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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Mer 26 Oct 2016 18:52 
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Lorsque Yurlungur se tourna pour faire du feu, elle put entendre un dernier message de la part du "spectre".

« Bonne chance... »

Puis, le temps qu'elle arrive à faire prendre feu au morceau de graisse, Armont arriva. Il était seulement à quelques mètres quand l'étoffe s'embrasa et il s'arrêta net, effectuant même un mouvement de recul.

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Jeu 27 Oct 2016 09:37 
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Fut-ce un rapide haussement de sourcil qui apparut sur le visage de la petite fille lorsqu'elle reçut l'ultime encouragement du spectre ? Ce dernier ne l'avait peut-être pas tout à fait abandonné, tout compte fait... Mais il ne fallait pas perdre de temps et se focaliser sur le feu, le feu qui lui redonnerait autant l'espoir que la victoire. Armont était certainement l'adversaire qu'Enulcard destinait à la fillette et celle-ci n'allait pas le décevoir - si du moins une étincelle voulait bien jaillir des deux bouts de métal durement frottés entre eux. Quelques grosses gouttes de sueur commencèrent à couler sur sa tempe tandis rien n'annonçait la venue du feu mais que les lourds pas du colosse se rapprochaient, que les invectives hystériques de Papillon se multipliaient, que les encouragements délirants de l'Autre croissaient en intensité...

Et soudain le feu prit sous les yeux émerveillés de Yurlungur. La flamme rougeâtre, presque timide, finit par s'élancer à la plus grande stupéfaction d'Armont, qui recula d'un pas de surprise - et d'effroi. Un large sourire fixé sur son visage, la gamine souffla un peu sur la flamme pour l'entretenir, mais cette dernière était déjà forte et vivace : il suffit à Yurlungur de se lever et de planter le bout de tissu embrasé au bout de l'épée rouillée pour obtenir une torche de piètre facture, tenant de l'autre main sa dague dans ses doigts agiles.

« Alors, Armont ! On fait moins le malin, hein ! provoqua-t-elle en laissant échapper un petit rire soulagé. »

Elle lança quelques regards à droite, à gauche, en haut, mais aucun indice ne semblait manifester la présence d'Aethalin. Il observait sûrement la scène, de son trône sanglant, aussi fallait-il garder un minimum de prestance et de sérieux.

« Hum... Recule donc, créature ignoble et sans pitié ! Recule devant le feu et le fer qui annoncent ta perte ! »

Elle agitait doucement l'épée devant elle, de peur de l'éteindre si elle faisait de trop larges mouvements, mais s'approchait sensiblement du géant, pas à pas, espérant que le bien maigre éclat surpasserait la masse du gigantesque adversaire.

Bien que concentrée sur cette action, les voies futures s'embrouillaient dans l'esprit de la gamine. Elle avait du feu, bien ; toujours est-il qu'elle ne savait pas comment l'utiliser. Si elle acculait Armont dans un coin pour le brûler, il risquait de régir violemment et elle de se faire écraser - mauvais choix. En revanche, elle ne pourrait pas indéfiniment le tenir à l'écart, surtout que la flamme risquait de s'éteindre...

(Et pourquoi ne pas finir en beauté ?) susurra l'Autre d'un ton mielleux.
(Non. Je ne vais pas mettre le feu au manoir.)
(Moi je pourrais, ce serait drôle !)

Un mouvement incontrôlé fit se baisser brutalement la torche, embrasant à son tour une flaque de graisse qui s'étalait au sol. Un sursaut d'adrénaline envahit les veines de Yurlungur qui releva abruptement sa flamme devant elle en reculant un peu, de peur de se brûler les pieds. Mais aussitôt, son regard se rabattit sur Armont pour observer sa réaction.

(Imagine la réaction d'Aethalin s'il voit toute la bâtisse s'effondrer !)

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Jeu 27 Oct 2016 18:05 
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Sous les pieds de la gamine, la graisse s'embrasa. Malheureusement, il n'y avait pas de saindoux dans la grande salle : celui ci partait dans le long couloir derrière elle, qui fut bientôt baigné dans un petit incendie. Armont, face à elle, paniqua rapidement, reculant en mettant ses bras devant lui, lâchant son arme de peur. Mais Yurlungur n'avait plus de retraite.

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Jeu 27 Oct 2016 19:23 
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(Bon, au moins, si ma torche s'éteint, je sais où la rallumer,) songea la petite fille en observant le couloir tout feu tout flamme derrière elle, avant de s'exclamer en s'écartant rapidement :

« Ouh, c'est chaud ! »

Car, oui, le feu a pour propriété de brûler et ainsi de dégager de la chaleur. La fillette devait elle aussi reculer pour ne pas finir carbonisée dans ce four improvisé mais les effets sur Armont étaient bien plus visibles : il paraissait réellement effrayé - (Ô joie !) - par l'incendie qui se déclarait et finit même par lâcher son arme, cette dernière s'abattant avec fracas sur le sol. Tandis qu'il reculait, la gamine s'approcha de la hache pour l'examiner quelques instants, quoique ce genre d'armes ne l'ait jamais réellement attirée, puis, posant son pied dessus en tenant le monstre à distance avec la petite flammèche qui restait au bout de son épée, elle annonça :

« Victoire par forfait ! Abandon du candidat Armont ! Héhéhé... »

C'était en effet un sourire triomphant qui siégeait sur son visage en regardant d'un côté son succès, la fuite d'Armont, et de l'autre son carnage, le couloir en feu qui semblait à chaque instant se rapprocher d'elle. D'ailleurs, Armont était déjà en train de battre en retraite vers la grande salle et Yurlungur, lançant un dernier regard à l'imposante hache qu'elle n'aurait de toute façon pas réussi une seconde à soulever, l'abandonna pour s'avancer vers celui qui avait voulu la broyer quelques minutes plus tôt. N'était-ce pas une vision horrifique qu'elle donnait à son adversaire pourtant bien plus puissant qu'elle lorsque les flammes entouraient son passage - à peu de choses près ? En tout cas, c'était un sentiment jubilatoire qui l'étreignait en ce moment même à lire sur le visage du géant l'expression même de la terreur.

« Bon, c'est pas tout mon gros, mais il va falloir déguerpir maintenant. J'ai à faire avec ton maître, retourne dans ta niche ! »

L'embrasement de tout le couloir derrière elle, étrangement, ne l'avait pas émue tant que ça, au contraire : cela lui avait donné des ailes et elle se sentait bien plus confiante à présent. Elle s'approchait lentement, la torche agitée posément devant elle pour forcer Armont à reculer. S'il restait là, tant pis pour lui, qu'il se fasse brûler ! Toujous est-il que Yurlungur était certaine d'avoir entendu le grincement de grilles qui s'abaissaient - ou plutôt qui se levaient - juste avant qu'Armont soit libéré, plus tôt. Qu'avait-elle fait déjà ? Ah oui : elle avait provoqué la vieille femme, c'est-à-dire Aethalin, qui avait libéré le colosse, sans doute... Il devait y avoir un moyen de le remettre en cage cet oiseau-là et elle serait alors tranquille. Ou presque.

Quoique l'idée de le réduire en cendres l'attirait bien plus.

« N'essaie pas de fuir, Armont ! Par là ! »

Elle indiquait le second couloir avec sa dague, les sourcils froncés, sans être vraiment sûre que le mastodonte à la cervelle d'oiseau ait pensé à cela ne serait-ce qu'une seconde. Pour bien lui faire comprendre qui était la cheffe, elle approcha d'un coup sec sa flamme de l'adversaire désarmé, profitant du même coup de le voir trembler comme une fillette.

(Peut-être que dans l'autre couloir il y a aussi de la graisse inflammable...)
(Il ne reste plus qu'à l'espérer ! Ce serait un plaisant feu de joie.)

Leurs deux âmes vibraient à l'unisson en cet instant et Yurlungur autant que l'Autre n'avait qu'un seul désir : faire payer Armont pour l'effroi qu'il leur avait causé et la menace qu'il avait osé représenter. Mais la raison les rattrapa bien vite et, avant de s'engager dans le couloir dans lequel elle jetait de rapides coups d'œil, elle demanda d'une voix un peu plus forte et plus claire :

« Aethalin ? Ça suffit, ça, comme distraction, ou je dois lui faire encore plus peur et plus mal ? »

Qu'il ne se gêne pas, hein, s'il en voulait plus, du spectacle. Elle, ça l'amusait bien de torturer le gros dur au cœur sensible : et puis, ça ne la dérangeait pas du tout de jouer sur les cordes sensibles - quitte à les brûler un peu trop. Voir la flamme grandir dans les yeux d'Armont, oui, cela la poussait vraiment à allumer le feu.

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Dernière édition par Yurlungur le Jeu 3 Nov 2016 19:49, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Mer 2 Nov 2016 21:41 
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Armont recula sous les assaut répétés de Yurlungur, mais il semblait peu à peu reprendre de son aplomb. Ils arrivèrent cependant tous deux dans le second couloir, relativement similaire au précédent, avant qu'il n'ait eu le courage de repartir à l'attaque. Quant à la voix d'Enulcard, elle sembla ignorer les provocations de la gamine.

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Jeu 3 Nov 2016 19:48 
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Alors que la petite fille se montrait de plus en plus audacieuse dans ses coups enflammés et ses ardentes interjections, Armont se montrait quant à lui de moins en moins effrayé, ce qui arrachait une moue circonspecte à la pyromane en puissance. Refusait-il donc de se soumettre face à sa grandeur exaltée ? Et, pour arranger le tout, Enulcard ne se donnait même pas la peine de lui répondre, comme si la question elle-même était niaise - à moins qu'il ne considérât qu'elle n'allait de toute façon pas réussir à mater le colosse de chair et de sang, ce qui rendait toute réponse inutile. Elle aurait pu se mettre à fulminer, à pester contre cet être qui la méprisait à ce point, mais elle se retint, chose incroyable. Intérieurement, il lui paraissait évident que le maître des lieux observait la scène, il attendait de voir non seulement comment elle s'en sortirait, mais aussi si elle y parvenait avec une certaine classe – n'avait-il pas demandé du divertissement ? Et ça, c'était un défi. Donc il lui fallait une réplique en or.

Elle rassemblait donc toutes ses pensées, réfléchissait, marmonnait, assemblait. Des dictons de la région lui revinrent, elle compta le nombre de syllabes et les consonances agréables, elle analysa ce qu'elle pourrait dire aussi précisément que le permettaient ses faibles connaissances en matière d'analyse littéraire. Mais c'était déjà suffisant.

Finalement, lorsqu'il parut évident à tous qu'Aethalin n'allait pas répondre, Yurlungur remonta la tête d'un air altier, puis lança avec un grand sourire :

« Qui ne dit mot consent ! »

Puis, violemment, elle tenta de piquer le monstre de sa lame embrasée.

« Mécréant ! Vile peste séculaire au menton gras et austère ! Recule donc, monstre des ténèbres, avant que je ne m'enflamme et te botte ton charnu popotin ! Tu as un sacré culot de te présenter tête haute devant la péronnelle callipyge que je suis ! »

Elle se complaisait à employer des mots qu'elle ne comprenait pas, simplement entendus dans la bouche d'autres gamins ignorants qui les répétaient bêtement, ou parfois dans celle de nobliaux désargentés et exilés dans la ville des pirates. Mais elle s'amusait follement et tenta de piquer à nouveau Armont en continuant ses objurgations, cette fois prenant le langage bourru des marins de Dahràm qu'elle aimait écouter raconter leurs histoires tard dans la nuit.

« Bachi-bouzouk ! Mille millions de mille sabords, je vais te faire sentir l'air du large et tu vas sombrer au fond des océans avec la rascaille qui y rôde ! 'spèce de marin d'eau douce sur une mer d'huile : je vais te l'enflammer, moi, cette mer d'huile ! »

Et elle continuait ses assauts en essayant tant bien que mal de le pousser progressivement vers le fond du couloir où, elle l'espérait, elle parviendrait ensuite à abaisser la grille.

Après, si l'emploi d'un tel vocabulaire ne distrayait pas Enulcard, elle en avait plein d'autres. Peut-être un peu plus vulgaires ou un peu plus hautains, mais bon, Yurlungur aimait se dire qu'elle était tout à fait polyvalente sur ce point.

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Dernière édition par Yurlungur le Lun 21 Nov 2016 20:24, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Mer 16 Nov 2016 21:10 
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Enulcard resta silencieux aux paroles de la gamine. Au contraire d'Armont, qui grognait de plus en plus férocement mais ne semblait parvenir à surmonter sa crainte du feu, reculant peu à peu dans le couloir. Cependant, la torche improvisée commençait à faiblir, ce qui redonnait du courage au colosse.

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Lun 21 Nov 2016 20:24 
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Bon. Rien ne marchait pour sortir le maître de sa torpeur existentielle profonde. Était-il plongé dans ses pensées ? S'intéressait-il seulement à la petite fille - et pas seulement d'un œil distrait, mais réellement en se concentrant sur ses actes et sa démarche ? Le visage de Yurlungur se renfrognait lentement, agacée qu'on lui prête si peu d'attention. Et, comble de la misère, Armont se montrait décidément de moins en moins soumis à sa flamme et à son verbe - quoique ce ne fut sans doute jamais le cas pour le second -, à mesure que la flamme du bout de la torche faiblissait. Manque de combustible, sans doute, à moins que ce ne soit simplement l'air qui se faisait vicié et impropre à faire briller cette flamme en grande pompe.

À vrai dire, tout cela ennuyait la petite fille. L'action manquait, le dialogue était un monologue, aucune indication du spectateur d'honneur ne venait la conforter dans ses choix et ses palabres qu'elle voulait audacieuses. Or, si elle voulait justement le piquer pour le faire réagir, le simple fait qu'il reste silencieux montrait peut-être qu'il comprenait parfaitement son petit jeu et que, de sa position privilégiée, il refusait d'y entrer. Il avait sans doute raison : cela l'empêchait de se salir la dignité à jouter verbalement avec une gamine ; mais ce refus de la rejoindre montrait également que, s'il ne s'amusait pas, il bouillonnait peut-être face à l'effronterie spontanée de Yurlungur.

Il fallait qu'elle retrouve son inspiration, qu'elle fasse quelque chose de nouveau, d'éclatant, de stupéfiant. Elle devait tirer profit de la retraite qu'elle pouvait se permettre entre les flammes, plus loin, l'ultime protection contre Armont : mais elle aurait sans doute préféré le battre purement et simplement, voir son corps aussi énorme qu'abominable gésir au sol après avoir, dans le cadre d'une fabuleuse improvisation scénaristique, laissé quelques convulsions affreuses s'exprimer dans une danse macabre sur le sol même. Et puis, pourquoi pas plongé dans un bain de flammes tranchantes et mortelles ?

Elle ne parlait guère plus, puisqu'Enulcard l'avait vexée sur ce point, mais elle observait sa (grosse) proie d'un œil avide et hargneux. Soudain, elle se mit à murmure quelques paroles, adressées au Dieu tutélaire des tueurs et des bains de sang, de la souffrance qu'elle souhaitait infliger sans retenue à son adversaire :

« Ô Thimoros... »

Elle ne faisait que souffler sa lente mélopée à travers un faible interstice entre ses lèvres, continuant de fixer d'un regard noir Armont le grand, Armont le puissant, Armont le colosse que la petite fille qu'elle était allait mettre à bas grâce au soutien des Dieux.

« Je suis la fidèle de ton glorieux culte,
Toujours je cherche sang, meurtres et destructions,
En moi règne la force et j'ose l'agression,
De tous ceux qui te craignent et de ceux qui t'occultent.

Mais tu es le plus grand ! Mais tu es le plus fort !
Sans toi je ne suis rien et je requiers ton aide !
Pour par toi conquérir et passer l'intermède,
Pour crier bien plus haut ton nom, bien plus sonore !
»

Elle avait crié, d'un coup, ce dernier mot : et si Thimoros avait bel et bien entendu sa prière, ce mot empli d'une rage guerrière devait pousser Armont à la craindre, elle et ses flammes de colère.

Sans plus attendre de laisser le temps à son adversaire de réagir, elle fit quelques pas en avant et, espérant profiter d'un quelconque effet de surprise, essaya d'embrocher le géant au fil de son épée ardente.

(Qu'il crève, qu'il souffre et qu'il trépasse !)

Enfin, embrocher, peut-être pas, mais lui planter solidement dedans cette torche tranchante et improvisée serait déjà un bon début.

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Dernière édition par Yurlungur le Mar 22 Nov 2016 21:35, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Lun 21 Nov 2016 21:06 
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Yurlungur : prière : réussite
attaque simple : réussite


A la prière de la gamine, une lueur violacée et sombre sortit de nulle part, depuis le plafond, pour envelopper Armont. Celui-ci paniqua rapidement et ne vit pas l'attaque de Yurlungur arriver. Lorsque la torche improvisée pénétra sa chair, il poussa un hurlement et rapidement les flammes reprirent de plus belle, enflammant le cuir du géant qui fit volte-face et accourut jusqu'au bout du couloir. Puis un léger silence s'abattit dans le couloir. Si la gamine se retournait, elle pourrait voir que les flammes étaient éteintes derrière elle, et sa torche, inexplicablement, ne tarda pas à s'éteindre également. Puis la voix se fit de nouveau entendre. Mais ce ne furent pas des paroles qui vinrent résonner dans les oreilles de Yurlungur. Non, c'était un rire. Un rire hilare, profond et puissant. Le rire d'une personne extrêmement et sincèrement amusée. Puis, après près d'une minute de ce fou rire intense, la voix s'exprima enfin.

« Une promesse est une promesse, disciple de Thimoros, » admit-elle. « Monte. Dans la salle noire où tu avais enfermé Armont. »

[HJ : Je te laisse RP jusqu'à cette salle. Au moment où elle entre dedans, aucune description (ce ne sera plus sombre) je te referai une MàJ]

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Mar 22 Nov 2016 21:35 
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Armont courait, Armont beuglait, Armont fuyait.

Et elle, béate, se tenait là sans trop savoir quoi faire. Peut-être était-ce ce retournement de situation miraculeux, peut-être était-ce la vision de cette chose massive qui fuyait face à la minuscule enfant qu'elle était, peut-être était-ce cette victoire qui la gardait là, incapable de prononcer la moindre parole, la torche baissée maintenant que la victoire était définitivement acquise contre le monstre. Le chien d'Enulcard, comme elle l'avait appelé tout à l'heure. La puissance de Thimoros l'avait investie, elle le savait : elle l'avait senti lorsque l'Autre avait prononcé sa prière et qu'elle était partie aussitôt se réfugier dans les tréfonds de son esprit torturé. Et, alors qu'elle ne savait que faire et qu'elle restait là à contempler sa suprématie sur la vulgaire bête, celle qui ne maîtrisait pas le feu, celle qui avait perdu contre elle, celle qui était faible là où Yurlungur était forte, le couloir s'assombrit. Les flammes devinrent flammèches, les flammèches devinrent cendres et l'obscurité vint envelopper de ses longs bras la maisonnée devenue calme.

Il n'y avait alors bien que le seigneur qui pouvait alors briser cet instant de grâce : et il le fit, éclatant d'un rire profond et sonore, comme s'il venait applaudir la prestation de l'artiste qui s'était exécutée devant lui. Lui qui n'avait fait qu'observer sans rien dire, en venant même à faire douter la fillette qu'il la regardait réellement : eh bien lui déclamait maintenant de son enjouement radieux toute l'attention qu'il avait porté à ses gestes, à son combat et à ses boutades. Il riait à gorge déployée, ne se retenant pour rien au monde. Elle avait donc à ce point réussi ? Sans doute profitait-elle de l'isolement d'Aethalin pour l'atteindre sur ces sentiments, utilisant sans mal le contraste entre ce divertissement et son quotidien, mais, bien qu'elle sût pleinement qu'elle n'avait certainement été que médiocre, elle ne pouvait s'empêcher de se mettre à sourire. Un sourire d'abord discret, qui s'élargissait imperceptiblement à chaque seconde tandis que le rire continuait de faire vibrer son cœur d'un ego retrouvé.

Ce ne fut que lorsqu'il s'arrêta que, prenant conscience de tout ce qu'elle affichait sur son visage, Yurlungur commença à - tenter de - retenir cette euphorie si visible. Se redressant sensiblement lorsqu'il l'appela disciple de Thimoros, elle écouta les instructions et se mit à marcher vers l'escalier, d'un pas aussi assuré que mesuré. Elle voulait son visage impassible : mais c'était une gamine, et l'expression d'une joie sans borne transparaissait clairement, celle à la marque si profonde que seuls les enfants pouvaient ressentir grâce à l'ignorance heureuse des réalités du monde. Ainsi, il était évident que la lenteur calculée de son pas n'était que factice et qu'elle souhaitait simplement profiter au plus de ces instants de gloire. Elle paradait, à vrai dire : elle bombait le torse et, traînant sa torche contre le sol comme pour se ralentir elle-même, elle gardait la tête haute et le buste altier - ou du moins à la mode d'une petite fille de Dahràm, c'est-à-dire avec une exagération non voulue.

Pourtant, il ne lui fallut que quelques instants avant de parvenir en face de la porte derrière laquelle l'attendait Enulcard, selon les dires de ce dernier. C'était peut-être parce qu'elle avait monté les escaliers quatre à quatre, ou parce qu'elle avait traversé d'un coup tout le couloir du second - elle était allée lentement, mais la nervosité et l'impatience avaient contrarié ses plans.

Face à cette porte maintenant refermée, elle jubilait. Ses doigts s'agitaient autour de la poignée, comme voulant faire languir encore un peu Aethalin, mais bien vite ils se posèrent et la firent tourner. Elle prit une inspiration, ferma les yeux un temps trop court pour vraiment se remettre les idées en place, puis d'un coup, elle ouvrit la porte et, l'esquisse marquée de son sourire encore bien visible, Yurlungur posa un regard nouveau sur la pièce.

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Dernière édition par Yurlungur le Sam 26 Nov 2016 10:49, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Mer 23 Nov 2016 13:15 
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Derrière la porte se trouvait une salle relativement grande et parfaitement éclairée, bien qu'aucune source de lumière ne soit visible. Elle était richement décorée et un grand tapis rouge recouvrait une bonne moitié de la pièce. Et au bout, un unique trône cachait une série de marches. Bien vite après l'arrivée de Yurlungur, une silhouette descendit l'escalier.

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(Clique pour la HD)


Elle afficha un sourire à la gamine avant de contourner le fauteuil pour s'asseoir dessus, croisant les jambes et les bras d'une manière élégante.

« Bonsoir, servante du Dieu Sombre. Voilà, j'ai rempli ma part du marché. Qu'est-ce qui m'empêche de te lacérer vivante, maintenant ? »

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Sam 26 Nov 2016 10:49 
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Le contraste était saisissant. La pièce n'était plus sombre comme tout à l'heure, mais éclairée d'une lumière invisible qui illuminait tout, du moindre recoin à ce grand tapis rouge, ce trône imposant, ces escaliers intimidants. Et partout, des fioritures de décorations, comme si l'endroit même avait ignoré le passage dévastateur de cette brute d'Armont. Évidemment, ce n'était pas très étonnant si l'on y réfléchissait un peu : tout à l'heure, Yurlungur avait bien monté des marches pour se retrouver dans la même salle que précédemment... Si Enulcard était capable de réaliser de telles prouesses magiques - (Beurk, la magie !) -, ça ne devait pas être un grand mal de laisser Armont casser quelques faux meubles. Enfin, toujours était-il que la petite fille ne pouvait que supposer, émerveillée devant le spectacle qu'on lui révélait après sa victoire et encore remplie d'adrénaline à moitié consommée.

Et au milieu de cette pièce grandiose, une silhouette apparut. Elle se tenait, altière, en haut des marches, faisant bouillir d'impatience la fillette qui s'imaginait déjà une momie desséchée, un vieillard apathique ou encore un Elfe dans la plus grande forme, comme s'il avait réussi durant tout ce temps à conserver son apparence passée, bravant le temps et Phaïtos aussi sûrement que son visage le laisserait peut-être apparaître.

Mais non.
Car il s'agissait d'une femme. Une Elfe, sûrement, celle qui avait parlé durant tout ce temps, celle qui s'était montrée sous la forme d'un sablier, celle qui avait ri. Une femme ?! Une femme, de plus, en aucun cas troublée. De même qu'Armont ne l'avait en rien considérée comme un danger au début de leur tumultueuse rencontre, cette femme non plus ne semblait pas vouloir estimer le moins du monde Yurlungur, lui souriant comme on adressait un compliment à un saltimbanque venant divertir.
Et le pire, c'était qu'elle était élégante. Elle se comportait, à vrai dire, tout à fait comme on aurait pu l'attendre d'une véritable comtesse, propriétaire d'un domaine, à la fois assurée et supérieure par la simple force de sa volonté, de sa gestuelle et de son élocution. Oui, c'était bien cela : face à elle, Yurlungur se sentait écrasée, incapable, gauche et surtout nulle. Elle se rendait compte qu'elle n'avait été ni remarquable ni admirable lorsqu'elle montait les escalier : mais cette femme, elle, elle l'était. Et, le cœur à la fois rempli d'admiration et de haine envers celle qui ressemblait à une rivale en tous points dominante, elle écouta la proposition de mort qu'on lui fit, ses poings s'étant refermés.

« C'est vous, Enulcard ? demanda-t-elle à brûle-pourpoint en osant ne pas répondre à la question et le ton empli d'un certain étonnement. »

Elle regardait la femme assise devant elle, à moitié déçue, à moitié prévenue. Certes, le spectre avait annoncé que la voix elle-même était bien Aethalin, mais Yurlungur avait pensé à une simple manifestation de la présence du seigneur. Pas à une vraie... femme. Finissant enfin par se rendre compte que son attitude allait peut-être déplaire à celle qui avait sa vie entre ses mains, Yurlungur ajouta :

« Bah, je me doute bien que vous ne faites ça que pour me faire peur, mais c'est raté. Vous n'avez pas entendu ce que j'ai dit au spectre ? J'ai pensé que ce serait bien de m'installer ici pour vivre tranquillement : la preuve, vous, vous avez réussi. Et puis, je ne vois pas pourquoi il n'y aurait que vous et Armont à avoir le droit de trucider d'illustres inconnus, conclut-elle en souriant intérieurement à cette dernière remarque. »

Il fallait qu'elle continue à impressionner cette dame, bien que cela ne lui plaisait pas trop. Avant qu'elle lui réponde, elle ajouta tout de même :

« Vous êtes sûre qu'Aethalin Enulcard n'est pas là-haut, plus loin ? »

C'était une sorte de petite vérification désespérée, mais c'était toujours ça.

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Dernière édition par Yurlungur le Mar 29 Nov 2016 20:27, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Mar 29 Nov 2016 12:10 
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L'elfe leva les yeux au ciel aux paroles de Yurlungur, avant de froncer les sourcils à sa dernière question.

« Tu es peut-être la plus courageuse des petites filles qu'il m'ait été donné de rencontrer, mais tu n'es pas la plus maline, n'est-ce pas ? Je suis Aethalin, et non je ne te menace pas simplement pour te faire peur. Je ne vois aucune raison pour te laisser en vie. Et il est absolument hors de question pour que tu vives ici, j'y suis très bien seule. »

Elle se leva de son siège et fit un premier pas dans la direction de la gamine.

« Pour récompenser ta bravoure et ton allégeance à Thimoros, j'ai ouvert les portes du château. Si tu t'en vas maintenant, rien ne t'en empêchera. »

Elle patienta quelques instants avant de continuer.

« Sinon tu comprendras pourquoi Armont a si peur du feu... Et de moi. »

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Mar 29 Nov 2016 20:27 
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...

Aux paroles de celle qui semblait être Enulcard, Yurlungur eut une moue agacée. Était-ce encore du mépris qui coulait sur la langue de cette femme ? Bien qu'elle ait commencé par un compliment plutôt flatteur - il fallait bien admettre qu'elle était courageuse, tout de même, simplement omettre qu'elle était téméraire ! - elle la critiqua ouvertement, son euphémisme ressemblant à s'y méprendre à une vulgaire insulte. Et elle voulait lui faire croire qu'elle ne jouait pas sur la peur pour chasser ses “invités” lorsque ceux-ci se montraient dérangeants ? Évidemment, pour la suite, Aethalin avait raison. La gamine n'était pas en position de marchander, ni même de tenter quoi que ce soit. Le refus était catégorique et cette femme cultivait sa solitude comme d'autres cultivent des tomates. Avec langueur et régularité.

Apparemment, toutefois, le fait que Yurlungur ait demandé l'aide de Thimoros (et sans doute qu'elle l'ait reçue) avait joué dans la curieuse impression que la gamine avait ressentie : comme si Enulcard l'appréciait, à titre personnel, pour son audace et ses marchés insensés avec la présence démoniaque du château. Mais finalement, la maîtresse se rétractait et rejetait la fillette telle un torchon sale. “Il avait bien servi, il devrait être content que je le laisse par là au lieu que je le déchire entre mes mains !” Oh, oui, c'était une rage profonde et sourde qui montait dans le cœur de la fillette, alimenté par l'Autre qui grognait et par son impuissance qui se révélait à nouveau. N'était-ce pas le même schéma de figure que tout à l'heure, lorsqu'elle avait eu à affronter Armont ?

Et, pour conclure le tout dans une certaine beauté, elle finit sur une ultime menace. Le feu... Elle se sentait déjà brûler intérieurement, les poings serrés et l'expression crispée.

« Je... Je... »

Les mots ne venaient plus à sa bouche qui se referma bien vite, les yeux fixés sur les courbes élégantes de la sorcière en face d'elle. Un voile triste recouvrit son visage tandis que ses poings se desserraient et qu'elle essayait, sans une certaine vanité, de résister à l'appel du dehors. Mais tout héros qui se respecte ne finit pas sans un discours. Elle souffla un coup et reprit, plus calme :

« Je crois bien m'être trompée, alors. »

Ce n'était qu'un constat qui pouvait s'appliquer à sa démarche dans le manoir et dans sa vie en général. Elle laissa une petite pause s'installer et détourna la tête, n'osant presque plus fixer Aethalin : mais ses poings se serrèrent à nouveau.

« J'ai sans doute cru avec l'audace qui m'abritait que vous m'appréciez, reprit-elle sans camoufler son ton amer. J'ai cru que vous pourriez peut-être me donner un nouveau défi, quelque chose qui me fasse vivre encore une fois : ç'aurait été un jeu, un jeu curieux, mortel et dangereux, mais aussi passionnant et divertissant. Je crois... Je crois que je me suis perdue. »

Elle crut qu'une larme allait couler, dans l'émotion : mais cela ne pouvait arriver avec décence devant Aethalin et, dans un intense effort de volonté, elle la retint et son regard, devenu haineux, revint fixer droit dans les yeux son interlocutrice.

« Qu'est-ce que je peux faire, après tout, contre vous ou contre ceux du dehors ! enchaîna-t-elle, accompagné d'un mouvement rageur de la main. Vous me demandez de perdre ce qui me constitue en fuyant ainsi devant vous. C'est cela que vous aimeriez, n'est-ce pas ? Voir votre victoire écrasante et l'humiliation hilarante de tous ceux qui osent vous braver, forcés de repartir la queue entre les jambes ou l'insolence six pieds sous terre ! Il ne me reste plus qu'à écouter ma raison : conserver ma vie, mais perdre ce qui me caractérisait, perdre la tentation obscure qui me poussait à hasarder, à risquer et à vivre une vie démente ! Ha ! »

Elle tourna les talons mais, avant de repartir, elle demanda dans un murmure :

« J'ai une question... Vous, à ma place, qu'auriez-vous fait ? »

Ça y était, la larme de rage, de tristesse et de honte pouvait couler. Yurlungur se sentait ridicule d'avoir ainsi révélé ses plus intimes sentiments à cette femme, après tout parfaite inconnue, mais étrangement, cela l'avait soulagée. Elle devait partir : mais ses pieds ne partaient pas. Ses oreilles guettaient, attentives, la réponse d'Enulcard auquel elle tournait un dos rond, fatigué. Mais même lorsqu'il l'aurait satisfaite, pourrait-elle encore s'en aller ? Elle ne le savait, mais cette déception qu'elle ressentait à l'intérieur d'elle-même était énorme : un couvercle qui se refermait, qui étreignait son âme et qui l'étreignait elle, et une plaie s'ouvrait de laquelle suintait des larmes d'inconstance et des bouffées d'orgueil.

...

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Dernière édition par Yurlungur le Ven 2 Déc 2016 09:21, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Castel Enulcard
MessagePosté: Jeu 1 Déc 2016 21:24 
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Aux paroles de Yurlungur, le sourire de l'elfe s'étira petit à petit, jusqu'à parfaitement montrer sa satisfaction et son sadisme. Lorsque la gamine eut terminé, elle s'approcha lentement d'elle d'un pas élégant et presque lascif.

« Oui, j'aimerais te voir fuir devant moi, enfant de Thimoros. Rien ne me fait plus plaisir que de briser mes adversaires. C'est mieux encore que la mise à mort : leur faire comprendre qu'ils ne sont rien devant moi, qu'ils ne sont que des pantins désarticulés qui peuvent rien faire d'autre que de m'obéir, de fuir, de se cacher, de me supplier... »

En parlant elle continuait son chemin, jusqu'à n'arriver qu'à un pas d'elle.

« Mais il m'arrive d'être juste et magnanime. »

Son rictus sadique avait laissé place à un sourire moins moqueur, presque... bienveillant.

« Je ne te dirai pas ce que j'aurais fait à ta place... Car c'est ton propre choix que tu dois faire. Pas le mien. »

Elle retira alors doucement une chevalière de son doigt et la plaça dans la paume de sa main droite, avant de tendre celle-ci vers Yurlungur.

« Cette bague t'ouvrira les portes des plus grands palais du monde... Quand tu la porteras, toutes les personnes que tu croiseras auront une bonne impression de toi... Tant que tu ne feras rien de mal sous leurs yeux, évidemment... »

Son sourire s'étira de nouveau, mais il semblait de plus en plus bienveillant.

« Tu te demandes sûrement quel est le prix à payer. Et tu aurais raison. Car voici mon marché : prends cette chevalière et je refermerai les portes. Je ne te laisserai que cinq secondes d'avance avant de tenter de te tuer par tous les moyens... Ou bien sors de ce château sans le moindre danger, mais sans l'anneau. Que choisiras-tu : une fierté qui causera presque certainement ta mort ; ou bien l'assurance de la vie sauve d'une couarde ? »

Son regard semblait curieux du choix de la gamine.

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