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 Sujet du message: Le repère des brigands
MessagePosté: Lun 27 Oct 2008 21:58 
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Le repère des brigands


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Non loin du lac de Nostyla, cachée au cœur d'un petit bosquet épineux, se trouve une ancienne ferme depuis longtemps abandonnée et oubliée des mémoires. Depuis quelques années, de nombreuses bandes s'y sont installées et ont transformé cet endroit en repère. Rares sont les villageois qui osent s'y aventurer...

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Dim 7 Oct 2012 11:25 
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Les informations apportés par dame Legaeli me laissent dubitatif. Apparemment, elle a réussi à confirmer leur localisation et leur identité en parvenant à s'infiltrer dans les lieux. Un bâtiment en ruine au beau milieu d'un couvert végétal est une base idéale pour tenir à distance les curieux, et repérer les forces armées en armure qui chercheraient à s'en occuper. Malheureusement, sa tentative semble ne pas être passé inaperçue. Elle nous le confirme en précisant qu'ils ont instauré un système de garde. Pire encore, un réseau souterrain existerait sous la bâtisse. Non seulement cela peut leur permettre de fuir facilement, mais aussi de nous perdre ou d'attaquer par surprise.

Je demeure pensif à l'entente de tout ceci. Je peux comprendre qu'elle ne souhaite pas prévenir de notre arrivée en amenant trop de personnes avec elle, mais je trouve risqué de n'être que trois face à eux. J'ai beau ne pas les connaitre, savoir qu'il s'agit des sbires qui les traquent depuis tant de temps m'incite à craindre leur détermination. Pour peu qu'ils soient organisés, les difficultés ne feront que croître. Pourquoi garderaient-ils le guérisseur en vie s'ils souhaitaient se venger ? Je redoute le dénouement de cette affaire, mais je tente de faire preuve de volonté pour chasser cet élan négatif.

Pendant un moment, je regrette d'avoir mêlé Hidate à cette histoire. Toutefois, en lui adressant un bref coup d'oeil tandis que nous amorçons notre entrée dans le couvert végétal, je me rends compte qu'il rayonne presque. J'esquisse un sourire. Pourquoi m'inquiéter de la sorte ? Le milicien est un homme d'action, et ce danger semble raviver son esprit d'aventurier. Mieux encore, il a l'air d'être plus motivé que jamais. D'ailleurs, dame Legaeli doit également être quelqu'un de capable pour se dire apte à se débrouiller seule, si ce n'était la présence de gardes prêts à sonner l'alerte.

Faisant attention où je mets les pieds, je respire doucement l'air chargé de senteur d'épineux. Mes oreilles perçoivent bien des chants de volatiles, mais leur présence n'a rien d'apaisant. Bientôt, une tache plus claire apparait dans la verdure, s'accompagnant d'un vague son de gorge à la tonalité humanoïde. Nul doute que nous ne sommes plus très loin de la cache. Avant d'aller plus loin, nous prenons la décision de camoufler nos bagages à l'abri d'une souche. Si nous devons agir vite ou discrètement, nos sacs ne feraient que nous ralentir, ou nous alourdir.

Lentement, nous progressons en faisant un cercle large, pour nous donner un meilleur champ de vision sur les lieux, tout en restant à une distance respectable. Plusieurs questions me taraudent, que je formule à voix basse pendant que le milicien s'assure que nous ne sommes pas repérés.

"Dame Legaeli. Pensez-vous qu'ils ont piégé l'endroit ? Combien peuvent-ils être, à votre avis ? Est-ce que vous avez une stratégie particulière en tête ?"

Portant la main à la sangle de mon arme, je tends mes oreilles pointues, à l'écoute. La jeune personne ayant déjà eu un aperçu des lieux, tout ce qu'elle pourra nous apprendre sera un atout en notre faveur.



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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Dim 7 Oct 2012 15:00 
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-Une stratégie? Répéta la jeune fille en observant les ruines. Je veux simplement tirer mon père de là, par n'importe quel moyen. Après je vous avouerai que nous débarrasser d'eux serait une bonne chose mais je ne sais pas combien ils sont... cela fait trop d'année que ça dur. Pour ce qui est des pièges (elle prit un air inquiet) nous verrons bien.

S'approchant légèrement, elle tira silencieusement sa lame au clair, veillant à ne pas se faire repérer par d'éventuels gardes.

-Il faudrait repérer et éliminer les gardes si il y en a, avec discrétion. Après, vous l'aurez deviné, il faudrait s'infiltrer dans le réseau souterrain et trouver mon père. D'après ce que j'ai vu, le tunnel donne sur plusieurs portes. Soyez prêt, nous n'avons pas le droit à l'erreur.

A présent si proche du but elle ne semblait pas engagée à vous donner plus de précisions sur les raisons de la capture de son père...

------

Eléments à prendre en compte

Jet de dé repérage des gardes: 39. L'ennemi prend son rôle au sérieux. Les gardes sont difficiles à repérer, c'est avec certitude que vous comptez au moins 2 hommes, mais il y en a peut-être d'autre...
(Info: un jet de dé secret à été effectué pour savoir le nombre total de gardes, sont-ils simplement deux? [:devil:] )

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Lun 8 Oct 2012 20:59 
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Je ne me sens pas tranquille, pas du tout. Plus je réfléchis, moins je trouve notre tentative prudente. Cela aurait été plus simple d'organiser un assaut frontal avec les adversaires, mais il y a aussi le risque que cette provocation soit un signal mettant un terme à la vie du guérisseur. Pour peu qu'il soit encore en vie. Chacun camouflé par de larges troncs et des buissons, nous surveillons les lieux. Une légère inquiétude m'étreint. J'ai beau scruter les alentours, tendre l'oreille aux sons ambiants, rien ne me conforte dans l'idée qu'il n'y a bien que deux gardes. La logique veut qu'il y en ait plusieurs pour se défendre l'un l'autre, mais s'ils sont sur le qui-vive, il y a fort à parier qu'ils ont renforcé leurs effectifs.

Dans cette végétation, je redoute que le craquement d'une branche ne nous trahisse, ou que l'impatience de dame Legaeli ne la pousse à charger. Mes yeux violins balaient les troncs proches. L'un de nous pourrait sans doute tenter d'y grimper, mais le manque de prises me fait taire cette idée. Un procédé simple serait d'essayer d'attirer leur attention, sans que cela ne leur donne le sentiment d'être pris pour cible. Comment faire ? S'approcher peut être extrêmement risqué si les feuilles au sol couvrent des pièges.

Actionnant mes méninges aussi vite que possible, je cogite en silence. Peut-être que préparer quelque chose d'incongru serait suffisant ? Brièvement, je jette un coup d'oeil en direction de nos bagages. Une stratégie pour les amener à s'interroger serait de monter notre toile de tente, de préparer un feu de camp, et de générer suffisamment de fumée pour les interpeller.

(Non. Trop de risques que le bruit trahisse notre position avant que la tâche soit accomplie. )

Peu importe l'angle d'approche, celui de l'affrontement direct est à proscrire. Levant le nez vers Hidate, je scrute son casque au blason de la milice. Nul doute que s'ils le voyaient, les gardes n'apprécieraient pas, mais ils seraient davantage tentés de fuir qu'autre chose. Sauf si leur adversaire leur semble si frêle qu'ils baissent la garde. Serrant le poing, je secoue légèrement la tête. Hidate est trop imposant pour remplir ce rôle, et les sbires connaissent le visage de dame Leageli.

Adressant un bref regard aux humains avant de regarder devant moi, je prends doucement la parole, exposant mes idées.

"Nous pourrions faire diversion en préparant un faux campement, avec un feu de feuilles, mais cela prendrait bien trop de temps. L'alerte sera certainement sonnée si nous envoyons le moindre projectile dans leur direction... "

J'inspire lentement.

"Le plus simple serait de s'éloigner de l'entrée, et que je serve d'appât pendant que vous vous tenez prêts à les..."

Une soudaine idée me vient.

"Les prendre au piège, pendant qu'ils me courseraient, dans la toile de la tente. Ce serait sans doute plus discret que de faire entendre le choc des lames, pour peu qu'ils n'utilisent pas d'armes de jet. Mais dans cet environnement, ce genre d'attaque a de fortes chances de finir dans un tronc ou un buisson."

Je ne suis pas un stratège, loin de là, mais j'essaie de réfléchir à un plan en fonction de ce que nous possédons. En l'occurrence, pas grand-chose hormis peut-être l'effet de surprise, nos bagages et nos équipements. Je détourne mon attention sur mes compagnons, attendant le moindre signe d'approbation ou de son contraire. Le milicien semble perplexe, mais je ne parviens pas à en identifier clairement la raison. L'avis de la jeune personne me semble primordial dans ces circonstances.

C'est tout de même la vie d'un parent qui est en jeu, si elle nous a bien dit l'entière vérité.



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Dernière édition par Kiyoheiki le Mar 9 Oct 2012 13:35, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Mar 9 Oct 2012 13:34 
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Un moment de silence s'installe pendant que la jeune humaine prend un instant de réflexion. Nul doute que devoir retarder notre intervention l'ennuie, chose que je devine à son froncement de sourcils. Pendant qu'elle se décide, je rends son regard à Hidate. Il me semble comprendre d'un coup que sa réticence n'est pas juste motivée par l'absence d'action. L'expression, bien que légère, que son faciès arbore laisse entendre qu'il est inquiet pour moi. Je l'interprète de cette façon, bien sûr, même si cela pourrait tout aussi bien signifier qu'il n'a simplement pas confiance en mon plan.

Bientôt, dame Legaeli prend la parole à voix basse. Elle a beau contenir sa voix, je perçois tout de même une certaine irritation.

"Soit. Que tout se passe comme prévu ou non, il y aura mort d'hommes de toute façon."

Une pression aussi soudaine qu'éphémère m'enserre la poitrine. Je sais parfaitement qu'on ne peut pas se battre sans que la moindre effusion de sang ne se produise. J'ai beau avoir des réticences, et me souvenir du gamin mourant, ma mission est de secourir le père de la demoiselle. J'ai juré de servir ma patrie à travers la milice, et mon honneur ainsi que celui de mon oncle en pâtiraient grandement si je brisais mon serment.

Un peu d'appréhension nait dans mon cœur quand j'acquiesce, incitant mes camarades à retourner auprès de nos affaires. Tandis que j'aide le milicien à déplier la toile, l'humaine observe les environs. Elle arrête son regard sur un chemin terreux, sans doute voie de passage pour quelques grands animaux sauvages. Un peu plus loin, d'épais buissons masquent les environs du sentier.

"Là-bas. Entre ces deux zones buissonneuses."

J'y jette un bref regard avant d'approuver. Les humains se tiendront derrière, prêts à lever la toile à la verticale. Elle est rigide et solide. Dans la théorie, mes futurs poursuivants ne pourront pas l'éviter, et l'effet de surprise aidant, ils pourraient même tomber. Par la suite, il n'y aurait plus qu'à les coincer dedans pour s'en défaire. Si cela fonctionne, bien entendu.

Allant jusqu'à la zone, j'aide Hidate à fixer au sol deux pans du tissu, à l'abri des regards. Dame Legaeli et lui auront en main les cordes reliées à l'autre extrémité.

Je pousse un léger soupir, puis décide de me défaire de mon arme et de ma sacoche. Face à l'air interrogateur du grand homme, je m'explique.

"Je vais avoir besoin d'être le plus léger possible pour avancer vite, et la vue de mon Fang Bian Chan peut les rendre méfiants au lieu de les interpeller."

Sur ce, je m'avance davantage sur le chemin, plaçant mes affaires un peu plus loin. Si je parviens à avancer suffisamment vite, je pourrais reprendre mon arme à leur arrivée. Fouillant dans ma besace, j'en extirpe la dague de Père, serrant les doigts dessus. Quand je retourne auprès du duo humain, je sens un objet sur mon crâne, et le relève du pouce. Hidate vient de me plaquer son casque sur la tête, un air étrange dessiné sur le visage. Du haut de mon mètre trente, je dois vraiment avoir un air presque inoffensif pour que le géant soit quasiment en train de sourire.

Par prudence, je tapote un peu de terre glaiseuse sur mon visage et mes mains, histoire d'atténuer mon teint de peau. J'ignore quelles sont leurs connaissances en matière de milice oranienne, mais je doute que voir un shaakt à leur couleur les fasse réagir dans mon sens. Prenant une longue inspiration, j'attends que les deux autres soient prêts avant de retourner en direction des ruines. Ils ont beau ne pas être tout près, ils le sont assez pour intervenir si besoin.

Tenant le casque, blason visible, je m'avance résolument. Lorsque je crois apercevoir le déplacement d'une silhouette, j'avise une branche sèche au sol, et marche dessus, jusqu'à la faire craquer dans un bruit sourd.

(Zewen tout-puissant, faites que tout se passe bien.)



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Dernière édition par Kiyoheiki le Lun 22 Oct 2012 23:43, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Mar 9 Oct 2012 13:55 
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Jet de dé : 94 (on frôle le coup critique^^) -10 pour le jet de dé foireux lors du repérage des gardes = 84 Réussite
Nombre de gardes dévoilé: 4

Comme prévu, le craquement se fait sonore au possible, faisant s'agiter les gardes. Bientôt, tu peux apercevoir pas moins de quatre d'entre eux s'approcher, scrutant les environs. Ils ne manquent évidement pas de te voir et se lancent sans réfléchir à ta poursuite, ne cherchant même pas à donner l'alarme vu leur nombre.

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Eléments à prendre en compte: vu le résultat au jet de dé chanceux tu peux rp le combat comme tu en as envie, sachant que depuis ma place de GM je ne t'attribue aucun malus ni éléments à prendre compte.

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Mer 10 Oct 2012 21:02 
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Le poing serré sur la dague, je sens la branche craquer sous ma semelle de bois. Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas une silhouette que j'ai vu, car quatre autres formes humaines apparaissent soudain non loin de moi. Je me sais repéré quand l'un d'entre eux tend une épée courte dans ma direction. Faisant aussitôt volte-face, la main retenant le casque, je me lance dans une course rapide sur le sentier. Je n'ai pas besoin de me retourner, les lourds coups des bottes sur le sol m'informent qu'ils me pourchassent. Par moments, un éclat de voix que je jurerais féminin lance une injure à mon intention, ou me somme de m'arrêter. Apercevant les buissons, j'allonge les foulées, quand un bruit de course se rapproche vivement.

L'un de mes poursuivants est plus rapide que les trois autres, et passe au niveau du piège à quelques enjambées de moi. Mes jambes me portent aussi vivement que possible en direction de mes affaires quand je réalise que je vais manquer de temps. Si je ralentis ou m'arrête, l'humain va certainement me rattraper voire me frapper avec précision. Lorsque je vois une légère butée devant moi, je décide de tenter un acte risqué. Coup de geta au sol, arrêt brutal, et percussion violente. Tout mon corps m'informe de son mécontentement, luttant pour rester debout, tandis que le choc résonne dans le casque au point de le faire choir. Un son mat m'informe que mon acte a porté ses fruits.

En quelques enjambées, je retrouve mes affaires, délaisse le poignard et reprends mon Fang Bian Chan en main. En me tournant vers le garde, je le vois se relever et jeter un coup d'oeil dans son dos. Il semble s'apprêter à aboyer un ordre quand le bruit de la toile résonne. Deux gardes semblent l'avoir percuté. Aussitôt la vibration perçue, le milicien et la jeune femme bondissent, plaquant et cognant rudement une forme humaine prise au piège. Le deuxième garde n'a qu'une jambe de coincée, et parvient petit à petit à s'extraire du piège.

(Trois contre trois. Je dois retenir celui-là.)

L'humain qui m'a suivi est grand, presque autant que dame Legaeli. Il affiche brièvement un air surpris en voyant mon visage semi-elfique maculé de glaise. Une barbe teinte boue, assortie à sa chevelure, donne à son visage sévère un aspect rustre. Pourtant, il porte une cuirasse visiblement en cuir rigide d'une très bonne facture, comprenant torse, bras, avant-bras, mains, et dépassant le niveau des hanches. Elle n'a rien d'ynorien à mes yeux, mais c'est son air résistant qui m'ennuie le plus. Vais-je pouvoir le combattre efficacement sans la plus petite protection ? C'est en le voyant ramasser un peu péniblement sa hache, ressemblant à une hallebarde miniature à cause de la pointe qui la coiffe, que je tente de reprendre confiance. Il semble bien protégé, mais cette arme est assez lourde. Avec un peu de chance, je parviendrai à anticiper certains coups.

Prenant une vive inspiration, je perçois le choc du métal plus loin. L'affrontement a débuté, et la distance entre notre position et les ruines va dans notre sens.

Soudain, avec un grondement bestial, mon adversaire ouvre les hostilités. Son bras droit se lève verticalement tandis qu'il avance à grands pas dans ma direction. Mon arme tenue à deux mains, la lame en croissant dans sa direction, je me prépare à son attaque. Prestement, je me décale sur le côté gauche au moment où sa hache s'abat. Propulsée par son élan, celle-ci décrit un léger arc de cercle, exposant son flanc droit. Immédiatement, je riposte en lançant le croissant métallique dans sa direction. Une trainée de sueur désagréablement froide s'écoule le long de ma colonne vertébrale.

Non seulement mon coup ne lui a rien fait, mais son armure est si résistante que la lame est déviée vers l'arrière de la cuirasse, en y laissant à peine une trace. Une douleur vive éclate sur mon profil droit. Réactif, le garde vient de me donner un coup brutal du revers du poignet. Le choc est si violent que j'en titube, faisant rapidement quelques pas de côté sans le quitter des yeux. Tandis que mes oreilles perçoivent un son médisant, ma langue goûte au sang de la face interne de ma joue blessée par mes propres dents. Passant vivement le revers de la main sur mes lèvres, j'y détecte une coupure. Je ne sais pas si j'ai peur ou si je suis agacé, mais ces émotions me font serrer les dents. Attentif, je note la gestuelle de mon opposant, faisant un signe m'invitant à m'approcher.

(Il me provoque ? Bon, je ne dois pas attaquer son buste. Alors...)

Diminuant la distance qui nous sépare, je prépare mon arme, la reculant un peu pour lui donner plus d'élan. Dès que je suis assez proche, je donne mon coup avec le croissant luisant. Retentit alors un son aigu et métallique. Une étincelle de frustration nait quand la lame est non seulement parée par la hache, mais frappée avec assez de précision pour être détournée de sa cible. Immédiatement, je réarme mes bras et jambes, faisant pivoter la seconde partie métallique plane pour lui heurter l'un des membres inférieurs. Comme si l'exercice ne lui demandait guère d'efforts, le garde se défend du coup en contrant le manche du Fang Bian Chan avec celui de sa hache.

Il se permet même de fortement me repousser en s'en aidant. Un peu déstabilisé, je me replace en posture défensive, la lame lunaire dans sa direction.

(Je ne parviens à rien. Il lui suffit de camper sur ses jambes pour parer toutes mes tentatives. L'affronter seul et frontalement ne me mènera nulle part. Je vais juste me fatiguer sans résultat. Mais alors, comment faire ?)

Un pas du garde vers moi me fait instinctivement reculer, alors qu'au loin le choc des armes continue de retentir. Je dois trouver un moyen de le neutraliser.

Et vite.



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Dernière édition par Kiyoheiki le Jeu 11 Oct 2012 13:17, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Jeu 11 Oct 2012 13:16 
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En une symétrie quasiment parfaite, chaque pas en avant de mon adversaire m'en fais exécuter un vers l'arrière. Puisque je sais ne pas pouvoir le frapper ni au torse ni aux jambes, la seule possibilité reste sa tête. Si je pouvais ne serait-ce que l'étourdir ou l'assommer, il me serait possible de me rapprocher de mes compagnons. L'union fait la force, mais je m'inquiète aussi pour eux. J'ignore tout de la tournure des événements, m'incitant à vouloir les retrouver au plus tôt. Sauf que pour le moment, un obstacle de taille et décidé à m'en empêcher me barre la route. Jetant un coup d'oeil aux alentours, je n'y perçois que des buissons et des troncs d'arbre. C'est peut-être justement ce qui peut m'aider.

Reculant encore un peu, je sens dans mon dos le bois d'un haut végétal. Quelque peu acculé, je me prépare à réagir. Une nouvelle fois, l'humain arme son bras en hauteur, puis il l'abat. Prenant appui fermement, je lève à deux mains le manche de mon arme, bloquant l'assaut avec difficulté. Lorsque je le vois armer son poing libre, je bande mes muscles, rejetant son arme sur ma gauche. Les quelques instants où il est déséquilibré me permettent de tenter une frappe de la lame plate. Vif malgré sa protection, ce désagréable personnage l'évite de peu en donnant un coup de talon au sol. Un bref moment de flottement prend place avant qu'il n'arme de nouveau son bras.

Ce coup-ci, il m'envoie un coup de taille, faisant décrire un arrondi à la trajectoire de sa hache. Il semble d'un coup si pressé qu'il me rate totalement, le fer de sa hache venant se ficher sans le tronc alors que les manches des armes respectives se cognent. Un hoquet de surprise m'échappe quand je sens le bois frôler ma main. A quelques millimètres près, j'y perdais un doigt. L'occasion est belle, et je saute dessus. Me décalant d'un pas, j'essaie de nouveau de faire appel à mon énergie combattive pour lui asséner un coup à la tête. Une violente vibration remonte à mes mains quand une partie de ma force est stoppée par son avant-bras relevé. Toutefois, l'élan est suffisant pour que la tête évasée heurte la partie arrière de son crâne.

Mon coup porté, je décide de mettre une certaine distance de sécurité entre nous.

(Ce petit jeu peut durer un moment. Immobiliser sa hache me donne un avantage, mais sa garde est trop efficace.)

Lorsque la hache retourne dans la main de son propriétaire, je songe que sans élan, le coup porté est pratiquement inefficace. Seulement, si elle est encore bloquée dans un arbre, le garde sera trop sur la défensive pour me laisser une opportunité. Mes yeux violins se rivent à la pointe ornant le fer luisant. Une idée me vient, mais son exécution ne me plait pas du tout. Si je peux gagner un duel de force entre nos deux armes, viser sa tempe sera envisageable.

Raffermissant ma prise sur mon arme, j'avance résolument vers l'humain en quelques pas rapides, le manche de mon arme en biais pour me protéger. Une expression indéchiffrable se glisse sur le faciès hirsute, que je ne comprends que trop tard.

J'avais misé sur une parade de sa part, mais la douleur consécutive du choc m'apprend que j'ai eu tort. Nul besoin de baisser les yeux. Le bras armé est tendu dans ma direction, légèrement vers le bas. Une chaleur moite se dégage de mon abdomen, frappé de la pointe de métal, à quelques centimètres sur la gauche de mon nombril. Mon coeur pulse, faisant galoper le sang s'échappant de la plaie. Choqué, horriblement surpris, je perçois un air moqueur voire de pitié sur le visage barbu. De ma main gauche, j'agrippe fortement le manche de la hache, réalisant sa matérialité, sa présence, et ce qui vient de m'arriver. Ressentant un à-coup dessus, je prends conscience que mon geste entrave le mouvement adverse.

Suite à un grommellement agacé, le pied de l'humain se lève, comme s'il voulait extraire la pointe d'une vulgaire souche. Je souffre, mais pas seulement physiquement. Ma fierté d'ynorien est blessée aussi. Notre peuple est fier, fort, et me voir sujet à tant de condescendance m'irrite. Aucun sentiment ne prend cependant l'ascendant sur l'autre, tous dominés par une seule pensée.

(Par Moura, jamais ynorien n'abandonne sans se battre !)

Tenant fermement l'arme malgré la peine ressentie, je mets de la force dans le soudain coup de la lame en croissant, visant la jambe sur laquelle s'appuie l'humain. Mon coup soudain touche, ne le blessant que légèrement. La surprise est cependant suffisante pour qu'il repose son pied botté. Lâchant la hache, je replace vivement mes mains sur mon Fang Bian Chan, tendant les bras droit devant moi. Je suis encore étourdi par la douleur, irrité par son picotement, préoccupé par la gravité de la blessure, mais encore plus inquiets pour mes compagnons. J'ignore si c'est à cause du sang tambourinant dans mes tympans, mais je ne perçois plus le son des combats.

Bras tendus tenant mon arme, je vois se poser la main libre de l'humain dessus, cherchant à me repousser. Ses deux membres supérieurs agissent en parallèle, m'enfonçant la pointe un peu plus dans la chair. Paradoxalement, au lieu de ressentir de la faiblesse, je perçois un regain de vitalité et de force. Bandant mes muscles, et accompagnant mon geste d'un grondement animal, je parviens à défaire sa prise sur le Fang Bian Chan. Sa main repoussée, j'ai le champ libre. Obligeant mon buste à pivoter, élargissant la plaie, j'assène un violent coup de la lame évasée contre la tempe de mon adversaire.

Cette fois-ci, le coup porte et résonne même avec une telle force qu'il n'a pas le temps de prononcer une parole. Visiblement sonné par l'attaque, il titube, reculant en délaissant sa hache. Immobile, le souffle court, je sens ma sueur faire glisser la glaise sur ma peau. C'est sans vraiment le regarder que je le vois s'adosser contre un tronc, la main contre la tête. D'un coup, alors que je viens de remarquer une silhouette féminine, un éclat brillant passe devant sa gorge. Le fil de la lame ne lui laisse aucune chance, faisant jaillir de sa peau une gerbe écarlate. Tandis que son corps tombe devant des buissons, Hidate se précipite à ma rencontre. Son armure est abimée par endroits, mais je ne vois aucune trace de blessure. Visiblement, la même chose peut être dite pour dame Legaeli.

"Content de vous revoir sains et saufs."

J'esquisse un sourire amical devant l'expression inquiète de Hidate. Abaissant un peu le regard, je m'apprête à retirer l'arme dont le poids accroit la taille de la blessure. Laissant mon Fang Bian Chan au milicien, je me concentre aussi intensément que possible, mêlant mon énergie combattive à mes fluides de lumière. Visualisant la plaie, j'y appose ma paume. Muscles, vaisseaux sanguins, l'énergie curative se répand en moi, réparant progressivement les dégâts causés. J'y mets tant de concentration qu'une fatigue aussi soudaine que légère m'étourdit quelques instants.

Palpant la zone touchée, j'y perçois une fragilité certaine. Mon sort lumineux ne semble pas avoir été assez fort. Je vais devoir me montrer prudent pour ne pas la rouvrir par inadvertance.

Effaçant la glaise de mon visage à l'aide de ma manche, je constate la trainée de sang maculant mes habits depuis l'orifice occasionné. Tant pis. Nous avons assez perdu de temps, et le regard de la jeune femme appuie mes pensées. Après avoir repris mon arme, et le milicien son casque, nous reprenons la route en direction des ruines. Après tout, nous n'en sommes qu'au début de la mission.




Tentative d'apprentissage de la CCAA "36 chandelles".

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Jeu 11 Oct 2012 14:52 
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Vous parvenez bientôt à la bâtisse en ruine. Malgré les quatre murs encore debout, une porte gît, dévergondée à côté de l'entrée. A l'intérieur, un table et quelques chaises branlantes. Le toit est à moitié effondré, une lampe à huile demeure sur la table. L'endroit est poussiéreux, de toute évidence ce n'est pas là que le plus gros des affaires s'organise.
Mais le plus important, c'est une trappe dans un coin de la pièce. De la lumière filtre à travers les planches en bois, il n'y a visiblement aucun cadenas pour empêcher son accès.

-Là! S'exclame Legaeli. Elle conduit au souterrain, je me suis fait repérer ici même, obligée de prendre la fuite.

En vous approchant vous pourrez entendre, faiblement, des bruits de voix provenant d'en dessous...

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Ven 12 Oct 2012 19:46 
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De retour à la bâtisse en ruines, nous n'y découvrons guère plus que ce que sa description englobe. Quelques murs debout, une porte détachée, et quelques fournitures. D'un coup, manquant me faire sursauter, dame Legaeli pointe du doigt une trappe en lâchant un "là" dont je trouve le ton indéfinissable. Enchaînant, elle nous précise qu'il s'agit l'entrée du souterrain, là où elle a été repérée la première fois. Ceci signifie que, cette ouverture passée, c'est l'inconnu le plus complet qui nous attend. En-dessous, une faible lumière passe entre les planches. Mais impossible de dire s'il s'agit d'une lanterne ou le passage d'un autre garde portant une torche.

Résolument, le milicien prend l'initiative d'ouvrir la pièce de bois, la main sur son fourreau. Placé derrière l'humaine, je ne vois pas encore bien ce qu'il y distingue, mais il souhaite visiblement passer le premier. Suite à un bref échange de regards, il s'engage dans le passage, donnant sans doute sur une échelle de bois ou des appuis taillés dans le roc. Je tends l'oreille aux voix proches. L'écho risque fort de nous jouer des tours, et c'est peut-être là une stratégie de défense du lieu.

Une fois Hidate arrivé, il nous fait un bref signe de la main, nous invitant à descendre.

(C'est parti.)

Coinçant mon arme entre mon torse et mon coude, je parviens aux côtés du géant. La jeune femme qui nous emboîte le pas ramène la trappe dans sa position initiale. Tentant de contrôler ma respiration, j'observe les alentours.

Nous y sommes, mais reste à savoir où aller.


~Suite~

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Dernière édition par Kiyoheiki le Ven 12 Oct 2012 20:47, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Ven 12 Oct 2012 20:09 
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Jet de dé bandits alertés: 79 réussite
Jet de dé réaction de Legaeli: 43


C'est en effet une petite échelle en bois qui vous mène sur une minuscule pièce. Celle-ci donne sur un couloir, les voix se font plus distinctes, une dispute semble avoir lieu entre plusieurs personnes.

Image


L'architecture du tunnel est très artisanale, des planches soutiennent les murs en terre sèche. La poussière irrite les yeux et les seules sources de lumière, des lampes à huiles accrochées ici et là, éclairent un tunnel sur une vingtaine de mètres. Plusieurs portes, cinq en tout, donnent sur vous ne savez quoi... l'une d'elle est entre-ouverte, les voix proviennent de là.

Legaeli écoute un instant et ses traits se transforment en une rage indescriptible, elle semble lutter pour faire le moins de bruit possible. Pas de doute, si elle voit un seul des bandits, elle bondira sur lui...

-Mon père doit être derrière l'une de ces portes, fulmina-t-elle en silence.

-----

Bonjour Kiyo, on va jouer à un jeu [:devil:] . Selon les actions que tu entreprends, tu peux bien sûr tenter d'ouvrir des portes. La porte 3 correspond à celle où les bandits (Combien?) sont posés. Les dés vont (encore une fois) être tes meilleurs amis où tes meilleurs ennemis.

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Ven 12 Oct 2012 20:43 
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Avant de les voir, je reconnais à vue de nez l'odeur des lampes à huile. L'une de mes interrogations précédentes a donc trouvé réponse. Avançant prudemment, Hidate conservant la main à la garde de ses armes, je sens mes sourcils se froncer malgré moi. Ce n'est pas un large réseau aux galeries multiples qui s'offre à nous, mais un unique couloir percé de nombreuses portes. L'une d'entre elle, la seconde sur la gauche, est entrouverte. Des éclats de voix en proviennent, quelque peu indistincts, mais sonnant comme une dispute.

Je crains quelque peu l'âge de l'endroit, les murs étant soutenus par des planches. Peut-être faut-il envisager, si le retour s'avère difficile, de briser l'une d'elles. Avec un peu de chance, cela pourra barrer la route à nos poursuivants. Évidemment, il faut pour cela que nous trouvions le père de dame Legaeli avant qu'elle ne décide d'assassiner tous les occupants des lieux. Je lui adresse un regard, et sens mes yeux s'arrondir en découvrant un faciès crispé par la rage. J'imagine que se sentir aussi proche du but et de ses ennemis doit avoir un certain impact sur elle.

Craignant que mes mots ne fassent que l'agacer davantage, je garde le silence. J'acquiesce quand elle suggère que son père doit se trouver dans l'une des salles, et jette un oeil aux portes. La logique voudrait que la pièce la plus éloignée de la sortie soit celle où sont retenus les captifs. Ainsi, quand bien même ils s'échapperaient, ils pourraient difficilement passer devant la salle des gardes sans se faire remarquer.

(Et la même chose s'applique à nous.)

Peut-être leur arsenal se trouve-t-il dans l'une des salles, et pourrait nous fournir un appui ? Dans un silence que nous tentons de nous imposer, Hidate se plaque à mi-parcours entre les deux portes de gauche, le regard braqué sur la salle ouverte. Posté derrière lui, je tiens fermement mon arme, regardant brièvement la porte en face avant de reporter mon attention sur dame Legaeli. Je ne sais pas ce qu'elle pense, mais c'est l'arme à la main qu'elle pose résolument l'autre sur la poignée de la première porte, et la fait pivoter.

J'inspire doucement, espérant être prêt à réagir en cas d'incident, les oreilles guettant les variations des voix.



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Dernière édition par Kiyoheiki le Mer 17 Oct 2012 01:10, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Lun 15 Oct 2012 13:53 
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Porte ouverte: la pire...
Jet de dé discrétion: 43 échec (t'es pas tombé sur le meilleur scénario...)


Legaeli pousse la porte de bois. Malgré le grincement, les voix provenant d'à côté ne cessent pas, signe qu'ils n'ont rien entendus. Ce n'est qu'une fois la porte grande ouverte que vous pouvez apercevoir à l'intérieur trois bandits. A la faible lueur d'une lampe posée sur une table, deux d'entre semblent jouer aux dés, le troisième dors sur un matelas de fortune. Le joueur assis à l'opposé de la porte vous lance un regard ébahit et, d'un air crétin, tourne son regard vers un râtelier d'arme, unique meuble de la pièce.

Ni une ni deux, Legaeli pénètre dans la pièce lame au clair, ignorant toute discrétion...

----

Les bandits d'à côté seront évidemment alertés et c'est au nombre de (secoue ses dés vicieusement) 2 (oooooooh la chance!) qu'ils interviendrons, déjà armés ces-là évidement.
Un p'tit combat en plus, fais toi plaisir sur l'originalité :)

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Mer 17 Oct 2012 01:09 
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La porte s'ouvre sur un grincement dont l'écho file le long du couloir. Les doigts serrés sur mon arme, je jette un oeil au milicien. Stoïque, celui-ci ne bouge pas, m'informant que les gens à l'intérieur n'ont rien perçu. Dès que la porte est ouverte, un frisson glacé dévale mon dos. La pièce faiblement éclairée, et pratiquement vide de meubles, est occupée par trois personnes. Deux joueurs de dés assis par terre et une autre forme au sol, semblant se reposer. L'empressement de Legaeli fait que non seulement notre entrée n'a rien de discret, mais que par chance, les présents sont désarmés. Le coup d'oeil de l'homme vaguement châtain et mal rasé qui nous fait face, en direction du râtelier d'armes, le confirme.

Avant que je puisse réfléchir davantage, la jeune femme se lance dans la pièce, et abat à la verticale son sabre sur le premier être croisé. Malheureusement pour ce dernier qui venait de se retourner, la lame acérée ne le rate pas. Le métal trace une ligne carmin depuis le dessus de son sourcil, venant terminer sa course dans le bruit horrible d'une clavicule brisée. Lorsque le sabre se retire d'un coup sec, un flot rouge s'échappe, recouvert en vain par l'autre main de l'humain. Un grondement entre peur, rage et douleur résonne dans la salle. A mes yeux, ce n'est plus une jeune femme armée et désireuse de retrouver son père que je vois, mais un être avide de vengeance.

Pris de court, je ne peux qu'assister à la scène lorsque la jeune femme plaque du pied le blessé au sol, face contre terre, et lève son sabre. Ma poitrine se rétrécit au point de me faire manquer de souffle quand l'arme s'abat sur la cage thoracique de l'ennemi à terre, le transperçant de part en part. Je le sais pourtant. Je sais qu'un combat à mort finit toujours ainsi, mais mon coeur d'ynorien souffre d'avoir assisté à l'exécution pure et simple d'un homme désarmé. Il n'y a aucun honneur à prendre la vie d'une personne incapable de se défendre, mais le regard brûlant de la jeune femme m'apprend que c'est bien là le cadet de ses soucis.

( Par Gaïa, que de haine dans ce regard. )

Suite à toute cette agitation, l'endormi se réveille en sursaut, parvenant à se redresser sur un genou alors que dame Legaeli se hâte dans sa direction. De mon côté, je parviens à reprendre le dessus sur mes émotions, et arme mes bras en avançant vers l'humain près du râtelier. Fort heureusement, je parviens à sa hauteur avant qu'il ne puisse attaquer la jeune femme dans le dos. A la faible lueur de la lampe, et dans un bruit assourdissant, son épée bâtarde rencontre ma lame en croissant. Je ne sais pas si cela vient de la surprise ou de ma propre résolution, mais je me sens de force égale avec mon adversaire.

Campés sur nos appuis, ni lui ni moi ne cédons de terrain. Concentré, j'aperçois un mouvement rapide du côté de la jeune femme. Celle-ci grommelle d'énervement tandis que son sabre est esquivé par la dernière personne. Un bref coup d'oeil m'apprend qu'elle lutte contre un humanoïde aussi grand qu'elle, coiffé d'un bonnet, mais au visage aux traits félins. Les mains de l'éveillé sont armées de griffes, et ses coups de paume dévient avec une étrange facilité les mouvements de lame. J'en viens à douter des chances de la jeune femme à porter un coup.

Mes bras tremblent comme ceux de mon opposant tandis que nous luttons. Rien ne semble vouloir nous départager côté force, reste à savoir ce qu'il en est au niveau détermination. C'est le souffle plutôt régulier malgré l'épreuve que je m'adresse à l'humain.

"Cessez le combat, je ne souhaite pas votre mort. "

J'ai essayé, mais j'ai perdu. La force du bandit se fait plus insistante, au point de commencer à faire dévier mon Fang Bian Chan. Au moment où je change mes appuis au sol, l'humanoïde-félin repousse une nouvelle fois le sabre du plat de la main, mais cette fois-ci il enchaine, et frappe dame Legaeli presque à la base de la nuque. Le coup est si brutal que la jeune femme doit s'appuyer contre le mur proche pour ne pas choir. Avec agilité, le félin à coiffe s'empare de la seule source de lumière de la pièce, et tue la flammèche éclairant les lieux. La soudaine pénombre jette la confusion dans la salle. Mon regard cherche frénétiquement un point d'appui, mais seule l'obscurité et les bruits de lutte m'entourent. Une poussée d'angoisse prend forme quand la crainte de l'inconnu me submerge. Je ne distingue plus rien, et seul mon sens du toucher me permet de savoir que je suis encore debout.

Soudain, j'ai la sensation de percevoir un frôlement de pilosité contre ma nuque. Fléchissant le genou, et faisant riper ma lame en croissant contre l'épée, je me jette en une roulade latérale sur le sol. Assis dos au sol, l'avant-bras endolori, je tente de prendre appui sur mes paumes pour me redresser. La peau de mon cou pique, et je peux sentir les gouttes sanguines se former à la naissance des éraflures. Je me suis pris un coup de griffe, mais le félin ne s'en tient pas à cela. Bondissant sans doute à ma suite, le bandit à fourrure se lance à terre. La brutale traction de mon yukata m'indique que son genou est placé entre les miens, et me cloue au sol. Dans le noir, mes yeux s'écarquillent. Alors que dans un mouvement défensif j'essaie de frapper cette personne de mon bras armé, je suis figé de sentir sa large main poilue agripper puis plaquer mon poignet au sol.

Brutalement, sa main libre cogne et enserre ma gorge, me faisant lâcher un son surpris. Les griffes se fichent douloureusement dans ma peau, mais la peur vient de la pression perçue. Je sens les battements de mon propre coeur accélérer sous ses doigts à mesure que mon souffle diminue. La soudaine détente de son bras faisant cogner mon crâne contre le dallage glacé manque de peu m'étourdir. Bloqué, incapable de dire ce que font les deux autres humains de la pièce, j'ai du mal à garder mon sang-froid.

C'est presque dans un ronronnement moqueur que la voix du félidé me parvient, répondant à mes paroles précédentes.

"Mais moi, si."

La pression s'accroit encore, à peine soulagée par ma propre main agrippant le poignet velu. Si je ne trouve pas rapidement un moyen de me dégager de sa prise, je suis perdu.



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Dernière édition par Kiyoheiki le Mer 17 Oct 2012 20:54, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le repère des brigands
MessagePosté: Mer 17 Oct 2012 20:53 
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La poigne du félidé s'affirme encore, au point que je redoute à tout instant sentir ma trachée lâcher prise. Un oeil clos, la bouche ouverte, je sens mon corps s'agiter presque contre mon gré. Je me débats comme je le peux, tirant sur le tissu de mon habit, frappant de la main le poignet de mon agresseur. Dans la pénombre à laquelle mes yeux s'habituent peu à peu, la silhouette à bonnet se dessine. D'un coup, son autre main se met à cogner mon bras armé sur le sol, me faisant prendre conscience que je tiens toujours mon Fang Bian Chan. Une douleur vive cavale le long de mon avant-bras, et sa présence brutalise ma pensée.

Un éclair de lucidité me vient. Rassemblant mon courage et mon fluide de lumière, je fais subitement usage de mon sort de pacifisme. Le halo doré surprend mon adversaire, dessinant la forme de tous les présents aux alentours. Comme si une barrière se glissait entre ma gorge et sa paume, je parviens à reprendre une grande inspiration. Je me prépare au retour de la douleur. Mon sort ayant été jeté rapidement, je suis conscient qu'il ne va pas durer longtemps. Ramenant mes doigts contre la main à fourrure, je cherche à la blesser tandis que le halo décroit.

Je serre les dents, essayant de me préparer mentalement au retour de la sensation d'étouffement. Au moment où la lumière disparait, un bruit sourd précède un soudain mouvement attirant mon regard vers le buste du félin. Toute pression sur mon corps disparait. Incrédule, je constate que l'humanoïde félin a été obligé de me lâcher pour attraper des deux mains la lame de Legaeli. Le métal ripe sur sa peau, ralentissant à mesure qu'elle approche de son thorax. Malheureusement pour lui, la jeune femme l'a chargé avec assez de force pour passer sa parade, et enfoncer douloureusement sa lame droit dans l'épaule directrice. Dans un grondement de rage, tout en pivotant de sorte à obliger la jeune femme à se mouvoir à sa suite, le bandit animal attaque de ses autres griffes. Prise de court, Legaeli reçoit un coup à hauteur de la tête, mais sa posture m'indique qu'il n'y a rien de grave.

Ce n'est qu'en voyant l'être à fourrure reculer vers la porte que je réalise être resté en apnée pendant ces quelques secondes. Basculant sur mon bras directeur, je tousse, cherchant cet air qui m'a fait quasiment défaut pendant l'assaut, ramenant mes genoux vers moi. Plus vite je serai debout, mieux cela vaudra. La voix autoritaire de dame Legaeli me donne la motivation nécessaire pour me redresser. A peine remis, je distingue la silhouette de l'autre humain au sol. Un grommellement lui échappe tandis qu'il se masse le crâne. Il a du s'étourdir en tombant, mais je n'ai pas la moindre idée de ce qui a causé sa chute.

(Ce n'est ni le lieu ni le moment de jouer aux devinettes... Ugh ! Ma gorge !)

Vivement, massant mon cou d'une main, je place la lame en croissant au-dessus de celui sans protection de l'homme. Je veux lui dire de se tenir tranquille, mais la sensation de cette patte sur ma peau m'en empêche. J'en suis encore à chercher un rythme de respiration plus régulier, à chasser cette peur, palpant mon cou moucheté de gouttes sanguines, quand un ordre féminin m'interpelle.

"Achevez-le ! "

Mes oreilles en pointent se meuvent vivement vers l'arrière, suivant l'agrandissement de mon regard. Je ne peux pas faire une chose pareille. Je ne suis pas un assassin, ni ne m'abaisserait à prendre la vie d'un homme vaincu. Son épée n'est pas à portée de main, et le tranchant du Fang Bian Chan prévient toute tentative de rébellion. Une nouvelle fois, l'humaine m'ordonne avec colère de le tuer. Secouant négativement la tête, je m'y refuse. Il suffirait d'un bon coup à la tempe pour lui faire perdre connaissance. Ôter sa vie ne servirait à rien, quand bien même il n'hésiterait pas si la situation inverse se présentait.

Je sursaute quand un grondement félin venant du couloir se mêle au crissement d'armes métalliques qui se heurtent. Avant que je ne puisse l'en empêcher, la présence de dame Legaeli se fait plus forte, et c'est sans la moindre retenue qu'elle empoigne mon Fang Bian Chan, abaissant cruellement le croissant. Le bruit liquide et les vibrations issues de l'empoignement du manche provoquent en moi un frisson entre horreur et incrédulité. Il est si fort que je sens même mes lèvres trembler. Tandis que la jeune humaine se rue hors de la pièce, elle me rappelle sur un ton glacial que la finalité d'une arme est de tuer.

( Par les déesses... Comment en est-on arrivés là ?)

Dans les pas de la guerrière, toussant encore brutalement, je sors juste au moment où Hidate tente de résister au félin qui vient de lui bondir sur le dos. Face à lui, deux humains de taille moyenne sont revêtus d'armures souples, mais épaisses. L'un des katanas retient une sorte de trident. Mon instinct de guérisseur m'incite à évaluer la situation en urgence quand je me rends compte qu'une masse d'arme, érigée de pointes, épingle son autre avant-bras contre le mur. Une gerbe de sang a éclaboussé la paroi, et l'angle de ce membre me donne une impression inconfortable. J'ai presque la certitude qu'il a au moins un os brisé en dépit de son armure, et que les extensions métalliques ont aussi percé sa peau.

Vivement repoussé, le félin bipède effectue un saut vif, et s'aide du mur pour retourner devant l'ouverture de la pièce sombre. Suivant son mouvement, je me place dos à mes camarades, confronté à mon agresseur. La vue du fluide carmin sur le croissant de lune me perturbe grandement. Je ne parviens toujours pas à croire que dame Legaeli ait agi ainsi, peu importe ses raisons. Tenant le manche du Fang Bian Chan fermement, je scrute le félin du regard. Notre trio encerclé, je dois tenir le bandit à bonnet à distance, voire en triompher de mon côté. Si ses griffes parviennent jusqu'à la nuque de Legaeli, chose à laquelle il semble penser depuis qu'elle l'a blessé, je ne donne pas cher de sa peau.



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Dernière édition par Kiyoheiki le Mar 23 Oct 2012 00:04, édité 2 fois.

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