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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 17:51 
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Ballade dans les rues de Kendra Kâr :


Après quelques minutes de gaie ballade dans les rues animées de la grande cité blanche que je ne porte pas dans mon coeur, mais qui en compagnie de Fléau me paraît splendide, je sens soudain ma tête tourner.

Mon bras me fait plutôt très mal et j'ai perdu beaucoup de sang. Bientôt, Fléau est obligé de me soutenir tant je n'arrive plus à marcher droit.

"Je crois que nous allons nous reposer un instant à la taverne du paladin...C'est tout près d'ici, ne t'inquiète pas!"

J'aquiesce de la tête et nous partons dans cette direction...

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 17:54 
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Retrouvailles dues au hasard à la taverne du Paladin :


Nous arrivons devant l'édifice, mais à quelques mètres seulement de la porte, mon état s'empire et je manque de peu de tomber dans les pommes. Mes jambes ne me soutiennent plus et je vascille un instant. Fléau m'aide à m'appuyer contre le mur, puis, entre avec fracas dans la grande salle.

"Aidez moi, j'ai un blessé, préparez une bassine d'eau et quelque chose pour le revigorifier!!!"

Je fais alors mon apparition dans la pièce, titubant et me tenant à tous les objets que je rencontre avec mon bras valide, l'autre, dont la plaie est encore ouverte, étant en écharpe...

Sans faire attention aux personnes présentes dans la pièce, je m'assieds sur la première chaise qui se présente à moi. Le tavernier m'apporte un petit verre d'alcool très fort, que je bois en une gorgée avant de tousser bruyamment, sentant le liquide me brûler la gorge.

"Voilà, il va mieux votre ami!"

En effet, je me ressens vivre et fait alors un tour de la salle avec les yeux.

C'est à ce moment que j'aperçois mon ami De, assis à une table avec une autre personne qui m'est inconnue. Je me lève et m'appruche d'eux en compagnie de Fléau.

"Bien le bonjour De! Comment vas-tu depuis notre débarquement de l'Eventreur?"

Je suis tellement retourné de ce qui vient de m'arriver, que je ne pense même plus au petit mot que Zya m'a gravé dans la peau de mon bras dont la manche est déchirée. Le message cicatrisé est donc clairement visible, mais je ne pense pas à le cacher, trop heureux de revoir mon ami elfe noir.

"Je te présente Fléau...J'ai fait sa connaissance sur l'Eventreur peu après notre première rencontre..."

L'elfe gris s'avance et salue les deux personnages...

Daïo a écrit:
Sirendor me rejoind, je lui dis:

" Mon apprentissage s'est déroulé à merveille, j'ai obtenu se que je voulais."

Je vois un elfe gris rentrer dans la taverne, il a l'air mal en point. On lui apporte un verre d'alcool et sans délecte. Soudain il se lève et s'approche de moi, son visage m'est famillier. Je souris et me lève pour lui serrer le bras:

" Mon frère, comment va-tu? Moi depuis l'Eventreur, je n'ai rien fait de particulier."

Il me présente, son compagnon et je lui dis:

" Les amis de Cromax sont mes amis. Bienvenue dans l'équipe."

Je lui souris et me retourne vers Sirendor en disant:

" Voilà Sirendor, il m'a demandé de le prendre comme apprenti, j vais me faire une joie de lui enseignier l'art de l'épée."


Sirendor Larn a écrit:
Malgré ses blessures De a l’air en forme ou, en tout cas, fait tout le paraître bien que sa plaie ne soit pas tout a fait refermée si j'en crois la réponse qu'il me donne.

Deux autres elfes, gris ceux-là, s’avance vers nous l’un deux, le plus svelte, salut De et j’en conclu que ces deux l’ont déjà vécue des aventures communes.

La première chose que je remarque, est d’une inscription gravée dans la peau de son bras gauche, je ne parviens pas à lire totalement l'inscription. Je détourne instantanément les yeux avant qu’il ne s’en aperçoive.

De me présente a l’elfe Gris qui se nomme Cromax et explique à son vieil ami que je suis son apprenti.

Je suis gêné par l’introduction de De, je sens le rouge me monter aux joues. nonobstant mon embarras, je parviens à le saluer comme il se doit :

« -bonsoir, Enchanté de vous rencontrer. »

Je lui temps une main moite tandis que je salut d’un mouvement de tête son compagnon, un certain fléau…


J'écoute la conversation entre De et mon nouveau compagnon, que je salue amicalement d'un signe de tête quand on me le présente.

L'elfe noir parle ensuite de Caïx Imoros.

"Je vois en effet de quoi tu veux parler...Et ne t'inquiète pas, je n'ai pas besoin de ton aide pour me battre...Ce que tu comptes faire me concerne aussi personnellement...Mon honneur est à défendre... Je ne suis plus vraiment le même quà notre première rencontre! Je sais me débrouiller tout seul contre mes ennemis maintenant...Je pensais que tu t'en serais apperçu lors de notre mission à la milice et de notre voyage sur le bateau..."

Je repense alors soudain à Zya qui m'a laissé ce mot sur le bras, et je me rends compte qu'uil est totalement découvert. Je le dissimule alors prestement en espérant que De ne l'a pas remarqué.

(Je dois être plus prudent...Je ne sais pas comment il réagirait si il l'apprenait...)

Daïo a écrit:
"Reste calme mon frère, nous irons à CaÏx et tu aura l'occasion de me montrer ton honneur mais sache que je dois aller un peu d'argent avant car j'ai l'intention de refaire ma garde robe."

Je souris puis montre mon armure de cuir.


Sirendor a écrit:
Cromax reste lui aussi assez nébuleux sur le but précis du voyage à Caïx Imoros.

((mais qu'est-ce qui se passe là-bas ? bon sang !))

Toutefois, je suis vite distrait dans mes interrogations quand je vois que l’elfe gris tente de dissimuler précipitamment l’inscription de son bras.

De ne semble pas l’avoir remarqué, et préfère discuter chiffon avec son ami en montrant une belle armure de cuir. Cela me fait penser que je n’ai que ce que je porte comme vêtement et qu’il va falloir que je fasse quelques emplettes avant de voyager.

« - Si nous ne partons pas dans l’immédiat, j’aimerais moi aussi m’habiller correctement pour ce voyage »


Maxine a écrit:
J'enfonce la porte de la Taverne du paladin telle une ivrogne et hurle:

" Tavernier trois bières bien frappées et vite!"

Toute la salle tourne les yeux vers moi , mais sans y faire attention je m'assois sans cérémonie sur une chaise et trepigne en attendant mes bières. Je regarde devant et croise des yeux d'un blancs éclatants.

( Des yeux blancs?)

Je regarde plus attentivement , et je m'aperçois que c'est l'homme qui m'empeche de dormir depuis plusieurs nuit grâce à une seule vision. J'écarquille grand les yeux et ouvre pour la bouche mais aucun sons ne sort à part un gargoullis infâme. Je suis béate.


"Nous avons le temps de discuter...Je viens de combattre un rustre personnage...Il l'a payé de sa vie...Mais ce combat m'a épuisé et je crois qu'on peut attendre un moment...Mais pas trop longtemps quand même! C'est vrai que ce serait agréable de nous débarasser enfin de...enfin...Tu me comprends De..."

Je continue de planquer du mieux que je peux l'inscription, malgré mon habit déchiré.

"Et puis moi aussi je devrai acheter quelques vêtements plus résistants..."

Daïo a écrit:
Je vois que Cromax essaye de cacher son bras, je lui attrape et remonte la manche pour observer, il s'agit d'une inscription.

" Pas de cachoterie entre nous mon frère, qu'est ce que c'est?"


(Zut il a remarqué...)

Faisant semblant de rien, j'essaie de nier l'affaire...

"Quoi? heu Oh ça, ce n'est rien...ça fait un certain temps que je l'ai..."

Puis détournant mon regard vers une ivrogne qui commande bruyemment trois choppes,

"L'alcool fait quand même beaucoup de ravages...Tu ne trouves pas?"

Daïo a écrit:
"L'alcool dis-tu? Tu te moque de moi, si tu avais été saoul jamas tu n'aurais réussi à dessiner sur ton bras. Raconte moi tout, je suis près à tout entendre, je ne suis pas là pour te faire du mal."


Avec un soupir de résignation, et voyant que ma petite astuce n'a marché auprès de personne de la tablée, je m'explique concisement...

"C'est un mot que Zya m'a gravé sur la peau à notre descente du bateau avant d'arriver à Kendra Kâr... C'est la vérité...Je ne veux pas te mentir mon ami!"

Fléau me jette un coup d'oeil en souriant et en me faisant un clin d'oeil...

C'est alors que l'alcoolo dont j'avais parlé arrive près de nous et fait des avances peu subtiles à De...

Daïo a écrit:
Soudain une alcoolique notoire s'accroche à mon bras. e la repousse du revers de la main puis regarde Cromax. Je lui dis:

" Tu n'aurais pas dut t'attacher à elle, tu risque trop. Les femelles drows ne sont pas comme les grises. Imagine que Zayo l'apprenne, tu risque la mort mais je ferais tout pour t'aider car tu me l'a dit mais la prochaine fois ne me cache pas sa ok."


Je regarde De repousser violemment la soularde en manque, puis me répondre.

(je ne comprends pas comment des elfes gris peuvent se retrouver dans des états pareil...Cette femelle me fait honte, ainsi qu'à toute ma race!)

"Je sais tout ça...Mais je crois ausi en l'amour...Même d'une drow...Et je convaincrai son père s'il le faut...En priant de ne pas en venir aux armes..."

Puis après un sourire.

"Merci de l'amitié que tu me portes! Je ne l'oublierai pas! Et je ne te cacherai plus rien!"

(sauf si ça te ferait du mal...)

Fléau sourit encre plus après cette remarque, comme pour confirmer la valeur que j'attache à l'amour et l'amitié...

Daïo a écrit:
" J'empêchrais les armes, en même temps elle est un peu plus vieille que toi. Elle a le droit de choisir sans l'avis de son père. Tu as ma bénédiction en tout cas"

Je me retourne vers la jeune elfe grise qui est complètement éméchée. Je prends la cruche d'eau et lui lance à la figure.

" Sa lui fera du bien, quand on ne sait pas boire on boit pas."


Je sens la dicussion s'éloigner de moi, et je commande un verre de vin, que je bois tranquillement, essayant de retrouver mes forces...

***

Fléau, toujours autant tordu de rire, frappe quelques coups sur la table comme s'il n'arrivait plus à se ravoir.

Moi, j'observe la scène avec un léger sourire ironique aux lèvres...

(hé bien hé bien...Il n'y en a pas un pour racheter l'autre ici...Heureusement que je suis là pour donner un peu de dignité à notre tablée...)

"Holà mes amis, que de mots aggressifs pour une première rencontre...Larn et Makine, réconsilliez-vous je vous prie...Je n'aime pas quand les gens se brouillent...Surtout sans raison! Allez, c'est ma tournée, mais seulement si vous enlevez le poison qui rend piquantes vos paroles..."

Je les regarde avec un petit sourire aux lèvres, attendant des excuses des deux côtés...

Je jette aussi un coup d'oeil à De et à Fléau, en levant les sourcils...

(Tss tss ces jeunes...)

***

Les deux énergumènes font la paix, du moins momentanément, et l'humain commande un verre de lait, alors que la jeune elfe ne désire rien boire.

Je souris, voyant mon erreur de lui avoir proposé à boire dans son état...

Je commande alors à l'aubergiste.

"Ce sera un verre de lait pour le jeune homme, une verre d'eau pour la demoiselle qui en a besoin, et trois verres de rhum pour mes deux amis et moi-même..."

(Je me rapelle que De semble apprécier ce breuvage...)

Je lui jette un regard complice.

L'aubergiste prend note de nos commandes et se dirige vers le bar pour y servir nos verres.
Je réponds alors à la question de l'elfe grise, en regardant Fléau.

"C'est une longue histoire...Nous nous sommes rencontrés en pleine mer et depuis, nous avons parcouru les routes ensembles. Une forte amitié s'est liée entre nous!"

Fléau intervient alors...

"Tu oublie de préciser que tu m'as sauvé la vie...Voire même de l'esclavage auprès du capitaine de ce charmant vaisseau rempli de drows..."

Il regarde De en souriant en disant sa phrase...

Je rougit un peu quand il narre mes exploits, mais je garde un air neutre et souriant, profitant de cette soirée dans l'auberge et me remettant petit à petit de mes blessures...

***

Je réponds de suite à la question de la jeune elfe, essayant de dissimuler au mieux mon visage qui s'est empourpré.

"Moi, je suis un voyageur épris d'aventure...J'ai néanmoins quelques attaches à la milice de Tulorim, où je suis instructeur...Mais je ne leur suis pas fidèle et abandonne volontier mon poste lorsque l'occasion d'un voyage s'offre à moi..."

C'est au tour de Fléau de répondre:

"Moi j'aide les marchands à décharger les marchandises des aynores et cynores de la zone d'embarcation de Kendra Kâr. Mais ce boulot ne me plaît pas et je sens que je vais l'abandonner pour poursuivre ma route en compagnie de Cromax...Et de vous apparemment...Vous allez aussi à Caïx imoros?"

***

"Caïx Imoros n'est pas une destination de vacance...C'est une ville remplie de drows..."

Mon regard se tourne vers De.

"...Méchants et cruels...Moi, Fléau et De avons des affaires personnelles à régler là-bas...Sirendor nous y accompagne apparemment...Quand à vous...C'est vous qui le déciderez, mais ce ne sera pas un voyage de tout repos..."

***

Je regarde les deux personnes qui il y a quelques minutes m'étaient inconnues, qui s'étaient disputées, et qui maintenant semblaient s'entendre comme s'ils s'étaient toujours connus.

"Vous pouvez en effet nous accompagner à Caïx Imoros! Dites-moi, mes amis...Ne devions-nous pas aller faire quelques emplètes avant de partir pour ce voyage?"

***

Je souris lorsque la jeune elfe grise m'appelle "le sage", même si je sais que cette appellation ne me correspond pas tout à fait, et qu'elle ne tarderait pas à s'en apercevoir.

"D'accord, je vais vous...te tutoyer, Makine."

je me tourne alors vers la tablée en me levant à mon tour.

"Je vous propose qu'on parte chacun de notre côté pour les préparatifs de ce voyage...Makine...Tu as dit que tu t'occupais de la nouriture? Je vais t'accompagner un instant, je dois aller m'acheter un autre équipement...Fléau, tu veux bien aller chercher Lune à l'auberge? De et Sirendor, je ne sais pas ce que vous faites, mais je vous donne rendez-vous ce soir ici même, après que vous ayez fait vos courses de votre côté! A tantôt mes amis..."

Fléau se lève avec un sourire et sort de la pièce pour aller quérir mon étalon.

Je me tourne vers Makine.

"On y va?"

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:06 
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Papotages de rue :


Nous sortons de l'auberge et Fléau nous attend déjà à l'extérieur avec Lune. Je le remercie et mote sur mon cheval. Makine se saisit de la bride du cheval et Fléau rit en la voyant faire.

"Bon comme je vois que ous n'avez plus besoin de moi je vais retourner à l'auberge! A ce soir mes amis"

Et il s'en retourne à la taverne du paladin.

Je me tourne vers Makine, qui m'assaille de questions étranges...

En guise de réponse, je lui tend la main, qu'elle saisit et je la tire sur mon cheval, pour qu'elle s'installe derrière moi, sur la croupe de Lune.

"Ce que nous recherchons à Caïx Imoros? Hey bien disons que pour ma part, j'y ai été très mal accueilli lors de ma première visite là-bas et...je désire me venger de la garde noire qui m'a pourchassé dans la ville...Je ne connais pas les raisons de De, mais nos buts sont identiques..."

je continue d'avancer dans les sombres rues de la ville en direction du marché avant de continuer...

"Je ne connais pas très bien non plus mon peuple...J'ai été élevé par un elfe vert dans la forêt de Tulorim, et je n'ai presqe jamais croisé d'autre semblables...A part toi et Fléau et quelques pilotes de cynores...Et d'après ce que je vois, les elfes gris ne doivent pas être mauvais...Ils doivent même plutôt exceller dans l'art de vivre..."

Je souris en pensant qu'elle a elle aussi été abandonnée étant petite, comme moi...

"Un drow, c'est un elfe noir...C'est la race de De...Il est une exception car ces gens sont généralement mauvais et sans pitié...Adeptes de l'esclavage et de la torture...Ce ne sont habituellement pas des personnes recommendables..."

Nous arrivons en vue du marché...

"Après le marché, j'aimerais trouver une armure,ou un habit plus solide que celui que je porte à présent et qui est tout déchiré...Tu veux m'accompagner?"

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:07 
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Quelques achats avant le départ :


Makine me répond et descend de mon cheval pour aller commander de la viande chez un boucher. je la rejoins, toujours monté sur Lune, et lui répond.

"De et moi, nous sommes capables de beaucoup de choses, crois-moi...Mais nous ne serons pas seul, il a quelques amis là-bas, de sa garde privée...Il y a aussi Fléau qui nous aidera...et bien sûr Sirendor...Et je gage que tes flèches pourraient nous être d'un grand secour, si tu daigne les utiliser pour nous..."

je souris à l'elfe grise et poursuis ma réponse...

"Je pense que nos parents ne voulaient pas non plus nous abandonner, mais quelques fois dans la vie, le destin décide à notre place...Et nous ne pouvons rien faire pour y échapper..."

Une lueur de nostalgie passe devant mon regard et je repense un instant au sourire de mon tuteur elfe vert...

"Les elfes noirs existent, oui... De en est un, tu devrais donc savoir qu'ils existent... Mais crois-moi, ce n'est pas une grande perte de ne pas les connaître...Et puis si tu nous accompagne, tu risques d'en voir pas mal des drows..."

***

(mériter ses flèches? Nous allons la protéger durant tout ce long voyage et lui faire découvrir la ville souterraine...A mon avis après ça, elle voudra les utiliser...Quand à lui en offrir, celles qu'elle a dans son carquois lui suffiront certainement...)

Je remarque son sourire ironique et la laisse terminer ses achats en l'observant sans réagir extérieurement, même lorqu'elle parle de souvenis de jeunesse...

Elle achète un produit qui m'est inconnu et qu'elle semble appeler chocolat...

(Est-ce que ça se mange?)

Elle me demande alors de lui parler de De...Je souris largement avant de lui répondre...

"Il te plait hein? Avoue... He bien De, c'est avant tout mon supérieur sur ce continent...je fais partie d'une association qu'il a créée et il en est le chef... Sur l'Imiftil, l'autre continent, c'est moi son supérieur...A la milice de Tulorim...Mais c'est surtout un bon ami fidèle...Nous avons beaucoup de coups d'épée en commun, et nous nous en sommes toujours sortis...Parfois avec l'aide de l'autre! mais je ne le connais pas sur le côté coeur...Je sais juste te dire que c'est un drow sympathique, malgré ses manières un peu brutes au premier abord..."

le marché semble se terminer et nous nous rendons alors chez un armurier...

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:09 
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Détour par la forge d'Argaïe :


J'arrive dans la forge et je trouve deux charmantes jeunes femmes dans une boutique d'arme, tandis qu'à l'arrière boutique, je peux entendre le son sourd d'un lourd marteau frappant sur du métal encore rouge pour le modeler en épée ou en armure...

"Bonjour mesdemoiselles, J'aimerais acheter une cuirasse complète... "

Je lui tends ma bourse de 690yus...

"Je ne sais pas si il y a assez, mais j'aimerais vendre ce sabre des sables aussi."

Je lui tend mon sabre, qu'elle devrait me prendre pour un bon prix.

J'attends ma cuirasse, ainsi que ma monnaie, même si je sens que je n'en aurai que peu...

GM1 a écrit:
elle examine un instant ton sabre, puis fait une moue appréciative.

"C'est une pièce assez finement travaillée. Il devrait même vous rester un peu d'argent après l'achat de la cuirasse."

Elle range le sabre et te tend l'armure tant convoitée, ainsi que ta bourse allégée, ne contenant plus qu'une dizaine de yus.

"Ravie de faire des affaires avec vous, bonne journée."


Je la regarde prendre mon sabre et mon argent, pour enfin me tendre ma cuirasse, que j'enfile prestement pour l'essayer. je fais quelques mouvement souples pour m'habituer, puis reprends la bourse, très très allégée, qu'elle me tend...

(Wow! Il ne me reste presque rien...)

je ressort ensuite de l'endroit pour retrouver Makine sur mon cheval Nous reprenons à nouveau le chemin de la taverne...

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:17 
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Découvertes à la bibliothèque :


Nous arrivons tout deux bientôt aux abords de la grande bibliothèque. Elle est sise entre le palais royal, endroit que j’ai vu maintes fois sans jamais y mettre les pieds, et le temple de Gaïa, où il m’est arrivé de chercher assistance lors de mon dernier voyage en ces murs… Aussitôt arrivé dans ce quartier où les maisons luxueuses n’ont plus rien à voir avec celles des bas quartiers, près des docks, ressemblant chacune plus à un château merveilleux qu’à une réelle habitation. Comme on peut s’y attendre, l’endroit est fortement surveillé et des gardes contrôlent les passants suspicieux qui n’auraient rien à faire en cet endroit.

(Le marquis de la Trémaille habitait certainement dans le quartier à l’époque où son sang ne décorait pas les pavés de la ville…Je dois faire attention à ce que ces gardes ne reconnaissent pas son arme…)

Discrètement, je pose un pan de ma cape par-dessus le manche de la rapière que j’ai subtilisée à ma victime dans la Cour des Duels… Deux des gardiens de la place finissent par nous arrêter pour contrôler nos identités et éventuellement nous fouiller.

(Si ils trouvent l’arme, je suis fichu…)

C’est alors que Makine, à mon plus grand étonnement, sors de son sac un insigne de milicienne de Kendra Kâr.

(Une milicienne Kendranne ? Et moi qui ai toujours détesté la milice de cette ville…Peut-être est-ce parce que je suis milicien à Tulorim et que ces deux villes ne s’entendent guère plus qu’un orque et un drow…)

Je souris aux gardes, qui semblent impressionné de voir sur un même cheval une milicienne de leur ville et un elfe gris fortement armé et bardé de fer…C’est avec une bonne grâce qu’ils nous laissent passer, sans encombre.

Nous passons alors devant le somptueux palais royal, écoutant des trompettes claires sonner vivement. Surpris, j’arrête mon cheval d’un petit coup sec sur la bride pour mieux voir ce qui va se passer.

(Le Roi voudrait-il sortir faire un tour dans sa grande cité ?)

J’attends quelques secondes que quelque chose se passe, mais rien ne semble bouger. Lune se remet donc en marche vers la bibliothèque, mais assez doucement, pour que Makine, qui semble fascinée par ce qu’elle voit, puisse observer tranquillement le paysage…

Nous arrivons devant l’édifice que nous avions pour destination. Aussitôt, ma nouvelle amie saute de mon cheval pour entrer dans la bibliothèque, me remerciant du voyage à cheval. Elle pénètre dans le grand bâtiment pendant que j’attache Lune à un anneau de métal scellé dans le mur.

(Ici, il ne risque rien…Et puisque j’y suis, je vais aller y faire un tour…Je ne suis jamais entré dans un tel lieu…ça ne peut être que bénéfique !)

Je pénètre à mon tour dans le grand édifice, voyant Makine partir avec un homme par une grande porte sur le côté. Je m’approche du bureau où ce dernier était assis quelques secondes auparavant et attend son retour, ce qui ne tarde pas d’arriver. L’homme revient rapidement à sa place, se rasseyant sur son siège avant de m’accorder son premier regard, comme si sa vue dépendait de cette place.

« Que puis-je pour vous, messire elfe gris ? »

« Oh rien de bien spécial, monsieur…Je désire simplement flâner dans votre somptueuse bibliothèque à la recherche d’une éventuelle merveille de la lecture qui me dévoilerait tous ses secrets… »

« Oh, je vois que vous aimez la prose…Vous pouvez aller par là-bas…Nos meilleurs livres, les plus rares, y sont ! »

(Bien…)

« Merci cher ami… »

(Me voilà en train de parler comme le marquis maintenant…C’est sans doute le quartier qui fait ça…En tout cas, ça ouvre des portes, c’est bon à retenir !)

Je me dirige vers la porte que le petit monsieur m’a désignée et y entre. Elle est plus petite que celle où j’ai vu partir Makine, mais la salle où elle mène est tout bonnement somptueuse. De grands meubles en file indienne contiennent des milliers de livres de toutes tailles concernant tous les sujets que l’on puisse découvrir sur ce monde, voire même inventer…

Je me ballade dans les rangées qui contiennent tout le savoir de Yuimen. Une étrange sensation de puissance pénètre en moi, mais ce n’est pas de moi qu’elle vient…Ce sont tous ces livres qui émanent une telle force. La magie des plumes de leurs auteurs file à travers les lourdes couvertures en cuir et flotte dans l’atmosphère de la pièce, rendant celle-ci totalement mystérieuse et étincelante de savoir.

J’ignore pourquoi, mais je me sens bien en ce lieu. Je m’abandonne à mes pas, me concentrant sur les titres des livres qui m’entourent… Ils parlent de tout. De légendes, de magie, de héros déchus ou de princesses prisonnières, de sortilèges, de malédictions,… Les récits des grandes batailles oubliées côtoient les inventaires des races connues peuplant la planète, les forêt, les mers et…les airs…

Je me perds dans ce dédale de rayons, voyant les livres tournoyer autours de moi. Bientôt, j’arrive dans un rayon un peu à l’écart des autres. Ici, aucune lumière de l’extérieur n’atteint les ouvrages, qui semblent dormir dans une semi obscurité qui ajoute encore davantage au mystère de la salle. Ici, ça sent la poussière, là où sur les autres rayons il n’y avait que de la lumière. Ici sont sans doute classés les livres les plus rares et anciens de cette bibliothèque. Les couvertures sont abîmées, les tranches parfois cassées, des pages dépassent parfois du livre, comme si elles avaient été arrachées.

(Ici se terre un vrai trésor…Plus précieux encore que l’or et les joyaux…Plus beau encore que les courbes graciles d’une femme nue…Plus divin que les statues des temples…)

Soudain, un livre attire mon attention. Il est plus petit que les autres, mais il m’attire irrémédiablement à lui. Je ne sais ce qu’est cette force qui me pousse à le prendre, mais je m’en saisis. Avant même que j’ai réussi à décrypter le titre, en écriture stylisée et calligraphiée à souhait, le petit homme de l’accueil se montre devant moi.

« Alors comme ça vous vous intéressez aux Faeras ? »

« Aux quoi ? »

(Qu’est-ce qu’il me raconte celui-là ?)

« Oh, mais peut-être ne les connaissez-vous pas…Je vous laisse lire cet ouvrage…Vous en saurez bientôt plus… »

Il disparaît de ma vue rapidement, se faufilant prestement à travers les rayons.

(Plutôt agile pour un petit homme bedonnant comme lui…)

Je garde le livre en main, interloqué par ces Faeras dont j’ignore tout.

Je m’approche d’une table où on peut consulter les livres et m’assied sur une chaise sans quitter des yeux le grimoire ancien que je tiens dans mes mains. Je pose le livre sur la table et en ouvre doucement la couverture, pour ne pas l’abîmer. Une étrange lueur semble provenir de ce livre, même si je ne sais pas si la lueur existe réellement ou si c’est mon imagination qui l’invente, poussée par la magie du lieu…

La première page ne comporte que le titre du livre, en grands caractères travaillés avec soin à l’aide d’une plume d’oie de bonne qualité et d’encre d’or aux effets certainement magiques… Je tourne cette page de garde et commence à lire le texte, qui est écrit dans une écriture plutôt minuscule, mais lisible…

°°°Une faera est une petite créature mystérieuse issue de fluide(s) magique(s) d’un ou de plusieurs éléments. Son apparence peut varier à souhait sans qu’elle ne paraisse commettre le moindre effort. Elle n’atteindra cependant jamais une taille supérieure à vingt centimètres. Ses couleurs peuvent varier infiniment, selon son humeur, son caractère, ou tout simplement son désir…

L’âge d’une faera est indéfinissable. On ne peut d’ailleurs pas dire qu’elle en possède réellement un… Elle est immortelle. Elle passe sa vie éternelle à chercher un maître qui se liera à elle en lui trouvant un nom.°°°


Mes yeux passent quelques lignes avant de continuer plus loin, comme si ma volonté ne suffisait plus à contrôler ma lecture…

°°°Elle n’a aucun besoin matériel : elle ne doit ni manger, ni boire, ni dormir … Les richesses lui importent peu, seul l’attachement de son maître lui importe.

Une faera ne doit pas se montrer en public, en effet la grande majorité des habitants de Yuimen ignore leur existence et pourrait même vous attaquer pour sorcellerie !°°°


(Comment les découvrir alors ?)

Je passe quelque pages, prenant des bouts de phrases au passage, feuilletant le livre de long en large dans un désir d’en savoir plus, mais incapable de rester très longtemps sur une phrase, trop avide de connaissances sur ces êtres fantastiques.
J’apprends ainsi qu’elles se trouvent le plus souvent dans une forêt qui porte leur nom, à côté d’Oranan, qu’elles lient leur esprit avec celui de leur maître, les confondant même, jusqu’à mêler les deux personnalités. Discutions mentales, langages traduits instantanément tant à l’ouïe qu’à la parole,…

Mes yeux volent d’une page à l’autre, trop rapidement maintenant pour que je puisse lire quoi que ce soit. J’ai l’impression de ne plus contrôler mon corps et je me trouve stupide à tourner ainsi ces pages sans même les voir.

Soudain, tout s’arrête. Le livre se referme devant moi sans que je fasse rien puis, à mon total ébahissement, s’envole de la table pour atterrir dans les mains du bonhomme de l’accueil, qui orne son visage d’un étrange sourire.

« Il n’est pas toujours bon de trop en savoir sur ce petit peuple, maître elfe gris…Sauf si vous l’apprenez d’une d’entre elles… »

Il garde son sourire et me regarde intensément. Un peu interloqué et perdu par ce qui vient de se passer, je ne sais que lui répondre…

« Oui…heu…je ne sais pas…Peut-être. »

Il pousse un petit rire inquiétant et va remettre le livre à sa place.

« Je suis certain que vous trouverez une d’entre elle…Si elle ne vous trouve pas elle-même…Elles sentent quand quelqu’un les cherche…Mais je crois que pour le moment, vous devriez rejoindre votre amie qui s’est sentie mal et s’est encourue vers les latrines en pleurant… »

Je regarde dans tous les sens, espérant trouver une indication sur l’endroit.

« C’est par là-bas… »

Il ne se dépareille pas de son sourire et retourne près de l’entrée de la bibliothèque…Je me dirige vers la direction qu’il a pointée et trouve rapidement les latrines, où j’entends des sanglots étouffés.

« Makine ? Makine, c’est moi, Cromax ! Où es-tu ? »

Soudain, une porte s’ouvre et je vois l’elfe grise en sortir en pleur, les yeux rougis. Elle s’effondre dans mes bras. Je l’aide à s’asseoir sur un banc, comprenant un peu la raison de sa paine. Je prends alors une vois calme et posée pour essayer de la réconforter…

« Makine , ne pleure pas parce que tu lis dans des livres que ton peuple n'est pas celui dont tu aurais rêvé. Tu es une elfe grise, mais toi seule décideras de ta destinée et de ton caractère...... Je crois d'ailleurs que tu en as un fort »

Je m’efforce de sourire en parlant, et elle me répond qu’elle comprend mes paroles, avant de retourner dans la salle de lecture. Je la laisse aller de son côté et reviens à l’endroit où j’ai trouvé le livre sur les Faeras tantôt…

(Je dois en savoir plus.)

À ma grande surprise, je ne trouve plus cet ouvrage…Il semble avoir disparu.

(C’est impossible, je suis persuadé d’avoir vu le bibliothécaire le remettre à cet endroit !)

J’entends alors résonner dans ma tête la voix de l’homme.

« Il n’est pas toujours bon de trop en savoir sur ce petit peuple, maître elfe gris… »

Une lueur de compréhension atteint mon regard et je décide d’aller attendre Makine près de la sortie. Je m’assied sur un banc, songeant à tout ce que je viens d’apprendre.

(Il faut que j’en trouve une pour en savoir plus…)

L’elfe grise ne tarde pas à arriver quelques minutes plus tard et me tire de ma rêverie.

« Merci de m'avoir attendu et réconforté Cromax. J'ai fini, nous pouvons nous en aller et retourner à l'auberge. »

Je lui souris et me lève à mon tour pour sortir de l’édifice, puis, je détache Lune de son entrave et monte dessus, aidant Makine à faire de même. Je pars au galop dans les rues. Mopn cheval passe presque sur un petit groupe d'oiseaux, qui s'envolent just à temps pour ne pas se faire écraser. Mon amie entonne un petit chant à la gloire de mon ami De… un sourire naît sur mon visage.

(Jamais je n’aurais cru De capable d’inspirer de la tendresse…)

L’allusion à Sirendor est elle aussi flagrante et je me désole un peu de ne pas y apparaître moi aussi, en tant qu’ami réconfortant, aux cheveux flottant dans le vent…

Mon sourire se fait plus grand encore et nous poursuivons notre trajet dans les rues…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:18 
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Séparations devant la porte de la taverne du Paladin :


Nous arrivons bientôt aux côtés de la taverne du Paladin. Je stoppe Lune en face de l’établissement et aide Makine à descendre de mon cheval pour retrouver le sol.

« Bonne chance avec Sirendor, Makine…Je ne rentre pas…Dis à De et à Fléau que je les rejoindrai plus tard…J’ai des choses à faire pour le moment…Dis à mon ami l’elfe noir que je le rejoindrai au maximum pour le départ de cette exploration de l’île inconnue…Au revoir ! Je suis certain que nos routes se croiseront à nouveau ! »

Je lance alors mon étalon au galop dans les rues de la cité, me dirigeant vers les grandes portes formant un passage dans le mur d’enceinte.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:19 
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En route vers de nouvelles aventures !


Les portes de la cité blanches sont fièrement ouvertes quand j’arrive à proximité, me mêlant au flux incessant de voyageurs entrant ou sortant de la ville. Les gardes contrôlent en priorité les voyageurs qui désirent pénétrer dans Kendra Kâr, mais à mon passage, il me jettent un œil interrogateur avant de m’interpeller d’un cri.

« Hola, elfe gris ! Comment se fait-il que tu sois tant armé ? N’aurais-tu point commis quelque méfait dans la ville ? »

Je le regarde comme s’il était un moins que rien.

« Ta vision des gens de mon peuple doit être revue, garde. Je suis un honnête citoyen qui désire voyager. Si je suis ainsi armé, c’est que les routes ne sont pas sûres de nos jours…Peut-être pourras-tu le dire à ton roi, mais je doute que tu l’aies jamais vu… »

Il ne sait quoi répondre et se retourne vers ses collègues d’un air bougon.

(Ce n’est certainement pas pour leur intelligence que ces gardes sont engagées…)

Je sors donc sans encombre de la ville, laissant derrière moi les blanches murailles.

(Bon par où dois-je me rendre ?)

Je me remémore avoir lu dans le livre sur les faeras qu’elles habitaient une forêt un peu au Sud d’Oranan. Je sais que la route qui mène vers cette grande cité humaine ne passe pas par cette forêt…Il faudra donc que je dévie ma route pour atteindre le sud de la ville sans être obligé de m’y arrêter…

Je lance mon cheval au galop vers la route qui mène à Bouhen et Oranan, que j’ai déjà empruntée auparavant…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:20 
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Premier jour de voyage…


Me voilà parti pour la mystérieuse forêt des Faeras dont jamais je n’avais entendu parler auparavant… je file toujours a grand galop sur la route pavée que j’ai déjà empruntée lors de mon premier voyage vers Bouhen qui me mène inlassablement à travers les terres Kendrannes recouvertes de champs de blé ou d’orge. La capitale du pays Kendran s’éloigne petit à petit derrière moi, mais toute ma concentration est portée en avant. Je me sens porté par le vent, qui secoue mes cheveux et la crinière de Lune dans un frisson tiède et motivant. J’adore parcourir de longues distances au galop…La sensation de liberté qui s’empare de moi en ces moments est tellement grisante qu’il m’arrive de fermer les yeux, laissant Lune filer à toute vitesse sur la route pavée pour que je puisse profiter de cet instant unique de vitesse aveugle au milieu des champs, qui rendent à l’air une odeur de céréales chauffées par les rayons du soleil.

Vers le milieu de la journée, je croise une caravane de marchands guidée par deux hommes d’armes aux couleurs de la cité blanche.

(Des miliciens… Comme il doit être lassant d’escorter ces lents marchands sur cette route où il n’y a presque aucun danger…Enfin…c’est peut-être justement grâce à ces gardes que cette route est sûre…)

En passant à côté, je les gratifie d’un signe amical, auxquels tous, soldats comme marchands, me répondent en souriant. Ils transportent surtout des céréales à faire transformer en farine pour approvisionner les boulangers, mais il y a aussi là des grands barils contenant certainement de la bière faite avec l’orge et le houblon cultivés près de Bouhen… Je vois également des tonneaux plus petits d’où s’échappe une douce odeur fruitée de vin rouge ou blanc, venant de vignes certainement aussi cultivées aux alentours de la cité humaine vivant de l’agriculture et du commerce avec ses grandes voisines Kendra Kâr et Oranan…

Je poursuis ma route quelques heures, toujours entouré de champs de toutes sortes, quand je décide de faire une pause près d’un petit ruisseau qui longe la route, histoire que Lune se désaltère et mange un peu l’herbe bordant la voie pavée… Je descends de son dos et marche un peu pour me dégourdir les jambes et les étirer afin de ne pas avoir de crampes à tout le temps faire les mêmes mouvements dans la course galopante de mon étalon…Ainsi, je plie les genoux pour essayer de me relever sans effort, avec tout mon équipement sur moi. j'apprécie d'ailleurs la souplesse de ma cuirasse, qui ne me gêne nullement dans mes mouvements.

Quelques minutes après, mon cheval s’étant remis de sa longue course, nous repartons sur la route. Les heures passent et se ressemblent dans la campagne environant Kendra Kâr...Quelques paysans labourent inlassablement leur champ, deux ou trois fermes éparses varient quelques fois le paysage monotone de la campagne Kendrane. A un moment, le soleil commence son doux cheminement vers l'horizon, offrant une couleur plus douce au ciel, qui passe du bleu à l'orangé.

En fin de journée, nous arrivons à un croisement. La route que je suis sensé prendre pour aller à Oranan se dirige vers le Nord-Ouest, mais elle contourne la forêt des Faeras pas un long détour dans les hautes collines bordant les montagnes, passant dans d'autres contrées sauvages, mais qui ne m'intéressent pas outre mesure. L'endroit où je vais est éloigné de tout, loin de tous les chemins connus et routes officielles...

Je poursuis donc vers Bouhen, décidant de plus tard couper à travers les plaines verdoyantes pour atteindre mon but final…

Alors que le soleil finit sa course dans le ciel, prenant des teintes orangées, colorant le ciel de couleurs pastel, je décide de m’arrêter pour me reposer quelques heures avant de reprendre ma route. Je descends de Lune et l’attache par la bride à un arbre isolé, non loin d'un champ de maïs pas encore mûrs. Je me couche sous cet arbre, regardant ses branches tordues chargées de feuilles bouger tranquillement sous le vent léger de ce début de soirée…

Je n’ai aucun mal à m’endormir dans cette atmosphère apaisante, bercé par les respirations profondes de Lune, qui dort de bout à mes côtés… Avant de fermer les yeux, je remarque un petit oiseau sur une branche de l'arbre. On dirait qu'il me regarde, avec ses deux yeux noirs...Je sombre dans le sommeil...

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:21 
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Deuxième jour de voyage (première partie)


Je me réveille à peine trois heures plus tard, alors qu’il fait totalement noir…Lune est lui aussi réveillé et mange tranquilement de l’herbe à côté de ma main.

(Houlà, il ne faudrait pas qu’il m’attrape un doigt !)

Je retire prestement ma main et me lève doucement en m’étirant de tout mon long pour réveiller tous mes muscles endoloris par la longue course à cheval que j'ai faite il y a quelques heures et à nouveau ramollis par mon sommeil profond, bien que court…

Je suis, après ces quelques étirements, totalement en pleine forme et fin prêt à reprendre ma route, bien que voyager de nuit peut s’avérer dangereux, surtout que désormais je quitterais la route et couperais à travers les prés, les champs, et les grandes plaines herbeuses de la République D’Ynorie. Je remonte en selle après avoir détaché Lune de l’arbre. Je prends la direction du Nord…Si mes calculs sont corrects, et ils le sont, je suis juste au sud de cette mystérieuse forêt et devrait y arriver en début d’après midi…

C’est un pré qui borde la route à la hauteur où je suis, àcôté du champ de maïs, et Lune s’élance au galop, tout content de pouvoir courir sur de l’herbe et de la terre qui amortissent ses longues enjambées plus que les pavés de la route… De bonheur, il hennit bruyamment dans la nuit, rompant le silence monotone qui nous entoure sinistrement à cette heure sombre où les humains dorment et où les animaux se font discrets…

Le ciel étoilé nous éclaire de la pale lueur de la lune, qui fait refléter doucement le croissant blanc qui se trouve sur le front de mon étalon, qui lui doit son nom… J’ai toujours eu une certaine attirance pour cet astre lumineux éclairant les heures les plus noires d’une journée…Peut-être est-ce dû à mes ancêtres elfes gris qui vénéraient ce disque lumineux au centre des ténèbres… Peut-être étaient-ils des prêtres de la Lune puissants et respectés…

Peut-être je ne le saurai jamais…

Lune continue sa course pendant que je rêvasse à mon passé, à mes parents, à mon avenir…

(Les reverrai-je un jour ?)

Ma longue rêverie se termine quand les premières lueurs de l’aube apparaissent à l’Est, par delà les montagnes. Voyant le soleil se lever doucement, je suis rassuré de ne pas avoir changé de cap pendant la nuit. Je suis toujours en direction plein nord, fuyant à toute vitesse vers les plaines devançant la forêt mystérieuse qui m’attend. Je ne tarde d’ailleurs pas à en apercevoir les premières ombres au loin, à travers une sorte de brume matinale qui semble s'évaporer du sol, comme si les esprits s'endormaient chaque nuit sous terre pour s'envoler vers les cieux une fois l'astre lumineux apparu.

Mais pour l’instant un autre obstacle s’offre à moi. J’entends clairement de l’endroit où je suis le bruit tumultueux d’une rivière sauvage qui coule rapidement vers la mer. Je ne tarde pas à apercevoir ce fleuve, assez large et au courant plutôt fort…J'approche lentement de l'eau et regarde à gauche et à droite pour voir si je n'aperçois pas un passage plus aisé à traversé, mais en vain. Le torrent doit aller à cette allure sur des kilomètres et je n'ai pas de temps à perdre à trouver un meilleur endroit où traverser...

« Allez Lune, il va falloir être courageux… »

Mon cheval, à peine réticent, plonge jusqu’à mi jambe dans le cours d’eau. À l’endroit où on est, le courant n’est pas très puissant, aussi, il avance, lentement mais sûrement. Mais au milieu du fleuve, l’eau file à la vitesse d’un torrent. Lune avance tant bien que mal dans la rivière et l’eau m’arrive maintenant à mi-cuisse. Elle n’est pas froide, mais la sensation des vêtements qui se collent à la peau, inondant les bottes, est tout bonnement insupportable.

Mais ce n’est pas le plus grave…Arrivés au milieu de la rivière, Lune se détache totalement du sol et se fait malmener violemment par le courant. Je reste cependant accroché tant bien que mal à sa crinière et à sa bride. Il essaie de nager, mais le courant est trop fort et se fait emporter petit à petit. Je sens les muscles de mon cheval se tendre sous le remous et moi aussi, peut-être inutilement, je donne des coups de talons dans l'eau, mais en vain...Nous glissons comme ça sur une centaine de mètres vers l’aval. Là, il y a un méandre, une coure dans le cours d'eau.

(C'est notre unique chance si nous voulons sortir...)

Je hurle dans un ultime effort et une force nouvelle semble s'emparer de Lune. D'un coup de sabot bien placé sur le lit de la rivière tumultueuse, il s'élance en avant, sortant de la zone de remous. Trempés, nous atteignons enfin le rivage opposé et arrivons à sortir de l’eau tant bien que mal… Lune est fourbu par un tel effort et moi aussi. A peine arrivé sur la rive, je m’effondre de mon cheval et perds connaissance sur l’herbe du bord de fleuve…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:21 
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Deuxième jour de voyage (deuxième partie)


Je ne sais pas combien de temps se passe, mais quand je me réveille enfin, le soleil est haut dans le ciel. Je ne suis pas encore totalement conscient de mon état quand je sens sur ma main un picotement désagréable. Je regarde aussitôt et m’aperçois qu’un rouge-gorge est en train de me piquer la paume avec son bec. De peur, je retire ma main dans un réflexe vif, et l’oiseau s’envole au loin. Je me relève aussitôt, mais trop vite hélas, et je retombe sur le sol, la tête me tournant comme si j’allais à nouveau tomber dans les pommes… Je reste assis un instant sur l’herbe bordant le fleuve et finit par me lever… Mes jambes me font souffrir, et bien que mes habits soient presque secs, je sens un frisson permanant me faisant trembler de tout mon corps. Soudain je me rends compte que quelque chose ne va pas, Lune a disparu !!

Paniqué, je tourne mon regard dans tous les sens, regardant à droite, à gauche, vers la forêt et même derrière moi, dans la rivière. Je ne peux imaginer que mon fidèle destrier m’ait abandonné. C’est pour moi totalement inconcevable.

(J’ai toujours pris soin de lui…Il ne saura jamais se débrouiller seul dans la nature.)

Puis une autre image, encore plus horrible, vient s’interposer dans mon esprit.

(Il ne s’est pas noyé…Je suis sur la rive, il est donc aussi parvenu à remonter la berge !)

Je ne sais plus. Je panique. Je regarde encore une fois dans tous les sens, tournant sur moi-même comme une toupie folle. Mon malaise reprend de plus belle et je retombe à nouveau sur le sol boueux.

(Il faut que je me reprenne…Je dois me faire à l’évidence, je ne retrouverai jamais Lune…)

J’imagine des marchands qui le rencontre sur une route et l’emmènent avec eux dans des contrées lointaines, je songe un instant à une carcasse équine en bas d’une cascade, mangée goulûment par des charognards ignobles.

Je hurle de rage pour essayer de chasser ces images de mon esprit. Je me dirige en titubant vers le cours d’eau et y trempe mon visage pour me rafraîchir les idées. Je sais parfaitement que je dois continuer ma quête des Faeras…on leur prêtait tant de pouvoir dans ce livre…Peut-être l’une d’elle m’aidera à retrouver Lune, mon compagnon équin avec lequel j’ai partagé tant de choses…

Je vérifie le restant de mon équipement. Rien ne manque…Rien n’a été pris par personne…Il faut dire aussi que personne ne passe par ici…Lune n’a donc pas été emmené de force. De loin, je regarde la forêt qui s’étend à quelques kilomètres de moi. Confiant, je reprends la marche vers ma destination initiale…Sachant que c’est tout ce qui me reste à faire pour retrouver mon canasson. Je marche dans la plaine, seul, comme perdu. Je marche sans m’arrêter. Je marche, je marche et enfin, j’arrive à l’orée de cette forêt que l’on dit maudite…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:23 
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Entrée dans la forêt mystérieuse :


La sombre forêt s’étend juste sous mes yeux…Dès les premiers arbres, on peut ressentir dans cet endroit une magie ancienne et mystérieuse, qui tient des secrets gardés au fond d’elle-même et qu’elle ne dévoilera peut-être jamais. Nul sentier pour se retrouver par ici…Je sais que si j’y rentre, je n’en sortirai pas avant de m’être lié avec une de ces créatures fantastiques que sont les Faeras… Le pire dans tout ça, c’est que je ne sais même pas si elles existent…Après tout, je ne suis ici que parce que j’ai lu un livre, dont l’auteur pouvait très bien avoir inventé ce petit peuple. L’enthousiasme que le bibliothécaire avait était quand même flagrant, mais peut-être jouait-il lui aussi un rôle dans ce qui allait peut-être causer ma perte ? C’est bien possible de la part d’un homme de lettres, humain qui plus est, d’employer des moyens fourbes pour se débarrasser de gêneurs, en l’occasion, un guerrier elfe gris bardé de fer et armé jusqu’aux dents…Moi…

Si c’était le cas, le passerais ma vie à rechercher cet homme pour assouvir une vengeance sans nom qui ne trouverait sa fin que dan un bain de sang. J’avais déjà perdu Lune dans cette histoire…Peut-être perdrai-je aussi la raison…Ma morale…Si je sors de cette forêt sans avoir vu une Faera, je ne serai sans doute plus jamais moi-même.

Je m’en veux de toute mon âme désormais d’avoir été si naïf et possédé par un aveuglement du à ma motivation de découvrir et à ma curiosité…Mais peut-être que sans cette naïveté, je ne serait pas ici à savoir si elles existent vraiment…

J’avance prudemment entre les arbres aux hautes cimes de cette forêt inconnue…

(Existe-t-elle vraiment d’ailleurs cette forêt, où suis-je perdu dans une illusion, dans un rêve sans fin…)

Les végétaux qui m’entourent dégagent une forte odeur de résineux. Je pose une main sur l’écorce d’un tronc dont je ne voit pas la fin tant il est haut. La sensation est brute, rêche. C’est bien du bois que je touche…Cette forêt est réelle… Je scrute chacun des mouvements qui m’entourent…Ce ne sont pour l’instant que des plantes bercées par un courant d’air qui fuit entre les pins et les épicéas, remuant les fougères épaisses ou les taillis drus et feuillus… Quelques fois, un petit animal curieux vient jeter un coup d’œil dans ma direction, sans doute dérangé dans son repas ou dans sa sieste.

Ça fait plus d’une heure que je marche sans m’arrêter dans la forêt, sans avoir vu la moindre petite créature magique, sans même savoir si mes pas vont droit ou dévient…Je suis perdu, mais je ne m’en soucie pas encore. Je ne cherche pas la sortie… Les oiseaux, finalement habitués à ma présence parmi eux, entonnent des chants joyeux sur leur branche. Les sifflements guillerets me motivent dans ma tâche et me font oublier les rancoeurs courues d’avances envers ce bibliothécaire qui n’y peut finalement pas grand-chose si je suis tombé par hasard sur ce livre…

(Par hasard ? Il y a bien longtemps que je ne crois plus au hasard…Toute chose que nous faisons est écrite quelque part…Nous croyons être libres, mais nous ne sommes que des pions au milieu d’un immense plateau de jeu…)

Je continue à marcher, pas à un rythme très élevé, en fait même plutôt lentement…J’essaie de me faire le plus discret possible afin de ne pas attirer l’attention sur moi…Je tente de passer inaperçu dans un endroit où je sais au fond de moi que tout ce qui vit me voit… J’aperçois un écureuil en pleine décortication d’une grosse noisette sur une branche toute fine.

(Comment fait-il pour ne pas tomber ?)

Sans s’en apercevoir, il m’envoie des déchets de coquille sur la figure et je souris en poursuivant ma route, suivant mes pas dans les bois…

(Au moins si je ne trouve rien, j’aurai fait une belle promenade !)

Le soir commence doucement à arriver et la clarté de la forêt se fait moins vive…Une obscurité oppressante naît, allongeant les ombres, les rendant effrayantes et biscornues, comme si chacune était celle d’un horrible monstre assoiffé de sang et de chair…

(Je suis resté plus longtemps inconscient que je ne le croyais…)

Voyant que c’est inutile de poursuivre la route tant qu’il fait noir, je m’installe dos à un grand arbre dont les racines me semblent plus ou moins confortables pour passer une nuit.

(Une nuit seulement…)

Je me couche sur la terre, au milieu des racines qui dépassent du sol, recouvert de ma cape elfique qui pendant mon sommeil, me cachera aux yeux malveillants…Pour peu qu’il y ait quelque chose de malveillant dans cette jolie forêt…

J'ai de la peine à m'endormir directement. J'ai mal aux jambes et je ne suis pas si fatigué que ça...je reste quelques heures à veiller, couché contre l'arbre...J'ai l'impression que d'en bas, parmis les racines, monte le bruissement de créatures rampantes et flairantes...Elle ne tarderaient certainement pas à sentir ma présence, puis à s'enfuir. Tout est silencieux...Il n'y a que le vent qui passe dans les feuilles de la forêt...Ce vent même qui me berce et je finis par tomber endormi...

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:26 
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Rencontres forestières animées :


Je me réveille brusquement. Il fait encore noir, mais les premières lueurs de l’aube ne tarderaient pas à arriver. Le temps est brumeux et c’est comme si le sol de la forêt était recouvert d’une couche de vapeur évanescente qui ne bougerait qu’à mes pas en s’ouvrant à contrecoeur pour se refermer d’un air rébarbatif derrière moi. Je sens dans mon dos quelque chose de dur. Une douleur juste dans le creux des reins…

(Je me suis endormis sur une racine on dirait…)

Je me lève en baillant, massant mon dos d’une main. À travers le brouillard, les arbres prenaient des formes étranges : droits, courbés, trapus, minces, penchés, lisses ou noueux et pleins de branches. Certains comportaient de la mousse épaisse sur leur base, divers lichens ou champignons qui vivent en autarcie avec le végétal qui leur sert de maison, de nourriture…

J’écoute autour de moi, m’apercevant qu’aucun son ne perçait la brume matinale, ou alors seulement le bruit d’un égouttement d’humidité parmi les feuilles immobiles. Pour le moment, il n’y a aucun mouvement autour de moi, ou alors tellement dissimulé dans les ombres du matin que mes yeux encore endormis n’ont pas le réflexe de les voir.

Soudain, un bruit, un craquement, suivis d’un énorme rugissement. Je sursaute surpris de ce brusque changement qui termine de me réveiller. Toute la forêt semble s’être réveillée avec ce bruit. Les oiseaux poussent des cris, mais ceux-ci ne ressemblent pas aux chants de la veille : Ce sont des cris d’alerte. Ils piaillent à tout va, quittant la branche sur laquelle ils s’étaient assoupis en s’envolant plus haut vers les branches fragiles. Le tumulte, au lieu de s’atténuer, redouble d’intensité. Un autre rugissement, plus proche celui-là, suivi du bruit d’une course lourde et pas discrète, qui se dirige droit vers moi…

(Vers moi ?)

Sans attendre plus longtemps, je dégaine mes deux lames juste au moment où une énorme bête arrive dans mon champ de vision. Des crocs acérés, un pelage brun épais, des griffes tranchantes au bout de grosses pattes puissantes, un ours enragé arrive droit sur moi en courant à quatre pattes…Mais lui aussi m’a vu. Oubliant un instant ce qui semble le poursuivre, il se dresse sur ces deux jambes arrière et rugit de plus belle. Un filet de bave s’échappe de sa gueule et son regard noir se pose sur moi.

Il fait au moins deux mètre cinquante de haut quand il est comme ça et je me sens tout petit à côté de lui.

(Mon gros, je déteste qu’on me regarde de haut !)

Je me jette sur lui l’épée en avant pour le transpercer, malgré moi…

(Si ce n’est pas lui, c’est moi…)

Mais la grosse bête en décide autrement…D’un balancement puissant d’une de ses pattes avant, il me balaie littéralement de sa route en m’envoyant valser sur le sol recouvert de feuilles de la forêt. Je tombe après avoir fait un vol plané et glisse sur un mètre, mais je ne sens pas de plaie à l’endroit où il m’a frappé.

(Là, je remercie Argaïe de faire des armures de qualité !)

Vu la brutalité du choc, je me sens aussi heureux de ne pas avoir de côte cassée…Je m’en sortirai finalement avec seulement un gros bleu…Si je m’en sors… Je me relève prestement, prêt à à nouveau subir une nouvelle baffe du géant des bois, mais des cris et hurlement braillards surviennent de l’endroit d’où l’ours venait.

(Des gobelins ! Voilà pourquoi cet ours fuyait !)

La grosse bestiole me regarde un instant, puis poursuit sa course.

(Il a eu de la chance de me trouver sur son chemin finalement…)

Je me planque un instant derrière un arbre, attendant l’arrivée tonitruante des bruyantes peaux vertes en chasse… Ils ne tardent en effet pas à arriver dans un fracas de tous les diables, broyant les branches en courant dans tous les sens, braillant à tout va des cris inhumains et ignobles, frappant leur armes l’une contre l’autre, au bien sur le tronc d’un arbre. Un sabre vient d’ailleurs s’abattre violemment sur le tronc derrière lequel je suis caché, mais son propriétaire, trop engagé dans sa course poursuite, ne me remarque même pas en passant. Si je les laisse faire, ils rattraperont l’ours et le massacreront sans pitié, ne prenant même pas la peine de récolter la viande ou les os de l’animal.

(Je ne peux pas laisser faire ça…)

Une fois que le dernier de ces meurtriers barbares et sans pitié est passé à côté de mon arbre, sans qu’aucune de ces créature sans cervelle ne me remarque, je me lance à leur poursuite, veillant à faire moins de bruit qu’eux, ce qui ne demande pas une grande concentration. Sur mes jambes haut perché, je rattrapes vite fait l’arrière garde de cette petite troupe de courts sur pattes aux membres trapus et tordus…

Mes armes toujours dégainées de ma rencontré brève avec l’ours, dont je risque maintenant ma vie pour sauver la sienne. Arrivé à hauteur des deux derniers gobelins, je les frappe doucement du plat des lames sur l’épaule. Idiots qu’ils sont, ils se retournent dans leur course, chacun l’un vers l’autre, et ne tardent ainsi pas à chuter violemment sur le sol. Le premier qui tombe glisse un mètre sur les feuilles humides de la forêt matinale, avant de se relever vers moi en agitant son poignard rouillé.

(Je risque des infections là…)

L’autre a moins de chance et va s’écraser littéralement sur un arbre au tronc épais. Une sorte de gélatine verte sort de sa bouche, sans doute est-ce de la bave, mais il se relève quand même, un peu moins vite que l’autre cependant, et moins longtemps aussi, car à peine sur ses deux petites guiboles affreuses, il lâche son arme et tombe assommé par terre.

(Il fallait le temps que l’information lui monte au cerveau…Si il en a un.)

Leurs compagnons semblent ne pas se soucier énormément du sort réservé à leurs condisciples et poursuivent leur course à l’ours. Ecoeuré par tant d’obstination et aussi peu d’altruisme pour les membres de leur race, j’achève les deux grognards tombés au sol. Le plus teigneux des deux, celui qui a réussi à rester debout, essaie de se lancer sur moi avec son arme infectieuse, mais je le réceptionne sur mon épée, qui le transperce de part en part, faisant gicler son sang noirâtre par son dos. Il pousse un étrange gargouillis avec sa bouche, mais je sors mon épée de sa bedaine pour le décapiter tout net, faisant virevolter sa tête sur son compatriote assommé…Ce qui ne l’arrange d’ailleurs pas.

Pour l’autre, l’étourdi, c’est plus facile encore : il est déjà au sol assez abîmé et il me suffit de planter ma rapière dans sa gorge pour m’assurer de son trépas.

Ces deux là liquidés, je me lance à la poursuite des autres, qui continuent de courir bruyamment sans même s’être aperçu qu’il manquait deux de leurs amis.

(Quelle noblesse d’âme et de compassion…)

La haine qui naît en moi pour ces vermines infâme s’accroît au fur et à mesure que je les rattrape dans leur course effrénée vers la bête sauvage qu’ils poursuivent. J’en viens même à me demander qui de l’ours ou des peaux vertes sont les plus sauvages…Les derniers sans doute…Mais je laisse de côté ces doutes et problèmes existentialistes pour plus tard, me concentrant sur ma propre course après les poursuivants poursuivis… Le seul sentiment qui m’anime maintenant est la haine de ses créatures sans cœur et sans intelligence ainsi que l’envie de faire régner la justice dans cette forêt…Ma justice.

Je n’ai aucun mal à retrouver la piste de ces dégénérés. Au bruit qu’il font, même un aveugle muet et cul-de-jatte arriverait à retrouver leur piste tant ils sont indiscrets… je les rejoins donc, mais cette fois, mon petit stratagème de les faire tomber en les frappant sur l’épaule ne fonctionne pas. C’est à croire que leurs oreilles se sont habituées au chahut et dès que j’arrive à portée de lance des derniers poursuivants, cinq d’entre eux se retournent vers moi, poussant des cris infâmes et des grognements rauques, que je considère comme autant de jurons dans leur langue rocailleuse et sans vie. Aussitôt, pour ne pas laisser l’affront non vengé, je leur réponds dans leurs médisances avec toute la fougue qui me caractérise.

« Bande de vermines dégénérées du cerveau ! Je vais vous éclater la poire, bande de lâches sans cervelle dégarnis du chef ! Je vais vous transformer en chair à pâté, espèces de lâches criards et débiles ! Et à mon avis, personne n’oserait manger de ce pâté fait de la chair immonde et pestiférée qu’est la vôtre !!! »

Un moment, ils semblent hésiter, s’arrêtant dans leur course pour m’éventrer, se jetant des petits regards d’incompréhension entre eux. Sans doute que le flux de mes paroles à été trop rapide pour qu’ils puissent tout saisir, mais après tout, c’est l’honneur sauf que je m’en vais leur taillader la face, car moi, je ne m’arrête pas ! Je fonce toujours vers eux les armes levées au ciel. Hélas ils se reprennent plus vite que prévu, abandonnant sans doute l’essai de compréhension de mes injures, et se remettent à courir vers moi. Un premier, apparemment plus rapide que les autres, se jette sur moi violemment en faisant tournoyer une chaîne pourvue d’un crochet. Par un mouvement rapide des deux lames, j’arrive à éviter le crochet, mais celui-ci s’accroche à mon épée et par manque de chance, je trébuche sur le gobelin. Je fais un vol plané, tout en arrachant violemment le bras du pauvre crétin violent, qui s’effondre en arrière dans un cri affreux. Moi aussi je tombe, et vite ! Je n’arrive pas à modérer ma chute, même si celle-ci est ralentie par l’arrachage…Je fonce droit sur un autre de ces ignobles personnages, l’écrasant presque en retombant sur le sol. Il lâche le bâton qu’il avait en main en guise d’arme, et je lui file rapidement un coup de tête, avant même que nous ayons touché le sol.

L’impact avec cette chère terre forestière ne se fait pourtant pas attendre. Il est d’une violence inouïe, surtout pour le gobelin qui me sert d’airbag et qui éclate dans un bruit infect d’implosion, envoyant gicler ses tripes sur ses voisins, qui nous regardent d’un air ahuri. L’un d’entre eux, plus perspicace que les autres profite que je suis à terre pour me frapper de son petit gourdin à pointe, tout lâche qu’il est, et qui plus est, il me frappe dans le dos, vu que je suis à plat ventre sur la carcasse bouillonnante de son ami.

(Beurk)

Hélas pour lui, sa petite arme ridicule rencontre la résistance de mon bouclier, et il recule, interloqué. Les autres le voyant hésiter, finissent par eux aussi douter. Cela me laisse le temps de me relever, péniblement certes, mais rapidement…

Une vague de dégoût s’empare de moi quand j’ai le temps de constater, en un regard vif et discret, la couleur de mon armure sous laquelle le gob a éclaté. U haut le cœur me vient, mais je le retiens en repensant à mes ennemis, qui ont laissé les doutes de côté pour reprendre le combat. C’est le mutilé qui m’attaque le plus férocement, encore une fois plus rapide que ses congénères. Il n’est plus armé de sa chaîne, vu qu’elle est partie avec son bras, qu’il n’a pas pris la peine de ramasser, mais c’est plein de rancune vive et compréhensible, que le déchet vert se jette sur moi. Je n’ai pas le temps de trier () mes idées de dépeçage de cet abruti, qu’il me frappe violemment avec la main qui lui reste. Son poing atterrit sur ma joue, et c’est étonnant, vu à la hauteur à laquelle je me trouve par rapport à lui. Il retombe sur ses pieds et essaie de m’en frapper les chevilles, mais j’évite le coup en sautant à mon tour dans les airs, ressentant la douleur de son premier coup dans la mâchoire.

« Vigoureux crétin ! »

D’un geste souple, je tranche l’autre bras de l’horreur verte, qui tombe sur le dos, toujours vivante, mais pas vraiment apte à combattre. Ses trois potes, dans un élan vif de soutien, s’élancent violemment vers moi. Deux sont armés de petites épées, dont une est émoussée, et le dernier d’une espèce de petit trident en métal blanc et aux piques pointues. Je pare le premier coup d’épée, mais la lame émoussée me frappe en plein tibia, m’obligeant pendant un instant de mettre un genou à terre à cause de la douleur que ça m’occasionne.

(Arf, ça ne fait pas du bien!)

Le trident en profite pour me donner un coup de ses trois piques dans le fessier, ce qui me fait me relever d’un bond, m’arrachant cette fois un cri aigu auquel je ne suis pas habitué et qui me surprend plus que mes ennemis. Une fois debout, et mon orgueil étant une nouvelle fois atteint, je me sens obliger de laver l’affront en faisant un coup ravageur en tournoyant avec mes lames à hauteur des hanches, tranchant la poitrine de mes adversaires.

Quand je dis « laver l’affront », c’est une expression car mon geste est plutôt salissant. En effet, le sang impur abreuve les sillons de la forêt dans un gargouillement dégoûtant, m’arrachant une nouvelle fois un haut-le-cœur, que je parviens une nouvelle fois à maîtriser sans devoir répandre le contenu de mon estomac sur les visages déjà ingrats des gobelins me faisant face.

Chacun prend donc une pause de deux secondes, eux en reculant à cause de leur blessure, et moi en retenant un liquide acide et épais qui me remontait dans la gorge. Le mutilé, qui est parvenu à se relever malgré son manque de membres, hurle alors à ses copains de me trancher la gorge, de me mutiler jusqu’à la mort ainsi que d’exposer mes restes à des corbeaux, du moins c’est ce que je crois comprendre dans le charabia d’insanités grotesque que ce petit être affreux me lance à la figure. Les autres, apparemment surpris par cet excès d’autorité de leur collègue chasseur d’ours, se ruent à nouveau avec toute leur haine sur moi, tous les trois en même temps.

(Les imbéciles…)

Soudain pris par une lueur vive qui jaillit dans mon esprit comme le ferait un diable dans une boite, je plie légèrement les genoux et saute lestement par-dessus mes ennemis, qui se rentrent dedans sans comprendre où je suis passé. Dans mon geste, je coupe une des jambes sur lequel le mutilé tient debout et nous tombons tous les cinq, moi et les quatre gobelins encore vivants, dans un même bruit sur le sol.

Ayant une agilité bien supérieure à cette bande d’empaffés sans cervelle, je me relève et en embroche violemment un par le fondement à l’aide de ma rapière. Ma longue lame le traverse de part en par, sortant dans une gerbe de sang, de cervelle, de boyaux et autres déchets organiques par le crâne de la créature ignoble. J’ôte le plus rapidement possible ma lame de cet enchevêtrement de chairs pourries, de sang chaud et écoeurant et de tripes dégoûtantes, dont la moitié me glisse dans la manche. Cette fois, je ne peux éviter le vomi d’affluer en quantité impressionnante dans ma gorge et j’éjecte tout sur le crâne d’un gobelin encore vivant, celui ) l’épée émoussée, qui ramasse tout dans les yeux et dans la bouche, qu’il garde ouverte à cause de deux dents jaunâtres trop proéminentes. Il recrache tout d’un coup, et lâche son arme en agitant les bras dans tous les sens et en tournant sur lui-même comme un abruti qui aurait reçu une crêpe chaude sur la tête. Il hurle d’une voix stridente, pincée et agaçante dans un langage dont je comprends enfin quelques mots…

« BeEeeeEErk çaaaAaa BrUUuuUUuuLE ! C’eSt De lA GeRbE ElFiQuE, çA BrUlEuEuh !! »

(Je ne me savais pas la bile si corrosive…)

Les deux autres, le mutilé et le gob armé du trident, regardent leur ami presque fondre sous mes déjections buccales et le dernier abrège ses souffrances avec l’aide de son trident en fer blanc. Cette pitié me touche presque de la part d’une de ses créatures aux longues oreilles pustuleuses, mais aussitôt je me reprends de ce vague à l’âme non justifié et décapite le gobelin d’un geste sec et précis, faisant jaillir un jet de sang digne des histoires de Tarantino, un troubadour humain dont on ne fait plus la présentation à Tulorim tant il est renommé…

Sa tête roule un instant et va rejoindre le seul gobelin encore vivant à cet endroit de la forêt, celui dont il ne reste qu’une jambe, la tête, le buste, et de moins en moins de sang. Je m’approche de lui et une lueur de sadisme naît dans mes yeux.

« Tiens, sale teigne !! »

Je lui coupe sa dernière jambe d’un violent coup d’épée et le laisse crever dans son sang sans l’achever, le laissant hurler à la mort.

(Je n’ai aucune pitié avec les êtres maléfiques…)

Je poursuis ma course pour rattraper les derniers, qui sont toujours à la poursuite de mon ami l’ours, que j’espère encore vivant.

(Il a intérêt à avoir de l’endurance et à ne pas s’être laissé aller à ces bêtes créatures aux longues oreilles…)

Je dois cette fois tendre un peu plus l’oreille pour entendre leurs hurlements un peu plus loin dans la forêt. Je me lance à toute vitesse dans cette direction, filant comme le vent à travers la forêt, évitant souplement les arbres qui se dressent sur son chemin. J’arrive alors à une petite clairière, où l’ours s’est arrêté de courir, mais n’est pas encore blessé par ses ennemis véreux qui ne font que le tenir à distance avec leurs armes. Je marque un instant pur comprendre pourquoi ils ne le tuent pas. Un archer est en train de bander son arc Pour envoyer une flèche dans la tête de l’ours.

(J’arrive à temps !)

En hurlant, je cours vers l’archer, ce qui détourne son attention. Mais je ne pensais pas être si impressionnant que ça…Il prend un air effrayé et lâche la corde de son arc après m’avoir visé. La flèche file à toute vitesse vers moi et je n’ai pas le temps de l’éviter, heureusement, le gobelin n’a pas eu tout le temps d’ajuster son tir et la flèche vient se planter dans mon épaule gauche, m’arrachant un cri. Heureusement pour moi, ce n’est pas une trop grosse flèche et elle n’a pas trop endommagé mes muscles. Je sais encore parfaitement tenir mon épée, même si ma force de frappe risque d’être diminuée par la blessure. L’ours, comme si il avait compris la diversion, balaie de ses griffes un gobelin armé d’une lance et ce dernier vient s’empaler sur une branche d’arbre en poussant un dernier cri qui s’évanouit dans le tumulte qui suit.

Tous les gobelins restant commencent à hurler de rage en agitant leurs armes dans tous les sens. Quatre d’entre eux s’approchent de moi alors que les autres restent à proximité de l’ours, qui fait étalage de sa puissance en envoyant valser des morceaux de peaux vertes. Je le laisse à ses assaillants pendant que je viens décharner une partie du buste de l’archer qui m’a tiré dedans, lui ôtant toute envie et surtout tout moyen de retenter son exploit. Il tombe mort sur le sol, mon épée plantée dans l’œil droit, alors que ma rapière accueille déjà le premier de mes ennemis détestable, faisant virevolter sa petite dague torsadée dans les airs, avant qu’elle vienne, par hasard, se planter dans le pied d’un gobelin aux côté de l’ours, qui envoie balader le blessé d’un coup de griffe dans la tête…

Mon gobelin à moi se retrouve désarmé et bien embêté de ne savoir avec quoi me parer, quand il voit ma rapière revenir lui trancher l’avant bras, qui tombe à ses pieds dans un son de magma brûlant, mais rien que le son, le membre tranché n’étant plus que de la viande qui ne tarderait pas à refroidir…et à pourrir…

Il regarde perplexe son moignon saigner abondamment et me regarde avec des petits yeux noirs pleins de douleur et de pitié…

« Oooh c’est tout moignon…Excuse-moi, sale bestiole, mais je n’ai pas l’habitude d’abréger les souffrances d’êtres dans ton genre ! »

Je lui tranche la jambe avec mon épée, après bien sûr l’avoir sortie de l’orbite de l’archer, arrachant l’œil par la même occasion. Le gobelin tombe au sol sans se défaire de sa figure triste, et roule sur lui-même jusque sous les pattes de l’ours, qui ne se gêne pas, lui, pour écraser violemment sa tête sous son sa plante de patte. La cervelle glisse entre ses coussinets et le chatouille alors qu’il arrache la main d’un horrible gobelin trapu avec sa mâchoire puissante.

Deux autres créatures vertes se présentent à moi, une aux yeux rouges armée d’un sabre usé, l’autre au regard noir armée d’une petite hache. Ils essaient tous les deux de me frapper au même moment, mais ne rencontrent que mes deux lames, qui parent plutôt facilement leurs coups mal donnés. J’allonge le bras qui tient la rapière, et celle-ci achève sa course en plein au milieu des deux yeux du sabreur, qui tombe en arrière en louchant sur la fontaine de sang qui est née entre ses arcades sourcilières proéminentes. Pendant ce temps, l’autre vaurien ma donne un coup de hache dans la cuisse. Son arme pénètre mes chairs et je hurle mon mécontentement et ma douleur.

« Rhaaaa ! Saleté va ! »

D’un retour de lame, j’envoie le plat de mon épée sur le bras du bûcheron qui a osé me confondre avec un arbre et celui-ci lâche son arme, qui vient au passage lui trancher trois orteils de ses pieds nus…

« Ta maman aurait du te dire que ce n’est pas bien de te promener pieds nus dans la forêt… »

En fait, j’ignore totalement si les gobelins ont une éducation par leur parent, voire même une éducation tout court, quand on voit comment ils se comportent… J’abrège le combat en envoyant ma rapière entre ses côtes, déchirant ses poumons et son cœur. Il meurt dans un horrible sifflement. L’ours a tué tous ses vis-à-vis et il m’en reste un seul, armé d’un vulgaire bâton de bois. Son regard passe de moi à l’ours, de l’ours à moi, et ainsi de suite jusque quand la peut envahit totalement son visage. Il lâche son résidu d’arme et s’enfuit en courant et en gesticulant des bras.

L’ours se retrouve face à moi, toujours aussi menaçant sur ses deux pattes arrière, les dents pleines du sang sombre des gobelins. Prudent, je garde mes armes en dehors de leurs fourreaux, mais j’en abaisse la garde…

Mais l’ours ne me veut aucun mal. Il repose ses membres antérieurs sur le sol et passe à côté de moi dans un petit grognement que je prends comme un remerciement.

(Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué…Ces gobelins l’ont appris à leur dépend…Mais qui était réellement la bête sauvage dans cet affrontement…)

Fourbu et las du combat qui vient de se terminer, je m’écroule contre un tronc pour récupérer quelques minutes…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:30 
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Après avoir récupéré mon souffle et mon esprit, crachant plusieurs fois pour faire partir le sale goût de la bile qui me brûle la gorge, je regarde l’état de mes vêtements avec une expression dégoûtée sur le visage. Du sang, des boyaux, de la boue, de la bave verdâtre,… Tout ça s’accumule sur mes manches dans un amas indescriptible d’une couleur affreuse.

(Et zut… une cuirasse toute neuve…Et ma cape ! Dans quel état l’ais-je mise…)

Je décide de nettoyer toutes ces horreurs au premier ruisseau que je trouverais sur ma route…Soudain, une petite lumière apparaît non loin de moi, sur ma droite. Intrigué, je me lève et me dirige vers l’endroit…La lueur semble se déplacer en même temps que je m’approche d’elle. Celle-ci n’est pas d’une couleur particulière, ni même de celle de la lumière, mais formée de toutes en même temps, sans se rapprocher cependant plus d’une que d’une autre… Dans mon esprit, je suis à peu de penser que c’est une Faera,un de ces êtres mystiques dont ce livre magique m’avait enseigné la connaissance… Moi qui allait les renier à peine entré dans cette forêt ! J’avance prudemment vers la lumière qui n’a de cesse que de poursuivre son petit bonhomme de chemin sans paraître se soucier de moi. Je ne me préoccupe plus guère de ce qui m’entoure. Toute mon attention est retenue par l’étrange lumière magique que je suis. Mon regard est comme absorbé, hypnotisé par cette petite chose dont j’ignore jusqu’à présent tout…

La promenade se poursuit ainsi pendant un temps que je ne saurais estimé, qui doit être long, mais qui pour moi passe très vite, comme si j’étais transporté dans une autre dimension temporelle… la même chose qui fait que quand on s’amuse, on ne voit pas le temps passer…Ici, ça ne m’amuse pas vraiment, même si ça ne m’ennuie pas non plus…En fait le mot amuser est mal choisi. Je dirais plutôt passionné…c’est ça, cette petite lueur qui se déplace me passionne, attise tous mes sens vers elle. Je me sens comme transporté par la magie qu’elle traîne derrière elle… A un moment, je rattrape un peu le contrôle de moi-même, sans rien perdre cependant de l’intérêt que je porte à cette chose inconnue…

(Mais…Je me fais mener en bateau là, il faut que je la rattrape !!)

Je presse le pas, mais soudain, la lueur elle aussi accélère, et se fait plus puissante. Toute mon attention est désormais fixée sur elle, et je la suis, je n’en finis d’ailleurs pas de la suivre…Sans volonté, sans but autre que celui de la regarder…

Au bout d’un moment, cette petite lumière arrive dans une clairière pas très grande, avec en son centre un rocher posé là on ne sait par quel miracle…La lueur pâlit, se fait plus minuscule encore, jusqu’à disparaître totalement, juste au dessus de cette pierre…

Il me faut plusieurs secondes pour me rendre compte de la situation…

(Mais…où suis-je ? Comment suis-je arrivé ici ? Que c’est-il passé ?)

Peu à peu, je me rends compte que mon esprit a été comme possédé par une force lui étant supérieure, et que celle-ci émanait de cette boule lumineuse qui a soudainement disparu. Je me précipite à côté du rocher, sans rien voir…

(C’est une Faera, j’en suis sûr maintenant…Elles ont des contrôles sur les âmes, elle savent se faire si petites que nous ne savons les voir…)

« Je sais que tu es là, montre-toi… »

Une voix retentit alors, sans que j’arrive à en déceler l’origine…

« Je sais que tu sais…C’est parce que je le voulais… »

(Qu’est-ce qu’elle raconte ?)

La voix est petite et sonnante, comme une musique…Elle est féminine, et pleine de magie…Quelques petites intonations mutines lui donnent un attrait totalement irrésistible à mes yeux…

« Qui es-tu ? Où es-tu ? »

« Je suis qui tu veux que je sois…Je suis tout autours de toi… »

C’est comme si la voix se déplace à une vitesse vertigineuse de tous les côtés alors qu’elle est en train de me parler. Cette voix, en plus de ce que j’avais déjà entendu, une once de mystère vient se rajouter…

« Montres-toi, n’aies pas peur… »

« Je ne me cache pas, mais tu ne me vois pas…Je n’ai pas peur, c’est toi qui est effrayé… »

Sans réfléchir, je réponds du tac au tac, à cette petite voix qui se veut maintenant moqueuse…

« Je n’ai pas peur ! »

Puis, me ravisant, après une seconde de réflexion, et calmant mon intonation :

« Je suis juste curieux… »

Un petit rire s’en suit, toujours indiscernable autour de moi.

La lueur recommence à apparaître à l’endroit où elle s’était éteinte il y a quelques instants, mais à la place de la lumière, apparaît un petit être d’une vingtaine de centimètres de haut. Une très longue chevelure violette est retenue par un serre-tête de minuscules fleurs roses…Une paire d’aile luit dans son dos, de longs et fins membres d’une peau blanche satinée…La petite créature merveilleuse semble me sourire en plissant ses grands yeux mauves… Je n’en crois pas mes yeux…Je suis un peu perdu, je ne sais plus que penser…

« Es-tu une Faera ? »

« Oui…Et c’est moi qui t’ai amené ici… »

« Pas du tout, je suis venu suite à une découverte à la bibliothèque de Kendra Kâr ! »

« Je t’ai choisi avant même que tu n’entres dans cette bibliothèque…C’est moi qui ai fait que ce livre caché aux yeux des autres visiteurs t’apparaisse… C’est moi qui ai fait que tu en soit passionné…C’est moi aussi qui l’ai fait disparaître à nouveau pour t’emmener dans le mystère… »

« Ce n’est pas possible, tu ne savais pas que j’allais venir jusqu’ici… »

« Je ne savais pas, en effet…C’est pourquoi je t’ai suivie…Le vol d’oiseaux dans les rues de Kendra Kâr, j’étais parmi eux. Le rouge-gorge, c’était moi. D’après toi qui a mené les gobelins jusqu’à l’ours ? Et l’ours à toi ? Sans parler de te mener en ce lieu… »

« C’est impossible…Je n’y crois pas… »

« C’est pourtant la vérité…Comme ton cheval… »

« Lune ? »

« C’est moi qui l’ai fait te quitter…Il est là, regarde… »

En effet, je vois Lune arriver dans la petite clairière. Mes yeux s’arrondissent à sa vue… Muet d’étonnement, je regarde la Faera, perplexe…

« Je t’ai choisi en espérant que tu accepte de te lier à moi…C’est pour ça que je t’ai fait venir ici… »

Un sourire bêta apparaît sur mes lèvres…

« Bien sûr ! Mais…comment ? »

« Donne-moi un nom, promets-moi que tu prendras soin de moi et à mon tour, je t’aiderai… »

« Un nom ? Mais lequel ? N’en as-tu point ? »

« C’est à toi de me le donner, je m’y accoutumerai… »

« Bien… »

Je commence alors à penser comment l’appeler, cherchant dans mon imagination un nom qui lui irait…En vain…Rien ne me vient…

« Ne réfléchis pas…Donne le premier mot qui te passe par la tête… »

Sans penser davantage, je dis alors…

« Lysis… »

C’est sorti tout seul de ma bouche, sans que je ne tourne sept fois ma langues dans ma bouche…En fait, ma parole a dépassé ma pensée…Ma Faera s’appellera Lysis…

Une étrange sensation s’empare alors de moi, comme une magie qui pénètrerais dans votre esprit…C’est douloureux et agréable à la fois, d’une extrême chaleur, mais rafraîchissant… Je me laisse porter par cette sensation nouvelle sur laquelle je ne peux placer de mot…Je m’évanouis, ou m’endort, sans m’en rendre compte…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 18:34 
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(Cromax ?)



(Cromax !)

(Que se passe-t-il ?)

J’ouvre un œil, la lumière envahit ma pupille, qui se rétrécit d’un coup, m’éblouissant. J’ouvre l’autre… La lumière est toujours aussi vive. Je sens comme une barre de douleur traverser mon front… J’ai l’impression qu’on a pénétré mon esprit…

(Cromax, tu m’entends ?)

(Qu’est-ce que ? Lysis ?)

Je ne sais plus où je suis. Je suis couché sur le dos, sur ce qui semble être un tapis de mousse forestière. La douleur aux tempes ne disparaît pas, je porte ma main droite au front et je frictionne vigoureusement mon crâne, sans grand résultat. J’ai l’impression d’entendre une voix dans ma tête. Pas comme si je l’entendais, mais comme si je la ressentais, comme si je la pensais par moi-même…

(N’était-ce qu’un rêve ?)

(Non, je suis là, près de Lune…)

C’est la voix de Lysis…Ma Faera…Tout cela était réel… Je redresse un peu la tête et m’appuie sur mes coudes. Je regarde autours de moi. Lune est bien là, en effet, à l’autre côté de la petite clairière. À ses côtés, une petite créature volette doucement…Lysis…

(Comment puis-je l’entendre si nettement alors que je suis si loin ?)

(Nos esprits sont liés…On peut communiquer ainsi… Regarde…)

Une image apparaît dans mon esprit. Je vois Lune manger paisiblement, mais pas selon mon point de vue…Je vois mon cheval de haut, du point de vue de ma Faera, comme si je voletais à côté…

(Mais c’est impossible !)

Je l’entends pousser un soupir mental, comme si elle me soufflait dans le cerveau, puis je la vois s’envoler par delà les arbres. Une autre image apparaît. Cette fois, je vois la forêt vue de haut, comme si je planais au dessus des arbres. Tout d’un coup la vue plonge ultra rapidement vers les végétaux et je revois la clairière…je me vois moi.

(Beuh…je suis dans un état pitoyable !)

(Tu me crois maintenant ?)

(Oui…c’est fou…)

J’ai le désir soudain d’expérimenter quelque chose…

« Et si je te parle comme ça, tu m’… »

« Oui, je t’entends…Mais ça ne sert pas à grand-chose puisque je sais ce que tu vas dire avant même que tu n’ouvres les lèvres… »

(Moi aussi j’ai su que tu allais me répondre ça…)

(C’est normal, nous sommes liés…)

Je me relève totalement. La position verticale me donne un instant le tournis, mais ça se calme vite. Je rejoins Lune et lui caresse la crinière, heureux de le revoir à nouveau… Ce qui m’arrive pour le moment est totalement surréaliste pour moi et je souris béatement sans même m’en apercevoir…

(Il est beau le collier que tu portes…Dommage qu’il manque des pierres…)

(Quoi ???)

Mes yeux se portent à la chaîne du prêtre de Rana. Sur les trois perles qui ornaient cette chaîne, il n’y en a désormais plus qu’une seule qui est attachée. Les autres ont mystérieusement disparu…

(Sans doute lors du combat contre les gobelins…Le mentor de Fléau ne me le pardonnera jamais…)

(Il n’a qu’à pas le savoir…)

(Oui, peut-être…Il faut que je retourne à Kendra Kâr maintenant…)


Sans dire un mot mental de plus, elle acquiesce de la tête. Je monte sur Lune, et Lysis s’assied sur mon épaule, juste à côté de mon oreille…

Comme si j’avais toujours connu cette forêt, je me dirige tout droit, sans hésitation sur le chemin à prendre. Nous sortons de la forêt à peine une demi-heure plus tard, sans qu’il ne nous soit arrivé la moindre encombre…

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