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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:35 
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Retour à Kendra Kâr :


Le chemin du retour se déroule avec tout autant de facilité que la sortie de la forêt… A partir d’un moment, Lysis décida d’élire domicile au creux du capuchon de ma cape elfique.

(Tu ne dois dire à personne qui je suis…Personne ne doit connaître mon existence…Le commun des mortels n’est pas prêt à savoir…)

(D’accord…)

Tout heureux de faire partie désormais d’une élite rare, je poursuis mon chemin au grand galop vers la grande cité de Kendra Kâr…Pas de repos cette fois…Je n’ai que trop tardé et De doit m’attendre de pied ferme pour partir pour cette expédition mystérieuse…

Je décide de ne pas emmener Lune avec moi là-bas. Au vu des incidents survenus récemment, la peur de la perdre à nouveau grandit en moi et je la laisserai se reposer dans une écurie le temps de mon absence…

Les remparts de Kendra Kâr s’offrent à ma vue après de longues heures de trajet sur la route pavée à une vitesse vertigineuse… On dirait même que la magie de la Faera augmente les prouesses équines de mon cheval, mais ce n’est que pure supposition et peut-être prétention de ma part…

Fourbu par le voyage, je rentre dans la ville alors qu’il fait nuit…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:39 
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Séparation de Lune aux écuries de Kendra Kâr :


De retour à Kendra Kâr la Blanche, je me rends directement auprès des écuries royales, où j'ai décidé de laisser Lune se reposer pendant mon périple dans les terres inconnues qui va bientôt s'offrir à moi. Je me dois de préparer ce voyage avec la plus grande attention, car il peut être très dangereux.

Je pénètre donc dans les écuries toujours juché sur mon étalon du désert. La peur récente de l'avoir perdu me fait prendre plus soin de lui. Une aventure comme ça n'est pas faite pour lui...

Je descends de celui-ci et le confie à un écuyer, qui note mon nom et celui de mon cheval sur un papier qui affirme qu'il m'appartient bien et qu'il est ici en pension, donc non utilisable...

Je l'amène alors dans un box fermé où je m'assure qu'il ne manquera de rien.

(Ne t'en fait pas pour lui...Je viendrai des fois le voir pour te donner de ses nouvelles...)

(Le voir? mais comment?)

(Je me déplace plus vite que tu ne le crois...)

Je souris, rassuré par la voix intérieure de Lysis.

(Je suis heureux de te connaître...)

je la sens aussi sourire, toujours cachée dans mon capuchon...

Je quitte l'endroit à pied, avec un dernier regard pour Lune, qui m'attendra bien sagement dans son box...

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:41 
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Séparation de biens matériels :


Après avoir légué mon cheval aux écuries royales, je rejoins la maison royale des dépots, située non loin de là. Je dois me débarrasser des objets qui ont trop de valeur pour être embarqué dans cette aventure ou qui ne me seront pas utiles...

je m'avance dans la pièce et voit un vieil homme me regarder par dessus un gros livre.

"Bonjour...Je voudrais ouvrir un compte et y déposer de l'argent et quelques objets..."

Je dépose sur la table ma bourse de 150yus, mon miroir de poche ainsi que le poignard que m'a offert Zya. Je ne peux me résoudre à le quitter mais le perdre sur cette île inconnue m'est encore plus insupportable...

"Mon nom est Cromax...prenez soin de ces objets, je vous en conjure..."

(Ou je serai obligé de te tuer...)

(Quelle violence intérieure...)

(C'est la vie...S'il ne fait pas bien son travail, pourquoi devrait-il continuer à vivre...)

(C'est un point de vue...hi...Mais il ya des chemins bien plus pénibles que la mort...)

(Tu es encore pire que moi...)

je souris intérieurement à ma Lysis, qui me renvoie une pensée agréable...

GM1 a écrit:
Aonïen prend tes affaireset les place dans un petit coffre, avec une fiche qu'il a remplit à l'instant.

"Ne vous inquiètez pas, Cromax. Je prends toujours soin de se que l'on me confit. Vous pourrez retrouver vos biens quand vosu voudrez."


Le vieillard prend mes affaires et les place dans un petit coffret à mon nom, qu'il ferme d'un tour de clé. Il me dit qu'il prend soin de ce qu'on lui confie. Je lis la sincérité dans son regard, et le remercie en sortant de l'endroit.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:42 
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Départ vers le départ :


Je sors de la maison royale des dépots avec confiance et m'engage dans les rues de la cité. En passant près d'un mur d'annonces, je décroche à nouveau une de ces affiches qui annonce le départ d'une exploration vers une île inconnue...

Je lis attentivement le parchemin. On y parle d'une forte récompense, d'aventuriers courageux et forts...

Tout à fait moi quoi...

(C'est parti pour l'aventure!!!)

(N'oublie quand même pas que le départ, c'est aujourd'hui!)

Mon regard se pose à nouveau sur l'affiche...En effet, une sélection sera effectuée ce matin même et s'en suivra un départ en bateau.

Je me hâte de parcourir les rues pour arriver le plus tôt possible au port, où cette sélection sera effectuée...

(J'espère que je serai pris...)

(Ne t'inquiète pas pour ça, je suis certaine que tu es exactement ce qu'ils recherchent...)

Je souris et poursuis mon chemin vers le port...

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:43 
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Quête 17 : Liens dans cette partie

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 19:37 
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Retour à la civilisation :


Je sors du palais royal, inspirant l’air de cette fin d’après-midi, éloigné désormais de toute contrainte. Je suis de nouveau livré à moi-même, seul, avec comme seuls buts mes envies, mes besoins… Enfin je vais retrouver la tranquillité qui m’a tellement fait défaut sur cette île maudite, sur ce continent infernal que je n’oublierai jamais.
Au gré de mon parcours dans les couloirs du château, mes larmes se sont dissipées, et je compte maintenant juste profiter de mes retrouvailles avec la liberté. Je me vois déjà, galopant sur le dos de Lune, les cheveux au vent, chevauchant à toute vitesse dans les grandes pleines herbeuses qui entourent Kendra Kâr. Aussi, je décide de ne pas perdre de temps et de directement aller à l’écurie pour récupérer mon étalon du désert, qui m’attend depuis maintenant trop longtemps. Il m’a manqué, pendant tout ce temps, et je me fais une joie de me retrouver…

(Pas tout de suite, fougueux libertin. Si tu crois que tu peux te soustraire ainsi à tes obligations…)

(Mes obligations ? De quoi tu parles ? Je suis libre de faire ce que je veux, non ?)

(Tu oublies une chose, mon amour… je t’avais dit que je voulais te montrer un endroit, lorsque nous serions de retour. J’y tiens…)

(Hé bien allons-y vite, comme ça tu seras contente et moi aussi !)

(Ne sois pas si pressé. Ce que je vais te faire découvrir changera fondamentalement le cours de ton existence…)

(Tu commences à m’inquiéter, là…)

(Ne t’en fais donc pas. Lune va bien, je suis passée lui donner de tes nouvelles lorsque vous étiez dans le palais… Elle t’attendra bien quelques journées de plus… Et avant que je te montre tout ce que j’ai à te montrer, tu vas devoir aller déposer tout cet équipement superflu et cette immense somme d’argent.)

(Direction la Maison Royale des Dépots, alors… j’ose espérer qu’ils ont toujours ce que je leur avais demandé de garder…)

Tout en discutant avec Lysis, je marche lentement, l’air ailleurs, dans les rues de la Cité Blanche, encore peuplées de monde à cette heure, en fin d’après-midi. Je ne suis plus habitué à voir tant de monde, et je voyage parmi eux un peu comme s’ils n’existaient pas. La droiture des rues, leur ordre chaotique et trop net me trouble aussi quelque peu. Je suis désormais bien loin des vastes landes et forêts que nous aurions pu traverser à dix de front… Je mets d’ailleurs quelques temps avant de retrouver le chemin du Dépôt.

Enfin, j’arrive face à cette grande maison finalement pas très éloignée du quartier du palais.

(Je me demande si ce vieux grippe-sou d’Aoniën est toujours vivant…)

Sans plus tarder, j’entre dans l’établissement…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 19:38 
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Dépots de biens :


Je pousse la porte de la Maison Royale des Dépôts et entre dans la pièce principale du lieu, observant le vieux tenancier griffonner ses parchemins jaunis par le temps et par l’avarice de ce vieillard trop économe pour s’en procurer du nouveau. Lorsqu’il lève vers moi sa vieille tête fripée munie d’une grosse moustache blanche et de ses petits yeux luisant sous ses larges sourcils ébouriffés, je le salue d’un signe de tête enjoué. Puisqu’on va parler affaire, autant que la conversation se passe bien. Et qui sait comme elle peut vite changer avec un ronchon grincheux comme lui. Je lui parle donc clairement, pour qu’il m’entende bien, au cas où en plus d’être ridé comme une vieille peau mal tannée, il est sourd comme un pot.

« Bonjour, Sieur Aoniën. J’espère que vous vous rappelez de moi… je suis Cromax et j‘ai ouvert un compte chez vous… je voudrais déposer quelques biens qui me sont précieux. Je sais qu’entre vos mains expertes, tout ceci sera à l’abri… »

Je pose alors sur son large bureau mon bouclier de fer qui m’encombre plus qu’autre chose, mes trois gourdes et un rouleau de corde. Je me débarrasse également de mon épée Titan, devenue un peu inutile avec mes deux autres lames, et j’agrémente le tout d’une bonne partie de mon pécule dûment gagné, à savoir 7000yus. Cette recette pour le moins surprenante devrait contenter au mieux le vieillard qui ne vit que par le matériel qu’il garde comme un bon chien fidèle, depuis le début de sa vie…

[à rajouter à mon compte déjà créé : 7000yus, Epée Titan (force +10), Bouclier de Fer (end +6), gourde de soin (5 doses, +3PV/dose), Gourde d'eau bénite (end+4 : pendant 3 heures après absorption), gourde contenant de la mélasse de champignons (for+4, provoque des hallucinations) et ma corde (10m) ]

GM5 a écrit:
Le vieillard observe tout ton barda avec ses yeux acérés, puis te dit d'une voix éraillée.

"Vous croyez que j'ai quel âge? J'ai peut être des mains expertes, mais j'ai surtout des muscles en confiture et un dos en compote! Allez mon jeune ami, vous allez me prendre tout ça et me suivre!"

Te précédant de sa démarche chaloupée, il te conduit jusqu'à un coffre qui parait pouvoir résister même au souffle d'un dragon, sur lequel est inscrit "Cromax". Il en ouvre ensuite la porte avec un grincement qui se répercute dans tout le bâtiment, avant de t'indiquer l'intérieur.

"Allez zou, mettez moi tout ça là-dedans, et vous pourrez le retrouver quand ça vous chantera après m'avoir signé un reçu. Tout ce que vous y mettrez y sera aussi en sécurité que si c'étaient mes propres affaires: ça ne bougera pas"
Tout en attendant que tu t'exécute, il griffonne quelques mots sur un parchemin, laissant la place nécessaire pour que tu y applique ta signature.


Le regard matérialiste du vieux capitaliste commercial sur mon équipement et mes biens financiers me laisse perplexe quand à ce qu’il en fait, dans la solitude de la nuit, lorsqu’il est seul et qu’il s’ennuie. Je l’imagine très bien se vouer à des rituels étranges, dépassant sa vieillesse, adorant ces choses diverses et hétéroclites. Une espèce de crouton fétichiste, en somme, qui me dit qu’il est tellement croulant qu’il ne peut porter seul mes précieux équipements, qu’il me fait conduire dans la salle des coffres après que je les ai ramassés sur sa table, là où je venais de les éparpiller consciencieusement.

Lorsqu’il me dit de larguer là mon fourbi, je le fais sans me faire prier, et je dépose tout dans le coffre à mon nom, alors qu’il prépare le parchemin que je dois signer. Ça aussi, habitué, je le fais sans broncher, et j’appose à côté du nom de mes possessions ma signature, lui rendant par la suite son bout de papier dûment complété avec un zèle qui ne me va que trop peu.

« Bien ! J’aime quand ça va vite et que c’est bien fait… Garde bien tout ça, vieil homme, ce qui te reste de vie en dépend ! »

Et je quitte les lieux sans un au revoir, plus léger et à l’aise sans cet encombrant bouclier, le sac et la bourse plus aériens, un sourire sur le visage. Quand je pense qu’il a comparé son âge au mien en m’appelant jeune homme, lui qui est certainement mon cadet d’au moins trente ans, je ne peux que me satisfaire de mon statut elfique de vivant éternel, ou presque. Je rejoins rapidement les rues, curieux de savoir où Lysis a décidé de m’emmener avec tant de ferveur et de persuasion…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 19:42 
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En direction du Temple des Plaisirs :


De retour dans les ruelles, je sens Lysis vibrer d’impatience tout contre moi, perchée dans mon diadème arachnéen. Elle semble vraiment apporter beaucoup d’importance à cet endroit qu’elle veut me faire visiter. Elle m’indique mentalement le chemin à suivre, qui n’a pas l’air très long. Décidément, tout est tellement proche, dans une ville… Ainsi, je dois rester au centre de Kendra Kâr et simplement faire le tour de quelques pâtés des riches maisons de ce quartier huppé de la capitale kendranne. Il faut dire, la proximité du Palais royal décuple véritablement le nombre de gardes et de miliciens un peu partout, et les rues sont bien plus propres, blanches que dans les quartiers plus pauvres de la ville, où les dalles sont usées et plus sales.

Ainsi donc, sans détour, je marche d’un pas assuré et enjoué vers la destination qu’elle me souffle à demi-mot, comme si je connaissais déjà ce chemin par cœur, comme si je l’avais déjà fait des dizaines de fois.

Alors, nous arrivons sans tarder devant un grand bâtiment dans un style caractéristique de la cité : De hauts murs blancs battis dans un style épuré, mais joli et raffiné. Une haute tour domine ce bâtiment que je ne connaissais pas, et dont la fonction ne me semble pas claire. Si j’avais une idée qui pourrait se rapprocher de ce que c’est, je dirais que c’est un bâtiment religieux, un temple, bien que ça soit un peu étrange que Lysis me mène dans un tel lieu.

(Cher Cromax, voici le Temple des Plaisirs…)

(Le quoi ? Qu’est-ce c’est encore que ça ?)

(Tu verras, mon amour. Entre, entre donc…)

Ne posant plus de question à cette faera décidément trop mystérieuse, j’entreprends d’entrer dans cet étrange endroit nommé Temple des Plaisir, m’approchant de la grande double porte gardée par deux hommes en livrée rouge et armés de hallebardes.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 19:46 
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Découverte(s) du Temple des Plaisirs :


Je m’approche de l’entrée de cet imposant bâtiment, regardant d’un œil curieux les deux gardes tout vêtus de rouge qui surveillent la grande et impressionnante double porte d’entrée. Je suis certain qu’ils ne me laisseront pas passer… Après tout, je suis totalement inconnu ici. Jamais je ne suis venu, et leur présence signifie certainement que les résidents de ce curieux temple ne désirent pas être dérangés. Mais je m’approche tout de même, saluant les deux humains armés de hallebardes d’un signe de tête, prêt à me faire refouler avant même d’avoir mis un pied à l’intérieur.

Mais à mon plus grand étonnement, ils me sourient tous les deux, et celui de droite répond à mon signe de tête par un salut poli de la main, accompagné d’une phrase de bienvenue, qu’il cite de manière enjouée.

« Bienvenue au Temple des Plaisirs, messire elfe. J’espère que vous y serez accueilli comme vous le souhaitez… »

Surpris, je reste ébahi devant cette réplique à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Au lieu de me jeter, le gardien de l’entrée m’accueille dans le temple à bras ouverts, poliment et gentiment, sans le moindre signe de rejet ou d’outrecuidance. Je lève un sourcil, m’arrêtant une seconde pour avaler cette bienvenue surprenante, puis je souris pour toute réponse et pénètre les lieux de bonne humeur.

La salle dans laquelle je débarque est vaste et fastueuse. A lumière est tamisée, puisque de hauts rideaux opaques masquent les fenêtres de l’endroit, éclairé par la seule force des nombreuses bougies, dont le feu chauffe l’endroit assez bien. Ils ne doivent pas souvent avoir froid, par ici…

Je suis surpris de voir un tel lieu au centre de la capitale humaine. Tout ici respire le luxe, et je remarque avec surprise un couple d’amants allongés sur une des nombreuses banquettes en velours et en satin rouge, qui me semblent plutôt confortables. Le couple en question ne semble pas se gêner de ma présence et continue ses trophallaxies baveuses, échange ultime de salives mêlées entre ces deux êtres pris d’une passion visiblement très forte, comme en témoignent les caresses poussives et torrides qu’ils s’octroient mutuellement sans la moindre forme de timidité. Je ne peux m’empêcher de m’arrêter un instant pour regarder ce qu’ils font, tellement je suis étonné de voir ça ici.

(Voyeur va…)

(Ne dis pas de bêtise… Dans quel genre d’endroit m’as-tu emmené ?)

J’ai de plus en plus de doutes sur la netteté psychologique de ma faera. Après avoir eu durant toute l’aventure sur Verloa des considérations pour le moins sadiques, et qui relevaient même parfois d’un Mal absolu, la voilà qui m’emmène dans un lieu de débauche. Peut-être veut-elle me faire comprendre que mes frasques amoureuses sont trop immorales pour les poursuivre en des lieux comme j’en fréquentais, les auberges rurales, les navires de voyage ou autres joyeusetés de ce genre. Mais j’ai tout de même du mal à le croire. Elle était également la première à me motiver pour lier ma chair à d’autres, comme Prunelle, Cheylas, ou même Lillith…

Je comprends de moins en moins ce qu’est Lysis, et les raisons de ses actions, de ses paroles parfois troublantes qui s’imposent à moi comme des vérités que je ne peux réfuter, par manque d’arguments, par manque de connaissances des choses de ce monde…

Délaissant les amants, j’avance un peu plus dans la pièce, passant à côté de hautes colonnes blanches éclairées par la lumières des bougies, qui rendent une chaleur agréable à la pièce, qui n’est pas fortement recommandée en armure, toutefois. J’ai de la chance d’être un elfe et d’avoir une sudation légère et lente, et non âcre et abondante comme la plupart des humains.

Je marche lentement, regardant chaque détail du mystérieux temple. Bientôt, je passe par le centre de la pièce, entre deux portes de part et d’autre du temple. L’une fermée et gardée par ces hommes en livrée rouge, l’autre ouverte sur une sorte de salle à manger immense, non moins surveillée.

Mais alors que je continue mon exploration muette et empreinte de curiosité, cherchant en moi à savoir les raisons de ma venue ici, par le manque de réponse de Lysis, une porte s’ouvre, droit devant moi, et une surprenante créature fait son apparition et passe entre les deux gardiens de sa porte.

L’apparition en question est une superbe elfe blanche assez peu vêtue, il faut le dire, et de manière assez légère, dans des tons blancs et ors qui mettent en valeur son teint de perle. Ses épaules dénudées et sa joue gauche sont marqués de tatouages évanescents et élégants, qui vont parfaitement avec le reste de son anatomie. Elle se déplace langoureusement, en roulant des hanches, mais gardant un port de tête altier. Ses courbes naturelles et terriblement séduisantes marquent son corps fin et mince, mais musclé et dégageant une prestance et une force surprenantes.

Sans même m’en apercevoir, je me suis arrêté, une nouvelle fois, pour rester bouche bée devant la demoiselle qui s’approche, et je m’en rends rapidement compte, se dirige vers moi, comme un prédateur fondant sur sa proie, prise au piège de sa beauté presque irréelle. Je sens une chaleur me dévorer la gorge et les joues, sans que je puisse m’expliquer cette nouvelle sensation.

(Si tu étais humain, mon amour, tu serais plus rouge que la plus vive des pivoines. Je ne te connaissais pas si timide…)

À vrai dire, je ne suis pas timide, à l’accoutumée, mais je dois dire que je ne peux être que sensible à une si évidente beauté. La demoiselle continue sa marche vers moi sans que j’esquisse le moindre mouvement, hypnotisé par le mouvement souple de ses hanches, et par l’aspect de sa peau immaculée qui semble si doux à la lueur des bougies qu’on dirait une invitation trop claire à des caresses passionnées. Le trouble grandit en moi à mesure qu’elle s’approche, et qu’elle plante son regard laiteux dans le mien, me fixant avec une intensité toute particulière qui semble me traverser l’âme et la pensée.

Lorsqu’elle est proche de moi, je dirais même très proche, puisqu’elle s’arrête à une trentaine de centimètres de ma personne, un sourire mutin et jovial apparait sur ses lèvres rehaussées d’une couleur dorée, qui s’ouvrent dans un soupir inspiré qui finit de me séduire sur cette apparence divine.

Je ne sais que dire, et je me sens un peu bête à rester ainsi sans bouger. Je me rends compte de la position béante de mes lèvres avant que le premier filet de bave n’arrive à se profiler. Au moins, j’ai gardé un peu d’honneur… Je ferme la bouche pour déglutir un peu bruyamment, interrogeant l’elfe du regard.

Elle pose alors une de ses mains sur mon épaule, passant ses doigts fins dans ma nuque avec une langueur ensorcelante qui m’arrache mille frissons incontrôlables, qui me parcourent l’échine du haut de la base du crâne jusque dans le bas du dos… Ses yeux sourient, et je sais qu’elle connait le trouble qu’elle fait naître en moi. Il faut dire, elle doit avoir l’habitude d’être regardée avec ces yeux gourmands et envieux, même si elle n’a pas l’air de s’en lasser.

Gardant le contact de ses doigts sur la peau de ma nuque, frémissant toujours sous sa caresse, elle consent enfin à parler, brisant ainsi ce silence qui semblait moins la gêner que je ne l’étais moi.

« Bienvenue au Temple des Plaisirs, Cromax. Ça fait longtemps que je t’attendais… »

Ma réaction ne peut être à cette phrase que surprise et saisissement. Mes yeux s’ouvrent grand, et je rétorque, sur la défensive.

« Mais… Comment connaissez-vous mon nom ? Qui êtes-vous ? »

Elle sourit de plus belle en entendant mes question pourtant légitimes.

« Je connais beaucoup de choses, sur toi, maître d’armes. Je connais plus de choses sur toi que toi-même tu n’en connais… Quelle idée d’être parti sur un si lointain continent… J’ai cru t’avoir perdu. Mon nom est Pulinn, et tu n’as pas à te méfier de moi. Je t’accueille ici en amie. »

Je suis de plus en plus perturbé par ce qu’elle me raconte. Non seulement elle connait mon nom, mais en plus elle se vante d’en savoir plus sur moi que moi-même je ne sais… C’est terriblement frustrant, et j’aurais tendance à remettre en doute ses paroles, mais quelque chose me retient. Comme si intérieurement, je savais qu’elle avait raison. Je ne sais pas grand-chose de mon passé, de ce que je suis, de ma famille… Mais il est tout de même étrange qu’une personne comme elle puisse s’intéresser à une personne comme moi. Je ne vois aucune raison pour que ça soit le cas, d’ailleurs…

(Tu es plus important que tu ne veux bien te l’avouer, mon amour…)

Voilà… ça manquait. Une remarque pleine de mystère de Lysis. Je suis de plus en plus perdu dans ce lieu plein de bizarreries inhabituelles. Je me demande même si ma vie sur Verloa n’était pas plus simple. Au moins, là-bas, les rencontres étaient réduites à notre petit groupe et à nos ennemis.

« Comment pourrais-je croire une chose pareille ? En quoi pourrait-il vous être utile de savoir des choses sur mon compte ? »

Elle me sourit de plus belle, et glisse sa main de derrière ma nuque jusqu’à mon poignet, qu’elle agrippe doucement avant de se retourner tout en parlant.

« Tu veux aller trop vite, Cromax. Viens un instant, faisons connaissance… »

Elle m’entraîne vers une banquette recouverte de satin rouge, sur laquelle elle s’assied, tout en m’invitant du regard à l’imiter. Je m’exécute sans attendre et prend place à côté de cette délicieuse, mais mystérieuse elfe.

À peine ai-je posé le derrière sur le siège moelleux qu’un serviteur du lieu, toujours en livrée rouge, arrive avec un plateau d’argent surmonté de deux verres en cristal contenant un liquide couleur miel. Pulinn se sert et m’enjoint de l’imiter une nouvelle fois. Je prends à mon tour le verre restant, tout en le portant à mes narines pour en sentir le contenu. De doux effluves sucrés viennent alors taquiner mon odorat, alors que l’elfe lève son verre pour trinquer avec moi.

« À notre rencontre, Cromax, et à toutes celles qui suivront… »

Plutôt avenante, la demoiselle… Je prendrais presque ça pour de la drague. Je me contente simplement de sourire et de lever à nouveau mon verre avant de le porter à ma bouche, un peu méfiant. Mais lorsque je la vois boire une fine gorgée en passant sa langue sur ses lèvres dorées, je ne peux m’empêcher de goûter à mon tour à ce liquide odorant. Et je ne le regrette pas. Le nectar sucré qui atterit sur ma langue est tout simplement délicieux. Il ne comporte qu’un petit goût d’alcool qui rappelle la tendre béatitude des ivresses passagères qui s’évapore dans des sourires libérés de toute inhibition. La saveur est agréable, mielleuse, et le liquide est presque doux au toucher, et glisse sur ma langue comme un baiser. C’est divin !

Alors que je savoure la boisson qui m’a été offerte sans que j’aie rien demandé, la demoiselle tout en blanc et or me regarde avec un air énigmatique que je ne sais décrypter, mais que je qualifierais de légèrement aguicheur…

« On dit… pas mal de choses sur toi, sur certaines habitudes… peu courantes, mais visiblement plutôt appréciées… Qui n’ont jusqu’ici jamais été déniées… »

Elle se mord la chair de la lèvre après avoir parlé, et bois à nouveau une gorgée sans me lâcher du regard. Même si je ne suis pas certain de capter avec précision de quoi elle parle, ni comment elle sait ce genre de choses, mais je peux aisément me faire une idée, vu son expression… Je ne peux m’empêcher de sourire un peu plus face à ces mots. Sur un air taquin, je lance :

« Le seul moyen de savoir serait de vérifier… »

Je dis ça sur le ton de la plaisanterie, mais ça a l’air d’avoir une toute autre répercussion sur mon interlocutrice. Une lueur d’envie nait dans ses yeux et, après avoir posé sa coupe, elle grimpe à quatre pattes sur la banquette pour s’approcher de moi, son visage à quelques centimètres du mien, son souffle contre ma bouche. Sa main se lève contre mon buste et elle m’agrippe par le col pour m’attirer à elle. Mais je détourne la tête au dernier moment, et son baiser vient s’échouer sur ma joue, accompagné d’un petit coup de langue sur ma peau. Elle s’écarte alors, visiblement surprise que je ne me sois pas laissé faire. Il est vrai que ce n’est pas dans mes habitudes de résister à ce genre d’avances très chaleureuses… Mais là, la situation est assez différente. Je m’explique brièvement en quelques mots, non pas pour me justifier, mais pour poursuivre notre discussion sans en dévier le contenu…

« Allons, mademoiselle. Chaque chose en son temps. Si vous savez beaucoup de choses sur moi, je ne connais moi-même rien de vous… N’est-il pas temps que nous fassions connaissance, comme vous l’aviez suggéré ? »

Elle rit un peu à ma remarque avant de répondre…

« Il y a tant de manière d’apprendre à ce connaître. Mais puisque tu sembles y tenir tant que ça, je vais satisfaire tes envies… Il y a un dicton qui dit : ‘Connais-toi toi-même, et tu connaîtras les autres…’ Mettons le en application ici… »

Elle plonge alors deux doigts habiles dans son décolleté plongeant, ouvert sur une poitrine généreuse et aguicheuse, pour en sortir un papier, une lettre, qui reposait contre son sein. Elle me la tend alors, et curieux, je m’en saisis pour la décacheter et la porter devant mes yeux.

Dès les premiers mots, mon sourire disparait pour laisser la place à une expression d’ébahissement total. Je lis l’entièreté de la lettre qui m’est destinée, et chaque phrase me met de plus en plus mal à l’aise. Quand mes yeux tombent sur la signature, je regarde à nouveau Pulinn, l’air effaré. Elle, de son côté, garde son air parfaitement naturel, comme si elle savait ce que contenait la lettre…

(Elle sait…)

« Maintenant, Cromax, tu sais un peu plus qui tu es… Et tu vas savoir désormais où tu es, et qui nous sommes… »

Une fois encore, elle sort un parchemin de son décolleté, qui doit visiblement contenir de quoi former un vrai roman, ne fut-ce que pour sa poitrine splendide, et me le tend avec un sourire discret, regardant aux alentours comme si nous pouvions être épiés.

Je lis le papier qu’elle me tend, et ma tête me tourne de plus en plus. Je me sens mal… La chaleur moite du lieu n’est pas pour arranger les choses, et chaque mot que je lis ne fait que rajouter à mon inquiétude. Avant que je n’ai eu le temps de relever les yeux, l’elfe reprend la parole.

« Alors, Cromax. Es-tu prêt à nous rejoindre ? Es-tu prêt à accomplir le rôle que nous te confions ? »

Il n’y a pas de menace dans sa voix, et pourtant, je sais que je n’ai pas le choix. J’en sais trop sur eux pour ne pas être un danger, et ils en savent trop sur moi pour que je puisse refuser. Toute ma vie basculerait dans le chaos le plus total… Je ne peux que dire oui. Mais je ne le fais pas de mauvaise grâce. Ce que j’ai lu m’a tellement interpelé, que désormais, je veux en savoir plus… J’en ai besoin, et elle le sait. Je relève la tête vers elle, déterminé, avant de répondre simplement :

« Oui, j’accepte… »

Elle se lève alors, un sourire satisfait aux lèvres, m’enlevant les papiers des mains pour s’approcher d’un chandelier et d’approcher les parchemins d’une flamme pour les brûler.

« Il est préférable que l’on détruise ceci, n’est-ce pas ? »

Je ne peux qu’acquiescer en hochant de la tête en regardant les mots danser sous les flammes, et les pages se noircir avant de se consumer. Une fois que les lettres ont fini de brûler, je me lève à mon tour, complètement retourné, perturbé et perdu, et je tourne les talons pour marcher d’un pas rapide vers la sortie. Derrière moi, j’entends Pulinn m’adresser une dernière parole.

« À plus tard, Cromax. Heureuse que ça se soit passé ainsi. Reviens vite me voit ! »

Mais je ne l’entends même pas, complètement perdu… Mes pas résonnent sur le carrelage, et ma respiration profonde et trouve une étrange répercussion dans mon esprit… Je sors du bâtiment avec précipitation et empressement. Je ne peux plus rester…

J’ai besoin d’air…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 19:47 
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A la sortie du Temple :


Je sors du Temple complètement essoufflé, et je dois m’appuyer contre sa paroi de grosses pierres blanches pour reprendre ma respiration. J’ai chaud, j’ai la tête qui tourne, je me sens mal, j’ai envie de vomir mes tripes. J’ai dû faire face à trop de révélations dans ce temple, et mais je ne le regrette pas. J’accuse le coup, avant de redresser la tête pour voir les deux gardes du lieu me regarder avec inquiétude, ne bougeant pas de leur poste pour autant.

Je suis perdu, et je regarde partout autour de moi comme si je ne savais pas ou je suis. Dans ma tête, j’entends Lysis hurler, et sa voix aigüe résonne en moi sans que je puisse me boucher les oreilles pour ne plus l’entendre.

(Calme-toi, Cromax. Calme-toi, ça ne sert à rien de te mettre dans des états pareils. Tu devais savoir, et maintenant tu sais…)

J’inspire profondément, arrêtant de tourner sur moi-même, et je penche la tête en avant pour retrouver mon calme. C’est trop pour moi, et j’ai besoin d’oublier… Je marche alors dans les rues, sans réfléchir, me dirigeant vers le port même si je sais qu’il est trop tôt pour mon rendez-vous avec Lillith. Je dois le retrouver, je dois me changer les idées et accepter mon sort, accepter ce que je suis, et ce qui m’entoure…

Je marche lentement, me laissant porter par mes pas sur la pente légère qui mène vers les quartiers bas de la ville. Chaque détail de la conversation que je viens d’avoir me revient au fil de ma promenade, et je les digère, je m’y fais, forcé par ce nouveau coup du sort, épée de Damoclès qui me menaçait depuis tant de temps, et que maintenant je peux brandir fièrement…

Je marche, simplement…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 19:48 
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Chez le tatoueur :


Mes déambulations passives dans les rues de la cité blanche m’amènent dans un endroit de la ville que je ne connais pas, où je ne me suis jamais rendu. Perdant petit à petit ces étranges pensées sur mon passé, mon présent, et mon futur aujourd’hui révolu, sans que j’en calcule pour autant les conséquences tant bénéfiques que désastreuses, je me concentre sur l’endroit où je me trouve, comme soudainement conscient que je n’ai pas suivi les traces que j’aurais voulu, et que sans le vouloir je me suis perdu. Ainsi, j’arrive à proximité d’une échoppe étrange qui m’est totalement inconnue.

Son enseigne m’indique sa spécialisation : les tatouages magiques. Curieux, et ayant du temps à perdre en attendant mon rendez-vous avec Lillith, et puis les autres, j’entre dans le bâtiment en faisant retentir la petite clochette à l’entrée. Fermant la porte derrière moi, j’avance un peu dans le magasin, curieux de ce que tout ceci signifie, et de l’utilité d’un tatouage magique.

Alors que je regarde un panneau recensant les divers tatouages effectués sur des clients antécédents, une voix bourrue d’homme m’interpelle.

« Bonjour, elfe ! Je peux vous aider ? »

Je me retourne vers lui, un peu pris au dépourvu. J’étais justement en train de regarder un ouvrage fait avec une encre dorée, et je trouve ça très esthétique.

« Bonjour. Je voudrais me faire tatouer avec cette encre d’or. Mais j’ai cru comprendre que vous mettiez un peu de temps pour la préparer. Pourrais-je en commander une dose ? J’aimerais qu’il ait une forme un peu… personnelle, mais je n’ai pas encore de modèle. Ça serait possible ? »

Le modèle, j’en avais un en main, quelques dizaines de minutes auparavant, au cœur du Temple des Désirs, sur la lettre qui m’a été donnée avant d’être brûlée. J’avais trouvé ce symbole fort agréable à regarder, et je l’avais retrouvé, avec la même encre dorée, sur le corps charmant de cette elfe blanche, Pulinn…

GM14 a écrit:
L'elfe te regarde avec un sourire quand tu parles d'encre dorée.

"Drôle de journée, vous êtes le troisième sindel à venir dans cette boutique en moins de trois heures. Y a un aynore spécial Taheltien qui a été affrété ou quoi?"

Il va derrière le comptoir et en sort un parchemin.

"Complètez ce formulaire pour la commande. Votre encre sera prête dans une semaine, amenez le modèle à ce moment-là. Cependant, je demande 250 yus d'accompte sur les 500 du tatouage. Si vous voulez payer l'entierté, vous pouvez aussi."

Il te tend alors une plume et t'indique la bouteille d'encre sur la table. Pendant que tu remplis le formulaire, il regarde dans ses papiers et te demande:

"Vous ne connaîtriez pas un certain Filgaren et une Lothindil? Les deux sont passés aujourd'hui pour des tatouages de notre meilleures encres."


Le tatoueur semble étonné que je lui demande des informations sur ses encres, et me fait vite part de la raison de sa surprise. Selon lui, je serais le troisième elfe gris à venir lui demander un tatouage cet après-midi. Je pouffe un peu avant de lui répondre, moi aussi surpris par cette nouvelle. Ça ne doit en effet pas arriver tous les jours, ici, bien que la cité soit hétéroclite au niveau des races présentes…

« Trois Sindel ? Hé bien plaignez-vous donc ! Les affaires marchent bien ! Je ne sais pas si il y a eu un débarquement Taheltien, je ne suis pas originaire du Naora. »

(Qu’en sais-tu ? Tu ne connais rien de ton enfance avant ton arrivée dans la forêt de Tulorim !)

(Je sais que je ne sais pas. Je ne connais pas le Naora, autant lui dire ça…)

Il part alors derrière son comptoir pour en sortir un parchemin, tout en m’expliquant la démarche à suivre. Ainsi donc, je devrai revenir dans une semaine, et le tatouage que j’ai demandé coute 500yus. Peu importe, j’ai suffisamment d’argent sur moi, et je décide de payer directement le prix plein, sans acompte.

Je remplis le formulaire et lui tend, prêt à chercher dans ma bourse bien attachée à ma ceinture, à côté de ma rapière noire quand il me parle de Filgaren et de Lothindil, me demandait si je les connais. Je réponds en riant :

« Pour sûr que je les connais ! Nous sommes revenus aujourd’hui même d’un long voyage. Remerciez votre Roi, c’est avec son or, que nous vous payons là. »

Je lui tends alors 500yus, directement tirés de ma bourse.

« Je paie l’entièreté. C’est inutile d’attendre plus. Quel dommage que nous nous ne sommes pas recroisés tous ici, ça aurait été cocasse ! »

(Peut-être que si je reviens dans une semaine, je tomberai en même temps qu’eux… S’ils ne viennent pas ce soir, ça sera l’occasion de faire des réels adieux…)

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 19:55 
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Coucher de soleil au Port :


Sorti de la boutique de tatouages, je me rends directement sur le port, me situant plus ou moins dans la grande ville à laquelle je recommence déjà à m’habituer petit à petit. Je déambule sans me presser. J’ai le temps de me promener. La rue que j’emprunte est légèrement pentue, et je marche sans difficulté, me laissant traîner par mes pas. À mesure que je descends vers la mer, vers le port, vers la bordure de la ville, dont les élégantes habitations le sont beaucoup moins, désormais. Je ne suis plus dans le beau quartier du palais royal, et le bruit de la mer, du ressac des vagues, m’indique que je ne suis plus très éloigné de mon point de rendez-vous avec Lillith.

Je tourne une dernière fois à gauche et ça y est, les quais s’offrent à ma vue, avec une multitude de marins qui chargent et déchargent leur navire sous les yeux de quelques miliciens sans doute là pour contrôler un peu les marchandises que l’on débarque. Il y a un bruit assourdissant, dans ce port, un bruit bien humain. Des cris, des rires, des sons bruts de caisses de bois lâchées sans précaution.

Bien vite je m’éloigne du vacarme en avançant sur un long quai le long duquel sont parqués de nombreux bateaux. J’avance jusqu’au bout de la jetée, presque désert. Là, une caisse en bois est posée, comme pour marquer la limite de la terre et de la mer.
Je m’installe dessus, jambes croisées, face à cet océan que l’on vient de traverser, de retour de Verloa.

Le soleil est déjà bas dans le ciel, et les fins nuages de l’horizon commencent à se colorer de tons pastel et chaleureux. Le bruit du port n’est plus qu’un bruit de fond, et celui des vagues qui clapotent contre la jetée le remplace, plus doux, plus calme, plus reposant.

(Si Lillith traine, il va rater le coucher du soleil…)

(Espère plutôt qu’il te trouve, paumé au bout de ton quai !)

J’observe l’eau de l’océan, l’air du ciel et le feu du soleil se mêler dans un superbe décor. Au dessus de moi, un groupe de mouettes passent en piaillant de leur cri aigu si caractéristique. J’oublie les révélations du temple pour ne faire que profiter de ma situation… Je suis bien.

Lillith a écrit:
En arrivant dans le port, je suis obligé de ralentir pour reprendre mon souffle. L'odeur de poisson me monte au nez, mais les bruits des quais se sont bien amoindris depuis notre arrivée. Le marché est finit et seuls quelques matelots s'occupent de leurs navires.

Je marche le long de l'eau, cherchant du regard mon aimé. Mais je peine à le trouver parmi les marins et quelques rares badauds traînant dans le coin. Le soleil a bien baissé et le ciel abandonne sa robe bleue pour rosir, comme intimidé par la scène qui va venir. C'est alors que je le vois.

Sur le bout d'une jetée, une silhouette à contre-jour se détache des eaux, dont les courbes me sont trop famillières pour que je puisse me tromper. Je m'approche donc en trottinant, heureux de le retrouver ainsi, en rendez-vous secret.

Arrivé à une dizaine de mètres, je ralentis et avance en marchant lentement. Mutin, je baisse la tête et lui jette un regard oblique ampli de désir.


Alors que j’admire le soleil qui descend lentement dans le ciel, donnant à celui-ci des teintes de plus en plus changeantes, j’entends derrière moi un bruit de pas précipités qui bientôt s’arrêtent de trotter pour marcher plus doucement, dans un bruit à peine audible dans le vent iodé de ce début de soirée. Je sais qu’il est là, qu’il me regarde. Je sens son regard sur moi. Mais je décide de ne pas bouger, pas tout de suite. Je le laisse encore un peu approcher, et quand il est à portée de voix, d’une voix normale, pas criée, je parle sans le regarder.

« Tu as failli louper le plus beau… »

Puis, lentement, je tourne un visage complice vers lui, orné d’un sourire plein d’envies.

« Allez, viens là. Regarde comme c’est beau, ces trois éléments qui s’épousent… »

Mon regard rêveur se pose à nouveau sur les flots marins, qui prennent la couleur du ciel orangé…

Lillith a écrit:
Cromax ne se retourne pas tout de suite, me faisant réflexion de mon retard. Je sens que des explications seraient inutiles et gâcheraient le moment et reste donc silencieux. Il tourne son visage vers moi, souriant et terriblement craquant.

Il m'invite à contempler le spectacle avec lui. Aussitôt, je le rejoins et passe un bras autour de sa taille. Le feu du soleil multiplie les teintes pastels dans le ciel et sur l'eau. C'est vraiment magnifique, et la présence à coté de moi de mon amant influence beaucoup mon esprit.

"C'est rare que le feu soit source de beauté au lieu de la détruire... Comme toi... Tu as un feu intérieur qui m'a charmé, bien loin des flammes sombres que j'excècre."

Détachant mon regard du soleil descendant, je vais chercher de mes lèvres la peau grise de la nuque de mon amour.


Lillith vient me rejoindre sur ma caisse en bois, s’approchant de moi en passant sa main autour de ma taille. Il me parle alors de mon feu intérieur, qu’il compare en opposition avec le feu destructeur qui lui déplait tant, alors que je l’ai séduit. S’ils sont si différents, c’est que mon feu intérieur ne me consume que de passions, et non de flammes amères et destructrices.

En tout cas, feu ou pas feu, mon glaçon a toujours les bonnes méthodes pour me faire frissonner de plaisir. Il m’embrasse la nuque, et ça me chatouille agréablement. Je le laisse faire, curieux de voir ce qu’il va entreprendre, alors que ma main vient se poser sur sa jambe, sur sa cuisse, que je commence à caresser lentement, observant toujours la mer, en fermant les yeux une ou deux secondes pour profiter de ce doux contact si rassurant, si présent.

Pour reprendre sa métaphore des éléments, je lui dis à voix basse, sans vouloir l’arrêter dans ses baisers :

« La glace, elle, est vue comme froide et distante, austère. La tienne est pourtant bien différente. Elle est la seule à pouvoir m’arracher tant de frissons de désir… »

Lillith a écrit:
Cromax répond à mes baisers par une caresse délicate sur ma cuisse. Il me sussure même à l'oreille des mots doux, faisant aussi une comparaison élémentaire qui me réjouit. Ragaillardi, je continue de plus belle mes baisers, remontant dans son cou en une multitude de contacts déchainés. Atteignant sa lèvre inférieur, je l'entoure de mes dents pour la mordre doucement, puis relâche pour que ma langue puisse s'insinuer en lui et se mêler à la sienne.


Après une furieuse ribambelle de baisers papillotant dans mon coup comme un papillon butinant le pollen d’une jolie fleur. Chaque apposition de sa bouche délicate sur la fine peau de mon coup m’arrache de nouveaux frissons qui finissent de me donner envie de lui, de ses lèvres, de son corps, de ses mains.

Lorsque ses dents acérées prennent en otage ma lèvre inférieure l’espace d’une seconde, je grogne tout bas avant de sentir sa langue entrer en contact avec la mienne. Et je le laisse m’embrasser en ravivant le contact de ma main sur sa cuisse, sur son entrejambe. Et puis je cesse ce contact, en même temps que je marque notre baiser d’une passion plus ardente. Plaçant ma main contre son buste, je plaque mon amant le dos contre la caisse sur laquelle nous sommes assis, et je le couvre de mon buste, sans relâcher l’étreinte de nos lèvres enflammées, ce baiser torride d’un glaçon pour qui je fonds…

Mais alors que je l’embrasse, que mes mains touchent son corps à travers ses habits, une étrange sensation s’empare de moi. Je ne me l’explique pas, tant elle est incongrue…

(Nous ne sommes pas seuls…)

Je ne tiens pas compte de mes propres remarques mentales, ces pensées ridicules qui n’ont sans doute pas lieu d’être, et j’embrasse de plus belle mon amant, lui mordillant à mon tour le cou, juste sous l’angle de la mâchoire. Et c’est alors que…

« Hum… »

Je relève la tête vers cet éclaircissement de voix féminine qui n’avait pour seul but que d’attirer notre attention. Et là, je suis pris de surprise. Juste devant moi, tout près de nous, Prunelle se tient là, debout, l’air très embarrassée par la situation, ce que je peux comprendre aisément… Je ne dis rien, au départ, la laissant s’exprimer sur les raisons de sa présence ici. Elle me l’explique comme si mon amant n’était pas là, comme s’il n’existait pas, ce que je m’empresse de contrefaire en poursuivant malgré tout de douces caresses. J’ai peur de savoir comment il peut réagir…

« Voilà, j’ai démissionné du navire, et je n’ai plus d’endroit où aller hormis dans ton ombre… L’ombre de votre amour… »

Je reste interdit face à ces mots et mon regard se pose sur mon Lillith chéri, pendant que Prunelle se tortille sur place, intimidée et gênée par la situation.


Lillith a écrit:
Nos amourades reprennent de plus bel et comme d'habitude, nous profitons de notre isolement pour vaquer à des choses plus... privées. Mais alors que nous sommes allongés sur une caisse pour continuer plus loin, une toux féminine nous interromps.

Je me tords la tête pour voir l'intruse et découvre alors la serveuse du bateau. Elle semble complètement perdue, intimidée par la situation. Cromax, malgré la surprise, continue par ses mains expertes à motiver mes parties intimes.

Prunelle annonce alors sa démission du navire pour suivre Cromax, puis montre sa vision du triangle amoureux bien pessimiste pour sa part. Je suis abasourdi par de telles révélations. Je me relève lentement, poussant Cromax à la même position, puis m'écarte un peu de lui. Non pas par rejet dégoûté, mais parce que la situation est bien trop gênante pour continuer nos ébats. Je ne sais quoi dire et reste muet quelques instants. Finalement, j'opte pour une touche d'humour, mais si son effet risque de tomber à plat.

"Il faudra peut-être une chambre plus grande à l'auberge."

Terriblement embarassé, je me gratte la nuque machinalement. Au loin, le soleil a touché l'océan pour l'embraser.


D’un air embarrassé, Lillith répond qu’il faudrait une chambre plus grande à l’auberge, et je ne sais comment prendre sa remarque : accusation, humour, proposition ? Je suis un peu perdu face à tout ça, mais pas autant que ne semble l’être Prunelle, dont la grimace dubitative s’exprime clairement sur le visage. Personnellement, je ne sais que répondre, littéralement pris entre deux feux. J’essaie malgré tout de garder le contact physique avec Lillith, même si je stoppe mes caresses un peu mal placées pour la situation.

Un silence s’établit l’espace d’un instant entre nous trois, et c’est Prunelle qui le brise, se jetant à genoux devant Lillith en lui attrapant la main, suppliante.

« Oh pitié messire Lillith. Je ne veux pas vous le prendre. Je veux seulement être à ses côtés ! T’accompagner, Cromax. »

Elle tourne la tête vers moi à sa dernière phrase, et je ne peux qu’acquiescer silencieusement, alors que dans mon dos le soleil commencer doucement à passer par delà la ligne d’horizon, semblant se dissoudre dans la mer en éclats de lumières qui se reflètent par delà les vagues.

Lillith a écrit:
Cromax reste de marbre et ne dit rien. Vu la situation, il doit marcher sur des oeufs. Prunelle par contre, réagit en deça de tout ce que je pouvais imaginer. Elle s'agenouille devant moi et s'excuse. Je lui jette un regard horrifié tant elle est soumise et docile. Elle est à des lieux de Cheylas la hautaine, qui me rabaissait et m'insulter, guerroyant pour se garder Cromax.

D'un geste que je veux doux, je prends l'ancienne servante par les épaules pour la relever.

"Quoi ! Non... Relevez-vo... Relève toi. Je sais combien il est dur de résister à son charme."

Je roule des yeux en penchant un peu ma tête vers l'objet de tous les désirs.

"Et je sais que vous êtes proches, je vous ai vu sur le bateau. Mais ce serait bien égoiste de ma part de vouloir le garder pour moi. Je le traiterais comme un objet..."

(Je hais ce matérialisme dont font preuve bon nombre de gens... Mon père et cheylas par exemple, pour ne citer qu'eux...)

Mon regard s'assombrit un instant, puis je reprends mon sourire.

"Tant qu'il peut gérer tout ça sans que l'un ou l'autre ne soit lésé."

Je me tourne alors vers mon amour, attendant sa réaction et sollicitant un acquiescement ou quelques paroles.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 19:57 
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Coucher de soleil au port (suite) :


Je reste béat devant la soumission dont Prunelle fait preuve à mon égard, alors que je ne lui ai rien demandé. Elle respecte le couple que je forme avec Lillith, mais ne consent pas à cesser cette obsession naissante qu’elle a de moi. Je la regarde un instant, sans savoir quoi dire, plongeant mes yeux dans les siens, implorants et plein de vie et d’espoir, mais aussi de gêne et de tristesse. Mais alors, Lillith lui répond et son regard est arraché du mien, alors qu’elle se tourne vers mon amant avec un air apeuré, comme si elle avait peur de son jugement, de sa réaction, mais sans commettre aucun geste de défense, prête à recevoir critiques, menaces et coups de la part du cryomancien.

Mais moi, je sais qu’il n’est pas comme ça, et sa réaction confirme mes pensées, même si elle me surprend beaucoup, dans le même temps. Ainsi, lui qui était si possessif, un peu jaloux, la prend en pitié et lui apporte de la compassion, lui demandant de se relever en admettant comme un constat qu’il est difficile de résister à mon charme. Elle s’exécute alors et se redresse, croisant les doigts devant son ventre pour les triturer, tout en se balançant de gauche à droite en baissant les yeux vers le sol. Moi, je souris de ce compliment de Lillith, même si la situation ne s’y prête peut-être pas.

Alors, il avoue nous avoir surpris sur le bateau, et je lâche un soupir de surprise, un petit hoquet sous l’impulsion de ses paroles…

(Pourquoi n’en a-t-il pas parlé avant ?)

Il prononce alors une phrase que je ne comprends pas, ou plutôt si, je la comprends, mais me parait si surprenante venant de sa bouche que je ne sais si c’est mon esprit qui me trouble ou s’il dit vrai. Il semble accepter que je puisse aller avec qui bon me semble… Ce que j’ai toujours fait, après tout, mais mettant comme condition le bonheur de chacun, qu’il n’y ait pas de frustrations à ce que je sois avec une autre… Ils me regardent alors tous les deux, et je sais que c’est à moi de prendre la parole, alors que l’espoir dans les yeux de Prunelle est encore plus fort.

Je prends alors la parole, les regardant aussi bien l’un que l’autre, un peu perturbé par tout ça.

« Je ne sais que dire… Vous ne m’appartenez pas, pas plus que je ne vous appartiens. Je fais les choses au gré de mes envies et… de mes sentiments. Et j’attends de vous que vous fassiez de même. »

Prunelle intervient alors impulsivement :

« Mais tu es le seul qui m’apporte ces envies, ces sentiments. Je te veux toi, mais je ne peux m’imposer à toi… Je ne compte pas les moments que tu pourrais passer avec d’autres, mais me réjouis juste de ceux que tu pourrais passer avec moi. »

Puis, rougissant sous ses mots, lancés comme ça sans réfléchir, elle recule d’un pas, abaissant à nouveau les yeux vers ses chaussures…

Je ne sais que répondre, à nouveau. Je ne veux pas qu’il y ait de malaise entre nous trois, ni entre personne que j’apprécie. Oui, je les désire tous les deux, mais avec Lillith, c’est différent. C’est plus qu’une envie passagère, plus qu’une simple convoitise charnelle… Même si je ne sais pas si je pourrais me passer de mes autres caprices. Ne voulant pas polémiquer plus longtemps, je tourne la tête vers l’océan.

Le soleil descend vite, et plus de la moitié est déjà parti sous les flots marins. C’est beau, et je regarde ce spectacle avant de dire, sortant complètement du sujet :

« Nous ne devrions pas tarder à rejoindre les autres. Ce serait dommage d’arriver en retard… »

Je regarde alors Lillith. J’ai envie de l’embrasser, et je me mords la lèvre inférieure, là où ses dents s’étaient refermées tout à l’heure. Je n’ose pas. La situation n’est peut-être pas appropriée, et j’ai peur de blesser Prunelle par un acte qu’elle ne comprendrait peut-être pas…

Lillith a écrit:
Prunelle reprend un peu contenance tandis que Croamx est surpris par nos deux réactions. Il a l'air un peu dépassé par la situation, qui doit être bien compliqué pour lui. Sa réponse me convient à peu près et je prends ça pour un "oui". Ce n'est pas une promesse d'amour fidèle, mais j'ai depuis longtemps abandonné cette idée.

(Tant qu'on peut être heureux pour longtemps...)

La servante déclame son amour raisonnable ouvertement tandis que je préfère un silence entendu. D'ailleurs, le sujet s'éteint dans les cris stridents des mouettes. Prunelle regarde ses pieds, en attitude de timide compulsive et Cromax se tourne vers l'océan. Je suis son regard et fixe le soleil en demi-cercle qui enflamme les eaux.

(Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction...)

En repensant à cette maxime qui agrémentait les contes de mon enfance, je souris simplement.

Alors que le ciel s'assombrit et qu'il ne reste presque plus rien du disque lumineux, Cromax me sort de ma torpeur contemplative en suggèrant d'aller à la taverne rejoindre les autres. Je ne réponds pas tout de suite, voulant voir la dernière parcelle de lumière disparaître à l'horizon. Ce soleil qui se couche, c'est un chapitre de ma vie qui s'achève. Et comme la nuit qui verra naître l'aube, notre fête d'adieu à la taverne sera la transition, avant que je commence un nouveau chapitre, remplit d'entraînements magiques et autres histoires folles. Mais une chose est sûre, un élément restera, un vrai roc qui fera mon bonheur... Cromax.

Ensuite, je me tourne vers mon amant, radieux.

"Oui, allons-y."

Cromax a un air malicieux en se mordant la lèvre. Mais trouvant ça un peu déplacé d'aller l'embrasser devant Prunelle, avec la scène d'il y a peu, je me contente de prendre sa main dans la mienne pour avancer sur le quai.

(Quoiqu'il arrive dans ce futur incertain, il sera là)



Bien vite, le soleil laisse la place à la soirée, qui tombe sur le port en l’absence de lumière, même si l’auréole brûlante de l’astre lumineux luit toujours à l’horizon, entre deux eaux. L’eau du ciel et l’eau de la mer. Le silence s’est abattu entre nous, uniquement troublé par les cris des oiseaux marins, qui profitent du calme relativement retrouvé sur le port pour aller faire pitance des déchets de poissons que les pêcheurs laissent en tas difformes sans se soucier de la propreté.

Nous nous levons donc, sous l’impulsion de la réponse de mon amant, qui attendait visiblement le départ du soleil pour quitter les lieux. Sans un mot, je le laisse me prendre la main, et nous partons en direction de la Taverne des Sept Sabres par le chemin le plus court que je connaisse, pour le peu que j’ai déjà fréquenté les ruelles de la Cité Blanche. Selon mes souvenirs, il s’avère que l’endroit où nous désirons nous rendre est en fait à l’opposé de là où nous sommes. Prenant conscience de ce fait plutôt gênant en soi, je me tourne vers Lillith, puis Prunelle, avant de dire en grimaçant d’un sourire gêné :

« Heu… Vu la distance de l’auberge, mieux vaut nous dépêcher si nous ne voulons arriver en retard ! »

Je presse alors le pas, entraînant Lillith et la demoiselle dans mon élan. Il est préférable de ne pas traîner ici après la tombée de la nuit. Ce genre d’endroit est souvent mal fréquenté, et je n’ai aucune envie de tuer à nouveau. Bien trop de sang a coulé de mes mains, ces derniers temps.

(Et encore plus de morts dus à mon sang…)

Grimaçant sur ces pensées funestes que les autres ne pourraient comprendre, je poursuis ma marche vers les rues de la cité, afin d’arriver au plus vite à la taverne où l’on nous attend peut-être déjà…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:06 
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Entre le port et les Sept Sabres :


Lillith a écrit:
Cromax mène la marche, prenant Prunelle et moi par la main. Je le suis docilement, connaissant trop peu la ville pour m'y diriger par moi-même. Même si je commence à reconnaître certains parcours, le reste de la ville m'est étranger, notamment la taverne des 7 sabres.

Cromax nous pousse à accélérer le pas, nous harranguant que nous allons être en retard.

L'obscurité gagne peu à peu les rues et très vite, seule les torches éclairent nos pas. Nous nous enfonçons dans la ville, dans un quartier qui m'est entièrement inconnu. Les pierres des maisons ont l'air plus sales, les pavés sont parfois déchaussés.

J'ai l'impression que l'endroit est mal-famé et je me demande pourquoi mon amour nous guide dans un tel lieu.

"Cromax... Tu es sûr que c'est ici ?"

(En tou cas, j'ai bien fait de cacher ma bourse dans sa quasi-totalité à l'auberge...)


La nuit commence à envelopper de son noir manteau les rues de la Cité Blanche, qui rayonne presque d’une lueur ectoplasmique alors que les ténèbres nocturnes envahissent son espace, changeant le blanc en gris mat qui s’allume parfois étrangement sous les pales rayons de lune, sans qu’aucune magie ne soit à l’œuvre. À mesure que nous avançons dans la ville, il semble que les pavés et les ruelles sont de moins en moins bien entretenus. Nous sommes bien éloignés des lieux publics de la cité. Le quartier du château étant le plus riche et le plus propre, la saleté de l’endroit où nous marchons est étonnamment contrastante. Ici, ça ferait presque penser à certains quartiers de Tulorim, si ce n’est la pierre blanche maculée de terre et d’autres débris qui forme le sol et les murs de la plupart des habitations, même si elles ne sont plus en très bon état pour la grosse majorité.

Lillith me fait d’ailleurs part de son inquiétude quant à la sûreté nocturne de ce quartier un peu glauque une fois la soirée venue. J’avoue ne pas savoir répondre, mais ce malaise généralisé notre petit groupe se confirme quand Prunelle, un peu en retrait depuis notre départ du port, se rapproche de moi pour me frôler de sa main presque à chaque pas, alors que ses yeux inquiets vont de droite à gauche compulsivement, suivant le moindre bruit suspect.

Continuant de marcher d’un pas rapide qui a l’air assuré, bien que je ne le sois pas non plus, je réponds à mon glaçon… Et je sais que ma réponse ne sera pas forcément pour lui plaire.

« À vrai dire… je n’en sais trop rien. Je ne suis pas de Kendra Kâr et le seul endroit public que j’ai fréquenté ici est l’auberge de la Tortue Guerrière. J’avais juste entendu parler de cette taverne, les Sept Sabres, sans jamais y avoir mis les pieds… J’espère que a sera plus rassurant une fois que nous seront arrivés. »

Je poursuis ma marche comme le faisait Bogast sur Verloa. Il ne connaissait rien non plus du continent, et pourtant il nous y a guidés sans flancher, sans faiblir. Mais alors, nous arrivons à une intersection. Un carrefour qui donne sur trois rues tellement semblables que mon bref regard sur le plan à la sortie du Château ne m’aide en rien pour désigner une direction à prendre. Je ralentis, et arrivé au centre des deux rues qui se croisent, je m’arrête, alors que Prunelle commence à réellement s’inquiéter.

« Cromax ? Que se passe-t-il ? Nous sommes perdus ? »

Je ne sais que répondre… Théoriquement, nous ne sommes pas perdus, puisque je perçois sans crainte où nous nous trouvons dans la ville. Mais de là à dire où se trouve la taverne par rapport à nous… D’un air embêté, je regarde mes deux compagnons avant de parler.

« Je crains que… »

(C’est tout droit !)

Un air étonné prend possession de mon visage, et avec un sourire, je désigne la rue qui nous fait face.

« C’est par là ! »

« Tu es sûr ? »

« En cas de doute, Prunelle, il faut toujours suivre son flair… »

(Merci pour ma gueule de tarin…)

(Désolé… je ne pouvais pas parler de toi…)

(Je sais…)

(Je sais que tu sais !)

(Je le sais aussi…)

Sans plus hésiter, donc, Lysis prouvant une nouvelle fois son efficacité sans bornes, j’emmène mes compagnons dans la direction indiquée par ma chère Faera d’un pas encore plus assuré qu’avant, et nous ne tardons pas à arriver à rpoximité de notre but : La taverne des Sept Sabres.

Je regarde mes compagnons avec fierté avant de m’avancer vers le bâtiment, toujours accroché à la main de Lillith, et collé à Prunelle.

***

Alors que je m’approche de la porte, celle-ci s’ouvre avec fracas pour laisser apparaître un humain étrange à l’allure peu recommandable qui n’a pas l’air très sobre. Je le regarde nous toiser d’un air indifférent, et il passe son chemin sans un mot, nous laissant à notre surprise en titubant dans la rue, sans doute pour aller vidanger sa vessie dans une ruelle plus calme, dans le cas où les latrines de la tavernes sont bondées, ce qui est peut-être le cas vu l’ambiance qui règne à l’intérieur, contrastant étonnamment avec le silence glauque de la rue. Ainsi, rires et chansons rythment la vie du débit de boisson qui nous a ouvert sa porte, au propre comme au figuré.

Mais alors que je vais pour suivre mon amant qui passe le seuil de l’entrée, un cri retentit dans la nuit, plusieurs cris en fait. Pas très loin. À Tulorim, ça aurait été monnaie courante, mais ici c’est pour le moins surprenant, même si le quartier n’est pas très recommandable… Mais le plus troublant, c’est que je reconnais cette voix…

(Keynthara !)

Oui, c’est la voix de la petite poupée vivante qui nous a accompagnés sur Verloa, clandestinement, l’amie inconditionnelle, mais râleuse, du rouquin obstiné par son elfe grise. Je n’attends pas une seconde de plus, car ce cri n’était pas un cri de plaisir, mais plutôt de peur, de rage, de colère ou… de douleur. Il ne fait aucun doute que dans un tel endroit, la petite ait été confondue avec la proie facile pour un voleur malintentionné. Aussi, j’interpelle Lillith avant qu’il ne soit entré plus en avant dans l’établissement.

« Lillith, Prunelle, c’est la poupée ! Y’a un truc qui cloche, j’y vais ! »

Sans attendre, je dégaine ma rapière pour m’élancer dans les rues obscures en direction du cri d’une poupée en détresse.

Bien vite, de son côté, Prunelle réagit avec un peu de retard sur mon départ, et prend la manche du glaçon, l’air un peu paniqué.

« Lillith, il faut le suivre, il faut aller avec lui ! »

Puis elle essaie de tirer le cryomancien à mes suites, s’enfonçant à son tour dans les ruelles obscures en me suivant de loin.

Mais j’ai de l’avance, et bien vite, j’arrive dans une rue adjacente, sans apercevoir Seldell puisque je viens de l’autre côté, et vois au milieu de celle-ci la petite Aniathy assise sur le sol, frappant du poing contre les pavés tout en engueulant un homme qui se tient devant elle, la menaçant de toute sa taille, un arc en bandoulière. Il ne fait pour moi aucun doute qu'il vient de la frapper...

Je bondis alors vers l’énergumène, m’élançant en courant vers lui, la lame en avant, et je m’arrête avant qu’il ne soit réellement transpercé, ma lame fixée en défi contre son cou, sans le toucher, alors qu'il est de profil, face à l'aniathy. Il est vêtu de simples habits, sans protection, et muni d'une cape ancienne, au tissus élimé,mais de qualité. Je suis persuadé qu'il s'agit d'un larron qui a décidé de piller les richesses de la petite. J’essaie de me rendre impressionnant, dans mon armure, avec tout mon équipement, et surtout, avec ma rapière à la lame noire pointée sur lui.

« Brigand, laisse la donc tranquille ou je te ferai passer l’envie d’attaquer les poupées animées dans les rues, la nuit ! »


Léonid Archevent a écrit:
:
"Je ne suis pas un brigand, maître Sindel. Je me nomme Léonid Archevent, Archer d'Oranan, tout récemment arrivé à Kendra Kâr. En voulant me rendre à la taverne des sept sabres pour rencontrer des aventuriers revenus de mission pour le roi, j'ai entendu un cri, et me suis précipité voir ce qui se passait. Quand j'ai vu le véritable bandit qui menaçait cette Aniathy, je l'ai aussitôt mis en joue, et il a préféré ne pas insister.
Si vous êtes un des amis de cette jeune fille, alors je suis heureux de vous rencontrer, car elle semblait vous chercher. En revanche, si vous lui voulez du mal pour une raison ou pour une autre..." je le regarde droit dans les yeux, regard obsidienne que j'ai bien du mal à soutenir "... il faudra me passer sur le corps."



Keynthara a écrit:
« Hum hum hum » Fit-elle comme pour se racler l’intérieur de la gorge qu’elle n’avait évidemment pas. A hauteur de son visage elle pouvait voir une armée de jambes qui se trémoussaient devant elle. Essuyant ses larmes d’un revers de manche, l’Aniathy prit solennellement la parole pour finalement achever sa phrase dans une sorte de miaulement comique. Elle voulait juste qu’on lui prête un peu d’attention…

« Tout ça c’est la faute à ce Leonid Archevin ! Il avait qu’à pas venir me sauver, il a fait fuir mon brigand alors que j’avais réussi à me défendre toute seule et il a tout gâché ! C’est bien fait pour lui s’il a eu une grosse frayeur maintenant, moi il m’en a fait aussi : j’ai cru que c’était un autre méchant ! Mais bon, je crois pas qu’il mérite la mort pour ça… »

Tout doucement ses mots s’étaient estompés, et le visage de la poupée arborait maintenant un mignon sourire malicieux qui était là pour adoucir la dureté des paroles, et peut-être un peu pour les relativiser aussi. Keynthara venait de percuter par une soudaine étincelle de lumière révélatrice, qu’elle était peut-être allée un peu loin, se souvenant qu’un de ses derniers comportements ingrats et déplacés lui avait coûté la perte d’une amitié…

« J’avais dû faire erreur en le voyant, j'avais peur… Pas de bobo hein Crom, il est pas méchant dans le fond ! »


L’homme accroupis reste immobile un instant, sans doute surpris d’avoir une lame collée à la nuque. Je ne bouge pas non plus de mon côté, puisque ma sommation était suffisante pour bien faire comprendre à cet étranger qu’il n’avait plutôt pas intérêt à se montrer violent ou désagréable avec moi… Il n’avait aucun intérêt à le faire, d’ailleurs, dans sa posture inconfortable, si proche de la mort, mais pouvant se sauver en un mot. Ce pouvoir de détenir l’essence même de la vie au bout d’une lame est totalement grisant, même si je ne pourrais pousser la cruauté jusqu’à enlever la vie à ces personnes juste pour me les approprier, pour qu’elles m’appartiennent, pour qu’elles soient à moi, toutes ces vies gâchées par ma main alors que la mienne serait ultime et éternelle, se nourrissant de celle des autres.

Mais je ne suis pas comme ça, un maître du mal, un sanglant tueur sans morale et sans idée autre que servir la violence et le crime sans plus de réflexion, sans mobile autre que la cruauté pure. Je ne suis pas un monstre assoiffé de vie, mais je ne suis pas un ange, laissant la vie des autres prôner sur la mienne. Je tiens à ma vie, et je n’hésite pas à arracher celle d’autrui si la mienne, ou celle d’un ami, est en danger. C’est le cas ici, dans les rues sombres de la nuit kendranne, ou du moins c’est ce que je crois… Et cette croyance me parcoure jusqu’à ce qu’il se relève, soumis à ma volonté, les mains vides levées vers le ciel étoilé. Oui, je crois qu’il a fait du mal à la petite Keynthara, et je ne pourrais lui pardonner d’avoir essayé d’attenter à ses jours, fussent-ils ceux d’une vie artificielle, magique, dont j’imagine peu la sensation de… vide que ça doit créer au sein de cette minuscule chose animée.

Alors, l’homme s’explique et se présente comme un honnête voyageur, un archer en directe provenance d’Oranan. Il s’annonce comme un sauveur, un héro, celui qui a libéré la Petite du joug d’un voleur malintentionné… Et il sembla poursuivre dans ce rôle en affirmant qu’il offrirait une résistance coriace si jamais j’essayais de blesser de quelque manière que ce soit la Poupée. Une information filtrant dans ses paroles me titille... Il parle d'aventuriers à la solde du Roi qu'il est sensé rejoindre à la Taverne des Sept Sabres... Il semble bien au courant, pour un étranger fraîchement arrivé.

J’hésite, je me tâte… Me dit-il la vérité, ou désire-t-il me bluffer royalement ? Les humains sont traîtres, je l’ai appris à mes dépens à maintes reprises. Pourquoi les hommes d’Oranan seraient-ils différents. Il veut sauver sa peau, tout simplement… Et de la manière la plus lâche qui soit, en tentant de me berner, de me tromper, de m’induire en erreur et de me confondre dans ses mensonges éhontés.
Mais… Il y a aussi du bon, parfois, chez les humains. Ils peuvent se montrer justes, intelligents et loyaux, gardant leur fierté mal placée, mais soulignant de nombreuses autres qualités. Oui, les hommes savent aimer, ils savent être attentionnés et commettre de bonnes actions, car dans les guerres humaines, s’il y a des attaquants, il y a toujours aussi des défenseurs, les ennemis de la guerre, les résistants à un pouvoir oppressant. Si cet homme était un de ceux là, qui défend la veuve et l’orphelin, protecteur des bonnes valeurs de l’humanité en lambeaux…

Mon âme est tiraillée entre ce jugement à deux voies. Entre l’image de l’innocent châtié, du martyr, et celle du coupable puni, du méchant confondu… Je ne sais seul décider de la vie de cet homme qui n’est pour moi ni bon, ni mauvais. Alors j’attends… J’attends une confirmation de l’une ou l’autre piste, j’attends un mot, j’attends un geste. Je refuse de plier à la facilité de le tuer froidement et de m’excuser platement après si j’en avais fait l’erreur.

Alors qu’il finit de parler, d’autres pas arrivent dans la rue, et je ne jette qu’un coup d’œil rapide, pour ne pas perdre de vue ce potentiel ennemi. Je remarque rapidement mon amant, qui m’interpelle par mon nom, le seul que je possède. Il finit sa course en m’approchant doucement alors qu’à ses côtés, Prunelle accourt et me serre dans ses bras, m’obligeant à baisser ma garde et mon arme vers le sol, pour ne pas blesser l’inopportun dans un mouvement non calculé par la fougue surprenante de cette serveuse passionnée.

Mais alors qu’elle m’étreint, c’est Keynthara qui semble me reconnaître, citant mon nom d’une voix tristounette, mais surprise, sans doute. Elle se racle alors la gorge dans un toussotement, comme pour se faire remarquer, elle si petite et nous si grands à ses côtés. Mon regard d’ébène fond sur elle, curieux de ce qu’elle a à dire, sans doute la clé de ce dilemme cornélien, tuer ou ne pas tuer cet éventuel agresseur…

Et elle le fait, à demi-mots, sans le dire vraiment… Ses mots sont des accusations d’un sauvetage inutile. Elle se gausse, la râleuse, d’avoir très bien maitrisé la situation toute seule avant que l’inconnu n’arrive avec ses gros sabots pour la tirer de cette mauvaise passe.

Prunelle, se rattrapant de sa folie passagère, retrouvant ses instincts de timide, me lâche et recule d’un pas, se cachant de la pale lueur de la lune, les yeux baissés et les joues rougissant sous la gêne. De mon côté, je souris à nouveau, un mince sourire qui ne peut être que rassurant pour l’homme qui était menacé de mon arme une minute auparavant. Je range ma rapière dans son étui d’un geste souple et habile, avant de tendre la main pour aider Keynthara à se remettre sur pieds.

« Il est vrai qu’un grand potentiel habite ce si petit corps… Tellement grand qu’il en est renversant ! »

Je souris aimablement avant de me tourner vers l’archer, Leonid de son nom, et de lui tendre la main tout en me présentant.

« Je vous dois donc des excuses, homme. Ne prenez pas ombrage de mon acte, je voulais juste défendre une amie… On me nomme Cromax, et voici Lillith et Prunelle. Nous revenons tous d’un long voyage au-delà les mers, avec la petite Keynthara, au service du Roi de Kendra-Kâr. Nous allions fêter notre retour à la civilisation dans une taverne toute proche. Je doute qu'il y ait énormément d'aventuriers au service du Roi, là-bas... Serait-ce nous que vous cherchez? Désirez-vous vous joindre à nous, en compensation de la peur que j’ai dû occasionner ? »

Léonid Archevent a écrit:
"Ce serait un honneur que de partager votre compagnie. Vos craintes, bien qu'infondées, étaient justifiées, et je ne peux pas vous reprocher d'avoir craint pour la vie d'une amie. Je vous avouerai que je ne savais pas vers qui me diriger en arrivant d'Oranan, et que j'espérais pouvoir me rendre utile et gagner en expérience à la fois à votre contact, avec votre aide, et si vous le voulez bien."



Alors que l’archer dénommé Léonid Archevent m’accorde une poignée de mains mettant à bas tous nos différents, il répond par l’affirmative à mon invitation, usant d’une modestie démesurée et de paroles emplies d’une cocasse politesse qui trouble ma perception du langage humain que j’avais jusqu’ici trouvé fort abrupt et restreint à des grognements inexpressifs… ou trop expressifs. La mesure de ces paroles est telle que son inclinaison à se pencher en signe de respect parait naturelle et normale avant d’apparaitre incongrue, ce qui est finalement le cas. Les hommes me surprendront décidément toujours, avec leurs si grandes différences. On peut tomber sur des gens bons, comme le semblent être l’Oranien et le cryomancien, ou sur des mauvaises gens, les humains à éviter, ceux qui assassinent, qui trahissent, qui pillent et qui tuent pour un intérêt véreux et sans plaisir ni but louable ou raison valable.

Ainsi donc le bonhomme orné d’un arc sera en notre compagnie pour notre petite soirée improvisée à al lueur du feu réconfortant d’une taverne inconnue mais qui semble accueillante, pleine de boissons diverses et colorées, de rires et de chansons, de (filles de) joie et de gaieté, de tables de bois et de tabourets…

Lillith semble s’emmêler devant l’étranger, sans doute peu habitué à ce langage coloré venu de l’Ouest Kendran, une contrée à la riche culture menacée par les troupes verdâtres de l’Omyre. Mais ce soir, nous ne penserons pas à la guerre, nousne penserons pas aux orques, ou juste pour s’en moquer, nous ne parlerons pas d’armes et de combats héroïques… Ce soir, on décompresse et on s’amuse ! On fête le fait d’être ensemble, d’être en vie et d’en être heureux et réjouis !

Et l’impatience de la petite Aniathy me surprit, si heureuse de nous avoir retrouvés et si pressée d’aller s’amuser. J’ignorais que ces petites choses vivantes aimaient tant les tavernes, où elles doivent se sentir écrasées par les bousculades des grands, à moins d’en faire le témoignage d’une place élevée, table tabouret ou autre escabeau.

Mais la petite fut bientôt prise de nouvelles râleries, à son égard cette fois… En plus d’être casse-bonbons, elle était complexée… Un vrai cas clinique, à n’en pas douter.

Ainsi donc, tout sourire, j’engageai la marche vers la taverne, puisque tout avait été dit et qu’il ne restait plus qu’à se détendre l’esprit et à profiter de cette belle soirée à peine commencée, bien que déjà animée.

« Allons-y ! »

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:10 
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C'est la fête aux Sept Sabres !
(tour 1)

Je ne tiens pas compte des paroles moqueuses et autoritaires de la petite peste de service, qui avait sans doute mieux à faire avec son preux… cheval… alias monsieur l’Ynorien qui semble bien plus puéril qu’il ne m’avait paru au premier regard, comme un enfant retardé, un pauvre gars qui aurait grandit plus vite que ton esprit… Ou simplement un esprit qui n’aurait pas pris assez de maturité alors que son corps grandissait normalement. À l’instant, je comprends mieux les raisons de sa venue ici. Sans doute son pauvre paternel en aura eu assez de se trimballer ce grand dadais et l’aura envoyé dans une ville lointaine avec comme consigne de devenir un aventurier, un homme, un vrai… Mauvais départ s’il en est. En une soirée, il est suspecté d’agression envers une Aniathy, menacé de mort, et à deux doigts de passer par le fil de mon épée, rabaissé à l’état de monture dont on tresse ‘soigneusement et avec amour’ la crinière ondoyante… Rien de bien reluisant…

Ainsi donc, je laisse les deux tourtereaux enfantins à l’arrière, et attrape la main de Lillith avec un sourire mutin, accueillant sous mon autre bras celui de Prunelle, qui visiblement ne s’est toujours pas remise de mon départ assez vif dans le but de sauver la petite grincheuse, et qui m’agrippe comme si elle vient de me perdre.

Bien vite, et sans aucune difficulté d’orientation, nous arrivons en vue de la taverne de Sept Sabres, où s’annonce cette fameuse soirée improvisée. Certains diront que c’est une soirée d’adieu, d’autres une soirée de retour à la vie normale, mais tous seront unis par les mêmes souvenirs, le même vécu dur et troublant de cette aventure sur Verloa. Enfin… tous sauf Monsieur Archevent, bien entendu. Mais qu’à cela ne tienne, plus on est de fous plus on rit, et il est le bienvenu ! Bien que je doute que Seldell voie d’un bon œil cette nouvelle ‘forte proximité’ entre l’étranger et la poupée sur pattes…

La porte ne s’était pas fermée, même si une âme bienveillante l’avait poussée contre pour éviter de faire entrer la fraicheur du soir. Aussi je la poussai sans un bruit, entrant avec mes deux compagnons dans l’antre de la taverne, accueillant cette ambiance bien humaine de musique de fond, bavardages intempestifs et chopes qui se choquent.

Une fois que la salle s’offre à ma vue, je ne peux que regretter l’Auberge du Pied Levé, à Tulorim, qui était quand même plus accueillante que celle-ci, qui semble remplie de fripouilles, de brigands, de catins et de soulards, qui nous regardent à notre entrée, alors que le tavernier vient vers nous avec un grand sourire et nous indique une table grande, spacieuse et… au milieu de la salle… Au moins, nous ne passerons pas inaperçus, et nous ne seront pas lésés pour le service.

(Quel accueil, tout de même…)

(Son nom : Fred le Muet… Tu n’obtiendras pas beaucoup de conversation de lui, sa langue sa été arrachée…)

(Sympaaa !)

Enjoué et motivé, je m’installe en regardant aux alentours pour voir si certains de nos compagnons sont déjà arrivés… Ce qui n’est pas le cas. Ils arriveront bien à un moment ou un autre. Je suis d’ailleurs étonné de ne pas apercevoir mon ami Drow, Daïo, qui aurait été le premier à venir s’accouder sur le bar, goutant le rhum du coin.

Aussitôt, et n’attendant même pas que mes compagnons soient installés, je commande notre première tournée !

« Hé Fred, amène-nous donc cinq bières bien mousseuses ! On a des choses à fêter, ce soir ! »

Autant le prévenir d’emblée, on restera là un certain temps… Et puis je préfère directement l’appeler par son prénom… ça fait moins touriste. Prunelle n’attend pas une seconde pour prendre place à côté de moi, comme si elle avait peur d’être séparée de ma personne, ne fut-ce que d’une place d’écart.

Sans un mot, rien d’étonnant, Fred s’en va derrière son bar pour servir les divines boissons qui couleront bientôt à foison. Dans ma précipitation, je ne pense même plus à l’Aniathy qui ne peut rien boire ni manger… Tant pis, celui qui voudra prendra sa chopine… Le premier qui aura fini de boire la sienne, sans doute…

Je suis paré à commencer cette soirée qui sera, je le sens, inoubliable…

« Installez-vous, installez-vous, cette attente n’a que trop duré ! »

Filgowen a écrit:
« Salut à vous belle compagnie, vous nous attendiez ?: »

Poussant la porte de la taverne, je laisse passer Phanie devant moi, lui dédiant mon plus beau sourire puis je rentre dans le bâtiment tout en prononçant ses mots à l’intention de Cromax, Lillith, et quelques autres qui les accompagnent et dont je ne connais pas le nom ni le visage.

Nous approchant du petit groupe, j’attrape au vol le barman pour lui faire notre commande :

« Chef, mettez-nous une bière et… un verre d’hydromel pour la jeune fille »

On aurait pu s’attendre à ce que Phanie ne boive une seule goutte d’alcool et pourtant elle entame avec une boisson un peu plus forte que la cervoise mousseuse et savoureuse que tant d’homme affectionne. Sans même attendre d’y être invité, je tire une chaise pour la demoiselle qui est avec moi et je m’assois à coté d’elle, me présentant aux inconnus qui boivent un verre avec nous.

« Enchanté les gars ! Je suis Filgaren, membre de cette glorieuse expédition sur l’île de Verloa, et voici Phanie, ma compagne ! Elle est ravissante hein ! »

A ces mots, l’intéressée me jette un regard réprobateur, son teint tendant vers le pivoine. La fête ne fait que commencer et la nuit promet d’être longue, c’est moi qui vous le dis !



Léonid Archevent a écrit:
Lorsque je pénètre dans la taverne, plusieurs éclats de rire résonnent sur mon passage, et beaucoup me pointent du doigt en ricanant, signe que ma coiffure ne doit plus être des plus sérieuses… en plus de porter une Aniathy sur les épaules.

(Bof… y’a pas de honte à aimer les enfants.)

Je me dirige ensuite vers une chaise à la table occupée par mes récentes connaissances, et prends place sur l’une d’entre elles, décrochant ma passagère de mes épaules avant de me tâter le crâne.

(Des couettes… très spirituel…)

Avec un sourire revanchard, je me retourne tout en sortant un autre élastique de ma poche.

« Maintenant, à ton tour ! » dis-je avec un air de défi à Keynthara.

Oui bien sûr ce comportement est puéril, oui bien sûr, c’est d’autant plus incohérent dans une taverne remplie de malfrats, oui bien sûr les trois autres vont se moquer de moi. Mais bon, il y a une petite fille adorable en face de moi, et je n’ai aucune raison de ne pas vouloir jouer avec elle. (Oui je sais : « pédophile ». Ha ha ha. Qu’est-ce qu’on se marre)
Alors voilà : à peine arrivé à Kendra Kâr, je joue au coiffeur, et j’assume.
Tout en lissant rapidement ses cheveux, je cherche quelque chose de typiquement Oranien à lui faire –tant qu’à faire, autant exposer fièrement les coutumes de sa contrée. Je n’oublie évidemment pas ceux dont je suis l’obligé, et, me tournant dans leur direction, je me rends alors compte que deux autres personnes se sont ajoutées à l’équipée : un Sindel –décidément- au physique insolite, qui a tous les airs d’un magicien, et une jeune femme à l’air athlétique assise à côté de lui, qu’il vante comme sa compagne. Avec un hochement de tête, je leur déclare poliment :

« Je m’appelle Léonid. Léonid Archevent. Enchanté de vous rencontrer. Vous êtes ? »

J’espère que tout se passera bien : je suis en présence d’aventuriers renommés ! Ce n’est pas le moment de s’attirer leurs foudres, ça pourrait très, très mal se finir.



Keynthara a écrit:
La jeune Keynthara entra dans ce lieu festif sur le dos de Leonid en se cramponnant à ses deux couettes. Il avait pris la peine de lui éviter une blessure crânienne en s’abaissant précautionneusement et cette gentille attention ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde, ou plutôt, dans l'œil d'une aveugle. Pourtant, elle ne prit pas la peine de signaler la satisfaction de cette considération qu’on venait d’avoir à son égard car cette minuscule naine, et encore, ce surnom restait malheureusement un doux euphémisme, était bien trop occupée à glousser de contentement après avoir reçu ce joli diadème qui lui donnait des allures et des manies de reine. Elle s'était bien gardée d’aviser son porteur qu'il ne lui appartenait pas, et bien heureusement, cette belle coiffe était faite dans un métal souple qui permit à la gamine de l'adapter au petit diamètre de sa tête sans trop grande difficulté. Zewen seul devait savoir le désastre qui se serait produit s’il en avait été autrement de cette adéquation de mensuration…

Lorsque l’archer vint prendre place sur une chaise pour enfin la descendre de son piédestal, cette dernière mit les deux pieds en plein sur la table pour finalement y poser son rikiki postérieur. Elle ignorait si sa conduite était digne d'être désignée, justement, par le terme de ...conduite, mais s’instruisant d’un coup d’œil rapide des coutumes pleines de distinction des sacrés loustiques de la taverne qui étaient parfois vautrés sur les tables et les chaises, elle ne put qu’en conclure que sa façon de s’être installée n’était pas forcément la plus mauvaise qu'il soit. De toute façon, elle était si petite que même assise comme elle l'était, sa tête ne dépassait pas celle du plus grand de ses compagnons et ça ne devait donc déranger personne.

Cromax s’était tranquillement installé lui aussi et la brunette s’était comme à son habitude empressée de le coller sans même attendre que les autres aient pu choisir leur place. Évidemment Lillith ne pouvait faire autrement que de choisir la chaise de droite de son amoureux inconstant et Keynthara songea en maugréant intérieurement que ces deux-là commençaient à bien faire à toujours être dans ses pattes, bien qu’il semblait apprécier cela. Personne n’avait plus le droit de se trouver à ses côtés car les deux autres occupés toute la place et toute l’attention du Sindel. Elle se demandait vraiment comment est-ce qu’il pouvait supporter leur constante présence sans se sentir étouffé et envahi à chaque instant. Certes, la Petite appréciait également la présence du Monsieur en glace, mais elle le connaissait bien moins, parce qu’il avait parfois été un peu distant avec elle durant ces trois mois de mission qui avaient semblé durer une éternité, et c’était bien la seule raison qu’elle voyait car cette personne était tout aussi sympathique que tous les autres qu’il lui avait été donné de rencontrer.

Ainsi donc, l’elfe gris commanda les boissons auprès du gargotier muet qui semblait enjoué de voir tout ce joli monde débarquer en même temps dans sa taverne. La Petite, elle, ne pouvait malheureusement rien boire et en elle naquit un sentiment de jalousie qu’elle côtoyait souvent mais que, jusqu’alors, elle n’était jamais parvenue à maîtriser, et d’ailleurs cette maîtrise était encore bien loin de vouloir arriver aujourd’hui. De toute façon, elle savait bien qu’elle n’avait pas besoin d’alcool pour s’amuser. Ses délires à elle étaient souvent bien plus profonds et bien plus sincères que ceux des autres, du moins, c’est ce qu’elle se forçait à imaginer pour se redonner un peu de panache et dédramatiser la situation.

Et puis Filgaren fit son entrée triomphante dans cet endroit joyeux, apportant un soupçon de déception à la jeune fille qui attendait désespérément la venue de Seldell. Déjà ils avaient tous eu du retard et elle s’imaginait bien qu’à l’heure qu’il devait être l’attendre, risquait être peine perdue même si cela dit elle n’avait pas vraiment la notion du temps, comble d’une jeune femme qui priait Zewen…

(Il ne viendra peut-être même pas… Pourtant… Pourtant il savait que je l’attendais, pourquoi est-ce qu’il ne veut pas venir festoyer avec ses amis ?)

Léonid, lui, s’amusait comme un enfant qu’il n’était plus à coiffer la mignonne et elle se demandait déjà quelle affreuse coupe il allait bien pouvoir lui réserver. Être la risée de la soirée ne lui disait rien du tout même si ce serait pour elle un témoignage d’attention flagrante de la part de tout le monde. Elle se laissa donc faire en se tournant vers la grande assemblée qu’elle avait la fière impression de dominer, offrant la moitié gauche de sa tête au coiffeur sans aucune résistance. Elle aimait bien qu’on s’occupe de sa masse grise qui était pour le moment dans un sale état.

« Salut Fifi ! T’es un peu en retard, t’as failli louper la première…euh… tournée c’est ça qu’on dit quand on ramène une bonne flopée de bière pour tout le monde ? »

Elle réfléchit un petit instant au fait que ces boissons n’allaient sans doute pas être gratuites et elle lança à tout le monde, et tout particulièrement à Cromax, une petite question qui venait de percuter son esprit. Ses mots étaient taquins et son fin visage suivait évidemment le mouvement…

« Je sens que vous allez pas vous arrêter là pour l’alcool, bande de saoulard héhé ! C’est toi Crom’ qui paye alors puisque c’est toi qui invite ? »

L’idée avait été lancée à la volée sur un ton amusé et Keynthara s’imagina avec le recul la situation embarrassante dans laquelle elle l’avait peut-être plongé car les autres allaient sans doute renchérir dans cette même direction…

(Oups, hihi, tant pis pour lui, on verra bien ce qu'il va dire, et ce que la bande dira surtout !)



Lillith a écrit:
Keynthara profite de sa nouvelle position sur monture pour nous réprimander Cromax et moi, mais cela sans effet sur mon amant. Pire, ça le motive d'autant plus à lui désobéir. Comme par défi, il prends immédiatement ma main, non sans se rapprocher de Prunelle en même temps et nous guide vers la taverne. Léonid devient rapidement le souffre-douleur de l'aniathy transformée en psychopathe du capillaire.

Nous retrouvons la taverne et y entrons, cette fois en groupe. L'endroit parait un peu animé, mais beaucoup de clients sont regroupés par petites tables, chuchotant pour garder leurs mots pour eux. Je parirais bien la moitié de ma paye que quelques uns d'entre eux soient des brigands, tant les capuches cachant les visages, les poignards à la ceinture ostensibles et les mauvaises têtes sont nombreuses ! Accompagné par quelques bandits, il y a même un orc dans le tas, son corps maigrelet, par rapport à ceux que j'ai rencontrés sur Verloa, recouvert de tatouages tribaux blancs. Je sursaute en le voyant, mais il n'affiche pas une tête plus hstile que ses voisins et personne ne semble se soucier de sa présence.

Je décie alors de l'ignorer et nous nous installons sur la grande table centrale. Cromax, connaissant visiblement le tenancier, commande une première tournée. C'est à ce moment que Filgaren nous rejoint, accompagné de demoiselle à son bras.

(Il n'a pas perdu de temps... C'est loin son amitié avec une sangsue...)

La poupée, ne pouvant boire, se venge en nous traîtant d'alcoolique, ce qui me fait rire doucement vu le peu d'habitude que j'ai des boissons alcoolisés... A part quelques bouteilles de vins sur le bateau, je ne m'y connais pas trop. Quand elle lance la question sur l'addition, je suis un peu étonné.

(On est tous riches maintenant ! Ce n'est pas quelques boissons qui vont nous poser problème...)

"On se débrouillera bien quand le problème viendra"

Je fais un clin d'oeil à Cromax puis un sourire appuyé à Keynthara. Fred arrive alors avec suffisamment de choppes mousseuses pour ravir tout le monde à la table. Je me rappellle de la première, et dernière, bière que j'avais goûté. Son amertume m'était resté en travers, mais ça parait si loin tout ça...

Je saisis la anse de ma choppe et la lève haut.

"Eh bien, même si tout le monde n'est pas là, commençons ! A l'île maudite que nous ne reverrons plus !"

C'est parti pour la fête !

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