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 Sujet du message: Re: Le Marais Perdu
MessagePosté: Mer 10 Sep 2014 18:45 
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Le vieux prêtre hoche la tête, probablement satisfait, bien qu'il semble toujours aussi impénétrable. Il explicite cependant ses pensées :

« Oui, comme tu l'as compris, tu vas aller chercher une de ces reliques : la faux du souffle glacial d'Anko Drouk. Inutile de la chercher, si nous t'envoyons, c'est que nous savons où elle se trouve. Elle n'était guère cachée, en fait : elle se trouve entre les mains d'un descendant du Lord ! Un shaakt de Caix Imoros de la famille Xaretcharban. Inutile de t'en dire trop, tu vas devoir te rendre à Omyre, nous avons nos contacts là-bas... Tu embarqueras au port d'Eniod dans un navire de contrebandiers, et tu débarqueras au port de Mourakat. Là-bas, t'attendront des hommes qui t'expliqueront la suite. »

Il se penche vers toi, soudain menaçant :

« Inutile de préciser l'importance de cette mission : Ceci est l'aboutissement d'années de travail, d'espionnage... nous avons dépensé des fortunes pour mettre au point un réseau capable d'approcher ce nécromancien au cœur de de la capitale des elfes noirs... Si tu échoues, rien ne te sauvera d'une mort horriblement douloureuse. Soit sûr que nous te retrouverons où que tu te caches... »

Plus calmement, il reprend :

« Et pour répondre à ta question, tu parts avec Naasha. Elle te surveillera... et jouera le rôle de ta maîtresse ! Cependant, elle doit juste te faire entrer dans la demeure de la famille Xaretcharban. La discrétion sera importante car cette relique est cherchée en haut lieu, en très haut lieu, sur Nirtim... si tu vois ce que je veux dire. As-tu d'autres questions ? »

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 Sujet du message: Re: Le Marais Perdu
MessagePosté: Jeu 11 Sep 2014 18:34 
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X. Temple caché, domaine de Senreï Biran.

Maeglin est rassuré en constatant que Senreï lui donne plus de précisions. C'est donc à Caix Imoros que se trouve la relique qui n'est autre que la faux du souffle glacial. Rien que son nom émerveille l'hinïon, il imagine déjà l'arme en sa possession. Et il y a autre chose qui satisfait grandement le fanatique, en effet, son voyage le fera passer par Omyre. Il a plusieurs fois entendu parler de la cité noire et a toujours rêvé de pouvoir la contempler lui-même, la plus grande raison étant que Maeglin apprécie grandement la race des orcs pour leur amour de la guerre et de la dévastation. Lorsque le prêtre l'averti sur l'importance de la quête, l'hinïon reste détendu car il l'a dit lui même: il ne mourra pas tant qu'Hidirain ne sera pas tombée alors si l'échec engendre la mort, il n'échouera point. Et c'est alors que le fanatique apprend qu'il sera accompagné de Naasha. Cela lui déplaît au plus au point car malgré qu'elle eût été son amie, aujourd'hui il la déteste et la voit comme une faiblarde instable en ce qui concerne ses croyances. Cependant, il n'ose exprimer son mécontentement sous peur que Senreï ne sorte de ses gongs et ne lui refasse le coup de la voix inquiétante et du voile d'ombre. De plus il sait très bien que si il doit se rendre à Caix Imoros il devra être accompagné d'une shaakt et jouer le rôle de son esclave car un elfe blanc ne passerait pas inaperçu au milieu des elfes noirs.

Je n'en n'ai point. Tout me semble logique. Et je suis bien conscient de l'importance et des enjeux de cette mission. Je vous l'ai dis, je ne mourrai point tant que la cité cachée se tiendra toujours haute et fière. Alors vous pouvez être sûr que si l'échec doit engendrer la mort, il n'aura pas lieu.

Je suis bien heureux de te l'entendre dire. Maintenant que tu sais tout, suis moi, tu vas devoir t'endurcir et acquérir de nouvelles capacités sans quoi la tâche sera bien plus rude que tu ne le penses.

Alors le prêtre obscur sort lentement de la salle dans laquelle se trouvaient les deux individus et il est suivi de près par Maeglin. Celui-ci se réjouit d'acquérir de nouvelles connaissances, tout ce qui peut lui permettre de devenir plus fort est pour lui une aubaine. Au bout de quelques instants Senreï et l'hinïon sont rendus dans la caverne aux grands cristaux. L'atmosphère est pesante en cet endroit car il semblerai qu'une grande partie des âmes du prêtre obscur y soit concentrée. Maeglin continue à suivre Biran jusqu'à ce qu'il ne s'arrête en plein milieu de la caverne, posté juste en face d'un rocher de taille moyenne.

Vois-tu ce rocher ?

Sûr que je le vois.

Je veux que tu le brises.

Par quels moyens ?

En voilà une question ! Je veux que tu le brises de tes mains bien sûr. Tu peux prendre autant de temps qu'il te faudra, si cela veut dire tout ton séjour, alors soit. Les âmes sont nombreuses ici, alors reste bien calme et peut-être l'une d'entre elles saura t'aider à accomplir cet exploit. Je retourne vaquer à mes occupations, je reviendra te voir chaque jour pour constater de ta réussite ou de ton échec. Bonne chance.

(Veut-il vraiment que je brise un rocher à mains nues... ?)

Alors, une fois le prêtre parti, Maeglin s'assoit face au rocher et reste à le regarder fixement pendant plusieurs heures tout en faisant le vide dans son esprit. Et c'est au bout d'un long moment à rien faire que l'hinïon se lasse, il se relève alors et se met à tourner autour du rocher tout en le scrutant pour essayer de trouver une éventuelle faille dans celui-ci. Malheureusement pour lui, ce roc a l'air bien solide et en très bon état, le fanatique ne sait que faire ni penser et se met à penser que Senreï Biran est fou de lui demander de faire une telle chose. Epuisé, Maeglin s'allonge alors sur le sol de la caverne juste à côté du rocher et s'endort rapidement, espérant qu'il trouvera un moyen de briser cette pierre de malheur après s'être reposé.

En se réveillant, l'hinïon remarque un bol de soupe posé à ses côtés. Il s'empresse alors de s'en saisir et d'avaler son contenu d'une traite, malgré qu'il n'en n'ai pas réellement besoin grâce au sort que lui a lancé le prêtre obscur. La soupe n'est pas très appétissante et n'est plus chaude depuis un bon bout de temps mais peu importe, le simple fait de goûter à quelque-chose lui remonte le moral. Après avoir terminé son repas, Maeglin estime que, vu la température de la soupe Senreï Biran est passé le voir au beau milieu de son sommeil. Alors il se relève et se remet à scruter le rocher de tous ses côtés, au cas où quelque-chose aurait changé mais il n'en n'est rien. Le fanatique est des plus confus, ne sachant absolument pas comment venir à bout de ce roc dur et solide. Et c'est en pensant à l'impression de robustesse que lui donne celui-ci qu'il se dit finalement "Et si il n'était pas si solide qu'il parait ?". Il se décide alors de tenter de le frapper et de voir ce qu'il en adviendra et s'exécute. Advient ce qui devait: le rocher n'a pas perdu ne serait-ce qu'un seul morceau de sa roche alors que Maeglin éprouve une grande douleur dans tous ses doigts, allant jusqu'à se demander si certains d'entre eux ne se seraient pas brisés. Alors l'hinïon commence à perdre patience et par la même occasion, son sang froid. Mais juste avant qu'il ne sorte de ses gongs, il se rappelle de ce que lui avait dit le prêtre: rester calme en espérant qu'une des âmes présentes ne se décide de l'aider. Alors il tente de se calmer et fini par y parvenir. Une fois cela fait, il s'assoit une fois de plus juste en face du rocher tout en prêtant une grande attention à ce qui l'entoure.

L'elfe attend dans cette position pendant plusieurs heures. Seulement, malheureusement pour lui, les seules paroles qu'il parvient à entendre des spectres qui l'entourent sont des demandes d'aide, de délivrance, de permission au repos. Désespéré, Maeglin s'endort une fois de plus sans avoir réussi à briser le rocher. Et pendant plusieurs jours c'est ce qu'il fera. Et à chaque réveil il trouvera son bol de soupe froide déposé à ses côtés. Et à de nombreux moments il manquera de peu de perdre son sang froid. De plus, de jour en jour, il restera de moins en moins longtemps éveillé pour des raisons qu'il ignore, pensant tout de même à une certaine lassitude.

C'est la veille du dernier jour, alors qu'il fixe le rocher depuis déjà une bonne heure que Maeglin commence à se sentir lourd, sa vision se met à se troubler et il entend un bourdonnement insupportable. Alors l'hinïon se recroqueville sur le sol et tente de se boucher les oreilles jusqu'à ce qu'il remarque que le son ne provient pas de son environnement mais bien de son esprit. Le bruit s'intensifie de plus en plus avant de se stopper net et de plonger le fanatique dans une sorte de transe. Il se sent maintenant vide, comme si son âme s'était échappée de son corps et tout ce qu'il voit n'est qu'obscurité, il croit mourir. Mais au bout de quelques instants...

(Pauvre imbécile ! Toi qui a tout accompli par ta haine et ta soif de vengeance, il suffit qu'un prêtre de pacotille arrive et te dise de rester calme pour que tu le fasses ?! En plus de cela tu ne cesses d'ingurgiter ce poison qu'il te donne chaque jour ! Ne t'avait-il pas dit que tu n'aurais point besoin de manger lors de ton séjour ? S'il te fait boire ceci c'est pour t'affaiblir et te rendre la tâche plus rude qu'elle ne l'est déjà ! Tu me déçois, Maeglin l'exilé, j'avais foi en toi, foi en ta volonté de répandre la mort et la dévastation sur le monde. Comment espères-tu y arriver si tu n'es même pas capable de briser un simple rocher ?!)

Maeglin comprend alors qu'il n'est pas en train de mourir mais qu'il est encore une fois soumis à cette entité qui le hante. Il se met alors à lutter pour tenter de sortir de la transe, sans succès. Au contraire, le fait de lutter contre cela semble le faire souffrir encore plus que si il se laissait faire.

(Laissez moi... Sortez de... ARRÊTEZ!)

(Je vais sortir ! Mais je te jure, exilé, que si tu ne brises pas ce rocher, la prochaine fois sera bien plus éprouvante et alors tu me supplieras de te tuer !)

Alors l'hinïon sort de son horrible transe avec une haine au coeur, une haine comme il n'en n'a jamais éprouvée auparavant. Il se dépêche alors de se lever puis se jette sur le rocher telle une bête sauvage, commençant à lui asséner plusieurs coups rapides. Chaque coup qu'il donne le fait souffrir de plus en plus et ses cris de rage se mêlent à des hurlements de souffrance, cependant il ne s'arrête pas à un seul moment, bien décidé à venir à bout de son "ennemi". Et c'est au bout d'un certain moment, alors que la cadence des coups du fanatique commence à ralentir que ses yeux se mettent à briller d'un rouge écarlate, ses muscles commencent à gonfler et ses veines à ressortir, créant des reliefs sur sa peau. A partir de là, chaque coup qu'il assène au rocher le dénude d'une portion de roche. Maeglin reprend alors sa cadence rapide, n'éprouvant plus aucune douleur et se réjouissant de sa victoire à venir. Alors en à peine une minute, le rocher n'est plus qu'un tas de petits cailloux étalés sur le sol. Epuisé et ayant réussi la tâche qui lui avait été confiée, Maeglin perd immédiatement connaissance et s'écroule sur le sol, les mains toutes ensanglantées.

(Voilà qui me rassure...)

_________________
Image

Merci à Itsvara.




Ce jour là j'ai appris une chose, la bonté ne mène à rien, à quoi bon être bon si c'est pour par la suite se faire tuer par quelqu'un qui se dit plus bon que vous ? Aujourd'hui le mal est mon bien, et les ténèbres sont ma lumière...


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 Sujet du message: Re: Le Marais Perdu
MessagePosté: Jeu 11 Sep 2014 19:00 
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Quelque temps plus tard, Senreï revient te chercher. Il regarde un instant le rocher fortement abîmé et hoche la tête sans rien dire avant de te faire signe de le suivre. Il te mène à la sortie de son domaine, où il te rappelle :

« Reviens avec la faux, ou ne revient pas. Naasha ne connaît pas le but ultime de la mission, afin d'éviter les risques si elle se faisait prendre. Elle sait juste qu'elle doit te mener jusqu'à ce que tu t'introduises dans la demeure Xaretcharban. Et n'oublie pas : le nécromancien que tu vas attaquer à été assez doué pour devenir un membre reconnu de sa famille, ce qui est rare dans la société matriarcale des shaakt, L'affronter face à face n'est sans doute pas la meilleure solution... »

Il te fait signe de sortir avant de disparaître dans l'ombre. La porte se referme derrière toi et Naasha t'accueille d'un regard glacial avant de t'emmener vers la ville...

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