<--- A mon entrée au village, tous les regards étaient tournés vers moi. Les mots
elfe et
sorcier circulèrent entre les ouvriers. Leurs yeux soulignés de cernes trahissaient le manque de sommeil. Il était temps que j'arrive.
(Bien commençons !)"Bien commençons ! Je suis ici pour résoudre votre problème avec ces bruits. Mais, j'ai besoin de votre aide ! Chacun de vos témoignages me sera utile ! Alors, qui commence ?"Dans la foule réunie, un silence de plomb s'abattit. Mais une voix s'éleva :
"Moi ! Je vais commencer !"- Très bien approche ! Les autres, reprenez vos activités, je viendrais vous voir individuellement.Tous les autres partirent, me laissant seul avec mon témoin.
"Alors, toi, qu'as-tu vu ou entendu ?""Vu, rien. Mais, j'ai entendu des hurlements. Comme si une bête souffrait et grognait. Pourtant, ses cris avaient une sonorité humaine. C'est étrange, tous les soirs, c'est la même chose, quand la nuit tombe, nous l'entendons et..."Un homme surgit et d'une bourrade stoppa sa phrase.
"Pourquoi lui parles-tu ? Il n'est pas du clan !"Je ne cherchai pas à en savoir plus et je passai à un autre interrogatoire. Le second d'une longue liste...
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Une après-midi entière me à peine suffit à interroger la moitié des bûcherons. Les témoignages quant à la nuisance divergeaient mais, se recoupaient presque tous en un point : ces bruits étaient des grognements et des pas qui retentissaient dans la forêt. Ceux d'une bête. Ou d'un homme...
Il me fallait savoir quelque chose :
"Pourquoi n'avez-vous pas dit tout cela quand vous vous êtes plaints ?""On nous l'a pas demandé !", cria une voix anonyme.
"Si l'on ne faisait que ce qui est demandé... Et je crois aussi qu'on ne veut pas de moi ici !""C'est pas vos affaires", dit un autre.
"Très bien, alors je peux m'en aller et vous laisser vous débrouiller." Pour montrer que je ne plaisantais pas, j'esquissai quelques pas en arrière.
"Attendez ! C'est vrai que l'on peut être un peu rude mais, on va changé !""Bon... Merci à tous et reprenez votre travail !" Cette bande de bougre commençait vraiment à me taper sur les nerfs. Et ils n'étaient pas les seuls :
( Trop de témoignages mais, pourtant, aucun témoin oculaire. Trop peu d'indices pour un si grand mystère. Mais, je refuse de laisser ma première mission devenir un échec ! )Néanmoins, je n'avais plus beaucoup d'options en réserves. Deux pour être précis : ou je continuais à interroger les gens pendant des heures jusqu'à ce que je tombe de fatigue ou je partais pour la forêt puisque c'était là l'origine du gêne.
En réfléchissant, je me suis demandé pourquoi je n'avais pas été directement en forêt. Après tout, je suis milicien, pas détective ! Je traversai donc le camp vers la réponse à mes problèmes.
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