dos avant de reprendre la parole.

"Moi chui pour la forêt. En se dispersant on arrivera surement plus vite à trouver la porte de sortie et les autres ont du continuer dans la ville non ?"

Il parti ramasser le plastron de l'armure et se prépara à sortir avec les autres direction la forêt.

Il voulut parler encore une fois de sa trouvaille, mais cette potion ne lui semblait aucunement une clef à l'énigme. Tout le monde se décida pour la forêt et finalement l'occasion d'en parler s'éloigna lentement.

(bah ce n'est qu'une potion de force)

"Heu... les marionnettes meurent sans leurs armures "

Il désigna celle que tenait Araksis, montrant les pics encore ensanglantés.

Puis Sirat se leva et tendant sa main en direction de la lutine il lui lança un grand sourire.

"M'zelle me feriez vous l'honneur de m'accompagner et de veiller sur moi. "

Il regarda le nain, encore sous le coup du jet de sable et tenta de retenir un rire.

À ma question, Lilo répondit qu’elle n’avait rien trouvé qui en vaille la peine. De son côté, Sirat parut hésitant puis finit par me dire, tout en pointant l'armure ensanglantée que tenait le nain, que les marionnettes périssaient sans leur armure.

Mon teint devint livide quand je vis le sang encore frais répandu sur la pièce de métal que tenait Araksis. Juste à penser qu’il avait enlevé une protection à des êtres vivants par simple curiosité au risque de les tuer me donna des hauts le cœur.

(Des marionnettes ?)

Je me demandais aussi pourquoi Sirat parlait de marionnettes, puisque pour ma part, je n’avais rien vu de vivants dans cette maison. Je me posais tout pleins de questions, mais je ne pris pas le temps de questionner mes compagnons qui semblaient être pressés de quitter cette maison pour partir en exploration de cette forêt.

J’accueillis la proposition de Sirat avec soulagement, l’idée de courir derrière eux pour réussir à les suivre ne me plaisait pas vraiment, j’aurais tôt fait d’être fatiguée. C’est ainsi que je lui rendis son sourire pour lui répondre de ma petite voix douce empruntant le même langage galant :

« C’est avec joie monsieur, que j’accepte votre offre, tout l’honneur est pour moi. »

Je lui fis une petite révérence puis poursuivis :

« Permettez-moi d’abord de récupérer un bien que j’avais négligemment abandonné à mon arrivée. »

Je lui fis un petit clin d’œil coquin, puis fis un premier saut sur la chaise puis un second pour rejoindre le sol. À la course, je me rendis à la porte d’entrée pour ramasser ma fiole vide. Je ne devais pas laisser ainsi des traces de notre présence au risque de nous faire repérer par les gargouilles. Une fois la fiole dans mon sac, je remarquai une grande mèche de cheveux bleus accrochée à la poignée de la porte. J’en déduisis que Lilo l’avait laissée là à l’intention de nos deux compagnons. La mèche n’ayant plus son utilité à présent, je pris un petit élan et sautai sur la poignée. Du haut de mon perchoir, je défis le nœud et mis la couette dans mon sac.

Sans perdre une seconde supplémentaire, je descendis de mon perchoir et retournai dans la cuisine pour grimper sur la table. Une fois arrivée, à peine essoufflée, je montai sur la main tendue de l’humoran, pour me rendre jusqu'à son épaule et m'y asseoir, tout en m’excusant très poliment de ma courte absence.

« Et voilà, je suis prête, j’espère ne pas vous avoir trop fait attendre. J’aimerais bien qu’en chemin vous me parliez de ces êtres que vous nommez les marionnettes. »

Maison de la Cité d’Elle 3 (Josh)

Une intense douleur s’empare de toi lorsque les pointes d’acier pénètrent ta colonne vertébrale, s’enfonçant dans ton système nerveux et ta moelle épinière en t’envoyant des décharges insolentes de douleur vive et intense. (-10pv).

Tu peux désormais sentir une présence étrange tout le long de ta colonne vertébrale. Une présence qui te coutera la vie si tu tentes de l’enlever, ou que tu demandes à quelqu’un d’autre de le faire si ce n’est peut-être le créateur de l’armure… Et au vu de la fonction intiale de l’armure de contrôle des elfes de la Cité d’Elle, il se pourrait, désormais, que le contrôle de ton corps t’échappe, à certains moments.

En contrepartie, l’armure t’offre une bien meilleure protection, et surtout, un look bien plus classe pour un guerrier qu’un simple kimono.

[HJ : les carac de l’armure vont être mises dans un instant sur ta fiche. Pour ce qui est de la prise de contrôle de ton corps, tu recevras par MP des consignes ponctuelles tout au long de la quête. Enjoy ! ^^]

[HJ 2 : Le groupe avec Sirat, Araksis, Guasina et Lilo, j’ouvre la forêt dans un instant.]

Au moment où Josh enfila l'armure, une immense douleur le saisit. Il souffrait énormément, crispé sur ses talons, des décharges violentes pénétrant tout son système nerveux et lui déchirant la colonne vertébrale. Il repensait à toutes ses erreurs, toute cette présomption dont il avait fait preuve jusqu'à maintenant. Il avait mit la vie de celle qu'il aimait en danger, il avait failli mourir, mais avait été sauvé. Plusieurs fois. Au fond, il avait toujours été sauvé par les autres. Ceux qu'il avait mit tant d'entrain à essayer de sauver le tiraient d'affaire à chaque fois. Mais là, il était seul... Il aurait voulut mourir pendant ce laps de temps. Mais l'instant d'après, son cauchemar fut terminé. Il sentait maintenant une présence, quelque chose en lui, au niveau de son dos, tout le long. C'était comme si au lieu d'être un, ou plutôt, au lieu d'être deux en lui, ils étaient maintenant trois. Il venait d'accueillir une autre volonté. Une autre âme était venu habiter son corps, comme il s'en était douté.

Il s'avait que cette armure était faite pour lui, plus qu'à n'importe qui d'autre. Lui qui s'habituait petit à petit à avoir une autre conscience en son sein, il avait les moyens d'en avoir une de plus. Il le supporterait. Mais combien de temps ? Cette présence lui était-elle néfaste ? Serait-elle dangereuse pour autrui ? Pour ses camarades ? Pour... Non ! Pour Aenaria ?! Non, il ne pouvait s'y résoudre. Il ne pouvait lui faire de mal. Celle qui à présent, était sienne, devait demeurer loin. Loin de lui, loin de l'absurdité qu'il était devenu. Il avait prit le risque de recevoir un autre être en lui, il en avait payé le prix pour la sauver. Et maintenant c'était de lui qu'il devait la protéger.

Qu'elle bêtise avait-il fait ? Avait-il réfléchi ne serait-ce qu'un instant à tous les effets qu'aurait surement l'armure sur lui ? Avait-il étudié toutes les closes du contrat passé avec la cuirasse maudite ? Non... Il avait agit en parfait imbécile. Son esprit fut un court moment dispersé en trois morceaux. Trois morceaux qui revendiquaient leur droit sur ce corps. Son double voulait reprendre sa place, et arracher ce maudit alliage de son corps. Josh eu du mal à l'en empêcher, mais parvint une fois de plus à contenir sa colère. Ce n'était pourtant pas chose aisée, mais dans certains moments de grande lucidité, il savait s'y prendre.

Il se ressaisit et scruta la pièce. Rien ne l'attendait plus ici. Où étaient-ils tous passés ? Même s'il devait s'éloigner du plus de monde possible, il fallait cependant les mettre en garde. Il ne fallait absolument pas que l'un d'eux ne fasse la même erreur que lui. Et il fallait surtout, oui, le plus impératif était de s'échapper de cette île toute aussi damnée que cette cuirasse mauve. Il pressa immédiatement le pas vers les ruelles de la cité.

Une fois sur le pavé blanc, il réfléchi. Aenaria était surement partie à la recherche de Karz, le jeune archer. Les deux disparus devaient maintenant avoir été retrouvés par celui-ci et la belle. Surement... Quant aux autres, la lutine et l'elfe au cheveux bleus étaient rentrés dans une maison, mais laquelle ? Et durant tout ce temps où il avait dormit, ils devaient êtres parti eux aussi.

Son dernier choix ce porta sur la taverne. Bon nombre de ses compères y était restés, et les autres y étaient peut-être déjà retournés. Au moins, elle, il savait où elle se trouvait. Il partit donc en direction de l'auberge, où peut-être il saurait quoi faire.

Les dernières paroles d'Eliss me tirèrent un léger sourire. Sa naïveté avait quelque chose de touchant, je m'attendais déjà à l'énorme déception quand elle se rendrait compte que tous ceci allait surement finir en cauchemar.

« C'est bien que tu y croies. Toutes ces choses, la réparation de l'aynore, notre départ et toute ces choses. Tu pourras le faire pour nous deux dans ce cas.»

Non, je n'étais pas pessimiste. Peut-être juste un peu blasé par certains évènements passés. Je devais avouer que je me sentais un peu vide...

« Si tu continue à me regarder ainsi je vais finir par croire que tu vas me dévorer... »

Pour conclure ma phrase je m'approchais d'Eliss, déjà si proche de moi dans ce lit et si attirante. Mes yeux détaillaient ses courbes, ses lèvres, ses cuisses sous sa jupe remontée. Oui, elle avait tout pour plaire, cette semi elfe.

« A moins que je ne le fasse avant...  »

Sans même attendre, une quelconque réaction de l'ex-hotesse je laissai les yeux se fermer, luttant contre les pulsions nouvelles pour cette femme qui naissait en moi.

(Tu ne vas tout de même pas lui sauter dessus mon pauvre Ezak...bien que l'envie me devient presque insupportable. Maudit soi le charme des femmes. !)

« Bonne nuit Eliss. »

Sur ces dernières paroles, je me laissai sombrer dans un sommeil réparateur. Une nuit sans rêves, agréable, longue, longue... trop longue.

C'est le constat, que je fis quand j'ouvris les yeux, reposé. Tout était normale, Eliss était la, dormant à poings fermés et il n'y avait rien à signaler. Rien si ce n'est que par la fenêtre de la chambre le soleil me paraissait bien haut dans le ciel.

(Ne me dis pas que...)

Avec un bond, dont je ne me savais pas capable, je tombai sur mes pieds hors du lit, m'attelant déjà à remettre mon armure en place.

« La belle aux bois dormant, on se réveil c'est déjà l'après midi. »

La demi-elfe s'exécuta, ayant tout de même un peu de mal à sortir de ses songes. Balançant littéralement mes fourreaux vides sur le lit, je l'aidais un peu en lui signifiant qu'ils aidaient un peu vides.

« J'ai été sage cette nuit, je mérite quand même de pouvoir retrouver mes lames non ?  Enfin, quand tu auras décider d'arrêter de jouer à la feignante bien sûr. »

Tout avait été dis sous le ton de la taquinerie mais au fond de moi j'étais réellement inquiet. Les autres avait surement remarqué depuis bien longtemps notre disparition. Je me demandais, si il s'imaginaient seulement que j'avais kidnappé Eliss ? Si oui, j'allais surement être considérer comme un ennemi par tous le reste du groupe, si non je pouvais toujours essayer de prétexter une excuse bidon. Enfin tant qu'Eliss tenait sa langue...

Après s'être rapidement sustentes, nous étions déjà en route, couverts de nos capes noirs à capuche. Simple sécurité... Mais je ne savais pas si elle allait servir à grand chose. En effet, difficile de passer inaperçu ici car un phénomène que j'avais mis sur le compte de la nuit se reproduisait à nouveau. La ruelle de la cité était complètement vide. Toutes ces marionnettes devaient être bien parqués dans leurs maisons. Sans hésitation, j'en découperai encore bien quelques uns, en déplaise à Eliss. Elles ne m'inspiraient pas confiances et ça elle ne me le retirerait pas.

Alors que nous avancions à pas rapide vers la citadelle, tout les évènements de la nuit dernière me paraissaient lointains à présent. Nôtre escapade nocturnes, ces présences, cette étrange femme. Etrangement quelque chose me disait que nous n'étions pas au bout de nos ennuis.