L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer de messages ou poster d’autres réponses.  [ 89 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Lun 17 Oct 2011 16:46 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 19:26
Messages: 1195
Alors que j'allais aller m'assoir bien tranquillement dans un coin du couloir, j'entendis de nouveau la voix de notre "diversionneur" et me retrouvai soudainement aveuglé par une lumière éblouissante!

"Aarrgh!! Mes yeux!! Mais quel con celui-c...."

Pas même le temps de finir ma phrase et de récupérer un semblant de vision que je sentis qu'une personne me tirait vers l'avant, arrachant à moitié les pauvres haillons qui me couvraient... Me débattant tant bien que mal pour faire lâcher prise au jeune humain sans cervelle (cela ne pouvait-être que lui!), je fus stoppé dans mon élan par l'arrêt brutal de mon ravisseur... enfin stoppé... l'inertie dû à la course étant toujours là, je manquai donc de trébucher et finis enfin par m'arrêter quelques mètres après que le Théurgiste m'ait lâché.

Je ne comprenais pas la raison de son brusque blocage, mais ce n'était sans doute pas une bonne nouvelle... Du moins c'est ce que je croyais... Et la vague d'ombre qui vint ensuite ne fit que me conforter dans cette hypothèse! A la place d'un grand vide blanc, je voyais à présent un grand vide noir qui fût accompagné de craquement d'os et de bruits de métal tombant sur le sol, son à la fois rassurant et en même temps assez inquiétant quand on y voit rien! Heureusement, ma vue revint peu à peu en même temps que les torches du couloir se ravivaient pour nous laisser découvrir trois visages totalement inconnu, ou presque...

L'un d'eux appartenait à une elfe blanche et semblait bien amoché au niveau de l'œil, une des seules parties visible puisque le reste était couvert par un voile noir. A ses côtés se tenait un Aldryde, voletant frénétiquement pour se maintenir à hauteur de l'Hiniön, ce qui aurait pu m'étonner si il n'y avait pas eu autant de personnes de très petite taille au sein des prisonniers.

Je posai alors mon regard sur le dernier membre de la petite troupe et mon cœur fît un énorme bond dans ma poitrine et je ne pus empêcher ma mâchoire inférieur de tomber devant le choc dû à cette rencontre inattendue et au combien poignante, réconfortante, joyeuse, heureuse, idyllique et tout un tas d'autres sentiments, sensations indescriptibles... Je n'aurai jamais cru être aussi heureux en cet endroit maudit!

En effet, cet elfe ne pouvait être que lui, avec ses long cheveux du même mauve que les miens, ses yeux magnifiquement dorés et ses vêtements d'un violet éclatant, même le sceptre qu'il tenait à la main ne pouvait pas me tromper. Et lorsque son rire retentit dans le couloir suite à sa petite remontrance quand à mon comportement, je ne pus m'empêcher de glousser également, courant presque vers lui pour l'enserrer dans une accolade digne d'un ours !

"Mon cher Naral! Votre rire est toujours aussi insupportable mais quel bonheur de vous retrouver ici !! Pour ce qui est ma "fuite", c'était une ruse pour mieux revenir à la charge ! Stratégie mise à mal par ce jeune homme là-bas..."

Relâchant mon étreinte, je me reculai quelque peu pour le laisser respirer avant de l'accabler de questions.

"Mais que faites-vous ici? Comment êtes-vous entrer dans cette prison sans vous faire déposséder de vos bien? Et Amaltia? Elle est avec vous?"

_________________

Gamemaster9 a écrit:
Cohérence actions/personnage : 3/3
Là, rien à redire en revanche. Mettre ses boules sur la table et y aller à l’aveugle en prenant des risques, en jouant le tout pour le tout, ça colle bien à ton perso, rien à redire.

"Horcruxe" officiel du dragon mauve


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Lun 17 Oct 2011 22:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
L’éclair ne m’avait pas lâché. Contre toute attente, c’était ma magie nouvellement acquise qui se révélait la plus prompte à me venir en aide tandis que j’entrainais d’un pas lourd le Mauve. Alors que les squelettes étaient derrière nous, il essayait pourtant de se débattre de ma prise.

(Tout va de travers … Il se passe quoi ?)

Par ailleurs, mon attaque se révéla inefficace et les squelettes, qui semblaient dotés de vue mais non d’yeux, se mirent vite à nous poursuivre. Et c’est alors que tout s’enchaina.

Une vague noire stoppa ma course, et me refoula tel un vulgaire pantin. Une vague sombre de malheur et de souffrance, j’en fus persuadé. Un bruit soudain d’os se fit entendre et me retournant, je vis les squelettes se fracasser au sol, définitivement mort. Et le responsable de tous ça apparu, un sindel aux allures terriblement sombres.


(Un nécromancien…)

(Sois prudent)

Camille prenait une part de plus en plus importante dans ma réflexion et son commentaire ne m’en fit que tressaillir. Cet être transpirait le malheur, et ça, ça ne m’inspirait pas confiance. C’est alors que je remarquais que devant lui, deux êtres également refoulés. Une jeune femme aux haillons noirs et un …

(Bordel de Merde !!)

Cette chose, je l’avais déjà vu. Et à l’époque je ne savais pas ce que c’était. Il avait été à la Citadelle, comme l’elfe. Et rencontrer un troisième de mes anciens compagnons d’infortunes n’était pas là pour me rassurer. Cette prison jouait avec nos nerfs et il me tardait d’en sortir… Quelqu’en fut le moyen, il fallait partir… Au plus vite ! L’endroit respirait notre mort à tous.

Le nouvel elfe était également mauve de chevelure et semblait attirer l’ombre vers lui. Il connaissait visiblement bien le Mauve, qui le salua avec une accolade chaleureuse. Et j’entérinais l’idée d’une alliance avec ce combattant. Son ami ne semblait pas vraiment fréquentable.


(Réfléchis Erf’, il y a un truc qui cloche. Toi, tu retrouves deux anciens compagnons de la Citadelle, les trois gars de tout à l’heure se connaissait et voilà un de plus qui fait la paire. On se retrouve en cellule et comme par hasard retrouvons d’ancienne connaissance. Ca ne peut pas être qu’une coïncidence… Et ce gars semble en être pour quelque chose, j’en mettrais ma main à couper ! Méfie-toi)

Les paroles de ma faera m’apparaissaient claires comme de l’eau de roche et Camille avait parfaitement raison. Il fallait regrouper ses alliés et s’en tenir aux faits pour l’instant. L’endroit était morbide, glauque, terrifiant et noir mais il ne fallait pas céder à la panique. Seule la raison et la solidarité pourrait nous sortir de ce mauvais pas. Et pour l’instant, le silence s’imposait. La conversation entre les deux elfes violets pourrait être instructive. Et sans ma déesse je n’avais pas l’ombre d’une chance.

Cependant, j’en profitais pour lancer un regard appuyé vers l’aldryde des profondeurs. S’il croisait mon regard, j’espérais bien qu’il verrait en moi un allié.

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Dim 23 Oct 2011 16:18 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 3 Jan 2009 13:20
Messages: 950
Localisation: Quête 26 - Cellule n°5
Une fois n'est pas coutume, mon plan génialement génial (élaboré par un Aldryde non moins génial) va comme sur des roulettes jusqu'à ce qu'un imprévu fiche tout par terre, mes espoirs et ma patience y compris. Je vous redétaille rapidement la situation: alors que l'attention toute entière des prisonniers est fixée sur l'autre bout du couloir, Ethel se glisse furtivement hors de la cellule, plus silencieuse que mon battement d'ailes. A peine un regard échangé, m'invitant à la rejoindre illico, et la voilà se fondant les ombres verdâtres du couloir. Et c'est ce que je m'apprête à faire quand soudain, pour je ne sais quelle raison démoniaque (je vous fiche mon billet que c'est encore mon destin qui fait mumuse), l'un des prisonniers se retourne et vrille son regard à la fois apeuré et inquisiteur dans ma direction. Bien évidemment, j'ai déjà quitté mon couvert lumineux et c'est parfaitement identifiable que je me retrouve exposé.

Quelle n'est pas ma surprise lorsque je crois distinguer dans un hoquet de surprise la première syllabe de mon prénom! D'abasourdissement et de trouille, je vacille un instant avant tourner mes pupilles vers l'être qui semble me connaître. Les battements de mon coeur font la course avec ceux de mes ailes, et je me demande qui de moi ou de mon coeur s'envolera le premier. Un grand poids tombe dans ma poitrine lorsque je distingue à qui j'ai affaire. Un elfe svelte à l'air innocent, arborant des pupilles où bleu et vert se mélangent et une marque d'une couloir similaire sur le visage. Maelan, ex-compagnon du Vaisseau-Lune, ami fidèle du Marionnettiste que j'ai menacé plusieurs fois de mort. Maelan que j'ai quitté en termes amers, bien que sans haine, j'ose l'espérer. Au regard que nous échangeons, je devine que lui aussi est assailli par nos souvenirs partagés tandis qu'il se demande, tout comme moi, pourquoi diable nous nous retrouvons à nouveau à bord du même bateau (c'est une blague d'Aurore, je me dédouane de toute responsabilité pour sa nullité la plus totale) (Hééé!).

Je suis parfaitement confus, cependant. Ethel vient de partir dans le couloir, il me faut la suivre et je ne dois pas être aperçu par d'autres prisonniers. Tâchant de démêler inquiétude et une part de soulagement de retrouver un être connu dans cette prison, bien que nous ne soyons pas les meilleurs amis du monde, j'actionne mes ailes et m'enfonce dans l'obscurité, sans plus jeter un regard en arrière.

Quelques secondes passent où l'angoisse me prend à la gorge; il faut dire que le décor s'y prête: toujours ce couloir, glauque et sale, sans plus aucune lumière et où une brume verte et putride stagne. Instinctivement, je retiens ma respiration en pénétrant dans une zone plus compacte de brouillard. Puis je tombe sur Ethel, plaquée contre un mur, juste avant l'angle droit que suit le couloir. Elle semble jeter un coup d'oeil dans l'autre partie du couloir, où je-ne-sais-quelles ignominies nous attendent. Gardant le silence, je viens voleter près de sa tête, attendant qu'elle m'indique si la voie est libre. Elle se retourne alors vers moi brusquement avec un air alarmé, funeste héraut, me criant silencieusement qu'une tuile arrive droit sur nos caboches. Au même moment, Aurore me hurle de me mettre à couvert. Mon corps subit une décharge d'adrénaline.

Une seconde plus tard, nous sommes frappés d'une vague d'ombre solide.

Le contact avec cette attaque qui est sans aucun doute d'origine magique, au-delà de m'envoyer douloureusement culbuter dans les airs, me remplit d'un effroi sans nom. On dirait la Mort elle-même me frôlant de son châle funèbre. Secoué de tremblements dégoûtés, je suis assailli par tous les sentiments les plus négatifs qui puissent coexister chez un être sans le détruire. Peur, colère, tristesse... Toutes atteignent leur paroxysme et menacent de faire lâcher mon coeur papillonnant de panique.

Enfin l'ombre se retire et je puis revenir à mes sens. Avec horreur et colère, je constate que nous sommes à nouveau dans le couloir éclairé et il me suffit de me retourner pour confirmer mes craintes: deux prisonniers me dévisagent. L'un est un elfe à la peau blanche, grand et -je le constate avec étonnement- armé. Je m'arrête un instant sur la couleur étrange de ses cheveux, mauve soutenu, avant de détailler l'autre prisonnier. Un jeune humain brun à l'air passionné. Je le reconnais immédiatement et ne puis contenir une nouvelle vague d'effroi. Cet humain, je l'ai aperçu sur la Voile Noire, au retour de la citadelle des profondeurs. Alors comme ça, nous serions trois parmi les prisonniers à avoir un lien avec le Marionnettiste?! C'est complètement insensé! Où donc suis-je, par toutes les Akrillas les plus dégénérées?! Je suis en train de rêver, je ne vois que ça...

(Pas de doute possible, Sil'. Cette prison est reliée d'une manière ou d'une autre au Marionnettiste. Des coïncidences comme celles-ci ne se produisent jamais.)
(Mais qui nous aurait traîné ici? Le Marionnettiste est mort! Enfin... je suppose.)
(Souviens-toi. Lui-même était censé être un prisonnier. Son geôlier pourrait très bien avoir attiré tous les aventuriers des navires pour se venger.)
(Mais alors... Tu crois que la disparition subite de Léonid... Tu crois qu'il est ici aussi?)
(Je ne sais pas, Sil'. Impossible de localiser, mes pouvoirs sont inutiles ici. Mais c'est fort probable...)
Je tente tant bien que mal de réprimer l'espoir insensé de retrouver Léonid dans cette prison. Il faut que je survive. Seul.

Je jette un regard dépité à Ethel qui se trouve à côté de moi, semblant aussi choquée que votre serviteur. Je constate alors qu'elle a reporté son attention sur l'autre côté du couloir, d'où émerge des ombres le responsable de ma culbute aérienne, précédé d'un rire qui m'est déjà insupportable.

Ainsi arrive donc sur la scène de notre théâtre absurde un nouveau protagoniste. Grand elfe blanc, il arbore lui aussi une chevelure mauve. A croire que les porteurs de chevelures étranges tiennent un congrès dans le coin. Je note immédiatement qu'il est entièrement et richement vêtu. A n'en pas douter, il n'a pas le même statut que nous dans cette prison. Son aura de puissance et son sceptre que je suspecte magique y sont aussi pour quelque chose. Bref, qu'il soit ami ou ennemi, sa simple entrée me fiche les nerfs en pelote.

Une fois arrivé devant nous, il s'adresse à l'autre elfe, qu'il semble connaître et reconnaître (quand je parlais d'un congrès...), sous-entendant qu'il est responsable de la destruction des squelettes. Un rapide coup d'oeil me permet de vérifier qu'en effet, les cadavres sont en petit tas éparpillés sur tout le couloir. Dois-je m'estimer heureux de ne pas avoir été affecté par la vague d'ombre? Hum, il faut croire que oui.

Tandis que les deux elfes s'avancent l'un vers l'autre pour se donner l'accolade, je viens discrètement me poser sur l'épaule d'Ethel pour lui murmurer à l'oreille:

« Je me permets d'emprunter votre épaule, je fatigue. Les squelettes ont laissé en tas leurs pièces d'armure et leurs armes; vous devriez vous équiper, au moins en protections si vous ne savez manier la hallebarde. »

Je reporte mon attention sur le nouveau venu, qui, je l'apprends de la bouche de l'autre elfe, se nomme Naral. Eh bien Naral, je te revaudrai ton entrée fracassante. Mais pas maintenant. Avisant une dernière fois le reste du couloir, bien vide comparé à tout à l'heure (où sont passés les autres d'ailleurs?), je croise le regard insistant de l'humain.
(Qu'est-ce qu'il me veut, lui?)
(Faire ami-ami, probablement. Tu es tellement engageant.)
(C'est pas faux. Mais... ce ne serait pas un tatouage du Marionnettiste qu'il aurait sur le visage?)
(Je crois, oui. Un petit pote de Maelan. Tu crois qu'il sait que tu es responsable en partie de la mort du Marionnettiste?)

Je fiche mon regard dans le sien et articule silencieusement « Plus tard. ». Je me retourne immédiatement en direction des deux elfes, auxquels j'aimerais poser quelques questions. Je m'envole, ignorant les protestations de mes ailes réclamant plus de repos, et viens me mettre au niveau de Naral pour lui dire:

« Messire elfe? Loin de moi l'idée de gâcher vos effusions, mais vous avez l'air d'en savoir plus que nous sur notre situation. Au vu de votre accoutrement, je devine que vous n'êtes pas, ou n'êtes plus, un simple prisonnier comme nous. Pouvez-vous nous en dire plus sur l'endroit où nous sommes et votre expérience? »

Je tâche d'afficher un air engageant, malgré ma peur et ma frustration ne pas être en train de fuir en compagnie d'Ethel à travers les couloirs de ce maudit bagne.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Dim 23 Oct 2011 17:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Tathar, Silmeï, Erfandir :

Naral Shaam fronça les sourcils devant cette puérile effusion de joie, qu’il ne partageait visiblement pas. Il laissa néanmoins Tathar l’enserrer, puis s’écarter, sans tenter de l’écarteler ou de le réduire en morceaux, comme il l’avait fait l’instant d’avant avec les squelettes. Lorsque les questions furent posées, il consentit à y répondre brièvement. Sans y répondre toutefois réellement.

« Hihihi ! Vous auriez bien changé, si d’aventure vous utilisez la ruse pour vaincre de vos ennemis. Et de quels biens parlez-vous donc ? N’avez-vous pas vous-même gardé votre cape, votre casque et votre arme ? Quant à ma sœur, j’ignore pour l’heure où elle se trouve… Hihihi »

Entre temps, Ethel consentit silencieusement à accepter l’aldryde sur son épaule. Elle ne sembla pas dérangée outre mesure par ce contact, même si elle ne répondit rien au petit être ailé. À la proposition de Silmeï de récupérer l’armement des squelettes, elle lorgna d’un air perplexe les débris d’équipements qui jonchaient le sol. Des pièces de métal assez lourdes, qui n’allaient sans doute pas aider à être discret. Et les longues armes de la garde ne semblaient pas non plus remporter son enthousiasme. Elle resta donc immobile, prêtant la plus grande attention à la scène, sans se faire remarquer…

Alors, Naral répondit à la créature ailée, non sans la fixer intensément de ses prunelles d’or.

« J’en sais plus, en effet. Mais ça n’est pas une raison suffisante en soi pour vous révéler mon savoir. Sachez toutefois que je suis prisonnier également, et que ce qui diffère entre moi et vous, c’est le temps passé dans cet endroit. Ce qui m’apporte, donc, certains privilèges. Hihihi. »

Et puis, comme s’il venait de se rappeler d’une chose :

« Oh… Une autre différence notable : le temps qu’il vous reste à vivre est certainement inférieur au mien. Hihihi ! »

Puis, s’adressant à tous :

« Venez, marchons un peu, nous serons plus à l’aise plus loin, pour discuter. »

Et alors qu’il fit volte-face pour retourner vers le coin de couloir brumeux afin de s’y engouffrer, il ricana de plus belle…

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Lun 24 Oct 2011 21:33 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 9 Déc 2010 13:58
Messages: 250
Localisation: Quête 26 : Le Bagne Maudit
J’étais de nouveau dans le couloir et j’avais maintenant peur de faire quoi que ce soit. J’avais bien envie de prendre la porte faisant face à la grotte mais après la mésaventure de tout à l’heure, le souvenir de la douleur à l’ouverture de la porte cloutée restait encore vivace dans ma mémoire. Derrière moi Gruush s’arrêta sur le pas de la porte, ayant presque peur de revenir dans le couloir.

(Non, pitié Gruush, ne retournes pas là-bas, ne me laisse pas seul ici…)

Ce que je craignais le plus dans l’instant arriva. Gruush fit volte face pour replonger dans les profondeurs de la grotte que je venais de quitter. Je me retrouvais seul dans ce sinistre couloir. Un bruit dans mon dos me fit alors sursauter, je fis volte-face et me retrouvais nez-à-nez avec … le néant, rien à part cette brume inquiétante dont je connaissais maintenant l’origine. Mes oreilles perçurent alors de lointain bruit de combat au bout du couloir mais qui se battait et contre qui ou quoi ?

En écoutant avec plus d’attention, je n’entendis plus rien, le calme, le silence intégral. Je m’étais probablement fourvoyé, ce lieu commençait sérieusement à s’attaquer à ma santé mentale. Que faire à présent ? J’étais seul avec mon épée. J’avais le choix repartir sur mes pas et rejoindre le couloir des cellules, faire demi-tour et continuer à m’enfoncer dans ce couloir ou bien prendre la porte de droite. Cette dernière était faite de bois, agrémenté de quelques éléments en fer et de crâne. La porte ou le couloir ? Le couloir ou la porte ? La tête me tournait, je ne savais que faire, j’avais perdu confiance en moi, la solitude me frappa de plein fouet.

Gruush avait été avec moi depuis le début de ce cauchemar. Je posais alors la main sur la poignet de la porte de droite, espérant qu’à son ouverture je ne le regretterais pas.

_________________
Léandre - Shaakt - Soldat



Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Jeu 27 Oct 2011 17:30 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Léandre :

Cette fois, heureusement pour l’elfe noir, aucun piège sournois ne lui sauta à la figure. La poignée s’abaissa, certes, mais… la porte resta fermée. Elle semblait close, pour l’instant. Fermée à clés. Pour passer, il faudrait trouver la clé. Ou un passe. Ou détruire la porte, ou crocheter la serrure… Ou toute autre tentative en ce sens.

De l’autre côté du couloir, derrière la porte entrouverte du charnier, régnait un silence morbide. Comme si Gruush avait tout bonnement disparu. Le grognement étrange ne se manifestait plus, non plus.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Ven 28 Oct 2011 00:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 3 Jan 2009 13:20
Messages: 950
Localisation: Quête 26 - Cellule n°5
Les quelques phrases que prononce le nouvel arrivant et surtout la manière dont il les énonce me conforte immédiatement dans mon opinion première: cet elfe est antipathique. Pire qu'antipathique, il semble dangereux et fait carrément froid dans le dos. Et pire que menaçant et effrayant, il possède des informations dont nous avons besoin pour tenter de comprendre dans quel mouise nous nous sommes encore fourrés. En d'autres termes, bien que cette idée me paraisse complètement insensée et ô combien risquée, nous allons devoir rester avec lui, au moins un temps, pour essayer d'en apprendre plus sur cette prison.

Tandis qu'il nous tourne le dos et qu'il retourne dans les ombres du couloir en ricanant, je me retourne immédiatement vers Ethel pour sonder son regard. Est-elle parvenue à la même désagréable conclusion que moi? Est-elle prête à venir avec moi à la suite de Naral? Son expression, indéchiffrable comme toujours, ne laisse rien transparaître de ses pensées, aussi suis-je obligé de recourir à la parole. Je volète jusqu'à son oreille et lui chuchote:

« Que faisons-nous? Je serais d'avis de le suivre, aussi déplaisant que ça puisse paraître. Nous n'allons pas rester indéfiniment ici, et il sait des choses... »

(Tu crois qu'il nous menaçait d'une manière détournée en parlant de notre temps restant à vivre?)
(Il y a des chances, Sil'. Il n'est pas clair, cet elfe. Ca pourrait être vraiment dangereux de le suivre.)
(Et que faire d'autre? Nous cloîtrer dans nos cellules et attendre la fin sans rien faire? Je m'y refuse.)

Puis je décide soudain de demander leur avis aux autres prisonniers. Ils sont dans la même galère que moi, après tout.

« Que comptez-vous faire? Ce type a l'air dangereux... Vous, dis-je en me tournant vers l'elfe aux cheveux mauves, vous le connaissez. Est-il digne de confiance, si la confiance peut exister dans cette prison? »

Tour à tour, je fixe un regard intense dans les prunelles de l'humain et de l'elfe, attendant les opinions de chacun avant de me retourner vers Ethel pour trancher. Je n'oublie pas notre alliance. Et j'espère qu'elle non plus.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Sam 29 Oct 2011 16:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
L’atmosphère devenait pesante. Un champ de squelettes dézingués, un elfe à l’air machiavélique, et d’autres prisonniers perdus et émoussés. Gaïa menait la vie dure à ses serviteurs, j’étais désormais le jouet d’un destin bien sombre et tortueux.

Mais persuadé par ma foi, je savais que cette épreuve avait un sens. La déesse de la sagesse ne faisait rien en vain. Et ma vie ne serait pas vaine. Mon combat non plus…
Depuis mon apparition dans le couloir, je n’avais jamais réussi à parvenir à mes fins, manquant par trois fois les plans que j’avais échafaudés. Et je me demandais si cela allait continuer. Avait ce un lien avec la voix mauve ? Ou avec la mission qui m’avait été confiée ? Et y avait-il un lien avec ce Naral ?


(Camille, tu le sens comment ?)

(Sois prudent… Tu n’es pas invincible)

Le commentaire n’était pas inutile, mais pas vraiment rassurant. Cependant, je continuais mon petit bonhomme de chemin car mon regard à l’aldryde fut suivi d’une réaction intéressante. Il m’avait reconnu et je pus déchiffrer sur ses lèvres « Plus tard », considérant que l’instant n’était que peu propice à une alliance. Si je faisais le compte, j’avais quatre potentiels alliés dans cette prison et cela pourrait s’avérer utile dans des temps difficiles. Mon esprit fulminait mais mon cœur était terrifié, et cela empirait au fur et à mesure des paroles de l’elfe.

(Je sens qu’il est très puissant… Fais très attention Erf ‘)

(Je sais, il respire l’ombre. Il faut dénouer tout ça parce que là, je ne comprends pas ce que l’on fait là. Malheureusement, sans lui, je n’aurais jamais les moyens de comprendre…)

L’elfe disparait nous laissant en plan, le choix entre le suivre ou se retrouver enfermé dans ce couloir sans vraiment avoir d’issue. Quel choix merveilleux !
C’est l’aldryde qui rompit le silence sombre. Il était comme moi, pleins de questions, déstabilisés. Cet être me semblait vrai et franc. Avec lui, je ne me sentais pas manipulé. Je le sentais mon égal, perdu dans cette prison.

Sa question était brève, mais juste. Et je murmurai une réponse claire, et sentencieuse.


« Avons-nous le choix ? Il ne m’inspire pas confiance, mais il sait des choses. De plus, la porte derrière nous est fermée. Nous n’avons pas d’autres choix que de le suivre… Et il le sait… »

Je fis quelques pas, m’enfonçant peu à peu dans l’ombre. M’arrêtant, je me tournais vers les occupants du couloir, je voulais qu’ils m’accompagnent et que nous fassions route ensemble. Mais route vers quoi ?

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Sam 29 Oct 2011 20:27 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 29 Nov 2008 22:29
Messages: 1498
Localisation: Aliaénon
Marchant à reculons, j’observais d’un oeil concentré la réaction de la bête. Depuis le début, depuis cet instant ou j’avais quitté la cellule, je tenais Mongoor dans ma main gauche. J’étais paré à toute éventualité et ce cas ne faisait pas exception. Si je n’arrivais pas à corrompre le monstre, si il continuait d’être aussi hystérique, il allait peut être falloir l’éliminer avant qu’il devienne un danger pour nous tous.

Mais rapidement, je me rendis compte que mes craintes étaient infondées. La bestiole avait mordue à l’hameçon et récupéra le fémur jeté pour le lécher goulument. Je ne pus m’empêcher de sourire alors que la bête s’approchait de moi avec sa friandise à la main. Qu’est ce que j’aimais ça. L’ordre ! Ashaar avait cessé d’opposer une résistance farouche, Karz m’écoutait et avait promis de calmer ses ardeurs et le monstre était redevenu docile. C’était parfait ! J’étais en train de réussir un coup de maitre. M’entourer de personnes fortes en faisant en sorte de les garder sous contrôle.

Devant tant de réussites, je ne pus m’empêcher d’aller de mon petit commentaire. Ma créature était horriblement belle. Majestueuse dans sa laideur. Pour sûr, elle en impressionnerait plus d’un. Le genre d’arme que j’affectionnais particulièrement. Aussi dangereuse qu’elle paraissait l’être. Magnifique…

« Voyez vous ça… Il va falloir lui trouver d’autres récompenses à cette allure. »

Au final, c’était comme un animal qu’il fallait dresser. Le punir quand il faisait de mauvaises actions et le récompenser quand elle etait obéissante. C’était… intéressant. Il ne me restait plus qu’à faire en sorte qu’Ashaar reste avec nous. Il était la prochaine étape de mon plan. Ses visions devaient être miennes et ses yeux seraient également miens. Qu’importe si il n’avait pas la même vison que moi et qu’importe si il ne comptait pas se battre à mes côtés. Après tout, Karz m’avait bien fait comprendre qu’il veillerait à ce qu’il ne soit pas un danger. Vraiment, qu’aurais-je fait sans lui ? Pour la première fois depuis mon réveil, je me sentais complètement en confiance. Que ça faisait du bien… Se sentir soi-même.

Les dents dévoilées et mon regard plein d’admiration, je me tournais vers mes compagnons mais mon sourire disparu aussi vite qu’il avait apparu. Car plus loin, dans mon champ de vision, des silhouettes se dessinaient clairement à la lumière vacillante des torches, dessinant des ombres effrayantes sur les murs. Ce n’était autre que Tathar et le jeune humain. Mais deux nouveaux les avaient rejoints entre temps.
C’était un aldryde et une elfe blanche. Le petit être ailé était maigre et avait la peau pale. Les deux ailes blanches derrière son dos ne contrastaient du coup pas vraiment avec la couleur de sa peau. Il faisait peine à voir dans ses haillons disgracieux. Quand à l’autre, ce n’était guère mieux. Son voile noir couvrant à moitié son visage et la rougeur autour de son oeil lui donnait l’air d’une femme maltraitée et violée que le temps avait finit par rendre totalement aigri. Du moins, c’est ce qu’elle laissait penser avec son air si sérieux.

Dans ce tableau de clair obscur, ils auraient presque pu paraître effrayant. Surtout qu’à leurs pieds, plusieurs morts vivants étaient écroulés venant achever la fresque avec une note morbide. A leurs cotés je pouvait distinguer des lances et quelques casques qui avaient du jaillir de leur crânes en retombant. Devant ce spectacle je ne pus m’empêcher de lever un sourcil et d’afficher une mine passablement ennuyer. Il semblait que j’avais raté un peu d’action. De plus, une bonne partie de ceux qui se trouvaient dans le couloir avaient disparus. Dont l’espèce de monstre poilus et grossier qui possédait un trousseau de clés. Le geôlier en bref. La porte d’où il était sortit était refermée. Du coup, je ne comprenais pas vraiment ce qui s’était passé. Mais cela ne m’empêcha pas en critique acerbe à faire mes propres conclusions. Pour moi, cette bande d’incapables n’avait même pas été fichu de récupérer le trousseau de clé par un moyen ou par un autre. Vu leurs mains complètement vides.

Soufflant d’exaspération, je préférais garder mes pensées pour moi. J’étais fatigué de me sentir entouré d’inutiles et d’obstacles à ma liberté. Et puis après tout, peut-être m’étais-je tromper. D’ailleurs, d’autres problèmes me semblaient plus urgents pour le moment. Tout ce tas de mort vivants ne manquait pas de me rappeler Vlash et me laissait supposer que ce petit groupe c’était battu contre eux.

Reportant mon attention sur Tathar je l’observais un instant. Il était dans la même galère moi. Destiné à mourir pour avoir eu la mauvaise idée d’affronter le mauvais ennemi. Cette partie de l’histoire me semblait complètement absurde. Finir en martyr pouvait paraitre bien héroïque pour certains. Pour quelqu’un comme moi, c’était tout simplement tragique et je ne me voyais pas finir comme ça. Non, pas moi qui avait tant de grandes choses à accomplir.

A cet instant, je ne pus m’empêcher de ressentir une brève tristesse observant le sindel. Je revoyais cette scène qui avait hantée mes nuits. Maxasnith s’écroulant, dernière victime du dédain d’un ami qui l’avait trahi. Toutes ces choses que nous avions endurées pour rien. Une partie de moi était morte sur cette île, balayant mes dernières innocence et pourtant je continuais à vouloir me battre. Mais je ne m’étais pas totalement décidé de quelle façon. Je ne savais pas comment agir par rapport à Vlash. J’étais perdu. J’avais dans l’idée de tuer le dragon mauve encore une fois mais je ne savais pas si cela allait me mener quelque part. D’un autre côté, je n’avais aucune envie de rejoindre le rang. J’étais perdu et je changeais d’avis toutes les cinq minutes. Surement le sombre résultat de cette maudite prison ou j’avais perdu tous mes repères. Une autre partie de moi était en train de mourir, ici même, je pouvais le ressentir à chaque minute qui passait.

Que faire ? Comme d’habitude, me laisser guider par mon instinct tant que la haine ne venait pas perturber mes sens. Une chose était sûre, je ne pouvais pas parler de ma conversation avec Ashaar au sindel. Surtout pas devant les autres. Pour qu’ensuite ils aient dans l’idée de m’éliminer pour se débarrasser du dragon mauve ? Hors de question. Je n’avais pas envie de me fatiguer à tous les éliminés par peur qu’ils se retournent contre moi. Ce n’était ni l’heure, ni les personnes avec qui jouer les bourreaux. Pour l’instant, j’allais simplement mimer une conversation normale. J’étais plutôt doué pour cela. Rien de plus irritant et de plus dédaigneux alors que la situation ne s’y prête pas. Que du plaisir en somme.

Me tournant vers mes trois compagnons je leurs fit signe de me suivre avant de me tourner vers la bestiole qui suçait toujours son os.

« Allez viens mon beau. Si tu es sage je vais te trouver du sang à volonté. »

Puis affichant mon éternel sourire suffisant, je m’approchai des cadavres qui me séparait du petit groupe. Je ne pus m’empêcher durant le trajet de loucher sur les cheveux magnifiquement mauve de mon comparse. J’avais l’impression qu’ils rayonnaient autant que cette lueur qui se dégageait de moi.

« Tathar… Je vois que casser du mort-vivant ça t’avais manqué.»

Mon regard alla se perdre sur les cadavres à leurs pieds, alors que je récupérais deux lances avant d’en envoyer une à Ashaar.

« Et voilà ! Maintenant vous êtes également armé. Alors passons sur les mauvaises actions à mon encontre. C’est… Comment dire ? Frustrant et comme vous l’avez vu, j’ai tendance à répondre aux menaces. »

Je ponctuais ma phrase d’un sourire confiant et sincère. J’affichais une décontraction qui pourtant n’était pas totale. Comme à mon habitude, je pavanais et je me montrais supérieur en tout. Je me devais de n’afficher aucune faiblesse. Si Ashaar disait vrai, nous étions constamment surveillés. Et puis, c’était une manœuvre complètement intéressée. Si je voulais garder le lykior près de moi, il me fallait lui inspirer confiance.

Puis, je retournais à mes cadavres observant d’un œil intéressé ce tas de chaires en décompositions qui grouillait de quelques vers affamés. Levant Mongoor, j’enfonçai sa lame d’un coup sec dans le poitrail d’une des erreurs de la nature. Puis, je m’évertuai à casser quelques côtes pour les glisser dans mon sac. Il me fallait bien préparer de quoi récompenser notre nouvel ami le monstre à l’avenir. Quand j’enfonçai ma main dans la chaire en décomposition, je ne pus m’empêcher de retrousser mon nez. Ce que je faisais me dégoutais moi même. Cette chaire humide et rendu visqueuse par la décomposition me lançait une charge de frissons désagréable.
C’était froid, et l’odeur de la pourriture qui me montait au nez venait me chatouiller, nouant ma gorge légèrement. Je dû remercier intérieurement la vie de m’avoir si souvent fait côtoyer à la mort. Car de l’extérieur, malgré les quelques moues de dégout qui frappaient de temps en temps mon visage, je devais avoir l’air d’avoir fait ça toute ma vie.


En fait, j’étais en train d’essayer de détourner l’attention des autres, surtout celle de Tathar. Je ne voulais pas qu’il me pose de question sur ma discussion avec le lupin. Pas ici. Alors c’est dans une expression qui transpirait à nouveau la confiance que je relevais mon visage vers mon ancien compagnon d’aventure, accompagner de ses amis. Je les jaugeais du regard, tous sans exceptions. Mes yeux se plissèrent presque pour essayer de sonder le fonds de leurs âmes. Je voulais voir de quel bois ils étaient faits. Si ils étaient faibles, si il devaient mériter mon attention, si ils étaient destinés à mourir dans les prochaines minutes qui allaient suivre. C’est pourquoi ma voix claqua, tranchant avec le ton bien trop normal d’avant :

« Bien, plus sérieusement. Qui n’a pas eu assez de cran au point de laisser le geôlier se rendormir avec ses chères petites clés ? Tathar ne me dis pas que… Non pas un courageux comme toi… Tu n’as même pas faiblit devant un dragon. Ou peut-être un de tes compagnons ? Où… Une incompétence collective ?»


Un sourire entendu vint s’ajouter à mon visage. C’était clairement un reproche que je venais de faire à toute l’assemblée. Je jouais la carte de la provocation. Cela avait plusieurs but : C’était d’abord un moyen d’avoir des réponses sur ce qui c’était passé, de lire le fonds de leur âmes et d’empêcher Tathar de me poser des questions gênantes. Même si, me connaissant probablement aussi bien que Karz maintenant, il ne risquerait surement pas de se vexer devant une telle attitude qui était quotidienne chez moi.

Et si d’aventure, il me posait des questions, je comptais bien lui envoyer à la figure le reste d’intestins grouillant de vers avides du squelette. Ecoeurant…

Hors jeu : Récupère une lance et tente d'obtenir plusieurs côtes.

_________________

"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


Dernière édition par Ezak le Dim 20 Nov 2011 17:59, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Lun 31 Oct 2011 13:44 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 19:26
Messages: 1195
Je ne fus pas totalement satisfait des réponses apportées par Naral, que ce soit vis à vis de mes question ou de celle des autres membres du petit groupe qui s'était rassemblé après la destruction des squelettes et cela me désappointai terriblement... Principalement, la dernière chose qu'il dît avant de rebrousser chemin pour s'enfoncer vers la brume verdâtre... Puis le jeune aldryde prit la parole pour exposer ouvertement ses interrogations, se tournant finalement vers moi pour me demander si Naral était une personne digne de confiance...

Je ne pus m'empêcher de rire en repensant à notre virée sur l'Ile interdite et aux divers et nombreux faits qui avaient pu me faire douter de ce cher Adepte du Mauve au rire haut-perché.

"On ne peut pas franchement dire que Naral soit digne de confiance... Tout ce qu'on peut dire c'est qu'il nous a aider à vaincre le Dragon Mauve, une créature extrêmement puissante et maléfique. Cela ne veut pas dire qu'il ne le ferait pas ici ! Et il pourrait le faire facilement, je pense! Surtout si c'est ce qu'on... (repensant à la voix qui avait retentit dans ma tête lors de mon réveil, je préférai m'arrêter là dans les spéculations) Non, laissez tomber...

C'est à ce moment qu'Ezak se décida enfin à quitter sa cachette, accompagné du lupin et d'une étrange créature humanoïde et semblant être écorchée sur l'ensemble du corps... J'étais à la fois ébahi et légèrement dégouter à la vue de la bête, somme toute, d'une bonne taille. Plus surprenant encore, Ezak semblait capable de la contrôler, presque comme un chien...

L'instant s'était en quelque sorte figé et plus personne n'osait prendre la parole si bien que l'humain put vaquer à ses occupations, se dirigeant vers les restes de squelettes pour récupérer une arme qu'il tendit à l'homme-loup et arrachant des os pour en faire je ne sais quoi... Plus je l'observais et plus je le trouvais changé depuis le combat contre Mongoor et notre retour à Kendra-Kâr... Il avait gagné en assurance, voir même un peu trop à mon goût. Ce qui fût confirmé par sa tirade emplie de provocation. Le peu de sang-froid qu'il me restait était sur le point de partir en fumée. Tout prenait une tournure plus que déplaisante et je commençais à n'en plus pouvoir. C'est pourquoi je lui répondais assez violemment :

"Écoutes mon grand, tu va descendre d'un étage, oui dans toi ! Tu ose te défiler et aller te cacher dans une autre pièce alors qu'il y avait fort à faire ici puis tu reviens comme une fleur pour nous faire la morale parce que le geôlier est reparti, nous laissant en découdre avec ses squelettes! As-tu seulement remarqué que certains d'entre-nous ne sont plus là? Figures-toi qu'ils sont justement parti discuter avec l'homme-ours, ce qui pourra sans doute nous être utile par la suite! (Même si je viens seulement de penser à ça) D'autre part, je pense que tu va avoir des choses à nous raconter, non? Tu n'es pas rester à te tourner les pouces dans la cellule avec le lupin et ta bête domestique, si? !

Le fait d'avoir vider ainsi mon sac m'avait permis de retrouver un peu de mon calme et repensant à Naral, je repris :

"Bon, passons là-dessus, il y a quelqu'un qu'il faut que tu rencontre... suis-moi vers le fond du couloir... Enfin tu fais comme tu veux, il semblerait que tu sois grand maintenant...

Passant devant les autres, je pris la direction du nuage putride pour rejoindre l'elfe doré.

_________________

Gamemaster9 a écrit:
Cohérence actions/personnage : 3/3
Là, rien à redire en revanche. Mettre ses boules sur la table et y aller à l’aveugle en prenant des risques, en jouant le tout pour le tout, ça colle bien à ton perso, rien à redire.

"Horcruxe" officiel du dragon mauve


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Lun 31 Oct 2011 18:05 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Erfandir, Ezak, Silmeï.

Ethel ne semblait pas vraiment d’avis à se mêler plus longuement à tout ce monde qui arrivait. Elle regarda Silmeï voleter entre toutes ces personnes, tentant d’accrocher son regard, et opina doucement du chef, sans prononcer un seul mot. Elle se dirigea alors aux suites de l’elfe mauve, passant le coude du couloir, vers cette brume verdâtre. Silencieuse, dépassant sans même le regarder le théurgiste humain.

‘Voile-de-mort’, lui, suçotait bruyamment son os tout en s’approchant à grands pas souples d’Erfandir, sans sembler pour autant le voir. À son côté, Ashaar semblait de nouveau ailleurs. Le lupin avait les yeux vides, comme à l’accoutumée, et ils étaient fixés vers le coude du couloir, où venait de disparaitre Ethel, et peu avant, Naral Shaam. Sa voix grondante et pleine de mystère retentit à nouveau dans le corridor.

« Perdre de vue un allié… Peut-être le perdre à jamais. »

Il prit d’une main la lance qu’Ezak venait de lui envoyer, complétant son équipement étrange, formé de haillons, d’une cape en couverture, et maintenant d’une lance émoussée au tranchant rouillé.De son côté, le maître d’armes avait réussi à arracher au cadavre cinq côtes parcourues de chairs nécrosées et verdâtres. Mortes, gluantes.

Tathar, Léandre.

Tathar passa, quant à lui, le coude du couloir, aux suites de Naral et de Ethel. Il put voir la silhouette de la sombre demoiselle à l’œil cocardé disparaître lentement dans la brume, devant lui, mais put la suivre sans trop de souci. C’était tout droit, après tout. Et assez vite, il a rejoignit. Elle s’était arrêtée, à distance de vue de Naral, qui s’était immobilisé également. La raison semblait évidente : un elfe noir, Léandre, barrait le couloir en tentant d’ouvrir une porte sur la gauche. L’elfe à la chevelure mauve était en train de s’adresser à celui-ci.

« Hihihi, encore un. Mais combien êtes-vous donc, cette fois ? »

[HJ : Pour ce tour-ci, ceux de la première partie du couloir peuvent directement rejoindre l’autre groupe. Si vous restez encore dans la première partie du couloir, vous aurez les informations dans la mise à jour suivante.]

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Jeu 3 Nov 2011 17:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 19:26
Messages: 1195
Plus je m'avançais vers le fond du couloir et plus la brume devenait épaisse et nauséabonde, si bien que je failli perdre la trace de l'elfe à l'œil en triste état. Heureusement pour moi, sa sombre silhouette était toujours légèrement visible malgré le nuage verdâtre et je pus aisément la suivre au détour du mur. Nous fîmes quelques pas de plus puis la demoiselle s'arrêta alors que l'elfe aux cheveux mauve avait lui aussi stoppé son avancée : l'elfe noir qui était parti de ce côté avec l'orc se trouvait là à essayer d'ouvrir une porte visiblement verrouillée.

La remarque de Naral me fit un drôle d'effet... Certes, il était là depuis plus longtemps que nous, mais apparemment, nous n'étions pas le premier groupe de prisonniers à croiser son chemin... M'avançant vers lui, j'entrepris de continuer à lui poser des questions :

"Mon cher Naral, vous êtes toujours aussi mystérieux, mais pouvez-vous nous éclairer un peu plus au sujet de cet endroit? Comme vous l'avez dit, après tout, vous êtes là depuis un moment... Tout à l'heure, vous m'aviez dit que vous ignoriez pour le moment où se trouvait Amaltia, vous sous-entendez donc qu'elle se trouve ici si je ne me trompe? Et quel est donc ce "ici"?"

_________________

Gamemaster9 a écrit:
Cohérence actions/personnage : 3/3
Là, rien à redire en revanche. Mettre ses boules sur la table et y aller à l’aveugle en prenant des risques, en jouant le tout pour le tout, ça colle bien à ton perso, rien à redire.

"Horcruxe" officiel du dragon mauve


Dernière édition par Tathar le Mer 9 Nov 2011 23:02, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Jeu 3 Nov 2011 18:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 3 Jan 2009 13:20
Messages: 950
Localisation: Quête 26 - Cellule n°5
Agitant silencieusement les ailes, j'ouvre grand les yeux et les oreilles pour recueillir les avis des autres prisonniers. Les yeux tout d'abord car Ethel, comme à sa discrète habitude, répond à ma question d'un simple hochement de tête. Nos regards s'accrochent un instant et notre accord est scellé: nous suivrons donc le mystérieux elfe richement habillé, malgré son arrogance et les menaces sibyllines qu'il nous a jetées au visage. Il faudra avancer prudemment dans ce couloir. Comme pour me rassurer, je cherche le contact de mon aiguille de pin avant de me rappeler avec amertume que je ne possède guère plus que les guenilles immondes qui me pèsent sur les épaules. Ravalant un soupir de frustration, je serre le poing.

Mon attention est ensuite accaparée par le jeune humain qui expose une opinion très similaire à la mienne; et il semble déjà prêt à partir, tout comme Ethel. C'est à sa suite que l'autre elfe, celui à la chevelure mauve, prend la parole. Il commence par rire en réponse à ma question, ce qui n'est pas pour me rassurer: est-ce donc si absurde de penser que Naral puisse être digne de confiance? Il semble que oui...

(A bien y réfléchir, je n'aurais même pas dû poser la question. Avec la chance que j'ai, n'était-ce pas évident que nous avions affaire au pire des psychopathes?)
(Tu marques un point, l'aldryde.)

L'elfe, dont j'ignore toujours le nom, enchaîne en confirmant clairement qu'il est dangereux. Et que nous devrions presque être heureux d'être encore en vie après l'avoir croisé! Génial. Je ne pensais pas dire cela un jour, mais je crois que je vais commencer à regrette ma colonne de glace. Les rêveries éthérées et sans fin, les battements du coeur au ralenti, les muscles apaisés... Un état de paix qui ne semble guère exister dans ce monde noir et macabre.

Malgré cette petite digression « nostalgique », je ne manque pas de remarquer que l'elfe est à deux doigts de laisser échapper une information qu'il retient au dernier moment. Intrigué, j'arque le sourcil et suis sur le point de l'interroger à ce propos lorsqu'un grincement léger retentit, annonçant l'entrée en scène de nouveaux personnages dans notre absurde pièce.

Marchant de front, un grand humain blond remonte le couloir dans notre direction. Son apparition soudaine, même si moins mystérieuse, n'est pas sans rappeler celle de Naral. Tout comme l'elfe, il déboule dans notre direction avec un air hautain et méprisant, équipé d'une armure solide et bel et bien armé. Rangeant cette information dans un coin de mon esprit, je ne peux m'empêcher d'être irrité de constater que les prisonniers ici, quelles que soient les épreuves qui les attendent, ne combattront pas à armes égales. Serait-ce donner le ton de notre lutte pour la survie? Que le meilleur gagne, et surtout qu'il écrase les autres sans pitié? Ils verront donc. Je ne me laisserai pas abattre sans marquer les esprits et meurtrir les chairs. Mais ce qu'il y a de plus étrange chez cet humain, c'est la lueur mauve qui semble émaner de tout son corps. Allons bon, fait-il partie du congrès des amis du mauve comme Naral et l'autre elfe? Apparemment, car il interpelle immédiatement l'elfe à la chevelure mauve, et j'apprends enfin qu'il se nomme Tathar. Ces deux derniers entament immédiatement une conversation qu'il m'aurait probablement été utile d'entendre, cependant, je reste figé de stupeur lorsque je découvre les deux créatures qui suivent l'humain.

La première, gigantesque, malingre, arbore un aspect qui me retourne tout simplement les entrailles. Humanoïde, on peut le dire. Je compte en effet deux bras et deux jambes, un torse, une tête. Mais toute ressemblance avec les autres géants que j'ai pu voir jusqu'ici s'arrête là. La créature ne possède pas de visage. Il s'agit d'un pantin de peau fripée, aveugle et repoussant, dont le seul orifice visible est une bouche tâchée de sang. Car la créature, comme si son allure terrifiante ne suffisait pas, est en train de lécher un os couvert de sang.

La seconde n'est pas en reste. J'ignore à quelle espèce elle peut bien appartenir, car elle mêle étrangement l'humain et le loup. Un corps humanoïde, velu, surmonté d'une tête implacable de loup. Malgré toute la gratitude que je puis ressentir à l'égard de la race lupine, dont des représentants ont été les principaux acteurs de mon évasion de l'arbre-communauté, je ne peux m'empêcher de frissonner à la vue de cette gueule garnie de crocs jaunâtres que viennent couronner deux yeux complètement blancs. Son regard est proprement terrifiant, le croiser donne l'impression de chuter dans un vide vertigineux.

Tout ça pour dire que j'avais une excuse pour ne pas trop écouter la conversation des deux amis du mauve. Je suis cependant brusquement sorti de ma torpeur apeurée par la prise de parole de l'homme-loup. Brusquement inquiet (ses paroles ne sont pas vraiment rassurantes), je me retourne pour constater que la moitié des occupants du couloir a disparu. Tathar est en train de s'enfoncer dans le couloir, invitant l'humain à le suivre; et Ethel a disparu.

Sujet à un soudain accès de panique, j'actionne mes ailes pour partir à la recherche d'Ethel, lançant vaguement un regard en arrière. Je passe devant Erfandir auquel je fais signe de me suivre et plonge sans plus attendre dans une zone plus épaisse du brouillard verdâtre. Quelques angoissantes secondes passent durant lesquelles je ne distingue plus grand chose, quand soudain je tombe sur l'elfe voilée de noir, arrêtée au milieu du couloir. Je ne peux retenir un soupir de soulagement et viens me placer près d'elle pour lui chuchoter:

« J'aimerais avoir votre discrétion. Enfin, fonctionnons comme ça; je me fais remarquer pour deux. »

Non loin devant nous se trouvent Naral et Tathar, arrêtés devant un troisième personnage que je peine à distinguer dans la pénombre, lui même en arrêt devant une porte close. Et juste derrière lui, une porte ouverte d'où s'échappe par volutes putrescents le brouillard vert. Intéressé par les questions pressantes de Tathar, ou plutôt par les réponses que pourrait apporter Naral, je m'approche et me décide à demander à mon tour lorsqu'il termine son discours:
" Et seriez-vous disposé à nous dire où vous nous conduisez? Vous parliez d'un endroit plus "tranquille". "

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Sam 5 Nov 2011 02:31 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 29 Nov 2008 22:29
Messages: 1498
Localisation: Aliaénon
Le vivant était une chose si manipulable. Encore plus malléable que le bois et le fer. Tathar en faisait une démonstration excellente devant mes yeux, s’animant sous mes mains de maître tel un pantin. Alors que ma petite phrase ne le visait pas expressément, c’était pourtant lui qui y répondit et le résultat fut le même que celui que j’avais espéré. D’abord surpris, mon regard tomba dans le sien glissant au plus profond de son âme. Je m’immisçai au plus profond de lui, essayant d’éviter les obstacles de son masque de chair. Il n’y avait que l’âme qui en disait long sur l’état d’esprit d’un personnage et les yeux n’étaient-ils pas ses fenêtres les plus transparentes ?

Je pouvais voir ses iris vibrés d’une colère à peine contenue, s’agitant dans un mouvement à peine perceptible. J’étais concentré, intimement lié à toute la haine qui l’animait et qu’il déglutissait face à mon attitude pleine de désinvolture. Quand à ses mots, empreints de rages et d’énervement, Ils percutèrent mes tympans avec une note que je ne connaissais que trop bien. Quelle douce mélodie ! La colère était le plus bel atout de l’homme. J’aimais provoquer, faire réagir et je ne demandais rien d’autres en retour car cette réaction était ce que j’attendais de plus précieux.

Car au delà de cette esthétique, il y avait un contenu riche en informations. En quelques secondes j’appris tous ce que je voulais savoir. Le geôlier s’était enfermé pour faire la discussion avec nos compagnons d’infortunes, ce qui expliquait pourquoi certains d’entre eux avaient disparus. Je trouvais ça étrange que cette montagne hideuse eut ressentit le besoin de discuter avec les autres. Pourquoi ? Était-il complètement idiot pour perdre son temps avec des individus inférieur à lui dans la hiérarchie dans ce lieu ? Où cela cachait-il quelque chose d’autre ? Cette question méritait d’être creuser mais j’en n’eus pas le temps car d’autres mots sortit de la bouche de Tathar accaparèrent mon attention.

Que les autres nous soient utiles était d’après moi quelque chose de totalement logique. Je ne me voyais aucunement trainer comme des chiens de basses races des individus insignifiants qui profiteraient des efforts des autres. Nous étions tous dans la même galère, alors tout le monde devait servir. Même si je doutais que le but de notre enfermement était de sortir d’ici vivant. La voix me laissait clairement le choix d’être punit ou récompensé. N’étais-ce pas la une compétition ou le but était d’être le meilleur stratège ? Nous combattions tous pour une place hors de cette prison, non ? Où peut-être que quelque chose m’échappait…

Par contre, qu’il vienne et qu’il ose déclarer devant moi que j’avais surement des choses à leurs dire à tous. Sur ce point Tathar venait de dépasser la limite de l’acceptable. Il venait de commettre un affront envers tous ce que j’essayais de sauver. Malheureusement, nos vies faisaient partis de cet enjeu. Alors ils pouvaient bien aller bruler au royaume de Phaistos ! Tous ! Au moins tous ces idiots de croyants auraient au moins le droit d’observer un de leurs dieux d’amours pendant toute l’éternité. Il était hors de question que je partage mes informations avec quiconque n’étant pas concerné par le dragon mauve et les évènements de l’ile interdite. Si Tathar voulait jouer les bons compagnons de routes c’était son choix. Mais qu’il ne me mêle pas à ses affaires et ainsi je l’éloignerais des miennes définitivement. Moi, j’avais fais le choix de vivre et me battre avec les plus méritants et dignes de confiances. Il fallait qu’il choisisse son camp et vite car je ne comptais pas m’aventurer plus loin avec ces…gueux. Mais soit, peut-être que j’aurais une discussion sur ces petits détails avec le sindel car il ne devait pas se rendre compte à quel point le dragon mauve pesait encore sur nos âmes.

Malgré toutes ces pensées qui m’animaient, je n’avais pas tiqué tout le long de l’intervention de Tathar, mon visage restant fixé dans ce sourire mi-hautain mi-amusé. Pas même lorsque qu’il m’avait annoncé devoir me faire rencontrer quelqu’un toujours sur un ton légèrement agacé avant de disparaître dans la brume. Sans un mot, je retirais les côtes que j’avais réussis à extraire avant de les enfournées dans mon sac, jetant un regard complice à mes trois compagnons.

Me relevant, pour la première fois, je rangeai Mongoor dans son fourreau et plaçai la lance dans mon dos. La situation était un peu moins tendue désormais et je ne voyais pas plus l’utilité de rester armé. Je ne manquai tout de même pas de lancer un regard interrogateur à Ashaar. Je l’observai un instant, stoïque et le regard vide comme à chacune de ces prédictions. Il m’intriguait de plus en plus. Même si il me servait, je devais tout de même déchiffrer chacune de ces paroles, ce qui n’était pas aisé. Mais cette fois, je n’avais pas le temps pour ça, et sans un mot j’agrippai l’une des torches au mur et m’enfonçai dans la brume passant à côté du jeune homme qui restait la. Je dardais un oeil insistant sur lui avant de m’en désintéresser et de continuer mon chemin. Ils étaient tous un traitre potentiel, autant garder un oeil sur eux.

Il se passa quelques secondes ou je nageai dans cet océan brumeux, mouvant et empli de mystère. Chaque pas m’emmenait vers un inconnu qu’il me fallait découvrir. J’espérais juste qu’il ne se résulterait pas vers une mauvaise surprise. Alors que je continuais mon avancée aveugle, j’entendis la voix de Tathar, plus ou moins perceptiblement et… j’en eus le souffle coupé.

Naral, Amaltia… Deux noms qui ne m’étaient pas inconnu. Mon océan brumeux se transforma en quelques secondes en lieu de résidence de mes pires souvenirs. Je ne pus m’empêcher de ralentir l’allure, espérant secrètement que je ne verrais pas cette personne, car sa vision serait la confirmation des mots du lupin. A partir de là, nous ne pourrions plus croire à un hasard. Chaque pas me semblait lourd, plus difficiles, et quand enfin je transperçai les dernières murailles du brouillard, je ne pus plus nier l’évidence.

Tout de mauve vêtu, se tenait devant nous Naral Shaam. A sa vue, j’en oubliai les autres et toutes les paroles du lykior me revinrent en mémoire puis ce cadavre qui visiblement avait appartenu à un disciple. J’étais mitigé. Je ne savais pas si je devais me réjouir ou plus tôt être résigné. Heureux de le voir oui, car cet homme que j’avais toujours soutenu malgré les médisances des autres me rappelait une petite victoire sur l’ile interdite. Mais résigné, car Naral ici, avec toutes les informations dont je disposais, ce n’était pas pour me plaire. Quel était la place des gens comme nous dans ce lieu? Prisonnier ou privilégiés ? Alliés du dragon mauve ou son ennemi ? Il valait mieux se montrer prudent, je ne voulais pas révéler mes intentions devant les autres. Je portais une main à mon menton, pensif… Un peu nostalgique de ce que j’avais vécu avec les deux autres mauves. Cette partie de moi que j’avais perdu là-bas s’éveillait de plus belle, faisant remonter certaines choses en moi. Pour la première fois, mon regard devait se perdre légèrement.

« Naral… Je dois avouer que la vue de votre sœur dans ce lieu sans charme aurait été plus agréable à mes yeux...mais j’apprécie tout de même de vous voir après tous ce temps. Ce mauve vous sied à ravir !
Mais…Je me demande ce que vous avez bien pu faire pour avoir fait circuler une si mauvaise image du dragon mauve en ces lieux. Ne perdons pas de temps car je sais que ce pouvoir vie encore et pourquoi. Est-il cette fois notre allié ou notre ennemi ? J’ai du mal à comprendre tous ce qui se passe ici. »


Ces mots étaient sortit lentement, et je n’avais pas manqué de jeter un regard sévère à Tathar au moment ou je parlais d’allié ou d’ennemi. Un regard qui voulait tout dire surtout que cette fois il avait intérêt à ne pas trop en révéler devant les autres. J’étais catégorique, cette histoire ne concernait personne d’autres.

_________________

"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


Dernière édition par Ezak le Dim 20 Nov 2011 18:12, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Le couloir des Cellules
MessagePosté: Dim 6 Nov 2011 13:14 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
Le couloir me semblait de plus en plus inquiétant. De plus en plus, je me sentais isolé, seul face à une multitude de groupe. Ici, personne ne semblait sain d’esprit et leur confiance n’était accordée qu’à d’anciens et hypothétiques compagnons. Je me sentais démuni et lorsque les nouveaux arrivants prirent la parole, je n’en fus pas plus rassuré. Un guerrier semblait diriger le groupe et commença par nous faire des remontrances.

A vrai dire, je ne comprenais pas vraiment là où il voulait en venir et j’observais surtout les deux créatures qui semblaient l’accompagner. L’un n’était autre que le lupin que j’avais déjà menacé et qui me semblait complètement fou. L’autre était … Un amas de chair, de muscles et de tissus organiques qui semblait pouvoir se mouvoir à sa guise et selon une volonté propre.

Il semblait même qu’il y ait eu une sorte de lien de subordination étrange entre ça et le guerrier, visiblement décidé à nourrir cette créature des os pourris des squelettes tombés en décomposition… Quel festin !

Mais son acte était ignoble même si je n’accordais aucune pitié à ces créatures réincarnées. Il découpait tel un boucher, donnant l’impression d’être prêt à nager dans le sang d’innocents dévorés par Thimoros pour n’assurer que sa simple survie. Cependant, je devais lui reconnaître son pragmatisme car il arma son équipe avec le matériel des squelettes, préparant chacun à toutes les éventualités.

Je me rendis compte alors de ma propre incrédulité. Je n’étais qu’un frêle guérisseur sans trop de pouvoir et sans protection. Si je voulais aider ces hommes, il faudrait que je sois une forteresse blindé, et pour l’instant, ma seule protection était le cuir tanné de ma peau.


(Et le moelleux de tes tripes …)

Les propos de Camille étaient évidemment rassurants… Comme toujours. Et pendant que je me perdais dans des réflexions, le reste du groupe ne m’attendait pas et semblait unanimes à suivre sans condition l’apparition sombre. Je n’avais pas d’autres choix que de leur emboîter le pas, mais je n’étais pas particulièrement rassurer. A la première occasion, je trahirais cette chose qui respirait le mal et la pourriture.

Pour l’instant, l’urgent était surtout de rejoindre les autres et de ne pas rester sur la touche. J’allais donc récupérer le maximum de protection que je pouvais enfiler avant de suivre la troupe difforme dans le couloir retrouvé l’elfe mauve.


(Cette brume ne me rassure pas franchement… Tu pourrais l’analyser ?)

(Un instant, je vais voir …)

Arrivé à la hauteur des autres, j’entendis les questions fuser. Tous voulaient lui soutirer des informations. Trois d’entres eux semblait également se connaître. Je me glissai à l’avant afin d’approcher de plus près mon antéchrist. Transperçant ses prunelles acides, je glissais mon interrogation.

« Vous avez déjà survécu ici … Mais que va-t-il se passer ? Que risquons-nous ? D’autres ont parlés d’ombres, mais sans jamais nous décrire ces choses. Qui est derrière tout ça ? Qui nous menace ? »

Mon ton se voulait sévère et anxieux, j’avais joué ma comédie et le second acte restait à jouer. Laissant la tension retomber un instant, feignant bouillonner, j’explosais une seconde plus tard, prenant à parti le guerrier qui avait parlé avant moi.

« Qu’est ce que ce dragon mauve ? Arrêtez de parler en énigme ! Vous n’avez pas envie de divulguer vos informations, mais vous n’êtes pas le seul à savoir des choses. Vous n’êtes pas le seul à avoir des alliés étonnants dans cette prison. N’est ce pas, Aldryde ? »

Jetant un regard vers la petite créature, j’espérais qu’il viendrait me conforter. Tout n’était que bluff, et j’espérais qu’il prendrait à ma mayonnaise. Tout n’était que bluff, et je sentais que face à lui, je n’aurais eu aucune chance… Reprenant plus calmement, j’annonça ma sentence :

« Il faudrait mieux nous entraider dans cet endroit, et partager nos savoirs. Mon nom est Erfandir. »

Pour conclure un pacte silencieux, je m’approchais du guerrier et lui tendit la main. S’il la serrait, notre alliance de fortune serait scellée.


[[[Prise de protection squelette, Réunion autour de Naral, Danger pris avec Ezak]]]

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer de messages ou poster d’autres réponses.  [ 89 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016