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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Sam 21 Jan 2012 21:41 
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Départ vers le temple
>>> Lillith et Lallydir sortent du magasin et quittent le village en suivant la route qui devrait les mener vers la "zone rouge" déconseillée par le berger.


Les duchés des Montagnes, les Chaines de Montagne

Nous prenons le chemin, suivant les indications de la carte. Dans un sens, c’est préférable car elle nous conseille de suivre le chemin vers Mertar. La route est bien tracée et aplanie, cela facilite la marche. Au bout d’un moment, Lallydir trouve son rythme et peut enfin marcher sans se fatiguer plus que nécessaire. L’air frais, empreint de relents des conifères, me fait le plus grand bien. Il me fait ressurgir des souvenirs d’enfance, des ballades avec mon père, découvrant une nature magnifique, après que l’hiver glacial ait préparé le terrain. Je tente de raconter une blague sur un écureuil et des pommes de pin dont je ne me souviens qu’à moitié. Force est de constater qu’elle n’était pas si drôle…


Nous continuons une discussion parsemée, parlant de frivolité et s’émerveillant devant la nature qui arrive toujours à nous étonner. Mais on reste silencieux la plupart du temps, pour ne pas épuiser notre souffle. Quelques phrases assèchent vite la gorge si l’on n’y prend garde. Heureusement pour nous, un torrent longe notre chemin, permettant le ravitaillement de nos maigres gourdes en peaux de chèvre. Nous évitons aussi de faire des pauses trop fréquentes, qui fatigue et casse le rythme plus qu’elles ne soulagent.

Au bout d’un moment, je me mets à marcher machinalement, si bien que je ne me rends pas compte du temps qui passe ni des variations du chemin. Un grognement de mon ventre me réveille soudain. Je vois le soleil haut dans le ciel.

(Déjà le midi. Le temps passe vite !)

Je regarde un peu l’endroit que nous traversons. Déjà, la côte est moins inclinée, presque plate. Au loin, je vois un pin gigantesque, visiblement mort car nu de toute aiguille. Il me rappelle un dessin qui se trouve sur la fameuse carte, comme un repère.

« Lallydir, tu peux me passer la carte un instant s’il te plait ? »

Je vais derrière elle, alors qu’elle ralentit, pour prendre la carte, rangée soigneusement à l’arrière de son sac pour qu’on y accède facilement en route. Je l’examine un instant, cherchant l’arbre dessus.

« Ah ! Lallydir, c’est bien ça. Tu vois là-bas, c’est le pin foudroyé, un repère sur cette route. Et d’après la carte, notre chemin bifurque une cinquantaine de mètre après avoir passé le lieu. Vu l’heure avancée, je te propose d’aller jusque là-bas pour casser la croûte et se reposer un peu. Qu’en dis-tu ? »

A vrai dire, malgré mon habitude de la randonnée, un peu de repos me ferait le plus grand. Les coups pris face aux gobelins ne sont pas entièrement estompés et ma douleur au genou s'est amplifiée par la marche intensive. Quant à mes côtes, elles se font remarquées seulement quand je respire trop profondément.

(J'espère que ça ne va pas empirer, je devrais renoncer à une ascension dangereuse si je suis dans un piètre état.)

J'évite de le faire remarquer à Lallydir, partagé entre fierté mal placé et souhait de passer pour plus fort que je ne le suis.

Lallydir a écrit:
« Quelle bonne idée. Je suis morte de fatigue, et la faim me tiraille les entrailles. Il faudra que je nourrisse Felmitora aussi... »

Nous nous asseyons sur l'herbe fraîche qui mouille ma robe. Une bise montagnarde caresse mes cheveux, et son esprit s'amuse à tourner autour de moi tel un enfant joue avec un hochet. Ma chevelure rousse, il l'a fait danser sur les accords d'une musique douce et entraînante, faite de flûtes et de cornemuses qu'il me permet d'entendre.

« L'esprit du vent de cette montagne est heureux de voir quelqu'un. Cela fait longtemps qu'il se sent seul. »

Les biscuits de route que m'avait confié mes parents sont toujours aussi mauvais, mais très nourrissants. Au contraire, le saucisson du fermier titille mon palet et mes papilles tout autant que son fromage de chèvre. L'esprit de cette clairière se fait de plus en plus pressé, tournant avec rage autour de moi. Il sent Felmitora, il veut la rencontrer, et il sait que j'en ai le moyen...

« Je pense qu'il serait tout aussi sage d'utiliser nos achats dès maintenant. Je vais aller plus loin pour absorber le mien, il est préférable pour toi. La réaction de la bise peut être ... ravageante. »

Je m'éloigne alors, le coffret de mes parents à la main, mon fluide lévitant à mes côtés, porté par l'impatient.

Nous arrivons vite au pin tristement connu. Lallydir semble aussi exténué que moi et s’assoit vite dans l’herbe encore humide de la pluie de la veille. Me libérant des sangles de mon sac, je soupire d’aise, profitant de ce poids en moins, laissant mon dos respirer un peu. Je m’étire quelque peu, puis m’assois non loin de Lallydir, en prenant soin d’avoir mon sac à porter.

(Une fois assis, je ne me relèverais pas avant un moment.)

Le saucisson et le fromage de chèvre sont un délice montagnard qui ravie mes papilles. Il n’y a pas à dire, les préparations artisanales sont bien plus succulentes que les ragoûts qu’ils servent dans les tavernes de la capitale. Les chants d’oiseau rendent le cadre magnifique et je me sens léger.

Laissant les rayons du soleil caresser mon visage, je réfléchis un instant sur certaines paroles de Lallydir. Elle a parlé à plusieurs reprises d’une certaine « Felmitora ». Je préfère ne pas lui demander, je semble tellement ignare par moments. A ce moment, elle parle d’esprit du vent et j’y vois comme un semblant de réponse. Soulagé, je m’allonge dans l’herbe.

C’est alors qu’elle s’éloigne pour utiliser ses achats, prétendant que cela peut être dangereux. Je sors la fiole que j’ai moi-même achetée. Son contact frais me ravis et j’observe longuement son contenu, dont la consistance étrange oscille entre un liquide pâteux et de la glace fondue.

(Comment une chose d’apparence si fragile peut-elle être dangereuse ?)

Je me redresse, pour avoir une position plus agréable pour étudier le fameux fluide. Les éclats lumineux qui se réverbèrent dans l’étrange contenu m’hypnotisent littéralement. Je me relève et débouche le flacon. Le tampon de liège cède facilement, un parfum de soir d’hiver m’envahis alors, faisant ressurgir en moi des souvenirs d’enfance, des soirées magiques sous un ciel étoilé.

(Comment l’utilise-t-on ? Ca semble être une boisson. Il faut le boire dans ce cas… Je devrais demander à Lallydir… Mais la bouteille est si belle, pourquoi attendre ? Je ne vais pas la déranger maintenant.)

Je porte à mes lèvres la fiole. Son contact froid fait frémir celles-ci. Je sens couler dans ma gorge un liquide sans goût. Son passage se fait savoir par une immédiatement fraîcheur suivit d’un absence totale de sensation… Il me paralyse… Plus précisément, il m’engourdit. Mais ce n’est qu’un premier temps, car le fluide n’a qu’effleuré mon être. Puis mes chairs s’en empreignent, à moins que ce soit lui qui absorbe mon corps. Toujours est il qu’un froid immense m’envahit. Plus froid que tous ce que j’ai eu à connaître dans les hivers rigoureux dans ma montagne. Chaque parcelle de mon être est gelée, bleuissant à une vitesse inquiétante. Mon corps se fige et très vite, mes sens disparaissent complètement, finissant par un voile blanc qui recouvre mes yeux.

(Oh non…Qu’ai-je fait ? Yuia, pourquoi ? Lallydir, aide moi !)

Je ne pus prononcer aucun mot, mon cri de détresse resta coincé dans ma gorge. Il ne me reste plus qu’un froid abyssal, amenant une douleur sans nom. C’est comme si des millions d’aiguilles fines me transpercent, perforant muscle comme os. Mes pensées aussi ralentissent. Dans une dernière étincelle de lucidité, je me rappelle des paroles de Sidfreid au temple de Kendra-Kar :
"Si tu veux être un grand serviteur de Yuia, tu dois aspirer à l’extrême limite, le zéro absolu, la température à laquelle tout objet se glace, celle à laquelle le mouvement de la matière n'est plus."

(Le fluide me refroidit-il à ce point ? Au point de glacer mon corps mais aussi mon esprit. Au point de faire de moins qu’une statue témoignant de mon existence…)

Etrangement, cette glace meurtrière me fait le plus grand bien, comme un soulagement. Un écrin de beauté pur allait sertir la pauvre apprenti que je suis. Malgré une mort imminente, je savourais cet instant, m'amenant des émotions jusque là alors inconnues, une jouissance indescriptible.

(Yuia, je suis à toi. Ton serviteur ne demande qu'à subir ton jugement.)

Puis je sens une tension, sans que j’en comprenne l’origine. Et c’est comme une explosion. Mon être, où je n’arrivais plus à différencier la chair de l’âme. Eclaté en centaines de cristaux, je ne suis plus que l’ombre de moi-même. J’ai voulu goûter au froid ultime, mais il n’est pas innoffensif.

(Stupide prétentieux, tu te croyais digne de Yuia et de ses glaces…)

* * *
Pour avoir voulu atteindre des puissances supérieures, l’imbécile paye le prix.
Son corps inanimé s’effondre sur le sol, par l’herbe heureusement amorti.
Et tandis que le gel recouvre sa pauvre carcasse et cristallise les fleurs à coté,
L’homme se perd dans des cauchemars milles fois maudits, remuant son passé.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Sam 21 Jan 2012 22:22 
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Lallydir a écrit:
J'arrive enfin devant le corps inerte de Lillith. Allongé sur l'herbe, sans expression aucune sur le visage, sa peau est d'un bleutée et l'herbe autour de lui a gelée.

« Lillith ! Que t'est-il arrivé ? »

Je me penche sur lui et le secoue mais je retire rapidement mes mains tellement son corps est froid. Un brancard, il faut que je construise un brancard !
(...)
Ne pouvant même plus penser, je me découvris debout devant quelque marchand, la nuit tombé. Ils étaient très surpris et plusieurs d'entre eux accouraient pour soulever le brancard qui se trouvait au sol. C'est à ce moment que je m'évanouis.


Je suis sur un lit de neige. M’émerveillant de cette beauté, je mets un moment à me rendre compte que je suis différent, plus jeune. Vraiment plus jeune : je ne dois pas dépasser la dizaine d’années. En fait, ce n’est rien de plus qu’un souvenir d’enfance, une réminiscence de mon passé. Certaines choses que j’occultais et que j’essayais d’oublier. Mais tout reviens, dans le néant dans lequel je suis plongé. Dans le premier flash-back qui me hante, je dois avoir huit ans à l’époque.

Mes pas crissent dans la neige fraîche du matin même. Mon père, grand gaillard, bâti comme une montagne. Sa tenue de cuir rembourrée le protège du froid. Il s’éloigne de la maison, l’arc court à la main et le carquois remplis de flèches maison aux hampes que j’avais moi-même teintées de rouge dans une décoction de fruits rouges. Il part à la chasse, comme chaque matin. Pour moi, c’est une occasion particulière. Le temps est redevenu suffisamment clément pour que je puisse sortir sans risquer une pneumonie. Pendant tout l’hiver, j’avais bricolé un arc à ma taille. Il n’est pas très bien tendu, mais j’en suis plutôt fier. Je suis alors mon père dehors.

« Père, attendez moi, je vous accompagne ! Je vais pouvoir chasser avec vous. »

Il ne prend même pas la peine de se retourner et continu son chemin, m’ignorant royalement. Je cours pour le rattraper.

Je sais ce qu’il va se passer, mais je ne suis qu’observateur de mon propre passé. Avec une lenteur infinie, je revois la scène se dérouler, immuable.

Mon pied heurte une pierre camouflée dans la neige. Je m’effondre, entamant une chute douloureuse pour le petit être que je suis. Je ne peux réprimé un cri suivi de pleurs. Mon père s’arrête de marcher, mais me raille sans même me faire face.

« Et ça se dit un homme… Ca se dit prêt à affronter les loups et la mort. Tu n’es qu’un faible, tu ne vaux même pas la peine que je t’enseigne mon art. »

Puis il reprend sa marche vers la forêt, alors que je suis à terre, les mains compressant mon genou écorché, comme si je pouvais stopper la douleur en appuyant. Ma mère arrive alors, en simple robe, à peine couverte par un châle mis trop rapidement. Elle s’agenouille à coté de moi.

« Vous allez attraper froid mère. »

« Ce n’est rien mon enfant, ce n’est rien. »

Comme je continue à geindre doucement, ma mère ramasse un peu de neige et la pose sur mon genou. Je m’attendais à une douleur supplémentaire, un froid piquant. Mais la morsure glaciale ne vient pas, il y a seulement une douce fraîcheur, consolante et apaisante. Une douceur que je retrouve dans les yeux verts pâles de ma mère. C’est comme un tendre baiser, un réconfort infini. Je regarde ma mère et je souris.

« La neige sera toujours là pour toi, car sa pureté représente l’amour de tes proches. »

Le paysage devient flou, c’est comme si je perds conscience, comme si je sors de ce souvenir pour plonger dans le néant. Je ne sais combien de temps s’est passé, mais je finis par me réveiller. A nouveau, je revis une scène terrée au fin fond de ma mémoire. Encore un moment désagréable, un de ceux que je cherche à oublier. Mais ils reviennent, m’obsédant dans mon sommeil prolongé. Je me retrouve cinq ou six ans après le premier souvenir.

La maison a peu changé. Cette fois-ci, nous sommes à l’intérieur, au crépuscule. Le feu de l’âtre réchauffe la salle ceinte par des murs de rondin de pin bien épais. Ma mère est assise sur une chaise, fixant le sol, gênée. Mon père me domine de toute sa hauteur. Il me menace comme jamais il ne m’avait grondé auparavant.

Depuis quelques jours, j’avais remarqué des petits phénomènes étranges apparaissant autour de moi, et je n’étais pas le seul. J’ai finis par me rendre compte que je pouvais faire bouger un peu de neige à distance…Et alors que j’essayais de manipuler volontairement quelques flocons, mon père m’avait surpris. Terrifié, j’avais perdu ma concentration et mon pouvoir se porta sur une petite stalactite de glace devant celui-ci, quand j’avais levé la tête vers lui. Celle-ci tomba pour s’enfoncer dans la neige, aux pieds d’un homme alors abasourdi et furieux. Il m’avait prit par la chemise pour me pousser à l’intérieur, me traitant de monstre et expliquant brièvement à ma mère l’histoire.

Voilà pourquoi je me retrouve accablé, avec une mère déstabilisée et un père me considérant comme pire qu’une meute de loup.

« Tu n’es pas normal, tu n’es qu’une créature immonde ! »

« Mais… père… »

« Je ne suis plus ton père ! J’ai perdu mon fils à l’instant où le démon l’a remplacé ! »

Sa voix rugit dans le chalet, stoppant net mes revendications plaintives. Je regarde le visage de cet homme qui vient de détruire la moindre parcelle d’amour envers moi qu’il pouvait encore posséder. Les larmes me montent aux yeux, tandis que je le vois s’éloigner de moi, au sens propre comme au figuré.

« Nous devons nous en débarrasser. Toi ! Sors d’ici, je vais t’emmener sur la crête du Gisant. »

La crête du Gisant se trouve à quelques kilomètres de la maison, mais son chemin est escarpé. Sans lumière pour me guider, une mort certaine m’attendrait en bas du flanc de la montagne. Et si je reste au bout de la crête, sur la fameuse pierre du Gisant où mon père semble vouloir m’abandonner, je ne survivrais pas à une nuit glaciale dehors. Je commence à trembler comme une feuille alors que mon père s’approche de moi, sa hache de bûcheron à la main. C’est à ce moment que ma mère sort de sa léthargie, se levant brusquement pour lui barrer la route. Elle se tourne vers son mari, l’implorant autant du regard qu’avec ses mots.

« Non ! Vaast, on ne peut pas. On ne peut le laisser. »

« Mais Aglia, c’est un monstre ! »

« Non… C’est d’abord mon fils, et je l’aime plus que tout. »

« Aglia, écartes-toi ! Tu perds la raison. »

Ma mère se jette aux pieds de mon père, pleurant à chaudes larmes.

« Tu ne comprends pas ! C’est mon fils, je l’ai porté. Il est ma chair. Qu’importe son anormalité, je ne saurais vivre si j’ai perdu un des êtres les plus chers à mes yeux. Ne le tue pas. »

Mon père ne peut résister à ses paroles. Il la dévisage tendrement, avant de me fixer d’un regard mauvais.

« Bien, tu vivras… Mais plus jamais tu ne referas ‘ça’, c’est compris ? »

Sans dire un mot de plus, mon père lâcha son arme, puis sortit pour aller chercher du bois dans la réserve et probablement s’éloigner de moi un moment. Je me retrouve seul avec ma mère, que je ne peux m’empêcher d’aller embrasser.

A nouveau, ce flou revient, et quelques instants plus tard, je suis propulsé un an plus loin. Mon père était devenu sombre depuis un moment, et il devenait agressif et irritable.

Nous sommes encore à la maison. Ma mère renverse la soupé accidentellement, ce qui fait entrer mon père dans une colère noire. Il la plaque contre un mur, faisant fis de ses cris effrayés. Terrorisé, je n’ose agir. Je recule, me recroquevillant sur ma paillasse. Puis il la frappe, la rouant de coups. C’est la première fois que mon père bat ma mère, et ce n’est pas la dernière. J’accompagne les cris et pleurs de ma mère par mes propres gémissements de compassion et de terreur.

Une fois son atroce pulsion rassasiée, mon père retourne à table comme si rien ne s’était passé, se gavant du pain que ni ma mère ni moi ne comptons manger ce soir. Je n’ose pas traverser la salle pour consoler ma mère. Je décide alors d’utiliser mon incroyable capacité, ce que je préférais appeler « don » bien que mon père parlait de malédiction. Je fais léviter une poignée de neige qui se trouve à l’entrée, ayant pénétré la maison par un coup de vent quand la porte était ouverte. Je la fais se déplacer doucement, au ras du sol en direction de ma mère. Et puis délicatement, je la dépose sur sa joue enflée et commotionnée. La neige effleure sa peau douce et elle manque d’échapper un cri de surprise, mais voyant la glace et mon regard, elle comprend. Elle ne peut m’entendre, mais je pense fort, récitant tout bas ses propres mots qui m’avaient tant consolé des années plus tôt.

(La neige sera toujours là pour toi, car sa pureté représente l’amour de tes proches.)

Elle me sourit, me montrant toute son affection. C’est comme un lien invisible, une relation où les mots deviennent superflus. Nous sommes tout deux là, et c’est tout ce que qui compte.

Les ténèbres envahissent à nouveau l’espace, me ramenant dans ce néant où je cogite seul entre mes réminiscences. Alors un très rapide souvenir apparaît, repartant aussitôt. Il date de tout juste un an. Ma mère venait tout juste de mettre au monde mon petit frère, Hammith. Mon souvenir, c’est le regard que mon père portait au nouveau-né. Cet homme, qui avait du me regarder de la même façon mais qui avait finit par me traiter comme un nuisible qu’on ne peut chasser de chez soi, contemplait avec amour et fierté sa descendance. A ce moment, mon cœur avait été pris de deux sentiments différents et opposés : d’un coté, je le jalousais, lui, ce petit bout de chair qui a gagné si facilement ce que je n’ai jamais réussit à obtenir de mon père. Mais d’un autre coté, j’avais pitié de lui, car il allait sûrement être déçu par ce père qui n’en a pas l’âme. Je ne sais quel sentiment l’emporta, ou plutôt, je ne préfère pas savoir. Car la réponse se trouve dans un souvenir abominable, celui que je cherche par-dessus tout à oublier alors que chaque moment que j’ai revécu semble mener à celui-ci. Redoutant le pire, j’essaye de sortir de cette torpeur destructrice, mais en vain.

(Je vais revivre cet enfer)

Mais cette fois-ci, tout se passe trop vite, comme un mélange filant à toute allure et dont on ne peut capter que quelques fragments. Je retrouve la douleur et la culpabilité, puis la colère et la rage et enfin la perte de contrôle. Je revois ce visage, figé dans l’écrin maudit, oscillant entre terreur et calme. Ce visage qui ne bougera plus…

C’est alors que les yeux se dirigent vers moi, me fixant, sondant mon âme. Un sentiment de terreur prend place, face à un regard jaugeur et impitoyable. Je cherche à fuir ce regard, mais c’est impossible, il me hante.

C’est mon don, ma malédiction… c’est la magie qui se sert de moi quand je crois me servir d’elle.
C’est…Yuia



Lallydir me redescend vers Kendra-Kar avec l'aide des marchands. Elle m'emmène d'abord au temple de Gaia pour être soigné, mais se ravise et me porte au temple de Yuia, endroit le plus adapté pour me guérir de mon mal.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Sam 21 Jan 2012 22:30 
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Kendra-Kar, le Temple de Yuia

« Yuia ! »

Je me réveille enfin. Je suis sorti de mes cauchemars infernaux, avant que je ne craque. Je tente de me relever, mais quelqu’un m’en empêche. Je décide enfin d’ouvrir les yeux pour savoir où je suis. Sidfreid se trouve au dessus de moi, le regard compatissant.

« Calme-toi Lillith, tu reviens de loin. »

« Je… Que s’est-il passé ? »

« Nous sommes dans le temple de Yuia, à Kendra-Kar. Ton amie a eu la judicieuse idée de venir ici pour te soigner, car le mal dont tu souffres est loin des blessures que les servants de Gaia soignent. »

En regardant autour de moi, je reconnais l’endroit, ses arches cristallines, sa voûte recouverte de stalactites. Je suis allongé torse nu sur un des sobres bancs de pierre, recouvert de neige. Mais son contact glacial est si minime ! Je suis en sueur et ma peau nue arrive à peine à refroidir en se collant à cette pierre froide.

(C’est comme si j’étais habitué à une température bien plus basse.)

J’essaye de mettre de l’ordre dans mes idées, différenciant la réalité des rêves.

« Je… j’ai voulu absorber un fluide. Je crois… »

Sidfreid détourne les yeux, puis m’explique tout d’une voix sombre.

« Oui… Tu as absorbé un fluide. Mais cette acquisition peut être douloureuse ou même dangereuse. Certains réagissent particulièrement à cette fusion avec de la magie pure. Non pas uniquement par faiblesse, mais aussi par leur relation spécifique à la magie de Yuia. Tu as eu beaucoup de chance que ton amie te soit venue en aide et t’es ramené ici. Ton corps enfiévré ne supportait plus les températures normales. Ici, ta fièvre a pu baisser, ce qui explique ton rétablissement et ton réveil. Mais tu es encore faible... »

Quand il parle de Lallydir, je réagis vivement, coupant dans ses paroles.

(Elle aussi a absorbé un fluide. Il lui est arrivé peut-être quelque chose ! Mais c’est elle qui m’a sauvé, donc elle doit être en bonne santé. Mais on ne sait jamais.)

« Et Lallydir ? Est-ce qu’elle va bien ? »

« Oui, elle va bien, elle séjourne à l’auberge de la tortue guerrière. Mais pour l’instant, il faut penser à récupérer. »

Je pousse un soupir de soulagement, mais un détail titille ma curiosité. Un détail qui pourrait en dire long et qui m’inquiète soudainement.

(Il ne m’a pas reproché de lui couper la parole. Je suis souffrant, mais tout de même, je semble aller mieux. Il était presque soulagé que la conversation dévie vers autre chose.)

« Il y a quelque chose que vous ne me dites pas. »

Pour souligner ma demande, je me relève pour m’asseoir face à lui et le fixer dans les yeux. Il me rend mon regard, d’un air triste.

« Dis-moi, durant ton sommeil prolongé, avais-tu conscience de quelque chose ? Ou bien as-tu fais des rêves ? »

Sa question me déstabilise, tant elle vise juste et elle s’éloigne de ce à quoi je m’attendais.

(Comment peut-il savoir ?)

« Je… J’ai rêvé. J’ai revécu certains souvenirs d’enfance pour être plus précis. »

« Des souvenirs…hum… Tu me disais pourtant que tu ne connaissais pas encore Yuia lors de notre dernière rencontre. Tu t’es pourtant réveillé en criant son nom. »

(Je ne me souviens pas d’avoir prononcé son nom ! Mais je parlais peut-être dans mon sommeil.)

« La fin fut assez trouble. »

« Sûrement… Il se peut aussi que notre déesse t’ait déjà fait un signe. Ces souvenirs concernent-ils la fois où ta magie t’a dominé ? »

(Il s’en rappelle ?!)

« Oui, plus ou moins… »

Il se détourne de moi et commence à marcher en rond.

« Qu’est ce que … »

« Lillith… Certains… Il arrive que quelques personnes qui naissent avec le don de Yuia, de futurs cryomancien… Non, écoute… »

Visiblement, il ne sait pas comment m’expliquer quelque chose, mais je ne vois pas comment je peux bien l’aider. J’attends alors, lui laissant le temps nécessaire.

« Tu n’as pas eu d’éducation religieuse ni ésotérique. Ta magie s’est développée de manière inconsciente, instinctive, presque animale. »

(Animale ? Je ne suis pas une bête quand même !)

Je ne dis rien, le respectant trop pour mettre en doute sa parole sans y réfléchir et le laisser avant tout finir.

« Une force animale est puissante et souvent supérieure aux forces éduquées car l’éducation bride, mais elle a son revers de médaille. Elle est sauvage, incontrôlable. Elle ne sert pas son possesseur mais l’utilise pour ses envies de dévastation. Elle se terre au plus profond de la personne, prête à surgir, destructrice. »

Il s’arrête de parler, voyant mes yeux embués. En effet, ses paroles prennent enfin un sens que je ne peux que trop bien comparer à ma situation.

(Maman…)

Les larmes commencent à couler alors qu’une boule se forme dans ma gorge, rendant ma voix chevrotante et ma question douloureuse.

« Est-ce qu’on peut s’en protéger ? »

« … Comme je l’ai dit, l’éducation bride les pouvoirs, elle permet de les maîtriser petit à petit. Mais quand une folie ravageuse s’empare de quelqu’un, cela suffit à peine à la contenir. Pour la calmer, il faudrait remonter aux origines de ce mal… »

« Ce qui l’a libérée dans mon passé ? »

« Oui… »

Son ton solennel me montre que cela ne sera pas simple.

« Tu pourrais étudier ici pour mieux maîtriser ta magie, mais je ne suis pas sûr que cela te conviennent. Tu pourrais repartir avec ton amie à la recherche de ce temple perdu, tu arriverais peut-être à la maîtriser par l’expérience et l’acquisition de connaissance sur le monde et sur toi-même, par la pratique. »

(Avec ma magie incontrôlable, je suis un danger pour Lallydir. Je me refuse à risquer sa vie égoïstement.)

« Je ne peux pas, je ne veux pas l’impliquer la dedans. »

Sidfreid réfléchit un instant, puis sors un papier de sa toge.

« Je comprends…Tiens. Un homme a donné cette annonce au cas où quelqu’un de temple souhaitait partir à l’aventure. Je pense que ça peut te convenir. »

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« T’éloigner te serait bénéfique pour être détaché de ce que tu as subit ou fait subir sur ce continent. Et l’exploration ne manquera de te faire découvrir des choses. Le départ est pour demain. Si tu es partant, tu devrais te reposer pour être prêt. »

(Il doit avoir raison, c’est probablement le mieux pour moi.)

« Vos paroles sont sages et éclairés maître Sidfreid. Je vous remercie pour vos soins et votre aide. Je vais suivre vos conseils et essayer de me faire enrôler. »

Il commence à s'éloigner pour me laisser dormir, mais je me la retiens.

"Il reste une chose que je n'ai toujours pas comprise. Quel est le rapport entre l'absorption de fluide et ma magie incontrôlable ?"

"Ce surplus de puissance soudain a rendu ta magie ivre à l'excès. Elle a absorbé toutes tes forces pour profiter le plus possible de cette instant de délectation de mana... La réaction fut disproportionnée par rapport à l'absorption qui, bien que délicate, est rarement aussi dangereuse. Voilà 5 jours que tu as sombré, mais ton corps s'habitue petit à petit à ce mana suplémentaire. La prochaine fois devrais être moins... risquée."

(C'est vraiment incroyable, on dirait presque que ma magie est une personne , une sombre personne...)

"Merci. Je vais maintenant me reposer, je suis encore faible."

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Sam 21 Jan 2012 22:31 
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GM14-Lothindil- a écrit:
RP de Lilith: de Amaranthe au réveil à KK

les cotes

réalisme : 2/2 Je dois dire qu'au départ je comptais t'enlever un demi-point pour l'effet du fluide sur toi... mais finalement l'explication du prêtre me convainc tout-à-fait.

sentiments/actions : 2/2 raaaaa, j'aime. Tout plein de sentiment, ça en regorge bref, moi accroc

style : 0.75/1 2 ou trois phrases mal faites, mais rien de grave.

orthographe : 0.25/1 arf... j'ai eu l'impression de voir pas mal de faute. Des "s" à la première personne qui deviennent des "t", des oublis de pluriel, des fautes d'accord de participe passée.

les cadeaux

à ces 5 xp j'ajoute... 2xp pour l'absorption de fluide.

coté cadeau: tu gagnes 72yus + 1PM de glace supplémentaire (don de Yuia ou erreur du marchand...), dans ton sac le sort "miroir de glace" offert par le prêtre à ton départ

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Mar 31 Jan 2012 18:30 
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Kendra-Kar, le Temple de Yuia


Le lendemain, je me réveille l’esprit un peu plus clair. Je m’étais couché la veille sur un banc dans une alcôve, pour ne pas être gêné et ne pas gêner les rituels des prêtres. Je me lève doucement. C’est avec bonheur que je ressens presque le besoin de remettre ma chemise, c’est signe que mon corps se réhabitue aux températures normales. Je trouve un parchemin enroulé avec un pli par-dessus ainsi qu’une petite bourse. Le pli vient de Sidfreid et explique brièvement qu’il m’offre un parchemin du sort « miroir de glace » ainsi que quelques économies pour m’équiper avant le départ.

(Ce grand prêtre prend vraiment soin de moi. Depuis que j’ai découvert cette confrérie du culte de Yuia, j’ai l’impression d’avoir trouvé une nouvelle famille et un vrai père.)

Je déroule le parchemin pour l’examiner. D’après les premières lignes, il semblerait que ce sort protège des attaques magiques.

(Attaques magiques… Je ne connais que les miennes et les vents violents de Lallydir, mais il doit en exister de toutes sortes, correspondant aux autres éléments. Mais en tout cas, ça ne me protégera pas des coups et des lames, qui me semblent bien plus usités.)

De toute façon, un sort est trop fatiguant à apprendre. Je ne devrais pas le faire maintenant, juste avant d’aller tenter de me faire sélectionner. J’aurais tout le temps de l’apprendre sur le bateau. Je range le parchemin dans mon sac, où je remarque l’épée que j’avais récupéré durant mon voyage.

(Finalement, je ne devrais pas m’en encombrer, je ne sais même pas la manier, elle sera plus gênante qu’autre chose. Je devrais la vendre puis essayer de m’acheter quelque chose de plus utile. Mais où la revendre ? Je ne connais pas la cité….)

Je demande donc à un prêtre qui m’indique gentiment a direction d’une forge au succès important. Je le remercie et sors, essayant de ne pas oublier ses indications pour la trouver.


Kendra-Kar, les Rues

Alors que je franchis le seuil du temple, je ressens soudainement la chaleur extérieur.

(J'avais oublié que le temple était un endroit frais, très frais même. J'espère que l'endroit où nous allons sera plus froid, ou au moins pas plus chaud.)

Comme le prêtre avait conseillé, je reprends l'artère principale vers l'Ouest, puis prends à droite quand je passe le château royal, traversnat la place du marché. Enfin, me dirige à nouveau vers l'Ouest pour atteindre un grand bâtiment au coin du patée de maison suivant. L'enseigne de taille conséquante représentant une hache et un marteau m'aide à ne pas le rater.

Hésitant un instant, je rentre dans la forge.


Kendra-Kar, la Grande Forge d'Argaie

Poussant la porte, j'entre dans une fournaise. Le décalage de température est encore plus grand que celui que j'ai subit quelques instants plus tôt. Je commence à me sentir mal et résiste avec peine à l'envie de sortir tout de suite.

Je m'approche vivement d'un vendeur, pressé d'écourter mon séjour.

"Bonjour, je voudrais vous revendre cette épée, je n'en n'aurais plus besoin."

(Plus... pour quelque'un qui ne s'en est jamais servit... Soit c'est la chaleur, soit mon sens de l'humeur devient vraiment mauvais.)

Je réfléchis un instant, puis pose mon bâton de marche sur le comptoir avec l'épée.

(Si je m'achète un équivalent magique, je vois pas l'utilité de le garder)

Je souris au vendeur rapidement.

"Votre prix sera le mien."

(Tant que vous vous dépêchez.)

(((épée for+2 et baton for+2 -> 25 yus au total à la revente)))
GM14-Lothindil a écrit:
"Je vous reprends les 2 à 25 yus. Cela vous va?"

sans attendre, il compte ses pièces et te laisse 25 yus sur le comptoir en prenant ton matériel.

"Bien, merci !"

(Je ne saurais dire la valeur des ces armes de toutes façons)

Je me dépêche de mettre les pièces dans ma bourse et sors, ravi de retrouver un air moins suffocant dehors.


Kendra-Kar, les Rues

Ne sachant le chemin pour aller à la boutique de magie depuis la forge d'Argaie, je retourne sur mes pas jusqu'au temple avant de me diriger vers le commerce de Moboutou, cherchant parmi mes souvenirs pour me guider.

Je passe devant l'auberge de la Tortue Guerrière sur le chemin.

(Je dois expliquer tout cela à Lallydir et lui dire au revoir.)

J'entre dans l'auberge le coeur lourd.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Mar 31 Jan 2012 18:51 
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Kendra-Kar, l'Auberge de la Tortue Guerrière

J'entre et me dirige vers le comptoir, dans l'intention de demander la chambre de Lallydir, mais je n'ose pas.

(Je n'y arriverais pas. Je craquerais si elle me fait face que je lui dirais au revoir.)

Je cherche alors un moyen de lui expliquer. Je n'en vois qu'un, un message. Je demande à l'aubergiste de quoi écrire puis me lance.

"Chère Lallydir,
Je me suis réveillé il y a peu de temps et les soins prodigués par les prêtres de Yuia ont été salvateurs. Mais ils me restent des choses à régler, des choses qui pourraient te mettre en danger. Je préfère donc me tenir à l'écart de toi quelques temps pour te protéger de moi. Je vais partir ce midi de Kendra-Kar pour explorer un autre continent et ne reviendrais peut-être pas.

Je t'en prie, n'essaies pas de me suivre.
Tu restes à jamais dans mon coeur, Lillith."


Je laisse la lettre à l'aubergiste en lui demandant de la donner à Lallydir quand elle repassera dans la salle commune, puis m'en vais en le remerciant.


Kendra-Kar, les Rues

Je ne suis pas fier de moins, mais je n'aurais pas pu lui faire face pour la quitter. Je reprends le chemin distraitement.

Finalement, j'arrive bien à destination. En sous-pesant ma bourse d'un air satisfait, je passe la porte.


Kendra-Kar, la Boutique Magique du vieux Moboutou

Le vieux Moboutou m'aperçoit et s'approche, un sourire aux lèvres.

"Alors, vous avez trouvé le fameux livre ?"

(Il cherche juste à vérifier ses informations. Dire que j'avais pensé un instant que c'était simplement par sympathie.)

"Malheureusement non, certains incidents nous ont empêchés de poursuivre nos recherches. Aujourd'hui, je cherche à m'équiper pour un voyage qui pourrait être autrement plus dangereux."

"Vous aussi vous cherchez à partir à l'aventure ? Ca n'arrête pas depuis deux jours, tout le monde vient pour ça."

"Vraiment ?"

(Ca risque de ne pas être de la tarte si il y a autant de participants qu'il le dit.)

"Je... J'aimerais savoir ce que vous avez comme sort de glace de protection pour débutant ?"

"Eh bien, il y a le miroir de glace..."

"Oui, je le connais, mais il protège seulement de la magie. Y a-t-il moyen de se protéger des coups ?"

"En glace, non, je regrette. Mais attendez, il a bien quelque chose. Le bouclier des mages, c'est un sort neutre."

"Neutre ? Qu'est-ce que cela veut dire ?"

"C'est un sort qui peut se nourrir de n'importe quel type de mana. Il est assez efficace, mais coùte 50 yus."

(Ca fait un peu cher, cela fait presque la moitié de ma bourse ! Mais s'il dit que c'est efficace.)

"Bien, je le prends. Je cherche aussi un baton augmentant la puissance magique à la portée de mes moyens. Après le sort, il me reste 57 yus."

Le vieillard cherche dans les étalages puis sort une bâton plutôt fin et court en bois blanc avec l'extrémité ornée de moulures, ainsi qu'un parchemin du sort demandé

"Voilà, cela fera 50 yus de plus. Je n'ai pas plus puissant vu le budget."

"Je m'en contenterais. Je vous remercie."

(((Baguette de l'apprenti (magie +2) 50 yus, bouclier des mages 50 yus)))
GM14-Lothindil a écrit:
"Voilà la baguette et le sort."

Prenant le temps de comptant ton argent, il finit par te souhaiter bonne route et bonne chance.

Je remercie le vieux mage et sors cherchant mon chemin pour trouver le lieu de la sélection.


Kendra-Kar, les Rues

Je contemple ma baguette, charmé par ses courbes et la douceur de son contact. Puis je regarde autour de moi.

(Par où peut bien se trouver le lieu de sélection ?)

Je remarque plusieurs groupes assez animés se dirigeant vers le sud.

(On doit partir en bateau, donc tout se passe au port. Et le port est bien au sud, du coté de la mer.)

Je suis donc la direction que les autres prennent. Bientôt, j'entends les cris de joies et encouragements.

--> vers la quête 17

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Mar 31 Jan 2012 19:22 
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GM13-Zaoh a écrit:
Corrections de la quête 17


Chapitre 1
Gagner sa place à bord du Faucon des mers noté sur 3
Lilith : Bon combat aussi, on comprend facilement ce qu'il se passe, sentiments bien présents il aurait juste fallut te relire pour enlever quelques petites fautes d'ortho et de style. Un détail : "Le projectile fonce sur un enfant qui ne doit pas avoir plus de 10 ans qui se tenait immobile ayant perdu ses parents." => tu rajoutes ça pour faire pathétique ? ^^ comment tu sais qu'il a perdu ses parents ? :-/
Note : 2.5

Informations et départ vers l'aventure noté sur 2
Vous gagnez tous 2xp, cette partie ayant été surtout était pour vous familiariser avec les PNJ de l'aventure. Seul Filgo gagne 1 pour avoir fini en retard.

Le repos du brave noté sur 4
Lilith : Bon RP, intéressant à lire et qui dévoile un peu de psychologie de ton personnage sous le poids de la culpabilité. Mais tu ne t'es pas toujours relu, ce qui laisse des participes passés remplacé par des _er, des bouts de phrases qui ne vont pas au niveau de la syntaxe ou des mots collés sans espace. Mais le reste est de qualité
Note : 3 Level up !

Terre ! noté sur 3
Lilith : Impeccable :)
Note : 3


Chapitre 2
Premiers pas sur Verloa noté sur 3
Lilith : ortho : "Je les servirais", "je m’en sortirais", "Pendant quelques nous marchons sur la plaine" <= ? , "je déguste à saveur"... Quelques autres petites fautes, y'en a peu, heureusement mais le style agréable rattrape le coup
Note : 2.5

La menace noté sur 3
Lilith : bien ^^
Note : 3 Level up !

Geyser et dessins noté sur 3
Lilith : Parfait ^^
Note : 3

Les morsures glacées noté sur 3
Lilith : Bon RP, une petite relecture aurait permis d'éviter de petites inversions de lettres, ou manquantes ...
Note : 2.5

Chacun sa place noté sur 3
Lilith : j’avais tout simplement aucun (n'avais). Sinon parfait ^^
Note : 3

Descente infernale noté sur 3
Lilith : "en comparaison à lui " : de lui plutôt "C’est des sortes de crissements" : ce sont.
Note : 3 Level up ! Quelle classe secondaire veux-tu ?

Le choc des éléments noté sur 3, 6 pour Lillith
Lilith : Répétition : "mes blessures aux mains se couvrent de givre, pris dans du gel", faute d'ortho : Il pâli. Syntaxe : "je sacrifie dans mon bouclier," => "je me" non ? "Les derniers événements n’ont duré à peine une minute" => qu'à peine.Oublie de lettre : " es deux filles". Sinon Super !
Note : 5.5

Chapitre 3
Subvenir à ses besoins noté sur 3
Lilith : Ca me convient ^^
Note : 3

Pshiit Pshiiiiit noté sur 3
Lilith : Du tout bon ! Beau combat et belles phrases ;)
Note : 3 level up

Douleurs infernales noté sur 3
Lilith : parfait aussi ^^
Note : 3

Le passage noté sur 3
Lilith : aucun post
Note : 0

L'eau salvatrice noté sur 3
Lilith : Aucun post
Note : 0

Cartographie noté sur 1.5
Lilith : Aucun post
Note : 0

Ne jamais discuter les ordres noté sur 3
Lilith : Tu cherches des solutions aux problèmes, bien !
Note : 3

Attente pesante noté sur 1.5
Lilith : Très long RP pour le peu que j'avais demandé, c'est bien Et puis c'est un aspect de ton pouvoir que tu as réussi à faire évoluer, preuve d'une nouvelle maitrise Bonux ^^
Note : 2

A chacun son occupation noté sur 1.5
Lilith : bien :)
Note : 1.5

Chapitre 4
Un lit douillet noté sur 2
Lilith : Tu t'entraines donc c'est bien Dommage que ce soit un peu court
Note : 1.5 Level up !

Nouveau départ noté sur 2
Lilith : très court
Note : 1 :sarcastic:

Fuite noté sur 5
Lilith : très bien aussi
Note : 5

Dispersion noté sur 3
Lilith : Très bien :)
Note : 3 Level up !

Renforts noté sur 3
Lilith : Arrivée dans un moment important du RP et Canular àlacon© made in toi et sawen... Je saurai m'en souvenir
Note : 3

Fin du chapitre : Dans une autre dimension, donc pas corrigé.

Chapitre 5
Survivants... noté sur 3
Lilith : Moment important de ton RP qui a été soigné, et ça se sent !
Note : 3

A la recherche de survivants noté sur 3
Lilith : Des interrogations sur Bogast mais c'est court. Dommage...
Note : 1.5

Carcasse infernale ! noté sur 4
Lilith : Bon Rp pour ne pas changer non plus Ton perso s'habitue à sa vision et le passage avec le corps rempli de vers est très agréable à lire :p
Note : 4

Crimson noté sur 3
Lilith : Du tout bon.
Note : 3

Comment... ? noté sur 3
Lilith : Seul à avoir posé une question à Daulandi. Pauvre Lilith. Il est redescendu du nuage snif...
Note : 2.5 Level up !

Chasse et choix noté sur 2
Lilith : *prend son cadre et montre la photo*. Ca c'est mon cromichou et son Lilith. Leur premier baiser. *larme*. Ca a toujours été un tombeur ma cromichoute. bouhouhou. Il réchauffe Lilith tel un cornet de... Ha non. C'est plus tard ça Bon RP comme d'hab Tu doutes de la véracité des propos.
Note : 2

Les cartes noté sur 3
Lilith : Même chose que Cromax (Sexe. Hé bha. Pervers :p J'ai été choqué ! ). Shocking ! Pas de participation à l'élaboration du plan mais tu essayes de comprendre et propose une idée.
Note : 2.5

Chapitre 6
Assaut noté sur 3
Lilith : Bon Rp. Peu de fautes, mais quelques une du genre et/est,é/er ou lettre manquante.
Note : 3 Level up !

Fuite noté sur 1
Cromax, Lelma, Lothindil, Lilith : C'était pas très intéressant à RP mais vous avez réussi à combler les vides
Note : 1

Les invisibles noté sur 3
Lilith : "concert des ThimoSlayers !!" :ptdr: tu parles beaucoup avec Lothi. C'est plus sympa que vous voir chacun dans votre coin.
Note : 3

Les Autres (Lost© Powa :P ) noté sur 3
Cromax, Lelma, Lothindil, Lilith : Vous avez tous les quatre beaucoup RP ! Cette partie était en tout cas celle que j'ai préféré dans la quête
Note : 3


Le reste des corrections (Fin de ch6, ch7, 8, 9 et épilogue)
Perdues dans les plantages des bases.
Avec calculs des xps totaux de Lillith et de tout ses gains antérieur et ultérieur, la fin de la quête lui donne un total de 91 xps.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Mar 31 Jan 2012 19:29 
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>> Arrivée du milieu de la quête 17

Après avoir trahi le groupe, Lillith fut emporté dans un fluide spatial pour être capturé par Caacrinolas, un sbire d'Oaxaca. S'en suivit deux semaines de tortures diverses et terribles où le frère de Seyra vint pour extirper de lui un maximum d'information et où Caacrinolas joua un maximum avec son nouveau jouet. Seul l'arrivée de Kristal, la faera de Lillith pu lui permettre de survivre et de s'échapper. Après une errance dans un monde surréaliste, le magicien atteignit un fluide spatial pouvant le ramener chez lui... ou du moins sur Verloa...

>> Départ vers la second moitié de la quête 17

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Ven 3 Fév 2012 01:04 
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>> Arrivée de la fin de la quête 17

Kendra-Kar, les Rues

N'étant toujours pas habitué à la foule et gardant une somme rondelette, je marche vite et mon visage dépeint un stress accru.

Maintenant habitué aux landes désertes d'où surgissent des monstres dangereux de je-ne-sais-où, évoluer dans un marché m'est très étrange et je commence à paniquer au moindre mouvement. C'est pire encore que ma première visite dans cette ville. Voir plus d'une dizaine de personnes en même temps, ça m'avait vraiment fait un choc. Là, je suis moins étonné, mais beaucoup plus intimidé.

(Au moins, les sangsues ne volait pas les bourses)

Pour soulager mes inquiètudes, je gèle les lanières de ma bourse, de sorte à les figer et en faire l'extension de mon armure. Ainsi, les voleurs auront bien du mal à jouer de leurs doigts habiles sur mes noeuds.

J'atteins finalement la masure indiquée par Bogast, aux ornements luxueux et à l'inscription "Maison Royale des Dépôts" sur un fronton de marbre. Vu la richesse du bâtiment, on peut difficilement imaginer que ce n'est pas une instance officielle et sûre. Je vais pouvoir mettre mon argent en sécurité.


Kendra-Kar, la Maison Royal des Dépôts

Je m'approche du comptoir derrière lequel un vieillard est assis, maniant sa plume avec aisance et farfouillant dans des tas de parchemins. Il me jette un regard oblique sans pour autant quitter son travail d'écriture.

"Bonjour, je viens pour déposer de l'argent, au nom de Lillith, fils de ... Lillith tout court."

Je manipule un peu mon gel pour l'affaiblir et libérer la grosse bourse rouge que je pose alors sur la table. Je l'ouvre avant pour en prendre une bonne poignée et la mettre dans ma bourse habituelle. Je pousse alors celle que je viens de recevoir vers le banquier pour lui indiquer que c'ets la somme que je lui laisse.

((-7 000 yus))

GM5-Clovis a écrit:
Le vieillard regarde la somme que tu as déposée avec des yeux ronds.
"Cristi! Les gens déposent plus d'argent dans mes coffres aujourd'hui que durant tout le mois dernier! Vous avez trouvé comment changer le plomb en or ou quoi?!"

Tout en marmonnant, le vieillard accuse réception de tes yus, et te donne un papier ainsi que de quoi écrire.
"Veuillez signer ici, Lillith, fils de Lillithtoucour"

Je souris à sa réflexion sur la montée subite des affaires en ville.

"Quelque chose comme ça..."

Par contre, mon sourire disparait bien vite quand il raconte n'importe quoi sur mon nom. Je prends la parchemin, peut-être avec un poil de violence, et signe, n'inscrivrant que mon prénom. Je lui tends la plume et lui montre le parchemin.

"Ca suffira ?"

(C'est pas parce que je veux éviter d'associer mon nom à celui de mon père que je dois prendre les sobriquets idiots d'un vieillard sénile.)

GM5-Clovis a écrit:
"Mmh? Oh oui, bien sûr. De toute façon, la plupart des clients n'inscrivent que leur prénom. C'en est à se demander s'ils ont un nom!"
Il prend le parchemin, et le fourre dans les replis de son manteau.
"Et il y en a qui ont vraiment des prénoms assez gratinés! Tiens, j'ai un de mes plus gros clients, un dénommé Cromax, qui est passé il n'y a pas un quart d'heure. Cromax! Je vous demande un peu! Il n'a pas été gâté le pauvre!"
En ricanant doucement, il plisse les poils de sa barbe.

"Autre chose?"

Je me renfrogne quand il commence ces réflexions sur les nom de famille.

(Dans un châlet perdu dans la montagne, le nom disparait vite et ne demeure que le nom du père. Mais ça , je refuse de m'y soustraire)

C'est alors qu'il parle de Cromax, se moquant ouvertement de lui. Le fait qu'il vient de passer m'échappe complétement tant la fin de ses moqueries me met sur les nerfs. Sachant vaguement qu'il était un orphelin abandonné, je n'apprécie pas trop la critique.

Je gromelle un instant puis finalement lui réponds, d'un ton sec et déterminé.

"Oui, autre chose. Finalement, je vais reprendre mon argent. Je n'ai pas envie qu'il traine entre les mains d'un vieux bouc mal luné !"

GM5-Clovis a écrit:
Sans discuter, il te rend ta bourse et déchiquète ton reçu en petits morceaux qu'il envoie voleter dans la pièce.
"Vieux bouc mal luné peut-être, mais je propose les meilleurs services de garde des biens ici... les seuls en fait. Pourquoi croyez vous qu'un aventurier comme Cromax est un de mes plus gros clients?
Alors si vous voulez prendre le risque de vous faire voler votre argent, ça vous regarde. Moi je ne suis pas là pour le plaisir, mais pour le travail!"

Il tousse un moment, puis se réabsorbe dans ses comptes. Manifestement, tu n'as plus rien à faire ici.

Le fourdroyant du regard, je reprends ma bourse, la reremplit dans sa quasi-totalité et l'enfouit dans mon sac, puis fixe mon sac à mon dos par la même protection qu'avant, la mettant dans un écrin de glace qui se confond avec mon armure.

(Je vais être à court de mana si ça continue, je vais devoir trouver un autre endroit pour déposer mon or)

Je quitte l'établissement en me jurant de ne jamais y remettre les pieds.


Kendra-Kar, les Rues

N'ayant pas beaucoup de possibilités de lieux où aller, je cherche ma direction un instant puis je prends la direction de l'auberge de la tortue guerrière.

(Après tout, il faut bien que je me réserve une chambre pour la nuit, La taverne des 7 sabres ne devant pas avoir d'hébergement.)

Je retrouve au bout d'un moment l'enseigne famillière et j'entre dans le bâtiment.

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Dernière édition par Lillith le Sam 18 Fév 2012 19:15, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Ven 3 Fév 2012 20:26 
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Je vais voir Sam au comptoir et le salue, mais lui ne semble pas me reconnaître. Après tout, je n'étais qu'un client parmi d'autres il y a deux ou trois mois. Je lui réserve une chambre, double pour y venir avec Cromax, puis donne quelques pièces en l'échange de la clé.

(Ici, ce sera sûr. Personne n'entreras dans ma chambre et personne ne m'a vu avec une bourse débordante.)

Je monte à l'étage et pénètre dans ma chambre. Une fois le tour des lieux fait, je me pose sur le lit et défait mon sac. J'enlève aussi mon armure pour mettre mes vêtements habituels.

Ainsi allégé, je fais un petit saut et commence à examiner la pièce. Après quelque recherches, je trouve une latte que je peux aisèment déboiter pour avoir une cache dans le plancher. J'y pose la bourse et replace la latte. Je me relève et m'éloigne pour regarder de loin le résultat. Heureusement, les lieux sont propres et entretenus et il n'y a pas de marques de poussière sur le sol qui trahiraient la planque.

Je pose soigneusement mon armure rangée sur la table et rajoute par dessus mon bâton de cristal. Je laisse mon sac sur le lit et quitte la chambre en faisant tourner la clé deux fois dans la serrrure.

Une fois en bas, je retourne voir l'aubergiste pour lui rendre la clé.

"J'ai laissé mes affaires dans ma chambre, je sors ce soir. Il n'y a pas de soucis à ce niveau ?"

"Ne vous inquiètez pas, la seule clé est gardée bien précieusement ici. Il y a juste Tina qui ira faire le ménage le matin."

"Pour demain, ce ne sera pas la peine. Nul offense à votre femme, mais je préfère garde ma chambre fermée."

Il tique un peu, mais accepte finalement. Je me dirige alors vers la sortie quand une pensée me viens subitement.

"Dites, est-ce qu'une certaine Lallydir est encore ici ou non ? Elle logeait ici il y a deux ou trois mois. Grande, aux cheveux roux et aux yeux verts."

"Voyons voir... Euh... Ca me dit vaguement quelque chose. C'est vrai qu'une cliente qui reste 6 semaines, ça marque. Elle n'est plus là depuis un moment."

"Elle avait laissé un message ?!"

"Pas à mon souvenir."

Mon enthousiasme se dégonfle comme un soufflet. Elle m'aurait laissé un message normalement. Mais en même temps, je suis parti tellement subitement, elle n'a peut-être pas apprécié.

"Bien, merci quand même."

Je m'éloigne du comptoir et passe la porte.


Kendra-Kar, les Rues

En sortant, je ne peux m'empêcher de penser à Lallydir. Malgré tout le temps passé, j'espèrais la retrouver, et lui faire partager mes histoires.

Dans un élan de nostalgie, je déambule sans faire trop attention, évitant juste les passants. Quand je reprends mes esprits, je vois au loin la pointe du clocher qui culmine dans les toits de la cité. J'y avais passé un moment agréable avec mon amie aéromancienne.

Le soleil est encore haut, j'ai du temps à perdre avant le rendez-vous avec Cromax. Suffisamment pour faire une visite à cette tour illustre.


Kendra-Kar, le Clocher

Je gravis les marches quatre par quatre. Je ne suis pas vraiment pressé, mais la montée accélérée me rappelle l’escapade avec Lallydir, alors qu’elle m’avait presque arraché le bras en me tirant derrière elle. Arrivé au sommet, je contemple la ville, vue d’en haut, faite des points noirs et de pentes de tuile, partout où le regard porte.

Je m’assied contre le muret entourant la cloche et ferme les yeux un instant. Je plonge dans mon passé pour retrouver les paroles que prononçait la belle rousse.

"Rana est là, elle m'a montré la voie. Qu'elle s'enchante de ma présence, car je me réjouis de la sienne. Ô Grande Déesse, bénis ces hommes, et que ton Vent de Sagesse inonde cette contrée…"

(Sa prière était efficace on dirait bien… J’ai rencontré peu de temps après Bogast et ses vents divins qui nous ont guidés et protégés)

Je repense alors à ma sélection, le combat contre le nain druide que j’avais réussit grâce à une chance inouïe. En y portant plus attention, la chance n’avait peut-être rien à voir. Un coup c’était un saut trop loin, une autre fois, un déséquilibre et une autre fois encore, une pirouette à 180° suite à une glissade… Le point commun de chaque élément est l’air. La magie du vent peut être en cause.

(Serait-ce la bénédiction ? Ou Lallydir m’aidant de loin ?… Ou encore Bogast ?!)

Le plus probable serait notre chef, mais sa raison reste mystérieuse. Il faudrait que je l’interroge là-dessus. Pendant la fête ce soir, il sera sûrement détendu et prompt à répondre à ce genre de questions.

Je mets ça de coté en attendant ce soir et repense à la suite de notre passage dans cette tour. Alors que Lallydir faisait disparaître dans les cieux un foulard gris comme les nuages, une question me tourmentait. Elle, elle avait un chemin bien définit, connaissant le but de sa déesse et la servant au mieux. Mais moi, j’avançais à l’aveuglette, ne sachant où allait ni quoi faire. Maintenant je sais.

Le voyage sur Verloa m’aura au moins appris ça, et la tablette de Lothindil sur la nuée ardente le montre bien. Avec ma glace, je peux protéger. Je peux et dois lutter contre la destruction incessante du monde. Plus je contrôle ma magie de glace, plus je me rends compte qu’elle tend à la protection de l’existant et s’oppose aux ravages destructeurs, notamment ceux des flammes.

Je prends une grande inspiration, comme si venir à de telles conclusions est équivalent à un plongeon dans des eaux trop profonds. Si seulement Lallydir était là… Bien sûr, j’ai Cromax avec moi, mais j’ai l’étrange impression que toutes les femmes auxquelles je me lie disparaissent de ma vie trop vite.

(Ks ks ks…)

Je suis tellement surpris que je fais un bond, manquant de perdre l’équilibre.

« Kristal ?! »

(Qui d’autre ?)
(Tu es revenue ?)
(Pas encore… Mais tu progresses et je me suis dit que tu méritais une petite entrevue.)

L’enthousiasme s’efface vite. J’avais tant espérer ce moment, mais elle ne vient pas, elle me parle juste de je ne sais où.

(Tu trouves que j’avance bien ?)
(Oui, je suis fier de toi… Mais pas encore assez pour revenir.)
(Tu es où ? Tu es cachée juste à coté ?)

Joignant le geste à la parole, je me penche pour regarder sous la cloche, un peu stupidement il faut bien le dire.

(Non, bien plus loin. Je suis avec mes sœurs, partageant nos savoirs.)
(Quand reviendras-tu ?)
(Quand tu contrôleras un peu mieux ta magie ! Tête de pioche !)

Alors qu’elle me chambre, j’ai l’impression de recevoir une pichenette mentale. Malgré le coté vexant de son attitude, je me réjouis de ce contact, aussi léger soit-il.

(Ecoute, tu es dans une grande ville, la bourse pleine, et entouré de personnes pouvant t’aider à progresser…)
(Comment tu sais… Oui d’accord… par personnes, tu penses qui ? Le marchand de parchemin ?)
(Entre autre, mais aussi les prêtres de Yuia.)
(Ah oui ! Je trouverais beaucoup d’enseignements dans le temple.)
(Tu ne trouveras pas que ça d’ailleurs.)
(Quoi ?!)

Une fois de plus, je reste ébahis devant ses connaissances qui semblent ne pas avoir de limites, mais qu’elle a du mal à partager.

(Franchement, tu réfléchis peu parfois… Si tu étais Lallydir et que tu voulais laisser un message à un cryomancien, tu le laisserais à une des auberges de la ville ? Ks ks ks…)

Pendant quelques secondes, je ne bouge pas, trop surpris par mon manque de jugeote.

(Bon, travaille et entraîne toi ! On se reverra bientôt… Et profite bien de ton sindel…)
(Comment est-ce que tu s…)

Avant que je termine ma question vaine, je sens le contact s’amenuiser.

« Kristal… Toujours fidèle à toi même… »

Apaisé, je regarde au loin la mer.

(Le rendez-vous ! C’est presque l’heure !)

En effet, le soleil a baissé dans le ciel. Je me rue dans les escaliers, pour finir par déboucher dans la rue tel un démon furieux. Sans laisser aux passants le temps de se remettre de mon apparition, je file vers la porte du port comme un dératé.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Ven 3 Fév 2012 20:38 
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En arrivant dans le port, je suis obligé de ralentir pour reprendre mon souffle. L'odeur de poisson me monte au nez, mais les bruits des quais se sont bien amoindris depuis notre arrivée. Le marché est finit et seuls quelques matelots s'occupent de leurs navires.

Je marche le long de l'eau, cherchant du regard mon aimé. Mais je peine à le trouver parmi les marins et quelques rares badauds traînant dans le coin. Le soleil a bien baissé et le ciel abandonne sa robe bleue pour rosir, comme intimidé par la scène qui va venir. C'est alors que je le vois.

Sur le bout d'une jetée, une silhouette à contre-jour se détache des eaux, dont les courbes me sont trop famillières pour que je puisse me tromper. Je m'approche donc en trottinant, heureux de le retrouver ainsi, en rendez-vous secret.

Arrivé à une dizaine de mètres, je ralentis et avance en marchant lentement. Mutin, je baisse la tête et lui jette un regard oblique ampli de désir.

Cromax a écrit:
Alors que j’admire le soleil qui descend lentement dans le ciel, donnant à celui-ci des teintes de plus en plus changeantes, j’entends derrière moi un bruit de pas précipités qui bientôt s’arrêtent de trotter pour marcher plus doucement, dans un bruit à peine audible dans le vent iodé de ce début de soirée. Je sais qu’il est là, qu’il me regarde. Je sens son regard sur moi. Mais je décide de ne pas bouger, pas tout de suite. Je le laisse encore un peu approcher, et quand il est à portée de voix, d’une voix normale, pas criée, je parle sans le regarder.

« Tu as failli louper le plus beau… »

Puis, lentement, je tourne un visage complice vers lui, orné d’un sourire plein d’envies.

« Allez, viens là. Regarde comme c’est beau, ces trois éléments qui s’épousent… »

Mon regard rêveur se pose à nouveau sur les flots marins, qui prennent la couleur du ciel orangé…

Cromax ne se retourne pas tout de suite, me faisant réflexion de mon retard. Je sens que des explications seraient inutiles et gâcheraient le moment et reste donc silencieux. Il tourne son visage vers moi, souriant et terriblement craquant.

Il m'invite à contempler le spectacle avec lui. Aussitôt, je le rejoins et passe un bras autour de sa taille. Le feu du soleil multiplie les teintes pastels dans le ciel et sur l'eau. C'est vraiment magnifique, et la présence à coté de moi de mon amant influence beaucoup mon esprit.

"C'est rare que le feu soit source de beauté au lieu de la détruire... Comme toi... Tu as un feu intérieur qui m'a charmé, bien loin des flammes sombres que j'excècre."

Détachant mon regard du soleil descendant, je vais chercher de mes lèvres la peau grise de la nuque de mon amour.

Cromax a écrit:
Lillith vient me rejoindre sur ma caisse en bois, s’approchant de moi en passant sa main autour de ma taille. Il me parle alors de mon feu intérieur, qu’il compare en opposition avec le feu destructeur qui lui déplait tant, alors que je l’ai séduit. S’ils sont si différents, c’est que mon feu intérieur ne me consume que de passions, et non de flammes amères et destructrices.

En tout cas, feu ou pas feu, mon glaçon a toujours les bonnes méthodes pour me faire frissonner de plaisir. Il m’embrasse la nuque, et ça me chatouille agréablement. Je le laisse faire, curieux de voir ce qu’il va entreprendre, alors que ma main vient se poser sur sa jambe, sur sa cuisse, que je commence à caresser lentement, observant toujours la mer, en fermant les yeux une ou deux secondes pour profiter de ce doux contact si rassurant, si présent.

Pour reprendre sa métaphore des éléments, je lui dis à voix basse, sans vouloir l’arrêter dans ses baisers :

« La glace, elle, est vue comme froide et distante, austère. La tienne est pourtant bien différente. Elle est la seule à pouvoir m’arracher tant de frissons de désir… »

Cromax répond à mes baisers par une caresse délicate sur ma cuisse. Il me sussure même à l'oreille des mots doux, faisant aussi une comparaison élémentaire qui me réjouit. Ragaillardi, je continue de plus belle mes baisers, remontant dans son cou en une multitude de contacts déchainés. Atteignant sa lèvre inférieur, je l'entoure de mes dents pour la mordre doucement, puis relâche pour que ma langue puisse s'insinuer en lui et se mêler à la sienne.
Cromax a écrit:
Après une furieuse ribambelle de baisers papillotant dans mon coup comme un papillon butinant le pollen d’une jolie fleur. Chaque apposition de sa bouche délicate sur la fine peau de mon coup m’arrache de nouveaux frissons qui finissent de me donner envie de lui, de ses lèvres, de son corps, de ses mains.

Lorsque ses dents acérées prennent en otage ma lèvre inférieure l’espace d’une seconde, je grogne tout bas avant de sentir sa langue entrer en contact avec la mienne. Et je le laisse m’embrasser en ravivant le contact de ma main sur sa cuisse, sur son entrejambe. Et puis je cesse ce contact, en même temps que je marque notre baiser d’une passion plus ardente. Plaçant ma main contre son buste, je plaque mon amant le dos contre la caisse sur laquelle nous sommes assis, et je le couvre de mon buste, sans relâcher l’étreinte de nos lèvres enflammées, ce baiser torride d’un glaçon pour qui je fonds…

Mais alors que je l’embrasse, que mes mains touchent son corps à travers ses habits, une étrange sensation s’empare de moi. Je ne me l’explique pas, tant elle est incongrue…

(Nous ne sommes pas seuls…)

Je ne tiens pas compte de mes propres remarques mentales, ces pensées ridicules qui n’ont sans doute pas lieu d’être, et j’embrasse de plus belle mon amant, lui mordillant à mon tour le cou, juste sous l’angle de la mâchoire. Et c’est alors que…

« Hum… »

Je relève la tête vers cet éclaircissement de voix féminine qui n’avait pour seul but que d’attirer notre attention. Et là, je suis pris de surprise. Juste devant moi, tout près de nous, Prunelle se tient là, debout, l’air très embarrassée par la situation, ce que je peux comprendre aisément… Je ne dis rien, au départ, la laissant s’exprimer sur les raisons de sa présence ici. Elle me l’explique comme si mon amant n’était pas là, comme s’il n’existait pas, ce que je m’empresse de contrefaire en poursuivant malgré tout de douces caresses. J’ai peur de savoir comment il peut réagir…

« Voilà, j’ai démissionné du navire, et je n’ai plus d’endroit où aller hormis dans ton ombre… L’ombre de votre amour… »

Je reste interdit face à ces mots et mon regard se pose sur mon Lillith chéri, pendant que Prunelle se tortille sur place, intimidée et gênée par la situation.

Nos amourades reprennent de plus bel et comme d'habitude, nous profitons de notre isolement pour vaquer à des choses plus... privées. Mais alors que nous sommes allongés sur une caisse pour continuer plus loin, une toux féminine nous interromps.

Je me tords la tête pour voir l'intruse et découvre alors la serveuse du bateau. Elle semble complètement perdue, intimidée par la situation. Cromax, malgré la surprise, continue par ses mains expertes à motiver mes parties intimes.

Prunelle annonce alors sa démission du navire pour suivre Cromax, puis montre sa vision du triangle amoureux bien pessimiste pour sa part. Je suis abasourdi par de telles révélations. Je me relève lentement, poussant Cromax à la même position, puis m'écarte un peu de lui. Non pas par rejet dégoûté, mais parce que la situation est bien trop gênante pour continuer nos ébats. Je ne sais quoi dire et reste muet quelques instants. Finalement, j'opte pour une touche d'humour, mais si son effet risque de tomber à plat.

"Il faudra peut-être une chambre plus grande à l'auberge."

Terriblement embarassé, je me gratte la nuque machinalement. Au loin, le soleil a touché l'océan pour l'embraser.
Cromax a écrit:
D’un air embarrassé, Lillith répond qu’il faudrait une chambre plus grande à l’auberge, et je ne sais comment prendre sa remarque : accusation, humour, proposition ? Je suis un peu perdu face à tout ça, mais pas autant que ne semble l’être Prunelle, dont la grimace dubitative s’exprime clairement sur le visage. Personnellement, je ne sais que répondre, littéralement pris entre deux feux. J’essaie malgré tout de garder le contact physique avec Lillith, même si je stoppe mes caresses un peu mal placées pour la situation.

Un silence s’établit l’espace d’un instant entre nous trois, et c’est Prunelle qui le brise, se jetant à genoux devant Lillith en lui attrapant la main, suppliante.

« Oh pitié messire Lillith. Je ne veux pas vous le prendre. Je veux seulement être à ses côtés ! T’accompagner, Cromax. »

Elle tourne la tête vers moi à sa dernière phrase, et je ne peux qu’acquiescer silencieusement, alors que dans mon dos le soleil commencer doucement à passer par delà la ligne d’horizon, semblant se dissoudre dans la mer en éclats de lumières qui se reflètent par delà les vagues.

Cromax reste de marbre et ne dit rien. Vu la situation, il doit marcher sur des oeufs. Prunelle par contre, réagit en deça de tout ce que je pouvais imaginer. Elle s'agenouille devant moi et s'excuse. Je lui jette un regard horrifié tant elle est soumise et docile. Elle est à des lieux de Cheylas la hautaine, qui me rabaissait et m'insulter, guerroyant pour se garder Cromax.

D'un geste que je veux doux, je prends l'ancienne servante par les épaules pour la relever.

"Quoi ! Non... Relevez-vo... Relève toi. Je sais combien il est dur de résister à son charme."

Je roule des yeux en penchant un peu ma tête vers l'objet de tous les désirs.

"Et je sais que vous êtes proches, je vous ai vu sur le bateau. Mais ce serait bien égoiste de ma part de vouloir le garder pour moi. Je le traiterais comme un objet..."

(Je hais ce matérialisme dont font preuve bon nombre de gens... Mon père et cheylas par exemple, pour ne citer qu'eux...)

Mon regard s'assombrit un instant, puis je reprends mon sourire.

"Tant qu'il peut gérer tout ça sans que l'un ou l'autre ne soit lésé."

Je me tourne alors vers mon amour, attendant sa réaction et sollicitant un acquiescement ou quelques paroles.

Cromax a écrit:
[...]Je prends alors la parole, les regardant aussi bien l’un que l’autre, un peu perturbé par tout ça.

« Je ne sais que dire… Vous ne m’appartenez pas, pas plus que je ne vous appartiens. Je fais les choses au gré de mes envies et… de mes sentiments. Et j’attends de vous que vous fassiez de même. »

Prunelle intervient alors impulsivement :

« Mais tu es le seul qui m’apporte ces envies, ces sentiments. Je te veux toi, mais je ne peux m’imposer à toi… Je ne compte pas les moments que tu pourrais passer avec d’autres, mais me réjouis juste de ceux que tu pourrais passer avec moi. »

Puis, rougissant sous ses mots, lancés comme ça sans réfléchir, elle recule d’un pas, abaissant à nouveau les yeux vers ses chaussures…

Je ne sais que répondre, à nouveau. Je ne veux pas qu’il y ait de malaise entre nous trois, ni entre personne que j’apprécie. Oui, je les désire tous les deux, mais avec Lillith, c’est différent. C’est plus qu’une envie passagère, plus qu’une simple convoitise charnelle… Même si je ne sais pas si je pourrais me passer de mes autres caprices. Ne voulant pas polémiquer plus longtemps, je tourne la tête vers l’océan.

Le soleil descend vite, et plus de la moitié est déjà parti sous les flots marins. C’est beau, et je regarde ce spectacle avant de dire, sortant complètement du sujet :

« Nous ne devrions pas tarder à rejoindre les autres. Ce serait dommage d’arriver en retard… »

Je regarde alors Lillith. J’ai envie de l’embrasser, et je me mords la lèvre inférieure, là où ses dents s’étaient refermées tout à l’heure. Je n’ose pas. La situation n’est peut-être pas appropriée, et j’ai peur de blesser Prunelle par un acte qu’elle ne comprendrait peut-être pas…

Prunelle reprend un peu contenance tandis que Croamx est surpris par nos deux réactions. Il a l'air un peu dépassé par la situation, qui doit être bien compliqué pour lui. Sa réponse me convient à peu près et je prends ça pour un "oui". Ce n'est pas une promesse d'amour fidèle, mais j'ai depuis longtemps abandonné cette idée.

(Tant qu'on peut être heureux pour longtemps...)

La servante déclame son amour raisonnable ouvertement tandis que je préfère un silence entendu. D'ailleurs, le sujet s'éteint dans les cris stridents des mouettes. Prunelle regarde ses pieds, en attitude de timide compulsive et Cromax se tourne vers l'océan. Je suis son regard et fixe le soleil en demi-cercle qui enflamme les eaux.

(Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction...)

En repensant à cette maxime qui agrémentait les contes de mon enfance, je souris simplement.

Alors que le ciel s'assombrit et qu'il ne reste presque plus rien du disque lumineux, Cromax me sort de ma torpeur contemplative en suggèrant d'aller à la taverne rejoindre les autres. Je ne réponds pas tout de suite, voulant voir la dernière parcelle de lumière disparaître à l'horizon. Ce soleil qui se couche, c'est un chapitre de ma vie qui s'achève. Et comme la nuit qui verra naître l'aube, notre fête d'adieu à la taverne sera la transition, avant que je commence un nouveau chapitre, remplit d'entraînements magiques et autres histoires folles. Mais une chose est sûre, un élément restera, un vrai roc qui fera mon bonheur... Cromax.

Ensuite, je me tourne vers mon amant, radieux.

"Oui, allons-y."

Cromax a un air malicieux en se mordant la lèvre. Mais trouvant ça un peu déplacé d'aller l'embrasser devant Prunelle, avec la scène d'il y a peu, je me contente de prendre sa main dans la mienne pour avancer sur le quai.

(Quoiqu'il arrive dans ce futur incertain, il sera là)

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Jeu 16 Fév 2012 20:59 
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Cromax mène la marche, prenant Prunelle et moi par la main. Je le suis docilement, connaissant trop peu la ville pour m'y diriger par moi-même. Même si je commence à reconnaître certains parcours, le reste de la ville m'est étranger, notamment la taverne des 7 sabres.

Cromax nous pousse à accélérer le pas, nous harranguant que nous allons être en retard.

L'obscurité gagne peu à peu les rues et très vite, seule les torches éclairent nos pas. Nous nous enfonçons dans la ville, dans un quartier qui m'est entièrement inconnu. Les pierres des maisons ont l'air plus sales, les pavés sont parfois déchaussés.

J'ai l'impression que l'endroit est mal-famé et je me demande pourquoi mon amour nous guide dans un tel lieu.

"Cromax... Tu es sûr que c'est ici ?"

(En tout cas, j'ai bien fait de cacher ma bourse dans sa quasi-totalité à l'auberge...)

Cromax a écrit:
Continuant de marcher d’un pas rapide qui a l’air assuré, bien que je ne le sois pas non plus, je réponds à mon glaçon… Et je sais que ma réponse ne sera pas forcément pour lui plaire.

« À vrai dire… je n’en sais trop rien. Je ne suis pas de Kendra Kâr et le seul endroit public que j’ai fréquenté ici est l’auberge de la Tortue Guerrière. J’avais juste entendu parler de cette taverne, les Sept Sabres, sans jamais y avoir mis les pieds… J’espère que a sera plus rassurant une fois que nous seront arrivés. »

Je poursuis ma marche comme le faisait Bogast sur Verloa. Il ne connaissait rien non plus du continent, et pourtant il nous y a guidés sans flancher, sans faiblir. Mais alors, nous arrivons à une intersection. Un carrefour qui donne sur trois rues tellement semblables que mon bref regard sur le plan à la sortie du Château ne m’aide en rien pour désigner une direction à prendre. Je ralentis, et arrivé au centre des deux rues qui se croisent, je m’arrête, alors que Prunelle commence à réellement s’inquiéter.

« Cromax ? Que se passe-t-il ? Nous sommes perdus ? »

Je ne sais que répondre… Théoriquement, nous ne sommes pas perdus, puisque je perçois sans crainte où nous nous trouvons dans la ville. Mais de là à dire où se trouve la taverne par rapport à nous… D’un air embêté, je regarde mes deux compagnons avant de parler.

« Je crains que… »

(C’est tout droit !)

Un air étonné prend possession de mon visage, et avec un sourire, je désigne la rue qui nous fait face.

« C’est par là ! »

« Tu es sûr ? »

« En cas de doute, Prunelle, il faut toujours suivre son flair… »

Sans plus hésiter, donc, Lysis prouvant une nouvelle fois son efficacité sans bornes, j’emmène mes compagnons dans la direction indiquée par ma chère Faera d’un pas encore plus assuré qu’avant, et nous ne tardons pas à arriver à rpoximité de notre but : La taverne des Sept Sabres.

Je regarde mes compagnons avec fierté avant de m’avancer vers le bâtiment, toujours accroché à la main de Lillith, et collé à Prunelle.

Cromax ne connait en fait la taverne seulement de nom. Nous avançons donc un peu à l'aveuglette. Et forcèment, au prochain carrefour, on se retrouve dans un choix impossible à prendre.

Finalement, Cromax tranche dans le lard en suivant son instinct et nous guidant, désormais sûr de lui. Tranquille, je lui fais confiance et le suit docilement, tenant toujours sa main.

Nous atteignons une impasse. Cromax nous arrête devant la porte d'une simple masure. A ce moment, un gaillard éméché l'ouvre en grand fracas et sors de la maison. Son air renfrogné est accentué par la courbe de nez qui semble avoir subit moult brisures. Il s'éloigne en maugréant.

Au travers de la porte ouverte, on peut entendre des rires et de la musique.

(C'est bien ça, c'est la taverne en fait...)

Je prends sur moi et passe le seuil pour découvrir le lieu de beuverie.

Cromax a écrit:
Alors que je m’approche de la porte, celle-ci s’ouvre avec fracas pour laisser apparaître un humain étrange à l’allure peu recommandable qui n’a pas l’air très sobre. Je le regarde nous toiser d’un air indifférent, et il passe son chemin sans un mot, nous laissant à notre surprise en titubant dans la rue, sans doute pour aller vidanger sa vessie dans une ruelle plus calme, dans le cas où les latrines de la tavernes sont bondées, ce qui est peut-être le cas vu l’ambiance qui règne à l’intérieur, contrastant étonnamment avec le silence glauque de la rue. Ainsi, rires et chansons rythment la vie du débit de boisson qui nous a ouvert sa porte, au propre comme au figuré.

Mais alors que je vais pour suivre mon amant qui passe le seuil de l’entrée, un cri retentit dans la nuit, plusieurs cris en fait. Pas très loin. À Tulorim, ça aurait été monnaie courante, mais ici c’est pour le moins surprenant, même si le quartier n’est pas très recommandable… Mais le plus troublant, c’est que je reconnais cette voix…

(Keynthara !)

Oui, c’est la voix de la petite poupée vivante qui nous a accompagnés sur Verloa, clandestinement, l’amie inconditionnelle, mais râleuse, du rouquin obstiné par son elfe grise. Je n’attends pas une seconde de plus, car ce cri n’était pas un cri de plaisir, mais plutôt de peur, de rage, de colère ou… de douleur. Il ne fait aucun doute que dans un tel endroit, la petite ait été confondue avec la proie facile pour un voleur malintentionné. Aussi, j’interpelle Lillith avant qu’il ne soit entré plus en avant dans l’établissement.

« Lillith, Prunelle, c’est la poupée ! Y’a un truc qui cloche, j’y vais ! »

Sans attendre, je dégaine ma rapière pour m’élancer dans les rues obscures en direction du cri d’une poupée en détresse.

Bien vite, de son côté, Prunelle réagit avec un peu de retard sur mon départ, et prend la manche du glaçon, l’air un peu paniqué.

« Lillith, il faut le suivre, il faut aller avec lui ! »

Puis elle essaie de tirer le cryomancien à mes suites, s’enfonçant à son tour dans les ruelles obscures en me suivant de loin.

Mais j’ai de l’avance, et bien vite, j’arrive dans une rue adjacente, sans apercevoir Seldell puisque je viens de l’autre côté, et vois au milieu de celle-ci la petite Aniathy assise sur le sol, frappant du poing contre les pavés tout en engueulant un homme qui se tient devant elle, la menaçant de toute sa taille, un arc en bandoulière. Il ne fait pour moi aucun doute qu'il vient de la frapper...

Je bondis alors vers l’énergumène, m’élançant en courant vers lui, la lame en avant, et je m’arrête avant qu’il ne soit réellement transpercé, ma lame fixée en défi contre son cou, sans le toucher, alors qu'il est de profil, face à l'aniathy. Il est vêtu de simples habits, sans protection, et muni d'une cape ancienne, au tissus élimé,mais de qualité. Je suis persuadé qu'il s'agit d'un larron qui a décidé de piller les richesses de la petite. J’essaie de me rendre impressionnant, dans mon armure, avec tout mon équipement, et surtout, avec ma rapière à la lame noire pointée sur lui.

« Brigand, laisse la donc tranquille ou je te ferai passer l’envie d’attaquer les poupées animées dans les rues, la nuit ! »


Leonid a écrit:
Enfin bon... si je ne me concentre pas, ce sera ma dernière rencontre: l'homme qui m'a menacé à l'air de me prendre très sérieusement pour l'agresseur de la petite Aniathy, et ne semble pas disposé à me laisser en paix sans de sérieuses explications.
Me retournant lentement, mains levées pour montrer que mes intentions ne sont pas hostiles, je me retrouve face à un Sindel en armure dont la puissance me saute aussitôt aux yeux: la seule fois où quelqu'un m'a fait une aussi forte impression de maîtrise et de force, c'est quand j'ai vu Shen combattre, et personne n'a jamais pu le battre à Oranan. Il est clair que je n'ai aucune chance si je veux me mesurer à lui. Même mon père se ferait très probablement battre... il ne me reste donc qu'à espérer qu'il ne veut que protéger l'Aniathy.
Essayant de ne pas faire trop attention à sa rapière couleur de nuit pointée sur ma gorge et qui, j'en suis sûr, pourrait la transpercer comme du papier, je prends la parole:

"Je ne suis pas un brigand, maître Sindel. Je me nomme Léonid Archevent, Archer d'Oranan, tout récemment arrivé à Kendra Kâr. En voulant me rendre à la taverne des sept sabres pour rencontrer des aventuriers revenus de mission pour le roi, j'ai entendu un cri, et me suis précipité voir ce qui se passait. Quand j'ai vu le véritable bandit qui menaçait cette Aniathy, je l'ai aussitôt mis en joue, et il a préféré ne pas insister.
Si vous êtes un des amis de cette jeune fille, alors je suis heureux de vous rencontrer, car elle semblait vous chercher. En revanche, si vous lui voulez du mal pour une raison ou pour une autre..." je le regarde droit dans les yeux, regard obsidienne que j'ai bien du mal à soutenir "... il faudra me passer sur le corps."

J'ai à peine le temps d'apercevoir quelques tables portant fièrement des choppes mousseuses que Cromax m'appelle dans mon dos.

(La poupée ?!)

Mais déjà, il court dans la rue et prends la première intersection à gauche. Complétement paniquée, Prunelle me tire par la manche en me suppliant de suivre. Ce n'est pas la peine de me le dire deux fois !

J'espère vite retrouver Cromax. Je n'ai pas la moindre arme et ma magie s'est presque épuisée dans mes idioties de bourses. Prunelle est vraiment livide, comme si l'absence de Cromax a ses cotés signifit sa mort imminente., et elle s'essouffle rapidement. Je suis tenté d'accélérer et de retrouver seul Cromax, mais je ne peux me résoudre à abandonner la pauvre. Je reste à sa vitesse et nous trouvons finalement notre cher elfe gris dans une situation compliquée.

Sa lame titille la gorge d'un jeune homme à l'air innocent et dont les traits me rappellent les gens d'Ynorie.

"...chercher. En revanche, si vous lui voulez du mal pour une raison ou pour une autre... il faudra me passer sur le corps."

(Qu'est-ce qu'il raconte ?)

"Cromax..."

Tandis que je l'appelle d'une voix douce, je m'approche de lui lentement. Prunelle par contre, perd toute prudence et se jette sur lui, l'enfermant dans ses bras tendres. Elle se sert contre son dos, comme si elle ne voulait plus jamais être détaché de son corps.

(Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi s'attaque-t-il à un étranger qui protège quelqu'un ?)

Je cherche dans l'ombre la personne que l'Ynorien veux protéger de Cromax et finit par la découvrir sur le sol. C'est Keynthara, l'aniathy. Je comprends alors ce que voulez dire Cromax par "poupée", mais je ne vois pas pourquoi Cromax cherche à l'attaquer. Je suis complétement perdu, je ne comprends rien.

Keynthara a écrit:
« Hum hum hum » Fit-elle comme pour se racler l’intérieur de la gorge qu’elle n’avait évidemment pas. A hauteur de son visage elle pouvait voir une armée de jambes qui se trémoussaient devant elle. Essuyant ses larmes d’un revers de manche, l’Aniathy prit solennellement la parole pour finalement achever sa phrase dans une sorte de miaulement comique. Elle voulait juste qu’on lui prête un peu d’attention…

« Tout ça c’est la faute à ce Leonid Archevin ! Il avait qu’à pas venir me sauver, il a fait fuir mon brigand alors que j’avais réussi à me défendre toute seule et il a tout gâché ! C’est bien fait pour lui s’il a eu une grosse frayeur maintenant, moi il m’en a fait aussi : j’ai cru que c’était un autre méchant ! Mais bon, je crois pas qu’il mérite la mort pour ça… »

Tout doucement ses mots s’étaient estompés, et le visage de la poupée arborait maintenant un mignon sourire malicieux qui était là pour adoucir la dureté des paroles, et peut-être un peu pour les relativiser aussi. Keynthara venait de percuter par une soudaine étincelle de lumière révélatrice, qu’elle était peut-être allée un peu loin, se souvenant qu’un de ses derniers comportements ingrats et déplacés lui avait coûté la perte d’une amitié…

« J’avais dû faire erreur en le voyant, j'avais peur… Pas de bobo hein Crom, il est pas méchant dans le fond ! »

Cromax a écrit:
Prunelle, se rattrapant de sa folie passagère, retrouvant ses instincts de timide, me lâche et recule d’un pas, se cachant de la pale lueur de la lune, les yeux baissés et les joues rougissant sous la gêne. De mon côté, je souris à nouveau, un mince sourire qui ne peut être que rassurant pour l’homme qui était menacé de mon arme une minute auparavant. Je range ma rapière dans son étui d’un geste souple et habile, avant de tendre la main pour aider Keynthara à se remettre sur pieds.

« Il est vrai qu’un grand potentiel habite ce si petit corps… Tellement grand qu’il en est renversant ! »

Je souris aimablement avant de me tourner vers l’archer, Leonid de son nom, et de lui tendre la main tout en me présentant.

« Je vous dois donc des excuses, homme. Ne prenez pas ombrage de mon acte, je voulais juste défendre une amie… On me nomme Cromax, et voici Lillith et Prunelle. Nous revenons tous d’un long voyage au-delà les mers, avec la petite Keynthara, au service du Roi de Kendra-Kâr. Nous allions fêter notre retour à la civilisation dans une taverne toute proche. Je doute qu'il y ait énormément d'aventuriers au service du Roi, là-bas... Serait-ce nous que vous cherchez? Désirez-vous vous joindre à nous, en compensation de la peur que j’ai dû occasionner ? »

Leonid a écrit:
Ne sachant comment réagir à une offre pareille, je me décide facilement, et m'écarte avant de m'incliner respectueusement devant les quatre personnes.

"Ce serait un honneur que de partager votre compagnie. Vos craintes, bien qu'infondées, étaient justifiées, et je ne peux pas vous reprocher d'avoir craint pour la vie d'une amie. Je vous avouerai que je ne savais pas vers qui me diriger en arrivant d'Oranan, et que j'espérais pouvoir me rendre utile et gagner en expérience à la fois à votre contact, avec votre aide, et si vous le voulez bien."

Je me relève ensuite, un sourire plein d'espoir au visage.

Sous l'étreinte de Prunelle, Cromax baisse la pointe de son épée, baissant ainsi tout de suite la tension naissante. C'est à ce moment que la petite aniathy encore au sol réagit et appelle Cromax en expliquant la situation. Je commene à comprendre le qui-proquo.

La situation se délie progressivement avec les excuses de Cromax. L'étranger, un dénommé Leonid, y répond avec toute la politesse orananienne tout en s'inclinant. Venant d'un milieu rustre, j'ai toujours été surpris et fasciné par ce tact inhérent au peuple ynorien. Mon père lui, se serait contenté d'une fierté mal placée et d'insultes envers son aggresseur...

(Pitoyable... Et malheureusement, je tiens un peu de lui, vu ma réaction chez l'usurier...)

"Bien sûr que tu peux ven... Je veux dire, ce serait avec plaisir de passer la soirée en votre compagnie."

Je tente un salut ynorien maladroit puis sourit vaguement.

(Pas si facile leur rhétorique...)

Je suis plutôt content de cette rencontre. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu quelqu'un d'Oranan. Leurs légendes ont été le sujet de centaines de rêves durant mon enfance. Et en ce moment, des rêves ne seraient pas de trop pour remplacer les cauchemars...

Keynthara a écrit:
« Alors c’est bon ? On peut aller à la taverne maintenant ! Youhou ! Je vous ai enfin trouvés ! »

L’Aniathy se mit à sautiller en rond autour du groupe qui s’était recentré au cœur de la ruelle devenue presque entièrement sombre, chantonnant comme une petite folle qu’elle pouvait bien donner l'impression d'être, ça lui était totalement égal. Elle était emplie d’une fraîcheur nouvelle qui ravivait son moral, et l’énergie débordante dont elle était constamment habitée reprit le dessus sur cette gamine espiègle et exécrable à la fois.

Elle s’arrêta tout d’un coup de faire la zouave en posant ses mains sur ses fines hanches, et fronça un sourcil. Ce détail resta, certes, masqué par l’absence de lumière de la nuit, puis elle s’empressa de venir corrigea ses dernières paroles en arborant toujours un visage dur et sévère…

« C’est vous qui m’avez trouvée en fait… Pf ! C’est pas marrant ! Je suis vraiment bonne à rien… Heureusement que j’ai crié en tous les cas, ça au moins, je sais bien faire ! »

Et sa course bondissante repartit de plus belle, avec sa bourse et ses courses remuant en tous sens dans un tonnerre de bruit accompagné de petits rires gais et enfantins, comme une enfant qui venait de retrouver ses parents. Mais attention, interdiction de lui dire une chose pareille car la Petite pourrait bien s’en offusquer et devenir très menaçante. On en tremblerait de peur…

Cromax a écrit:
Mais la petite fut bientôt prise de nouvelles râleries, à son égard cette fois… En plus d’être casse-bonbons, elle était complexée… Un vrai cas clinique, à n’en pas douter.

Ainsi donc, tout sourire, j’engageai la marche vers la taverne, puisque tout avait été dit et qu’il ne restait plus qu’à se détendre l’esprit et à profiter de cette belle soirée à peine commencée, bien que déjà animée.

« Allons-y ! »

Leonid a écrit:
Le nouvel arrivant est le premier à répondre. Maladroitement, certes, mais je ne peux pas lui en vouloir: il n'a pas baigné dans la culture Oranienne toute sa vie comme moi; ce serait étonnant qu'il connaisse l'attitude et la rhétorique à adopter dans ces occasions. Néanmoins, je suis flatté par sa réaction. Apparemment, il n'a pas l'habitude de rencontrer des personnes faites à de tels us et coutumes.

(Quelle tristesse: on dirait qu'on ne sait pas observer la politesse la plus élémentaire à Kendra Kâr. J'ai l'impression que cet endroit me réserve d'autres surprises, et pas forcément des plus plaisantes.)

Je réponds à l'homme -qui a plutôt l'air d'un jeune homme en fait- d'un ton affable:

"C'en sera un pour moi aussi. Et ne vous en faites pas: je ne vous demande pas de me répondre à l'Oranienne... bien que j'imagine que je pourrais vous y initier si ça vous dit.
A ce propos: pardonnez moi de mon impolitesse Lillith. J'en oublie de me présenter: je suis Léonid Archevent. Léo pour les amis."

Pendant que je parle, l'Aniathy sautille autour de nous comme une puce, véritable tornade miniature de vert et de gris. Alors, sans crier gare, je la saisis par les épaules et la soulève de terre avec un joyeux:

"Allez! A cheval!"

Sous le coup de la panique, l'Aniathy me décoche quelques coups de pied à la poitrine, mais heureusement pour moi, sa force est loin d'être aussi impressionnante que sa magie, et à travers mon habit épais, je sens à peine les impacts, et peux achever mon transport sans encombre, la réceptionnant sur mes épaules encapées.
Ce n'est qu'au moment où je sens le poids familier d'un petit corps sur mon dos -il faut croire que transporter quelqu'un, ça s'oublie pas!- que je me demande si j'ai bien fait. Certes, mes intentions n'avaient rien de répréhensible, mais Keynthara paraît du genre caractériel, et si elle le prend mal, j'ai bien peur que ça ne plaise pas non plus au redoutable Cromax, qui pourrait m'étendre sur le carreau d'un simple geste du poignet.

(Bon... ce qui est fait est fait: j'assume. Et puis, on ne tue pas quelqu'un parce qu'il a voulu amuser une Aniathy.... du moins je l'espère)

L'Ynorien manifeste sa sympathie dans une réponse toujours très oranienne. Il finit par se présenter.

"Enchanté Léonid. On verra bien pour mon initiation durant la soirée, mais je crains ne pas pouvoir tenir le coup."

Je souris puis me tourne vers Cromax qui entame déjà la marche de retour et presse le pas pour atteindre son niveau. Je me rends compte aors que je ne sais déjà plus d'où l'on venait et par où rebrousser chemin.

Je rougis légèrement de honte et maudit mes joues de m'imposer cette chaleur désagréable. Pour gagner du temps et attendre que Cromax prenne la bonne direction, je jette un coup d'oeil en arrière et voit que Léonid offre son dos à la petite aniahy pour se faire pardonner et lui servir de monture.

(L'ambiance est si désinvolte... Ca change de Verloa...)

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Ven 17 Fév 2012 21:55 
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GM5 - Jakadi a écrit:
Correction du rp de Lillith.

Orthographe / Grammaire : 0/1
« C'ets »-->C’est
« les sangsues ne volait »-->volaient
« inquiètudes »-->inquiétudes

« c'ets »-->c’est

« la parchemin »-->le
« n'inscrivrant »-->inscrivant

« ces réflexions »-->ses
« les nom »-->noms
« complétement »-->complètement
« gromelle »-->grommelle

« fourdroyant »-->foudroyant

« famillière »-->familière

« Personne n'entreras »-->entrera
« je me pose sur le lit et défait mon sac »-->défais
« quelque recherches »-->quelques
« une latte que je peux aisèment déboitée »-->aisément déboîter
« la serrrure. »-->serrure (rrr, le tigrrre )
« inquiètez »-->inquiétez
« Nul offense »-->nulle
« je préfère garde »-->garder
« une pensée me viens »-->vient

« j'espèrais »-->j’espérais

« Je m’assied »-->assieds
« que j’avais réussit »-->réussi
« bien définit »-->défini
« ne sachant où allait »-->aller
« des eaux trop profonds »-->profondes
« J’avais tant espérer »-->espéré
« , je suis fier de toi »-->fière
« Le marchand de parchemin »-->parchemins
« Entre autre »--> entre autres
« je reste ébahis »-->ébahi
« est finit »-->fini

« famillières »-->familières
« ampli »-->empli

« les teintes pastels »-->pastel
« j'excècre »-->j’exècre

« sussure »-->susurre
« lèvre inférieur »-->inférieure

« de plus bel »-->belle
« une toux féminine nous interromps »-->interrompt
« mais si son effet risque de tomber à plat. »-->même
« embarassé »-->embarrassé
« qui me rabaissait et m'insulter »-->insultait
« je vous ai vu »-->vus
« égoiste »-->égoïste

« cheylas »-->Cheylas
« Croamx »-->Cromax
« la situation, qui doit être bien compliqué »-->compliquée
« suggèrant »-->suggérant
« remplit d'entraînements »-->rempli

-->52 fautes pour l’équivalent de 6,5 pages (tu as sauté beaucoup de lignes), ce qui nous donne 8 fautes par page, dont beaucoup de fautes de frappes, d’étourderies… on voit que tu ne t’es pas relu ni n’a utilisé un correcteur, et c’est bien dommage, car ça te pénalise grandement.

Style / Expression des sentiments : 1,7/2
-« je cherche ma direction un instant puis je prends la direction »
-« Cromax ne se retourne pas tout de suite, me faisant réflexion de mon retard. »… pas faux ni juste, mais incongru.

-->Niveau expression des sentiments, je dirais qu’il n’y a pas de problème : on sait ce que Lillith ressent à tout moment : son dépaysement, ses craintes, ses espoirs... En revanche, pour ce qui est du style, il y a souvent des tournures pas très fluides ou qui ne sont pas très accrocheuses.

Apport d’expérience au PJ 2/2:

-->Alors… là, je me suis tâté, mais en fin de compte, j’estime que tu vis plusieurs expériences qui influe assez sur ton existence : tu reprends contact avec ta Faera, et accepte l’éventualité d’un ménage à trois (voire plus) avec ton amant. Rien à redire donc, c’est bien évidemment un 2.

Appréciation GMesque : 0,9/1

-->Tu restes cohérent dans tes action, et ton rp reste raisonnablement dynamique. Tu as également bien joué le jeu dans le Dépôt, passant outre la facilité des services marchands pour rester fidèle à ton perso.
En revanche, je te mets une petite tape sur les doigts car ton rp avec Cromax était parfois un peu limite du point de vue de la décence.

On brasse le tout, et ça donne: 4,6-->4,5/6xp
Sousous : 2 x 4,5 x 9--> 81 yus dans la cagnotte
Gains bassement matériels : Quand tu iras au temple de Yuia, les prêtres auront un cadeau pour toi : une Coiffe en poils de yéti, qui ressemble à une épaisse perruque blanche : Mag +7, End +3 (+5 contre le froid). Tu seras très tendance avec ça!

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Dernière édition par Lillith le Sam 18 Fév 2012 16:38, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 16:36 
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Kendra-Kar, la Taverne des Sept Sabres


La fête, tour n°1

La fête, tour n°2

La fête, tour n°3

La fête, tour n°4

Kendra-Kar, les Rues


Leonid a écrit:
Alors que je suis occupé à remuer de sombres pensées sur ma nullité crasse, la porte s’ouvre. Je n’y prête pas attention, concentrant ma réflexion sur mes nuages de fumée, jusqu’à ce que je m’aperçoive que c’est un membre de la tablée, Lillith, reconnaissable par sa carrure humaine, qui se dirige vers moi, une chope tendue.

(Un verre ? Pour me noyer dedans, pourquoi pas !)

Avec un sourire amer, j’accepte son offre, tout en ajoutant, acerbe :

« Ô joie, de la bière, tous mes soucis sont réglés ! »

Je ricane un moment, avant de me gifler mentalement pour mon impolitesse : il n’y est pour rien si je suis un idiot, au contraire, il vient même me remonter le moral, et moi je l’envoie balader ! Quel imbécile !

« Excusez-moi Lillith… je suis un peu à cran. J’espère que vous ne l’avez pas pris personnellement. »

Je prends une gorgée, pensif. Malgré le goût terrible, la chaleur de l’alcool me fait un peu de bien… mais je suis toujours glacé à l’intérieur, glacé de mon auto-réprobation. Je prends une autre bouffée, et souffle un bon coup avant d’ajouter

« Je suis désolé, je suis vraiment lamentable : vous devriez retourner faire la fête avec les autres… je crois que je vais rester ici un moment avec Rana. Je n’ai pas le cœur à être un joyeux luron après avoir été un crétin fini. »

Léonid semble plutôt déprimé et le laisse transparaître dans ses paroles, non sans s’en excuser juste après. Je souris et lampe la mousse amère de ma bière.

« Ne vous inquiétez pas…Je peux bien m’absenter 5 minutes après avoir été 2 mois avec eux. Et puis ce n’est pas désintéressé, je préfère le frais de la rue à l’intérieur étouffant de la taverne. »

J’émets un petit rire.

« Disons que moi je reste un peu avec Yuia… En tout cas, je ne vous ai pas trouvé lamentable. J’ai fait bien pire à mon premier repas avec eux. »

Un peu honteux au souvenir de cette soirée, je passe ma main dans mes cheveux en exhibant une rangée de dents.

(Si je commence à énumérer mes bourdes, je crois que je dépasserais ce cher Filgaren… Mais je n’avouerais jamais tout, ça c’est sûr.)

Leonid a écrit:
Yuia… cette Dame des Glaces ? Il est vrai qu’en y pensant, il y a quelque chose d’acéré et de dur à la fois chez Lillith, et une certaine froideur : chaque magicien voit l’élément dont il pratique l’exercice déteindre sur sa manière d’être, j’en suis convaincu.
En tout cas, il a l’air d’avoir lui aussi de quoi se mordre les doigts.

(Ne lui demande pas Léo, ça ne se fait pas !)

« Pire que de rougir comme une pivoine devant la première fille qui passe pour aller pleurer dès qu’on se désillusionne ? Vous me faites marcher !
Enfin… j’imagine que vous ne devez pas avoir envie d’en parler. En revanche… vous me permettez de vous poser une question ? »

D’un air penaud, je l’observe tout en rajustant machinalement mon équipement, et tirant quelques autres fumerolles dorées.

J’avais à peine perçu l’histoire qui s’était déroulée devant mes yeux, mais bon, ce que j’avais fait été pire à mon goût…

(Crier comme un possédé sur la première fille qui passe dans une crise de paranoïa aiguë pour ensuite courir à la poupe du bateau pour une tentative de suicide… Mais en effet, je crois qu’il vaut mieux éviter d’en parler.)

« Vous avez raison, ce genre de chose ne se crie pas trop sur les toits. »

Je perçois le manque de tact et de compassion dans mes paroles, mais je vois difficilement comment faire mieux.

« Pour votre question, je vous en prie. »

(Qu’est-ce qu’il va me demander qui nécessite ainsi une autorisation ? A moins que ce ne soit encore une politesse oranienne classique.)

Leonid a écrit:
Même si j’ai son autorisation, je me sens tout de même gêné de lui demander ça. Je remue pensivement ma chope, et finis par accoucher :

« Quel genre de relation vous avez avec Cromax et Prunelle ? D’être… un couple à trois comme ça, ça ne vous dérange pas ? »

Je me sens de plus en plus gêné : j’ai l’impression d’être un petit garçon en face d’un adulte, et mon humiliation encore récente ne fait rien pour atténuer mon embarras. Je songerais sérieusement à m’enfuir en courant, ne serait-ce ma cape toujours posée sur la jeune fille… sur sa peau si…

(Non Léonid.)

Quel misérable… je ne suis qu’un chien en rut : même si Cromax n’a pas l’air d’avoir une conception des relations particulièrement romantique, il vaut mieux que moi, qui bave devant elle comme je le fais.

« Comment puis-je être le fils d’Onmal Archevent ? »

Je ne m’aperçois qu’après coup que j’ai prononcé ces paroles à haute voix, et je ferme aussitôt mon bec, me rembrunissant dans l’attente de la réponse du disciple de Yuia.

Sa question porte sur un sujet où je ne sais même pas répondre à mes propres interrogations. Je regarde bêtement mes pieds, cherchant une réponse adéquate, ou au moins une réponse. C’est alors qu’il pose une autre question beaucoup plus surprenante et qui semble plus une réflexion personnelle qui lui échappe qu’autre chose. Je me décide alors à quelques explications.

« C’est peu compliqué. Je ne suis même pas sûr de tout comprendre. Cromax… Cromax est volage. Il aime la vie et profite de celle-ci là où il la rencontre. C’est dans sa nature. Et il a aussi le don de devenir indispensable dans la vie de certains. C’est le cas de Prunelle, et le mien aussi. Sans lui, je serais sorti de cette aventure bien moins indemne que je ne le suis. »

Ces paroles viennent toutes seules, mais j’ai du mal à voir à quoi elles correspondent. Il y avait quelque chose qui s’était passé avant, un événement qui m’avait traumatisé, au point que, dans l’esprit confus de la sortie des enfers, j’ai oublié.

« Bref, J’ai trop besoin de lui pour chercher un quelconque problème avec Prunelle. Quand il y en a pour un, il y en a pour deux… »

Voyant que je m’embrouille, je me tais et me raidis un peu. Cherchant une porte de sortie, je décide de prendre la tangente avec ses paroles accidentelles… Mais au dernier moment, je me rappelle de ses manières.

« Puis-je vous poser aussi une question ? »

Leonid a écrit:
Ses explications ne me convainquent pas… je le comprends, du moins je crois : Cromax est aimable, au sens le plus littéral du terme. Il sait… non, il porte naturellement les gens à l’aimer, il a une sorte d’aura, et ni Lillith ni Prunelle n’ont pu y résister.
Mais ça ne veut pas dire que j’approuve : c’est mal ! L’amour ne doit pas se passer comme ça ! L’amour doit être… entre deux personnes quoi ! Il doit donner envie de passer sa vie ensemble, pas se limiter au simple attrait charnel !
Mais n’est-ce pas ce qui m’arrive avec la jeune Fenrisienne ? Et qu’est-ce qui me dit que leur relation se limite à ça ? Je ne sais pas. Je suis perdu, j’ai l’impression d’avoir quitté les terrains stables de mon apprentissage à Oranan pour me retrouver sur des sables mouvants, dans un endroit où je ne peux pas avoir des repères, et où des éléments nouveaux apparaissent sans cesse.

(« Quand il y en a pour un, il y en a pour deux… »… ils ne sont pas des cuillères. Il s’embrouille, mais je m’embrouille tout autant : le sujet est compliqué.)

« Amour, qu’es-tu ? »

A cette question rhétorique survient celle de Lillith, qui reprend ma formule de politesse, ce devant quoi je ne peux pas m’empêcher de sourire… sans méchanceté bien sûr ! Mais on dirait que l’idée de politesse est tellement nouvelle pour lui.

« Je vous en prie, demandez moi tout ce que vous voulez : vous n’avez pas à faire preuve de déférence envers moi. Je ne suis qu’un Archer Oranien de bas étage alors que vous êtes un aventurier au service du roi de Kendra Kâr lui-même, pourquoi devriez vous marcher sur des œufs en vous adressant à moi ?
Mais bref, allez-y. »

Tout en finissant, j’aspire une quantité considérable de fumée et, coinçant ma chope entre mes jambes, je modèle de mes mains le gros nuage que j’expulse, parvenant à lui donner la forme vague d’un cœur que je regarde se désagréger avec un sourire lointain.
Parler me fait du bien : je me sens déjà mieux. Pas moins ridicule, mais au moins plus humain.

La façon dont il perçoit le groupe me sidère. Je ne pensais pas avoir eu autant d’impact. C’est vrai que j’ai combattu aux cotés d’un général, mais j’ai été un piètre élément. Ca rejoint encore la question que je veux poser à Bogast.

« Il n’y a pas si longtemps, j’étais bien moins qu’un soldat de base. Et par respect pour l’étiquette dont vous faites preuve, je me verrais mal vous traiter différemment. »

Son nuage qu’il manipule pour former un cœur m’amuse un peu. J’aurais bien aimé lui montrer mes capacités, mais elles sont trop amoindries par leurs utilisations de la journée. Ce ne serait pas prudent.

« Bien… Je vous ai entendu citer Onmal Archevent en laissant paraître que c’est votre père. Vous avez l’air de ne pas vous sentir digne de lui. Pourquoi ? »

Ma question peut paraître stupide et naïve, mais il y a un élément essentiel que je n’arrive pas à comprendre.

Leonid a écrit:
Mon père. Voilà une personne dont je suis fier, immensément fier, et je dois faire honneur à ce qu’il est pour moi. Je retire ma pipe pour m’exprimer plus librement, en laissant sourdre un mince filet jaune sous le faible vent nocturne.

« Onmal Archevent, mari de la désormais défunte Emeline Archevent, père de Léonid Archevent et Lewis Archevent, Moine renommé à Oranan.
Tout simplement, il représente l’excellence en tout pour moi : d’un calme inébranlable, et pourtant très humain, il nous a donné la meilleure éducation qui soit à moi et mon frère, même si l’absence de Maman le pesait encore plus que moi je crois. Pour moi, il a réponse à tout, car il n’est pas seulement très doué au combat, c’est aussi un puits de science, et un penseur réfléchi. Bref, c’est mon modèle en ce qui concerne la manière de vivre : je ne peux imaginer un meilleur père, un meilleur ami et un meilleur mari que lui. »

Je relâche un long soupir avant de continuer.

« Alors s’il me voyait maintenant, me débinant devant une fille que je viens de couvrir de la cape même qu’il m’a offerte, de la cape même qu’il ma léguée après s’en être servi durant des années lui-même, quelle tristesse je lui causerais ! Je ne suis même pas capable d’appliquer les leçons qu’il s’est donné la peine de m’inculquer, non ! Je me suis conduit comme le plus parfait des imbéciles testostéronés ! J’ai été indigne de mon père ! »

Tout en finissant ma phrase en une exclamation, j’écrase ma chope que j’ai reprise en main avec fracas contre le mur, m’entaillant le poing sous les bris, projetant le liquide mousseux un peu partout, mais je ne m’en soucie pas : je reste là, l’anse de la chope brisée entre les mains, haletant, furibond, avant de finalement reprendre le contrôle de moi, jetant le morceau que j’ai dans ma main, l’envoyant rejoindre les débris de mon verre.
Je reprends ensuite ma respiration, le pouce et l’index de ma main droite enfoncés sur mes paupières. Je me sens tellement stupide et tellement las.

« Désolé, je me suis laissé emporter… encore.
Mais… pourquoi cette question au juste ? »

Je me tourne vers lui, les bras croisés, l’expression fatiguée de quelqu’un qui se demande ce qu’il s’est laissé devenir au visage.

(Papa, je te promets de rattraper cette nuit même les indignités auxquelles je me suis laissé aller)

Il n’y a pas besoin d’être psychologue pour voir toute la fierté qu’à ce fils pour son père. J’écarquille les yeux pendant sa réponse, vraiment surpris par tout ça. L’image paternelle qu’il dessine est tellement aux antipodes de mon père que je ne comprends pas comment cela peut exister.

C’est alors qu’il se blâme encore et fracasse son verre contre le mur. Je sursaute sous le coup, de voir tant de détermination à plaire à son aîné.

« Ce n’est pas grave… Moi j’aurais sûrement fait de même, mais pas pour les mêmes raisons, plus par rage que par honte. Ma relation avec mon père est très loin de la votre. Je le déteste. Ce n’est qu’un rustre violent, au savoir et à la compassion aussi maigres qu’un loup affamé en plein hiver. Quand j’ai développé mes pouvoirs, seules les pleures de ma mère l’ont empêché de m’abandonner, me traitant de monstre. »

(Il avait peut-être raison… Mais j’ai encore un espoir. Un espoir qui s’est accru avec mes souvenirs des enfers. Encore une chose à vérifier avec Bogast…)

Je me suis raidi et sers un peu trop ma choppe. Pour ne pas l’imiter bêtement, je prends cul sec ma bière et sens l’alcool pulser dans mes veines.

Leonid a écrit:
Aussitôt que je prends connaissance de ses malheurs, ma lassitude et ma honte me paraissent absurde, et un vent d’entrain commence à se lever dans mon esprit… ce n’est encore qu’une petite brise, mais je me sens déjà les idées plus claires. J’ai un père formidable, et je suis dans la capacité d’honorer ses enseignements. Lillith n’a pas été gâté par sa parenté, et pourtant, il fait preuve de compassion et de compréhension.

(Prends-en de la graine, Léonid Archevent !)

Je me sens triste pour lui, et ai un moment envie de le plaindre, mais je me rends bien vite compte que ça ne servirait à rien : il est conscient de son malheur, et ne le rejette pas, sinon il n’en parlerait pas, et se contenterait de me rembarrer. Il n’a pas besoin de ma pitié, la pitié ne fait qu’agacer, surtout quand il s’agit de quelqu’un de fier comme Lillith.
Je me redresse donc en souriant, pour le voir avec inquiétude ingurgiter le contenu de sa chope… sûrement, l’évocation de ses souvenirs. Je voudrais bien savoir ce qu’il a voulu dire par « mes pouvoirs »… je suppose que je peux toujours lui demander, s’il ne veut pas me dire, ça le regarde.
Je m’approche de lui, avant de tendre la main dans sa direction.

« Merci Lillith, parler me fait du bien. Si vous avez envie de parler, prenez ça pour ce que ça vaut, mais vous trouverez une oreille ouverte et une bouche close chez moi. Un Oranien ne brise jamais une promesse. »

Je marque une pause, avant d’ajouter avec le plus grand sérieux.

« Excusez moi d’enchaîner aussi abruptement, mais que voulez-vous dire par vos pouvoirs ? Cela aurait-il à voir avec Yuia ?... vous n’êtes pas obligé de répondre, pardonnez-moi pour ma curiosité. »

L’alcool me monte un peu à la tête et je sens vaguement un euphorie latente, mais ce n’est pas vraiment le moment de la libérer. Il me remercie pour la discussion, dans une formule toujours très plaisante. Je lui serre la main et opine du chef, pour le remercier silencieusement. Il aborde le sujet de mes pouvoirs, qui, il faut bien le dire, n’ont pas étaient très expliqué à notre compagnon de soirée.

« Ce n’est rien, le sujet n’est pas tabou, pas comme certaines personnes aux pouvoirs douteux. Effectivement, vous avez visé juste. J’ai eu dès mon enfance des pouvoirs liés à la magie de la glace. Mais pendant longtemps, ils sont restés vagues, incompris et non contrôlés. Depuis peu, j’ai appris des choses sur Yuia et j’ai travaillé ma magie, arrivant enfin à quelques exploits qui ont pu être utile sur Verloa. J’aurais bien aimé vous montrer maintenant, mais je suis épuisé et ce ne serait pas raisonnable. »

Finissant mon explication, je jette un nouveau regard dans la rue, croyant percevoir un éclat d’armure de milicien sous une cape au loin.

(Quand est-ce que Bogast arrive ?)

Leonid a écrit:
Je suis heureux de la confiance qu’il m’accorde : Lillith me paraît être une personne raisonnable et bonne. J’ai l’intuition que si je dois me tourner vers quelqu’un pour un avis ou une aide, le cryomancien ne sera pas un faux-frère, et pour lui également, je dois me montrer sous mon meilleur jour.
Lui lâchant la main, j’inspire une autre bouffée de ma pipe maintenant proche de l’épuisement, et lâche un long trait de fumée entre mes incisives. Je me tourne ensuite vers la porte, et la fixe d’un air rusé tout en passant mon doigt le long de la courbure de bois nerveux de Trait-bise, mon fidèle compagnon de route.

« Dis-moi Lillith, qu’est-ce que tu penserais si je faisais à nouveau irruption dans cette taverne, avec plus d’ardeur que Nimaru fondant sur des orcs, pour faire une cour habile et assidue à cette Fenrisienne qui pourrait fort bien être une pimbêche, et avec laquelle je n’ai peut-être aucune chance ? »

Je me tourne vers lui avec un grand sourire, les yeux brillants d’astuce.

(Enfin je me retrouve !)

Léonid a repris de l’énergie et nos choppes sont vides… Je ne peux que donc qu’acquiescer à sa proposition. Je suis un peu surpris du tutoiement, mais finalement, c’est mieux ainsi.

« J’en pense que c’est une fort bonne idée ! Et dans le pire des cas, il y aura toujours à boire ! »

Cette discussion était agréable, mais l’appel du malt est trop fort pour rester dehors toute la soirée. Je laisse l’archer passer devant pour qu’il fasse sa grande entrée et jette un dernier regard en arrière, un peu déçu.

« Bogast, tu es vraiment en retard… »


Kendra-Kar, la Taverne des Sept Sabres


La fête, tour n°7 (tours 5 et 6 sautés)

La fête, tour n°7 (encore !)

La fête, tour n°8 (pas de rp de moi, mais le lancement du concours de bouffaille !)

La fête, tour n°9

La fête, tour n°10

La fête, tour n°11

La fête, tour n°12

La fête, tour n°13

La fête, tour n°14 (sans moi, pour cause de sommeil éthylique juste avant)
La fête, tour n°15 (Cromax)

Je suis dans le noir complet. le silence pesant des lieux m'envahit à nouveau. Je ne pense pas être assis. Je ne dois même plus avoir la force de me réfugier contre un mur. Je dois être dans la deuxième semaine de ma captivité.

(Pourquoi je suis revenu ici ? Et comment ? A moins que ce ne soit qu'un souvenir, profitant de la soirée pour ressurgir...)

Je sens son souffle sur ma peau. Elle triture mes cheveux puis pose ses lèvres sur ma nuque. Encore un jeu macabre. la caresse laissera place aux griffes et le baiser finira par une morsure cruelle. Mais je ne peux pas lutter contre elle, je suis sens force. Elle s'impose de son poids sur moi, sans que je puisse réagir.


Tout à coup, une voix douce m'appelle flocon. C'est Cromax, seul lui m'appelle ainsi. Il veut m'emmener quelque part.

Par sa voix, je sens des forces me revenir un peu. J'émerge de mon inconscience, lentement mais sûrement, en un long gémissement. Je garde les yeux plissés car a lumière est un peu trop forte et le boucan ambiant renforce mon mal de crâne.

En attendant mon réveil, je l'entends trinquer encore une fois. Je me rends compte que ma gorge est terriblement sèche, plus que les déserts de l'Imiftil.

"Hummmm..... Soifff !"

Dans un mouvement pénible, j'accroche une bouteille mais la première gorgée de son contenu brûle ma bouche alors que je pensais avoir atte int le pire état d'aridité.

"Non, de l'eau..."

(Comme si il va y avoir de l'eau dans un endroit pareil)

Chancelant, je me lève pour me préparer à partir tandis que Cromax va planter Prunelle sur place, ce qui n'est pas sans soulager légèrement ma douleur. Je souris franchement Mais c'est dur de tenir debout. Je suis faible et j'ai tellement soif ! Je retrouve le contact du bois contre mes fesses et tire la langue à la manière d'un chien. Pour faire bonne figure, je lâche quelques pièces sur la table, ne cherchant pas à compter car la moindre addition ferait griller ma cervelle directement. Mon attente n'est pas trop longue car mon cher elfe, qui semble tenir bien mieux l'alcool que moi, a finti sa ronde des adieux, que je susi loin de pouvoir faire dans mon état.

(Rhooo, plus jamais de l'alcool comme ça...)

Il me soutiens pour que je puisse me lever et me servir de béquille, une très charmante béquille même. Arrivés à la porte, nous nous retournons et je lâche un au revoir bien pitoyable d'un simple signe de la main.

En sortant, l'air frais de la nuit me soulage aussitôt, me revigorant plus que je ne l'aurais cru. le vent souffle, emportant une part du mal m'habitant avec lui. Malgré tout, ça ne suffit pas.

"De l'eau, j'aimerais bien de l'eau..."

Bien qu'ayant encore besoin de l'épaule de Cromax pour me soutenir, j'essaye de la soulager au maximum en profitant de mes forces soudaines amenées par le froid de la nuit.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RPs de Lillith
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 17:10 
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Kendra-Kar, les Rues


Cromax a écrit:
La nuit avait envahi les rues de Kendra Kâr, habituellement si blanches et illuminées, et qui le soir se terraient dans une atmosphère grisâtre et inquiétante. Ce changement était troublant, curieux, et m’avait toujours déplu dans cette cité, qui, resplendissante le jour, devenait douteuse, fantomatique et peu rassurante… D’autres villes revêtait toujours ce côté noirâtre, malsain, ou au contraire étaient toujours illuminée de l’essence même de la bonté, de jour comme de nuit, pour toute leur vie, peu importe leur ancienneté. Ça n’était pas le cas de Kendra Kâr. La cité blanche revêtait un caractère cosmopolite dérangeant et parfois même menaçant par sa variété de races, d’individus en tout genre, de cultes divers, de pratiques différentes, de modes de vie opposés. Voilà pourquoi Kendra Kâr revêtait toujours pour moi un caractère que je n’appréciais pas, et qui faisait que jamais je ne m’y sentirais chez moi, même si un jour j’y habitais et devenais sédentaire.

C’est dans ces rues sombres et inquiétantes que nous sommes maintenant, mon amant des glaces et moi-même, venant de quitter la taverne des Sept Sabres pour rejoindre le Temple des Plaisirs, l’endroit que je voulais lui montrer, que je devais lui montrer… Je soutiens toujours Lillith dans sa marche, bien que mes pas ne sont pas plus assurés que les siens, et tout aussi titubant. Si bien que notre couple pour le moins original se retrouve titubant dans les ruelles, sur les pavés souillés de ce quartier glauque et reculé. Une chose est certaine, nous ferons au moins le double du chemin en marchant de la sorte. Mais qu’importe, je suis bien avec lui, même dans ces conditions précaires… à mon avis, ma confiance aveugle en ce moment partagé est sans doute aidée par le taux d’alcool qui baigne mon sang.

Sans ça, je me serais inquiété de tant de glauques ruelles malsaines et dangereuses. Enfin… dangereuses pour qui ne sait pas se battre. Il serait suicidaire de la part d’un coupe-gorge, d’un bandit des rues, de s’attaquer à un pareil duo. La maîtrise de la lame, la maitrise de la glace. Fou serait celui qui oserait ne fut-ce que menacer deux aventuriers de notre trempe. Il faudrait qu’ils soient un groupe, il faudrait qu’ils soient nombreux, très nombreux, et avant tout, il faudrait qu’ils soient totalement inconscients et suicidaires. Car ils devraient le savoir, peu réchapperaient de ce qui serait un carnage nocturne.

C’est avec un sourire confiant que je me tourne vers mon amant pour lui susurrer à l’oreille des mots doux, répondant enfin à sa demande de la sortie de la taverne.

« Ne t’inquiète pas mon flocon bouillant, mon glaçon torride, là où je t’emmène, tu auras tout ce dont tu rêves… »

J’oublie qu’il ne sait pas, lui, où je l’emmène. J’oublie qu’il risque de mal prendre ce lieu que j’ai appris à connaître aujourd’hui même, mais qui semble m’avoir toujours été familier, comme si je l’avais toujours connu, sans que je ne puisse me l’expliquer.

Petit à petit, nous quittons les ruelles crasseuses du quartier délaissé par la netteté des pavés blancs de la ville, bien que ceux sur lesquels nous marchons ne sont pas exactement aussi propres que ceux du quartier élevé où j’emmène mon doux amant alcoolisé. L’ambiance est quand même plus rassurante que les bas-fonds de la ville, ça ne fait pas l’ombre d’un doute…


Avec les ténèbres ambiantes, je suis bien heureux d'avoir à mes cotés mon bel elfe pour me guider. Au moins avec lui, je n'ai rien à craindre. Même le retour de la Grande Ombre dans mes rêves à cause des bêtises de Keynthara ne peux altèrer la paix que je retrouve dans les bras solides de Cromax.

La gueule de bois passagère, s'évanouissant en partie par la fraîcheur de la nuit, laisse malgré tout ressurgir quelques angoisses. Je suis en sécurité, mais le monde, lui, ne l'ai plus...

(Mais bon, faut déjà que j'arrive à marcher droit, alors m'inquiéter pour le monde...)

Je chasse mes mauvaises pensées et entends alors mon amour le susurrer de belles paroles, usant encore du petit nom dont il m'a baptisé et que j'adore sortant de sa bouche. Il me promet de me ramener à l'auberge pour que je puisse avoir à boire. En fait, je pense qu'un baril entier serait nécessaire. Autant pour m'hydrater que pour plonger ma tête dedans.

"Merci..."

Nous continuons notre déambulation tranquillement dans les artères abandonnées de la ville. Ne plus être dans l'ambiance étouffante de la taverne me fait un grand bien et le mal de crâne disparait au gré du froid que le vent clément m'apporte. Malgré cela, je ne suis toujours pas tout à fait apte à marcher seul. Si la gueule de bois est partie, il est clair que j'ai encore trop d'alcool dans le sang pour avoir l'esprit clair.

Au bout d'un moment, nous arrivons face à un grand bâtiment. Ses colonnes et son fronton de pierre n'appartiennent clairement pas à l'auberge de la tortue guerrière. En faisant plus attention, j'arrive à percevoir deux soldats tout de rouge vêtus qui sont postés devant, encore éveillés.

"Où est-ce qu'on est ? Ce n'est pas l'auberge.... Cromax ?"

Je le regarde avec des yeux ronds, cherchant une explication sur son visage.

Cromax a écrit:
Je souris doucement à mon amant. Lillith sait peu de choses sur moi, depuis que moi-même j’en ai appris une bonne partie. Peut-être les apprendra-t-il, s’il s’y intéresse. Peut-être que non… Il ne vaut peut-être mieux pas, après tout. Chacun a sa vérité, et chacun peut se réserver le droit de la maintenir dissimulée des autres, de la préserver pour se sauver…

« Ce n’est pas l’auberge, non. Lillith, mon glaçon coquin, je te présente un lieu qui m’a bouleversé, et où je voulais t’emmener pour te faire partager tout ce que j’y ai senti… Voici le Temple des Plaisirs. »

Je laisse un instant le silence planer entre nous, comme pour qu’il assimile les mots que je viens de prononcer. Puis mon sourire se renforce en des mots rassurants, satisfait de l’effet que j’ai sans doute laissé planer dans l’esprit endormi de l’humain, au bord du réveil, au bord de la connaissance.

« Ne te fie pas au nom de cet endroit. Ça n’est pas un lieu de stupre et de luxure. Tu verras. J’ai une personne à te présenter, à l’intérieur. Suis-moi, mon chéri… »

Le maintenant toujours, j’avance d’un pas décidé vers les portes du temple, tout en souriant, confiant. J’emmène mon amant dans ce lieu si personnel, tout d’un coup, qui s’est imposé à moi comme un point d’attache désormais inévitable… Arrivant à proximité, les deux gardes en livrée rouge me lancent un sourire bienveillant et accueillant, tout en regardant non sans un certain intérêt mon cryomancien de compagnon. Ce n’est pas un intérêt charnel, ni même spirituel ou sentimental… Un intérêt vénal ? Non, certainement pas non plus, bien que l’avidité habite leur regard enfiévré. Peut-être est-ce la nuit qui les transforme ainsi… Ou peut-être aussi l’alcool qui bouillonne dans mon sang. L’un d’eux s’avance, amical, avant de prononcer quelques mots de bienvenue à notre égard…

Bonsoir, sire Cromax. Vous nous voyez enchantés de votre visite. Et nous souhaitons la même paix et une sincère bienvenue à votre compagnon, qui s’il est avec vous, ne peut-être qu’une personne d ‘une grande qualité. »

Nuit ou jour, ces gardes ont le verbiage bien caressant, et si félin j’étais, il ne fait nul doute que je ronronnerais passionnément après ces paroles alambiquées de bienvenue entremêlée de compliments à double sens et à double destinataire. Sans un mot, souriant, je pénètre dans ce lieu sacré et consacré. Enfin, je vais lui montrer…

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