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Scène de torture, âmes sensibles s'abstenir.
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L'exil sombre: ACTE III.IV. Marais perdu, temple caché.Maeglin monte le grand escalier qui mène aux quartiers du grand prêtre, avant d'arriver devant une grande porte de bois gardée par deux fanatiques lourdement armés. Ceux-ci ouvrent instantanément la porte, faisant signe à Maeglin d'entrer, ce qu'il fait prestement. Une fois entré, il voit Zoltun, assit à son bureau, en train d'écrire. La pièce est circulaire, de nombreuses bibliothèques sont collées au mur, le bureau auquel est assit Zoltun se trouve au centre de la pièce. Trois grandes fenêtres se dressent derrière celui-ci, apparemment les seules fenêtres du temple. Au bout de la pièce, à droite, se trouve une embouchure laissant apparaître deux escaliers étroits, l'un montant, l'autre descendant. Maeglin s'approche du bureau de Zoltun avant de s'arrêter à environ deux mètres de celui-ci.
Vous vouliez me voir, grand prêtre ?Zoltun cesse d'écrire et se lève, commençant à faire les cents pas.
En effet. Comme je te l'ai dis l'autre jour, quand tu étais encore au lit, j'ai une mission pour toi et Naasha. Mais avant que vous ne partiez, j'aimerai t'apprendre quelque-chose.Et de quoi s'agit-il ?Je vais t'apprendre un sort capable d'absorber les cellules de tes ennemis, tout en faisant flétrir leur chair, jusqu'à ce qu'ils meurent. Ce ne sera pas chose facile mais je sais que tu finiras par y arriver.Bien, quand commence-t-on ?Dès maintenant ! De plus, j'ai fais venir un cobaye des plus originaux pour que tu puisses t'entraîner sur lui, je pense qu'il devrait te plaire. Allez, faites le monter !Des pas se font entendre, ainsi que les cris de détresse d'une jeune femme, semblant venir du bas de l'escalier descendant que laisse apparaître l'embouchure du bout de la pièce. La voix de la jeune femme supplie ceux qui la traînent dans l'escalier de la relâcher, et de ne pas lui faire de mal. Au bout de quelques secondes, deux fanatiques tenant une femelle Hiniön par les épaules entrent dans la pièce. En voyant celle-ci, les yeux de Maeglin semblent immédiatement s'emplir de haine, il commence à serrer les points et à faire grincer ses dents. Mais en comprenant que cette Hiniön sera le cobaye sur lequel il va s'exercer, un grand sourire se laisse apparaître sur son visage. Les deux fanatiques balancent la pauvre elfe au milieu de la pièce, elle est menottée au niveau de ses poignets et de ses chevilles et est entièrement nue.
S'il vous plaît, relâchez moi ! Je n'ai rien fait de mal ! Que me voulez-vous ?! Par pitié ne m'faites pas d'mal !Zoltun tourne son regard vers Maeglin et lui sourit, tout en croisant les bras.
Alors, qu'en penses-tu ?Maeglin se met à rire machiavéliquement, tout en approchant de la jeune elfe. Arrivé juste à côté d'elle, il se baisse et la regarde droit dans les yeux.
Parfaite... Absolument... Parfaite. Dis moi petite chienne, quel âge as-tu ?...Je t'ai posé une question !Je... J'ai 76 ans monsieur...Même pas adulte... Je me réjouis à l'idée de te faire souffrir jusqu'à la mort, plus cela durera, mieux ce sera.Non, par pitié ne...Maeglin gifle violemment la jeune elfe, laissant résonner le son de sa main s'écrasant sur sa joue partout dans la pièce.
Tu la fermes !Zoltun tourne son regard vers les deux fanatiques qui ont emmené la jeune elfe et leur fait signe de partir, ils s'exécutent immédiatement, laissant la pauvre seule avec Zoltun et Maeglin. Celui-ci se relève et envoie un violent coup de pied dans le foie de la jeune elfe, elle se recroqueville sur elle même et cesse tout cri de détresse, ne laissant s'entendre que quelques gémissements de douleur...
Comment dois-je procéder ?Essaie de transformer toute la haine qu'il y a en toi en énergie, puis déchaîne toute cette énergie sur elle, une fois cela fait, elle sera entre tes mains et tu n'auras plus qu'à la presser jusqu'à ce qu'elle meurt. J'ai à faire, je vais donc te laisser, j'espère que tu as bien tout compris ?Oui, grand prêtre.Zoltun se dirige vers la grand porte et quitte la pièce. Maeglin est maintenant seul avec son cobaye.
(Transformer ma haine en énergie... ? Bon, allez ça dois pas être si compliqué.)Il recule de quelques pas et reste regarder quelques temps la jeune elfe sans rien faire. Au bout d'un moment, il ferme les yeux, baisse la tête et se met à penser à quel point il déteste son peuple tout en respirant très profondément. Il tend par la suite ses bras vers l'avant, les mains ouvertes. Il commence à serrer ses poings très, très lentement... Seulement rien ne semble se passer, la jeune elfe ne souffre pas plus qu'avant et rien ne semble avoir changé au niveau de son corps. Maeglin retente sa chance. Il pense cette fois à ses parents, qui n'ont rien fait lorsqu'il a été exilé et qui l'ont rejeté comme tous les autres, sans même lui dire au revoir. Toujours en respirant profondément, il tend encore une fois ses bras vers l'avant, les mains ouvertes, les refermant lentement. Toujours rien. Maeglin est furieux, il se jette par terre et commence à taper du poing sur le sol.
Merde, merde, merde !Puis, en relevant la tête, il voit un corbeau, dans une petite cage, juste derrière le bureau de Zoltun.
(Peut-être que...)Maeglin se relève et approche de la cage du corbeau, il le regarde attentivement en penchant la tête vers la droite. Il se met à penser, encore une fois. Il essaie d'éprouver le plus de haine qu'il peut. Ses yeux se mettent tout à coup à briller, d'un bleu très clair. Il lève sa main, jusqu'à temps qu'elle soit à niveau du corbeau, et commence à la refermer lentement. Quelques plumes du corbeau commencent à tomber et celui-ci semble s'exciter dans sa cage tout en croassant sans s'arrêter. Maeglin s'arrête instantanément, voyant qu'il a réussit à lancer son sort sur le corbeau.
(Bon... Si je veux que ça marche sur elle, je vais devoir me concentrer sur quelque-chose qui me fait éprouver encore plus de haine... Mais quoi ?)Il retourne à son emplacement initial, en face de la jeune elfe et se met à faire les cents pas, il réfléchit encore et encore... Quand soudain lui revient le souvenir le plus atroce qu'il eût connu, la mort d'Huor Aldarion. Le jour où il fût exécuté, Maeglin fut contraint de le regarder mourir, ce qui le fit entrer dans une haine comme on n'en avait jamais vu chez un Hiniön. Ce jour là il était devenu incontrôlable et s'était jeté sur un citoyen d'Hidirain pour le battre. Il fallut trois gardes pour le contrôler et l'emmener loin des autres citoyens. Maeglin respire profondément, il pense à Huor, il le revoit mourir... Il revoit sa tête se détacher de son corps pour atterrir dans une caisse déjà pleine de sang... Il revoit le visage du bourreau qui l'a tué et réentend les applaudissements de la foule. Il respire très profondément... Quelques larmes coulent le long de son visage, il serre les dents, il tremble énormément et au bout de quelques secondes, il pousse un cri de rage terrifiant. Ses yeux se remettent à briller. Il retend alors ses bras vers l'avant et referme ses mains lentement, mais cette fois elles tremblent, et plus elles se referment, plus le cri de rage de Maeglin se fait entendre. Les veines de la jeune elfe sont de plus en plus visibles, les extrémités de son corps deviennent bleues, puis noires. Elle commence à crier de douleur, mais le cri de rage de Maeglin est encore plus puissant et ne laisse rien d'autre ne s'entendre. Au bout d'un moment, Maeglin s'écroule sur le sol, épuisé et essoufflé.
(Je... J'ai réussi... ?)La jeune elfe est en sanglots, elle est maintenant allongée sur le dos et se courbe de douleur vers le haut, tout en criant de toutes ses forces.
Maintenant laissez moi partir, je vous en prie !Maeglin se met à rire machiavéliquement, encore une fois. Il est toujours au sol, à quatre pattes mais il se relève au bout de quelques secondes et lance un regard des plus noirs à la jeune elfe.
Non... Non, je n'ai pas encore réussi... Je n'aurais réussi que quand tu seras... Morte.Une fois ces mots prononcés, Maeglin laisse encore s'entendre son rire machiavélique, qui en refroidirait plus d'un. Il s'apprête à recommencer, encore et encore jusqu'à ce que la pauvre petite Hiniön ne meurt...
Fin de l'acte III.
Nouveau chapitre: L'avènement des ténèbres.